Voici un texte que je viens d'écrire. Je ne sais pas trop où le poster car je ne vois pas trop à quelle catégorie il appartient...
Je ne sais plus où j’en suis. Les pensées se bousculent dans ma tête et je n’arrive pas à faire le vide. Jamais hier à la même heure, je n’aurais pu croire que je me retrouverais dans une telle situation ! Prendre une décision pareille est tellement difficile… Je n’ai pas droit à l’erreur. Je dois faire le bon choix, sinon je risque de tout gâcher. Si je venais à me faire prendre, tout le monde m’en voudrait. Ma famille, ma meilleure amie… Je tiens trop à certaines personnes pour risquer de les perdre ou de leur faire de la peine. C’est d’autant plus difficile qu’on m’a interdit de révéler la vérité. Vaut-elle mieux que le mensonge dans mon cas ? Je ne peux plus supporter le poids qui pèse sur mes épaules depuis seulement quelques heures, et qui ne risque pas de s’arranger avec le temps si je ne fais rien.
Tout à commencé il y a un peu moins d’une semaine. Je sortais du lycée, après une journée de cours bien remplie, et ma meilleure amie m’attendait dans le hall. Je vis immédiatement qu’elle était en pleurs et lui demandai ce qui n’allait pas. Sa mère venait de lui envoyer un message pour lui annoncer que son chien venait de mourir, toqué par une voiture. C’était un jeune labrador noir d’un an à peine et mon amie l’aimait beaucoup car c’était vraiment son chien. Je tentai de la consoler, mais il était difficile de trouver les bons mots pour la réconforter.
Les trois jours et les trois nuits suivantes, elle ne mangeait plus, ne dormait plus, elle était totalement abattue. Je le comprenais parfaitement. Les jours passèrent et son chagrin s’atténuait petit à petit. Enfin, elle finit par être presque aussi joyeuse que d’habitude, même si j’étais certaine qu’elle pensait toujours à son chien, mais cachait son chagrin en ma présence. Mais voilà, hier soir tout a basculé.
Ne sachant pas quoi faire de ma soirée, j’allumai mon ordinateur pour aller surfer sur le net. Étant passionnée d’animaux depuis ma plus tendre enfance, je décidai d’aller faire un tour sur le site internet de la SPA de ma région pour aller prendre des nouvelles des malheureux chiens dont je connaissais quasiment tous les noms, et que j’allais parfois promener ou tenir compagnie le week-end. Mais arrivée à la troisième page des chiens à l’adoption, un nom retint mon attention. Le même nom que le chien défunt de mon amie. C’était un labrador. Noir.
Il avait un an et avait été abandonné il y a un peu moins d’une semaine. Je restai ébahie devant mon écran pendant plusieurs minutes. Impossible. Ils n’avaient pas fait cela. Comment avaient-ils pu trahir leur fille à ce point ? La rage me submergea mais elle était largement dépassée par le sentiment de surprise qui me laissa clouée sur place. Mes parents m’interdirent d’en parler à mon amie, je ne devais pas me mêler des affaires des autres, sous peine de m’attirer des ennuis.
Et dans un sens, ils n’ont pas tort. Il est vrai que cela peut certainement me causer des problèmes. Mais je ne peux pas supporter, quand je croise le regard mon amie, le sentiment de culpabilité qui me ronge à l’idée de lui mentir à ce point. Ne rien lui dire alors que je connais la triste vérité, est pour moi aussi barbare qu’un mensonge. Je n’ai qu’une envie, c’est de courir vers elle et de lui hurler « TON CHIEN EST VIVANT ». Ou, pour éviter que mes parents me reprochent de lui avoir appris, et pour que ceux de mon amie ne soient pas en colère contre moi, de lui envoyer une lettre anonyme. Mais pour quoi faire ? A quoi cela aboutira-t-il ? Si ses parents ont abandonné son chien, ils n’accepteront jamais de le reprendre. Et leur fille serait d’autant plus malheureuse de savoir son chien, recroquevillé au fond d’un box crasseux, dans une nuit glaciale de janvier, plutôt qu’au paradis des chiens !
Heureusement, le pauvre chien va peut-être enfin connaître un destin un peu plus joyeux puisqu’il a déjà été réservé et devrait partir dans son nouveau foyer dans quelques jours. Alors, peut-être cette fois-ci la lettre anonyme sera envisageable. Mon amie recevrait un mot disant que son chien est vivant, et coule des jours heureux dans sa nouvelle famille. Ni mes parents ni les siens ne sauraient que c’est moi qui en suis à l’origine et enfin la vérité l’emporterait sur le mensonge. J’ai l’impression qu’il faut qu’elle sache. Mais vaut-il mieux connaître la vérité, savoir son chien heureux, et en vouloir à mort à ses parents, ou bien rester emprisonné dans le mensonge, et croire que son ami fidèle est mort sous les roues d’une voiture ? J’aimerais tant savoir ce qui est le mieux pour elle, je ne peux plus rester sans agir une seule minute de plus…
Cette histoire est vraie et c’est la mienne. Comme c’est dit dans le texte, j’ai appris cela hier soir et je ne cesse d’y penser. L’écriture me permet d’exprimer ce que j’ai sur le cœur. Je ne me suis pas vraiment appliquée à la qualité de ce texte, vous pourrez en juger, ce n’était pas le but. Bien entendu, si vous voyez des fautes, vous pouvez me le signaler, mais le but principal c’était de savoir ce que vous feriez à ma place ? La lettre anonyme est-elle une bonne idée ? Sinon quelle solution ? Faut-il mieux simplement se taire ?