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 Anarchie | FreitZeit

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MessageSujet: Anarchie | FreitZeit   Anarchie | FreitZeit Icon_minitimeDim 13 Fév 2011 - 18:30

Un essai basé sur des idées que j'ai eu en écrivant le chapitre 2 de l'ERVS (pour ceux qui suivent, je promet que l'histoire n'est pas en pause, mais le chapitre deux à vraiment besoin de beaucoup de corrections tellement il est bancal...)

Le style ne m'est pas familié, je suis pas sûre que ça mènera quelque part, mais je m'éclate vraiment avec !



____________________________________________

Prologue.

Automne 2037, il fait froid. En vérité, le fait que le début de l'histoire se passe en automne ne justifie en aucun cas le froid qui bloquait la région dans un sorte d'hibernation prolongée depuis une dizaine d'année. Plus personne n'espèrait revoir le soleil un jour tant l'habitude s'était imposée, chaque matin, d'aller chercher du bois mort à la forêt couvrant la majorité du territoire pour raviver le feu dans les cheminées, lorsqu'il y en avait dans les maisons.
Ce feu, on avait du mal à l'allumer, il ne chauffait pas, et même si avec quelques efforts on pouvait y faire cuire les aliments moisis que les habitants récupéraient ça et là, leurs coeurs et leurs âmes restaient de glace.

Il faisait froid. Rien de dramatique en soi, mieux valait ne pas déranger la routine du citoyen lambda lorqu'elle est établie. La neige ne tombait jamais des nuages gris-métal qui ne quittaient pas le ciel, toujours à veiller quoiqu'il arrive derrière leurs combinaisons neutres de vieux nuages, ils ne souhaitaient apparament pas offrir ne serait-ce qu'un peu d'eau aux bêtes -Hommes compris- qui erraient au sol, en dessous d'eux.

* * *

Ils survivaient tant bien que mal. En vérité, ce n'était pas les conditions de vies déplorables dont bénéficiait la population qui faisait que la croissance démographique chutait de jour en jour. Seulement, on ne se souciait plus de se reproduire pour le peu de chances que les jeunes enfants possédaient de rester en vie. A ma connaissance, si la plupart des corps survivaient, les esprits se retrouvaient tous enfermés plus ou moins tard sous les couches de cruauté et du sort qui s'acharne. Le froid pénetrait leur peau et leur chair, leur glacait les os, semait du givre tranchant et les empêchaient de s'épanouir. De ressentir une seule seconde un once de bonheur.

Le Système ne voulait pas de gens heureux.

* * *

Dans une ville quelconque d'un pays quelconque type Europe occidentale. Une famille fête une naissance, ce qui est assez étrange à cette époque. D'une part parce qu'un nouveau-né signifait une bouche de plus à nourrir, d'autre part parce qu'on ne fêtait plus grand chose.

Le bébé dort au milieu de couvertures sales et usées dont on ne saurait dire la couleur d'origine, des coquelicots fraichement cueillis le recouvre et égaient son visage déjà assombri par la poussière ambiante.

La maison dans laquelle il a vu le jour se trouve sur le flanc d'un volcan que le gouvernement à qualifié de non-dangereux, bien que le soir, à la tombée de la nuit, on puisse voir des trainées écarlates s'échapper du sommet de la colline pour se durcir aussitôt.
Cette bâtisse s'étalant tout en longueur n'abritait jusqu'à lors que trois personnes ; Isaure, l'arrière grand-mère centenaire, qui habitait la seule chambre à l'étage. Personne n'y entrait jamais et la vieille femme n'en sortait que rarement pour jouer avec l'enfant de sa petite fille. Celle-ci -Pétronille-, très jeune mère qu'elle était, paraissait bien plus âgée qu'elle n'aurait dû. A dix-neuf ans elle ressemblait à une adulte parmis les autres, fatiguée, éprouvée par la vie avant l'heure.

Il y a presque trois ans, un militaire (section Faucons de l'Armée de l'Est, directement au service de l'empereur) s'était présenté à elle. Il faisait partie des volontaires pour la sauvegarde du peuple, car si il refusait d'engendrer de nouvelles générations lui-même, le gouvernement se devait d'intérvenir. Ainsi on voyait des militaires prendrent un mois de repos loin de ses activités habituelles, ils étaient envoyés dans des familles dites 'en voie d'extinction' et ne laissaientt alors plus le choix aux femmes de la maison. Ils disaient que ça ne pouvait que faire du bien à la population, que c'était un honneur de voir en sa descendance une partie de l'Armée.

Neuf mois plus tard, Fantine était née. Elle n'avait que deux ans mais répétait déjà à voix haute ce que sa mère pestait avec des murmures saccadés. Pétronille redoutait plus que tout que les élans révolutionnaires de sa fille ne lui attire des ennuis, elle la réprimandait sans pour autant se résoudre à essayer de lui faire entrer dans la tête les discours de l'empereur. C'était le prix à payer pour qu'on vous laisse tranquille, mais elle en était incapable.

* * *

Petite ombre rousse, Fantine observe sa soeur. Elle ne se souvient pas de la deuxième visite du militaire, mais elle sait qu'il reviendra encore. Plus tard, il viendra aussi pour elle, puis pour le bébé qui remue à peine dans ses couvertures.
Elle se lève sur la pointe des pieds pour pouvoir l'effleurer du bout des doigts.

Elle s'appelle Marlène, elle ne sait rien de tout ça, elle ne pourra pas même le comprendre avant quelques années.

* * *

A cette époque, 17% des enfants ne survivent pas plus de cinq ans, 78% ne bénéficiront jamais de soins de qualité. 99% ne doutent pas une seule seconde du fait que le gouvernement tente d'arranger les choses. Parmis eux, 46% prendront des cours d'initiation militaire, 31% rejoindront l'Armée une fois adultes.




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Rima68
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MessageSujet: Re: Anarchie | FreitZeit   Anarchie | FreitZeit Icon_minitimeDim 13 Fév 2011 - 18:58

Tu sais quoi, j'adore, ça me rappelle l'ambiance de mon roman (si je mettais le point de vue des gens du peuples même s'il ne fait pas si froid et qu'il n'y a pas autant de pauvreté...)
Question : ça se passe en Allemagne ? (simple question Rolling Eyes )
Ne devrais-tu pas le mettre en SF plutôt ? vu que ça se passe en 2037 et non pas en 2000...
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MessageSujet: Re: Anarchie | FreitZeit   Anarchie | FreitZeit Icon_minitimeMar 15 Fév 2011 - 22:17

Pouikou Smile Je rentre du boulot un peu épuisé et c'est pile le bon volume d'histoire pour mon reste d'énergie Smile

C'est bien Smile Simple clair efficace et cynique, juste le mélange comme j'aime Smile Quelques fautes de frappes mais vraiment rien de grave Wink Il y a une suite ?
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MessageSujet: Re: Anarchie | FreitZeit   Anarchie | FreitZeit Icon_minitimeDim 20 Fév 2011 - 1:21

... pouiiik... C'est sombre comme tout, j'aime bien. Hâte de voir ce que ça va devenir Smile
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MessageSujet: Re: Anarchie | FreitZeit   Anarchie | FreitZeit Icon_minitimeDim 20 Fév 2011 - 1:36

Quel monde horrible.
C'est vraiment plaisant à lire ( moi qui lit très peu sur le forum, honte sur moi ... ), j'apprécie vraiment le coté morne qu'on comprend très vise, désabusé, las, ça se ressent facilement et ça sert le texte à mon avis.
Donc pour faire plus rapide et bien moins objectif, c'est cool, j'aime et je veux lire la suite Very Happy
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MessageSujet: Re: Anarchie | FreitZeit   Anarchie | FreitZeit Icon_minitimeMar 22 Fév 2011 - 16:26

Glouik.

Je pensais pas que ça aurait du succès ce truc o_O c'est vraiment un texte à la va-vite pourtant.

Rima : En Allemagne, pas directement. Je préfère vous dire tout de suite que c'est très inspiré de 1984 de George Orwell, dans mon histoire il n'y a plus du tout le même découpage des territoires, et il est très flou.
Sinon, SF peut-être, je sais pas ? Embarassed

gringo : Ouiiii une suiiite Smile

Merci cheers



On quitte le gros descriptif avec de l'action, du sang et des filles. Bon, si je me suis refusé à mettre beaucoup de dialogues dans ERVS c'est pas pour rien, je maitrise très mal, j'espère que ça ne fera pas trop brouillon ici.
Vous remarquerez l'originalité des noms... XD Oui bon, on a un régime fasciste bien réac', et comme j'aime fort les pays de l'est, ça se passe à l'est. *menvoulépatro*






“Géza ? Lieutenant Géza ?”
Il se retourne lentement, les réverbères défoncés éclairent à peine son visage d'adolescent. Il porte l'uniforme vert des Juvéniles de l'Est, quand il marche, les dagues accrochées à sa ceinture s'entrechoquent et le son clair résonne longtemps dans les ruelles des quartiers pauvres.
C'est là qu'il a grandit, il ne s'en souvient pas, ne s'en soucie pas. La zone ne lui est pas assigné habituellement.
“Hé, Géza ! On se connait toi et moi, tu pourrais me répondre !
- Le peuple ne mérite pas mon attention, Isaac.”
L'homme qui l'a interpelé se tient contre un mur comme il le peu, ses yeux sont enfoncés dans leurs orbites. S'il ne créait pas de petits nuages de vapeurs en respirant, on l'aurait cru mort. Il porte une sorte de chemise en lambeaux, son visage est strié de rides et de cicatrices.
“Ces chiens de l'armée, ils ont fait du bout boulot avec toi.
- Ce sont mes frères, ne les insulte pas.
- Ah ouais, ton frère justement, parlons-en... Tu veux qu'il devienne comme toi ? Tu veux que Lajos devienne comme toi ?”
Le lieutenant s'était jeté en avant. En face de lui, le vieil homme n'avait pas bronché, il regardait Géza avec un sourire triste.
“Laisse moi m'occuper de lui.
- Pour en faire un Rebelle ? Non...”
Alors qu'il se tenait droit depuis le début de la conversation, il commence à se courber, ses traits impassibles se tordent. Son accent à peine perceptible prend le pas, sa voix se fait plus rapide et plus hâchée comme si il parlait dans sa langue maternelle.
“Non, c'est trop dangereux. Il sera plus en sécurité au sein du gouvernement, l'Armée le protégera.
- Et pour quelle vie ? Je pensais que tu l'aimais. C'est ça que tu veux lui offrir ? Tu me déçois Géza, vraiment.
- Lieutenant Géza. Je suis lieutenant.”
Il se redresse et glisse la main gauche dans la poche de sa veste.
“Tu peux me tuer.
- Je n'aurais pas dû t'adresser la parole, Isaac. Njáll ne me le pardonnera pas s'il l'apprend.
- Tu peux me tuer, mais écoute-moi bien. De l'autre côté de la ville, à l'ouest, il y a une gare désafectée. Envoie Lajos là-bas, des amis se chargeront de lui. Il ne risquera rien Géza, je te le promet, personne ne surveille cet endroit.”
Pour la première fois le lieutenant sourit. Il sort un couteau plus long que ceux qu'il porte au côté, un éclat étrange passe dans ses yeux -plus clairs que la normal-, il avance d'un pas et sussure au prolétaire :
“Tu viens de condamner tes amis.
- Pas si sûr.”

***

Le mouvement part, anormalement rapide. On a seulement le temps de voir l'éclat de la lame qui ne s'attarde pas assez longtemps pour se tâcher de sang.
Le lieutenant Géza range son arme et repart. Le corps sera vite découvert, ce genre de meurtres ne choquait plus la population tant ils étaient courant.

Il pleut.

***

Une vieille lampe clignote au plafond d'un bar. Les rideaux sont tirés et les portées vérouillées depuis des heures, des gens du peuple de tout âges attendent en silence des nouvelles de l'extérieur. La pièce, comme n'importe quel objet ou être vivant ne travaillant pas au gouvernement, parait terne et sur le point de s'écrouler. Les poutres de pierre grise s'effritent au sol et recouvrent le peu de choses propres d'une fine couche grise.
Quelques minutes s'écoulent pendant lesquelles les enfants présents s'impatientent. Parmis les plus jeunes, une poignée se plaint du froid, on leur apporte des couvertures, mais la plupart continuent de trembler, blottis contre leurs parents qui n'en ont même plus la force.
Au fond, une table débordante de bougies éclaire à elle seule bien plus que ne le fait la lampe ; pourtant, personne n'ose s'en approcher, chaque fois qu'un regard se pose dessus, il est emplit de respect et de crainte.
Enfin, la porte de l'arrière-cuisine s'ouvre sur deux jeunes à l'air terrifié. Le premier s'appuie contre le mur et se laisse lentement glisser par terre la tête dans les mains. Le second reste debout. Lorque il reprend son souffle, il lève les yeux vers l'assemblée qui l'observe, respire un grand coup et parle :
“C'est fini, ils l'ont eu.
Je savais que c'était une mauvaise idée, elle aurait du m'écouter, l'épave !
Voilà, nous avons perdu l'un des notres (encore), et ça n'aura servis à...”
Une femme l'interrompt avec une voix qui vrille non sans rappeler le caquetement d'une oie en colère,. Malgré la pauvreté qui émane d'elle, il y a quelque chose de noble dans la façon dont elle se tient.
“Si nous recupérons Lajos, ça n'aura pas été inutile.
- Tu veux dire que si le gosse rejoint nos rangs, la mort d'Isaac n'a aucune importance ?”
Son interlocuteur parait choqué.
“Il faut voir le bon côté de la chose...
- Mais on ne sait même pas ce qui s'est passé là-bas !
- C'est vrai. Si ça se trouve, le lieut', le petit Géza, il lui a juste tiré dans le dos et z'ont pas eu le temps de discuter.
- Ils ont raison, tu ferais mieux de la fermer Diane !
- ARRÊTEZ !” Crache l'homme qui a annoncé la nouvelle.
Il tape du pied, excédé. Il semble ne pas avoir dormis depuis des jours et s'exprime très faiblement.
“Arrêtez... on s'en fiche... on verra bien...”
Ceux qui se sont emportés s'excusent à voix basse, jusqu'à qu'un grand roux – plus en forme que la moyenne, ordonne au groupe de rentrer chez eux. Une petite fille s'attarde pour sortir une chandelle d'une armoire branlante et la dépose sur la table aux bougies, avant de quitter le bar en éteignant la lumière derrière elle.
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Rima68
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MessageSujet: Re: Anarchie | FreitZeit   Anarchie | FreitZeit Icon_minitimeMar 22 Fév 2011 - 17:06

C'est bien et intriguant (veut connaitre la suite moi...)
Donc ton histoire se passe dans une URSS fasciste c'est ça ? (à cause de ton découpage original des territoire)
Pour les critique je n'en ai qu'une et c'est toujours la même : précise qui parle parce que je me perds dans tes dialogues... (j'ai peu être un esprit lent...) utilise des "dit l'homme", des "s'écria Lajos"... au moins la première fois que quelqu'un parle dans un dialogue voir plus souvent dans le cas d'un groupe...

A part ça c'est bien.
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MessageSujet: Re: Anarchie | FreitZeit   Anarchie | FreitZeit Icon_minitimeMar 22 Fév 2011 - 22:26

Même chose que Rima pour les dialogues.
Bon, à part ça... Je crois que je ne t'apprendrai rien en te disant que j'aime ce genre d'ambiance. Z'aime bien. (et puis je t'avouerai que je suis curieux de voir le p'tit Lajos Razz )
Alors... La suite? Glouik.
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MessageSujet: Re: Anarchie | FreitZeit   Anarchie | FreitZeit Icon_minitimeJeu 24 Fév 2011 - 15:04

Pareil que les autres, j'aime les ambiances de ce genre, et tu mets en place un bon suspense avec ce passage. J'ai deux petites remarques, tu passe un peu facilement du présent au passé. (je pense que l'histoire pourrait très bien se raconter entièrement au présent.

J'avais aussi noté ça :
Citation :
“Ces chiens de l'armée, ils ont fait du bout boulot avec toi.
"du bon" j'imagines non ?


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MessageSujet: Re: Anarchie | FreitZeit   Anarchie | FreitZeit Icon_minitimeVen 25 Fév 2011 - 23:36

Rima : Ben... en fait, dans la mesure où le dialogue avait lieu dans un grand groupe, je voyais pas l'intérêt de préciser qui parlait. On s'en fiche, c'est des mecs lambda dans la foule.
De toute façon je suis une quiche en dialogues, je préfère vous écouter^^

Feher :
Lajos attendra, il est encore tout pitit le pauvre. Merciii Smile

Gringo : Voui, d'ailleurs ça risque d'être bien marqué dans le prochain passage.
J'adore faire des textes courts au présent, c'est un temps que j'apprécie beaucoup. Mais certaines tournures sont maladroites si elles ne sont pas au passé, je pense corriger tout ça pour changer les temps...

Merciii

cheers




Hop, nouveau passage (j'étais persuadée que c'était plus long... c'est sûr que ça avance moins vite quand il n'y a quasment pas de dialogues. On en apprend plus sur le fonctionnement du gouvernement.
Pour ce qui est de la langue utilisée dans mon histoire, le passage qui l'explique ne fait pas trop tâche au milieu du reste ? Est-ceque j'ai réussi à l'intégrer correctement ? Des conseils ?





Le lieutenant Géza marchait rapidement dans le labyrinthe des couloirs du FreiZeit, assez pour permettre aux employés de se retourner sur du vide, puis de reprendre leur travail en haussant les épaules.
Géza sourit intérieurement ; nombre de ceux qui viennent gagner l'argent du pain ici ne comprennent pas le plus simple de rouages du fonctionnement du gouvernement. On leur donnait des tâches faciles et quasi-inutiles qui n'éveillaient pas leur curiosité et donnaient un semblant de normalité à l'ensemble du Système vu de l'extérieur. Seule l'Elite, une poignée d'hommes, de femmes et d'enfants, se voyait confier des travaux plus complexes. On les avait choisi pour leur personnalité et leur façon de penser : on ne devait pas permettre aux âmes rebelles d'accéder à l'essentiel de l'idéologie du pouvoir.
L'adolescent en faisait partie, on le considérait comme un exemple. Obéissant, fier, et bien sûr, le plus important : il n'était pas doté d'une conscience propre.

Il pense pense comme ses supérieurs, parle pour eux, agit de la façon dont ils le souhaitent.

Il n'est pas idiot pour autant, il le sait. Ça n'a aucun importance, il ne peut passer une heure sans penser à son frère. Le sacrifice de son esprit, c'est pour Lajos, depuis le départ. Peu lui importait de risquer sa vie au travail, le gouvernement protégeait sa seule famille, Lajos ne deviendrait pas soldat, il resterait derrière les remparts, en sécurité.
Géza traversa en hâte la vaste allée qui menait à l'axe central – l'essentiel, là où se décidaient près de trois quart des opérations d'envergure – du FreiZeit. A partir d'ici, la foule n'était plus constituée que de membres de l'Elite et de quelques employés qui ne s'occupaient que du fonctionnement technique du bâtiment. Si les hauts placés et les dirigeants militaires se voyaient obligés de l'emprunter, ils n'y restaient jamais longtemps.
Pendant des années la communication entre les différents groupes avait inquiété l'Empire. Une solution très simple s'était imposée : l'Empire venait du nord ouest dans l'île qu'on appelait encore Islande en 2019, avant la naissance de Géza. Leur langue, quasiment inconnue en dehors du pays, n'était alors parlée que par eux. Après la conquête de toute l'Europe de l'est, de la Pologne jusqu'à l'Oural, seule l'Allemagne résistait malgré la puissance de l'Empire. A sa chute en 2015, le gouvernement déclara que les êtres qui ne valaient rien et ne s'accordaient pas à leur idéologie devaient s'exprimer dans la langue qui leur revenait : celle des ennemis.
Ainsi, pour peu que l'on soit lié au pouvoir, on était prié de parler l'islandais, qui fut rebaptisé plus tard Sigurtunga (La «langue-victoire»). Le deuxième problème mis en évidence était la provenance de l'Elite, pour la plupart né parmi le peuple. On considéra alors que ceux qui n'étaient pas capables d'apprendre le Sigurtunga dans un délai limité devaient être éliminés. La raison officielle, c'est que ça prouvait qu'ils n'avaient pas l'état d'esprit de l'Empire Victorieux. Officieusement ils ne souhaitaient pas qu'ils puissent discuter avec la population ou les employés. Dans la mesure où ils n'avaient pas l'autorisation d'avoir des contact autres que «Dégage de mon chemin misérable videur de poubelles !» les services de l'Armée concernés ne peinaient pas trop à contrôler l'interdiction.
Quand des informations devaient passer d'un groupe à l'autre, la langue usuelle utilisée variait selon les régions. Elle était souvent trop peu connue pour permettre des échanges très poussés.

Le lieutenant Géza arrive enfin dans la cour nord. Il ne croise que des membres hauts placés du gouvernement, même l'Elite n'a pas sa place ici. Les rencontres se font plus rares depuis quelques dizaines de mètres, il salue à présent presque chaque personne qui va dans le sens inverse.
La cour est magnifique en cette période de l'année. Des plantes aux nervures colorées résistantes aux froids se développent à une vitesse étonnante depuis quelques semaines, peut être quelques mois, il n'en faisait plus le compte. A l'approche de l'hiver, on employait des gamins de l'extérieur pour venir accrocher des lampes vertes et bleues qui s'allumaient en début de soirée, ils les retiraient dès que les jours recommençaient à s'allonger. Les premières éclairent déjà le jardin miniature. Géza le coupe sans y faire attention, ces futilités de l'émerveillent plus.
Il ouvrit l'entrée d'une des tours qui bordaient le petit coin de verdure entre les barbelés et le béton du FreiZeit, avec une telle vitesse et une telle violence qu'il était difficile de savoir s'il l'avait défoncé ou simplement fait pivoter à l'aide de la poignée. La deuxième hypothèse semble la plus possible puisque aucun son ne vient briser le silence de la nuit. La porte se referme délicatement sur lui. L'intérieur est très différent de celui des autres pièces du bâtiment, presque accueillant avec ces décorations. Tout ce qui était fait de métal (en l'occurrence, de l'argent) brillait à la lueur de lourds chandeliers, la pierre des murs humides étaient plus sombres et leur aspect plus doux que ceux qu'on trouvait habituellement.
Le lieutenant saute sur la première marche de l'escalier qui occupe la majeur partie de l'endroit, il monte les escaliers sans s'arrêter, pressé d'en finir. Il n'y a pas de fenêtres mais le manque de lumière ne semblait pas le gêner. Un éclat apparaît soudain au dessus de sa tête et il ralentit l'allure en reprenant sa posture droite. La seconde pièce qui l'attend en haut ressemble à la première coupée en deux. Sur le mur qui sépare la salle, une ouverture à peine plus haute que lui est particulièrement inégale, des morceaux de roches sont brisés au sol, comme si elle avait été forcée à coup de marteau.
Il ne prend pas la peine de prévenir de sa présence et passe le trou sans hésitation. D'immenses fenêtres occupent les murs, la lueur rougeâtre du soleil couchant inonde la salle. Un homme se tenait à contre-jour, observant la cité qui s'étalait devant lui.
«Géza. Tu m'as fait attendre.
J'avais du travail à finir.»
Il ne se retourna pas lorsque le lieutenant vint se placer à côté de lui. L'homme est légèrement plus âgé, mais ça n'avait rien d'évident. Il porte un uniforme semblable à celui de Géza, en plus foncé et décoré.
«On m'a appris que tu trainais près de la centrale hier, ce n'est pas ton secteur.»
Le lieutenant ne répondit pas. Il sentait venir les reproches mais ne pu s'empêcher d'admirer la grandeur naturelle de son supérieur. Il n'a aucun mal avec le Sigurtunga, ses intonations sont parfaites, aucun accent étranger ne vient gâcher la beauté de la langue. Le général Njáll, descendant direct de l'Empire Islandais, dégage une autorité peu commune, il maîtrise le son de sa voix de façon à faire obéir n'importe qui. A la tête du pouvoir, quelqu'un comme lui n'aurait pas besoin d'armée. Il contrôle tout, la peur, la haine, la tristesse, un seul ordre et il pouvait faire naitre ces sentiments dans le cœur des gens.
Njáll fixe un point au loin, Géza reconnaît l'endroit délabré qu'il a quadrillé la veille.
«Ça bouge par là-bas, remarqua t-il
- Ce n'est pas mon problème, ça ne te donne pas le droit de faire comme bon te semble.
- Je patrouillais, je n'ai pas dit que j'allais prendre des mesures.
- Il vaudrait mieux, siffla le général.»
Ils restèrent silencieux de nombreuses minutes, peut-être même une heure. Ici, c'est Njáll qui fixe les règles. S'il voulait partir, il devait attendre qu'on le lui autorise.
«Je comptais rentrer tôt... commença l'adolescent.
- Ah oui, Lajos. C'est son anniversaire n'est-ce pas ?»
Il ne commente pas.
«Répond, Géza.
- Oui, s'écrasa t-il, oui, c'est anniversaire aujourd'hui.
- Bien.»
En voyant son supérieur enfoncer un main de la poche de sa veste dans un mouvement très semblable à celui que Géza avait fait pour tirer son couteau, il eu un geste de recul. Pour la première fois le général islandais se détourna de la baie vitrée et le fixa d'un regard de glace et de feu, comme si de la neige et des flammèches dansaient au fond de ses iris.
«Tu as si peur de moi ?»
Nouveau silence.
«Répond.
- Oui.»
Que pouvait-il dire d'autre ? Ce n'était qu'un mot, un souffle prononcé à voix basse, mais quelque chose de sinistre dans sa tonalité le terrorisait.
«Voici le cadeau de ton frère, j'espère qu'il lui fera le plus grand plaisir.» ajouta Njáll d'un ton mielleux.
Il tendait une enveloppe cachetée, sur laquelle Géza reconnu l'insigne des Juvéniles de l'Est.
Le lieutenant ferma les les yeux, pris de vertige.
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MessageSujet: Re: Anarchie | FreitZeit   Anarchie | FreitZeit Icon_minitimeSam 26 Fév 2011 - 20:04

D'ailleurs, dernier passage revisité au passé (personnellement je trouve ça bien mieux...) :




Le lieutenant Géza marchait rapidement dans le labyrinthe des couloirs du FreiZeit, assez pour permettre aux employés de se retourner sur du vide, puis de reprendre leur travail en haussant les épaules.
Géza souriait intérieurement ; nombre de ceux qui vennaient gagner l'argent du pain ici ne comprennaient pas le plus simple de rouages du fonctionnement du gouvernement. On leur donnait des tâches faciles et quasi-inutiles qui n'éveillaient pas leur curiosité et donnaient un semblant de normalité à l'ensemble du Système vu de l'extérieur. Seule l'Elite, une poignée d'hommes, de femmes et d'enfants, se voyait confier des travaux plus complexes. On les avait choisi pour leur personnalité et leur façon de penser : on ne devait pas permettre aux âmes rebelles d'accéder à l'essentiel de l'idéologie du pouvoir.
L'adolescent en faisait partie, on le considérait comme un exemple. Obéissant, fier, et bien sûr, le plus important : il n'était pas doté d'une conscience propre.

Il pense pense comme ses supérieurs, parle pour eux, agit de la façon dont ils le souhaitent.

Il n'était pas idiot pour autant, il le savait. Ça n'avait aucun importance, il ne pouvait passer une heure sans penser à son frère. Le sacrifice de son esprit, c'était pour Lajos, depuis le départ. Peu lui importait de risquer sa vie au travail, le gouvernement protégeait sa seule famille, Lajos ne deviendrait pas soldat, il resterait derrière les remparts, en sécurité.
Géza traversa en hâte la vaste allée qui menait à l'axe central – l'essentiel, là où se décidaient près de trois quart des opérations d'envergure – du FreiZeit. A partir d'ici, la foule n'était plus constituée que de membres de l'Elite et de quelques employés qui ne s'occupaient que du fonctionnement technique du bâtiment. Si les hauts placés et les dirigeants militaires se voyaient obligés de l'emprunter, ils n'y restaient jamais longtemps.
Pendant des années la communication entre les différents groupes avait inquiété l'Empire. Une solution très simple s'était imposée : l'Empire venait du nord ouest dans l'île qu'on appelait encore Islande en 2019, avant la naissance de Géza. Leur langue, quasiment inconnue en dehors du pays, n'était alors parlée que par eux. Après la conquête de toute l'Europe de l'est, de la Pologne jusqu'à l'Oural, seule l'Allemagne résistait malgré la puissance de l'Empire. A sa chute en 2015, le gouvernement déclara que les êtres qui ne vaudraient rien et ne s'accorderaient pas à leur idéologie devraient s'exprimer dans la langue qui leur revenait : celle des ennemis.
Ainsi, pour peu que l'on soit lié au pouvoir, on était prié de parler l'islandais, qui fut rebaptisé plus tard Sigurtunga (La «langue-victoire»). Le deuxième problème mis en évidence était la provenance de l'Elite, pour la plupart né parmi le peuple. On considéra alors que ceux qui n'étaient pas capables d'apprendre le Sigurtunga dans un délai limité devaient être éliminés. La raison officielle, était que ça prouvait qu'ils n'avaient pas l'état d'esprit de l'Empire Victorieux. Officieusement ils ne souhaitaient pas qu'ils puissent discuter avec la population ou les employés. Dans la mesure où ils n'avaient pas l'autorisation d'avoir des contact autres que «Dégage de mon chemin misérable videur de poubelles !» les services de l'Armée concernés ne peinaient pas trop à contrôler l'interdiction.
Quand des informations devaient passer d'un groupe à l'autre, la langue usuelle utilisée variait selon les régions. Elle était souvent trop peu connue pour permettre des échanges très poussés.

Le lieutenant Géza arriva enfin dans la cour nord. Il ne croisait que des membres hauts placés du gouvernement, même l'Elite n'avait pas sa place ici. Les rencontres se faisaient plus rares depuis quelques dizaines de mètres, il saluait à présent presque chaque personne qui allait dans le sens inverse.
La cour était magnifique en cette période de l'année. Des plantes aux nervures colorées résistantes aux froids se développaient à une vitesse étonnante depuis quelques semaines, peut être quelques mois, il n'en faisait plus le compte. A l'approche de l'hiver, on employait des gamins de l'extérieur pour venir accrocher des lampes vertes et bleues qui s'allumaient en début de soirée, ils les retiraient dès que les jours recommençaient à s'allonger. Les premières éclairaient déjà le jardin miniature. Géza le coupa sans y faire attention, ces futilités de l'émerveillaient plus.
Il ouvrit l'entrée d'une des tours qui bordaient le petit coin de verdure entre les barbelés et le béton du FreiZeit, avec une telle vitesse et une telle violence qu'il était difficile de savoir s'il l'avait défoncé ou simplement fait pivoter à l'aide de la poignée. La deuxième hypothèse semblait la plus possible puisque aucun son ne vint briser le silence de la nuit. La porte se referma délicatement sur lui. L'intérieur était très différent de celui des autres pièces du bâtiment, presque accueillant avec ces décorations. Tout ce qui était fait de métal (en l'occurrence, de l'argent) brillait à la lueur de lourds chandeliers, la pierre des murs humides étaient plus sombres et leur aspect plus doux que ceux qu'on trouvait habituellement.
Le lieutenant sauta sur la première marche de l'escalier qui occupait la majeur partie de l'endroit, il les monta sans s'arrêter, pressé d'en finir. Il n'y avait pas de fenêtres mais le manque de lumière ne semblait pas le gêner. Un éclat apparut soudain au dessus de sa tête et il ralentit l'allure en reprenant sa posture droite. La seconde pièce qui l'attendait en haut ressemblait à la première coupée en deux. Sur le mur qui séparait la salle, une ouverture à peine plus haute que lui était particulièrement inégale, des morceaux de roches étaient brisés au sol, comme si elle avait été forcée à coup de marteau.
Il ne prit pas la peine de prévenir de sa présence et passa le trou sans hésitation. D'immenses fenêtres occupaient les murs, la lueur rougeâtre du soleil couchant inondait la salle. Un homme se tenait à contre-jour, observant la cité qui s'étalait devant lui.
«Géza. Tu m'as fait attendre.
J'avais du travail à finir.»
Il ne se retourna pas lorsque le lieutenant vint se placer à côté de lui. L'homme était légèrement plus âgé, mais ça n'avait rien d'évident. Il portait un uniforme semblable à celui de Géza, en plus foncé et décoré.
«On m'a appris que tu trainais près de la centrale hier, ce n'est pas ton secteur.»
Le lieutenant ne répondit pas. Il sentait venir les reproches mais ne pu s'empêcher d'admirer la grandeur naturelle de son supérieur. Il n'avait aucun mal avec le Sigurtunga, ses intonations étaient parfaites, aucun accent étranger ne venait gâcher la beauté de la langue. Le général Njáll, descendant direct de l'Empire Islandais, dégageait une autorité peu commune, il maîtrisait le son de sa voix de façon à faire obéir n'importe qui. A la tête du pouvoir, quelqu'un comme lui n'aurait pas besoin d'armée. Il contrôlait tout, la peur, la haine, la tristesse, un seul ordre et il pouvait faire naitre ces sentiments dans le cœur des gens.
Njáll fixait un point au loin, Géza reconnut l'endroit délabré qu'il avait quadrillé la veille.
«Ça bouge par là-bas, remarqua t-il
Ce n'est pas mon problème, ça ne te donne pas le droit de faire comme bon te semble.
Je patrouillais, je n'ai pas dit que j'allais prendre des mesures.
Il vaudrait mieux, siffla le général.»
Ils restèrent silencieux de nombreuses minutes, peut-être même une heure. Ici, c'était Njáll qui fixait les règles. S'il voulait partir, il devait attendre qu'on le lui autorise.
«Je comptais rentrer tôt... commença l'adolescent.
Ah oui, Lajos. C'est son anniversaire n'est-ce pas ?»
Il ne commenta pas.
«Répond, Géza.
Oui, s'écrasa t-il, oui, c'est anniversaire aujourd'hui.
Bien.»
En voyant son supérieur enfoncer un main de la poche de sa veste dans un mouvement très semblable à celui que Géza avait fait pour tirer son couteau, il eu un geste de recul. Pour la première fois le général islandais se détourna de la baie vitrée et le fixa d'un regard de glace et de feu, comme si de la neige et des flammèches dansaient au fond de ses iris.
«Tu as si peur de moi ?»
Nouveau silence.
«Répond.
Oui.»
Que pouvait-il dire d'autre ? Ce n'était qu'un mot, un souffle prononcé à voix basse, mais quelque chose de sinistre dans sa tonalité le terrorisait.
«Voici le cadeau de ton frère, j'espère qu'il lui fera le plus grand plaisir.» ajouta Njáll d'un ton mielleux.
Il tendait une enveloppe cachetée, sur laquelle Géza reconnu l'insigne des Juvéniles de l'Est.
Le lieutenant ferma les les yeux, prit de vertige.
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MessageSujet: Re: Anarchie | FreitZeit   Anarchie | FreitZeit Icon_minitimeSam 26 Fév 2011 - 20:59

Effectivement, je préfère la version totalement au passé. (je suis bêtement conformiste et j'aime la concordance des temps... divinités discordiennes de l'orthographes protégez moi... )

*sors son peigne en fourrure de hérisson rasoir à couper les cheveux en quatre*

Citation :
nombre de ceux qui vennaient gagner l'argent du pain ici ne comprennaient
venaient ... comprenaient

Citation :
il n'était pas doté d'une conscience propre.
je trouve la phrase un peu détachée pour une conclusion d'un tel paragraphe.... je verrais quelque chose de plus frappant genre : "Il n'avait aucune conscience". (et comme la suite se rapporte directement à ça, il n'y a peut être pas besoin de faire un nouveau paragraphe.))
Citation :
Pendant des années la communication entre les différents groupes avait inquiété l'Empire. U
il manque une virgule après "moment" et je trouve que le terme " groupe" est un peu générique. (genre groupes ethniques, sociaux....) ça serait intéressant de plus préciser je pense.

Très bien le passage sur les langues dans l'empire, la langue utilisée comme arme d'asservissement des populations c'est une excellente idée Smile ça ne fait pas tâche du tout et c'est bien intégré ^^

Citation :
il maîtrisait le son de sa voix de façon à faire obéir n'importe qui. A la tête du pouvoir, quelqu'un comme lui n'aurait pas besoin d'armée. Il contrôlait tout, la peur, la haine, la tristesse, un seul ordre et il pouvait faire naitre ces sentiments dans le cœur des gens
*_* *_* la classseee le paragraphe est vraiment bon... juste pour pinailler je trouve que le "de façon à" au début est un peu maladroit... tout le reste.... nickel !

Citation :
oui, c'est anniversaire aujourd'hui.
manque un pronom...;

Citation :
Il tendait une enveloppe cachetée, sur laquelle Géza reconnu l'insigne des Juvéniles de l'Est.
affraid affraid affraid Very Happy Very Happy Very Happy

*petite voix* tu maitrises le suspense Smile

Des conseils.... euh continue ?
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MessageSujet: Re: Anarchie | FreitZeit   Anarchie | FreitZeit Icon_minitimeDim 27 Fév 2011 - 15:43

Miaou c'est vrai que c'est mieux au passé... C'est plus courant... J'ai plus l'habitude, j'ai du mal avec le présent Rolling Eyes
A part ça quelques petites fautes, comme l'a souligné elgringo sinon c'est bien.
LA SUITEUH ! VIIIIIIITE ! Je ne survivrai pas sinon !!!!!!!!!
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MessageSujet: Re: Anarchie | FreitZeit   Anarchie | FreitZeit Icon_minitimeLun 28 Fév 2011 - 0:25

Iiik... La... la suite...
J'aime toujours autant... et ... pouik quoi.
Une seule remarque:
"Il pense pense comme ses supérieurs, parle pour eux, agit de la façon dont ils le souhaitent.", répétition de pense, et tu as dû oublier de mettre au passé.

Et heu... Géza... Laj.... heu...

::love::
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MessageSujet: Re: Anarchie | FreitZeit   Anarchie | FreitZeit Icon_minitimeMer 1 Juin 2011 - 16:06

Merki beaucoup tout le monde, je reviens en force ::copain::
Je suis vraiment désolée d'être si peu présente, je voudrais que les journées durent deux fois plus longtemps pour tout ce que j'ai à faire...




Un coup sourd, lointain, fit sursauter les deux petites filles. La plus jeune courut se réfugier dans les bras de sa sœur.
« Tu crois que c'est un coup de feu ? Il n'y a pas grand chose à chasser en ce moment...
- Possible. Attend moi ici.» répondit Fantine.
Elle grimpa sur l'un des nombreux rochers qui sortaient ça et là sur la colline où elles habitaient, et, les mains en visière au dessus de ses yeux, essaya de repérer l'origine du tir. Marlène la suivi et agrippa sa manche, son visage d'enfant reflétant une vague inquiétude.
«Viens... implora t-elle, Viens, on rentre. Je veux pas tomber sur des tueurs d'animaux...
- Marlène... Tu avais dit que tu m'accompagnerait ! Maintenant qu'on y est, on ne va pas abandonner.»
Elle se radoucit devant le regard suppliant celle qui comptait le plus à ses yeux.
« Moi, en tout cas, je ne peux pas abandonner.» ajouta t-elle en quittant son perchoir, «Et je ne veux pas que tu retournes à la maison toute seule.»
Elle commença a descendre prudemment la montagne en diagonale, continuant de balayer l'horizon, les sourcils froncés. Marlène, bien que de seulement deux ans plus jeune que Fantine, était beaucoup plus petite et elle peinait à suivre sa sœur. Elle du courir pour la rattraper et lui pris la main en la serrant assez fort pour l'obliger à rester à sa hauteur.
«Écoute, on va contourner un peu, ça rallongera notre route d'une dizaine de minutes mais ça nous évitera de leur tomber dessus.
- Ok. Fantine ?
- Je les vois pas. Sûrement des chasseurs qui comptent sur leur chance, on ne risque rien. Et, t'inquiète, je te protège !»

Marlène était gênée par sa robe – où plutôt ce qu'il en restait – qui s'accrochait dans les ronces. A côté, Fantine et ses vêtements larges aux motifs camouflages avançait sans problème. L'aînée, toujours aussi rousse, avait gardé cet air sauvage, inapprivoisable, qu'elle abordait déjà à sa naissance ; au milieu de la végétation elle semblait dans son élément.
Depuis qu'elle savait marcher et se repérer, elle passait son temps dehors. Dès qu'elle avait fini les cours dispensés par sa mère, elle montait voir Isaure, s'assurait que tout allait bien et filait explorer les terrains qui s'étendaient sous elle. On lui avait appris qu'il ne fallait pas entrer dans la forêt qui séparait la maison du village le plus proche car des hommes, des étrangers de passage, venaient lorsqu'on s'y attendait le moins pour abattre leur dîner.
Si c'était en partie vrai, en les observant pendant que Pétronille hurlait son nom pour qu'elle revienne, Fantine savait depuis longtemps que quelque chose de beaucoup plus malsain s'y passait. Le matin, des officiers en uniforme déposaient des cages au cœur des bois, grouillantes d'humains encore plus mal habillés qu'elles. Il s'agissait de prisonniers, directement venus de la Prison Centrale. Là-bas, chaque condamné l'était à mort. C'était ça le secret du lieu : les Juvéniles de l'Est s'entraînaient toute la journée au tir, environ une fois pas mois. Marlène n'en avait aucune idée et c'était bien mieux ainsi. Elle qui pouvait pleurer pendant des heures quand elle n'arrivait pas à sauver un oiseau tombé de son nid, elle aurait été capable de se ruer droit vers les militaires pour leur faire payer des actes qu'elle ne digérerait jamais.
Dans le sillage de la grande rousse, la petite brune paraissait vraiment minuscule. Elle se laissait sans cesse distancer mais ne se plaint pas une seule fois, trop concentrée à ne pas perdre de vue sa sœur.
Fantine en avait assez entendu et assez vu dans les derniers jours. Elle savait ce qui allait se passer et ce qu'elle devait faire. Comme beaucoup d'enfant, elle avait appris à ne pas pleurer et à accepter les situations comme elles venaient ; cependant, contrairement aux autres, elle ne comptait pas se laisser faire.
Les gamines marchèrent pendant plusieurs dizaines de minutes en prenant soin de rester à saine distance de la lisière des bois, alors qu'à l'ouest le soleil rougissait déjà. Soudain les hautes broussailles qui les dissimulaient avec une relative efficacité s'écartèrent pour laisser place à une grande clairière, donnant sur un sentier qui avait du être souvent piétiné. Au milieu des arbres. Fantine recula, un bras tendu pour forcer Marlène à faire de même.
« On est perdu... ? Comment ça se fait qu'on est dans la forêt maintenant ? Ce n'est pas le chemin.»
La petite fille regarda la rousse avec insistance.
« Répond moi ! Ce n'est pas normal, qu'est-ce que... poursuivit-elle.
- Tais-toi !»
La panique la gagnait. Elle retira sa veste et la jeta dans les bras de Marlène qui faillit s'écrouler sous le poids inattendu.
« Reste-là. Ça se passe pas comme prévu, je vais en récupérer quelques uns et je reviens. Surtout, ne bouge pas !» Lui lança t-elle en s'éloignant de manière bien plus discrète qu'elle ne l'avait fait en longeant le flanc de la colline.

La plus jeune, obéissante, s'assit à même le sol. Elle resta immobile une poignée de secondes à fixer une fourmis qui tentait d'escalader sa robe. Il y avait sept minutes exactement, elle se trouvait sur un chemin de terre à peine visible, comme si on ne l'avait emprunter qu'occasionellement. Fantine aurait du le remarquer. Si ça se trouvait, elle savait pourquoi un chemin se trouvait là alors que personne n'était censé y passer. Non, ce n'était pas normal, elle avait l'air si concentrée... Et si... ?
Une petite voix dans sa tête lui disait de s'en aller immédiatement. Rien ici n'avait eu lieu comme on lui avait promis.

Quand elle se résolue à se lever, quelque chose siffla au dessus de sa tête. Par réflexe elle regarda en l'air et c'était déjà trop tard, des adolescents en uniformes (rouges foncés, comme ceux qu'elle voyait accompagner les patrouilles dans son village) l'entourèrent, et un coup de feu retentit. Beaucoup plus proche que le premier.
Marlène eu juste le temps de se laisser de nouveau tomber à genoux pour reculer sous les taillis en priant pour qu'on ne l'ai pas vu, elle serra les dents en s'aplatissant sur le sol pendant que les bottes des militaires passaient inlassablement à quelques mètres d'elle. Les allers et venus formaient des nuages de poussières qui firent tousser la petite fille, on criait des ordres en « langue-victoire », et soudain tout s'arrêta :
Marlène vit briller de l'or sur le pantalon pourpre d'un des adolescents, une chaîne peut-être, une décoration quelconque. Elle ne pouvait pas voir son visage pour deviner si l'arrêt de la battue était une bonne chose ou non. Elle retint son souffle et se répétait encore et encore « Pourquoi vous arrêtez ? Qu'est-ce que vous faites ? Partez, partez... », elle eu une pensée pour Fantine ce qui ne fit qu'accentuer sa peur. Plusieurs longues secondes d'un silence assourdissant passèrent jusqu'à qu'une autre injonction fuse, le soldat avec son morceau d'or sur le côté y porta une main et elle pu mieux voir ce que c'était ; l'adolescent se pencha et écrasa quelques plantes hautes aux alentours avant de s'approcher une seconde fois de la cachète de Marlène, il écarta d'un coup les tiges qui la masquait aux yeux des autres et elle frisonna en sentant la dague au manche tissé de fils dorés tout près de son cou.
« Salut gamine... joli planque, mais ça n'aura pas suffit, tu vois. »


Dernière édition par Banshee le Mer 1 Juin 2011 - 17:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Anarchie | FreitZeit   Anarchie | FreitZeit Icon_minitimeMer 1 Juin 2011 - 17:33

Citation :
Elle du courir pour la rattraper et lui pris
dut et prit

Citation :
L'aînée, toujours aussi rousse,
Cette expression me fait bizarre, dans ton récit la rousseur est mauvaise ? on dirait que tu parles de ça comme d'un défaut... (c'est peut être voulu, je n'en sais rien ^^)

Citation :
Fantine aurait du le remarquer.


Citation :
elle eu une pensée pour Fantine
eut

Bon j'ai relevé quelques fautes, il y en a d'autres mais je n'ai pas trop le temps ^^. Bref, l'histoire est pas mal, tu t'es un peu améliorée au niveau des dialogues, il manque juste les tirets (quand quelqu'un reprend la parole tu vas à la ligne et tu mets un tiret. Exemple :
"Bonjour, dit Marc
-Bonjour, comment allez-vous, répondit son ami.
-Très bien")
C'est pas pour t'embêter, mais c'est important les dialogues dans un récit ^^.

Sinon, c'est toujours aussi passionnant, je veux toujours connaitre la suite !!!
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MessageSujet: Re: Anarchie | FreitZeit   Anarchie | FreitZeit Icon_minitimeMer 1 Juin 2011 - 17:40

Ah non, les tirets je les avais mis mais en copiant à partir du dossier word ça me les enlève, je suis désolée, je corrige ça ^^
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