La Cour : Le Prince
«
Premier enfant du roi dont je suis l’héritier,
Je croule sous le poids de cette destinée.
On s’approche de moi, je suis sollicité.
On m’honore, me vouvoie, dans le but d’être aimé.
Je hais ces faux semblant qui domine ma vie.
Le monde entier me ment, et de moi, il se rit.
J’use du châtiment bien plus que je ne prie,
Tel mon père, ce dément, qui méprise et détruit.
Mais ma mère, la Reine, de toute son affection,
Pour combattre mes peines, fait appel au Bouffon.
Jouant nombre de scène démunies de raison,
Il me dit ce qui gênent, m’explique sa vision.
Et si la Courtisane, que j’aime et que j’adore,
Ne m’entraîne et me damne qu’à la vue de mon or.
Si jamais l’être aimé se révèle un démon,
Je saurais me montrer, tel mon père, sans pardon.
Et les gens de la cour, qui m’oublient et m’évincent,
Avancent sans détour vers le sacre du Prince. »
Commencé le 02/12/09 terminé le 15/12/09