La princesse de Clèves de tant de sentiments confus
Nos cœurs comme des ronces
L’amour
Le rouge : le sang que donnent les épines à la peau
La princesse de Clèves fut enfermée dans un palais blanc
Pour ne savoir jamais
qui aimer
Dans le palais poussé des tomates
Anormales
Qu’arrosait
Un idiot
épileptique
pour une tomate c’est beaucoup d’effort d’être schizophrène
c’est beaucoup d’effort
pour elles seulement
c’est le désavantage
d’être sélectionnées
Pour nous les infantes d’Espagne ou d’ailleurs
pour les enfants
les femmes et les hommes
perdus aux milieux des périphériques, des boites vocales, des villes nouvelles
L’esprit se retourne comme une soupe
Entre les murs
l’ombre et la lumière
parfois nous ne distinguions point
l’horizon
sans être aveugle
notre main contre les pierres des murs.
ces murs lépreux qui ont tant enfermés
des cœurs
qui ne voyaient plus le soleil
alors même
nos yeux ouverts
alors
les mains dans la glaise
ils firent des visages
des visages
des yeux
des nez
des bouches
qui ressemblaient
extraordinairement
à ceux que l’on voyait
se promenant
insouciant
de l’autre coté
de l’autre cotés des murs.