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 La romance

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MessageSujet: La romance   La romance Icon_minitimeMer 16 Mai 2012 - 17:39

Fantasy, Fantastique et Science-Fiction ont droit à un forum chacun... Et sinon, il n'y a que Thriller / Polar et Classique ? C'est tout ce que vous connaissez, comme genres littéraires ? Very Happy À moi de vous faire découvrir la romance, dans ce cas. Wink

Saviez-vous que la romance était le genre le plus vendu aux États-Unis, loin devant tous les autres ? Voilà ce que ces différents genres y ont rapporté en 2010 ("billion" signifie "milliard") :

Citation :
Romance fiction: $1.358 billion in estimated revenue for 2010
Religion/inspirational: $759 million
Mystery: $682 million
Science fiction/fantasy: $559 million
Classic literary fiction: $455 million

Bizarre qu'on le connaisse si peu en France, n'est-ce pas ? J'ai fait une petite liste d'auteures que j'aime particulièrement ; je me permets de la partager avec vous. Dans le sous-genre "contemporain" pour commencer :

Nora Roberts

Impossible de ne pas parler d'elle... Elle publie à une vitesse telle qu'on m'assure que tout ce qu'elle écrit n'est pas de qualité égale. Pour ma part, je n'ai rien lu d'elle qui soit mauvais, mais cela oscillait entre moyen et bon. Même dans les années 80, elle mettait en scène des héroïnes indépendantes et ambitieuses ; j'aimerais dire "étonnamment modernes", mais la vérité, c'est que le XXIème siècle n'a aucune leçon de féminisme à donner au XXème... Preuve à l'appui : "She was an eighties woman, independent, self-sufficient, and moving up." (Lessons Learned, 1986)

Elle écrit essentiellement de la romance contemporaine, avec parfois un soupçon de fantastique, comme pour sa trilogie In the Garden (Le secret des fleurs), dont les héroïnes sont trois femmes de trois générations différentes, qui ont deux points en commun : elles ont toutes déjà des enfants d'un autre homme, et vivent dans une maison hantée !

Au milieu des années 90, alors que Roberts est déjà une auteure de romance bien établie, une nouvelle série paraît sous la plume d'un certain J. D. Robb, qui relate les aventures du Lieutenant Eve Dallas, une policière sans merci, tourmentée par un passé mystérieux, qui opère dans un New York futuriste des années 2050. La série fait la liste des bestsellers, mais ce n'est que plusieurs années et encore plus de tomes plus tard qu'est révélée la véritable identité de Robb... (Certains fans s'en doutaient déjà.)

Susan Elizabeth Phillips

Sa bio et la façon dont elle a commencé à écrire de la romance sont assez drôles ; vous pouvez lire ça sur son site Internet, ou en traduction française sur sa fiche auteur du site Les Romantiques.

Ce que j'aime chez SEP, c'est sa capacité à inventer une intrigue, un concept de départ totalement déjanté et incroyable, et à en faire quelque chose de crédible et de touchant (non dénué d'humour, évidemment). Prenez par exemple First Lady : peu après la mort de son mari, le Président des États-Unis, la première dame s'échappe de la Maison Blanche. Déguisée en femme enceinte et paumée, elle tombe sur un journaliste qui voyage dans un camping car avec les enfants de son ex-femme... Ou Nobody's Baby But Mine : une physicienne au QI trop élevé désirant désespérément un enfant manigance pour coucher avec un joueur de football qui joue aux crétins devant les caméras. (Elle a écrit toute une série sur des footballeurs, qui commence par le très bon It Had To Be You, avec une fausse bimbo comme héroïne.)

Judith McNaught

Texane d'adoption (vive les préjugés ! ha ha), McNaught emploie parfois un ton conservateur qui me démange un peu. Néanmoins, elle a le chic pour nouer des histoires fines, extrêmement poignantes, et qui nous embobinent malgré nous. Tous ses héros sont des self-made men, des hommes extrêmement riches et puissants, tandis que ses héroïnes sont généralement des jeunes femmes droites et travailleuses. Que voulez-vous ? La magie opère ; on y croit, on pleure, on espère.

Jennifer Crusie

Elle est à la limite entre la romance et la chick lit, mais dans le bon sens ! (Je n'aime pas particulièment la chick lit.) Ce sont des comédies romantiques avec des personnages plutôt ordinaires. Quoique... dans Faking It (la seule romance lue à date où l'héroïne feint l'orgasme, c'est tellement drôle), la famille Goodnight n'a pas grand chose d'ordinaire. Le père, un ancien faussaire, est décédé. La mère, qui a hérité d'une galerie d'art que personne ne visite, dessine des dents à tout ce qu'elle fabrique pour ne pas devenir folle. Eve, dont l'ex-mari est devenu gai, a une double personnalité. Au milieu de ce bordel, l'héroïne soutient financièrement sa famille en peignant des fresques, un travail qu'elle déteste... Jusqu'au jour où elle se retrouve par effraction dans un placard avec un gentil escroc.

Rachel Gibson

Cette auteure m'a d'abord fait une impression mitigée (notamment avec l'inégal thriller Sex, Lies, and Online Dating), mais un roman d'elle lu récemment m'a absolument conquise : Nothing But Trouble, le tome 5 d'une série centrée sur les joueurs de hockey d'une équipe imaginaire de Seattle (les Chinooks, qui est en réalité le nom d'une ligue non-pro, je crois). Si je devais essayer de dégager un pattern, je dirais qu'elle affectionne les héroïnes en apparence gourdasses (souvent plantureuses, avec des intérêts frivoles), mais jamais stéréotypiquement féminines ni faibles : pas question de faire la cuisine pour un homme ni de renoncer à ses rêves personnels...

Karen Rose

Là, on passe dans le "romantic suspense" ou même, plus précisément, le thriller assez horrifique... Mais comme cela se passe à une époque contemporaine, je fusionne les deux sous-genres par commodité. Karen Rose écrit des histoires de tueurs, de préférence de tueurs en série et de psychopathes. De ce fait, ses romans sont longs, car ils ne sacrifient pas pour autant l'histoire d'amour qui se déroule en parallèle. Dans son premier roman, Don't Tell, l'héroïne est une rescapée de violence conjugale extrême, qui a refait sa vie à Chicago sous un faux nom pour échapper à son mari, un flic pourri de Caroline du Sud.

Suzanne Enoch

Plus connue pour ses romances historiques, je n'ai lu d'elle que sa série de romantic suspense, qui reste l'une de mes préférées à ce jour. L'héroïne, Sam Jellicoe, est une cambrioleuse. Alors qu'elle s'introduit dans l'une des propriétés américaines du milliardaire britannique Rick Addison, une bombe explose et la blesse... Bon gré, mal gré, Sam et Rick font équipe pour retrouver le coupable. Leur relation est, prévisiblement, très houleuse... J'aime l'indépendance, le cynisme et la verve de Sam, et la façon dont elle mène des enquêtes du mauvais côté de la loi.

Suzanne Brockmann

Elle est surtout connue pour son interminable série des Troubleshooters, qui met en scène des Navy SEALs, des agents du FBI et autres détectives privés sur fond de guerre au Moyen-Orient, de terrorisme et de narcotrafic. Dans le premier tome, j'avais trouvée intéressante la superposition de trois histoires d'amour : une de retrouvailles, une qui se déroule en flash-back pendant la Seconde guerre mondiale, et une entre deux ados geeks. Tous ses romans ne sont pas également intéressants, mais en tant que non-Caucasienne fiancé à un autre non-Caucasien, j'apprécie son effort pour représenter la diversité ethnique réelle de l'Amérique du Nord à travers ses personnages principaux. Mon roman préféré de l'auteure, Force of Nature, décrit en alternance une histoire hétéro et une histoire gaie.

Je m'arrête là, mais il y en a beaucoup d'autres... Pour information, certaines des œuvres citées sont traduites en français, d'autres non. Le site Les Romantiques (lesromantiques.com) contient une base de données vraiment très utile et très complète pour retrouver toutes les bibliographies des auteures de romance, et lesquels de leurs romans sont parus en français. Very Happy
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MessageSujet: Re: La romance   La romance Icon_minitimeMar 5 Juin 2012 - 1:25

Et voici une liste que j'avais faite pour présenter mes auteures de romance historique préférées !

La romance historique est un genre très particulier. Il ne s'agit pas de fiction historique à proprement parler, mais bien de romance. Or la romance est fondée sur une définition moderne de l'amour : bonheur, libre choix, égalité et respect mutuel des partenaires, sexe décomplexé. La romance dite historique est donc, dans son principe même, fondée sur une contradiction, sur une sorte d'anachronisme irréconciliable. C'est là un fait qu'il faut reconnaître et accepter pour pouvoir apprécier la romance historique à sa juste valeur. (Après tout, ce n'est pas différent que de reconnaître que la fantasy est fondée sur un irréalisme de principe.)

Mary Jo Putney

Je l'adore, elle est tellement politique. Razz Tellement que parfois, ça ne fonctionne pas ! LOL Son enthousiasme pour le progrès social étouffe le fil naturel de l'intrigue (par exemple dans A Distant Magic, sur l'abolition de l'esclavage en Grande-Bretagne). Quand même, je ne la crois pas capable d'écrire un mauvais livre. Même moins réussis, ses romans ont toujours une sorte d'intérêt. Elle écrit des romans situés à l'époque anglaise de la Régence (années 1810 et 1820, époque de Jane Austen), avec toujours plus d'aventures que d'activités mondaines. Mon préféré est le premier d'une série qui met en scène des espions : Thunder and Roses, avec un héros "biracial" et une héroïne déterminée à améliorer les conditions de travail des mineurs de son village gallois.

Elle s'est essayée à la romance contemporaine avec une trilogie. Le premier roman parle de violence domestique, le troisième du racisme et du système judiciaire américain.

Lisa Kleypas

L'incontournable de la romance historique... Plutôt à l'écart de la tendance qui veut que les protagonistes soient toujours des membres de la (haute) noblesse, Kleypas préfère imaginer des self-made men d'antan, dont la réputation sulfureuse vient autant de leur comportement que des préjugés sociaux de l'époque. S'ils sont orphelins ou de sang mêlé, c'est encore mieux ! Ses héroïnes sont plutôt des intellectuelles de la gentry, à l'instar de la romancière Amanda Briars de Suddenly You, qui veut se payer un prostitué pour ne pas rester vierge à trente ans (le héros est plus jeune qu'elle).

Sabrina Jeffries

Je l'ai rencontrée en vrai, je lui ai fait dédicacer un livre, et j'ai une photo prise avec elle ! </fangirl mode> Jeffries écrit des romance de style Régence légères et spirituelles. J'apprécie vraiment son approche non-puritaine et non-morale de l'amour, et sa façon d'explorer d'autres rapports sexuels que la sempiternelle pénétration vaginale. (Enfin, n'en faisons quand même pas son signe distinctif, j'exagère... :silent: )

Eloisa James

Elle est professeure de littérature anglaise à l'université dans la vraie vie, et ça se sent. Même quand elle rate un livre, celui-ci est bien écrit ! Contrairement à la plupart des auteures de romance historique, elle préfère la période du règne de George III, soit la fin du XVIIIème siècle, juste avant la Révolution française, avec ses perruques et ses robes outrancières et ses mœurs moins strictes que le XIXème siècle. Plusieurs de ses livres montrent que l'amour est une problématique qui ne se résout pas avec le mariage : la romance, ça parle de tomber amoureux, mais aussi de retomber amoureux et de faire durer une relation sur le long terme.

Julia Quinn

Julia Quinn, c'est un peu la comédie romantique, version historique. Avec un humour très moderne, elle parvient néanmoins à ne pas briser le charme qui nous fait croire que nous sommes dans l'Angleterre du XIXème siècle... Malgré sa très grande popularité et son indéniable talent, je trouve qu'il manque un tout petit quelque chose à ses romans. On the Way To the Wedding, le dernier tome de sa série sur les frères et sœurs Bridgerton, ne m'a totalement séduite que parce qu'il ressemble à une démonstration logique de ce que l'amour est, et n'est pas. La puissance philosophique de ce livre a eu raison de moi...

Mary Balogh

C'est drôle, je n'aime pas trop son style. Contrairement à la plupart des autres auteures que j'ai citées, je ne trouve pas son écriture très belle ou élégante. Pourtant, bizarrement, c'est l'une des auteures de romance historique qui a le ton le plus classique. Il y a moins de sexe et moins d'aventures chez elle que dans d'autres types de romance ; les protagonistes se fréquentent dans des événements sociaux "normaux" à la Jane Austen. J'ai un peu oublié pourquoi j'avais adoré A Summer To Remember, mais il me semble que c'était grâce au côté psychologique, vraiment fouillé, profond, bien vu.

Kathleen E. Woodiwiss

Et dire que j'ai failli l'oublier ! Madame n'a rien fait d'autre qu'inventé la romance moderne... C'était les années 70, et à l'époque la romance consistait en des romans courts, sans sexe, et exclusivement britanniques. Harlequin, qui la diffusait en Amérique du Nord, refusait catégoriquement de publier des auteures américaines. Sans compter que Woodiwiss écrivait des pavés de plus de 500 pages, avec des scènes beaucoup trop "hot"... C'est donc l'éditeur Avon qui a décroché le jackpot en publiant les fresques folles et passionnées de la dame.

En voilà une qui un style à l'ancienne, même au niveau formel. Ses romans font 600 pages parce que les histoires sont pleines de rebondissements, mais aussi parce qu'on sent qu'elle se délecte de tout décrire en détail et de développer chaque scène, chaque tirade. Il y a un charme désuet mais étrangement contagieux à tout cela. Une autre particularité de Woodiwiss est qu'elle aime situer ses romances historiques en Amérique : coloniale pour un roman comme Petals on the River, ou en pleine Sécession pour Ashes in the Wind.

Il y en a beaucoup d'autres qu'on pourrait citer ; je ne les ai pas toutes lues, même les "grandes" du genre ! En plus, si vous préférez l'époque médiévale ou bien les Highlanders, c'est vrai que je ne m'y connais pas trop... Ou bien ce que j'en ai lu ne m'a pas impressionnée, j'ai dû tomber sur les mauvais livres (après, chacun ses goûts).
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MessageSujet: Re: La romance   La romance Icon_minitimeMar 5 Juin 2012 - 11:57

Quelle culture ! Félicitations pour toutes ces lectures Laskà. Smile

Je ne connaissais pas le genre même de romance historique, Smile
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MessageSujet: Re: La romance   La romance Icon_minitime

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