Chasse nocturne

Salutations à tous.
Alors voilà, comme je l'avais précisé dans ma présentation pour ceux qu'ils l'ont lue, il y a peu que je me suis remis à écrire. Ce début est un cours récit pour ensuite commencer un projet d'une plus grande ampleur. Mais avant de me lancer, je souhaiterais avoir votre avis sur ce premier essai. J'accepte toutes les critiques, positives et négatives, pourvu qu'elles soient constructives ! Alors n'hésitez pas à me dire tout ce que vous pensez !

Chasse nocturne :

Il était minuit passé. La lune brillait haut dans le ciel, masquée brièvement de temps à autre par de rares nuages peuplant le ciel étoilé. Un vent glacial hurlait au-dessus de la forêt, où un calme factice régnait encore. Quelques chauves-souris voletaient ici et là, chassant les insectes nocturnes, pendant qu’un loup rôdait à la recherche d’une proie. C’est dans cette accalmie routinière qu’un évènement vint déranger le peuple de la forêt.
Un bruit sourd se fit entendre, qui dressa les oreilles du loup, prêt à bondir. Il redressa sa truffe, cherchant à capter toute trace olfactive pouvant indiquer ce qui avait pu causer un tel bruit. Néanmoins, rien ne paraissait vouloir troubler ce silence pesant qui était revenu.
Soudain, une flèche vola et se planta dans un tronc, à quelques centimètres du museau du canidé. Celui-ci ne se fit pas prier, il bondit dans un fourré et disparut dans l’ombre de la nuit.
Un homme s’approcha alors, un arc à la main. Avançant sans bruit, il retira la flèche plantée et la rangea dans son carquois, situé sur son dos. Il était grand, imposant, et devait dépasser le mètre quatre-vingt dix. Malgré sa forte carrure, il paraissait se mouvoir avec agilité ; aucun de ses pas ne trahissait sa présence. Il releva une mèche de cheveux noirs, dévoilant une fine cicatrice parcourant sa joue depuis la commissure des lèvres jusqu’à son oreille droite. Une épée courte pendait à sa ceinture, côté gauche. Il présentait tous les aspects d’un guerrier, son attitude montrait l’assurance propre aux vétérans et aucune peur n’émanait de l’individu. Il gratta sa barbe de quelques jours d’une main de cuir gantée, puis passa cette dernière dans ses cheveux noirs et hirsutes d’un geste presque naturel.

« Ce n’était qu’un simple loup, murmura-t-il, mais où a-t-elle donc bien pu passer ? »

Il jeta un œil aux alentours, puis se décida à poursuivre son chemin. L’homme semblait chercher quelque chose. Les sens aux aguets, il avançait lentement, se baissant parfois, à la recherche d’une piste, d’un indice, indiquant que sa proie était passée par là. Enfin il l’aperçut : à hauteur de genoux se trouvait une étoffe rouge, accrochée à une branche. Malgré l’obscurité, l’homme paraissait n’avoir aucun mal à discerner les environs, comme doté d’une nyctalopie bénigne. Il se saisit de l’étoffe et la renifla avec délice. Ses yeux s’animèrent d’une lueur féroce et un rictus tordit sa bouche, lui donnant une apparence effroyable que ne diminuait pas la présence de la cicatrice.

« C’est encore sec, épargné par l’humidité ambiante, se réjouit-il intérieurement. Et surtout, le parfum encore bien présent ne laisse plus aucun doute. La proie est proche. »

Un chemin se présentait devant lui, apparu au fil des ans par les trajets incessants des animaux de la forêt. Cela semblait presque trop facile. Il se mit à courir, évitant adroitement les branches qui lui barraient le chemin, tantôt sautant par-dessus avec une agilité étonnante, tantôt se baissant pour se glisser au-dessous. Bientôt, des bruits de pas se firent entendre. Il accéléra encore l’allure et pu alors entendre les halètements de sa proie. Un énorme rocher se dressa soudain sur le chemin. Ce dernier contournait l’obstacle et semblait poursuivre de l’autre côté. Mû par une force soudaine, l’homme bondit, se hissa au sommet avec une rapidité déconcertante, et se dressa de toute sa hauteur. C’est alors qu’il la vit. Une silhouette élancée avançait avec difficulté au milieu d’une clairière envahie par la végétation à quelques dizaines de mètres de là, s’efforçant de progresser rapidement. Lorsqu’elle entendit le chasseur arriver, elle se retourna. Son visage aux traits gracieux ruisselait de sueur et sa peau d’une pâleur extrême lui donnait une apparence presque fantomatique. De longs cheveux blonds étaient noués en une multitude de tresses compliquées et retombaient sur sa nuque avec grâce. Ses yeux bleus étincelaient d’une lueur farouche, et d’une détermination à toute épreuve. Elle s’empressa d’accélérer. Un sourire carnassier apparut sur le visage du chasseur, et celui-ci bondit en avant, cherchant à rattraper le plus rapidement possible la jeune femme.
Cette dernière venait d’arriver dans une zone dépourvue de végétation, fortement éclairée par la lune. Elle profita de ce passage plus aisé pour courir à son extrémité et se retourner, sachant le combat inévitable. Elle dégaina une courte dague de sa tunique rouge foncé, et abattit la capuche de sa cape cramoisie sur sa tête. Elle s’agenouilla, posa une main à plat sur le sol, et brandit la dague de l’autre. D’un coup sec, elle s’entailla les veines au niveau du poignet, et laissa le sang couler le long de son bras, jusqu’à répandre une flaque de quelques centimètres. Elle murmura alors des paroles inaudibles, et glissa lentement la paume de la main dans le sang. A l’instant même où sa main entra en contact avec le fluide, elle fut comme électrisé, ses yeux se révulsèrent, et sa tête fut rejetée en arrière. Elle continuait à murmurer son incantation, agenouillée, lorsque le chasseur parvint jusqu’à elle. Il s’arrêta à une dizaine de mètres, comme surpris par le comportement de sa proie. D’un mouvement vif, il mit un genou au sol tout en saisissant son arc. Il encocha une flèche et visa soigneusement, bien décidé à ne pas manquer sa cible et à la tuer sur le coup. Cette dernière se tut soudain, et se redressa à une vitesse surprenante, les yeux toujours révulsés. Elle tendit le bras en direction du chasseur qui n’eut que quelques fractions de seconde pour réagir. Un rai de lumière jaillit de sa paume tendue et frôla la jambe du chasseur qui roula de justesse sur le côté. Il se remit instantanément en position de tir et encocha une seconde fois la flèche en un unique mouvement. Il banda l’arc, et tira. La flèche fusa dans l’air avec un sifflement, alors que la jeune fille se tournait tout juste vers lui. Elle reçu le projectile en plein ventre, et fut projeté en arrière. Elle heurta le sol avec violence, mais parvint en une roulade à se redresser, comme insensible à la douleur. La scène se figea quelques instants. La jeune fille faisait face au chasseur, leurs regards plongés l’un dans l’autre, l’un d’un noir de jais, l’autre ne laissant apparaître que le blanc de la cornée. Puis tout reprit, plus intense que jamais. La jeune fille bondit en avant et heurta de sa paume le torse du chasseur, qui n’eut guère le temps de réagir. Il fut plaqué au sol, le souffle coupé. Avec la force de dix hommes, elle le souleva d’une main et le frappa une seconde fois de la paume ensanglantée. Cela projeta le chasseur en arrière, qui retomba lourdement sur le sol. Péniblement, ce dernier se redressa, dégainant pourtant sa lame d’un geste assuré et rapide. Il se débarrassa d’un autre geste de son arc, celui-ci s’était brisé dans l’échange, et se mit en garde. La jeune fille ne bougeait plus. Elle haletait rapidement et fixait le chasseur, comme au bord de l’épuisement. Ses yeux avaient repris leur couleur bleue, mais ne brillaient plus de la lueur farouche qui les animaient jusqu’à lors. La proie était résignée à mourir. Pourtant, elle fit un dernier geste, et leva la paume. Cependant, elle ne se tendait pas vers le chasseur, mais vers le ciel. D’un cri, plein de rage et de désespoir, elle fit apparaître une sphère lumineuse de couleur bleue. Prenant rapidement la forme d’un oiseau, celui-ci s’envola rapidement et disparut dans les arbres de la forêt. La jeune fille planta alors son regard dans celui du chasseur, et esquissa un faible sourire, qui disparut presque aussitôt. Au bord de l’épuisement, le souffle court, elle attendait. Ses tresses n’étaient plus maintenues et encadraient son visage. D’aussi près, on ne pouvait qu’admirer sa beauté sauvage, la finesse de ses traits, la minceur de ses lèvres. Mais le chasseur n’en n’avait cure. Il s’avança et brandit alors son épée. D’un coup sec, il l’abattit en un bruit sourd.

Un vent glacial hurlait au dessus de la forêt => au-dessus

Un bruit sourd se fit entendre, dressant les oreilles du loup => on peut éviter le participe présent ici "qui dressa les oreilles", comme j'ai l'impression que tu aimes bien en mettre ^^

pouvant indiquer ce qui avait put causer un tel bruit => avait pu

Mais rien ne paraissait vouloir troubler ce silence pesant => "mais" en début de phrase est plutôt déconseillé, car il marque un lien logique fort, et débuter une phrase là-dessus n'est pas terrible par rapport à la rupture que marque le point. Je conseille souvent de mettre à la place "cependant, néanmoins, toutefois, etc."

Soudain, une flèche vola, et se planta dans un tronc => j'enlèverais la virgule après "vola"

dévoilant une fine cicatrice, parcourant sa joue depuis la commissure des lèvres jusqu’à son oreille droite => j'enlèverais la virgule aussi

et aucune peur ne ressortait de l’individu => j'aime pas trop "ressortait" dans ce contexte : n'émanaient ?

Il se gratta une barbe de quelques jours d’une main de cuir gantée => hmm, intéressant comme formulation, mais perso je verrais plus "Il gratta une/sa barbe de quelques jours"

puis la passa dans ses cheveux noirs et hirsutes d’un geste presque naturel => "la passa" ne va pas, ça ne renvoie pas vraiment à "main" juste avant. Plutôt "puis passa cette dernière" ?
Je ne vois pas trop l'intérêt de préciser que c'est presque naturel comme geste. Se passer la main dans les cheveux, l'est pour moi.

où a-t-elle donc bien pu passer ? => où a-t-il (si on parle bien du loup, sinon faut revoir la phrase parce que ça n'aurait pas tellement de sens)

apparut au fil des ans par les trajets incessants des animaux de la forêt => apparu

Un énorme rocher apparut soudain sur le chemin => pour éviter la répétition proche : "un énorme rocher se dressa sur le chemin" ?

l’homme bondit et se hissa au sommet avec une rapidité déconcertante, et se dressa de toute sa hauteur. => je suggère de virer le premier "et"

C’est alors qu’il l’a vit => la vit

Lorsqu’elle entendit le chasseur arrivé => arriver

Son visage aux traits gracieux était ruisselant de sueur => pour éviter l'emploi du verbe faible : "Son visage aux traits gracieux ruisselait de sueur" ?

De longs cheveux blonds étaient noués en une multitude de tresses compliquées et qui retombaient sur sa nuque avec grâce => faut enlever le "qui" à la fin

et celui-ci il bondit en avant => enlever le "il"

fortement éclairée par la Lune => je ne pense pas que la majuscule soit voulue ici

Elle s’agenouilla et posa une main à plat sur le sol, et brandit la dague de l’autre => j'enlèverais le premier "et".
D'une manière générale, tu en mets beaucoup, penses à "puis" ou "ainsi" parfois, aux points virgules, ou carrément aux points des fois pour alléger ça

jusqu’à faire une flaque de quelques centimètres => "jusqu'à créer" ? (pour éviter le verbe faible)

la paume de la main dans le sang. A l’instant même où sa main entra en contact avec le sang, => répétition de "sang" : fluide ?

et à la tuer sur le coup. Cette dernière se tut soudain, et se redressa d’un coup => répétition de "coup"

La scène fut comme figée quelques instants => pas mal de tournures passives en "être quelque chose" aussi, faudrait voir à retravailler ça en tournure active, ne serait-ce que pour éviter les répétitions de "être"

Puis tout repris, => reprit

Il se débarrassa d’un autre geste de son arc devenu inutile => et avec tous les chocs répétés l'arc est toujours entier ? ^^

de la lueur farouche qui les animaient jusqu’alors => jusqu'à lors

une forme gracile de couleur bleue. Prenant rapidement la forme d’un oiseau bleu, => répétition de "forme" et "bleu"

celui-ci s’envola rapidement et disparût dans les arbres => disparut

La jeune fille planta alors ses yeux dans ceux du chasseur => déjà "yeux" pas longtemps avant, et ça ferait plus classe "regard" dans ce contexte je trouve


Hmm, bien sympa comme extrait (je l'aurais plutôt classé en fantasy ceci dit ^^)
Par contre, j'ai été assez étonnée, surtout au début : j'ai presque eu l'impression de me lire (surtout le coup des "multitudes de tresses compliquées", c'est le genre de tournures que je fais )
Je n'ai pas grand-chose à redire ; c'est agréable à lire, bien écrit (quelques "erreurs" récurrentes, mais signalées dans le commentaire) niveau style, et niveau histoire aussi, même si ce n'est pas forcément très original (pour l'instant) et qu'on ne sait rien des protagonistes ^^ Mais j'ai trouvé que tu posais très bien l'ambiance, surtout au début, que les personnages étaient pas mal aussi. Je trouve juste qu'en plus de sa nyctalopie, le chasseur voit très bien de très loin pour remarquer tous ces détails à 100m de sa proie ^^ Bon, c'est le narrateur qui parle, mais comme on avait le chasseur en focus jusque là, on s'attend à ce que ce soit lui qui voit ça, et du coup, c'est un plus dur à "croire" vu la distance.
A part ça, franchement, ce fut très plaisant ; le combat était dynamique, rien à redire.

Bravo

Tout d'abord, je te remercie pour le travail que tu as fait, tu as porté une attention certaine à mon essai.

J'ai corrigé le texte en fonction des commentaires que tu m'avais mis, car j'étais d'accord avec toi dans l'ensemble.

Pour les participes présents, j'ai un souci énorme avec ça, j'ai l'impression de devoir en mettre partout. Et dieu sait que pourtant je me limite, cependant la phrase me vient naturellement sous cette forme et il faut que je la modifie ensuite. Un peu particulier, je te l'accorde.

Citation :

où a-t-elle donc bien pu passer ? => où a-t-il (si on parle bien du loup, sinon faut revoir la phrase parce que ça n'aurait pas tellement de sens)

Alors oui c'est vrai que je n'avais pas réalisé que ça paraissait bancal. enfin si, mais je pensais que l'on comprenait aisément, que le chasseur semblait déçu que ce ne soit qu'un loup, alors qu'il cherchait une proie de type féminine. J'ai essayé de modifié la phrase sans trop la changer, si jamais ça paraît trop bancale, je la modifierai complètement.

je retiens également le commentaire concernant les tournures passives. C'est vrai que j'en fait beaucoup, mais du coup personne ne me l'avait jamais pointé du doigt, donc je ne le réalisais que très peu

Après, pour te répondre, effectivement, il n'y a rien de très original pour le moment, mais je me disais que si le premier essai était bien accueillit, et surtout si le manque d'information donnait envie de savoir la suite, je la continuerai. Sinon, je m'essayerai à autre chose.

Pour le coup de la distance, oui j'ai eu un petit bug à ce niveau là. Je voulais que la jeune fille ait le temps de lancer son incantation, mais je voulais la décrire avant que le chasseur la rejoigne, dans le but de faire espérer encore un petit peu le lecteur sur sa fuite possible.

Du coup j'ai mis quelques dizaines de mètres, au final le chasseur rejoint relativement vite la jeune fille et j'ai remarqué également que s'il l'entendait, il ne fallait pas que cela excède cette distance.


J'ai une dernière question. J'ai souvent remarqué dans mes textes que lorsque j'écrivais, je partait souvent d'un moment de description comme le début, précisant le contexte avec détails, pour ensuite recentrer sur une action qu'accomplirait un personnage, plus rapide et moins détaillée. peut-être cela se voit légèrement moins sur ce texte, mais ce changement de rythme est-il bien perçu par le lecteur ? Ou n'est-il pas ressentit et l'on se laisse entraîner dans l'histoire ?
Parce qu'au final, je le fais de manière inconsciente, donc est-ce un axe de travail ou non ?

Merci d'avance =D

Les participes présent est un souci récurrent de beaucoup de monde, je te rassure C'est un réflexe à prendre quand tu en écris un : est-ce que je ne peux pas tourner la phrase autrement ?

Effectivement pour l'interrogation, je pense que c'est plus clair ainsi. J'avoue que si j'ai eu un doute, en lisant la suite, et en me disant qu'il ne devait pas penser au loup, je n'avais pas compris la phrase telle qu'elle au début. Là, c'est mieux

Pour l'originalité, c'est dur d'en faire de toute manière. Moi j'y arrive quasiment jamais ^^ Le style est super important aussi, et pour moi, tu en as un qui peut faire passer beaucoup de choses au niveau scénaristique. Je préfère lire un truc bien écrit mais pas super original, qu'un truc original mais mal écrit. Mais c'est mon avis ^^

Citation :

J'ai une dernière question. J'ai souvent remarqué dans mes textes que lorsque j'écrivais, je partait souvent d'un moment de description comme le début, précisant le contexte avec détails, pour ensuite recentrer sur une action qu'accomplirait un personnage, plus rapide et moins détaillée. peut-être cela se voit légèrement moins sur ce texte, mais ce changement de rythme est-il bien perçu par le lecteur ? Ou n'est-il pas ressentit et l'on se laisse entraîner dans l'histoire ?
Parce qu'au final, je le fais de manière inconsciente, donc est-ce un axe de travail ou non ?

Quand je dis que ton style me rappelle le mien ^^ J'ai tendance à faire de même, en général. Donc oui, moi j'aime bien passer d'une vision générale à un rapprochement progressif de l'action et/ou d'un/des personnage(s). Ça permet de planter l'ambiance, et c'est un concept qui m'est cher, parce qu'il donne une bien meilleure immersion.
En plus, comme tu fais ça bien, le changement est assez doux, et on passe de la situation au personnage sans souci, sans se poser de question. On voit que tu sais où tu vas, et donc on se laisse mener.

Voilà pour mon petit avis ^^

Bon je vais m'essayer à une suite d'ici peu, on verra l'évolution du ressentit à ce niveau là ^^

Merci pour tes conseils avisés !

j'ai lu ton extrait et je l'ai trouvé plutôt bon. au début j'ai cru que la jeune fille qui se faisait poursuivre était une espèce de princesse en fuite de son donjon donc je me suis dit naïvement "encore ce genre d'histoire ...", mais lorsqu'elle s'est mise à user de la magie du sang mon appréhension s'est estompée.
néanmoins j'ai quelques remarques à soulever. Tout d'abord sur une tournure au début "main de cuir gantée"=> je ne trouve pas que cela soit la formulation la plus claire qui soit. en effet la première fois que j'ai lu je me suis dit "mince alors il a des mains en cuir lui ? c'est du steampunk alors ? une sorte de prothèse ?" c'est seulement en voyant le "gantée" que mon esprit a fait le rapprochement, personnellement j'userais plutôt de "main gantée de cuir". mais bon c'est un détail.
après c'est au niveau du combat, les dénominatifs des protagonistes en fait. Tu utilise presque toujours "la jeune fille" pour la mage du sang et "le chasseur" pour l'autre. Change un peu. utilise "la jeune mage" par exemple ou "le guerrier" pour l'autre (puisque tu l'as déjà qualifié de guerrier au début).

Malgré cela le texte est bon, il se lit facilement et avec plaisir. Pose bien l'ambiance et donne le ton. continue.

Petit résumé de la conférence skype :

- J'ai bien aimé le début, le seul bémol : c'est que ça fait un peu eragon. (la poursuite dans la forêt, le message envoyé...) (mais bon si on veut être original maintenant... ). C'est à toi de voir pour la suite.

- Comme tu l'as dit plus haut, cela ne me dérange pas que tu commence par de la description.

- Et essaye de te débrouiller pour faire des paragraphes pour la fin.

Voilà voilà, c'est prometteur, j'ai hâte de savoir la suite ^^

Citation :

comme doté d’une nyctalopie bénigne

Un peu de mal avec l’expression, « bénigne », ça donne l’impression que la nyctalopie est une maladie.

Citation :

D’un coup sec, elle s’entailla les veines au niveau du poignet

Je comprends qu’elle ait besoin de sang, mais s’entailler les veines, ça me paraît un peu extrême. Faudrait pas qu’elle se vide de son sang durant le combat non plus ;

Citation :

et fut projeté en arrière

projetée

Citation :

Elle heurta le sol avec violence, mais parvint en une roulade à se redresser, comme insensible à la douleur

Elle arrive à faire une roulade avec une flèche dans le bide ? Non et puis, magie ou pas, elle est vachement résistante, elle a quand même dû perdre pas mal de sang.

Rien d’autre à dire, le style est fluide, agréable à lire. Ce début est bien péchu, riche en action, accrocheur. Il soulève pas mal de questions pour la suite (que je lirai avec plaisir).
 

Ah tiens, je n'avais pas réalisé le lien avec Eragon. Maintenant que tu le dis .. ^^

Je suis en train de continuer la suite, je la posterai d'ici peu. Avec une meilleure mise en forme


Après, au niveau de la magie dans cet univers, je la voulais à la fois très simple dans son principe mais très difficile d'utilisation.

En fait, la magie est employée uniquement dans le but de renforcer les capacités humaines, avec plus ou moins de contrepartie.

Si la femme s'entaille les veines, je voulais utiliser ce symbole pour faire comprendre au lecteur que la fugitive était résolue à mourir tout en emportant son poursuivant avec elle.

Cela explique donc cette force qu'elle peut avoir qui lui permet de rester insensible à la présence de la flèche.

La magie étant cependant quelque chose d’extrêmement fatigant, et une chose dont je veux minimiser l'utilisation dans ce récit, c'est la raison pour laquelle ce sort ne dure que sur une durée très limitée.

Quant au chasseur, c'est un secret que je dévoilerai pas dans l'immédiat

Cela te parait-il cohérent avec ce point de vue ? (Qui bien entendu est sensé être étoffé avec la suite du récit, donnant de plus amples d'information au lecteur quant à la magie et son utilisation).

Retour rapide de mon avis après la conférence skype :

Les paragraphes, ça peut être utile. C'est bien pour passer le cheminement des idées, et amener une certaine respiration. Après, je conçois que tu as peut-être fait ce gros bloc dans le but de garder une tension constante durant tout le combat, mais mon avis est quand même d'essayer de le couper en deux à un moment.
A part ça, le combat est bien mené et intéressant, la thématique de la magie suicide me plait bien, et le style est clairement agréable.

Ah, le petit point de détail que j'avais relevé : "une flaque de plusieurs centimètres"
Tu nous avais dit que tu parlais de la largeur de la flaque, seulement ici on croit que tu parles de la hauteur (et on se dit que la fille doit avoir quelques litres de sang de plus que nous dans son petit corps frêle. ^^)

Sur ce, j'attends la suite, jeune fou!