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 Eh, petit prince.

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MessageSujet: Eh, petit prince.   Eh, petit prince. Icon_minitimeLun 1 Juil 2013 - 17:36

Suite aux conseils avisés de hard' (parmi tant d'autres), je publie cette (courte? à voir) poésie en prose dans cette catégorie. J'espère que vous apprécierez - et si ce n'est pas le cas, n'hésitez pas à me dire ce que vous n'avez pas aimé.
Enfin, vous avez l'habitude, j'imagine : ce que je demande n'est rien de plus qu'un commentaire...


    Petite pensée fugitive, en ce jour funeste ; celle-ci est toute à toi, qui m'a coupé les ailes.

    C'est un air que je connais bien qui résonne, alors que je t'aperçois pour la dernière fois. Je l'ai entendu tellement de fois, l'hymne de la douleur. Un fin sourire se dessine sur mon visage, alors que je ne me contiens plus : des larmes coulent sur mes joues, ensanglantées déjà, et pourtant si jeunes, si douces. J'ouvre la bouche, essayant vainement de susurrer quelques mots. Ma gorge se noue. Même au regard d'un mourant, tu parais si parfait. Je ne me soucie pas de là où je vais aller. Je me soucie de ce que tu vas endurer. Ton esprit semble ailleurs, mon doux rêveur, mais je ne t'en veux pas. Je sais que tu es ainsi, volatil et céleste, créature un peu divine, qui m'a envoûté d'un seul regard. Finalement, je sais que tu veux m'entendre, que tu es prêt à savoir, ce qui me tourmentait, lorsque je te souriais. Cette scène semble presque magnifique, mignonette. Oui, quel beau moment que la niaiserie d'un petit garçon dévoilant ses sentiments, le sourire aux lèvres. Oui, car il sait que peu importe ce qui va arriver, il sera fier de lui-même : le petit oiseau apprend à utiliser ses ailes, il avance et grandit. Oui, à ce moment, je me sens prêt à m'envoler.
    Tu ne sembles pas encore comprendre la portée de mes mots, mais ce n'est pas très grave, mon petit prince.

    Après tout, tout ce que je veux, c'est apercevoir ton sourire, pour la dernière fois. Tu sais, le monde est triste ; et la mort est ce qu'il y a de plus ravageur, salvateur. Un instant, tout bascule, et tu te rends compte alors, que tu devrais vivre, un tant soi peu.
    Et. Je suis si triste, de te voir si inexpressif, alors que je viens de tout te dire. La pluie tombe, presque de manière romantique et idyllique. Je n'arrive plus à conserver mon sourire; il s'efface. La pluie se mélange à mes larmes, mon sang. Doucement, sans trop brusquer, forcer, je lève ma main. Je n'ai plus de force ; je n'en n'ai jamais eu. J'ai toujours été faible, quand toi tu étais la force même. Ce que c'est ironique, comme situation. Tu m'as dit vouloir me ressembler, un jour. Je ne l'avais pas supporté, moi, petit aiglon encore, qui pensait voir en toi un modèle, un grand frère, un amant, un père, un petit prince.

    Gelé. Ce n'est pas le contact entre ma main et ta joue ; mais c'est celui entre ce monde et le néant. Ce petit, cruel, ridicule, et magnifique monde.
    Ce que j'aime ce monde, oh... - ce que je l'ai aimé. Je les abandonne "ici", les personnes que j'aime, que j'aimerai toujours. Condamnées, "ici", mais l'espace d'un fugace instant seulement : tout comme moi, ils connaîtront ce doux baiser, glacial et sinistre. C'est l'accomplissement de toute une vie, de toute une œuvre, d'une épopée, peut-être : un passage obligatoire, le plus important, et le plus attendu, des meilleurs livres... La fin. J'aurais peut-être préféré voir la mienne arriver plus tard ; mais actuellement, je suis heureux de partir avant toi. Je suis heureux de ne pas te voir disparaître aussi brutalement... Peu importe, désormais, ce qui va arriver à mon âme. Je t'ai tout dit. Conquérant, ô, mon conquérant, saches que tu es le premier que j'ai aimé. Alors, en guise de dernier cadeau, je t'en prie, vis heureux, mon petit prince...

    Un instant, je suis heureux de ce que je viens d'accomplir. Tu sais pourquoi ? Je viens de me rendre compte que je ne suis pas si faible que je le pensais. Non, j'ai réussi, finalement. Je t'ai dit ces mots, ces mots auxquels je réfléchissais depuis si longtemps déjà. Je souris à nouveau : je suis fort. Plus fort que quiconque. Excepté toi. Mes forces me quittent, je lâche prise. Ma main quitte ta joue, et je me sens défaillir lorsque tu prends à nouveau ma main, par toi-même.
    Ta chaleur m'envahi. Je ne sais plus quoi penser. Mes sens s'aiguisent. J'entends désormais. Ta voix. De l'agitation. Des sanglots. Non, s'il-te-plaît, ne fais pas ça. Je veux partir, heureux. Alors pourquoi... Pourquoi pleures-tu ? Je veux aller, désormais. Ne plus souffrir en te voyant... Laisses-moi m'envoler, comme l'aigle majestueux que je suis devenu, conquérant de mon cœur, conquérant de mon âme.
    M'envoler... Je comprends, désormais, pourquoi je ne pars pas, pourquoi je suis condamné à rester avec toi, pourquoi tu m'as sauvé.

    Je ne peux m'envoler, tu m'as coupé les ailes, petit prince.
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MessageSujet: Re: Eh, petit prince.   Eh, petit prince. Icon_minitimeMar 9 Juil 2013 - 1:23

Problème de musicalité, à mon oreille : toutes tes phrases finissent en retombant dans les graves. Il s'en dégage une certaine lourdeur, qui nuit à la perception du sens. Grosso modo : on ne peut pas lire ton texte ET en percevoir de manière instinctive la signification. Il faut faire un double effort : lecture puis compréhension. C'est un problème classique de déphasage musical.

Je sais que ce que je dis est vague... Mon conseil : les phrases que tu écris s'ouvrent, et tu sembles tenir absolument à les refermer. Ça n'est pas la peine. Il faut parfois laisser planer, une ouverture aérienne, dans laquelle on insère des choses et des choses.

Puis refermer, un peu plus tard.

Sur le fond, pas grand-chose à dire : c'est un peu banal, mais touchant, et finalement assez bien travaillé.
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MessageSujet: Re: Eh, petit prince.   Eh, petit prince. Icon_minitimeDim 8 Sep 2013 - 15:45

Contrairement à MisterDjibril, je n'ai pas trouvé de problème de musicalité.

Certes le sujet est sombre, et le tout très personnel, mais du coup ça dégage une émotion qui est à mon sens palpable et touchante.

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MessageSujet: Re: Eh, petit prince.   Eh, petit prince. Icon_minitime

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