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MessageSujet: First Contact   First Contact Icon_minitimeSam 14 Déc 2013 - 12:40

Et voila, après un très long moment sans poster de texte sur le forum, j'ai décidé de commencer à travailler mon récit de SF et donc de la partager avec vous. Laura reste, et restera, on projet principal, mais j'ai aussi besoin de me changer un peu les idées et donc de m'aventurer dans un nouvel univers et surtout travailler un type de narration que je ne maitrise pas encore. L'idée est aussi d'essayer de proposer à chaque séance skype et donc chaque semaine du contenue. Sans plus attendre, voici le texte qui a déjà subit une correction depuis hier soir :


Citation :


Chapitre premier

— Et tu croyais que j'approuverais ça ! asséna dédaigneusement Liliane Dagon.
Non, mais j'espérais un peu de respect, pensa amèrement Ambre. Pourquoi avait-elle tant fait d'effort pour venir passer quelques heures avec sa mère ? Elle était bien placée pour connaître ses sentiments à l'égard de l'Ascendance en général et de son armée en particulier. Pourtant, cela ne l'avait pas empêché de venir la voir. Après tout, cela faisait cinq ans que les deux femmes ne s'étaient pas parlé, ne communiquant qu'à de rares occasions par messages vidéo enregistrés, elle pouvait sans doute supporter les idées de sa mère. Pourtant maintenant qu'elle se trouvait sous terre, entre les murs de plaste-bétons et d'acier, elle se sentait mal à l'aise. C'était peut-être les couleurs vives, bien loin des teintes ternes de l'académie ou alors le fait que sa mère cherchait visiblement à effacer toute trace de sa présence. Il n'y avait plus aucune photo d'Ambre enfant, adolescente ou même en compagnie de sa mère. Non, les clichés restants présentaient cette dernière lors de moment important de sa vie : sa remise des diplômes, l'ouverture de son cabinet situé juste en dessous. Certains montraient aussi des instantanés de soirée et fêtes, données par les habitants les plus riches de la colonie, dont faisait partie la famille Dagon.
— Non, mais tu pourrais être un peu heureuse pour moi, rétorqua froidement Ambre. Je réalise mon rêve.
Après tant d'efforts et de sacrifices, elle avait enfin fini sa scolarité à l'académie de formation des sous-officiers. Elle était même sortie major de sa promotion, atteignant un score de quatre-vingt-treize pour cent à ses examens finaux. De toute l'histoire de l'académie, longue d'une centaine d'années, il n'y avait eu qu'une seule fois un résultat plus élevé. Résultat que détenait l'actuel Amiral des Étoiles, le chef suprême de la marine. La jeune femme avait ressenti tellement de fierté en recevant ses insignes lors de sa remise de diplôme. Ses notes lui avait permis d'obtenir grade de second-lieutenant, le plus élevé qu'il était possible d'atteindre directement à la sortie de l'Académie.
— Heureuse ! Tu te moques de moi, j'espère.
Tout en parlant, Liliane faisait de grands mouvements de ses bras pour souligner sa colère. Dans ces moments-là, tout semblait opposer les deux femmes. Sa mère bougeait avec vivacité sans marqué d'arrêt, véritable ouragan d'énergie vêtu d'une robe ample et très colorée, à la mode chez les colons. En face, et même si elle n'avait pas revêtu son uniforme par respect pour Liliane, l'attitude bien droite et calme d'Ambre, criait son entraînement de militaire. Ses vêtements étaient simples et pratiques, choisis dans des teintes de gris, allant jusqu’au noir. Cela qui faisait ressortir sa peau blanche constellée de taches de rousseur et ses cheveux roux qu'elle gardait mi-longs, enfin depuis qu'elle n'était plus tenue de se raser le crâne.
— Tu as trahi tout ce que je t'ai enseigné depuis que tu étais enfant. Je me suis sacrifiée pour que tu puisses aller à Harvard et étudier la médecine, comme moi.
— Je déteste la médecine et l'Ascendance me fournissait une bourse pour subvenir à mes besoins, rétorqua Ambre. Tu n'as même pas eu à payer le voyage !
— Et alors ? Le fait que ces fachos aient payé ta scolarité m’interdit de me sentir honteuse ?
Ambre retint un soupire en secouant la tête. Sa mère, comme presque tous les habitants de la colonie de New Valley, était farouchement opposée à la domination de l'Ascendance. Cela ne les empêchait pourtant pas de recevoir avec joies et même quémander de nouvelles aides de ces « fachos ». Sa propre mère menait un train de vie aussi agréable, uniquement parce que l'Ascendance pourvoyait gratuitement à ses besoins d'ordre professionnel. Ambre trouvait cette façon d'agir et de penser malhonnête. On ne pouvait pas cracher comme ça sur les personnes qui vous permettaient de rester en vie. Bien entendu, en finançant ainsi un médecin, le gouvernement y trouvait son compte. Cela permettait de limiter les risques de développement d'épidémie ou de maladie contagieuse, qui pouvait prendre des ampleurs monstrueuses dans un environnement en vase clos comme celui de la colonie.
— Honteuse ? N'importe quelle mère digne de ce nom serait remplie de fierté devant des résultats comme les miens !
— Oh, mais je suis fière ! Tellement fière de savoir que ma fille unique va passer sa vie à baiser les pieds de ses supérieurs, sous prétexte qu'ils sont plus gradés. Si encore tu étais devenu médecin militaire, tu aurais pu servir à quelque chose, mais non tu préfères rejoindre des milliers de personnes payer à ne rien faire.
La jeune femme serra les poings sous la table. Il s'agissait peut-être de sa mère, mais elle commençait à dépasser les bornes. Les deux femmes s'affrontèrent du regard. Ambre avait hérité des mêmes yeux d'un vert émeraude.
— Il faut bien que quelqu'un patrouille et défende notre territoire, sans même parler d'explorer la galaxie.
— Défendre ? J'ai dû louper le bulletin d'information qui annonçait la guerre. Les militaires ne servent à rien !
— Tu es de mauvaise foi ! Sans l'Ascendance et la marine, qu'est-ce qui empêcherait les nations de la Terre de revenir s'emparer de leurs anciennes colonies ? Grâce aux militaires et à la flotte, chacune est libre.
Liliane secoua la tête. Ambre connaissait bien sa mère, jamais un argument comme celui-là arriverait à la convaincre. Elle était trop à cheval sur ses principes et ses idées, même mauvaises. Pourtant, c'était un fait : L’Ascendance avait été créée il y a de cela un peu plus de cent ans. D'abord mouvement souterrain de rébellion, ses membres avaient réussi le tour de force de mettre à genou en une seule attaque l'intégralité des nations terriennes. Puis les forcèrent à ratifier le traité solaire, donnant tous les pouvoirs et le contrôle de l'espace, de l'air et des mers à l'Ascendance. Dès lors, colonies et nation mère avaient été placées sur un pied d'égalité dans leurs relations, arrêtant ainsi des dizaines d’année de pillage et de maltraitance.
— Tu es bien endoctrinée, j'ai du mal à croire que tu puisses être encore ma fille.
Ce fut l'insulte de trop. Ambre se releva d'un coup sec, elle n'avait même pas pris le temps de boire l'immonde jus de chaussette que sa mère osait appeler un café.
— Je crois que nous sommes d'accord, je n'ai plus rien à faire ici.
Ambre avait parlé froidement, d'une voix monocorde. Elle aurait du accepter la proposition de Sarah, sa camarade de chambre à l'académie, de venir passer le peu de temps qu'elles avaient de libre dans sa famille en Californie. Elle au moins ses parent la soutenait et avait été présente à la remise des diplômes. Ambre ne s'était pas embête à transmettre l'invitation à sa mère. Jamais cette dernière n’aurait accepté de quitter le sous-sol martien pour aller s'entourer de militaire, même pour assister à l'un des moments les plus importants de sa propre fille.
— Tu pars comme ça ? demanda soudainement Liliane. On t'a fait oublier la politesse durant ta formation?
— Maman, j'ai mieux à faire que de me disputer avec toi.
C'était un mensonge. Elle n'avait personne à voir ici. Ambre n'avait jamais réussi à se lier d'amitié avec les autres enfants de la colonie. Trop intelligente, elle préférait, même petite, dévorer des traités de stratégie ou des livres de fictions, plutôt que de courir dans les couloirs sombres et oppressants de la colonie. Cela n'avait fait qu'empire à l'adolescente où ses camarades de classe ne juraient plus que par le sport pour les garçons et les séances de maquillages pour les filles. Elle jeta un rapide coup d’œil à sa montre avant d'ajouter.
— Mon train pour Port-Liberté part dans quatre point zéro zéro, commença-t-elle avant de se corriger pour que se sa mère puisse comprendre. Dans quatre heures standard.
Port-Liberté était le nom de la toute première colonie martienne, établi il y a un peu plus de deux cents ans par les premiers colons américains. Un nom assez ironique quand on considère que ce fut longtemps la base avancée des U.S.A pour piller les colonies de mineurs de leurs ressources et empêcher les autres nations de fonder leurs propres colonies. De là-bas, Ambre devrait prendre une navette qui la mènerait en orbite jusqu'au vaisseau de transport spatial, puis elle rejoindrait la base orbitale Odyssée autour de Titan.
— Où es-tu affectée ?
La question surprit totalement la jeune femme par surprise. Elle ne s'était pas attendue à ce que sa mère ait envie de connaître ce genre de détail. Montrait-elle vraiment de l’intérêt pour sa fille ?
— Une frégate de classe constellation.
Ambre avait commencé à répondre, avant de se rendre compte que sa mère n'était sans doute pas au courant des différentes classes de navires militaires, ou même civils.
— Un bâtiment hyper-capable, le Scorpius, continua-t-elle d'expliquer en ayant du mal à contenir sa joie.
Une affectation dont elle était fière. Peu d'élèves obtenaient le privilège de servir directement sur l'un des quatorze bâtiments capables de voyager dans l'hyper-espace et la plus part était affecté sur l'un des deux transports de marchandises. Mais une frégate, le summum de la technologie de l'Ascendance, c'était un véritable miracle et bon nombre de ses camarades la jalousaient. Mais, c'est un honneur que je mérite, pensa la jeune femme.
Pour le moment, la frégate subissait le radoub réglementaire au chantier spatial de Titan, mais elle savait que le bâtiment retournerait en plein espace, d'ici la fin de la semaine, avant de partir en mission. Cela lui laisserait quelques jours pour prendre l'habitude de son poste avant de vraiment attaquer les choses sérieuses.
— Cela veut dire que tu vas quitter notre système solaire, c'est bien ça ?
— Tu sais, j'ai déjà plongé en hyper-espace, expliqua Ambre.
Une seule fois, avec toute sa classe, dans les soutes du Leviathan à destination d'Apollo, la seconde colonie extra-solaire. Cela avait été une expérience fabuleuse et elle avait même réussi à ne pas vomir comme la majorité de ses camarades de l'époque.
— Et quand j'aurais un commandement, j'espère bien recevoir celui d'un bâtiment hyper-capable.
Si possible d'une des frégates de classes constellations, mais l'Ascendance était aussi en train de terminer la construction de son tout premier croiseur hyper-capable. De toute façon, il lui suffirait d'attendre, l'état major de la marine souhaitait à terme remplacer toute sa flotte afin que chacun de ses navires soit capable de plonger en hyper-espace.
— Je vois, alors c'est pour ça ? Tu veux marquer l'histoire de notre chère dictature. Tu souhaites découvrir un nouveau monde ?
Et voilà, elle recommençait. Ambre soupira, avant de tourner les talons. Ses motivations ne regardaient pas sa mère et de toute façon, elle ne comprendrait pas. Et elle n'avait vraiment pas envie de se lancer dans une discussion d'ordre politique avec sa mère. C'était peine perdue, cette dernière ne changerait jamais d'avis.
— Prends soin de toi, murmura la jeune femme avant d'attraper son sac et de quitter l'appartement.
Liliane ne chercha même pas à la retenir et de toute façon, Ambre ne lui en laissa pas le temps.

*


Comme d'habitude, tous les commentaires sont les bienvenus.


Dernière édition par Louen Oldwolf le Sam 14 Déc 2013 - 16:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: First Contact   First Contact Icon_minitimeSam 14 Déc 2013 - 15:06

Je renouvelle ce que j'ai dit hier soire : un bon début, qui pose clairement les bases de l'univers et le caractère du personnage principal. Bien qu'un peu cliché, le conflit avec la mère est plutôt bien mené et permet d'introduire pas mal d'informations sans assommer le lecteur.
La suite !
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MessageSujet: Re: First Contact   First Contact Icon_minitimeSam 14 Déc 2013 - 15:36

Par rapport à hier, j'ai rajouté des passages plus explicatifs sur l'histoire de l'Ascendance et l'univers, est-ce que cela a répondu un peu aux questions que tu te posais ?
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MessageSujet: Re: First Contact   First Contact Icon_minitimeSam 14 Déc 2013 - 15:55

Oui, oui, c'est beaucoup plus clair comme ça
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MessageSujet: Re: First Contact   First Contact Icon_minitimeSam 14 Déc 2013 - 16:00

Parfait alors  Very Happy 
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MessageSujet: Re: First Contact   First Contact Icon_minitimeJeu 19 Déc 2013 - 20:40

Hop, voici donc la deuxième partit du premier chapitre, avec plein de nouveaux personnages et de nouvelles explications. Bonne lecture.

Citation :
— Oui ! s'exclama, peu professionnellement, l'enseigne Jensen.
Le jeune homme se redressa, fier de lui sur son siège. Il venait de réussir sa troisième simulation de combat de suite et aucune n'avait dépassé les sept pour cent de perte. Du coin de l’œil, il vit l'enseigne Sicco, assise devant la console juste à côté de lui, sourire. Elle était visiblement amusée par sa réaction. Vraiment une jolie fille, remarqua pour la millième fois Jensen. D'origine italienne, Lucia Sicco était une beauté dont le physique faisait oublier l'aspect strict et terne de l'uniforme réglementaire.
— Je vois que vous êtes fier de vous.
Jensen se raidit en entendant la voix ferme et sans douceur s'adresser à lui. Lentement, il se tourna vers son interlocutrice.
— Je vous demande pardon, commandant ?
La grande femme blonde se pencha légèrement sur le fauteuil du capitaine. Elle donnait l'impression de pouvoir à tout moment sauter à la gorge de Jensen ou de toute autre personne ayant le malheur d'attirer son attention. Il s'agissait du lieutenant Katelyn Lakeman, le second du vaisseau, le seul maître à bord après le capitaine. Et le vieux avait laissé le quart à la jeune femme.
— Votre score serait impressionnant, monsieur Jensen, si vous n'étiez pas le maître tacticien de bord.
Tout en parlant, elle pianotait rapidement sur le clavier inséré dans les bras du fauteuil. Les résultats de l’entraînement de l'enseigne Jensen, ainsi que ceux des autres membres de son équipe, s'affichèrent alors sur l'écran principal de la passerelle pour que tous les membres de l'équipage présent puissent les voir. Puis, elle reprit la parole :
— Je me permets aussi de vous faire remarquer que votre subordonnée, le second-maître Campbell, fait depuis une semaine des scores supérieurs de deux points aux vôtres, et ce, à chacun de ses exercices.
Jensen se sentit rougir au fur et à mesure que le second lui faisait la leçon. À côté de lui, Sicco avait baissé la tête, semblant trouver un intérêt particulier dans l'étude de son clavier.
— Je vais recommencer, dit murmura Jensen, juste assez fort pour que le second puisse l'entendre.
— C'est, sans aucun doute, la solution la plus judicieuse, confirma le second en s'installant au fond du siège du capitaine.

Le lieutenant Katelyn Lakeman regardait l'enseigne Jensen se pencher vers son ordinateur et relancer la simulation d'engagement. Le jeune homme n'avait pas à rougir de ses performances et le second aurait pu le féliciter plutôt que de le réprimander. Mais, il se laissait trop facilement distraire, surtout par le joli minois de sa voisine. Cette dernière, s’était-elle aussi replongée dans ses propres exercices. Distraitement, Katelyn pianota sur son clavier, pour demander l'affichage de l’exercice qu'était en train de faire Jensen. Ses performances étaient déjà plus élevées, comme son temps de réaction. Par contre, il était sans doute en train de la maudire, mais ça, elle s'en moquait. Son travail n'était pas de se faire aimer, mais de botter les fesses pour que l'équipage fasse son travail aux mieux de leurs capacités. Et elle prenait son rôle de chien de garde très à cœur. Le second retint un bref sourire, avant de reporter son attention ailleurs.
Le calme et le silence régnaient sur la passerelle de la frégate hyper-capable Scorpius. Pour un bâtiment en plein Radoub, cela n'avait rien d'étonnant. Presque la totalité de l'équipage était en permission et il ne restait à bord que les officiers de plus haut rang. C'était une tradition de la flotte : même à quai, les officiers devaient continuer d'assurer leurs quarts. Ce qui est totalement idiot, s'insurgea mentalement Katelyn. Que cette mesure soit justifiée à une époque où les équipages de l'Ascendance, alors encore qu'un mouvement souterrain, devait être constamment sur leurs gardes, c'était compréhensible. Mais maintenant, personne n'aurait le cran de s'attaquer à un navire de guerre, encore moins ici sur la station Odyssée. Enfin, qui était elle pour aller contre la tradition ? Même la fille aînée de l'Amiral des Étoiles ne pouvait pas échapper à ce genre de corvée. De toute façon, le capitaine prendrait bientôt le quart et elle pourrait aller se reposer un peu.
— Commandant ?
Katelyn leva les yeux, découvrant le premier-maître Ethan Danvers debout près d'elle. L'homme, d'une trentaine d'années, était en charge de toutes les communications entrante et sortante du vaisseau. C'était un poste très important, car avec le capitaine et le second, il était le seul à tout savoir. Dès qu'il remarqua qu'il avait capté l'attention du second, il lui tendit un bloc tactile de donnée.
— Nous venons de recevoir le rapport hebdomadaire concernant l'avancement de l'inspection et des réparations. Il y a aussi notre ordre de mission.
Cette fois-ci Katelyn ne retint pas son sourire. Enfin, l'état-major de l'Ascendance leur avait affecté une nouvelle mission. Le second attrapa le bloc de donnée, puis apposa son pouce sur le détecteur afin de confirmer la réception des messages et son identité. Elle vérifia machinalement les différents rapports, qui n'avaient rien d’intéressant. Les travaux avançaient bien et les délais seraient tenus, comme on pouvait s'y attendre pour une simple visite de routine. Puis elle lut l'ordre de mission et se figea un instant. Non, ce n'était pas possible ! Katelyn se releva tout en essayant de contrôler sa colère pour ne pas exploser sur la passerelle. Ce serait indigne pour le second du bâtiment de montrer ainsi ses émotions en public.
— Madame Sicco, le commandement est à vous !
Surprise, la jeune femme se releva vivement avant de répondre.
— Bien lieutenant, à moi le commandement.
Mais Katelyn avait déjà tourné les talons pour se diriger d'un pas vif vers les quartiers du capitaine. Le bruit de ses bottes l'accompagnait dans les silences relatifs des coursives qu'elle traversait. Heureusement, personne ne s'interposa entre elle et sa destination. Arrivée devant la porte, elle réussit à retrouver un peu de contenance en appuyant sur la sonnette. Quelques instants plus tard, les battants coulissèrent dans le mur et elle pénétra dans la pièce.
La place était rare dans une frégate, même aussi grande que l'était le Scorpius. Chaque mètre carré étaient d'une importance capitale et par bien des aspects, le bâtiment ressemblait au sous-marin qu'utilisaient plus y a plusieurs centaines d'années les nations de la terre. Le capitaine et son second étaient les deux seules personnes à profiter d'une cabine, mais même Katelyn devait se contenter d'une pièce unique avec tout le nécessaire pour vivre. Le capitaine du bâtiment, par contre, avait le droit de disposer des commodités dans une pièce à part et d'assez de place dans la partie principale pour installer un bureau. Le vieil homme, il avait presque cinquante ans, était d'ailleurs en train de consulter des rapports. Fidèle à ses habitudes il portait – même dans l'intimité de sa cabine – son uniforme complet.
— Il y a un problème lieutenant ? demanda-t-il en voyant le visage furieux de son second.
— Oui, nous venons de recevoir notre ordre de mission, s'expliqua-t-elle. Le Scorpius est affecté à la garnison de New Horizon, pour six mois !
Tout en parlant, elle fit un grand geste pour tendre le bloc vers le capitaine. Celui-ci le prit et, avec une lenteur calculée, lut l'ordre de mission.
— C'était prévisible, finit-il par dire. Les frégates Aries, Taurus et Gémini doivent subir le remplacement d'une partie de leur centrale nucléaire.
Il s'agissait des trois premières frégates de classe constellation, mise en service il y a plus de dix ans. Récemment, les techniciens de la station avaient découvert que certaines des pièces les plus vitales s'usaient bien plus vite que prévu entraînant des risques d'explosions lors des plongées en hyper-espace.
Libra et Sagittarius sont en garnison, poursuivit-il.
— Je sais tout ça capitaine ! l'interrompit Katelyn. Mais je suis sur la liste, je ne peux pas m'absenter aussi longtemps !
Tout officier ou sous-officier inscrit sur la liste était théoriquement assuré d'avoir un poste sur le futur croiseur hyper-capable de l’Ascendance. Si elle n'était pas là quand le croiseur sortirait du chantier de la station Odyssée, alors elle pouvait faire une croix sur ses envies de promotion.
— Vous savez parfaitement que vous avez la possibilité de débarquer et attendre, remarqua le capitaine. Mais, la mise en service du croiseur est prévue pour dans cinq mois et les travaux prendront forcement du retard vous en êtes consciente.
Katelyn croisa les bras avant de répondre.
— Débarquer ? Vous plaisantez capitaine ! Je perdrais toutes mes chances de monter en grade et on me réaffecterait à une vulgaire barque !
Hors de question qu'elle retourne sur un bâtiment même pas capable de plonger en hyper-espace, puis ses parents en mouraient de honte.
— Que voulez-vous que je fasse ? interrogea le capitaine.
Katelyn allait répondre, mais elle ferma la bouche. Que pouvait-il faire ?
— Rien capitaine, murmura-t-elle avant se se mettre au garde-à-vous. Je vous présente mes excuses pour avoir levé la voix sur vous.
Elle remarqua son sourire alors qu'il se redressait, s'aidant d'une canne en bois à pommeau d'argent. Depuis la première fois que la jeune femme était montée à bord, elle l'avait toujours vu utiliser cet instrument. Elle ne comprenait pas pourquoi il ne faisait pas remplacer sa jambe par une prothèse. Bien entendu, pour un capitaine de frégate, avoir ce genre de problème physique n'avait rien de handicapant. Il fit le tour de son bureau et vint poser sa main sur l'épaule de son second.
— Vous êtes tout excusée, Katelyn, je vous comprends parfaitement. J'espère néanmoins que vous n'avez pas passez vos nerfs sur l'un des membres de l'équipage.
Le vieil homme avait une expression espiègle sur le visage. Il n'y avait qu'ici, loin du regard de l'équipage, qu'il se permettait ce genre d'excentricité.
— Pas plus que je n'en ai l'habitude, répondit le lieutenant en se mettant au repos.
— Pour votre affectation, je suis certain que nous serons de retour dans les temps, même si je dois avouer que l'idée que vous puissiez servir sous un autre commandement que le mien me déplaît souverainement. Je n'ai jamais connue de seconds plus hargneux que vous.
— C'est un honneur d'aboyer après votre équipage.
— Très bien, il vous reste point trois sept avant que je ne prenne le quart. Si vous n'avez plus de raison de hurler, vous devriez peut-être retourner sur la passerelle.
— Oui monsieur, répondit Katelyn. Je suis encore désolée.
Puis elle tourna les talons, laissant ainsi le capitaine seul.
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MessageSujet: Re: First Contact   First Contact Icon_minitimeVen 20 Déc 2013 - 17:34

Louen Oldwolf a écrit:
Et voila, après un très long moment sans poster de texte sur le forum, j'ai décidé de commencer à travailler mon récit de SF et donc de la partager avec vous. Laura reste, et restera, on projet principal, mais j'ai aussi besoin de me changer un peu les idées et donc de m'aventurer dans un nouvel univers et surtout travailler un type de narration que je ne maitrise pas encore. L'idée est aussi d'essayer de proposer à chaque séance skype et donc chaque semaine du contenue. Sans plus attendre, voici le texte qui a déjà subit une correction depuis hier soir :


Citation :


Chapitre premier

— Et tu croyais que j'approuverais ça ! asséna dédaigneusement Liliane Dagon.
Non, mais j'espérais un peu de respect, pensa amèrement Ambre.(hum, je trouve ça un peu lourd deux adverbes si rapprochés..) Pourquoi avait-elle tant fait d'effort pour venir passer quelques heures avec sa mère ? Elle était bien placée pour connaître ses sentiments à l'égard de l'Ascendance en général et de son armée en particulier. Pourtant, cela ne l'avait pas empêché de venir la voir. Après tout, cela faisait cinq ans que les deux femmes ne s'étaient pas parlé, ne communiquant qu'à de rares occasions par messages vidéo enregistrés, elle pouvait sans doute supporter les idées de sa mère. Pourtant maintenant qu'elle se trouvait sous terre, entre les murs de plaste-bétons et d'acier, elle se sentait mal à l'aise. C'était peut-être les couleurs vives, bien loin des teintes ternes de l'académie ou alors le fait que sa mère cherchait visiblement à effacer toute trace de sa présence. Il n'y avait plus aucune photo d'Ambre enfant, adolescente ou même en compagnie de sa mère. Non, les clichés restants présentaient cette dernière lors de moment important de sa vie : sa remise des diplômes, l'ouverture de son cabinet situé juste en dessous. Certains montraient aussi des instantanés de soirée et fêtes, données par les habitants les plus riches de la colonie, dont faisait partie la famille Dagon.
— Non, mais tu pourrais être un peu heureuse pour moi, rétorqua froidement Ambre. Je réalise mon rêve.
Après tant d'efforts et de sacrifices, elle avait enfin fini sa scolarité à l'académie de formation des sous-officiers. Elle était même sortie major de sa promotion, atteignant un score de quatre-vingt-treize pour cent à ses examens finaux. De toute l'histoire de l'académie, longue d'une centaine d'années, il n'y avait eu qu'une seule fois un résultat plus élevé. Résultat que détenait l'actuel Amiral des Étoiles, le chef suprême de la marine. La jeune femme avait ressenti tellement de fierté en recevant ses insignes lors de sa remise de diplôme. Ses notes lui avait(avaient) permis d'obtenir (le?) grade de second-lieutenant, le plus élevé qu'il était possible d'atteindre directement à la sortie de l'Académie.
— Heureuse ! Tu te moques de moi, j'espère.
Tout en parlant, Liliane faisait de grands mouvements de ses bras pour souligner sa colère. Dans ces moments-là, tout semblait opposer les deux femmes. Sa mère bougeait avec vivacité sans marqué(marquer) d'arrêt, véritable ouragan d'énergie vêtu d'une robe ample et très colorée, à la mode chez les colons. En face, et même si elle n'avait pas revêtu son uniforme par respect pour Liliane, l'attitude bien droite et calme d'Ambre, criait son entraînement de militaire. Ses vêtements étaient simples et pratiques, choisis dans des teintes de gris, allant jusqu’au noir. Cela qui faisait ressortir sa peau blanche constellée de taches de rousseur et ses cheveux roux qu'elle gardait mi-longs, enfin depuis qu'elle n'était plus tenue de se raser le crâne. (je trouve cette phrase très étrange niveau construction...)
— Tu as trahi tout ce que je t'ai enseigné depuis que tu étais enfant. Je me suis sacrifiée pour que tu puisses aller à Harvard et étudier la médecine, comme moi.
— Je déteste la médecine et l'Ascendance me fournissait une bourse pour subvenir à mes besoins, rétorqua Ambre. Tu n'as même pas eu à payer le voyage !
— Et alors ? Le fait que ces fachos aient payé ta scolarité m’interdit de me sentir honteuse ?
Ambre retint un soupire en secouant la tête. Sa mère, comme presque tous les habitants de la colonie de New Valley, était farouchement opposée à la domination de l'Ascendance. Cela ne les empêchait pourtant pas de recevoir avec joies et même quémander de nouvelles aides de ces « fachos ». Sa propre mère menait un train de vie aussi agréable, uniquement parce que l'Ascendance pourvoyait gratuitement à ses besoins d'ordre professionnel. Ambre trouvait cette façon d'agir et de penser malhonnête. On ne pouvait pas cracher comme ça sur les personnes qui vous permettaient de rester en vie. Bien entendu, en finançant ainsi un médecin, le gouvernement y trouvait son compte. Cela permettait de limiter les risques de développement d'épidémie ou de maladie contagieuse, qui pouvait prendre des ampleurs monstrueuses dans un environnement en vase clos comme celui de la colonie.
— Honteuse ? N'importe quelle mère digne de ce nom serait remplie de fierté devant des résultats comme les miens !
— Oh, mais je suis fière ! Tellement fière de savoir que ma fille unique va passer sa vie à baiser les pieds de ses supérieurs, sous prétexte qu'ils sont plus gradés. Si encore tu étais devenu(e) médecin militaire, tu aurais pu servir à quelque chose, mais non tu préfères rejoindre des milliers de personnes payer(payées) à ne rien faire.
La jeune femme serra les poings sous la table. Il s'agissait peut-être de sa mère, mais elle commençait à dépasser les bornes. Les deux femmes s'affrontèrent du regard. Ambre avait hérité des mêmes yeux d'un vert émeraude. (des mêmes appellent un "que" de comparaison selon moi, mais je me trompe peut-être. J'ai juste l'impression que l'équilibre de la phrase est rompu du coup, même si je comprend que tu aies voulu éviter une lourdeur)
— Il faut bien que quelqu'un patrouille et défende notre territoire, sans même parler d'explorer la galaxie.
— Défendre ? J'ai dû louper le bulletin d'information qui annonçait la guerre. Les militaires ne servent à rien !
— Tu es de mauvaise foi ! Sans l'Ascendance et la marine, qu'est-ce qui empêcherait les nations de la Terre de revenir s'emparer de leurs anciennes colonies ? Grâce aux militaires et à la flotte, chacune (chacune? Chacune qui?) est libre.
Liliane secoua la tête. Ambre connaissait bien sa mère, jamais un argument comme celui-là arriverait à la convaincre. Elle était trop à cheval sur ses principes et ses idées, même mauvaises. Pourtant, c'était un fait : L’Ascendance avait été créée il y a de cela un peu plus de cent ans. D'abord mouvement souterrain de rébellion, ses membres avaient réussi le tour de force de mettre à genou en une seule attaque l'intégralité des nations terriennes. Puis les forcèrent à ratifier le traité solaire, donnant tous les pouvoirs et le contrôle de l'espace, de l'air et des mers à l'Ascendance. Dès lors, colonies et nation mère avaient été placées sur un pied d'égalité dans leurs relations, arrêtant ainsi des dizaines d’année de pillage et de maltraitance.
— Tu es bien endoctrinée, j'ai du mal à croire que tu puisses être encore ma fille.
Ce fut l'insulte de trop. Ambre se releva d'un coup sec, elle n'avait même pas pris le temps de boire l'immonde jus de chaussette que sa mère osait appeler un café.
— Je crois que nous sommes d'accord, je n'ai plus rien à faire ici.
Ambre avait parlé froidement, d'une voix monocorde. Elle aurait du accepter la proposition de Sarah, sa camarade de chambre à l'académie, de venir passer le peu de temps qu'elles avaient de libre dans sa famille en Californie. Elle au moins ses parent(s) la soutenait et avait(avaient) été présente à la remise des diplômes. Ambre ne s'était pas embête(embêtée) à transmettre l'invitation à sa mère. Jamais cette dernière n’aurait accepté de quitter le sous-sol martien pour aller s'entourer de militaire, même pour assister à l'un des moments les plus importants de sa propre fille. (de la vie non?manque un truc là je crois)
— Tu pars comme ça ? demanda soudainement Liliane. On t'a fait oublier la politesse durant ta formation?
— Maman, j'ai mieux à faire que de me disputer avec toi.
C'était un mensonge. Elle n'avait personne à voir ici. Ambre n'avait jamais réussi à se lier d'amitié avec les autres enfants de la colonie. Trop intelligente, elle préférait, même petite, dévorer des traités de stratégie ou des livres de fictions, plutôt que de courir dans les couloirs sombres et oppressants de la colonie. Cela n'avait fait qu'empire(r) à l'adolescente où ses camarades de classe ne juraient plus que par le sport pour les garçons et les séances de maquillages pour les filles. Elle jeta un rapide coup d’œil à sa montre avant d'ajouter.(Smile
— Mon train pour Port-Liberté part dans quatre point zéro zéro, commença-t-elle avant de se corriger pour que se sa mère puisse comprendre. Dans quatre heures standard.
Port-Liberté était le nom de la toute première colonie martienne, établi(e) il y a un peu plus de deux cents ans par les premiers colons américains. Un nom assez ironique quand on considère que ce fut longtemps la base avancée des U.S.A pour piller les colonies de mineurs de leurs ressources et empêcher les autres nations de fonder leurs propres colonies. De là-bas, Ambre devrait prendre une navette qui la mènerait en orbite jusqu'au vaisseau de transport spatial, puis elle rejoindrait la base orbitale Odyssée autour de Titan.
— Où es-tu affectée ?
La question surprit totalement la jeune femme par surprise.(ah euh, soit ça la surprend, soit ça la prend par surprise hein^^) Elle ne s'était pas attendue à ce que sa mère ait envie de connaître ce genre de détail. Montrait-elle vraiment de l’intérêt pour sa fille ?
— Une frégate de classe constellation.
Ambre avait commencé à répondre, avant de se rendre compte que sa mère n'était sans doute pas au courant des différentes classes de navires militaires, ou même civils.
— Un bâtiment hyper-capable, le Scorpius, continua-t-elle d'expliquer en ayant du mal à contenir sa joie.
Une affectation dont elle était fière. Peu d'élèves obtenaient le privilège de servir directement sur l'un des quatorze bâtiments capables de voyager dans l'hyper-espace et la plus part était affecté sur l'un des deux transports de marchandises. Mais une frégate, le summum de la technologie de l'Ascendance, c'était un véritable miracle et bon nombre de ses camarades la jalousaient. Mais, c'est un honneur que je mérite, pensa la jeune femme.
Pour le moment, la frégate subissait le radoub réglementaire au chantier spatial de Titan, mais elle savait que le bâtiment retournerait en plein espace, d'ici la fin de la semaine, avant de partir en mission. Cela lui laisserait quelques jours pour prendre l'habitude de son poste avant de vraiment attaquer les choses sérieuses.
— Cela veut dire que tu vas quitter notre système solaire, c'est bien ça ?
— Tu sais, j'ai déjà plongé en hyper-espace, expliqua Ambre.
Une seule fois, avec toute sa classe, dans les soutes du Leviathan à destination d'Apollo, la seconde colonie extra-solaire. Cela avait été une expérience fabuleuse et elle avait même réussi à ne pas vomir comme la majorité de ses camarades de l'époque.
— Et quand j'aurais un commandement, j'espère bien recevoir celui d'un bâtiment hyper-capable.
Si possible d'une des frégates de classes constellations, mais l'Ascendance était aussi en train de terminer la construction de son tout premier croiseur hyper-capable. De toute façon, il lui suffirait d'attendre, l'état major de la marine souhaitait à terme remplacer toute sa flotte afin que chacun de ses navires soit capable de plonger en hyper-espace.
— Je vois, alors c'est pour ça ? Tu veux marquer l'histoire de notre chère dictature. Tu souhaites découvrir un nouveau monde ?
Et voilà, elle recommençait. Ambre soupira, avant de tourner les talons. Ses motivations ne regardaient pas sa mère et de toute façon, elle ne comprendrait pas. Et elle n'avait vraiment pas envie de se lancer dans une discussion d'ordre politique avec sa mère. C'était peine perdue, cette dernière ne changerait jamais d'avis.
— Prends soin de toi, murmura la jeune femme avant d'attraper son sac et de quitter l'appartement.
Liliane ne chercha même pas à la retenir et de toute façon, Ambre ne lui en laissa pas le temps.

*
— Oui ! s'exclama, peu professionnellement, l'enseigne Jensen.
Le jeune homme se redressa, fier de lui sur son siège. Il venait de réussir sa troisième simulation de combat de suite et aucune n'avait dépassé les sept pour cent de perte. Du coin de l’œil, il vit l'enseigne Sicco, assise devant la console juste à côté de lui, sourire. Elle était visiblement amusée par sa réaction. Vraiment une jolie fille, remarqua pour la millième fois Jensen. D'origine italienne, Lucia Sicco était une beauté dont le physique faisait oublier l'aspect strict et terne de l'uniforme réglementaire.
— Je vois que vous êtes fier de vous.
Jensen se raidit en entendant la voix ferme et sans douceur s'adresser à lui. Lentement, il se tourna vers son interlocutrice.
— Je vous demande pardon, commandant ?
La grande femme blonde se pencha légèrement sur le fauteuil du capitaine. Elle donnait l'impression de pouvoir à tout moment sauter à la gorge de Jensen ou de toute autre personne ayant le malheur d'attirer son attention. Il s'agissait du lieutenant Katelyn Lakeman, le second du vaisseau, le seul maître à bord après le capitaine. Et le vieux avait laissé le quart à la jeune femme.
— Votre score serait impressionnant, monsieur Jensen, si vous n'étiez pas le maître tacticien de bord.
Tout en parlant, elle pianotait rapidement sur le clavier inséré dans les bras du fauteuil. Les résultats de l’entraînement de l'enseigne Jensen, ainsi que ceux des autres membres de son équipe, s'affichèrent alors sur l'écran principal de la passerelle pour que tous les membres de l'équipage présent puissent les voir. Puis, elle reprit la parole :
— Je me permets aussi de vous faire remarquer que votre subordonnée, le second-maître Campbell, fait depuis une semaine des scores supérieurs de deux points aux vôtres, et ce, à chacun de ses exercices.
Jensen se sentit rougir au fur et à mesure que le second lui faisait la leçon. À côté de lui, Sicco avait baissé la tête, semblant trouver un intérêt particulier dans l'étude de son clavier.
— Je vais recommencer, dit murmura Jensen(il dit ou il murmure?), juste assez fort pour que le second puisse l'entendre.
— C'est, sans aucun doute, la solution la plus judicieuse, confirma le second en s'installant au fond du siège du capitaine.

Le lieutenant Katelyn Lakeman regardait l'enseigne Jensen se pencher vers son ordinateur et relancer la simulation d'engagement. Le jeune homme n'avait pas à rougir de ses performances et le second aurait pu le féliciter plutôt que de le réprimander. Mais, il se laissait trop facilement distraire, surtout par le joli minois de sa voisine. Cette dernière, s’était-elle aussi replongée dans ses propres exercices(la virgule est plus que superflue je pense). Distraitement, Katelyn pianota sur son clavier, pour demander l'affichage de l’exercice qu'était en train de faire Jensen. Ses performances étaient déjà plus élevées, comme son temps de réaction. Par contre, il était sans doute en train de la maudire, mais ça, elle s'en moquait. Son travail n'était pas de se faire aimer, mais de botter les fesses pour que l'équipage fasse son travail aux mieux de leurs capacités. Et elle prenait son rôle de chien de garde très à cœur. Le second retint un bref sourire, avant de reporter son attention ailleurs. (Tu campes bien tes personnages en tout cas, c'est très agréables. Tu t'en sors fichtrement bien avec cette narration je trouve, monsieur Je-m'entraine-parce-que-je-maîtrise-pas!)
Le calme et le silence régnaient sur la passerelle de la frégate hyper-capable Scorpius. Pour un bâtiment en plein Radoub, cela n'avait rien d'étonnant. Presque la totalité de l'équipage était en permission et il ne restait à bord que les officiers de plus haut rang. C'était une tradition de la flotte : même à quai, les officiers devaient continuer d'assurer leurs quarts. Ce qui est totalement idiot, s'insurgea mentalement Katelyn. Que cette mesure soit justifiée à une époque où les équipages de l'Ascendance, alors encore qu'un mouvement souterrain, devait être constamment sur leurs gardes, c'était compréhensible. Mais maintenant, personne n'aurait le cran de s'attaquer à un navire de guerre, encore moins ici sur la station Odyssée. Enfin, qui était elle pour aller contre la tradition ? Même la fille aînée de l'Amiral des Étoiles ne pouvait pas échapper à ce genre de corvée. De toute façon, le capitaine prendrait bientôt le quart et elle pourrait aller se reposer un peu.
— Commandant ?
Katelyn leva les yeux, découvrant le premier-maître Ethan Danvers debout près d'elle. L'homme, d'une trentaine d'années, était en charge de toutes les communications entrante et sortante du vaisseau. C'était un poste très important, car avec le capitaine et le second, il était le seul à tout savoir. Dès qu'il remarqua qu'il avait capté l'attention du second, il lui tendit un bloc tactile de donnée.
— Nous venons de recevoir le rapport hebdomadaire concernant l'avancement de l'inspection et des réparations. Il y a aussi notre ordre de mission.
Cette fois-ci Katelyn ne retint pas son sourire. Enfin, l'état-major de l'Ascendance leur avait affecté une nouvelle mission. Le second attrapa le bloc de donnée, puis apposa son pouce sur le détecteur afin de confirmer la réception des messages et son identité. Elle vérifia machinalement les différents rapports, qui n'avaient rien d’intéressant. Les travaux avançaient bien et les délais seraient tenus, comme on pouvait s'y attendre pour une simple visite de routine. Puis elle lut l'ordre de mission et se figea un instant. Non, ce n'était pas possible ! Katelyn se releva tout en essayant de contrôler sa colère pour ne pas exploser sur la passerelle. Ce serait indigne pour le second du bâtiment de montrer ainsi ses émotions en public.
— Madame Sicco, le commandement est à vous !
Surprise, la jeune femme se releva vivement avant de répondre.
— Bien lieutenant, à moi le commandement.
Mais Katelyn avait déjà tourné les talons pour se diriger d'un pas vif vers les quartiers du capitaine. Le bruit de ses bottes l'accompagnait dans les silences relatifs des coursives qu'elle traversait. Heureusement, personne ne s'interposa entre elle et sa destination. Arrivée devant la porte, elle réussit à retrouver un peu de contenance en appuyant sur la sonnette. Quelques instants plus tard, les battants coulissèrent dans le mur et elle pénétra dans la pièce.
La place était rare dans une frégate, même aussi grande que l'était le Scorpius. Chaque mètre carré étaient d'une importance capitale et par bien des aspects, le bâtiment ressemblait au sous-marin qu'utilisaient plus(que vient faire ce mot ici...) y a plusieurs centaines d'années les nations de la terre. Le capitaine et son second étaient les deux seules personnes à profiter d'une cabine, mais même Katelyn devait se contenter d'une pièce unique avec tout le nécessaire pour vivre. Le capitaine du bâtiment, par contre, avait le droit de disposer des commodités dans une pièce à part et d'assez de place dans la partie principale pour installer un bureau. Le vieil homme, il avait presque cinquante ans, était d'ailleurs en train de consulter des rapports(on est donc dans un contexte où les gens sont considérés comme des vieillards dès 50, bien.) . Fidèle à ses habitudes il portait – même dans l'intimité de sa cabine – son uniforme complet.
— Il y a un problème lieutenant ? demanda-t-il en voyant le visage furieux de son second.
— Oui, nous venons de recevoir notre ordre de mission, s'expliqua-t-elle. Le Scorpius est affecté à la garnison de New Horizon, pour six mois !
Tout en parlant, elle fit un grand geste pour tendre le bloc vers le capitaine. Celui-ci le prit et, avec une lenteur calculée, lut l'ordre de mission.
— C'était prévisible, finit-il par dire. Les frégates Aries, Taurus et Gémini doivent subir le remplacement d'une partie de leur centrale nucléaire.
Il s'agissait des trois premières frégates de classe constellation, mise en service il y a plus de dix ans. Récemment, les techniciens de la station avaient découvert que certaines des pièces les plus vitales s'usaient bien plus vite que prévu entraînant des risques d'explosions lors des plongées en hyper-espace.
Libra et Sagittarius sont en garnison, poursuivit-il.
— Je sais tout ça capitaine ! l'interrompit Katelyn. Mais je suis sur la liste, je ne peux pas m'absenter aussi longtemps !
Tout officier ou sous-officier inscrit sur la liste était théoriquement assuré d'avoir un poste sur le futur croiseur hyper-capable de l’Ascendance. Si elle n'était pas là quand le croiseur sortirait du chantier de la station Odyssée, alors elle pouvait faire une croix sur ses envies de promotion.
— Vous savez parfaitement que vous avez la possibilité de débarquer et attendre, remarqua le capitaine. Mais, la mise en service du croiseur est prévue pour dans cinq mois et les travaux prendront forcement du retard vous en êtes consciente.
Katelyn croisa les bras avant de répondre.
— Débarquer ? Vous plaisantez capitaine ! Je perdrais toutes mes chances de monter en grade et on me réaffecterait à une vulgaire barque !
Hors de question qu'elle retourne sur un bâtiment même pas capable de plonger en hyper-espace, puis ses parents en mouraient de honte.
— Que voulez-vous que je fasse ? interrogea le capitaine.
Katelyn allait répondre, mais elle ferma la bouche. Que pouvait-il faire ?
— Rien capitaine, murmura-t-elle avant se se mettre au garde-à-vous. Je vous présente mes excuses pour avoir levé la voix sur vous.
Elle remarqua son sourire alors qu'il se redressait, s'aidant d'une canne en bois à pommeau d'argent. Depuis la première fois que la jeune femme était montée à bord, elle l'avait toujours vu utiliser cet instrument. Elle ne comprenait pas pourquoi il ne faisait pas remplacer sa jambe par une prothèse. Bien entendu, pour un capitaine de frégate, avoir ce genre de problème physique n'avait rien de handicapant. Il fit le tour de son bureau et vint poser sa main sur l'épaule de son second.
— Vous êtes tout excusée, Katelyn, je vous comprends parfaitement. J'espère néanmoins que vous n'avez pas passez (passé) vos nerfs sur l'un des membres de l'équipage.
Le vieil homme avait une expression espiègle sur le visage. Il n'y avait qu'ici, loin du regard de l'équipage, qu'il se permettait ce genre d'excentricité.
— Pas plus que je n'en ai l'habitude, répondit le lieutenant en se mettant au repos.
— Pour votre affectation, je suis certain que nous serons de retour dans les temps, même si je dois avouer que l'idée que vous puissiez servir sous un autre commandement que le mien me déplaît souverainement. Je n'ai jamais connue de seconds plus hargneux que vous.
— C'est un honneur d'aboyer après votre équipage.
— Très bien, il vous reste point trois sept avant que je ne prenne le quart. Si vous n'avez plus de raison de hurler, vous devriez peut-être retourner sur la passerelle.
— Oui monsieur, répondit Katelyn. Je suis encore désolée.
Puis elle tourna les talons, laissant ainsi le capitaine seul.

Fiu, c'était plus facile à lire que ce que j'imaginais! Je me pose quand même une question cruciale : je l'ai peut-être manqué mais, c'est précisé quelque part que les membres de l'Ascendance sont humains, ou tu restes volontairement dans le flou?
Comme je l'ai dit, j'aime beaucoup les portraits que tu esquisses ici. Pour l'intrigue, on en voit pas encore trop le bout du nez, mais je sais être patiente pour des travaux de cette ampleur^^
Et pour ta narration, je ne trouve rien à redire, en plus c'est vraiment fluide, c'est très agréable.
Ahem, voilà, autre chose?
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MessageSujet: Re: First Contact   First Contact Icon_minitimeSam 21 Déc 2013 - 13:44

Bon, comme promis et comme j'ai deux heures d'attente en Gare de Lyon, voici la fameux test de Hardkey!

"Pourquoi avait-elle tant fait d'effort"
"fait tant" me semble meilleur que "tant fait"

"Après tout, cela faisait cinq ans que les deux femmes ne s'étaient pas parlé, ne communiquant qu'à de rares occasions par messages vidéo enregistrés, elle pouvait sans doute supporter les idées de sa mère."
Phrase trop longue. Je pense qu'une coupure après le "enregistrés" serait pas mal.

"— Non, mais tu pourrais être un peu heureuse pour moi, rétorqua froidement Ambre. Je réalise mon rêve."
Pas tant de problème avec la phrase qu'elle arrive en réponse après un paragraphe d'explications, et donc qu'on ne se rappelle pas exactement la réplique précédente. Après, c'est très pointilleux, donc pas forcément nécessaire à changer.

"l'attitude bien droite et calme d'Ambre, criait son entraînement de militaire."
Virgule en trop.

"Cela qui faisait ressortir sa peau blanche constellée de taches de rousseur et ses cheveux roux qu'elle gardait mi-longs, enfin depuis qu'elle n'était plus tenue de se raser le crâne. "
"Ce qui" plutôt. Et commentaire à part, toutes tes héroines sont rousses? ^^

"Puis les forcèrent à ratifier le traité solaire, donnant tous les pouvoirs et le contrôle de l'espace, de l'air et des mers à l'Ascendance."
Ou le verbe est conjugué n'importe comment, ou bien il manque un pronom.

"Ambre se releva d'un coup sec, elle n'avait même pas pris le temps de boire l'immonde jus de chaussette que sa mère osait appeler un café. "
Je pense que la deuxième partie de la phrase pourrait être mieux foutue en enlevant le "elle" et en passant au participe présent.

"Ambre ne s'était pas embête à transmettre l'invitation à sa mère. Jamais cette dernière n’aurait accepté de quitter le sous-sol martien pour aller s'entourer de militaire, même pour assister à l'un des moments les plus importants de sa propre fille."
"moment les plus importants de LA VIE de sa propre fille"

"— Mon train pour Port-Liberté part dans quatre point zéro zéro, commença-t-elle avant de se corriger pour que se sa mère puisse comprendre. Dans quatre heures standard."
Pas mal, pas mal du tout jeune padawan de la SF.  Cool 

"Port-Liberté était le nom de la toute première colonie martienne, établi il y a un peu plus de deux cents ans par les premiers colons américains. Un nom assez ironique quand on considère que ce fut longtemps la base avancée des U.S.A pour piller les colonies de mineurs de leurs ressources et empêcher les autres nations de fonder leurs propres colonies."
Autant ce n'est pas facile de trouver des synonymes à "colonie", mais là trois fois dans le même paragraphe c'est un peu trop.

"La question surprit totalement la jeune femme par surprise."
J'imagine qu'ici un commentaire serait de trop. ^^

" Un bâtiment hyper-capable"
Je ne sais pas si tu as inventé l'expression, mais je trouve que ça sonne carrément bien.

" Ses motivations ne regardaient pas sa mère et de toute façon, elle ne comprendrait pas. Et elle n'avait vraiment pas envie de se lancer dans une discussion d'ordre politique avec sa mère."
Répétition de mère.

Allez, avis général sur le premier morceau :
C'est franchement pas mal. La narration est bien assurée, rien de folichon folichon pour les persos, mais on n'est qu'au début du chapitre 1, il y a encore le temps. Pour le côté SF, je suis positivement impressionné. Je vois bien que tu as fait des recherches, mais tu as la décence de ne pas nous les vomir à la gueule. Ce qui constitue un défaut insupportable de la SF de comptoir.

Ensuite :

"Il s'agissait du lieutenant Katelyn Lakeman, le second du vaisseau, le seul maître à bord après le capitaine. Et le vieux avait laissé le quart à la jeune femme.
— Votre score serait impressionnant, monsieur Jensen, si vous n'étiez pas le maître tacticien de bord."
Répétition de bord

"Je vais recommencer, dit murmura Jensen"
Encore une fois, tout commentaire serait inutile. :p

"Mais, il se laissait trop facilement distraire, surtout par le joli minois de sa voisine."
Première virgule en trop.

"Cette dernière, s’était-elle aussi replongée dans ses propres exercices."
La virgule en trop.

"Par contre, il était sans doute en train de la maudire, mais ça, elle s'en moquait."
"cela" me semble plus approprié à la place du "ça"

" alors encore qu'un mouvement souterrain"
Formulation phonétique, mais dont la grammaire me trouble. "alors juste un mouvement souterrain" ou toute autre variation résoudrait le problème.

"Dès qu'il remarqua qu'il avait capté l'attention du second, il lui tendit un bloc tactile de donnée."
Un peu lourd le début.

"Le bruit de ses bottes l'accompagnait dans les silences relatifs des coursives qu'elle traversait."
Le silence relatif ?  Suspect 

"le bâtiment ressemblait au sous-marin qu'utilisaient plus y a plusieurs centaines d'années les nations de la terre."
Le "plus" est mal placé.

"Si elle n'était pas là quand le croiseur sortirait du chantier de la station Odyssée, alors elle pouvait faire une croix sur ses envies de promotion."
J'pense qu'un "mais" serait pas mal au début de cette phrase.

"point trois sept"
C'est pour 37 minutes?

Ah, la suite est pas mal aussi. Les personnages restent un peu déjà vu, même si j'apprécie déjà Katelyn. Encore une fois, on est bien dans l'ambiance, les militaires agissent de manière réaliste, et il n'y a pas trop de jargon balancé dans la gueule du lecteur. Et j'ai franchement envie de lire la suite en fait. ^^
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MessageSujet: Re: First Contact   First Contact Icon_minitimeSam 21 Déc 2013 - 15:18

Merci pour avoir prit le temps de me lire et on dirait que j'ai passé le test Hardkey plutôt honorablement.

Citation :
Et commentaire à part, toutes tes héroines sont rousses? ^^

Toutes non, regarde l'héroine de la Horde de la Kirin, elle est brune. Mais quand c'est possible oui, les rousses sont tellement plus belles.  Razz 

Citation :
" Un bâtiment hyper-capable"
Je ne sais pas si tu as inventé l'expression, mais je trouve que ça sonne carrément bien.

Non, ce n'est pas de mon invention. J'ai repris le terme de Honor Harrington, même s'il est pas écrit de la même façon.

Sinon, merci pour tes commentaires, je suis vraiment content que cela t'ai plus.

Voici donc la version corrigé. Il y a eu quelques changements dans les noms des personnages et des lieux, histoires de donner plus de couleur et d'identité à certains d'entre eux.

Citation :
Chapitre premier



— Et tu croyais que j'approuverais ça ! asséna dédaigneusement Liliane Mac Gowan.
Non, mais j'espérais un peu de respect, pensa Ambre avec amertume. Pourquoi avait-elle fait tant d'effort pour venir passer quelques heures avec sa mère ? Elle était bien placée pour connaître ses sentiments à l'égard de l'Ascendance en général et de son armée en particulier. Pourtant, cela ne l'avait pas empêché de venir la voir. Après tout, cela faisait cinq ans que les deux femmes ne s'étaient pas parlé, ne communiquant qu'à de rares occasions par messages vidéo enregistrés. Elle pouvait sans doute supporter les idées de sa mère. Pourtant maintenant qu'elle se trouvait sous terre, entre les murs de plaste-bétons et d'acier, elle se sentait mal à l'aise. C'était peut-être les couleurs vives, bien loin des teintes ternes de l'académie ou alors le fait que sa mère cherchait visiblement à effacer toute trace de sa présence. Il n'y avait plus aucune photo d'Ambre enfant, adolescente ou même en compagnie de sa mère. Non, les clichés restants présentaient cette dernière lors de moment important de sa vie : sa remise des diplômes, l'ouverture de son cabinet situé juste en dessous. Certains montraient aussi des instantanés de soirée et fêtes, données par les habitants les plus riches de la colonie, dont faisait partie la famille Mac Gowan.
— Non, mais tu pourrais être un peu heureuse pour moi, rétorqua froidement Ambre. Je réalise mon rêve.
Après tant d'efforts et de sacrifices, elle avait enfin fini sa scolarité à l'académie de formation des sous-officiers. Elle était même sortie major de sa promotion, atteignant un score de quatre-vingt-treize pour cent à ses examens finaux. De toute l'histoire de l'académie, longue d'une centaine d'années, il n'y avait eu qu'une seule fois un résultat plus élevé. Résultat que détenait l'actuel Amiral des Étoiles, le chef suprême de la marine. La jeune femme avait ressenti tellement de fierté en recevant ses insignes lors de sa remise de diplôme. Ses notes lui avaient permis d'obtenir le grade de second-lieutenant, le plus élevé qu'il était possible d'atteindre directement à la sortie de l'Académie.
— Heureuse ! Tu te moques de moi, j'espère.
Tout en parlant, Liliane faisait de grands mouvements de ses bras pour souligner sa colère. Dans ces moments-là, tout semblait opposer les deux femmes. Sa mère bougeait avec vivacité sans marquer de temps d'arrêt, véritable ouragan d'énergie vêtu d'une robe ample et très colorée, à la mode chez les colons. En face, et même si elle n'avait pas revêtu son uniforme par respect pour Liliane, l'attitude bien droite et calme d'Ambre criait son entraînement de militaire. Ses vêtements étaient simples et pratiques, choisis dans des teintes de gris, allant jusqu’au noir. Ce qui faisait ressortir sa peau blanche constellée de taches de rousseur et ses cheveux roux qu'elle gardait mi-longs depuis qu'elle n'était plus tenue de se raser le crâne.
— Tu as trahi tout ce que je t'ai enseigné depuis que tu étais enfant. Je me suis sacrifiée pour que tu puisses aller à Harvard et étudier la médecine, comme moi.
— Je déteste la médecine et l'Ascendance me fournissait une bourse pour subvenir à mes besoins, rétorqua Ambre. Tu n'as même pas eu à payer le voyage !
— Et alors ? Le fait que ces fachos aient payé ta scolarité m’interdit de me sentir honteuse ?
Ambre retint un soupire en secouant la tête. Sa mère, comme presque tous les habitants de la colonie de Nouvelle-Dublin, était farouchement opposée à la domination de l'Ascendance. Cela ne les empêchait pourtant pas de recevoir avec joies et même quémander de nouvelles aides de ces « fachos ». Sa propre mère menait un train de vie aussi agréable, uniquement parce que l'Ascendance pourvoyait gratuitement à ses besoins d'ordre professionnel. Ambre trouvait cette façon d'agir et de penser malhonnête. On ne pouvait pas cracher comme ça sur les personnes qui vous permettaient de rester en vie. Bien entendu, en finançant ainsi un médecin, le gouvernement y trouvait son compte. Cela permettait de limiter les risques de développement d'épidémie ou de maladie contagieuse, qui pouvait prendre des ampleurs monstrueuses dans un environnement en vase clos comme celui de la colonie.
— Honteuse ? N'importe quelle mère digne de ce nom serait remplie de fierté devant des résultats comme les miens !
— Oh, mais je suis fière ! Tellement fière de savoir que ma fille unique va passer sa vie à baiser les pieds de ses supérieurs, sous prétexte qu'ils sont plus gradés. Si encore tu étais devenue médecin militaire, tu aurais pu servir à quelque chose, mais non tu préfères rejoindre des milliers de personnes payées à ne rien faire.
La jeune femme serra les poings sous la table. Il s'agissait peut-être de sa mère, mais elle commençait à dépasser les bornes. Les deux femmes s'affrontèrent du regard. Ambre avait hérité des mêmes yeux d'un vert émeraude.
— Il faut bien que quelqu'un patrouille et défende notre territoire, sans même parler d'explorer la galaxie.
— Défendre ? J'ai dû louper le bulletin d'information qui annonçait la guerre. Les militaires ne servent à rien !
— Tu es de mauvaise foi ! Sans l'Ascendance et la marine, qu'est-ce qui empêcherait les nations de la Terre de revenir s'emparer de leurs anciennes colonies ? Grâce aux militaires et à la flotte, chacune d'entre elle est libre.
Liliane secoua la tête. Ambre connaissait bien sa mère, jamais un argument comme celui-là arriverait à la convaincre. Elle était trop à cheval sur ses principes et ses idées, même mauvaises. Pourtant, c'était un fait : L’Ascendance avait été créée il y a de cela un peu plus de cent ans. D'abord mouvement de rébellion souterrain, ses membres avaient réussi le tour de force de mettre à genou en une seule attaque l'intégralité des nations terriennes. Puis ensuite les forcer à ratifier le traité solaire, donnant tous les pouvoirs et le contrôle de l'espace, de l'air et des mers à l'Ascendance. Dès lors, colonies et nation mère avaient été placées sur un pied d'égalité dans leurs relations, arrêtant ainsi des dizaines d’année de pillage et de maltraitance.
— Tu es bien endoctrinée, j'ai du mal à croire que tu puisses être encore ma fille.
Ce fut l'insulte de trop. Ambre se releva d'un coup sec, elle n'avait même pas pris le temps de boire l'immonde jus de chaussette que sa mère osait appeler un café.
— Je crois que nous sommes d'accord, je n'ai plus rien à faire ici.
Ambre avait parlé froidement, d'une voix monocorde. Elle aurait du accepter la proposition de Sarah, sa camarade de chambre à l'académie, de venir passer le peu de temps qu'elles avaient de libre dans sa famille en Californie. Elle au moins ses parents la soutenait et avaient été présent à la remise des diplômes. Ambre ne s'était pas embêtée à transmettre l'invitation à sa mère. Jamais cette dernière n’aurait accepté de quitter le sous-sol martien pour aller s'entourer de militaire, même pour assister à l'un des moments les plus importants de la vie de sa propre fille.
— Tu pars comme ça ? demanda soudainement Liliane. On t'a fait oublier la politesse durant ta formation?
— Maman, j'ai mieux à faire que de me disputer avec toi.
C'était un mensonge. Elle n'avait personne à voir ici. Ambre n'avait jamais réussi à se lier d'amitié avec les autres enfants de la colonie. Trop intelligente, elle préférait, même petite, dévorer des traités de stratégie ou des livres de fictions, plutôt que de courir dans les couloirs sombres et oppressants de la colonie. Cela n'avait fait qu'empirer à l'adolescente où ses camarades de classe ne juraient plus que par le sport pour les garçons et les séances de maquillages pour les filles. Elle jeta un rapide coup d’œil à sa montre avant d'ajouter :
— Mon train pour Port-Liberté part dans quatre point zéro zéro, commença-t-elle avant de se corriger pour que se sa mère puisse comprendre. Dans quatre heures standard.
Port-Liberté était le nom de la toute première colonie martienne, établie il y a un peu plus de deux cents ans par les premiers colons américains. Un nom assez ironique quand on considère que ce fut longtemps la base avancée des U.S.A pour piller les ressources naturelles et empêcher les autres nations de s'installer sur la planète rouge. De là-bas, Ambre devrait prendre une navette qui la mènerait en orbite jusqu'au vaisseau de transport spatial, puis elle rejoindrait la base orbitale Odyssée autour de Titan.
— Où es-tu affectée ?
La question prit totalement la jeune femme par surprise. Elle ne s'était pas attendue à ce que sa mère ait envie de connaître ce genre de détail. Montrait-elle vraiment de l’intérêt pour sa fille ?
— Une frégate de classe constellation.
Ambre avait commencé à répondre, avant de se rendre compte que sa mère n'était sans doute pas au courant des différentes classes de navires militaires, ou même civils.
— Un bâtiment hyper-capable, le Scorpius, continua-t-elle d'expliquer en ayant du mal à contenir sa joie.
Une affectation dont elle était fière. Peu d'élèves obtenaient le privilège de servir directement sur l'un des quatorze bâtiments capables de voyager dans l'hyper-espace et la plus part était affecté sur l'un des deux transports de marchandises. Mais une frégate, le summum de la technologie de l'Ascendance, c'était un véritable miracle et bon nombre de ses camarades la jalousaient. Mais, c'est un honneur que je mérite, pensa la jeune femme.
Pour le moment, la frégate subissait le radoub réglementaire au chantier spatial de Titan, mais elle savait que le bâtiment retournerait en plein espace, d'ici la fin de la semaine, avant de partir en mission. Cela lui laisserait quelques jours pour prendre l'habitude de son poste avant de vraiment attaquer les choses sérieuses.
— Cela veut dire que tu vas quitter notre système solaire, c'est bien ça ?
— Tu sais, j'ai déjà plongé en hyper-espace, expliqua Ambre.
Une seule fois, avec toute sa classe, dans les soutes du Leviathan à destination d'Apollo, la seconde colonie extra-solaire. Cela avait été une expérience fabuleuse et elle avait même réussi à ne pas vomir comme la majorité de ses camarades de l'époque.
— Et quand j'aurais un commandement, j'espère bien recevoir celui d'un bâtiment hyper-capable.
Si possible d'une des frégates de classes constellations, mais l'Ascendance était aussi en train de terminer la construction de son tout premier croiseur hyper-capable. De toute façon, il lui suffirait d'attendre, l'état major de la marine souhaitait à terme remplacer toute sa flotte afin que chacun de ses navires soit capable de plonger en hyper-espace.
— Je vois, alors c'est pour ça ? Tu veux marquer l'histoire de notre chère dictature. Tu souhaites découvrir un nouveau monde ?
Et voilà, elle recommençait. Ambre soupira, avant de tourner les talons. Ses motivations ne la regardaient pas et de toute façon, elle ne comprendrait pas. Et Ambre n'avait vraiment pas envie de se lancer dans une discussion d'ordre politique avec sa mère. C'était peine perdue, cette dernière ne changerait jamais d'avis.
— Prends soin de toi, murmura la jeune femme avant d'attraper son sac et de quitter l'appartement.
Liliane ne chercha même pas à la retenir et de toute façon, Ambre ne lui en laissa pas le temps.


*

— Oui ! s'exclama, peu professionnellement, l'enseigne Jensen.
Le jeune homme se redressa, fier de lui sur son siège. Il venait de réussir sa troisième simulation de combat de suite et aucune n'avait dépassé les sept pour cent de perte. Du coin de l’œil, il vit l'enseigne Sicco, assise devant la console juste à côté de lui, sourire. Elle était visiblement amusée par sa réaction. Vraiment une jolie fille, remarqua pour la millième fois Jensen. D'origine italienne, Lucia Sicco était une beauté dont le physique faisait oublier l'aspect strict et terne de l'uniforme réglementaire.
— Je vois que vous êtes fier de vous.
Jensen se raidit en entendant la voix ferme et sans douceur s'adresser à lui. Lentement, il se tourna vers son interlocutrice.
— Je vous demande pardon, commandant ?
La grande femme blonde se pencha légèrement sur le fauteuil du capitaine. Elle donnait l'impression de pouvoir à tout moment sauter à la gorge de Jensen ou de toute autre personne ayant le malheur d'attirer son attention. Il s'agissait du lieutenant Katelyn Lakeman, le second du vaisseau, le seul maître à bord après le capitaine. Et le vieux avait laissé le quart à la jeune femme.
— Votre score serait impressionnant, monsieur Jensen, si vous n'étiez pas le maître tacticien en fonction.
Tout en parlant, elle pianotait rapidement sur le clavier inséré dans les bras du fauteuil. Les résultats de l’entraînement de l'enseigne Jensen, ainsi que ceux des autres membres de son équipe, s'affichèrent alors sur l'écran principal de la passerelle pour que tous les membres de l'équipage présent puissent les voir. Puis, elle reprit la parole :
— Je me permets aussi de vous faire remarquer que votre subordonnée, le second-maître Campbell, fait depuis une semaine des scores supérieurs de deux points aux vôtres, et ce, à chacun de ses exercices.
Jensen se sentit rougir au fur et à mesure que le second lui faisait la leçon. À côté de lui, Sicco avait baissé la tête, semblant trouver un intérêt particulier dans l'étude de son clavier.
— Je vais recommencer, murmura Jensen, juste assez fort pour que le second puisse l'entendre.
— C'est, sans aucun doute, la solution la plus judicieuse, confirma le second en s'installant au fond du siège du capitaine.

Le lieutenant Katelyn Lakeman regardait l'enseigne Jensen se pencher vers son ordinateur et relancer la simulation d'engagement. Le jeune homme n'avait pas à rougir de ses performances et le second aurait pu le féliciter plutôt que de le réprimander. Mais il se laissait trop facilement distraire, surtout par le joli minois de sa voisine. Cette dernière s’était-elle aussi replongée dans ses propres exercices. Distraitement, Katelyn pianota sur son clavier, pour demander l'affichage de l’exercice qu'était en train de faire Jensen. Ses performances étaient déjà plus élevées, comme son temps de réaction. Par contre, il était sans doute en train de la maudire, mais cela, elle s'en moquait. Son travail n'était pas de se faire aimer, mais de botter les fesses pour que l'équipage fasse son travail aux mieux de leurs capacités. Et elle prenait son rôle de chien de garde très à cœur. Le second retint un bref sourire, avant de reporter son attention ailleurs.
Le calme et le silence régnaient sur la passerelle de la frégate hyper-capable Scorpius. Pour un bâtiment en plein radoub, cela n'avait rien d'étonnant. Presque la totalité de l'équipage était en permission et il ne restait à bord que les officiers de plus haut rang. C'était une tradition de la flotte : même à quai, les officiers devaient continuer d'assurer leurs quarts. Ce qui est totalement idiot, s'insurgea mentalement Katelyn. Que cette mesure soit justifiée à une époque où les équipages de l'Ascendance, alors encore une simple rébellion, devait être constamment sur leurs gardes, c'était compréhensible. Mais maintenant, personne n'aurait le cran de s'attaquer à un navire de guerre, encore moins ici sur la station Odyssée. Enfin, qui était elle pour aller contre la tradition ? Même la fille aînée de l'Amiral des Étoiles ne pouvait pas échapper à ce genre de corvée. De toute façon, le capitaine prendrait bientôt le quart et elle pourrait aller se reposer un peu.
— Commandant ?
Katelyn leva les yeux, découvrant le premier-maître Ethan Danvers debout près d'elle. L'homme, d'une trentaine d'années, était en charge de toutes les communications entrante et sortante du vaisseau. C'était un poste très important, car avec le capitaine et le second, il était le seul à tout savoir. Dès qu'il remarqua avoir capté l'intention de Katelyn, le premier-maître lui tendit le bloc de donnée.
— Nous venons de recevoir le rapport hebdomadaire concernant l'avancement de l'inspection et des réparations. Il y a aussi notre ordre de mission.
Cette fois-ci Katelyn ne retint pas son sourire. Enfin, l'état-major de l'Ascendance leur avait affecté une nouvelle mission. Le second attrapa le bloc de donnée, puis apposa son pouce sur le détecteur afin de confirmer la réception des messages et son identité. Elle vérifia machinalement les différents rapports, qui n'avaient rien d’intéressant. Les travaux avançaient bien et les délais seraient tenus, comme on pouvait s'y attendre pour une simple visite de routine. Puis elle lut l'ordre de mission et se figea un instant. Non, ce n'était pas possible ! Katelyn se releva tout en essayant de contrôler sa colère pour ne pas exploser sur la passerelle. Ce serait indigne pour le second du bâtiment de montrer ainsi ses émotions en public.
— Madame Sicco, le commandement est à vous !
Surprise, la jeune femme se releva vivement avant de répondre.
— Bien lieutenant, à moi le commandement.
Mais Katelyn avait déjà tourné les talons pour se diriger d'un pas vif vers les quartiers du capitaine. Le bruit de ses bottes l'accompagnait, brisant le silence qui régnait dans les coursives qu'elle traversait. Heureusement, personne ne s'interposa entre elle et sa destination. Arrivée devant la porte, elle réussit à retrouver un peu de contenance en appuyant sur la sonnette. Quelques instants plus tard, les battants coulissèrent dans le mur et elle pénétra dans la pièce.
La place était rare dans une frégate, même aussi grande que l'était le Scorpius. Chaque mètre carré étaient d'une importance capitale et par bien des aspects, le bâtiment ressemblait aux sous-marins qu'utilisaient y a plusieurs centaines d'années les nations de la terre. Le capitaine et son second étaient les deux seules personnes à profiter d'une cabine, mais même Katelyn devait se contenter d'une pièce unique avec tout le nécessaire pour vivre. Le capitaine du bâtiment, par contre, avait le droit de disposer des commodités dans une pièce à part et d'assez de place dans la partie principale pour installer un bureau. Le vieil homme, il avait presque cinquante ans, était d'ailleurs en train de consulter des rapports. Fidèle à ses habitudes il portait – même dans l'intimité de sa cabine – son uniforme complet.
— Il y a un problème lieutenant ? demanda-t-il en voyant le visage furieux de son second.
— Oui, nous venons de recevoir notre ordre de mission, s'expliqua-t-elle. Le Scorpius est affecté à la garnison de New Horizon, pour six mois !
Tout en parlant, elle fit un grand geste pour tendre le bloc vers le capitaine. Celui-ci le prit et, avec une lenteur calculée, lut l'ordre de mission.
— C'était prévisible, finit-il par dire. Les frégates Aries, Taurus et Gémini doivent subir le remplacement d'une partie de leur centrale nucléaire.
Il s'agissait des trois premières frégates de classe constellation, mise en service il y a plus de dix ans. Récemment, les techniciens de la station avaient découvert que certaines des pièces les plus vitales s'usaient bien plus vite que prévu entraînant des risques d'explosions lors des plongées en hyper-espace.
Libra et Sagittarius sont en garnison, poursuivit-il.
— Je sais tout ça capitaine ! l'interrompit Katelyn. Mais je suis sur la liste, je ne peux pas m'absenter aussi longtemps !
Tout officier ou sous-officier inscrit sur la liste était théoriquement assuré d'avoir un poste sur le futur croiseur hyper-capable de l’Ascendance. Mais si elle n'était pas là quand le croiseur sortirait du chantier de la station Odyssée, alors elle pouvait faire une croix sur ses envies de promotion.
— Vous savez parfaitement que vous avez la possibilité de débarquer et attendre, remarqua le capitaine. Mais, la mise en service du croiseur est prévue pour dans cinq mois et les travaux prendront forcement du retard vous en êtes consciente.
Katelyn croisa les bras avant de répondre.
— Débarquer ? Vous plaisantez capitaine ! Je perdrais toutes mes chances de monter en grade et on me réaffecterait à une vulgaire barque !
Hors de question qu'elle retourne sur un bâtiment même pas capable de plonger en hyper-espace, puis ses parents en mouraient de honte.
— Que voulez-vous que je fasse ? interrogea le capitaine.
Katelyn allait répondre, mais elle ferma la bouche. Que pouvait-il faire ?
— Rien capitaine, murmura-t-elle avant se se mettre au garde-à-vous. Je vous présente mes excuses pour avoir levé la voix sur vous.
Elle remarqua son sourire alors qu'il se redressait, s'aidant d'une canne en bois à pommeau d'argent. Depuis la première fois que la jeune femme était montée à bord, elle l'avait toujours vu utiliser cet instrument. Elle ne comprenait pas pourquoi il ne faisait pas remplacer sa jambe par une prothèse. Bien entendu, pour un capitaine de frégate, avoir ce genre de problème physique n'avait rien de handicapant. Il fit le tour de son bureau et vint poser sa main sur l'épaule de son second.
— Vous êtes tout excusée, Katelyn, je vous comprends parfaitement. J'espère néanmoins que vous n'avez pas passez vos nerfs sur l'un des membres de l'équipage.
Le vieil homme avait une expression espiègle sur le visage. Il n'y avait qu'ici, loin du regard de l'équipage, qu'il se permettait ce genre d'excentricité.
— Pas plus que je n'en ai l'habitude, répondit le lieutenant en se mettant au repos.
— Pour votre affectation, je suis certain que nous serons de retour dans les temps, même si je dois avouer que l'idée que vous puissiez servir sous un autre commandement que le mien me déplaît souverainement. Je n'ai jamais connue de seconds plus hargneux que vous.
— C'est un honneur d'aboyer après votre équipage.
— Très bien, il vous reste point trois sept avant que je ne prenne le quart. Si vous n'avez plus de raison de hurler, vous devriez peut-être retourner sur la passerelle.
— Oui monsieur, répondit Katelyn. Je suis encore désolée.
Puis elle tourna les talons, laissant ainsi le capitaine seul.

*
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MessageSujet: Re: First Contact   First Contact Icon_minitimeLun 23 Déc 2013 - 15:16

Citation :
— Oui ! s'exclama, peu professionnellement, l'enseigne Jensen.
ça n’engage que moi, mais je ne suis pas super fan des chapitres qui commencent par une ligne de dialogue.

Citation :
. Pour un bâtiment en plein Radoub
Je me demande si la majuscule est bien nécessaire.

Citation :
Ce qui est totalement idiot, s'insurgea mentalement Katelyn
Ce qui était, plutôt, vu que le reste du texte est au passé.

Citation :
dans les silences relatifs
J’aurais plutôt mis silence au singulier.

Citation :
, les battants coulissèrent dans le mur
Chipotage, mais on n’a pas forcément besoin de rajouter « dans le mur », « les battants coulissèrent, c’est suffisant.

Citation :
au sous-marin qu'utilisaient plus y a plusieurs centaines d'années les nations de la terre
Aux sous-marins (à moins que les nations de la Terre n’aient eu qu’un seul sous-marin qu’ils se partageaient à tour de rôle. Aïe non, pas taper ! Je sais, je sors).

Citation :
Le vieil homme, il avait presque cinquante ans
Question stupide que je me pose : vu les avancées technologiques de ton monde, est-ce que ça inclut la médecine (avec les traitements prolongs comme dans Honor Harrington). Du coup, est-ce que 50 ans, c’est vieux ?

Citation :
mise en service il y a plus de dix ans
j’aurais plutôt dit « dix ans auparavant ».

Citation :
, puis ses parents en mouraient de honte
La formulation me semble un peu triviale, compte-tenu du registre de ton texte.

Citation :
Que pouvait-il faire ?
que pouvait-il y faire ?

Citation :
— Rien capitaine, murmura-t-elle avant se se mettre au garde-à-vous
Deux fois « se ».


Mis à part ces quelques corrections, pas grand-chose d’autre à dire, à part du positif. Je trouve que tu amènes bien la situation, tu plantes le décor, tes personnages ont déjà une certaine réalité. Les enjeux du texte (avec la mission, les envies de promotion de Katelyn) sont bien établis, j’aime bien la relation qu’elle semble avoir avec le capitaine et la petite note d’humour à la fin.
Je lirai la suite avec grand plaisir.

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MessageSujet: Re: First Contact   First Contact Icon_minitimeLun 23 Déc 2013 - 15:44

Merci de cette critique, j'ai fais les modifications proposés.

Citation :
Citation :
— Oui ! s'exclama, peu professionnellement, l'enseigne Jensen.

ça n’engage que moi, mais je ne suis pas super fan des chapitres qui commencent par une ligne de dialogue.

Ce n'est pas le début du chapitre, juste de la seconde partie du premier chapitre.

Citation :
Question stupide que je me pose : vu les avancées technologiques de ton monde, est-ce que ça inclut la médecine (avec les traitements prolongs comme dans Honor Harrington). Du coup, est-ce que 50 ans, c’est vieux ?

Non, la médecine est plus avancé, mais ils n'ont pas découvert ce genre de traitement. En faite, l'humanité aurait tendance à plus utiliser des prothèses et traitement à base de "robotique" que de génétique.
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MessageSujet: Re: First Contact   First Contact Icon_minitimeLun 23 Déc 2013 - 16:10

Louen Oldwolf a écrit:


Citation :
Question stupide que je me pose : vu les avancées technologiques de ton monde, est-ce que ça inclut la médecine (avec les traitements prolongs comme dans Honor Harrington). Du coup, est-ce que 50 ans, c’est vieux ?

Non, la médecine est plus avancé, mais ils n'ont pas découvert ce genre de traitement. En faite, l'humanité aurait tendance à plus utiliser des prothèses et traitement à base de "robotique" que de génétique.


Ok, enfin, quand bien même, je connais pas mal de personnes de 50 ans, qui t'écharperai si tu leur disais qu'elles sont vieilles Very Happy
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MessageSujet: Re: First Contact   First Contact Icon_minitimeLun 23 Déc 2013 - 16:13

Oui, après faut remettre dans le contexte, là il s'agit d'un capitaine de marine, pas d'un comptable. ^^
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MessageSujet: Re: First Contact   First Contact Icon_minitimeDim 12 Jan 2014 - 11:45

Hello

Comme prévu (quoi qu'avec pas mal de retard), je viens relire (et lire) ce début !

Certains montraient aussi des instantanés de soirée et fêtes => "soirées", si "fêtes" est au pluriel. Je remettrais "de soirées et de fêtes"

La jeune femme avait ressenti tellement de fierté en recevant ses insignes lors de sa remise de diplôme. => j'appuierais par un point d'exclamation final

Ses notes lui avaient permis d'obtenir le grade de second-lieutenant, le plus élevé qu'il était possible d'atteindre directement à la sortie de l'Académie => tu mets une majuscule ici à "Académie", tu n'en mets pas avant. À choisir.

l'attitude bien droite et calme d'Ambre criait son entraînement de militaire. => j'enlèverais le "de", mais c'est subjectif

Ses vêtements étaient simples et pratiques, choisis dans des teintes de gris, allant jusqu’au noir => la dernière virgule doit sauter

Ce qui faisait ressortir sa peau blanche constellée de taches de rousseur et ses cheveux roux qu'elle gardait mi-longs depuis qu'elle n'était plus tenue de se raser le crâne. => pas fan du tout de la liaison "ce qui" de début de phrase avec la phrase précédente. Je conseille plutôt un "cela". Je mettrais également une virgule après "cheveux roux"

Cela ne les empêchait pourtant pas de recevoir avec joies et même quémander de nouvelles aides de ces « fachos ». => "avec joie". Je mettrais "et même quémander" entre virgules ou tirets

Sa propre mère menait un train de vie aussi agréable, uniquement parce que l'Ascendance pourvoyait gratuitement à ses besoins d'ordre professionnel. => retirer la virgule après "agréable"

Cela permettait de limiter les risques de développement d'épidémie ou de maladie contagieuse, qui pouvait prendre des ampleurs monstrueuses dans un environnement en vase clos comme celui de la colonie. => "qui pouvaient", plutôt

Si encore tu étais devenue médecin militaire, tu aurais pu servir à quelque chose, mais non tu préfères rejoindre des milliers de personnes payées à ne rien faire. => je mettrais une virgule après "mais non"

La jeune femme serra les poings sous la table. Il s'agissait peut-être de sa mère, mais elle commençait à dépasser les bornes. Les deux femmes s'affrontèrent du regard => deux "femme" assez rapprochés. Peut-être qualifier Ambre par son grade ou son statut de militaire ?

Ambre avait hérité des mêmes yeux d'un vert émeraude. => j'aurais tendance soit à mettre une virgule après "mêmes yeux", soit de mettre "de ces mêmes yeux d'un vert émeraude"

Ambre connaissait bien sa mère, jamais un argument comme celui-là arriverait à la convaincre => n'arriverait

Pourtant, c'était un fait : L’Ascendance avait été créée il y a de cela un peu plus de cent ans => pas de maj au "l'" devant "Ascendance". Je mettrais aussi "il y avait de cela"

D'abord mouvement de rébellion souterrain, ses membres avaient réussi le tour de force de mettre à genou en une seule attaque l'intégralité des nations terriennes => à genoux

Puis ensuite les forcer à ratifier le traité solaire => le Traité solaire

Ambre se releva d'un coup sec, elle n'avait même pas pris le temps de boire l'immonde jus de chaussette que sa mère osait appeler un café. => je mettrais plutôt un point virgule ou un tiret après "coup sec", le changement de sujet me paraît trop brusque pour une simple virgule

Elle aurait du accepter la proposition de Sarah, => dû

Elle au moins ses parents la soutenait et avaient été présent à la remise des diplômes. => Elle, au moins, ses parents la soutenaient

Jamais cette dernière n’aurait accepté de quitter le sous-sol martien pour aller s'entourer de militaire => de militaires

Cela n'avait fait qu'empirer à l'adolescente où ses camarades de classe => adolescence, où

Port-Liberté était le nom de la toute première colonie martienne, établie il y a un peu plus de deux cents ans par les premiers colons américains. => ici aussi je mettrais "il y avait"

Peu d'élèves obtenaient le privilège de servir directement sur l'un des quatorze bâtiments capables de voyager dans l'hyper-espace et la plus part était affecté sur l'un des deux transports de marchandises => la plupart était affectée / étaient affectés

Mais une frégate, le summum de la technologie de l'Ascendance, c'était un véritable miracle et bon nombre de ses camarades la jalousaient. Mais, c'est un honneur que je mérite, pensa la jeune femme. => les pensées en ital, vu que tu as fait comme ça au début (oubli de mise en forme sur le forum je pense). Ceci dit, "mais" en pensées ça passe, et "mais" en début de phrase de narration, moins. Ici, ça passe, néanmoins, ça te fait deux "mais" en début très rapprochés, donc je pense qu'il faut en virer un

mais elle savait que le bâtiment retournerait en plein espace, d'ici la fin de la semaine, avant de partir en mission => retirer la virgule après "plein espace"

Si possible d'une des frégates de classes constellations => de classe constellation

De toute façon, il lui suffirait d'attendre, l'état major de la marine souhaitait à terme remplacer toute sa flotte afin que chacun de ses navires soit capable de plonger en hyper-espace. => l'état-major. Je mettrais une virgule après "flotte". "que chacun de ses navires soit à même de plonger" ? Parce qu'avec "hyper-capable", sinon, tu as une sorte de répétition

Et Ambre n'avait vraiment pas envie de se lancer dans une discussion d'ordre politique avec sa mère => il y a déjà un "et" dans la phrase d'avant, (pi un "et" en début, c'est pas très beau ^^) je suggère donc un "De plus"


Bon, je m'arrête là pour aujourd'hui, la suite au prochain épisode ^^
Par rapport à ma première lecture, j'ai trouvé celle-ci un peu plus fluide, quoi que tu n'ai pas changé grand-chose si je me souviens bien. La relation mère/fille est toujours intéressante, crédible. Comme le disait Hard, le voc spécifique à ton récit est bien distillé et reste compréhensible, bref, c'est une intro tout à fait efficace, et j'apprécie toujours autant Smile
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MessageSujet: Re: First Contact   First Contact Icon_minitimeVen 17 Jan 2014 - 10:55

Allez, hop ! deuxième partie du chapitre 1

Le jeune homme se redressa, fier de lui sur son siège => manque une virgule après "fier de lui". Mais pour éviter deux phrases à la suite, entrecoupées de virgules pour décrire une attitude, peut-être inverser ? "se redressa sur son siège, fier de lui" ?

Je vois que vous êtes fier de vous => "que vous êtes content/satisfait" ? pour éviter de répéter

Il s'agissait du lieutenant Katelyn Lakeman, le second du vaisseau, le seul maître à bord après le capitaine => "seul maître à bord" ? (enlever "le") ?

Les résultats de l’entraînement de l'enseigne Jensen, ainsi que ceux des autres membres de son équipe, s'affichèrent alors sur l'écran principal de la passerelle pour que tous les membres de l'équipage présent puissent les voir. => présents. deux fois "membres"; "pour que tout l'équipage présent" ?

À côté de lui, Sicco avait baissé la tête, semblant trouver un intérêt particulier dans l'étude de son clavier. => on dirait qu'elle a honte pour lui, alors qu'elle doit se foutre de sa gueule, non ? Peut-être parler d'un éventuel gloussement de rire mal étouffé qu'il lui semble entendre, ou sa physionomie qui trahit ça ?

C'est, sans aucun doute, la solution la plus judicieuse, confirma le second en s'installant au fond du siège du capitaine. => j'enlèverais les virgules autour de "sans aucun doute". Mais par contre, elle n'était pas déjà assise dedans ? J'avoue que j'ai eu du mal à me représenter sa position depuis le début

Distraitement, Katelyn pianota sur son clavier, pour demander l'affichage de l’exercice qu'était en train de faire Jensen => demanda

Ses performances étaient déjà plus élevées, comme son temps de réaction. Par contre, il était sans doute en train de la maudire, mais cela, elle s'en moquait. Son travail n'était pas de se faire aimer,

Son travail n'était pas de se faire aimer, mais de botter les fesses pour que l'équipage fasse son travail aux mieux de leurs capacités => au mieux de ses capacités

Presque la totalité de l'équipage était en permission => "La presque totalité de l'équipage était/se trouvait en permission" ? je trouve ça plus fluide

C'était une tradition de la flotte : => "Il s'agissait" ?

Que cette mesure soit justifiée à une époque où les équipages de l'Ascendance, alors encore une simple rébellion, devait être constamment sur leurs gardes => devaient

Enfin, qui était elle pour aller contre la tradition ? => était-elle.
Méfie toi, tu as pas mal de "être" dans ce dernier passage

'homme, d'une trentaine d'années, était en charge de toutes les communications entrante et sortante du vaisseau. C'était un poste très important, car avec le capitaine et le second, il était le seul à tout savoir.
=> entrantes et sortantes

Dès qu'il remarqua avoir capté l'intention de Katelyn, le premier-maître lui tendit le bloc de donnée. => données

Enfin, l'état-major de l'Ascendance leur avait affecté une nouvelle mission. => p'tit point d'exclamation pour mieux marquer la satisfaction ?

Le second attrapa le bloc de donnée => données

Bien lieutenant, à moi le commandement. => virgule après "bien"

La place était rare dans une frégate, même aussi grande que l'était le Scorpius.=> "même aussi grande que le Scorpius" ?

Chaque mètre carré étaient d'une importance capitale => était. "s'avérait" ?

le bâtiment ressemblait aux sous-marins qu'utilisaient y a plusieurs centaines d'années les nations de la terre. => il y avait plusieurs centaines d'années les nations de la Terre

Le vieil homme, il avait presque cinquante ans, => j'aurais bien mis des tirets plutôt, et les supprimer dans la phrase d'après, qui me semblent tout à fait remplaçables par des virgules

Il y a un problème lieutenant ? => virgule avant "lieutenant"

Le Scorpius est affecté à la garnison de New Horizon, pour six mois ! => j'enlèverais la virgule

Tout en parlant, elle fit un grand geste pour tendre le bloc vers le capitaine => "au capitaine" ?

Il s'agissait des trois premières frégates de classe constellation, mise en service il y a plus de dix ans. => mises / il y avait

Récemment, les techniciens de la station avaient découvert que certaines des pièces les plus vitales s'usaient bien plus vite que prévu entraînant des risques d'explosions lors des plongées en hyper-espace. => virgule après "prévu" ; j'ai un doute sur "explosion", je crois que c'est au singulier dans cette expression, mais à vérifier

Je sais tout ça capitaine => virgule avant "capitaine"

Mais si elle n'était pas là quand le croiseur sortirait du chantier => "quand le bâtiment" ? pour éviter la répétition

Mais, la mise en service du croiseur est prévue pour dans cinq mois et les travaux prendront forcement du retard vous en êtes consciente. => virgule après "retard"

Débarquer ? Vous plaisantez capitaine ! => virgule avant "capitaine"

J'espère néanmoins que vous n'avez pas passez vos nerfs sur l'un des membres de l'équipage. => passé

Le vieil homme avait une expression espiègle sur le visage. Il n'y avait qu'ici

Vous êtes tout excusée, Katelyn, je vous comprends parfaitement. J'espère néanmoins que vous n'avez pas passez vos nerfs sur l'un des membres de l'équipage.
Le vieil homme avait une expression espiègle sur le visage. Il n'y avait qu'ici, loin du regard de l'équipage, => deux fois "équipage"

Je n'ai jamais connue de seconds plus hargneux que vous. => second

C'est un honneur d'aboyer après votre équipage. => j'aime bien la réplique ^^ mais ça fait encore "équipage"

Oui monsieur, répondit Katelyn. Je suis encore désolée. => Oui, monsieur


Bon, cette fois je découvre ^^
Le personnage de Katelyn me paraît bien intéressant, déjà bien planté également. Même si son attitude est assez classique de ce genre d'officiers, c'est un type qui me plaît. J'attendrai de voir par la suite comment elle va évoluer Smile
Je me suis demandée si c'est elle la fille de l'Amiral des Étoiles, ou si la phrase qui l'évoque indiquait juste qu'elle connaissait le statut et les obligations de cette fille.
Sinon, la mission risque d'être plus compliquée que prévu, mais je te fais confiance pour les emmener dans les emmerdes ^^

Voilà, pas grand-chose de plus à dire sinon que le décors est bien posé, ainsi que la situation. Rien d'incompréhensible, ça me paraît tout à fait crédible et réaliste, bref, je trouve ça très chouette Very Happy
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