Et bien tout d'abord merci pour cette réponse !
Mon idée a entre-temps mûri quelque peu ; tout en continuant constamment d'écrire et de publier sur le site Wattpad je reviens sur mes précédents chapitres en les corrigeant sans cesse (perfectionniste que je suis).
C'est pourquoi j'ai totalement réécris le prologue :
La vie est un puzzle. Pièce par pièce, la pétillante et déterminée Julia, du haut de ses quinze ans, continuait d'assembler le sien d'une main sereine et insouciante. Elle ne s'était absolument pas préparée à perdre l'une d'entre-elles aussi rapidement.
Une pièce de puzzle. Un morceau de sa vie. Un être cher. Son père.
Dites-moi, vous, pourquoi continuer de construire quelque chose qui nous laissera inévitablement un amer sentiment d'inachevé ?
La réponse, deux ans plus tard, Julia ne l'a toujours pas trouvée.
De nouvelles pièces se succédèrent ; plus sombres, plus épaisses et plus aigries les unes que les autres.
Angoisse. Colère. Tristesse. Culpabilité. Souffrance.
Elle se rendit vite compte que la vie n'était pas celle qu'elle imaginait et elle y perdit goût, au point de la haïr et d'envisager le pire.
Se serait-elle doutée que quelqu'un était en mesure de lui apporter cette fameuse pièce manquante ?
Mais plus encore, aurait-elle osé imaginer que cette personne serait Alex Green, son horripilant professeur de Français, de dix-neuf ans son aîné ?
Partagez la rencontre et les péripéties de deux âmes tourmentées, au caractères bien trempés, qui seront amenés à affronter l'interdit afin de réapprendre, ensemble, à goûter aux plaisirs d'une vie qu'ils avaient progressivement laissée derrière eux.
Voilà pour le prologue, en espérant qu'il est plus accrocheur que le précédent.
Ensuite, tu parles de chapitre alors je vais te donner un avant goût du premier (qui est en fait beaucoup plus long.) ( :!: Je précise que je parle toujours à la première personne et que j'ai opté pour une alternance de points de vues tout au long de l'histoire. )
I
Point de vue de Julia :« Ma chérie... Mon rayon de soleil. Tu es si belle, le portrait craché de ta mère... » dit-il en passant sa main tremblotante dans mes cheveux et en adressant un petit sourire crispé à ma mère. Mon cœur se noua à la vue de son teint blême et fatigué. Ce que les traitements peuvent l'avoir changé et affaiblis... Il est presque méconnaissable.
« Papa, on a besoin de toi, il faut que tu sois fort. Tu as tenu toutes ces années alors pourquoi pas maintenant ? » lui demandais-je en sentant l'émotion me submerger encore un peu plus chaque seconde. Retiens-toi Julia, reste forte, pour lui. Mon père me regarda droit dans les yeux avec un visage inexpressif et me dit :
« Julia, il faut que tu comprennes que - »
« Non ! » le coupais-je d'une voix vacillante « Tu vas aller mieux, je vais trouver une solution, tu ne peux pas nous quitter maintenant ! » Cette fois, les larmes suintaient le long de mes joues fiévreuses. Foutue faiblesse. Je ne peux pas imaginer perdre mon père, il est mon pilier, l'homme que j'admire et que j'aime plus que tout au monde, qu'est-ce que je deviendrais sans lui ?... Ma mère posa sa main sur mon épaule et je sentis la douleur la traverser lorsque mon père me répondit avec de plus en plus de peine :
« Princesse, les médecins ne peuvent plus rien pour moi et toi non plus, il faut laisser la nature faire les choses... je n'ai plus la force de me battre...» Mon cœur s'alourdit dans ma poitrine, mes lèvres tremblèrent d'incompréhension et mes larmes salées se mêlèrent à ma salive.
« Ne dis pas ça, non...» balbutiais-je, décontenancée. Je m'avançai vers lui, titubante et aveuglée par mes sanglots, pour finir hasardeusement blottie contre son cou et répéter le seul son qui pouvait encore sortir de ma bouche :
« Non, non, non, non....» Non, je ne peux pas me résigner à penser qu'il ne sortira plus jamais de ce lit. Pas l'homme que je pensais indestructible. Pas lui.
« …Birds flying high you know how I feel
Sun in the sky you know how I feel
Breeze driftin' on by you know how I feel
It's a new dawn
It's a new day
It's a new life
For me
And I'm feeling good...»
Mon réveil me sortit aussitôt de mon rêve ; cette chanson m'a toujours donné la force de me lever l'année dernière pour aller en cours. Avec un peu de chance, j'espère qu'elle aura le même effet sur moi cette année.
Encore ce cauchemar... Cela fait maintenant deux ans que mon père nous a quitté mais ce jour hantera ma mémoire à tout jamais. Le dernier jour où je l'ai vu éveillé, soit soixante-douze heures avant qu'il ne s'en aille sans dire un mot ; laissant derrière lui un bout de famille brisée et meurtrie par des années d'anxiété, d'incompréhension et de souffrance.
Contrairement à ce que je pensais, ma relation avec ma mère ne s'est pas améliorée depuis ce jour, non pas qu'elle était mauvaise auparavant, mais je m'étais toujours sentie plus proche de mon père pour je ne sais quelle raison. Aujourd'hui, notre relation s'est même dégradée, elle ne cesse de me dire qu'elle ne me reconnaît plus, que quelque chose en moi a changé. Et au plus profond de moi je sais qu'elle a raison, la vérité est juste dure à entendre. Oui, je reconnais que mon caractère a changé du tout au tout cette année là, il s'est affirmé. Bonne élève hier, rien n'a plus d'importance pour moi aujourd'hui. Et ça, je l'explique en un seul mot : l'indifférence. Voilà l'unique remède que j'ai trouvé pour combattre cette étouffante réalité. Voilà comment je me suis renfermée sur moi-même l'année de son décès. Prendre la vie comme elle vient. Ne plus faire d'efforts. C'est vrai, à quoi bon lorsqu'on ne reçoit rien en retour ?
Tout ceci est d'ailleurs la raison de notre déménagement à Lorient, petite ville située sur le littoral breton. Maman pense que ce pourrait être un déclic pour que nous tournons toutes deux la page de ce malheureux chapitre. Personnellement, je ne suis pas convaincue. Je sais que mon père n'aimerait pas m'entendre dire ça, mais cette année ne sera pas différente de la précédente, je ne compte pas faire d'effort particulier que ce soit dans le travail, ou dans mon "intégration sociale".
En fait, ce serait mentir que de dire que je n'ai plus de vie sociale depuis sa mort et, pour être franche, je ne serais déjà plus de ce monde si c'était le cas. S'il y a une chose pour laquelle je pourrais en effet remercier ma mère, c'est de m'avoir inscrite au club de surf du Fort Bloqué où j'ai rencontré Emily et Eva. Ces deux filles sont ce qui m'est arrivé de mieux au cours de ces deux dernières années ; elles ne m'ont jamais regardée avec un soupçon de pitié dans leurs yeux, et c'est ce que j'apprécie chez elles. Malheureusement, nous ne fréquenteront pas le même lycée cette année et je devrais faire avec.
Mon portable affichait sept heures, mes yeux s’agrandirent d'un coup lorsque je me rendis compte qu'à force de rêvasser, j'avais finis par me mettre en retard.
« Fais chier ! »
Voilà, j'attends ton avis... S'il y a des incohérents, des fautes (Dieu sait qu'il est dur de s'auto-corriger), ou des choses à modifier tout simplement... je suis preneuse!
Pour ce qui est des dialogues, je sais que je ne les fais pas de la façon la plus "conventionnelle", c'est que je ne lis pas beaucoup (paradoxal pour quelqu'un qui écrit ? Oui, je sais.) mais le fait est que les seuls écrits que je lis sont en anglais et que tous leurs dialogues sont écrits de cette façon (sans tirets et en refermant les parenthèses à chaque phrase), j'ai donc pris l'automatisme, ça me permet en plus de ça d'introduire plus de description.
Est-ce une chose que je devrais modifier d'après toi ?
Merci d'avance ! ::rolling::