L'ego de l'écrivain

C'est ici que je viens,
Entremêler mes mots avec les tiens,
Faire qu'ils te plaisent et te charment,
Qu'ils te fassent danser,
Et qui sait t'enchanter,
Attention ne me couvre d'aucun blâme,
Éloigne de moi tes pensées infâmes,
Car je me laisserais volontiers chatouiller,
Si tu maîtrises l'art de fort bien me flatter,
Ne viens pas m'insupporter,
De tes belles corrections,
Qui ne méritent aucune attention,
Elles viennent m'importuner,
Et me plongent dans la préoccupation,
Tu n'auras le droit que de me dire,
A quel point j'ai su te faire rire,
Mais uniquement le point le plus haut,
Non pas celui qui me fait défaut,
Oui admire mon bel ego,
Regarde-le combler de sa hauteur,
Et l'air que je respire,
Et mon estime qui vient jaillir,
Reflétant une image embellie,
Donnant à mes yeux moins de jalousie,
Peut être un jour pourrai-je réaliser,
Que la présentation des écrits n'est que vanité,
Que seul [sans e] compte l'aboutissement,
Et non pas tous les tremblements,
Qui par mille [sans s] chemins lointains se sont égarés,
Avant de trouver leur place et de prendre pied [sans s],
Dans le plus beau des bals que j'ai organisé.