Et si on faisait revivre nos morts?

Je m'avance lentement dans ce couloir lumineux. J'ai du user de persuasion, afin que le garde  me laisse entrer. Arrivée devant une porte  je frappe timidement.
   "Entrez!" me crie une voix de l'autre côté du battant.
   Timidement je m'avance. L'homme était bel et bien comme on me l'a décrit. Une haute stature, des yeux bleus rieurs, et un sourire rassurant. 
   "Ah c'est vous, vous qui m'avait fait mourir avant de raconter l'histoire de mes enfants... Je sais qu'en tant que souverain il y a toujours le risque de se faire tuer, mais n'auriez-vous pas pu me choisir un autre assassin? "    Il se tourna vers moi et me regarda droit dans les yeux."Franchement, mon frère cadet qui avait toute mon affection.
   — Je suis désolée Altesse, mais il fallait bien que mon histoire commence d'une certaine façon...
   — Ne m'appelez plus Altesse.Je suis mort. Je ne suis qu'une âme et plus un roi. Tant que vous y êtes vous ferez comprendre cela au garde de faction. C'est Darian, mon neveu le plus juste dans tout cela. Personne ne devrait se croire supérieur à d'autres personnes. je l'aime bien le fils de mon félon de frère. A tel point que je le considérais comme un de mes enfants. A propos comment vont-ils? 
   —Je..."
   Firmin me dévisagea
   " Avez-vous quelques griefs envers les miens? Vous faites mourir ma femme lors de la naissance de notre troisième enfant, vous me faites assassiner, mutiler mon fils aîné,noyer ma fille et allez transformer mon plus jeune en quelque chose... de pas humain...Je sais que vous êtes l'auteure, mais...
   — La prophétie...
   — Ah oui! La prophétie...N'auriez-vous pas pu choisir une autre famille?...Bon passons, je veux les voir."
   Je l'emmenais donc avec moi, au travers du pays qu'il a du quitter brutalement. Tout d'abord une petite visite à Talmir.
   "C'est incroyable comme il me ressemble..." Il jeta un regard à ce qui nous entourait. "Les cachots...Vous comptez l'y enfermer à vie?
   — Non. Darian va le libérer.
   —Mon neveu?
   — Oui et sa mère va l'y aider.
   —En parlant de sa mère. Celle-ci avait prévenu ma douce Fiona du dessein de son mari j'aurais du la croire au lieu d'en rire. C'était tellement improbable que mon frère m'assassine.
   — Justement à ce propos..."
Le roi  se tourna vers moi, il me prit les deux mains
   "Je suis certain que vous avez prévu un heureux dénouement pour ma famille.
   — Certes pour réparer la bêtise d'avoir fait tuer un grand homme comme vous. Il ne faut pas trop en vouloir à votre frère. Il l'a fait pour sauver son fils d'une mort certaine.
   — Si c'est pour sauver son enfant alors...Je ne peux que lui pardonner, même si j'aurais préféré qu'il épargne Talmir.
   — Il l'a fait, en quelque sorte. Il ne pouvait se résoudre à le tuer le fils, même pour contrôler des démons...
   — J'aurais tout de même perdu Gillie.
   — Je n'en serais pas certaine si j'étais vous.
   — Ne me dites pas que..." 
   Je lui fis un clin d’œil.
   "J'ai décidé de protéger votre famille, toute votre famille y compris votre neveu afin qu'il ne devienne pas comme votre frère.
   — Et mon petit dernier?"
   Je lui racontais en détail ce que j'avais prévu pour le plus jeune de sa famille
   "Je comprends mieux alors pourquoi vous l'avez fait naître, même si je sais ce qui l'attend avant...Faites en sorte qu'il sache qui j'étais vraiment mais veillez aussi à ce qu'il n'oublie pas ceux qui l'ont élevé.
   — Ne vous inquiétez pas. Vous voulez voir le reste de votre famille?
   — Cela aurait été avec plaisir mais la visite est terminée.Protégez Talmir, surtout son âme." Il approcha sa main de son fils et lui caressa la joue du bout des doigts.Je vis alors un sourire se dessiner sur le visage de Talmir. " Je ne suis pas inquiet je suis persuadé que vous trouverez un moyen de me faire parvenir des nouvelles."
   Je raccompagnais le roi dans son sanctuaire où l'attendait sa femme, la reine Fiona et après l'avoir remercié de m'avoir accorder une visite, je repartais emplie d'un sentiment de sérénité. Il n'avait pas l'air si remonté envers moi. je suis soulagée.