Désaseptisation !!!

Renan enfila son armure, son heaume, s'empara de son bouclier et de son épée. Il marcha vers les étables. Son coeur battait.
Il entra dans son box. Une odeur lui monta au nez. Son dragon l'attendait. C'était une bête. Ses ailes étaient repliées contre son corps. Ses yeux brillaient dans la pénombre.
- Bonjour, compagnon, dit Renan.
Le dragon baissa la tête en signe de salut.
Renan s'avança vers sa monture. Il mit un pied sur l'étrier, se hissa sur la selle, et prit les rênes.
- Ecuyer, dit-il.
Un homme arriva. C'était un personnage. Comprenant que Renan voulait partir, il se dirigea vers les portes du box qui donnaient sur l'extérieur et les ouvrit.
- En avant, dit Renan à son dragon.
Le dragon ouvrit ses ailes. Ses pattes arrière poussèrent sur le sol. Ils décollèrent.



L'exercice consiste à "désaseptiser" ce texte au ton neutre et aux descriptions absentes. Il faut rajouter des adjectifs, des compléments, des adverbes, pourquoi pas des subordonnées. On a le droit de modifier certains mots (par exemple, le verbe "dire" employé pour les dialogues) et bien sûr d'en rajouter, mais il faut au maximum garder le squelette du texte (interdiction de rallonger en faisant rentrer d'autres personnages que ceux proposés et présents, inventer des dialogues qui n'existent pas, créer une autre intrigue, etc.). Le mieux est de garder les mêmes phrases, mais de broder correctement autour pour créer une ambiance et donner de la couleur.

Cet exercice est de moi... J'espère qu'il est bien conçu ! Son but me semble évident, et je pense qu'il peut être utile, amusant et formateur.

Très bonne idée ! Je m'y essairerai une fois mes devoirs terminés !

Renan enfila sa lourde armure, son heaume scintillant, s'empara de son bouclier écarlate et de son épée couleur de rubis. Il marcha avec empressement vers les lointaines étables. Son coeur battait la chamade.
Il entra précipitamment dans son box. Une odeur, forte et familière lui monta au nez. Son dragon l'attendait, tirant sur ses chaînes avec une puissance inouie. C'était une belle bête, cruelle et sanguinaire. Ses grandes ailes sombres étaient repliées contre son corps verdâtre. Ses yeux d'un rouge menaçant brillaient dans la pénombre.
- Bonjour, compagnon, dit Renan avec respect.
Le dragon baissa un peu la tête en signe de salut.
Renan s'avança prudemment vers sa monture impatiente. Il mit un pied sur l'étrier d'acier, se hissa lestement sur la selle, et prit les rênes de cuir entre ses mains.
- Ecuyer, hurla-t-il.
Un jeune homme arriva en courant. C'était un personnage dévoué. Comprenant que Renan voulait partir, il se dirigea vers les portes du box qui donnaient sur l'extérieur lumineux et les ouvrit, les faisant grincer.
- En avant, dit Renan à son dragon.
Le dragon ouvrit ses ailes. Ses pattes arrière poussèrent sur le sol boueux. Ils décollèrent.

Ca rend bien, Victor !



Exercice compris et réussi !

Je vais essayer, je sais pas si j'ai tout compris mais je vais quand même tenter... 1 de ces jours ^^

Je dois dire, Hakkrat, que c'est un exercice très interessant. J'aimerai bien savoir s'y j'y arrive d'ans d'autres genres( je l'espère).
Je n'ai pas poussé à fond pour le texte, de peur de le rendre lourd( et un peu par flemme aussi).
Mais j'espère en voir d'autres...

Hummm...fort intéressant!

je le tente dès que je peux

Si l'exercice continue de soulever autant d'enthousiasme, je peux (mais n'importe qui d'autre aussi !) essayer d'en faire un autre, dans un autre registre, éventuellement un peu plus long...

J'aime beaucoup le concept. Si j'ai un peu de temps dans les prochains jours je le tente aussi.

Renan s’arma entièrement ; il ceint son heaume, saisit son écu et sa fidèle épée. D’un pas pressé, le cœur battant, il se dirigea vers les écuries. Là, il fut saisit à la gorge pas cette familière odeur de paille brûlée qui s’émanait des stalles. Il s’avança jusqu’à son enclos. Dans la pénombre, les ailes repliées contre son corps, les yeux brillants et alertes, la poitrine fébrile, la bête l’attendait.
« - Bonjour, compagnon, murmura Renan en s’accoudant conte le portillon de bois qui fermait l’enclos ».
Le Dragon l’observa un instant, puis, baissa la tête en signe de salut. Renan s’approcha de lui, lui flatta l’encolure, ce à quoi la bête répondit par un grognement sourd, puis, une fois sa monture sellée, il mit le pied à l’étrier, se hissa sur la selle et, ayant ajusté ses gantelets, Renan saisit les rennes.
« - Ecuyer ! S’exclama t-il. »
Aussitôt, on s’agita dans le fond de l’étable. Un vieil homme, la tête chenue, les membres frêles, s’empressa de paraître devant son maître. Devinant les désirs de ce dernier, il se munit d’une perche pour ouvrir les lourds battants de la grande trappe plafonnière qui permettait aux dragons de s’envoler vers l’extérieur.
« -En avant ! Ordonna le chevalier. »
Le dragon déploya ses ailes, appliqua sur le sol la lourde pression de ses pattes arrière et s’envola.

Bonne idée, ton exercice!

Génial ! Tu as pris quelques libertés (en modifiant la ponctuation) et ça rend magnifiquement bien ! ^^

Content que ça t'ait plu.

Je m'incline. Meilleur que moi. En fait j'ai juste rajouté adverbes et adjectifs, je me suis limité...trop

Tu es resté un peu scolaire, Victor. Tu avais le mérite de bien coller au sujet !

Heureusement que tu as commencé, Victor, car ton texte m'a été utile pour mieux comprendre le concept (je ne suis pas blonde mais bon...j'aime bien les exemples )

Son cœur cognait sourdement dans sa poitrine.
Renan le chevalier revêtu fébrilement son équipement, tâchant de ne rien oublier dans l'excitation du moment : son heaume et son écu étaient de Lunargent, frappés aux armoiries du Royaume, qui se détachaient, noires, sur la surface étincelante.
Enfin, il saisit son épée, et la sortit de l'étui pour en inspecter la lame : Eldrasil, l'épée des Cieux... Satisfait, il la remit dans son fourreau de cuir noir, et se rendit aux écuries en grande hâte.
Il entra dans l'imposant bâtiment, et gagna les stalles des Chevaliers Royaux, se dirigeant vers un box plongé dans la pénombre.
Renan s'avança, confiant.
IL était là.
Ses ailes écailleuses étaient repliées contre son corps, ses yeux brillaient dans les ténèbres, d'une lueur d'aurore ; les muscles jouèrent sous sa peau, se dessinant nettement lorsqu'il inclina légèrement la tête pour saluer le chevalier.
Saïleän no Kamïneä, dragon de la légendaire lignée d'Ithil'lëan.
- Bonjour, compagnon, dit Renan.

Renan s'avança respectueusement vers le dragon, constatant avec soulagement que son harnachement était déjà en place : les ordres avaient du être donnés avec la plus grande promptitude...
- Ecuyer ! appela-il
Un jeune garçon arriva en courant, vêtu d'une simple tunique et de chausses rapiécées. Se tenant prudemment à l'écart du dragon, il s'affaira à ouvrir des lourdes Portes des Cieux, qui se trouvaient au bout de l'allée des stalles.
Renan l'observait, son cœur battant plus fort chaque seconde, l'excitation et la peur enflammant son sang, le rendaient conscient de chaque parcelle de vie en lui. Il sentit qu'elles se communiquaient maintenant à Saïleän, par le lien merveilleux qui unissait un chevalier et sa monture.
Les portes étaient maintenant grandes ouvertes, donnant sur les cieux infinis.
- En avant, dit Renan à son dragon.
Saïleän déploya ses ailes, et d'une poussée puissante, prit son envol, dans la lumière de l'aube.
Le début du voyage...
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Super comme exercice, Hakkrat !!!!
j'aurais bien aimé t'avoir comme prof au collège...
Bon, je ne me suis pas vraiment souciée de bien coller au texte, je voulais surtout développer un univers, une ambiance.

Luciole

Je sais pas si j'ai tout bien compris mais ça me paraissait facile comme premier exercice alors... voilà mon essai :

Renan enfila à grand peine son armure rouillée, son heaume nauséabond, s'empara de son bouclier cabossé et de son épée ébréchée. Il marcha avec moultes grincements vers les étables aux murs couleurs de charbon et au toit à demi éffondré. Son coeur battait à tout rompre tant il s'essouflait.
Il entra avec précaution dans son immense box. Une odeur pestilentielle, mélange de charogne et de chien mouillé, lui monta au nez. Son dragon l'attendait en piaffant. C'était une gigantesque bête au caractère bien trempé. Ses garndes ailes de chauve-souris étaient repliées tant bien que mal contre son corps. Ses yeux reptiliens brillaient d'une colère contenue dans la pénombre.
- Bonjour, compagnon, murmura Renan avec circonspection.
Le dragon baissa sa lourde tête en signe de salut.
Renan s'avança doucement vers sa monture. Il mit un pied sur l'étrier, se hissa peniblement sur la haute selle, et prit les rênes.
- Ecuyer, rugit-t-il.
Un homme courtaud arriva aussitôt. C'était un personnage peu engageant au regard éteint et à la tête vide. Comprenant finalement que Renan voulait partir, il se dirigea tranquillement vers les portes du box qui donnaient sur l'extérieur et les ouvrit.
- En avant, lança Renan à son dragon impatiant.
Le dragon ouvrit ses ailes dans un bruit de craquement sinistre. Ses pattes arrière poussèrent puissement sur le sol. Ils décollèrent en emportant une partie du toit et suivis par les imprecations de l'ecuyer.

Alors, je n'avais pas encore commenté ce qu'avait fait Luciole. C'est vraiment sympa, tu y as ajouté quelques touches personnelles et qui font bien fantasy.

Quant à ced9500 (non mais vraiment, quel pseudo ! XD), c'est excellent aussi ! Très original, un côté parodie sinistrement sarcastique ! J'ai beaucoup aimé.

Renan enfila son armure rutilante, son heaume décoré d’arabesque orientale, s'empara de son bouclier et de son épée, à la lame tranchante et longue.
Il marcha, du pas vif d’un homme décidé, vers les étables, aujourd‘hui bien peu animé, emplis de vie somnolentes. Son cœur battait d’un rythme régulier, il en entend les lourds bruits dans le silence de l’heure matinale.

Après avoir flatté quelque croupe, il entra dans un box, son box, au sol couvert d’une paille plus très fraiche. Une odeur d’écaille qui chauffe au soleil lui monta au nez, mêlé à celui du crottin, du vieux cuir et de la paille. Son dragon l'attendait, déjà bien éveillé, malgré son âge avancé. 55 ans de bons et loyaux services, dernières missions… et c’est la retraites pour lui.
C'était une bête magnifique, malgré l’âge, et terrible, couverte d’écaille blanche et argent. Ses ailes de chauve souris étaient repliées contre son corps fin et sec. Ses yeux d’un vert émeraude magnifique brillaient dans la pénombre, signe de vitalité.

- Bonjour, compagnon, chuchota Renan, en avançant la main vers le bel animal.

Le dragon baissa sa tête triangulaire en signe de salut respectueux et d’une certaine soumission.
Renan s'avança vers sa monture. Il mit un pied sur l'étrier en cuir noir, se hissa d’un saut vigoureux sur la selle à la matière usé par le temps, et prit les rênes rêches dans ses mains ganté de vert.

- Ecuyer, appela-il, a voix bien haute cette fois, surprenant ainsi par la force de sa voix grave la bête écailleuse qu’il montait.
Le dragon fit un écart, tel un vulgaire canasson, en faisant se contracté ses longs muscles sous sa peau argent. Renan eu tout le mal du monde a resté en selle, lui surprit par se comportement assez inhabituel pour un dragon aussi âgé, qui avait été monté mainte et mainte fois, autant par lui que par des chevaliers plus ancien ou plus jeune.

Un jeune homme roux, et mal réveiller, arriva. C'était un personnage assez comique, avec sa mine fatigué de la courte nuit, et son habit de prêtres qu’on avait tiré du lit en pleine nuit.
Comprenant finalement que Renan voulait partir, il se dirigea d’un pas un peu zigzaguant vers les portes du box qui donnaient sur l'extérieur et les ouvrit en grand, se retenant a un anneau de fer blanc, pour ne pas chuter le long de la falaise, qui tombé a pic de se coté du bâtiment.

- En avant, ordonnât Renan à son dragon, serrant les jambes par réflexe d’équitation.

Le dragon ne releva pas la gêne qu’occasionner cette pression et docile ouvrit ses larges ailes plus sombre que son corps. Ses puissantes pattes arrière poussèrent sur le sol de terre. Ils décollèrent.

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j'aime se genre d'exercice

Du haut de ses courtes jambes, Renan le Magnifique enfila son armure qu’il cliqua au dessus de ses larges épaules , ajusta ses cheveux et, par dessus, son heaume, s'empara de son bouclier trop grand et de son épée de plastique.
Il marcha, ou plutôt sautilla légèrement, très légèrement vers les étables de carton; le chemin de trente centimètres l’en séparant lui parut long, jonché d’embûches, de mécréants, qu’un à un il vainquit sans peine.
Ses joues rouges lui réchauffaient le cœur qui battait à tout rompre, ses yeux scintillaient de milliers d’étoiles, il était un héro, un vrai.
En se courbant en deux, il entra péniblement dans son box, comparable à une boite de chaussures. Une douce odeur appétissante de poulet rôti lui monta au nez.
Son dragon l'attendait, impatient, sans un mot ; les dragons ne parlent pas. C'était une bête magnifique, telle qu’on ne peut en espérer en rencontrer dans toute une vie, voire plusieurs. Ses puissantes ailes étaient repliées contre son corps. Ses yeux brillaient tour à tour, bleu, vert, rouge, dans la pénombre du bâtiment.

- Bonjour, compagnon, s’extasia Renan.

Le dragon baissa humblement la tête en signe de salut respectueux ; il reconnaissait son maître et son autorité sans pareil.

Renan s'avança d’un pas joyeux vers sa monture de rêve et de feu. Levant la jambe en l’air, il mit pied à l'étrier, se hissa majestueusement sur la selle, et prit les rênes entre son pouce et le reste de sa main gauche, sa main droite tenant son épée levée vers les cieux.

- Ecuyer, aboya t-il d’une voix impérieuse bien que fluette.

Un homme arriva avec empressement. C'était un grand personnage nu, de chaire rosée, au sourire charmeur, au cheveux lisse; un esclave gagné au cours la guerre contre la grande Soeurcière du royaume voisin ; l’une de ses mains avait été sauvagement mordillée, probablement par une quelconque bêtes maléfique.
Comprenant soudainement que Renan le Magnifique voulait partir sur le champs vers d’autres aventures d’où il reviendrait à n’en pas douter victorieux et riche, il se dirigea prestement vers les portes du box de carton, les ouvrit à son seigneur et tomba en arrière, inanimé, les bras tendus vers le ciel, son sourire enjôleur toujours fixé sur son visage.

- En avant, intima plein d’enthousiasme Renan à son dragon.

Le dragon obéit promptement, s’ébroua et ouvrit ses larges ailes en rugissant comme un lion. Ses pattes arrières poussèrent sur le sol et il s’envola sans peine, comme porté par des mains puissantes et invisible qui lui donnait la force de s’élever. Dans un nuage de poussières, ils décollèrent avec fureur et fracas, et tout aussi prestement, s’écrasèrent sur le parquet de la chambre du petit Renan, six ans, parti manger au cri de sa mère impatiente .


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Ceci est ma première contribution à un forum, à ce forum, et à un exercice de ce genre, alors, un peu d'indulgence, s'il vous plait

Renan le troll enfila son armure - fruit d'un vol sournois le matin-même - ; son heaume bleu obtenu dans une braderie du marché ; il s'empara gauchement de son bouclier rouillé et de son épée à laquelle manquait la lame. Quelle confiance lui conféra son équipement ! Il sentait un vent vivifiant gonfler ses épais cheveux jaunes. Il marcha vers ces étables-mêmes où plus tôt dans la matinée il avait cuvé son dernier litre de rhum. Il claudiquait, seulement à cause de sa hanche démise. Son coeur battait, gonflé de présomption et de la pompe que seuls savent adopter les trolls vaillants au moment du combat.
Il pénétra à l'intérieur du box. Il l'avait reconnu à l'odeur de crottin frais qui lui montait au nez. Son dragon personnel l'attendait, bien propret à l'écart de ses excréments, assis sur ses pattes arrières. Quelle belle bête ! Ses ailes tout juste bonnes à créer des courants d'air étaient repliées contre son poitrail maigrelet et son ventre rebondi. Ses yeux hagard luisaient bien faiblement dans la pénombre inquiétante de l'étable. Ils étaient fixés depuis un moment sur la jument du box d'à côté.
- Salut à toi, compagnon de bataille ! s'époumona Renan, la main droite tendue en avant.
Le puissant dragon baissa la tête en maugréant un "salut" éraillé.
Le capitaine Renan s'avança au-devant de sa monture. Elle devait savoir qui commandait ici. Il n'y avait pas de scelle comme pour les chevaliers. Loin de s'arrêter à ce constat, le troll fit fonctionner ses jambes courtaudes, fit installer une scelle usée et mis un pied à l'étrier.
Un homme arriva pour le hisser sur le dos de la monture. C'était un personnage ordinaire, extraordinairement banal qui dépassait le troll de quatre bonnes têtes. Comprenant que Renan voulait partir comme s'il s'agissait de la chose la plus naturelle au monde, il se dirigea fièrement vers les portes du box qui donnaient sur l'extérieur et les ouvrit. Elles pivotèrent en crissant, leurs gonds rongés de rouille.
- En avant, somma Renan à son dragon.
Le dragon fit craquer ses muscles, claquer sa langue, étira son long cou, battit des paupières et, finalement, déploya ses ailes. Ses pattes arrière poussèrent sur le sol, ce qui les déséquilibra tous les deux : son cavalier s'écrasa par terre, un pied coincé dans l'étrier, gesticulant comme un ver de terre dans une coquille trop encombrante. L'homme ne bougea pas d'un pouce. Ils décollèrent.

Coucou ! Bon, je n'ai pas résisté, alors voilà ma contribution (j'irai me présenter plus tard, promis !)
Ah tant qu'à y être, deux ch'tites remarques : d'abord, ça s'enfile pas comme ça, une armure, il faut qqn pour t'aider (et encore plus quand tu veux l'enlever !); ensuite, normalement, le gars aux écuries, c'est un palefrenier; l'écuyer, c'est l'assistant du chevalier (genre celui qui lui attache l'armure, justement).
Bon, j'ai pris quelques libertés avec le texte (trop peut-être ? ), mais comme je n'avais lu que les 1ères désaseptisations, je pensais que moins de gens avait choisi une approche décalée.
Bonne lecture !

Renan pesta mille tonnerres contre les incapables qui avaient froissés son beau pourpoint tout neuf et lui avaient tiré les cheveux en l’aidant à passer heaume et armure. Avec un reniflement boudeur, il s’empara de son bouclier et de sa vieille épée qu’il entretenait amoureusement avec la laque ToukibriY’ (« Avec ToukibriY’, Fini l’acier terne et rouillé, Offrez ce qu’il y a de meilleur à votre épée, Car avec ToukibriY’ elle partira jamais en vrille ! ») que lui refilait cette canaille d’Aisse Krö. Puis il s’en fut en trottinant vers les écuries, son petit cœur tout chamboulé, se demandant pourquoi ces imbéciles chantaient des airs du vieux troubadour Jacquot de Lerb où il était toujours question de « Voudrions bien avoir l’air, Mais l’a point l’air du tout » et de « Tata Jacqueline sur les remparts de Cracovie »…
Une fois dans son box, l’odeur velouté de la nouvelle marque de savon « efficacité professionnelle garantie » avec laquelle il avait fait nettoyer les lieux le détendit. Sa dragonne personnelle attendait ; des rubans parfumés bleus et roses suspendus aux longues piques de son cou, ses ailes aux griffes manucurées avec soins repliées le long du corps, ses yeux bleus brillants soulignés d’un trait de khôl discret pour mettre en valeur son tain de pêche, il n’y avait pas bête plus charmante dans tout le royaume.
- Mimine ! Viens voir Papa ! s’exclama-t-il en ouvrant les bras.
Mimine lécha joyeusement le heaume, jappa et se roula par terre en remuant la queue.
Echappant à son étreinte, Renan mit le pied sur l’étrier et se hissa sur la selle « certifiée rembourrée en peau de lapin nain 100% véritable ».
- Du nerf, grand rustre ! trompeta-t-il de sa voix flûtée.
Un homme apparut en rotant. C’était un personnage hirsute et mal peignée, qui répandait une pestilence à vous en faire vomir un dragon et son cavalier. D’ailleurs c’est ce qui se passa, mais Renan m’a promis de me faire bastonner si jamais je vous en parlais, alors je vais m’arrêter là. Surtout qu’après ça, Mimine était furieuse et a refusé qu’on lui refasse ses rubans pendant six jours.
Sachant où Renan se rendait, l’homme se dirigea vers les portes des écuries et les ouvrit en grand, en maugréant des horreurs à propos de prétendus « Vers indignes ».
- Youhouhouuu ! lança Renan.
Mimine ouvrit ses ailes de cuir rose bonbon, et d’une impulsion légère se propulsa vers les cieux.

Très intéressant, cet exercice ! Je me lance (j'ai pris quelques libertés avec le texte...) :

En soupirant, Renan enfila sa lourde armure d’acier et posa son heaume sur sa tête. Il s’empara de son épée et la leva à la lumière ; elle scintilla d’un éclat argenté tandis qu’il en contemplait le tranchant acéré et la garde usée par des années de pratique Après avoir remis son arme dans son fourreau, il se dirigea à grands pas vers les étables, où l’attendait celui qui devait le mener au combat. Il pesta en s’apercevant qu’il commençait à pleuvoir. Son cœur cognait à grands coups douloureux dans sa poitrine. Il n’en était pas à sa première bataille, loin de là, mais celle-ci allait être décisive.
Perdu dans ses pensées, il entra dans son box. Une odeur âcre et familière lui monta au nez, l’odeur du souffre et de la paille brûlée. Une odeur de sang et de feu, à l’image de celui qui occupait les lieux.Son dragon l’attendait. C’était une bête immense et magnifique, dont émanait, perceptible par quiconque s’en approchait, une impression de majesté et de force pure. Il leva vers Renan ses yeux qui, dans la pénombre de l’étable, brillaient d’une lueur rouge.
–Bonjour, compagnon, dit Renan d’un ton las. Comme à son habitude, il posa sa main à plat sur la tête de l’animal, juste entre les yeux démesurés qui le dévisageaient. Sans le quitter du regard, le dragon inclina la tête en signe de salut.
L’homme et la bête échangèrent un regard et Renan sut que son ami comprenait toute l’appréhension qu’il ressentait. Le dragon l’enveloppa de son souffle chaud. Renan, sans savoir pourquoi, s’en trouva rassuré. Il eut un léger sourire.
–Ecuyer ! appela-t-il.
Un homme arriva sans se presser. C’était un personnage discret et efficace, qui se déplaçait avec une légèreté surprenante. Comprenant que Renan devait partir, il se dirigea silencieusement vers les portes du box qui donnaient sur la cour noyée de pluie et les ouvrit en grand.
D’un geste souple et rodé par l’habitude, Renan enfourcha son dragon.
–En avant, commanda-t-il.
Le dragon s’avança dans la cour, sans se soucier de la pluie battante, et déploya ses larges ailes. De ses pattes arrières, il donna une puissante poussée sur le sol gorgé d’eau. Ils décollèrent.

Alors ?

Casiodorus : J'ai adoré ton texte ! Rien de tel que l'humour et un dragon rose bonbon prénommé mimine

Eh voilà pour moi !


On m’appelle Renan, je ne sais pas pourquoi, mais faut croire que c’est important pour le reste des humains de donner un nom à tout. C’est pour dire que j’existe, alors c’est raisonnable de me donner un nom que je n’ai pas choisi. Donc j’existe et mon armure de cuir aussi, mais elle n’a pas de nom rien que pour elle. Mon heaume non plus, de toute façon faut que je le change souvent, les coups à la tête ça pardonne pas. Pas grand-chose qui pardonne non plus, en tout les cas, pas mon épée. Elle par contre, elle a un nom. Elle a tellement pris de gens qui en avaient été nommés en quelque part par quelqu’un qu’ils ont déteint sur elle, enfin c’est ce que j’ai compris de ce que les autres voulaient m’expliquer… Pas toujours clair des fois le reste des humains. J’ai vécu trop longtemps avec mon dragon, ça pardonne pas. Non, y’a pas grand-chose qui pardonne… faut que j’aille le voir ce matin, sinon lui me pardonnera pas ! Ah ces bestioles, je les adore. Mais y’a rien que le mien que j’adore plus que les autres.

Y’a l’enclos à dragon avec les écuries qui mélange chevaux et dragons, faut que j’y aille. Oh mais ce que ça peut sentir les fleurs ces choses… C’est vrai en plus ce que je dis, c’est pas de l’ironie et loin de là. Mais ça sent tellement les fleurs que le parfum lève le cœur. Ah ça y est, je fais des rimes dans ma tête. La vieillesse non plus ça pardonne pas, on dirait que je régresse. Des petites poèmes comme dans le temps je mon joyeux-luronnage ! Mais oui, c’est charmant comme tout. Le dragon a bien vu à quoi je pensais, ou entendu, mais quand j’arrive, je vois qu’il m’attends avec une lueur de rire dans les yeux. Mais oui c’est ça, ris donc sale bête ! Moi au moins j’ai pas mes ailes collées dans le dos à cause du manque d’espace. J’en ai pas, c’est peut-être une cause de la chose, mais on passe à autre chose. J’incline le buste pour lui faire croire qu’il a encore un peu de contrôle, les jeunes dragons font ça souvent, on doit leur témoigner du respect pour ménager leur ego. Je n’ai plus besoin de ça avec lui, mais c’est rendu une habitude.

Un rire caverneux s’échappe de sa poitrine puissante et il baisse la tête devant moi, me donnant la permission de lui mettre sa selle et de partir. Enfin ! J’ai tellement hâte. Quitter le sol et ces rampants… À force de traîner dans le ciel, faut croire que je me prends pour un oiseau. SI j’en vois un qui fait une blague avec les cervelles d’oiseaux, Hil’jin l’aiguisée va transpercer des gorges. C’est comme ça qu’ils ont nommé mon épée, ça veut dire quelque chose pour eux. La selle est mise, d’une poussée dans l’étrier je suis en place et je prends les rênes assez lâchement. Je n’ai plus vraiment besoin de ça pour contrôler Fernan. Oui nos noms se ressemblent, mais c’est tout. Je ressemble pas à cette bête écailleuse ! Je caresse son cou, je peux pas vous dire combien je l’aime.

- Écuyer !!

Ah le fainéant, il est où encore ? en train de culbuter une soubrette dans un coin de paille ? Je gronde comme le tonnerre et le voilà qui arrive, les froques aux chevilles. Eh bien, les soubrettes sont choyés ici.

- Pas en arrière mon grand, aujourd’hui on va en avant.

Posez pas de question, c’est un rituel entre moi et mon dragon. Ca vous concerne pas. Une fois dehors, il déplie les ailes et j’entends une fille pousser un cri d’admiration. Devant moi ou l’écuyer? Bref, ce n’est pas important. Ses pattes arrières puissantes poussent sur le sol et il se dresse sur celles-ci. Étirant son long cou, il pousse un grognement sous l’effort, et après deux ou trois battements d’aile, on décolle.

Voici ma petite contribution :

Le message de Gros Paul ne pouvait être faux. Ce qui ne pouvait signifier qu’une seule chose : La vendeuse de poulets rotis était de retour. La prophétie l’indiquait, sur la vitre maintenant vide de son étal :
« Je pars faire le tour du monde, mais je reviendrais un de ces jours » pouvait ont lire. Et la prophétie s’était réalisé, elle était revenue.

Le cœur en joie, Rex Renan enfila son armure de plaques en os de poulets, son heaume en forme de tête de coq, s'empara de son gigantesque bouclier sur lequel était placé son blason, une cuisse de poulet et une bouteille de vin entrecroisé, et de son épée. Il sautilla vers les écuries, comme une frêle princesse qui allait rencontrer son beau prince. Son cœur battait la chamade, en pensant aux délices qu’il allait rencontrer. Puis l’angoisse le pris au ventre : Et si ses poulets avaient perdu leur saveur d’antan ? Et s’il avait tellement espéré ce moment qu’il ne pouvait qu’en être atrocement déçu ?

Sur ces pensées noires, il entra dans son box. Une odeur de soufre, de clou de girofle et de romarin lui monta au nez. Son dragon l'attendait, assis sur son rocking-chair, avec des charentaises au pied. C'était une bien vieille bête, qui n’aspirait qu’au jardinage. Ses ailes étaient repliées contre son corps par sa veste en tweed. Ses yeux brillaient dans la pénombre comme une luciole dans un caniveau.
- Bijour, compagnon, cria Renan, son dragon étant un peu dur de la feuille.
Le dragon remit son sonotone en place et baissa tête en signe de salut.

Renan s'avança vers sa monture qui se débarrassait lentement de ses habits. Il mit un pied sur l'étrier recouvert de liqueur de poulet pour lui donner une odeur digne d’un grand seigneur, se hissa sur la selle, et prit les rênes.
- Ecuyer, dit-il.

Un singe arriva. C'était un chimpanzé qui se mouvait constamment debout, et il était grimé comme un cowboy. Si seulement Renan arrivait à se rappeler ce qu’était un cowboy. Le singe se prénommait Kiki. Comprenant que Renan voulait partir, il se jeta sur les portes mi close du box qui donnaient sur l'extérieur et les ouvrit à la volée.
- En avant, dit Renan à son vieux dragon.
Le dragon ouvrit ses ailes et cracha sa pipe. Ses pattes arrière poussèrent sur le sol. Ils décollèrent. Puis ils tombèrent. Et ce fut la fin de l’histoire de Renan

salut, j'ai trouvé l'idée intéressante alors voila ma participation:


Renan sentait son cœur battre la chamade. Le messager lui avait apporté de bien mauvaises nouvelles. Le chevalier avait reçu l’ordre de retourner immédiatement à Olcinea, la capitale du petit royaume de Siikéor. Elle se trouvait au nord de Somir, une petite bourgade bordée par le lac Ostila. Il se doutait que l’on le rappellerait que pour une bonne raison mais ses pensées étaient entièrement tournées vers Alia, sa compagne qu’il lui faudrait quitter une fois de plus.

Il chassa ces pensées en se concentra sur les attaches de son armure qu’il était en train de noué avec dextérité. Ceci terminé, il s’attaqua ensuite aux jambières puis aux gantelets. Renan vérifia en regardant dans son miroir si tout était en ordre. Il se regarda lui dans son armure en linil, un métal rare et plus souple que les autres tout en étant aussi résistant, et fit bougé ses bras et ses jambes. Rien aucun problème. Il prit alors son heaume, son épée noénienne et son large bouclier.

Il sortit alors promptement de sa chaumière et se dirigea vers les étables. Celles-ci étaient grandes, heureusement vu se qu’elles devaient parfois accueillir, et propre. Il alla directement à la dernière stalle dans laquelle l’attendait Onrir, son dragon. Malgré l’odeur légèrement désagréable, il ne pouvait s’empêcher de l’admirer : la créature devait faire approximativement trois mètres de haut et avait, comme tous le dragon de sa race, de grandes écailles noire bordées d’un soupçon de rouge. Ses grandes ailes elles aussi noires étaient repliées au dessus de son dos et ses grand yeux jaunes brillaient dans la pénombre du bâtiment.

- Comment vas-tu, mon grand ? demanda Renan. Tu est près pour faire de la route j’espère.

L’immense saurien baissa sa grande tête bardée de corne en signe de respect puis tendit le cou pour sentir son maître. Ce dernier entra dans le box, flatta ensuite les écailles de la bête puis monta en selle. Le messager avant donc bien transmit son ordre.

- Ecuyer, pouvez vous m’ouvrir les portes ? fit le chevalier.

- Bien sur, monseigneur, répondit un jeune homme habillé d’une culotte courte, d’un dessus sale et de vielle chausses. J’y vais de ce pas.

Le serviteur sortit du bâtiment pour accéder à la demande de Renan puisque l’on ouvrait les portes de l’extérieur. Quand ce fut fait, le chevalier s’adressa à sa monture.

- On y va Onrir.

Le dragon sortit d’abord de l’étable puis, après avoir un instant laissé le soleil lui caresser les écailles, il ouvrit grand ses ailes et poussa sur ses pattes arrières. Renan, un peut secoué
par le décollage comme à son habitude se redressa et regarda une dernière fois Somir et dit :

- A bientôt mon amour.

Merci à celui qui à eu l'idée de cet exercice. Maintenant que je suis lancé, je pourrai faire une histoire avec les chevaliers dragons de Siikéor.