Alors, chère plumage, étant une adulte, potentielle future prof et modératrice du fofo, je dois te dire que si jamais tu as besoin de parler, que tu es déprimée ou autre, tu peux venir parler sur le forum avant de laisser évoluer le trouble ou autre (y compris par MP à moi ou à un autre volontaire). Voilà, c'était à dire, juste au cas où (et je suis sincère, tu peux vraiment m'envoyer un MP si ça va pas
)
Après sur un côté plus scientifique, c'est pas vraiment de la philo, cela dit ça peut être difficile de le caser ailleurs.
Tu poses des problèmes différents, la mutilation et l'anorexie sont deux choses différentes, l'anorexie est une maladie (mentale il me semble), et la mutilation est plus une action, voire un symptôme (de dépression)
Pour la mutilation, je conçois que, parfois, la douleur morale qu'on ressente est si intense qu'on cherche parfois à l'étouffer en se mutilant pour ressentir une souffrance physique qui nous fait oublier la première, ou encore, il y a l'idée de se faire du mal car on culpabilise dans d'autres cas. Disons que je le conçois d'un point de vu scientifique, distancié et froid, je n'ai jamais pratiqué (mais ça a pu me traverser l'esprit). Encore que... je me ronge parfois tellement la peau autour des ongle que je vais parfois jusqu'au sang (dépend des périodes) et mon frère m'a un jour dit que c'était comme de la mutilation, alors je me demande.
L'anorexie... je n'y ai jamais été confronté, réellement, mon père est cuistot, pour lui la bouffe, c'est presque une religion, un intégriste de la nourriture, anti macdo, anti végétarien/lien/vegan, bref. En gros, je ne pense pas à être prédisposée à ça ^^', au contraire.
Après, j'ai un peu la flemme de me renseigner, c'est aussi considéré comme un trouble du comportement alimentaire, tout comme la boulimie par exemple. Il y a, je pense dans l'origine, un truc de transmis, genre quand on a des parents obsédé par leur poids ou le nôtre on va pouvoir en développer, ou au contraire quand on nous force à finir notre assiette ou à se resservir sans cesse on aura tendance à développer de la boulimie.
Par contre, il y a un facteur présent à la fois pour les mutilations, l'anorexie et la boulimie, c'est le facteur mental, de mal-être qui s'exprime.
On a tous des problèmes, soit familiaux, soit au travail ou avec les amis, des trucs qui vont plus ou moins bien à différents moment de nos vie, ou simplement avoir une âme comme ça.
Des gens supportent aussi les épreuves mieux que d'autres, ça dépend.
Il y a différentes manière d'exprimer alors, ce qui ne va pas, quand on est, d'une manière ou d'une autre, pas épargné par la vie. On peut trouver une main tendue, parfois.
Certains s'énervent contre la terre entière, d'autres font du sport parfois à un tel niveau qu'ils se font du mal, d'autres se noient dans le travail. Il y a dans un autre registre, les gens qui développent des troubles (boulimie, anorexie) qui ont aussi d'autres causes citée plus haut (il n'y a jamais 1 cause pour 1 conséquence, toujours de multiples causes pour de multiples conséquences ! Toujours !)
D'autres vont s'effondrer totalement, se mutiler, se scarifier, tomber sous l'influence de secte, gourou ou autre, ou parfois songer au suicide voire passer à l'acte.
Il y a aussi ceux qui, s'expriment autrement, par la création (peinture, sculpture, écriture, musique etc) qui est un moyen d'exprimer un vécu, une émotion, enfouie, plus ou moins consciente, qui nous mine (mais comme dit, ce n'est pas forcément le cas, plusieurs causes, plusieurs conséquences, et ce qui est vrai pour certains ne l'est pas pour tout le monde, cela dit, bien souvent les vies de grands auteurs ou artistes sont assez atypiques et douloureuses, tout ça pour dire qu'il ne faut pas non plus généraliser)
Après, on n'expérimente pas la douleur de la même façon, ce n'est pas qu'une question de sensibilité, et on n'y peut rien. Des gens vont s'effondrer au moindre malheur, sombrer dans la dépression se sentir mal, voire pire. D'autres vont vivre dix fois pire et continuer à se battre, car ils ont plus de force, et réussir à aller de l'avant (ça s'appelle la résilience), il parait qu'on n'y peut rien, les scientifiques ont trouvé le gène de la résilience, on l'a ou pas (bon l'éducation joue aussi).
Cela dit, et c'est pour lier au sujet, les troubles du comportement ont souvent une origine psychologique (ça veut pas dire qu'ils simulent ou que c'est dans leur tête, mais juste que le problème vient d'un blocage psy qu'ils ont plus ou moins bien intégré, ou d'un problème dans l'enfance, bref, une espèce de victoire de l'esprit sur le corps si on veut ^^). Mais bon, je ne suis pas médecin non plus. Mais tu voulais mon avis et c'était mon point de vu sur la question.