Deux amis et des jeux vidéo

"Ouais vas-y Gé, démonte lui la gueule!! Attention, purée, utilise ton bouclier, il est en train de te toucher là"

Charlotte trépigne d'impatience, elle observe impuissante et les poings serrés la défaite de Genaro contre le jeu vidéo. Une histoire très prenante de magicien, prêtre, guerrier, rôdeur.... Tellement prenante et fascinante qu'ils restent éveillés jusqu'à 5h du matin. Le plaisir d'être ensemble et de jouer pendant des heures à des jeux, ça n'a pas de prix entre deux amis.

"Bon, vas-y Charlotte, j'te laisse jouer. Je suis nase.". Genaro se laisse tomber sur le lit et commence à se faire des clopes "maison". Ici, tous les étudiants fumeurs pratiquent cette ingénieuse économie. Ils achètent des grandes boites de tabac en Belgique et des tubes à cigarette. C'est tout un art de les fabriquer. Elle n'est jamais totalement satisfaite des cigarettes maison. Tabac trop sec ou trop humide, trop tassé, pas assez tassé.

"Ok ok. Donne moi les manettes, je crois que j'ai compris pourquoi on arrive pas à le tuer. Il lui faut un sort d'invisibilité pour pas se faire repérer dès le départ, on devrait retourner à l'auberge pour en chercher".

"Tu peux toujours essayer" répond Gé. Il est prêt à tenter toutes les alternatives possibles et imaginables pour descendre ce monstre à deux queues qui leur bloque l'entrée de la caverne depuis plus de 30minutes.
Pendant que Genaro prépare un café colombien, elle peaufine sa petite attaque surprise grâce à la potion d'invisibilité. Elle a toujours de bonnes idées pour résoudre des énigmes mais elle manque de réflexe et de rapidité. Alors ils sont complémentaires quand ils jouent à deux.
Parfois, en plein combat, elle lui tend les manettes, épuisée. Elle a mal aux doigts!
Ils se sont toujours appréciés l'un et l'autre. Elle et ses problèmes, elle ne sait même pas pourquoi elle fait des études, elle n'a pas de but précis. Elle va peu à peu s'apercevoir que sa vie ne vaut pas grand chose, elle a besoin d'un changement radical. Pour le moment, elle s'efforce d'être heureuse tout simplement. La présence de Genaro la rassure et l'apaise. Il lui apporte une certaine fraicheur exotique, odeur de forêt amazonienne. Elle aime l'entendre parler dans sa langue natale avec sa soeur.

Parfois, elle lui demande de lui traduire des chansons en mexicain. Il n'aime pas l'accent mexicain mais il tente de s'exécuter. C'est toujours rigolo une française qui essaie de chanter mexicain, il est plié de rire.
"la bruja" c'est la sorcière.
"Nostra alcoba azul"........
" Mi corazon"...................................................
.Elle y met toute son âme quand elle chante cette chanson, son visage se tord d'émotion A la fin, Genaro ne rit plus, il vit lui aussi cette musique lancinante, un tango qui parle d'un amour tragique. Entre elle et lui, il n'y a rien de physique mais il y avait quelque chose de supérieur à l'amitié. Ils ne le savent pas encore mais de grands changements se préparent, ils seront séparés peu à peu malgré leurs efforts pour rester proches.... Elle va bientôt décider de changer de vie. Elle n'en peut plus, elle ne supporte pas de rester seule avec elle-même. Elle veut se purifier et recommencer à zéro. Purifier son corps malade. Elle réussira dans sa quête mais elle tente toujours de purifier son esprit.....

deux amis jouaient sur un jeu vidéo, le petit chaperon rouge et le gentil méchant loup, deux amis déconnaient sur une histoire grave, mais c'est a cela que servent les contes....
Deux amis tentent de se parler, de se toucher, c'est l'important, car le pire c'est le silence.
Même s'il y a les silences que nous créont dans notre propre têtes.
Vive les games boys, comme on dit!

Belle histoire! J'aime bien l'idée du jeu fédérateur, et la psychologie esquissée du personnage féminin tout en finesse.
Au niveau du style, dans le deuxième paragraphe, le mot cigerette est répété trois fois en peu de lignes, peut être qu'en tournant la phrase autrement, tu peux réduire le nombre d'occurence et fluidifier le tout.

"Entre elle et lui, il n'y a rien de physique mais il y avait quelque chose de supérieur à l'amitié" , peut être que je me trompe mais le changement de temps m'intrigue.

Un beau texte sur l'amitié et sur l'ambiguité qui peut parfois exister.

Merci pour vos remarques.

Oui, Lorris, à la fin il y a un changement de temps car on bascule vers un narrateur omniscient qui nous prédit que les deux amis VONT être séparés, d'où l'emploi du futur. Je pense qu'effectivement la phrase serait plus correcte si j'enlève ce "il y avait"

que choisir ?
Fautes de grammaire ou témoignage ?Faute de goût dans un salon mondain ?
J'hésite, j'hésite.... ( non je n'hésite pas en fait)
Anne.
Gentillement bouilloire sur le feu.

Faute de goût dans un salon mondain, ça doit être ça Anne!!

Si on cherche bien, il doit y en avoir à la pelle des fautes de goûts dans mes textes (et dans les tiens aussi!). Au moins, c'est sincère et ça sort du coeur, c'est essentiel.

J'ai toujours fait "tâche" dans un salon mondain!!

Humm.... Charlotte... Je ne pense pas que qui que ce soit fasse tâche, ici, et les anciens te le diront mieux que moi.

Mais certain(e)s peinent à se faire comprendre, et je ne désignerais personne en montrant du doigt Anne.

Certaines remarques devraient glisser dans le gouffre de l'oubli et les yeux devraient se fermer sur les mots dont le sens, lui, fait "tâche"...

Charlotte, continue à avancer pas à pas sur la ligne des écrits, sans te laisser déséquilibrer. Tu te débrouilles bien, tu as ton style, poursuis !

Anne... Sans commentaire...

C'est un début intéressant.
Cette Charlotte (je sais pas pourquoi mais je sens que je vais beaucoup m'identifier à ce personnage selon sa personnalité : ) m'a l'air d'être bien sympathique, et j'ai hâte de savoir (même si l'on s'en doute déjà un peu) en quoi elle compte faire prendre à sa vie un nouveau tournant.

C'est original de commencer le roman par ces deux amis qui jouent aux jeux vidéos.

Juste un détail... "nase", ça s'écit pas plutôt avec un "z" ?
(je n'en suis pas sûre)

Bref, continues surtout !