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 Cahier de vacances

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Ylea
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MessageSujet: Cahier de vacances    Cahier de vacances  Icon_minitimeVen 27 Aoû 2021 - 22:31

Bonjour à tous,

Pour beaucoup d’entre nous, les deux années écoulées ont été l’occasion de faire un bilan de vie. C’est ce que j’ai tentée de retranscrire en écrivant mon cahier de vacances. Un essai en 3 parties que je partage avec vous à travers son introduction et son sommaire.

Je sors du train. Je prends un taxi. Je perçois l’agitation de la ville qui contraste avec la douceur de cette nuit d’été. Peut-être n’est-ce que moi. Je suis prise dans mes pensées. Un flot ininterrompue de mots se forme dans ma tête. Une solution ? Exister par l’action pour apaiser le son continu de ma conscience.  Conscience d’exister ? Peut-être un peu trop. Trop ressentir, trop percevoir, trop analyser, trop réfléchir. Assez ! Mais comment ? Je suis fatiguée ... . Le passé, le présent et ce futur, ce futur que je perçois trop clairement. Une envie ? Une peur ? Je rentre dans l’appartement. Je me suis raccrochée au passé d’un chez nous pour me retrouver étrangère à chez moi. Une envie, oui celle de la reconnaissance. Plus encore un besoin. Une peur, être enfermée. La prison d’un autre ou la mienne, peu importe, le sort est le même. Tous mes sens sont en éveil. Ressentir, toujours ressentir. Et penser. Le sommeil est difficile, mouvementé. De la souffrance ? Non. De la lassitude ? Oui. Je sors l’ordinateur portable de sa sacoche et j’écris. Écrire pour trouver un sens à ces mots, à ces pensées, à cette conscience. J’ai trop cherché à fuir. Je veux me retrouver. Renouer avec l’essence de ce que je suis. Je suis fatiguée ... . De ne pas exister telle que je suis comme un oiseau en cage prisonnier de ma propre conscience.

Ainsi, débute cet essai dont le seul but est de m’aider à retrouver ma voix, à retrouver ma voie, celle de la redéfinition d’une individualité libre et souveraine.  

Dans cet essai en 3 parties, le fil conducteur est l’individualité c’est à dire  ce qui fait de nous ce que nous sommes, notre identité. Je tenterais d’aborder l’individu dans son rapport au monde, dans ses interactions sociales et dans l’image qu’il a de lui même. Cette réflexion personnelle cheminera à travers 3 thèmes : le genre, la communauté, la culture. Ils s’intégreront dans un contexte à chronologie variable, mêlant passé et présent.


Chapitre 1 : féminité et individualité, évolution et réorganisation de la place de la femme dans ce nouvel ordre mondial
Chapitre 2 : le retour au communautarisme
Socle d’une individualité maitrisée et d’une vision sécure de la redéfinition du SOI
Chapitre 3 : mondialisation et pluralité culturelle, entre réalité et utopie
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MessageSujet: Re: Cahier de vacances    Cahier de vacances  Icon_minitimeDim 29 Aoû 2021 - 11:30

Oh, très intéressant et ça change vraiment de l'imaginaire dont j'ai l'habitude.

Pour la suite, n'oublies pas de faire un sujet éponyme dans les commentaires et de mettre le lien url ici. Comme ça, ton texte restera propre et tous les comm seront assemblés dans un autre fil.

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Ylea
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MessageSujet: Re: Cahier de vacances    Cahier de vacances  Icon_minitimeDim 29 Aoû 2021 - 17:39

Ok pas de soucis. Je le ferais à la toute fin. Pour que ça ne soit pas trop ennuyeux à lire, je vais publier un chapitre à la fois. N’hésitez pas à me faire des commentaires concernant la forme Smile.

Chapitre 1 : féminité et individualité, évolution et réorganisation de la place de la femme dans ce nouvel ordre mondial

L’objectif de ce chapitre est de dresser un état des lieux de la place de la femme à travers l’histoire jusqu’à aujourd’hui afin de discerner des pistes de réflexion, au mieux des éléments de réponse, pour toutes les femmes qui ne se reconnaissent pas dans la représentation classique de la féminité. Je vous invite à marcher ensemble à la croisée des chemins entre conformisme et anticonformisme afin de s’approprier une définition intime et personnelle de ce que signifie pour nous être une femme.

Féminité et sexualité

Au titre de la libéralisation du corps et de la sexualité féminine dans les années 1970, la culture populaire des années 2000 met l’accent sur une sexualité libérée et la mise en avant de nouveaux modèles d’union dont le nombre a augmenté au même titre que la définition étymologique. La sexualité devient plurielle. On met en avant le libéralisme sexuel rendant ainsi obsolète la définition conventionnelle et hétéronormative du couple.

La sexualisation des rapports homme/femme crée un malaise collectif loin de la définition première d’un féminisme sain, dont l’objectif été la réappropriation du corps par la femme, dans sa dimension nourricière et sexuelle, bien loin du dilemme moral de l’épouse et de la putain, et non comme objet de consommation. Le libéralisme sexuel sous-tend ainsi l’économie parallèle du marché du sexe. Dans ce contexte, l’image de la femme indépendante ne serait qu’une chimère donnant l’illusion d’une liberté individuelle en réalité au service de l’économie. Le sexisme fragilise les rapports homme/femme créant une opposition des genres et une dynamique de pouvoir. Qu’il soit orienté vers l’un ou l’autre des sexes, il a un impact néfaste sur les relations entre homme et femme, car il ne reconnait aucune vision coopérative.

Cette réflexion au féminin est transposable au masculin. La sexualisation des rapports homme/femme et le bouleversement de la dynamique du genre ayant un impact non négligeable sur la façon dont l’homme d’aujourd’hui construit sa masculinité et sa sexualité. La masculinité s’approprie plusieurs visages au regard des considérations sur le genre portées par la communauté LGBTQI+, le plus traditionnel étant jugé trop souvent comme sexiste. La sexualité masculine est influencée par la culture populaire mettant en avant la performance dans ce qui constitue une course à l’orgasme ; pour beaucoup source de frustration et de dépréciation de soi.

Ainsi, il est tout aussi difficile pour l’homme de définir sa place, car il peut à juste titre se sentir perdu dans la pluralité du choix de modèles masculins qui s’offrent à lui, le modèle traditionnel ayant été rendu obsolète. Quant à la femme, la société actuelle l’incite à épouser le modèle économique du libéralisme sexuel en lui vantant les mérites d’une indépendance acquise par ses pairs.

Peut-on envisager un retour à l’état de nature en matière de sexualité féminine ?

Loin de l’influence de la société, en cheminant vers une découverte de soi et une appropriation plus intime et plus primitive de son corps, de ses désirs et de sa sexualité.

Féminité et économie

On ne peut penser la place de la femme dans l’économie actuelle sans garder en mémoire le droit des femmes au libre accès à l’éducation, au travail et à l’indépendance financière, mais aussi au retour de l’obscurantisme allant dans le sens de la privation de ces mêmes droits dans d’autres régions du globe. Il existe donc une corrélation entre la répartition des richesses et le rôle des femmes pour soutenir ces économies.

La mobilisation des femmes durant les périodes de la guerre et de l’après-guerre illustre parfaitement l’importance de leur instrumentalisation au profit de la production des richesses. Elles remplacent les hommes partis au front dans le secteur agricole, industriel et tertiaire. Permettant ainsi de soutenir l’économie du pays puis participant par la suite à sa croissance. L’amélioration de la condition féminine se fait rare même si l’histoire retiendra l’obtention du droit de vote comme preuve d’émancipation. En France, il faudra attendre 1944 et ce n’est qu’en 1965 que la loi autorise les femmes mariées à exercer une activité professionnelle sans le consentement de leur mari et à gérer leurs biens propres. Cette liberté relative permise aux femmes s’inscrit jusqu’alors dans un modèle sociétal patriarcal où la valeur du travail a pour objectif de satisfaire aux besoins de la famille et de l’Etat. Qu’en est-il aujourd’hui ? La femme est présente dans tous les secteurs d’activité dans les pays du Nord. Bien que l’on s’éloigne de la volonté de la relayer au rôle d’exécutant, elle reste sous représentée dans les hautes sphères de direction.

Néanmoins, il persiste un décalage entre la reconnaissance faite par la famille et l’Etat. La famille est le siège de nombreux changements de part la multiplicité des modèles familiaux qui ont vu le jour (famille traditionnelle, monoparentale, recomposée, homoparentale, …). Le rôle de la femme s’inscrit dans une continuité de l’ancien modèle patriarcal car elle conserve majoritairement le devoir d’effectuer les tâches ménagères et de s’occuper des enfants, mais elle s’en éloigne de part le transfert de l’autorité parentale entre les deux protagonistes. Sa participation en tant que figure d’autorité n’est toutefois que peu légitimé. La femme d’aujourd’hui s’inscrit dans un modèle batard qui ne prend pas suffisamment en compte les remaniements de la structure familiale. Ainsi, repenser le modèle familial dans une logique paritaire pourrait constituer un élément de réponse.

La transition inadaptée de la privatisation au détriment du collectivisme dans les pays du Sud crée un point de rupture social amenant à une précarisation des femmes et conduit parfois à une marginalisation de celles-ci en particulier les femmes veuves et les femmes âgées qui ne bénéficient pas ou peu du soutien de la structure familiale. Ce phénomène est visible tant dans la vie rurale que la vie urbaine, privant les unes de la possibilité de cultiver des terres agricoles et les autres d’exercer des activités commerciales, principaux moyens de subsistance dans des pays où l’accès à l’éducation des filles reste minoritaire. En conséquence, faire le choix du capitalisme dans des pays présentant une instabilité politique et économique, fragilise la place des femmes au sein de la société, favorise les trafics illégaux et augmente la violence faite aux femmes pouvant aller jusqu’au féminicide. Un retour à l’obscurantisme pour certains au regard des systèmes politiques et économiques mis en place par le passé, qui bien qu’imparfaits, garantissaient un équilibre précaire et un semblant de paix nationale. En ce sens, structurer l’économie de ces pays en se basant majoritairement sur la propriété collective et non sur la propriété individuelle, comme outil de lutte contre la corruption, garantir ainsi une meilleure répartition des ressources et un accès au travail pour les femmes pourrait constituer un élément de réponse.

Penser l’évolution et la réorganisation de la place de la femme dans ce nouvel ordre mondial sous l’angle économique sous-entend de prendre en considération la dichotomie Nord/Sud. L’émancipation de la femme est intimement liée au contexte économique et cette intrication permet de prendre la mesure du rôle permis ou imposer à la femme comme acteur de l’économie. Les problématiques étant différentes au Nord et au Sud, il est idéaliste d’établir un projet commun d’émancipation à travers le monde.

Féminité et société

Au fil de l’histoire, la représentation de la femme au sein de la société n’a cessé d’évoluer.

Cette transformation est visible au travers de l’histoire de l’art où le symbolisme met principalement l’accent sur le corps de la femme. Fertile et féconde durant le paléolithique, on la représente comme une mère universelle ayant le pouvoir de donner la vie. Dans la Grèce antique, elle est mise au service de l’allégorie où elle devient porteuse de nombreuses figures clés : déesse du foyer, de la maternité, de la beauté, de l’amour, et du désir, mère nourricière ou encore déesse de la sagesse, du raisonnement et de l’intelligence …. Jusqu’alors dépourvue de charge sexuelle, la femme représente dans l’occident médiéval, le péché originel, thème emblématique du christianisme. Elle devient à cette période pure et virginale puis érotique et sensuelle durant la Renaissance. Le 18e siècle met l’accent sur la dualité qui oppose la femme dédiée au plaisir de l’homme et celui de la jeune fille rangée. Le 21e siècle pose quant à lui les bases d’un nouvel idéal féminin au travers d’une vision normative de la beauté. La religion influence l’art et la représentation que l’on fait de la femme. Tandis que le polythéisme la dépeint avec une multitude de palettes de couleurs, dressant le portrait riche en nuances d’une femme plurielle ; le monothéisme l’enferme dans le carcan d’une vision monochrome et dualiste d’une femme sexuée, tantôt sensuelle et objet du désir de l’homme, tantôt pudique et destinée à satisfaire aux obligations de la vie conjugale.

C’est dans ce contexte que l’on peut analyser l’archétype de la sorcière, thème peu développé dans l’histoire de l’art. Elle représente l’ambivalence qui peut exister chez une femme, à la fois vieille, laide et repoussante, et jeune, belle et séduisante. Elle n’a pas de visage, elle porte la marque du diable et cache sa vraie nature. Symbole d’une beauté démoniaque dissimulant l’impureté de son corps et la laideur de son âme. On l’a souvent condamnée de rendre les femmes infertiles, les hommes impuissants et d’être à l’origine des infanticides. C’est une femme qui dérange, libre sexuellement, elle met en péril l’ordre naturel des choses en s’opposant au rôle pour lequel les femmes sont nait. Pour certains, elle est l’incarnation de la superstition car elle rejette le dogmatisme et les religions monothéistes au profit d’une spiritualité plus primitive en phase avec la nature. Il n’est donc pas étonnant que l’on fasse référence à des mythologies plus anciennes en parlant d’elle, car elle représente une figure de lutte pour la conservation des croyances ancestrales dans un monde modernisé. On la décrit aussi comme une femme de pouvoir, rebelle, indépendante et à la marge de la société. Pour cette raison, certaines féministes se sont réapproprier l’image de la sorcière comme symbole du militantisme pour les droits des femmes et ont réutiliser l’expression chasse aux sorcières pour dénoncer des actes de violences faites aux femmes.

Un autre thème abordé dans l’histoire de l’art fut l’archétype de la vieille fille. Il se définit comme une transition entre deux états : celui de la jeune fille à marier et de la femme mariée. Face à cette palette limitée et codifiée imposée par la société, la vieille fille représente la fille demeurée célibataire. Souvent dépeinte comme une femme frustrée en mal de conformisme, elle est parfois décrite comme étant glorieuse de sa marginalité. Cela illustre bien le malaise social que suscite le célibat, qui représente aussi un frein à la perpétuation de la lignée et à la conservation de la propriété, en faisant de cet état transitoire un état permanent. En ce sens, la femme célibataire d’aujourd’hui ne représenterait-elle pas la sorcière moderne ? Une femme à la sexualité libérée refusant les conventions dictées par l’économie, la religion et la société.

Féminité et fertilité

Accusée à tort de chercher à contrôler la natalité, voici encore un point commun entre la sorcière d’antan et la sorcière actuelle. L’interdit nataliste de 1920 est la preuve du lien étroit entre l’économie et la fertilité car il développe un arsenal répressif pour lutter contre la contraception et l’avortement durant la période de l’après-guerre. Les femmes ont continué de se battre pour acquérir la jouissance de leur corps et cette lutte aboutie en France à la création du planning familial en 1960, la légalisation de la contraception en 1967 et la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse en 1975. La femme dispose librement de son corps à l’exception de la possibilité de mettre au monde un enfant sans se conformer à l’institution du mariage. Cela relai la vieille fille au rang de femme inféconde, non pas par choix mais par obligation. La liberté d’être une femme et une mère est rendue possible par l’accès à l’adoption et à la procréation médicalement assistée pour les célibataires. Cependant, faire le choix de la maternité et de la monoparentalité reste un sujet controversé et un parcours semé d’obstacles pour les femmes ayant un désir d’enfant.


On est donc en droit de se demander quand il sera possible d’épouser une image positive du célibat sans le marginaliser.

Peut-être en revenant à l’essence même de la femme originelle. Conserver l’image portée par les sociétés polythéistes d’une femme plurielle. Associer ses multiples facettes plutôt que de les opposer. Femme forte, combative, indépendante, maternelle, nourricière, sensuelle, intellectuelle, spirituelle. Qui sont autant de richesses pour faire de la femme un pilier à part entière de la société moderne.

Car construire son individualité passe par une acceptation de soi dans un monde qui ne vous rejette pas, qui ne vous tolère pas, mais qui vous accueille.
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