L’amour impossible.
Depuis ma naissance je creuse ma tombe,
petit à petit,
pelles après pelles,
nous ne naissons que pour mourrir,
d’une façon ou d’une autre,
le trou s’agrandit,
il devient béant.
Il n’attend plus que ma carcasse,
mes os, mes envies et mes espoirs,
puis ce sera le béton.
Bien fermer ce garde manger,
aux fourmillants de la terre,
avec deux fleurs en plastique,
dessus.
Pour ne pas qu’elles fanent.
Et la nuit les lucioles
bribes de mon âmes,
hanterons les allées
du cimetière,
ou je repose.
Enfin.
Sortilège tu m’envahis le coeur,
Fée de l’amour, ma compagne,
elle n’a que vingt ans,
elle a des yeux de braises,
j’en suis fou.
Je suis fou...
Elle m’aguiche avec sa flamme,
me ronge le coeur.....
Je ne dois pas.
Mais j’ai envie, tellement envie.....
Amour impossible,
Je me fais pitié
Une gamine..
Y-a-t-il des amours impossibles ?
Rongé.
Je me ronge.
Je dispense, d’un ton monotone,
mes litanies hypers techniques...;
On m’écoute,
Je regarde.
On m’entends,
Je ne vois qu’elle.
Elle n’est pas mon auditoire,
elle n’est qu’elle, une parmi d’autres,
je ne vois qu’elle.
Je n’entends que les battements
de mon coeur,
qui ne bat que pour elle.
Folie, douce...
Visions superficielles,
reprends-toi.
J’en pleurs.
Un clin d’oeil,
Juste un clin d’oeil,
dans l’amphi bondé.
Un clin d’oeil,
et tout bascule.
Mon coeur en chamade,
Des bredouillements,
Je ne suis plus moi,
Jamais je n’aurai cru,
qu’un simple clin coup d’oeil dise tant de choses.
Un appel ?
Une connivence ?
Tu viens ?
Tu me plais ?
On se voit ce soir ?
Que m’a dit ce clin d’oeil ?
Je bredouille de plus en plus.
Fou, tu es fou,
direction l’asile.
Il ne veut rien dire ce coup d’oeil,
rien, rien,
regarde en haut, la haut,
la cîme.
Remonter la pente.
Monte, monte, ne t’arrêtes pas.
La montagne est haute,
j’ai du mal à distinguer la cîme.
Il faut que je grimpe, grimpe,
ne pas m’arrêter, remonter la pente.
Cela passe par l’oubli
Cela passe par la volonté.
Il faut que des âmes sensibles et protectrices,
croient en moi.
Lentement comme l’alpiniste,
pas après pas,
il faut que j’arrive en haut.
Allez, encore un effort.
Me voila entre deux feux,
Avec mes envies et mes promesses.
La revoir tous les jours,
grand bonheur,
retourne d’ou tu viens,
Et laisse mon coeur de pierre.
Tous les jours, pourtant,
on se croise,
une fois, deux fois
tous les jours...
Je retiens mon souffle,
et serre les poings.
Pensant, à toi,
Et à nos trois enfants,
Notre amour est entier,
Sans taches,
Et eternel.
Aucuns démons ne nous séparera.
Et continuer de monter,
Là haut, encore plus haut,
La récompense s’y trouve,
Eternelle et délicieuse.
Mike
(Extrait du journal d'un prof)