Dragon de rubis

Elle se tenait devant moi, avec comme simple atour, un double collier de perles. Si elle ne correspondait pas aux canons de beauté traditionnels, son aura formait autour d’elle un halo lumineux qui semblait s’inspirer de la luminescence de ses perles. Elle avait ce petit sourire qui faisait chavirer mon cœur. Alors qu’elle brossait ses longs cheveux de jais, je parcourais des yeux ses formes généreuses et sa taille, si fine, que j’aurais presque pu en faire le tour avec mes mains. Elle releva ses cheveux, pour former ce chignon qui mettait en valeur l’ovale de son visage, quand mon regard fut attiré par le fermoir de son collier, un dragon noir avec un œil de rubis.
- Monsieur, monsieur, vous m’entendez ?
- Docteur, je n’ai plus de pouls.
- On dirait qu’il a pris son volant dans la cage thoracique, pas de ceinture j’imagine…
Préparer pour le déchoquage.
Tout à coup, un choc fulgurant me déchire la poitrine, j’entends des voix mais je sens mes forces m’abandonner.
- Rien, le cœur ne répond pas. C’est fini.

Très jolie,....la demoiselle.

"Elle a pris son volant" je suppose ?

ben non, "il".

"Il" observe une jeune femme qui l'émeut particulièrement.
Mais "il" a subit un accident de voiture apparemment mortel.

La question est donc : rêve, hallucination, délire.. autre chose?

Exact, lu trop vite...

Lentement puis de plus en plus vite, les images des derniers jours défilaient à rebours derrière mes paupières : le masque d’effroi sur son visage quand je lâchai sa main, notre traversée sur le delta qui rejoignait les deux îles, notre départ en toute hâte pour éviter le courroux des Dieux, la découverte de l’enfant.
Cette dernière image, comme une persistance rétinienne s’effaçait peu à peu. L’enfant !
Tout à coup, mon cœur repris sa course et mes poumons s’emplirent douloureusement d’oxygène.
J’entendais des voix qui murmuraient autour de moi.
- Il a manqué longtemps d’oxygène. Attendons avant de poser un diagnostic.
- La saturation est redevenue normale. La température est encore un peu basse mais elle dépasse les 35 degrés.
- Bien. Maintenez la couverture chauffante et hydratez le. A voir les brûlures sur son visage, il a dû rester au moins une semaine sur ce radeau.
Mes paupières refusaient de m’obéir et, je luttais de toutes mes forces contre cette torpeur qui m’abrutissait.
Ma main à sans doute bouger car je sentis le souffle de l’infirmière, ou du moins je présumais que c’était elle, sur mon visage. Elle posa sa main sur mon crâne, sans doute pour m’apaiser, mais je fus irrité par cette démonstration de compassion.
- Tout va bien. Vous êtes hors de danger. Des pécheurs vous ont recueilli au Nord du détroit du Labrador. Vous avez été transféré à l’hôpital de St Anthony. Nous sommes en unité de soins intensifs. Je suis Karen. Si vous m’entendez, serrez ma main.
Elle prit la mienne dans la sienne.
Bien sûr que je l’entends. Je ne suis pas sourd tout de même. J’essaie de fermer ma main avec vigueur mais je n’obtins qu’un léger soubresaut.
- C’est bien. Vous êtes en progrès. Je vais faire mon rapport au médecin et je repasse vous voir.
Ouais, faites donc cela. Je ne bouge pas de là. Ce qu’elle est irritante de me parler sur ce ton. Je ne suis pas un gamin tout de même.

Interressant, evahe, le début de ton récit donne envie de lire la suite. Il y a une réel intrigue et on se pose des questions.
J'ai juste trouvé que le héros est un peu trop hargneux vis-à-vis de l'infirmière.

Juste un petit détail : on ne dit pas un déchoquage, mais une défibrillation.

J'ai hâte de lire la suite.

Heu, défibrillation c'est quand le coeur fibrille ce qui n'est pas son cas puisque il est arrété.

déchoquage : nom masculin singulier (médecine) traitement d'urgence de l'état de choc
C'est quand même moi qui travail à l'hôpital depuis 10 ans

Ah désolé, je savais pas que ça pouvais se dire.
C'est toi la spécialiste evahe.
Je croyais que la défibrillation était utilisé lorsque le cœur avait arrêté de battre.

Pas de souçi

Suite : à l'intention de Niko qui trouve mon perso peut coopérent

J’avais mal partout pourtant, la tête me tournait tant que j’étais certain d’être sous morphinique. J’étais d’une humeur de chien. Il fallait que je sorte de ce lit pour le retrouver. Je maudissais cet ours blanc qui avait arraché la moitié de mon radeau et coulait mes vivres. Qui aurait pu se douter qu’il serait attiré par la viande séchée que j’avais dans mes bagages ? Par chance, l’entaille que j’avais faite sur son museau, avec mon coutelas, l’avait déroutée les quelques secondes nécessaires à ma fuite. C’était vrai qu’il m’avait méchamment griffé l’épaule, mais j’en avais vu d’autres.

no comment!!!! sourire.

Ma main à sans doute bouger => a sans doute bougé

et coulait mes vivres => coulé

Comme disait Niko,c'est effectivement intéressant avec plein de questions à la clef.
La suite !

Le plus drôle c'est que personne ne s'est demandé pourquoi il a pris un volant alors qu'il était sur un radeau.

Elle se tenait devant moi, avec comme simple atour, un double collier de perles. Si elle ne correspondait pas aux canons de beauté traditionnels, son aura formait autour d’elle un halo lumineux qui semblait s’inspirer de la luminescence de ses perles. Elle avait ce petit sourire qui faisait chavirer mon cœur. Alors qu’elle brossait ses longs cheveux de jais, je parcourais des yeux ses formes généreuses et sa taille, si fine, que j’aurais presque pu en faire le tour avec mes mains. Elle releva ses cheveux, pour former ce chignon qui mettait en valeur l’ovale de son visage, quand mon regard fut attiré par le fermoir de son collier, un dragon noir avec un œil de rubis.
- Monsieur, monsieur, vous m’entendez ?
- Docteur, je n’ai plus de pouls.
- On dirait qu’il a pris son volant dans la cage thoracique, pas de ceinture j’imagine…
Préparer pour le déchoquage.
Tout à coup, un choc fulgurant me déchire la poitrine, j’entends des voix mais je sens mes forces m’abandonner.
- Rien, le cœur ne répond pas. C’est fini.
Lentement puis de plus en plus vite, les images des derniers jours défilaient à rebours derrière mes paupières : le masque d’effroi sur son visage quand je lâchai sa main, notre traversée sur le delta qui rejoignait les deux îles, notre départ en toute hâte pour éviter le courroux des Dieux, la découverte de l’enfant.
Cette dernière image, comme une persistance rétinienne, s’effaçait peu à peu. L’enfant !
Tout à coup, mon cœur reprit sa course et mes poumons s’emplirent douloureusement d’oxygène.
J’entendais des voix qui murmuraient autour de moi.
- Il a manqué longtemps d’oxygène. Attendons avant de poser un diagnostic.
- La saturation est redevenue normale. La température est encore un peu basse mais elle dépasse les 35 degrés.
- Bien. Maintenez la couverture chauffante et hydratez le. A voir les brûlures sur son visage, il a dû rester au moins une semaine sur ce radeau.
Mes paupières refusaient de m’obéir et, je luttais de toutes mes forces contre cette torpeur qui m’abrutissait.
Ma main a sans doute bougé car je sentis le souffle de l’infirmière, ou du moins je présumais que c’était elle, sur mon visage. Elle posa sa main sur mon crâne, probablement pour m’apaiser, mais je fus irrité par cette démonstration de compassion.
- Tout va bien. Vous êtes hors de danger. Des pécheurs vous ont recueilli au Nord du détroit du Labrador. Vous avez été transféré à l’hôpital de St Anthony. Nous sommes en unité de soins intensifs. Je suis Karen. Si vous m’entendez, serrez ma main.
Elle prit la mienne dans la sienne.
Bien sûr que je l’entends. Je ne suis pas sourd tout de même. J’essaie de fermer ma main avec vigueur mais je n’obtins qu’un léger soubresaut.
- C’est bien. Vous êtes en progrès. Je vais faire mon rapport au médecin et je repasse vous voir.
Ouais, faites donc cela. Je ne bouge pas de là. Ce qu’elle est irritante de me parler sur ce ton. Je ne suis pas un gamin tout de même.
J’avais mal partout pourtant, la tête me tournait tant que j’étais certain d’être sous morphinique. J’étais d’une humeur de chien. Il fallait que je sorte de ce lit pour le retrouver. Je maudissais cet ours blanc qui avait arraché la moitié de mon radeau et coulé mes vivres. Qui aurait pu se douter qu’il serait attiré par la viande séchée que j’avais dans mes bagages ? Par chance, l’entaille que j’avais faite sur son museau, avec mon coutelas, l’avait déroutée les quelques secondes nécessaires à ma fuite. C’était vrai qu’il m’avait méchamment griffé l’épaule, mais j’en avais vu d’autres.


Suite
A travers mes paupières closes, je devinais l’éclairage laiteux des néons placés au dessus de mon lit. Tous ces petits bruits, autour de moi, n’aiguisaient pas vraiment ma curiosité mais le bip récurent de mon cœur m’agaçait souverainement. La chaleur douillette de la couverture, sur mon corps dénudé, m’abrutissait. J’avais bien trop chaud. Après mon séjour sur la glace polaire, j’avais l’impression d’être sous les tropiques. Dans ma bouche, un tube n’empêchait de parler. Je fis une tentative de bruit pour appeler l’infirmière mais le borborygme qui en sortit, fut à peine audible. J’étais Sven le magnanime bon sang ! Si mes sujets me voyaient, ils seraient terrifiés à l’idée que les Dieux aient gagné leur bataille contre moi.
- Monsieur. Votre température est à nouveau normale. Je vais enlever le tube qui est dans votre gorge.
Pas trop tôt.
- Ne bougez pas. Ceci n’est pas douloureux mais un peu désagréable. Respirez un grand coup quand je vous le dis. Si vous m’entendez, serrez ma main.
Encore une fois, ma main serra la sienne mais de façon plus convaincante.
- Bien. Respirez.
J’eus l’impression qu’elle m’enlevait une anguille que j’aurais avalée sans mâcher pour le concours du plus gros mangeur. Cette pensée me fit sourire et elle l’interpréta comme un remerciement.
- De rien, vous vous sentirez mieux maintenant.
Pff, en plus elle voudrait que je la remercie.

A part des petites fautes de frappe( que l'on rectifie aisément ) ce récit est plutôt bien enlevé,j'aime bien la description du début...et puis,on s'attache vite au "voyageur"....

Niko, en relisant le texte 1 je comprends pourquoi tu as pensé à une défibrillation. En fait, il a reçu un coup de poing précordial (au niveau du coeur). C'est un coup que l'on réserve uniquement lorsqu'on a la certitude que le coeur est arrété. Pafois ça le relance.

aaah,je crois que je commence à comprendre ! (ouh,la pauvre Morrigan qui est bien en retard ^^)

pour le coup du volant,il m'a fallut un sacré bout de temps pour comprendre qu'on parlait du volant d'une voiture en fait ... je me demandais "c'est quoi un volant?" comme si on parlait d'un objet ou d'un oiseau
(oui oui,je sais ... ----------> [] )

Et euh,ben,l'histoire est toujours sympa
par contre,pour rebondir sur ce qu'a dit Hélène,je trouve ça encore un peu court pour arriver à s'attacher au personnage,mais c'est vrai qu'il est plutôt sympathique.

Suite
Ma main se décida enfin à rejoindre mon visage. Je caressai mon menton et sentit quelque chose d’étrange. Ma barbe. Ma barbe avait disparu ! Qui était le blanc bec qui avait osé me faire un tel affront. Je continuais l’inspection de ma tête pour arriver à mon crâne. Quelqu’un avait décidé ma mort. Je sentais sous ma main les poils drus qui poussaient comme épis de blé au soleil. Je criais de toutes mes forces et un léger croassement alerta l’infirmière. J’entendis ses pas se précipitaient vers ma chambre.
- Vous êtes réveillé ? Bien.
Je tentai de m’asseoir, et sentit une gène à mon flanc gauche. Elle tendit la main pour m’en empêcher.
- Vous avez trois côtes cassées, un poignet foulé, une légère commotion cérébrale et des brûlures sur le visage et le torse. Et… oh, j’allais oublier de profondes entailles à l’épaule. On se demande encore d'où elles proviennent et j'aimerais écouter votre histoire.
Je toisai la jeune femme en face de moi pour m’assurer qu’elle ne plaisantait pas. Elle avait l’air très sérieuse campée sur ses deux jambes maigrelettes. J’éclatai d’un rire gras.
- Un ours.
Pensait-elle sérieusement que de si petits inconvénients allaient me garder au lit. J'ôtai la couverture, me mis sur le bord du lit mais des fils tiraient ma poitrine.
- Un ours?
- Pas un bébé, non, je l'aurai simplement giflé, un vieux mâle.
Je regardai mon torse et me mis à rugir.
- Qui a coupé ma toison?

On se demande encore d'où proviennent-elles >> on se demande encore d'où elle proviennent