Le rêve.
Les rayons du soleil, sur l’herbe verdoyante,
Le lac aux mille feux, son léger clapotis,
Une musique douce, d’une flûte sortie,
De derrière les grands arbres, aux couleurs chatoyantes.
Dans l’allée cavalière, marchait sans grande hâte,
La déesse de mes rêves, celle que l’on attend,
J’écarquillais les yeux et mesurais le temps,
Du plaisir assouvi, de la joie qui me gâte.
Elle avançait sans bruit, souple et chaleureuse,
Le visage riant, les yeux purs du diamant,
Belles boucles blondes, tombant négligemment,
Sur des épaules nues, elle paraissait heureuse.
Sa robe de voile blanc, vaporeuse, transparente,
Qui ne bougeait à peine, mais laissait entrevoir,
De jambes longues et fines et de jolis bas noirs,
Frôlait le sol teinté des couleurs de la menthe.
Le temps passa si vite, qu’elle fut tout prêt de moi,
M’adressa un sourire, de son joli minois,
Je répondis à peine, ému, troublé de joie,
Mon cœur battait très fort, tout mon être en émoi.
Elle s’assoit tranquillement, près de l’eau, au soleil,
Etalant en corolle, sa robe de dentelle,
La tête tournée vers moi, je me dit : qu’elle est belle !
Que sera difficile, ce matin, le réveil.