A mon ami, Sombretoile
Quand l’étrange reflet de ma mémoire ne me renvoie plus cette illusion de bonheur
Quand, dans la foule, je t’aperçois mais jamais te saisis et que ma main tendue retombe
Quand mes plus belles paroles, dans ce flot d’écriture, ne résonnent que pour moi-même
Quand, inlassablement, je tente une ouverture et c’est une porte qui claque qui m’accueille
Alors, je doute.
J’ai beau me munir de ma plus reluisante armure, elle se fendille sous l’acuité de ton regard
J’ai beau m’interdire le soupir, il revient sans cesse comme un relent de mauvais goût
J’ai beau me dire que demain sera un autre jour, c’est le présent qui compte et se doit d’être brillant
J’ai beau me réjouir des possibles, ton sourire me manque pour me réconforter.