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 Sinouhé l'Egyptien ( Mak Waltari)

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MessageSujet: Sinouhé l'Egyptien ( Mak Waltari)   Sinouhé l'Egyptien ( Mak Waltari) Icon_minitimeMer 8 Juil 2009 - 12:50

SINOUHE L'EGYPTIEN
Mika Waltari


Néfertiti. Voilà un nom qui est bien familier à notre oreille. La beauté de cette reine égyptienne était telle que, bien qu'ayant régné treize siècles Avant Cléopâtre, sa légende s'est rendue jusqu'à nous. Mais son mari, ce pauvre pharaon, qui s'en souvient? À part pour quelques rares amateurs d'histoire ancienne, c'est un pur inconnu.

Pourtant, Akhenaton, car c'était le nom du mari de Néfertiti, a eu une importance capitale dans l'histoire du monde. Il fut le premier souverain à proposer l'adoration d'un dieu unique, devançant en cela même Moïse. C'est lui qui a composé le Grand Hymne que paraphrasent les Psaumes. Et c'est pour perpétuer la vision de ce fou de Dieu, cet être prognathe, aux membres grêles et aux hanches de femme, que Néfertiti continuera à lutter, même après sa mort.

Aujourd'hui, cette époque nous semble tellement reculée qu'on ne compte guère pouvoir en tirer que quelques vagues légendes. Pourtant, au contact de ce quatorzième siècle avant Jésus-Christ, l'imagination s'enflamme. Partout en Méditerranée orientale et jusqu'aux confins de l'Asie, tout tourne et tout bouge. Babylone et la Crète ne sont plus à leur apogée, mais demeurent des centres culturels importants. Hittites et Assyriens se disputent farouchement le pouvoir tandis que le Royaume du Mitanni cherche à s'entendre avec l'Égypte. (Néfertiti aurait d'ailleurs été Mitannienne.) Oui, quatorze siècles avant Jésus-Christ, le monde n'était pas moins politiquement flamboyant qu'il ne l'est aujourd'hui.

C'est à travers ces intrigues que nous entraîne Mika Waltari. Sinouhé, un prêtre-médecin défroqué, et Kaptah, le vieux serviteur borgne qui le suit en l'incitant toujours à plus de «réalisme», sont les yeux de l'auteur qui parcourt le siècle.

Si vous croyez qu'avec de tels guides un seul lieu mythique vous échappera, détrompez-vous! C'est même avec le plus grand grand naturel que vous serez amenés à parcourir le labyrinthe de Dédale jusqu'à la caverne du Minotaure. Vous apprendrez toute la vérité vraie sur cette histoire et comprendrez comment se mêlent et se soutiennent mythe et réalité.

En lisant ce chapitre, vous vous direz même «Écoute, l'ami Mika, là tu en mets un peu trop.» Telles que décrites, l'opulence et la légèreté de cette société sont à peine croyables. Pourtant, vous vous rappellerez vos livres d'histoire où on disait que de jeunes gymnastes dansaient parmi les taureaux, que les femmes allaient parfois les seins nus et que régnait une grande liberté sexuelle. Et vous comprendrez que vos livres d'histoire ne vous ont rien fait comprendre à l'histoire. Car c'est une chose de lire l'histoire, et c'en est une tout autre que de la vivre.

Vous vous amuserez peut-être à vérifier certains faits historiques, question d'être bien certain de ne pas être victime d'un fabulateur. À votre grande surprise, vous constaterez que tous les détails de la vie ont été scrutés à la loupe, des cérémonies de trépanation jusqu'à la façon de faire la cuisine. En fait, tout ce que Waltari a inventé, c'est ce que l'histoire ne peut livrer. Mais attention! Quelle «invention»!

Par exemple, l'histoire ne dit pas exactement comment est mort Toutankhamon, le gendre et le successeur d’Akhenaton. On sait seulement qu'il est mort jeune et que c'est Horemheb, le chef de son armée, qui lui a succédé. Les circonstances exactes qui ont permis à cet usurpateur de prendre le pouvoir sont aussi inconnues. Et c'est là qu'on peut apprécier l'art de Waltari.

Horemheb est présenté dès le chapitre trois afin qu'on puisse apprécier qui est ce soldat. Puis, tout au long du roman, les dilemmes politiques sont présentés. Accaparé par son obsession de changer la foi, les arts et les hommes, Akhenaton se préoccupera fort peu de politique extérieure et la puissance de l'Égypte, à son apogée sous son prédécesseur, périclitera. De plus, les prêtres d'Amon jalouseront les prêtres du nouveau dieu soleil Aton. Une alliance entre les deux clans en perte de pouvoir, soldats et prêtres d'Amon, semble donc avoir été probable.

Waltari ficelle si habilement tous les événements qu'on peut difficilement s'empêcher d'adhérer corps et âme aux hypothèses qu'il propose pour les détails dont l'histoire a perdu la trace. Sachant qu'on ne pourra probablement jamais mettre la main sur de nouveaux documents permettant de les confirmer ou de les infirmer, on n'envisage pas que quiconque puisse un jour en proposer de plus plausibles.

C'est donc la seule vérité qu'il nous reste, et elle témoigne du pouvoir du roman historique. Ce pouvoir, c'est de nous permettre de vivre à cette époque en réunissant en un récit tous les patients travaux des historiens. À partir de là, une sorte de psychanalyse de l'histoire peut s'opérer. Elle analyse tous les éléments et cherche les liens entre eux, les multiples relations devant toutes s'accorder afin que la pièce manquante puisse être identifiée.

Si Waltari est passé maître dans ce genre de tissage invisible qui répare les discontinuités de l'histoire, c'est qu'il avait une intime conviction, qui était d'ailleurs le fondement de toute la civilisation égyptienne, et qu'il fait énoncer à Sinouhé dès le début du roman. Celui-ci, passant sa vie en revue, déclare d'un ton emphatique: «Tout recommence et il n'y a rien de nouveau sous le soleil, l'homme ne change pas, quand bien même ses habits changent et aussi les mots de sa langue.»

Quand l'auteur est guidé par une telle conviction -- qui est sans doute moins commune qu'on le croit, puisque qu'on accepte aujourd'hui que les classiques ne soient plus enseignés dans les écoles -- le lecteur franchit sans difficulté les trente-trois siècles qui le séparent de cette époque. Les hommes qu'il rencontre ne lui sont pas étrangers et, par-delà l'espace et le temps, bien des événements se recoupent, parfois jusque dans les plus infimes détails.

Lorsque vous refermerez Sinouhé l'Égyptien, non seulement saurez-vous qui était Akhenaton, vous aurez vécu à son époque et parcouru son monde. Vous aurez fait un beau et grand voyage.

Roman épique redonnant vie à l’Egypte du 14ème siècle avant notre ère, à l’époque du pharaon Akhnaton qui espérait introduire un dieu unique et fut assassiné par les prêtres d’Amon soucieux de leurs privilèges. Au seuil de la mort, dans son lointain exil, Sinouhé qui fut médecin à Thèbes, relate les événements de son existence qui l’ont conduit à cet exil définitif, semblable à la mort.

Son récit débute par beaucoup de tristesse et ce qu’il a vécu lui laisse une immense amertume à l’égard des hommes, des rois et des dieux. Sinouhé n’a plus rien, il est devenu plus pauvre d’entre les pauvres après avoir connu gloire et richesses, ainsi que la faveur de pharaon Akhnaton qui l’honorait de son amitié. Après avoir été adulé, le médecin se retrouve banni pour ne pas avoir accepté de renier ce en quoi il croyait.

Au travers de son journal, le lecteur s’embarque et suit Sinouhé dans une aventure pleine d’amours, d’amitié, de trahisons, de guerres et de mort à travers le bassin méditerranéen, de Thèbes à Babylone, en passant par la Crète et Jérusalem.

Il fut trouvé enfant par la femme d’un médecin des pauvres, flottant sur le Nil dans une petite barque de roseaux. Pour ces deux êtres simples et généreux, sans enfants, ce bébé est un présent divin et ils l’adoptent immédiatement. Son enfance sera heureuse au village, où il suit l’école d’un vieux scribe pour ensuite suivre les traces de son père comme médecin.

Les femmes joueront un rôle important, voire primordial dans la vie de Sinouhé. La sulfureuse courtisane NeferNefer le conduira à la ruine et à un premier exil ; il suivra la jolie danseuse crétoire Minea jusqu’en Crète ; la tendre et voluptueuse Merit partagera sa couche et lui donnera un fils.
Dans son premier exil, le jeune médecin fait la connaissance d’Horemeb, général de l’armée de Pharaon. En revenant à Thèbes, Sinouhé devient le chirurgien d’Akhnaton qui tente d’introduire le monothéisme dans une Egypte qui n’est pas prête à cela. Les prêtres et l’armée feront tout pour détruire la "Cité de l’Horizon d’Aton". Horembeb et Akhnaton ne sont pas les seules figures amies du médecin ; il y a Thotmès aussi, l’ami d’enfance dont le rêve est d’être artiste dans une Egypte où il est de bon ton d’être dans l’armée ; sans oublier Kaptah, le serviteur avisé et roublard qui le suivra aussi longtemps qu’il le pourra, qui est à mes yeux, l’un des personnages les plus intéressants du roman.

Lorsqu’Akhnaton mourra de la main d’Horemeb, Sinouhé échappera de peu à la mort pour avoir refusé de renier ses idéaux ; l’ancien ami, devenu pharaon, l’exilera définitivement de Thèbes en raison des propos séditieux tenus par le médecin royal.

Le ton de ce roman est clair et vivant. C’est un énorme pavé qui se lit cependant d’une seule traite ; il ne contient quasi aucune longueur. Il est bien écrit à la première personne comme les récits égyptiens anciens et pourtant ne donne jamais une impression de désuétude.

Bien avant les romans de Christian Jacq, Guy Rachet, Violaine Vanoyecke ou Pauline Gedge, il y a eu ce formidable et vaste roman, riche en rebondissements, de l’écrivain finlandais Mika Waltari.

Déjà avant la deuxième guerre mondiale, Waltari avait écrit une pièce de théâtre consacrée à Akhnaton, pharaon visionnaire, de même qu’un poème sur les mystères de l’amour et la jeunesse éternelle en Egypte ancienne.

Dès sa publication aux Etats Unis en 1949 "the Egyptian" échauffa les esprits et fut condamné pour obscénité (on croit rêver !). Il est vrai que dans le prologue du roman, l’écrivain (par la bouche de son héros) fustige grands du monde et religion ; j’imagine que c’est cette entrée en matière peu conventionnelle pour l’époque qui a fait avaler de travers les ligues bien pensantes de l’Amérique qui aime tellement à avoir des idoles.
Cependant, cette même année le roman connut un succès énorme auprès du public. Il est désormais considéré comme un classique du roman historique, quoique la partie romancée prenne le pas sur le contenu historique.

Biographie
Mika Toimi Waltari


(19 septembre 1908 à Helsinki- 26 août 1979 à Helsinki) est un écrivain finlandais, célèbre pour ses romans historiques traduits dans de nombreuses langues.

Mika Waltari est le fils de Toimi Armas Waltari, un pasteur luthérien, aumônier de prison né en 1881 et de son épouse Olga Maria Johansson. À cinq ans, Waltari perd son père. Tout jeune, il assiste à la guerre civile finlandaise à Helsinki.
Plus tard, il s'inscrit à l'Université d'Helsinki comme étudiant en théologie, selon les vœux de sa mère. Mais rapidement il abandonne la théologie en faveur de la philosophie, l'esthétique et la littérature, et il obtient son diplôme de maître en 1929. Pendant ses études, il contribue à divers magazines et écrit des poèmes et des histoires. Il obtient la publication de son premier livre en 1925. Il fait ses études aussi à l'Université de Paris.
Paris
Pendant ses études universitaires Waltari part à Paris en 1927. Il y écrit son premier grand roman Suuri illusioni (La Grande illusion), très apprécié par la jeunesse finlandaise. En termes de style, le roman est considéré comme l'équivalent finlandais des œuvres des écrivains américains de la "Lost Generation". Le livre de Waltari est un roman historique, qui a lieu au XXe siècle, le héros est un Finlandais qui se rend à Paris à vingt ans et y vit une vie plutôt bohème.

Mon avis:

Je remercie Mika Waltari de m'avoir fait découvrir tant et tant de détails sur les Egyptiens et leur mode de vie A la fin de ma lecture j'ai eu le sentiment d'avoir vécu cette époque antique.
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MessageSujet: Re: Sinouhé l'Egyptien ( Mak Waltari)   Sinouhé l'Egyptien ( Mak Waltari) Icon_minitimeMer 17 Fév 2010 - 16:32

J'était sur d'avoir répondu !

Je l'es lus il y a trop longtemps pour me souvenir même de l'intrigue, en revanche je me souvient l'avoir avaler... je me souvient de l'odeur des bains "d'acides" pour momification ! je me souvient de ce héro et d'avir adoré le lire !
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