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 Concours de Noël 2009 - les votes

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3 participants
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Quel(s) texte(s) préférez-vous ? (2 votes par personne)
Texte n°1
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Texte n°2
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Texte n°3
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Texte n°4
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Texte n°5
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Texte n°6
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Texte n°7
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Texte n°8
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 26% [ 7 ]
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Iron
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MessageSujet: Concours de Noël 2009 - les votes   Concours de Noël 2009 - les votes Icon_minitimeMer 16 Déc 2009 - 19:40

Bonjour,

Voici venue l'heure des votes pour le concours de Noël ! Il y a 8 textes en jeu, et vous n'avez qu'une semaine pour voter ::rolling::

Vous avez le droit à 2 votes par personne.

Les votes seront fermés le 23 ou le 24 décembre, en fonction de ma disponibilité.


Bonne chance à tout le monde et mille mercis à tous les participants Very Happy



Texte n°1

Le père noël se met au vert


C'était noël, le jour de la naissance du célèbre Jésus Christ. Seul homme a avoir déjà plusieurs années le jour de sa naissance. Peut-êtres était il née âgé... ou plus probablement était il née avant de naitre. Toujours es- il que noël tout le monde fête, consciemment ou pas, sa naissance.
Mais noël ce n'est pas que ça, certes la naissance du christ revêt une certaine importance dans nombre de cérémonie de noël, mais noël ne se résume pas à une simple fête religieuse et c'est surement le secret de son succès.

Noël c'est aussi et surtout un personnage connut de tous : le père noël. Et oui, car pour une raison inconnue du plus grand nombre, un vieux bonhomme tout rouge s'amuse à distribuer des cadeaux le jour de la naissance du christ. Selon certain originaux que personne n'écoute, le père Noël serait le frère du christ et donc le fils de dieu. C'est pourquoi il se déplacerait si vite et vivrait si longtemps. C'est aussi pour cela qu'il distribuerait des cadeaux à noël : pour célébrer la naissance de son frère et lui rendre hommage. Ceci dit, cette version n'est pas vraiment crédible.

Ce père noël, vous ne le savez certainement pas, mais il n'habite pas au pôle nord... C'est trop froid et puis les ours polaires et les pingouin à moins que ce soit les manchots, mais puisque l'histoire ne se déroule pas au pôle nord, j'espère le lecteur aura l'amabilité d'excuser l'auteur pour son manque de documentation sur la question... Bref : les ours polaires (qu'ils soient manchots ou pas) et les... phoques ne sont pas vraiment très efficaces pour fabriquer des jouets...
C'est pourquoi le père Noël n'habite pas la-bas. Où habite il ? Je n'en sais rien si ce n'est qu'il n'habite pas au pôle nord, ni au pôle sud, d'ailleurs.

Mais quel que soit l'endroit où il habite, le père noël est un citoyen du monde. C'est pourquoi, un jour, il se décida à prendre ses responsabilités vis-à-vis de la planète. Premièrement il renvoya ses rênes : ces bestioles la passe leur temps à péter et à roter, favorisant ainsi le réchauffement climatique en dégageant (et non pas dégazant) divers gazes à effet de serre (notamment du méthane) . Il fabriqua donc un chariot équipé de réacteur fonctionnant aux bios carburants, de l'huile de Colza si je ne me trompe pas.
Évidemment la culture du colza se faisait en Afrique, prenant la place d'autre culture comme le blé et engendrant des famines... Mais ce n'était pas l'abbé pierre : c'était le père noël.
Ensuite pour montrer ses revendications au monde entier il décida de ressortir son vieux costume de saint-Nicolas : un costume vert. Et comme il n'avait pas trop le temps de montrer son costume lors du jour de noël (seul jour où il quitte son habitation avec son costume), il décida tout simplement d'envoyer un communiqué à la presse.

La nouvelle fut rapidement reçue par tous les journaux du monde. Et le lendemain tous les journaux affichaient la nouvelle en première page : « Le père noël s'habille en vert ».
La nouvelle se rependit à travers le monde plus vite que la grippe porcine/A/H1N1.
Mais hélas pour le père noël, elle fut mal interprétée : les gens pensaient que si le père Noël ressortait le vert, c'était un retour à la tradition de saint-Nicolas ; un certain nombre de personnes interprétèrent ça comme un signe : il fallait que l'humanité, comme le père Noël nouvellement saint-Nicolas, reviennent en arrière : c'est pourquoi ils vendirent leurs voitures, leurs télés, leur pc et arrêtèrent de payer la facture d'électricité. Hélas nous étions en décembre... Des millions de persane décédèrent, n'ayant plus d'électricité pour se chauffer et plus de voitures pour faire les courses sans devoir se taper une heure de marche dans la neige.
Une autre partie de la population, une partie plus religieuse, interpréta ça différemment : le retour à saint-Nicolas signifiait le retour du père fouettard. Voyant ça comme un signe annonciateur de la fin du monde ils se suicidèrent.

Chez lui, le père noël en voyant la télévision et en apprenant tous ces malencontreux décès, fut pris de remord... Il n'avait pas imaginé que certain le prendrais pour le vieux saint-Nicolas, il n'était pourtant plus saint Nicolas : il était le père noël.
Le père Noël qui boit du Coca-Cola, celui qui distribue des jouets "made in china", le gentil père Noël capitaliste en somme, pas ce rabat joie, rustre et arriéré de saint-Nicolas

Ce fut un noël assez paisible pour le père noël : plus d'un quart de la population mondiale étant morte, il avait plus de temps pour distribuer ses cadeaux.
Une fois sa tâche accomplie, il rentrât chez lui, avec la satisfaction du travail bien fait, il enleva son costume vert, rangea son chariot à réaction dans son hangars et se posa sur son canapé.

Mais sa relative satisfaction fut de courtes durées : un imprévu arriva et il le remarqua tout de suite en regardant la télé : Des extra-terrestres venaient envahir la terre. Ils étaient gros et avaient la peau verte comme les martiens des films.
Mais ils n'habitaient pas sur mars : c'est trop froid là-bas, et il n'y a même pas d'ours polaires pour fabriquer des soucoupes volantes... Et même si il y en avait, ils ne seraient pas très efficaces.
Ou habitaient ils ? Je n'en sais rien, mais pas sur Mars.

Les alliens prirent rapidement le contrôle de la planète, réduisant la population d'un bon tiers.
Puis, une fois la planète sous contrôles, ils prirent le contrôle des chaînes de télévision et après avoir analysés les langues terriennes, ils décidèrent de parler à la télé : « Bonjour habitants de K23B8GT9 (je ne suis plus certain de l'autographe), nous sommes venus parce que nous savons que vous maintenez l'un des nôtres prisonnier, libérez le et nous partirons. »
Les populations prièrent les possesseurs de l'extra terrestre de libérer, mais rien, tout le monde niait en avoir fait un prisonnier. La zone 51 fut prise d'assaut par une population en furie, mais on ne trouva aucun allien à l'intérieur (et oui... même pas un ancien extra-terrestre ramassé il y a un siècle... pour dire vrai, il n'y avait même pas de soucoupe volante, c'est dire la misère)
Au bout d'un mois les alliens repassèrent à la télé : « Ceci est notre dernier avertissement, rendez nous votre prisonniers. »

Un terrien plus doué que les autres réussit à envoyer un message aux alliens en prenant le contrôle d'une chaine de télévision (c'était la « huit mont blanc », mais ce n'est pas vraiment important), il leur expliqua qu'il n'y avait aucune créature non terrestre prisonnière sur la terre et leur demanda d'expliquer pourquoi ils croyaient qu'il y en avait un.
Les alliens répondirent : « Lors de la nuit du... comment ils disent sur cette planète ?... Du vingt-quatre décembre, nous avons grâce à nos télescope observés sur votre planète un de nos congénère qui voyageait dans un petit vaisseau spatial de modèle I630LP578, il s'introduisait dans vos maisons par les cheminées, surement pour une mission d'espionnage. Toujours est-il que notre télescope a eu quelques problèmes techniques et que lorsque nous l'avons rallumé, nous n'avons plus trouvé notre congénère. Nous avons donc cherché si il n'avait pas quitté la planète, mais nos balises n'ont rien vu. De plus nous n'arrivons pas à le contacter. »

Le père noël compris alors qu'on parlait de lui... Il alla voir les alliens, leur expliqua, ils comprirent et ils partirent.
Depuis ce jour, le père noël a brulé son costume vert et repris ses rênes.


Dernière édition par Iron le Mer 16 Déc 2009 - 20:01, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Concours de Noël 2009 - les votes   Concours de Noël 2009 - les votes Icon_minitimeMer 16 Déc 2009 - 19:41

Texte n°2


Le père Noël est-il vraiment une ordure?

Dans quelques jours, ce sera Noël. On peut toujours se demander quel genre de Noël ce sera. Mais pour le père Noël, sa femme, ses rennes et ses lutins, c'est toujours pareil. Il faut toujours se plier au souhaits des enfants. Ils n'ont pas le temps de se demander de quel genre il sera. Trop de travail, pas assez de temps pour penser. Sauf cette année! C'est la crise, comme partout. Alors, les lutins sont déjà repartis en vacances dans les champs de chardons irlandais, chez les pygmées, les japonais , ou les cordonniers. Le père Noël déprime, mais révise son plan de livraison des cadeaux. Et les rennes s'ennuient dans le froid. Mais eux, on s'en fout. Ils sont bien assez habitués aux froid. La preuve: Il ressentent ce que vous ressentez quand vous vous ennuyez au chaud, Alors...

Ce matin-là, le père Noël et la mère Noël se réveillent doucement. Emmitouflés sur une couette rouge aussi épaisse que le père Noël lui-même, ils se tiennent serrés l'un contre l'autre en attendant que le petit déjeuner soit près. Car pendant ce temps dans la cuisine, une dizaines de lutins assurent la permanence de Noël: Ils font la cuisine, le ménage et toutes le petites tâches pour permettre aux autres de se préparer à la longue nuit de travail qui les attend. Il y a Frisch, une lutine sévère et autoritaire, Grimm, grincheux et médisant mais bon travailleur, Luiton et Nuiton, deux gros lutins cuisiniers venus de France, Lûton, Nûton, les deux lutins chocolatiers wallons, Lutiens, le lutin généreux, Lupin, le lutin qui ne fait jamais rien, Lupronne, une véritable luronne, et enfin Nisse, qui surveille l'usine toute la nuit pour éviter les vols de jouets. Et pendant que cette dernière prend un tout petit repas avant de se coucher, les quatre lutins français et wallons se chargent de préparer du pain d'épice et du chocolat chaud. C'est alors que Frisch, assise sur son très petit trône en haut d'une armoire s'écria:

- Mais où sont donc Lupin et Lupronne? Il faut apporter la paille aux rennes, bon sang d'bonsoir!
- Ils sont cachés dans l'usine à jouets. Je l'ai ai vu rentrer dans une boîte vide. Si vous voulez mon avis, ils sont trop occupés pour vous aider. Dit Nisse en relevant sa tête fatiguée d'un verre de liqueur de rosée du matin.
- Grimm! Occupes-toi des rennes.

Et elle ajouta pour elle-même dans sa barbe:

- Ces deux-là ne perdent rien pour attendre.
- Grimm! Toujours Grimm! Un de ces jours je vais partir d'ici, et vous verrez comme c'est facile de faire toutes les corvées. Ronchonna l'intéressé.
- Et moi! Et moi! Je peux aller l'aider? Chanta Lutiens qui sautillait à l'idée de se rendre utile.
- Très bien, très bien! Vas-y et tais-toi! bougonna Frisch.

C'est ainsi que les deux lutins les plus opposés en caractère mais les plus travailleurs, sortirent dans le froid en direction des écuries et de la grange à foin. Ils firent voler à l'aide de magie quelques bottes de foin gelés jusque dans les mangeoires en prenant garde de ne pas les enflammer au contact des étincelles magiques, et les étalèrent. Mais à leur grande surprise, les rennes restaient dans leur coin. Craignant un mauvais coup de leurs part, les lutins s'approchèrent prudemment du petit groupe et les interrogèrent.

- Vous n'avez pas faim? Demanda Lutiens.

Arawak, un grand renne jamaïcain s'avanca et dit:

- Y'en a marre du foin gelé! C'est pas un vie, moi j'vous l'dit! On mérite mieux que çà. Même que si ça continue, on retournera chez nous. Et tant pis pour les enfants.
- Mais enfin comment pouvez-vous dire cela. Ils sont tellement merveilleux! Moi, je pourrai faire n'importe quoi pour eux. Dit joyeusement Lutiens.
- Mmf! Des faignants, ce sont tous de faignants. Grogna Grimm.
- Tu peux dire ce que tu veux, toi le grincheux. N'empêche que c'est la grève. Na!

Les deux lutins sursautèrent, agitèrent les bras dans tous les sens et coururent vers la maison.

Mais la cuisine était déjà vide. Ils étaient tous partis pour servir le petit déjeuner à leurs maîtres. Ils les rejoignirent donc en cinquième vitesse dans la chambre. En entendant cette histoire de fou, le père Noël était bouche bée. Il n'avait jamais été confronté à ce genre de chose auparavant. Il se demandait comment une telle histoire de fou avait pu avoir lieu chez lui. Et tandis, que tout le monde se posait la même question, la mère Noël se pencha vers son vieux mari:

- Mon pauvre Roro! Mon pauvre mari tout rouge! Ne t'inquiètes pas, nous allons discuter avec eux et trouver une solution. Tu verras. Je suis sûr que ce n'est rien du tout.

Ils se réunirent tous dans la grande salle à manger, s'assirent à une table et commencèrent les pour-parlers. Le rennes étaient d'un côté, et le couple habillé de rouge de l'autre, tandis que les lutins étaient monté sur la table entre les deux belligérants pour éviter que la discussion ne tourne en pugilat. Arawak commença son discours.

- Ça suffit maintenant! Nous en avons marre des manger du foin gelé. Nous voulons du rhum chaud pour l'y tremper. On se les gèle toute l'année, et à Noël nous volons plus vite que n'importe quel photon. Nous aussi, nous méritons un peu de chaleur.

Les autres rennes bramèrent en cœur pour exprimer leur colère.

- Du rhum? Mais enfin, vous vous imaginer vraiment voler à la vitesse de la lumière en état d'ébriété? C'est extrêmement dangereux mes petits! Si vous voulez de la chaleur, je veux bien vous donner un peu de chocolat chaud, mais sans alcool.

Les rennes réfléchirent longuement.

- Et avec un peu de cannelle? Ça vous plairait du chocolat à la cannelle? Intervint la mère Noël.
- Très bien! Mais nous n'accepterons que si les tournées de cadeaux sont faites en plusieurs nuits. Nous voulons passer au 35 heures!

De long brames suivirent, puis les rennes quittèrent la table des négociations après avoir menacé le père Noël de rentrer chez eux, si leurs exigences n'étaient pas appliquées à la lettre.

Le père Noël était perdu. Il ne savait que faire. Soit il se pliait a leurs exigences dans les trois jours, soit il devrait trouver d'autres rennes pour faire le travail. Cet Arawak était vraiment insupportable. C'était vraiment la dernière fois qu'il ferait appel à ce fumeur de foin pour un travail aussi important que la distribution de cadeaux. Pourtant, il aurait bien du mal à trouver des remplaçant en si peu de de temps. Il avait bien reçu le CV d'une renne d'Angleterre, Mais faire tirer le traineau par une renne en rose bonbon avec un chapeau, ça n'avait rien de très crédible. Après de longues réflexions, il laissa repartir Arawak et sa bande pour la jamaïque. La seul solution qui lui restait était donc la sous-traitance.

Et c'est ainsi, que depuis ce jour, il fît livrer les cadeaux fabriqués par les lutins à la demande des enfants, dans les magasins de jouets du monde entier. Les parents et les enfants n'auraient plu qu'à aller se servir, et à les mettre eux-mêmes sous le sapin.
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Iron
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MessageSujet: Re: Concours de Noël 2009 - les votes   Concours de Noël 2009 - les votes Icon_minitimeMer 16 Déc 2009 - 19:42

Texte n°3


Cadeau de noël.

Le vieil homme est assis dans la coque translucide qui flotte légèrement au dessus du sol. La nouvelle vient de s’inscrire sur le mur des communications, en lettres brillantes qui se détachent du fond mouvant et strié : cette année, ce ne sera pas la peine. Par delà le dôme iridescent, on aperçoit la Terre dont les contours bleutés sont voilés par les nuages de cendres. Il fait nuit sur la Lune et le Père Noël vient de se voir confirmer par le Conseil des Sages ce qu’il redoutait depuis l’an dernier. Il n’y a plus d’enfants. C’est terminé.

Ses yeux vides contemplent le mur où défile le ballet incessant des images imbriquées ou séparées sur plusieurs écrans. Nouvelles des étoiles colonisées, publicités pour les derniers cadeaux des adultes, chaine du gouvernement stellaire, toute une vie qui s’agite sous ses yeux, des milliards d’humains répartis dans la galaxie toute entière après avoir fuis la Terre. Et pourtant c’est terminé. Il n’y a plus d’enfants.

Les choses ne sont pas arrivées par hasard. Cette chose n’est pas arrivée par hasard.

Le Père Noël se souvient de ces années sur Terre où les choses ont furtivement glissé vers le néant. La médecine avait progressé : on pouvait désormais choisir le sexe de son enfant. Lentement, des continents entiers, les pauvres comme les riches, sont venus à manquer de femmes. Les premiers pour ne pas avoir à les doter et donc s’appauvrir davantage et les autres pour perpétuer un nom, une fortune, un héritage. D’autres ont manqué d’hommes : les guerres incessantes tuaient plus rapidement que toutes les maladies existantes. On aurait pu croire à un équilibre entre les deux extrêmes mais il n’en fut rien. A l’appauvrissement de la mixité, c’est ajouté, sournoisement, l’appauvrissement des ressources naturelles. Et chacun s’est renfermé sur son pays, son territoire, son cocon, aussi maigre soit-il. Ne pas partager. Surtout, ne pas partager.

Les pays riches ont entrepris le stockage, en grande quantité, du sperme et des ovocytes. On préservait déjà des graines du monde entier pour pouvoir replanter le cas échéant. D’illustres savants se sont dit qu’il serait opportun de conserver également des parcelles d’êtres vivants. Le don spontané n’a pas suffit. C’est devenu un commerce. Les meilleurs étalons, les plus belles reproductrices de la race humaine se vendaient aux laboratoires les plus offrants. L’enchère remportée, la prise était emmenée et vidée jusqu’à la dernière goutte de tout son matériel génétique. Certains y voyaient de l’argent gâché, d’autres une tentative d’eugénisme, les derniers une simple précaution. Et pourtant, malgré cela, c’est terminé. Il n’y a plus d’enfants.

Comme l’écho d’une mort annoncée, la Terre s’est épuisée. La lumière du jour ne filtrait presque plus au travers des nuages noirs de pollution et les endroits sans nuages étaient grillés par une lumière d’enfer que n’atténuait plus l’ozone à jamais disparu. Ceux qui le pouvaient avaient quitté le sol devenu inhospitalier de la planète mère et avaient colonisé la Lune puis les planètes voisines. Il ne restait sur ce sol appauvri, qui ne donnait même plus assez de nourriture pour tout le monde, que les pauvres et les oubliés. Le corps des femmes a retrouvé le sens initial de la sélection animale : pas de nourriture, pas de reproduction. La population de cette Terre s’est éteinte comme on souffle une flamme.

Ailleurs aussi les choses se sont compliquées. Pas assez de gravité, déficit d’oxygène, manque de lumière naturelle ou excès de rayons de toute sorte. Au bout de quelques générations, il a fallu se rendre à l’évidence : en dehors des procréations médicalement assistées, il ne naissait plus d’enfants.
Peu importait : il y avait du stock de gamètes et d’ovocytes pour reconstituer un univers entier. Faire un enfant est devenu une simple opération médicale. Un geste coutumier, à âge programmé, à constantes familiales imposées et aux conséquences parfaitement maîtrisées et surveillées. Des enfants sont nés, par centaines de milliers, permettant aux hommes de continuer leur chemin, siècles après siècles. Ce n’est que quand les stocks ont commencés à s’épuiser que l’on s’est aperçu de ce qui se passait : bien sur, des enfants naissaient, en pleine forme. Mais stériles eux aussi. Il n’y a plus d’enfants. C’est terminé.

Au fil des hivers infinis, le Père Noël a assisté à la lente agonie de la civilisation des hommes. Et pourtant, années après années, il a continué à distribuer les cadeaux des enfants de la galaxie entière. Bien sur, il a dû déménager. Quand les pôles ont disparus, il s’est installé ici, sur la Lune, dans la Mer de la Tranquillité. Personne ne voulait de cette cavité et lui y était à l’abri avec son peuple de rennes et de lutins. Aussi triste que puissent être les nouvelles qu’il voyait défiler au fil du temps sur ses écrans, tous les 25 décembre il se réjouissait du bonheur, de la joie qu’il allait apporter dans chaque maison qu’il allait traverser. L’écho des rires d’enfants au matin de noël suffisait à le ragaillardir pour une année entière. Parfois, il levait les yeux vers le ciel étoilé et il imaginait son prochain voyage, son vieux traineau, ses rennes immortels, et peu importait que plus personne ne sache ce qu’était un vrai sapin ou bien la neige, il était là, pour eux, tous les ans. Juste pour voir encore une fois briller leurs yeux. C’est terminé. Il n’y a plus d’enfants.

Le quatrième millénaire a commencé. L’ultime série de naissances a eu cette année neuf ans. C’est l’âge où le Père Noël cesse de passer. Il n’y aura plus jamais d’enfants. Evidemment, le monde n’est pas encore éteint et ce n’est pas pour demain. Au fil de leur technologie les hommes ont presque touché à l’immortalité. On clone, on répare, on remplace et les années s’étirent pour un temps presque infini. Donc on ne s’inquiète pas, on n’a même pas réellement de peine, de chagrin et l’on nargue la Faucheuse qui se doit d’être de plus en plus patiente….

Mais le Père Noël le sait lui. Sans enfants, il n’y a plus d’aubes. Plus qu’un interminable et inéluctable crépuscule. Plus que l’ombre, la peine, la souffrance, la mort comme unique soulagement. Des yeux baissés du Père Noël coulent des larmes silencieuses. Son corps ploie sous la douleur, se replie, glisse, tombe du fauteuil en apesanteur. A même le sol, il n’est plus qu’un vieil homme agenouillé, recroquevillé sur une horreur impossible à contenir, sur un cri de désespoir muet : il n’y a plus d’enfants. Il appelle la mort et dans son corps, son cœur hurle, cogne, cogne, cogne encore….

Cogne, cogne, cogne encore….


Le Père Noël assoupi sursaute dans son fauteuil : on cogne à la porte. Il n’a pas le temps de se reprendre qu’un vent glacial envahit la pièce en même temps qu’un lutin tout décoiffé et Rodolphe, son renne préféré.

« Père Noël, il faut y aller maintenant ! Vous allez être en retard ! Allez Père noël, allez ! »

Le lutin est surexcité et Rodolphe sourit de ses yeux doux. Le Père Noël s’habille en vitesse, et, le bonnet rouge tout de travers, sort pour entamer sa tournée annuelle. Dehors, c’est un éblouissement. La Voie Lactée scintille de toutes ses étoiles, la neige blanche recouvre les verts sapins polaires et luit d’une douce lueur bleutée. Les cadeaux par milliers sont prêts à être distribués, couverts de papiers brillants, de rubans chamarrés, de dessins de boules et de guirlandes multicolores, comme la promesse de ce qu’il va bientôt trouver au seuil de chaque cheminée. Les yeux levés vers le ciel, il contemple la Lune et une larme, juste une seule, de bonheur, coule sur sa joue et se perds dans sa barbe.
Allons, il faut y aller maintenant. Ce n’est pas commencé et il y a tant d’enfants !



En cette nuit de l’Avant, je lis ces mots et moi aussi, je lève les yeux vers le ciel. Je contemple la myriade d’étoiles en espérant voir passer un traineau étincelant emmené par des rennes facétieux. Et surtout, je fais un vœu, comme un cadeau de Noël : puissent les hommes aimer suffisamment leurs enfants pour offrir à l’humanité une aube éternelle.
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MessageSujet: Re: Concours de Noël 2009 - les votes   Concours de Noël 2009 - les votes Icon_minitimeMer 16 Déc 2009 - 19:43

Texte n°4


Premier chapitre de mes Mémoires : où l’on donne des lumières sur le Génie propre à Moua.

En sortant du sein de ma mère, je subis mon premier exil : on me relégua au pays du père Noël pour y révéler mon Génie selon la Fatalité de mon Destin. Cette société, que j’ai la première remarquée de mes yeux, a aussi la première disparu de ma vie. J’ai vu la meringue entrer sous ce toit de crème et de chocolat, le rendre peu à peu solidaire, fermer une poubelle, puis une autre qui ne se rouvrait plus. J’ai vu Mémé Noël forcée de renoncer à son quadrille, faute des trois bières accoutumées ; j’ai vu diminuer le nombre de ces constantes amies, jusqu’au jour où la vieille tomba la dernière. Elle et son poisson rouge savant s’étaient promis de s’entre-appeler aussitôt que l’une aurait devancé l’autre : il tint parole et ne survécut que quelques mois. Je suis peut-être le seul lutin au monde qui sache que le caramel extraterrestre a existé. Vingt fois, depuis cette époque, j’ai fait cette observation ; vingt fois des sucres se sont formés et dissous autour de Moua. Cette impossibilité de purée et de longueur dans les délations humaines, cette crème anglaise trop épaisse qui nous suit, cet invincible pot-au-feu trop froid qui s’empare de notre tombe et se répand de là sur notre maison, me ramène sans cesse à la nécessité de l’isothermie. Toute main est bonne pour nous verser le verre de soda bon marché dont nous pouvons avoir besoin dans la fièvre de la mort. Ah ! Qu’elle ne soit pas trop chère ! Car comment abandonner sans désespoir l’argent que l’on a couvert de baisers et que l’on voudrait tenir éternellement sur son cœur ?


Chapitre 2 : Les basques de la Mort Rouge.

Relativement à la très-orange et pourtant très-fourmilière histoire que je vais moucher par écrit, je n’attends ni ne sollicite la créance.
Je fuyais en vain. Ma crème au chocolat maudite m’avait poursuivi, galomphante, et me prouvait que son terrible pouvoir ne faisait que commencer. Soudain, alors que le calme semblait revenu, une voix caverneuse s’éleva dans la salle, faisant frémir tous les lutins présents par son timbre lugubre. Cette voix était horrible au-delà de toute imagination. Elle affectait l’ouïe de la façon dont les matières collantes et poisseuses impressionnent le toucher.
« Hé toi ! Viens ici tout de suite ! »



Acte 1, scène 3.


Moi
Père Noël, est-ce ici votre place ?
Quel trouble vous agite ? Voulez-vous une glace ?
Avez-vous dépouillé cette haine si vive…

Papa Noël
Tais-toi ou bien je te servirai des endives.
Un songe
(Le premier qui rit prend une baffe)
Entretient dans mon cœur un chagrin qui le ronge.
(Crunch ? quoi crunch ? ZZZBAF !)

Moi
Venez-en donc au fait, mon cher Noël-Papi !

PN
Tu as raison, lutin (je cherche une rime en –i.)
Je l’évite partout, partout il me poursuit.

C’était pendant l’horreur d’une profonde nuit.
Ma tante Jéjé (celle qui, par les matins d’été,
Jouait du saxophone sous l’armoire allongée
Enfin bref, tante Jéjé) devant moi s’est montrée,
Comme au jour de sa mort joyeusement fêlée.
Même elle avait encor ce monocle brisé
Qu’elle avait soin de peindre en noir sur son visage
Pour réparer des crèmes et des chocolats l’irréparable outrage.

Moi
Grand Dieu, voilà le patron qui perd la tête ! Ca ne rime plus à rien !



Quatrièmement :

-Et j’en ai déduit
-Oh !
-Qu’une faille s’était produite dans le continuum espace-temps…
-Oh ?
-Neutronalisopulsarisant ainsi les zigouilleutroquarks à particules schtrompfées !
En d’autres termes, nous ne pouvons plus utiliser de TPDD pour voyager plus vite que Noël ! Nous serons donc en retard !
Malgré la gravité des circonstances, le flegmatique Américain se contenta de ces mots :
-Eh bien, nous trouverons une solution.
Le Français, bouillant d’impatience, s’écria :
-Inventons autre chose ! Reculons la date ! Déclarons la guerre à l’Australie !

Intermède

L’auteur (hum…)
Bip bip Joyeux Noël !

Le narrateur
Mais alors, patron, on va devoir prendre le traîneau ?

L’auteur ( ?)
Du dindon, du dindon, vous dis-je !

P. Noël
Tout à fait. Il faut donc commencer notre tournée immédiatement.

Le chœur
Ah, malheur à nous !


L’auteur (sans commentaires)
S’il te plaît, dessine-moi un bouton!


Fin du premier acte.




-Avec les rennes ?
-LE renne, les autres sont morts… Viens m’aider à l’atteler !

Ah ! Qu’il était joli, le gros vieux renne du Père Noël !qu’il était joli avec ses yeux éteints, sa barbiche de sous-officier, ses dents noires et luisantes, ses bois fendillés et son poil terne qui lui faisait comme un gilet mal tricoté ! C’était presque aussi charmant que les petits de Godzilla-tu te rappelles, Gringoire ?- et puis sournois, méchant, ne se laissant pas attacher, vous mettant son sabot dans l’œil. Un amour de gros vieux renne.





-Allez, dépêche-toi, François-René ! Il faut que nous ayons distribué au moins mille mots avant le seize !
-Mille quoi avant le quoi ? Patron, vous êtes sûr d’aller bien ?

Le chœur
Ah ! Quel grand malheur dont les dieux nous accablent !



Dernier chapitre : où l’on a perdu le numéro de chapitre, et où l’auteur tentera d’amener à une conclusion sinon logique, du moins en accord (ou pas) avec le récit qui précède, le récit qui précède. Ahem.


Le renne traînait majestueusement le traîneau traînant, dans un effort héroïque pour l’arracher à la terre ferme.
-Vois-tu, lutin, le bruit du raclement du traînant traîneau dans la boue me rend heureux, il me rappelle ma jeunesse, comme le blé noir rappelle la couleur de tes cheveux dorés. L’essentiel est invisible pour les rennes. Si tu apprivoise un renard, quand il mangera des poules, il pensera à toi et sera triste, parce que les poules jaunes lui rappelleront la couleur du nez du renne.
-S’il te plaît, dessine-moi un bouton !
-Mets tes lunettes et lis-nous tout ! FIN
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Iron
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MessageSujet: Re: Concours de Noël 2009 - les votes   Concours de Noël 2009 - les votes Icon_minitimeMer 16 Déc 2009 - 19:44

Texte n°5



Un beau cadeau

J’ai beau me gratter la tête, il n’y a rien à faire : je ne vois pas comment je vais m’en sortir cette fois-ci.
Au début, quand j’ai débuté dans le métier, rien n’était plus facile que de dégoter un traineau, une demi-douzaine de caribous – oui, au Canada, ils sont moins chers et plus nombreux qu’en Europe ces bestiaux – et un sac suffisamment grand et solide pour embarquer les millions de jouets qui n’attendaient qu’à trouver leurs heureux destinataires. Bien sûr il avait fallu que j’équipe mon attelage d’un système hypersophistiqué, avec réacteurs propulsant le tout à la moitié de la vitesse de la lumière, mais pas bête comme je suis, j’ai réussi à bricoler ça en deux temps trois mouvements. Ensuite : roule ma poule !
Seulement voilà, les siècles passants, je me suis vite trouvé débordé par le nombre de jouets à distribuer ; déjà à cause de l’augmentation d’êtres humains sur la planète, puis par les parents qui, très rapidement, se sont mis à vouloir, eux aussi, des joujoux par milliers. Et quand je dis milliers, je suis juste un poil à côté de la vérité, à quelques centaines de millions prêts quand même.
Alors déjà qu’il m’était assez pénible d’apporter des playstation, par paquets de mille, en passant par des conduits de cheminées bien crasseux, quand il y en avait, imaginez les contorsions qu’il me fut nécessaire d’effectuer pour apporter des motos, des jaguars et même, parfois, des camions de pompiers. Mais pas des trucs en toc : des vrais ! Avec, en plus, le plein d’essence, s’il vous plait ! D’autant que pour leurs destinataires, dans un salon, un engin motorisé c’est un poil encombrant.
Malgré tout je me suis plié à toutes ces contraintes, sans rechigner. Seulement, aujourd’hui, je suis obligé de dire qu’un sérieux problème se pose. Comment vais-je pouvoir emporter , sans risque, cette punaise de série d’ogives nucléaires qui m’ont été commandées un peu partout à travers la planète.
Moi, vous me connaissez depuis que vous êtes tout petit, je suis là pour faire plaisir, donc il est hors de question que je ne livre pas !
Le souci n’est pas vraiment la taille de ces objets, ni leur poids, mais plutôt comment je vais pouvoir les embarquer, sur mon traineau, sans que l’ensemble me pète à la face lorsque j’atteindrai la moitié de la vitesse de la lumière et que le bazar va se mettre à chauffer sous l’effet de la friction de l’air. Pas envie de terminer ma longuissime carrière en confettis, si vous voyez ce que je veux dire.
J’ai bien pensé à sous-traité, mais il se trouve que la plupart des transporteurs, de messageries express, ont purement et simplement refusés au prétexte, bidon cela va sans dire, que leur scooter ne pouvait supporter une telle charge. « Même s’il n’en porte qu’une ? » osais-je leur demander. Et à chaque fois, une même réponse : « oui Père Noël, désolé, essayez avec un transporteur routier ».
Un transporteur routier ? C’est pas bête ça. Du coup, je me suis permis de tous les contacter – merci internet – et bien croyez-moi si vous voulez, mais pas un seul d’entre eux n’a accepté de m’aider. À croire qu’ils paniquaient tous à l’idée de se promener avec une ogive dans leur camion. C’est quand même fou, ça, non ? Des années que je me coupe en quatre pour faire plaisir et voilà comment on me remercie. Enfin, bon, je ne suis pas rancunier et, surtout, je suis persévérant.
J’ai rapidement compris qu’il était inutile d’appeler les transports ferroviaires : ils ont pour fâcheuse habitude de se mettre en grève la veille des départs en vacances, en particulier celles de Noël. Quant aux compagnies aériennes, toutes m’ont répondu que les colis ne passeraient jamais sous les portillons de détection automatique et encore moins sur les tapis à rayons X. Là, j’ai compris que mon problème en était un, bien gros, bien consistant, de ceux dont on ne trouve pas facilement de solutions.
Qu’à cela ne tienne, au-delà de ma persévérance, il y a mon acharnement. Et toujours dans un seul but : faire plaisir ! Comme j’ai des relations, j’ai utilisé le dernier modèle de portable Samsung, forfait illimité de chez Virgin mobile, pour appeler le petit propriétaire de chez Virgin, justement. Il me doit bien ça, le loustic, puisqu’il se sert de ma technologie pour peaufiner son futur vaisseau spatial capable de relier la Terre à Mars en moins de 24 heures chrono, si le fuselage et les occupants tiennent le coup, bien évidemment.
Une fois de plus, croyez-le ou non, Mônsieur a refusé ! Soi-disant que je ne lui aurai pas apporté, lorsqu’il était encore chez papa-maman, son pantin articulé qu’il m’avait commandé. Un action-joe ou un big-jim ou je ne sais trop quel personnage de son époque. Faudra que je vérifie, voir s’il ne m’a pas raconté de salades.
Donc voilà où j’en suis. Une bonne centaine d’ogives nucléaires dans mes ateliers et rien ni personne pour m’aider à les convoyer, ce soir. Remarquez, j’aurai pu contacter l’armée, cependant j’ai comme un pressentiment : ils vont m’inventer je ne sais quel pipeau pour ne pas me rendre service. Alors je n’ai plus qu’une solution, faire appel à ceux-là même qui m’ont passé commande. Je crois qu’ils n’auront d’autres choix que de venir les chercher par le moyen qu’il leur semblera le plus approprié.
Voyons voir dans mon méga-agenda électronique où je range les numéros de téléphones de mes chers heureux petits. Alors, à la lettre A. Oui, voilà, je les ai :
Al-Qaïda !
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MessageSujet: Re: Concours de Noël 2009 - les votes   Concours de Noël 2009 - les votes Icon_minitimeMer 16 Déc 2009 - 19:44

Texte n°6


Cupidon


Au pays de la neige éternelle, un gros bonhomme dans un habit rouge avec une grande barbe blanche entra dans une grange très propre et, de sa grosse voix grave, commença à faire l’appel.
— Tornade ?
— Présent !
— Danseur ?
— Présent !
— Furie ?
— Présent !
— Fringant ?
— Présent !
— Éclair ?
— Présent !
— Tonnerre ?
— Présent !
— Comète ?
— Présent !
— Cupidon ?
Silence, pas de réponse.
— Cupidon ? répéta le Père Noël.
Aucun mouvement, pas de Cupidon.
—Cupidon ? cria le vieil homme très fort.
Toujours rien !
— Mais où est-il ? demanda le personnage sans âge. C’est bien la première fois qu’il est en retard ! Est-ce que l’un de vous le sait ?
Tous les rennes, déjà harnachés au traineau chargé et fin prêts pour la tournée, secouèrent la tête en faisant s’entrechoquer leurs ramures. Ils se regardaient l’un l’autre avec plein de questions dans les yeux.
— L’un de vous l’a-t-il vu aujourd’hui ? interrogea-t-il.
De nouveau le bruit des bois claquant l’un contre l’autre se fit entendre tandis que les caribous agitèrent leurs cous. Soudain, le Père Noël se retourna précipitamment vers Rudolph. Celui-ci, l’air de rien, regardait ailleurs en mâchouillant quelques brins de paille, pensant qu’on l’oublierait. Le nez déjà rouge du petit renne devint aussitôt encore plus cramoisi.
— Rudolph ! tonna la grosse voix de l’homme à l’habit rouge. Tu sais quelque chose ?
— Ben… heu… pff… heu…
— Rudooolph ! répéta le Père Noël très sérieusement.
— Il… est… heu… parti… heu… se promener il y a quelques jours.
— Se promener ! gronda le vieil homme éberlué. La semaine avant Noël, il est parti se promener ?
— Ho, mais il est rentré hier, rétorqua vivement le petit renne au nez rouge d’une toute petite voix.
— Et bien, où est-il ?
— Il… hum… ben… il se… heu… cache. balbutia-t-il.
— Pourquoi ? Et où est-il ?
— Sous… le… heu… le… gros tas de… foin, murmura difficilement Rudolph.
Se tournant prestement vers le fond de la grange, le Père Noël entendit alors, un gros soupir étouffé par le monticule d’herbes sèches qui frémit sous le souffle. Il s’avança et de ses deux mains commença à creuser fébrilement dans le fourrage en disant :
— Cupidon, sors de là ! Allez, dépêche-toi ! Ce n’est pas l’heure de trainasser ! On a du boulot ce soir, un boulot monstre ! Ce n’est pas le moment d’être en retard. On n’a pas le droit d’être en retard, alors montre-toi !
Aussitôt, la meule trembla et sembla se soulever. Puis apparurent des bois secs dont le sommet de l’un était brisé. En se secouant afin de faire tomber tout le foin, le renne sortit enfin. La tête basse et tout penaud, Cupidon s’avança vers son maître. En voyant l’état de son renne, ce dernier resta quelques secondes bouche bée puis il fut pris d’un énorme et monstrueux fou rire. Pendant plusieurs minutes il rit à gorge déployée. Il rigole tellement bruyamment, à s’en secouer son gros ventre, que cela fit sortir de partout les lutins et autres gnomes qui avaient aidé au remplissage du traineau.
En plus de sa ramure cassée, Cupidon était dans un piteux état. Il était affreusement crotté et souillé. De la pointe de ses sabots au sommet de sa tête, il était aussi sale qu’un cochon sortant de la bauge. Sa jolie fourrure grise, d’habitude si soignée et brillante, était maculée de boue durcie à laquelle s’étaient collés des paquets de foin. Et par endroit, un peu de sang avait séché le long de légères griffures. Cupidon se tenait là, le museau bas, regardant le sol, l’air si triste et si malheureux. Oh, il n’avait pas mal de ses blessures, mais dans son orgueil.
— Et bien, dit le bonhomme Noël entre deux hoquets. Si tu nous racontais comment tu as pu te mettre dans un état pareil ?
Sans lever les yeux, le renne crasseux et honteux secoua farouchement la tête. Puis il poussa encore un énorme soupir.
— Allez, dis-nous ce que tu as fait ? Ce qui est arrivé ?
— Pff… pff… soupira Cupidon.
— Tu es tombé dans une crevasse ? demanda son maître.
— Pff… pff…
— Tu as traversé une haie touffue et piquante ?
— Pff… pff…
— Tu as été pourchassé par des braconniers dans la forêt ?
— Pff… pff…
— Alors quoi ? s’impatienta le vieil homme.
— Je me suis battu, avoua le renne baissant encore plus la tête.
— Battu ! répéta le Père Noël interloqué. Mais… mais… pourquoi ?
— Pour… pour… la plus jolie des femelles du troupeau du voisin, souffla Cupidon l’air complètement énamouré. Pff… qu’est-ce qu’elle est jolie avec sa superbe fourrure grise qui luisait sous les rayons de la Lune. Pff… et tellement gracieuse quand elle gambade légèrement dans la neige. Pff… et ses grands yeux bruns sont si… sont si… magnifiques. Pff…
— Et c’est elle qui t’a mis dans cet état-là ? interrogea le Père Noël surpris.
— Non, quand j’ai voulu m’approcher d’elle pour lui compter fleurettes, un petit troupeau de jeunes mâles m’a barré le chemin.
— Et alors ?
— Alors l’un après l’autre, ils ont voulu me combattre.
— Et alors ?
— Pff… le dernier m’a battu !
Le père Noël resta stupéfait, bouche grande ouverte, pendant plusieurs minutes en regardant son renne, puis il bégaya :
— Mais… mais… tu es un renne du Père Noël, tu es magique. Tu n’as pas besoin de combattre pour flirter avec une jolie femelle. Il te suffisait d’utiliser ta magie.
— Oui… je sais… fit Cupidon l’air encore plus malheureux.
Il leva un œil triste vers son maître et ajouta :
— Mais… j’étais tellement chamboulé par la beauté de cette jolie femelle que… je l’avais complètement oublié. Je ne m’en suis souvenu, qu’une fois rentré ici. Pff…
Alors, dans la grange, au fin fond du pays de la neige éternelle, résonnèrent les rires de tous : du Père Noël, des autres rennes, des lutins et autres gnomes. La toiture en trembla si fort que l’épaisse couche de neige accumulée dessus glissa et tomba dans un gros plouf.
Et, si jamais, la nuit du réveillon, vous entendez un tonitruant et irrésistible éclat de rire résonnant dans le ciel ou au fond de la cheminée, ne vous inquiétez surtout pas ! Ce n’est que le Père Noël, qui s’esclaffe à chaque fois qu’il pose les yeux sur Cupidon.
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MessageSujet: Re: Concours de Noël 2009 - les votes   Concours de Noël 2009 - les votes Icon_minitimeMer 16 Déc 2009 - 19:46

Texte n°7


La lune commençait à peine à poindre, derrière les blancs nuages d'hiver qui surplombaient lourdement la ville et ses mille lumières. Les passants avaient une mine enjouée et un teint plus rouge que nature, sous les nombreuses couches de vêtements qui les auraient étouffés aussitôt qu'ils seraient rentrés chez eux. Quelques uns, tout de pourpre vêtus, tentent de faire rire les enfants en imitant celui que chacun connaît comme « le père Noël ». Sous ses guêtres vermeilles, Simon jouissait intérieurement.
- Pom pom pom ! Joyeux Noël mon p'tit bonnhomme ! Comment tu t'appelle ?
- Quentin, répondit l'enfant.
- Hé bien Quentin, j'espère que tu as été bien sage, et je te souhaite un merveilleux Noël !
Ce sur quoi il offrit un petit sachet de bonbons à l'enfant, sous le regard bienveillant de la mère. Ce n'était pas une tâche si facile que cela d'être le Père Noël... Quelque fois, les parents disaient à leurs enfants des choses comme « tu ne sais pas si c'est le vrai père Noël, jette donc ça »... Parfois c'étaient les enfants qui avaient un cynisme exacerbé : « Pff, le vrai de toute façon il a pas qu'un seul sourcil, il en a deux » ou encore « de toute façon, t'existe pas ».
Mais ce soir, Simon le vrai faux père Noël était heureux parce que de retour, ce soir, il ne rentrerait pas à la maison, mais à l'hopital, où sa femme devait subir une césarienne. Leur fille, Noëlle, allait voir le jour le 24 décembre : jour du réveillon. Il l'entendait déjà dire à cinq ans : « C'est dégolace ! Dabaure les zotre gen il zon deu foi dé cado ! »... Mais on ne pouvait rien faire d'autre : c'était soit ça soit à deux ou trois jours d'intervalle, et les deux parents ont choisi de faire correspondre les deux heureux évènements.
Soudain, un homme et sa voiture provoquèrent un rafut terrible sur sa droite, visiblement en train de freiner.
- Vous pouvez pas faire attention, le feu est rouge !! Cria-t-il en baissant sa vitre.
- S'il est rouge, pourquoi vous passez ?
- Le vôtre est rouge !
- Ah pardon ! Désolé je suis papa ce soir. Je suis un peu perturbé.
- Je vois bien, vous êtes papa Noël.
- Pas loin, répondit Simon en prenant le large par rapport au passage piéton.
Ce n'est que lorsqu'il tenta de se retourner sur le bon chemin qu'il lui sembla trébucher jusqu'à l'inévitable trottoir qui lui arrivait droit sur la figure.
Il ne le toucha pourtant jamais, et quand il rouvrit les yeux, une vision incompréhensible s'offrait à lui. Un monde sans textures ou les couleurs alentours étaient à la fois diaphanes et électriques.
- Salut, dit une voix.
« Comment ça Salut » pensa Simon.
- Heu, bonjour.
- Moi, c'est Dieu.
- Enchanté, moi c'est Simon.
- Je sais bien. Je suis ton père.
- J'ai pas dit « moi c'est luc » !
- Mais non, mais je suis votre père à tous !
- Ah, alors les catholiques avaient raison...
- Attention, dis pas de conneries, j'ai pas parlé de l'immaculée conception ou tout ce barda.
- Quoi ? Les musulmans, alors ?
- Hé, on est pas là pour parler de ça bordel !
- Ca alors, Dieu est vulgaire !
- Bon, désolé c'est un peu le bordel les couleurs, j'ai pas rangé. Je pensais pas avoir un invité.
- Pas de soucis, j'ai vu pire.
Les couleurs étaient en effet un peu chaotiques, et bougeaient de manière désordonnées.
- C'est normal que je ne puisse pas vous voir ?
- Tiens, non... Ah oui... J'ai oublié d'enlever la sécurité anti intrus que j'ai implanté dans vos cerveaux... Attends une seconde, je vais le faire.
Simon sentit l'équivalent d'une poutre lui passer entre les deux oreilles de manière transversale.
Un sol et des murs monochromatiques venaient de se matérialiser. Devant lui, une boule de lumière.
- Dieu !
- Mais non, fit une voix derrière lui.
Il se retourna. Dieu avait l'apparence de Johnny Haliday.
- Ca alors ! Vous avez l'apparence de Johnny Haliday !
- On dirait bien... Et alors ? Il est beau !
- Heu, et alors ?
- Hé bien comme ça, Dieu est beau. Allez, plus de questions maintenant. Si tu es ici c'est à cause de ta rupture.
- Ma rupture ? Avec mon ex maîtresse ?
- Voilà autre chose ! Je ne savais pas ça... Tu ne l'emportera pas au paradis...
- Pitié, non !
- Non mais pas de soucis, je voulais dire « tu n'emportera pas ta maîtresse au paradis », d'ailleurs y'a pas de raison particulière, il se peut que vous mourriez à des moments très décalés, etcetera...
- Heu... ?
- Bon, oublie. Je t'ai amené ici pour ta rupture du continium espace temps.
- QUOI ?! Je n'ai rien de semblable.
- Patate ! Tu es en train d'en créer un.
- Mais, comment..?
- Un des lemmes historiques et fondamentals du continium espace temps c'est « il existe un unique père Noël cappable de distribuer des cadeaux à tous les enfants du monde ».
- Ca alors ! Le père Noël existe ?
- Bien sûr que non... Mais comme il y avait ce lemme à la base de la construction du continium espace temps, j'ai dû me charger de devenir le père Noël exceptionnellement tous les 25 décembres un peu partout dans le monde, pour que l'équilibre persiste.
- Et alors ? Ou est la rupture.
- Hé bien, j'ai peur que tu fasse tout capoter avec tes conneries d'appeller ton fils Noël !
- C'est une fille ! Elle s'appelle Noelle !
- Rien à taper ! Tu va me déglinguer tout mon truc, après je suis bon pour tout reconstruire !
- Mais je ne comprends pas bien le lien...
- Hé bien, on ne remet pas en cause l'existence, mais l'unicité du père Noël !
- ???
- Hé bien si tu appelle ta fille Noelle, tu sera un père de Noelle ! Le continium pourrait y voir que tu es un second Père Noël !
- Mais le prénom « Noelle » est super répandu pourtant !!
- Premièrement si ce que tu dis est vrai, alors je trouve stupide de vouloir donner à sa fille un nom super répandu. Deuxièmement, d'habitude ça fait rien, là on est le 25 décembre et tu es habillé en père Noël ! Le continium pourrait en être perturbé !
- Mais, Dieu... Vous dites vraiment n'importe quoi, votre contidaumme sais faire la différence entre un clampin et un Dieu-Père Noël ????
- Je suis pas sûr justement... Des fois ça m***e... C'est comme le bug de l'an 2000, en fait c'est que dans la programmation du continium, j'avais prévu le truc jusqu'en 1999, toutes vos dates et le merdier quoi. Mais pour après 2000, fallait tout recréer alors j'ai tout recréé et à la seconde ou on est passé en 2000 j'ai tout réajusté, mais les ordis ont pété pour cause de discontinuité...
- Hum... Mais ça n'a rien à voir là ?
- J'espère ! De toute façon, la seule chose que je voulais te dire c'est : démerde toi pour que ta fille naisse le plus vite possible, et pas le 25 si possible, comme ça ça beuguera pas...
- Mais vous n'avez qu'à descendre avec moi...
C'est ainsi que Dieu et Simon revinrent sur terre dans l'espoir de faire accoucher Mariella, sa femme, le plus vite possible, tout cela pour empêcher la rupture espace temps. (Le narrateur lui même a beaucoup de mal à croire tout cela !)
- Chéri, cria sa femme en voyant arriver les deux personnes, équipées de masques chirurgicaux et d'une tenue de sécurité. Tiens ? Mais que fait Johnny Haliday ici ?
- OPTIC 2000 ! Cria Dieu pour qu'elle crût bien qu'il s'agissait de Johnny, et non de Dieu.
- Heu, il m'accompagne. Vite, tu dois accoucher le plus vite possible.
- Je t'ai envoyé un message ce matin sur ta boîte vocale, et j'ai essayé de te joindre toute la journée : la césarienne a été effectuée ce matin, et tu peut aller voir ta fille si tu veux !
- YEAH ! Cria Johnny. Le continium est sauvé !
Et ainsi, la vie reprit son cours normalement, si ce n'est que Simon devint Noëlliste ce jour là.
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Iron
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MessageSujet: Re: Concours de Noël 2009 - les votes   Concours de Noël 2009 - les votes Icon_minitimeMer 16 Déc 2009 - 20:00

Texte n°8


L'étrange Noël du petit Thomas...


Thomas était un enfant presque comme les autres. Il venait tout juste d'avoir six ans et, en cette veille de Noël, il était agenouillé au pied de son lit. Il ne savait pas exactement comment faire et il s'était dit que c'était le meilleur moyen d'envoyer une prière au Père Noël. Il ne savait pas du tout si le bonhomme rouge écoutait les petits enfants, surtout aussi près de sortir pour son activité annuelle, mais Thomas s'en fichait ; cela lui faisait beaucoup de bien d'en parler à quelqu'un, dût-il être dans sa maison loin, là-bas, au Pôle Nord...
"Père Noël, s'il-te-plait, annule ma commande. Je ne veux plus de console, ni d'épée et de bouclier comme je te les avais demandés. Peut-être est-il déjà trop tard, mais j'ai changé d'avis. Je veux...". Thomas hésita un instant, avant de reprendre : "J'aimerais plutôt que tu me ramènes mon papa, il me manque..." Rien que prononcer ces quelques mots à mi-voix lui firent monter les sanglots dans la voix. Thomas se dépêcha de rentrer sous les draps, où il se mit à pleurer. Il pleura si longtemps qu'il ne se rendit même pas compte à quel moment le sommeil finit par l'emporter...

*



Ce fut un bruit éclatant, aussi sec que bref, qui extirpa le petit Thomas de sa torpeur. Il mit quelques instants à réagir, les pensées prises par un rêve dont il ne se souvenait plus.
Il attendit quelques secondes. Un autre bruit, plus confus, se fit entendre. Il venait du rez-de-chaussée, il en était sûr à présent.
Que devait-il faire? Appeler sa mère ou rester dans son lit à attendre? Il ne mit pas longtemps à prendre une tout autre décision. L'ampleur de sa curiosité n'avait pas de limite, et même sa peur ne pouvait le contraindre à ne pas aller jeter un coup d'œil. Juste un. Il aurait bien le temps ensuite d'aller prévenir sa mère.
Il fit bien attention à ne pas faire grincer les marches en descendant (il connaissait chaque marche couinante, comme il les appelait). Arrivé à l'entrée du salon, il s'arrêta, pétrifié : la lumière était allumée, sur la commode. Il ne pouvait pas la voir, car elle se trouvait dans l'enfoncement, mais la lumière de la lampe projetait une ombre gigantesque sur le mur, juste en face de lui.
Quelqu'un se trouvait là, dans sa maison... soudain, l'envie de fuir le saisit, irrépressible. Mais très vite il se rendit compte que la peur le clouait sur place.
Ce fut à cet instant précis qu'il repensa à la date : Noël! Était-ce possible que ce soit... ? Non, sa maman lui avait toujours dit qu'on ne pouvait le surprendre. Mais lui, peut-être aurait-il un peu plus de chance que les autres? N'y tenant plus, il contourna lentement la cloison qui le séparait de l'Inconnu. Ce qu'il vit le stupéfia : un homme assez corpulent, avec un manteau sombre (la lampe l'empêchait de distinguer les couleurs), des bottes et un bonnet à pompon qui retombait sur un côté. L'homme était penché sur la commode, et semblait fouiller dans un tiroir en grommelant. C'était étrange, mais pas assez pour désarçonner le jeune garçon. En s'approchant encore un peu, celui-ci demanda : « Vous... vous êtes le Père... Noël ? »
L'Inconnu se retourna, et Thomas vit que c'était bien lui. Seule la barbe de guingois lui parut étrange ; tout le reste y était, rouge éclatant, de même que le gros ceinturon en cuir. Il régnait dans cette partie de la pièce une odeur de chien mouillé et de linge sale.
Le Père Noël se racla la gorge : « Oui, c'est moi. Mais... tu n'es pas couché ?
J'ai entendu un bruit. Ça m'a réveillé...
Oui, je comprends, dit le Père Noël en allant s'installer dans l'un des fauteuils du salon.
C'était le préféré de papa, tu sais ?
Oui, je le sais... »
Thomas vit alors une chose qu'il croyait impossible. Du moins ne s'était-il jamais posé la question. Il vit le Père Noël pleurer ! Instinctivement, il s'approcha de lui, pour lui faire un câlin.
« Tu sais, en ce moment, ma maman aussi est triste. Elle m'a dit que mon papa était parti. Loin. Si loin qu'il ne pourra plus jamais revenir. Quand j'ai compris ce que ça voulait dire, j'ai décidé de ne pas pleurer – devant maman, après j'ai pleuré bien sûr !
Oui, bien sûr, fit le Père Noël avec des sanglots dans la voix.
Mais j'ai voulu lui montrer que je l'aimais alors je l'ai serrée très fort dans mes bras.
C'est très bien, je suis fier de toi.
Mais au fait, tu n'as pas dû recevoir ma dernière prière, où je te disais que je voulais revoir mon papa. Il me manque vraiment beaucoup. J'aimais bien jouer avec lui...
Oh Tommy... Je suis tellement désolé... » Seul le papa de Thomas l'appelait ainsi et il fut ravi que le Père Noël le sache. Il leva les yeux vers le visage du vieil homme à la barbe tordue. Il le serra fort dans ses bras. Ils parlèrent encore un peu. Le Père Noël semblait très fier de lui ; du moins n'arrêtait-il pas de le lui répéter. Alors que le Père Noël quittait la maison, Thomas vit la pendule : il était minuit. Il lança : « Joyeux Noël !
Joyeux Noël, mon petit. »
Thomas retourna se coucher et le lendemain, après avoir ouvert ses cadeaux, il en parla à sa mère. Celle-ci le regarda avec un joli sourire un peu fatigué. Depuis quelques temps, elle avait en permanence cet air triste dans les yeux. Avec une voix magnifiquement douce, elle dit à son fils : « C'était un très beau rêve ! » Thomas aurait voulu lui dire que ce n'en était pas un, mais il s'abstint. Il ne voulait pas contredire sa jolie maman. Après tout, c'était vrai qu'il était joli, ce rêve...

*



L'histoire que je viens de vous narrer était la mienne. Je suis Thomas Malory, j'ai 37 ans et ça fait bien longtemps que je ne crois plus au Père Noël. Bien sûr, je repense très souvent à cette fameuse nuit. J'ai depuis fait un travail qui m'a permis de comprendre ce qui s'était passé. Mais vous, avez-vous compris ? Oui, je le pense.
Ah, au fait, mon père était en prison pour fraude fiscale. Il était comptable, et il eut le malheur de rencontrer des gens pas très recommandables. Il a porté le chapeau, comme on dit.
Il s'était fait la malle le 16 décembre de cette année-là. Il s'est fait reprendre bien sûr, et est mort en prison quelques mois après. Un contrat.
Depuis cette fameuse nuit, je ne l'ai plus jamais revu.
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MessageSujet: Re: Concours de Noël 2009 - les votes   Concours de Noël 2009 - les votes Icon_minitimeMer 16 Déc 2009 - 20:25

Huit textes?
Ca va être dur de choisir dites-moi ^^
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MessageSujet: Re: Concours de Noël 2009 - les votes   Concours de Noël 2009 - les votes Icon_minitimeMer 16 Déc 2009 - 21:58

Ces textes sont tous EXCELLENTS. Je débarque tout d'un coup parce que j'ai un peu de temps, eh bien je ne suis pas déçue du détour Shocked . Bravo, à chaque fois j'ai senti intervenir un univers totalement différent alors que tout tournait autour du même thème, voire du même personnage!! Chapeau.
J'ai voté, bien sûr, mais j'ai du me faire violence... Un peu déçue de ne pas avoir eu le temps de participer une fois de plus, mais je ne sais pas si j'aurais été à la hauteur... Merci, c'était un plaisir Smile study
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MessageSujet: Re: Concours de Noël 2009 - les votes   Concours de Noël 2009 - les votes Icon_minitimeJeu 17 Déc 2009 - 12:12

Oh termit ! T'as pas de exams ??? O_o je désèspérais de te revoir céans.

Pfff... pas encore eu le temps de tout lire, mais ceux que j'ai lu sont très sympa : le coup du père noël écolo j'y avais pensé héhéhé, j'aime bien aussi les ogives nucléaires et j'ai bien rigolé devant le texte sans queue ni tête n°4... (tiens un dindon, doit_on y voir une signature ?)

Je vais prendre le temps de lire le reste plus tard. J'ai bien peur qu'il ne me faille un temps encore plus long pour réfléchir à mon vote.

myrthe *mode Netherlands under the snow ^^*
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MessageSujet: Re: Concours de Noël 2009 - les votes   Concours de Noël 2009 - les votes Icon_minitimeJeu 17 Déc 2009 - 12:51

Ben, pas forcément myrthe, ça existe les vils imitateurs.
On sait jamais.
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MessageSujet: Re: Concours de Noël 2009 - les votes   Concours de Noël 2009 - les votes Icon_minitimeJeu 17 Déc 2009 - 15:06

Que dire, sinon exploqée de rire devant le texte quatre ?
Allez hop, a voté !
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MessageSujet: Re: Concours de Noël 2009 - les votes   Concours de Noël 2009 - les votes Icon_minitimeVen 18 Déc 2009 - 11:28

Pfouuu, sacré niveau là encore...


ça va pas être facile de faire un choix :silent:
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MessageSujet: Re: Concours de Noël 2009 - les votes   Concours de Noël 2009 - les votes Icon_minitimeDim 20 Déc 2009 - 0:19

Alors qui n'a pas voté encore..?

Combien de temps reste-t-il ?

Bonne soirée à tous,

A.C.
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MessageSujet: Re: Concours de Noël 2009 - les votes   Concours de Noël 2009 - les votes Icon_minitimeMar 22 Déc 2009 - 20:22

Comme toujours j'ai voté pour un texte touchant.

Même si cette fois-ci celui que j'ai fait ne tente même pas de rentrer dans cette catégorie.
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MessageSujet: Re: Concours de Noël 2009 - les votes   Concours de Noël 2009 - les votes Icon_minitimeMar 22 Déc 2009 - 21:13

Il ne vous reste pas beaucoup de temps pour voter Wink
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MessageSujet: Re: Concours de Noël 2009 - les votes   Concours de Noël 2009 - les votes Icon_minitimeMar 22 Déc 2009 - 21:37

Bon, c'est très clair : bravo à tous. Vous avez été vraiment inventifs sur ce coup-là, ce fut un réel plaisir que de vous lire Very Happy Merci pour ces beaux moments de Noël avant l'heure Wink

J'avoue avoir eu quelques coups de cœur au fur et à mesure de ma lecture, mais le texte 7 m'a fait tellement flashé, qu'au final, je n'ai voté que pour lui. (Dieu en Johnny ... Mais quelle idée ! lol! Mais c'était tellement drôle aussi).

Mes compliments renouvelés aux auteurs

*s'incline très très bas*
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MessageSujet: Re: Concours de Noël 2009 - les votes   Concours de Noël 2009 - les votes Icon_minitimeMar 22 Déc 2009 - 23:09

Effectivement les textes sont vraiment très bon ce concours ci, j'ai mis du temps à me décider.

Le 7 m'a fait vraiment beaucoup rire, le coup d'Optic 2000 je ne l'avais pas vu venir du tout.


Ensuite peut être juste derrière le 1, qui était drôle mais a un peu souffert d'une orthographe parfois un poil approximative.


Voilà j'ai eu bp de mal à choisir bravo aux autres ^^
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MessageSujet: Re: Concours de Noël 2009 - les votes   Concours de Noël 2009 - les votes Icon_minitimeJeu 24 Déc 2009 - 12:24

Les votes sont clos à quelle heure ?

A.C.
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MessageSujet: Re: Concours de Noël 2009 - les votes   Concours de Noël 2009 - les votes Icon_minitimeJeu 24 Déc 2009 - 17:06

Euh, si le grand Chef est parti en France, il va pouvoir clôturer ça ? ^^
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MessageSujet: Re: Concours de Noël 2009 - les votes   Concours de Noël 2009 - les votes Icon_minitimeJeu 24 Déc 2009 - 22:43

Joyeux Noël à toutes et à tous !

A.C.
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MessageSujet: Re: Concours de Noël 2009 - les votes   Concours de Noël 2009 - les votes Icon_minitimeVen 25 Déc 2009 - 11:19

Morrigan a écrit:
Euh, si le grand Chef est parti en France, il va pouvoir clôturer ça ? ^^

En France ou sur la Lune, je trouverai toujours un petit moment pour notre petit forum adoré ::love::



Le sondage est clos, j'aimerais remercier tous les participants pour leur implication dans ce concours de Noël.

Le gagnant est A.C. de Haenne ::love:: ::love::

Un grand bravo pour ce superbe texte !


Et Joyeux Noël à tout le monde ! génial
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MessageSujet: Re: Concours de Noël 2009 - les votes   Concours de Noël 2009 - les votes Icon_minitimeVen 25 Déc 2009 - 11:47

c'est pas pour faire mon chiant, mais à mon sens il ne respectait pas vraiment les termes du concours :

"Imaginez Noël dans un contexte totalement décalé et dans lequel le Père Noël doit faire face à une situation inédite"."

Ceci dit, je ne nierais pas les qualités du texte.

Enfin, bravo à tout le monde et bravo A.C. (en plus sans moi t'aurais pas pu gagner Razz)
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MessageSujet: Re: Concours de Noël 2009 - les votes   Concours de Noël 2009 - les votes Icon_minitimeVen 25 Déc 2009 - 12:20

Merci à toutes et à tous.

Ce n'est pas la première fois que je participe à un concours de nouvelles, mais c'est le premier que je remporte. J'aurais du mal à dire à quel point j'en suis fier. Je dois dire que c'est un très joli cadeau de Noël !

Tekmerak, pour répondre à ton objection, je pense ne pas avoir été aussi hors-sujet que tu le penses. Pour me justifier, je dirais juste qu'il faut voir les actions du Père Noël uniquement par les yeux du petit Thomas ; on ne peut pas nier que l'homme en rouge fait face à une situation inédite pour lui.
Quoi qu'il en soit, je tiens à réitérer ici mes remerciements à ton égard. Il est tout à fait vrai que, sans toi et ta réactivité, je n'aurais pas pu participé à ce concours. Mille fois merci donc.

Chez moi il fait beau, ce concours m'emplit de joie et je suis en famille. La vie est belle...

Joyeux Noël à toutes et à tous !

A.C.
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MessageSujet: Re: Concours de Noël 2009 - les votes   Concours de Noël 2009 - les votes Icon_minitimeVen 25 Déc 2009 - 13:04

Bravo A.C.!
J'avais voté pour ton texte, et le mien était le 4.
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MessageSujet: Re: Concours de Noël 2009 - les votes   Concours de Noël 2009 - les votes Icon_minitime

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