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 Heures bleue

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MessageSujet: Heures bleue   Heures bleue Icon_minitimeDim 28 Mar 2010 - 17:03

Voila quelques bribes sans lien les unes avec les autres. J'aimerais bien avoir un avis, merci

Aller à New-York et voir dans son insatiable torpeur les mots des boulevards frappés se mouvoir avec l’agilité des lions criards. Il y a dans cette boite plus de plaisir que sur les sommets de l’Himalaya. Et justement parce que c’est haut que ça devient beau. Ô monts inarticulés de tendresse ici les trottoirs sont grisés par la frigidité de l’air. Aller à Boston et se pourvoir d’interminables hot dog, une poussière qui n’émane pas de la CIA. Il y a dans ce ghetto plus de facies chaleureux que sur les trônes des Dieux. Et justement parce que cela est beau que ça en devient humain. Ô creux espérés de joie ici les mégots sont tous fumés. Aller à Manhattan et croire enfin aux abysses de plénitude que sont ces tours inversées ; lorsque on regarde le monde à l’envers. Il y a ici plus de rêves que dans toutes les cervelles de Rimbaud et autres. Et c’est justement parce que c’est humain que cela devient l’Eden. O dames de tristes compagnies.
Parmi ces satellites de l’amour, ces milliards de possibilités que l’on dessine du bout des lèvres ; j’erre comme on se consume. Il y a tant de sphères à embraser, tant d’hémisphères à embrasser que l’angoisse métaphysique des multiples nous saisissent au ventre. Regard hagard sous Ray-Ban. Beau matin sur œufs en gelé. Et lorsque l’oriflamme rouge sang vint à s’éteindre saisir la valse incandescente et muette des regrets. Sourds et aveugles que nous sommes.
Croire aux anges flatulent qui ornent les favelas de l’autre coté du pacifique. Gamins bénit des dieux, honore donc un peu cette photographie. Les aveugles verront car ils croient. Le reste n’est que bribes grisâtres de peur instinctives à jeter en pâture aux dévots de ce siècle. Ricochés sur la rivière de nos désirs ; la possibilité des plaisirs et des mets insouciants. Coincer le sablier entre l’épaule de notre insatiable volonté. Croire parce qu’il faut bien en ce gaz volatil qui nous conjugue. Bercé pour l’éternité par les mers robotiques sur lesquelles nous voguons.
Et pourtant je sais que les hommes sont éphémères ; un peu comme ces hirondelles qui grisées des cieux aiment atterrir sur les toits gris des buildings. Lorsque la nuit froide de mai fait place au jour funeste et pourtant plein d’espoir le fou ne rejoint-il pas l’Eden ? Croire qu’il y a des océans cernant de toute part la ville virulente ; se baigner par tout temps dans la mer des âges. Peu importe le vent qui filtre à travers les rideaux ici nous ne sommes qu’un passager d’un paysage qui nous rassemble. Et pourtant nous savons qui les hommes sont éphémères et c’est pour cela que nous les aimons. A présent je ne suis plus seule.
J’erre dans la vie qui me rappelle toi. Fille de l’air au x baisés plus brûlant qu’un volcan. Le printemps coule ses premières larmes et c’est comme une auréole brumeuse qui envahi mes joues d’enfant mal gâté. Les souvenirs odorants flottent dans l’air, balayant tout espoir. Au mur ce sont cinq orchidées qui illuminent la pièce. Mais comment font les fleurs lorsque leur candeur se fane et que vient à tomber sa beauté virginale ? Elles grandissent fit la mère rongé par l’ardeur de vivre. L’hôpital se fou allégrement de la charité aimable de cavaliers aveugles qui avance à tâtons vers de nouveaux horizons. A l’ultime interrogation s’oppose la paresse du corps. Le cœur sertit de la peur atroce de l’abandon, ce genre de peur qui vous tétanise, obstruant gorge et poumons tel fumé de cigarettes indiennes. A l’ultime question que répondriez-vous : Vais-je rouler un autre joint ?
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MessageSujet: Re: Heures bleue   Heures bleue Icon_minitimeSam 10 Avr 2010 - 12:51

Difficile en fait de donner un avis sur ce genre d'écrits. Ils sont très personneles, faits plus de sensations que de réalité. Une façon de voir les choses.

Je tiens à préciser tout de suite que je ne partage pas ce genre de ressenti, ce qui joue naturellement sur mon appréciation de ta production. Ni la ville ni l'homme n'évoque pour moi ce fragment d'éternité que contitnet ton texte.
je n'ai lu comme un poème moderne. Oui, c'est ça. Pas un récit, de la poésie. Le rythme, les mots, les images. Il s'en dégage réellement quelque chose d'assez fort, mais je ne saurais le définir. Pour moi, c'est plutôt dérangeant. J'ignore si c'est le but.

Mais j'imagine très bien de courts passages de ce style dans un livre genre livre d'art. Une page avec une photo en noir et blanc, l'autre toute blanche, avec juste quelques lignes.

Je ne crois pas que tu cherches un avis sur l'orthographe, aussi éviterai-je des corrections qui ramèneraient au terre-à-terre.

Encore une fois, ce n'est pas mon goût donc j'ai du mal à juger. Mais à mon avis, tu mérites que quelqu'un s'y connaissant dans ce genre d'écrits se penche dessus. Car il y a quelque chose, c'est sûr. je coris même que c'est vraiment bon.

Voilà tout ce que je peux dire (je sais, c'est peu), j'espère que tu auras d'autres commentaires.
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