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 Scarlet (une coproduction hollywoodienne par Elgringo et Rainette)

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MessageSujet: Scarlet (une coproduction hollywoodienne par Elgringo et Rainette)   Scarlet (une coproduction hollywoodienne par Elgringo et Rainette) Icon_minitimeVen 2 Juil 2010 - 22:06

PROLOGUE

Erisha

Je me tiens au bord de la piste de danse, adossée au bar. La musique coule autour de moi, et je la laisse m'emporter juste ce qu'il faut pour laisser croire que rien ne me ferait plus plaisir que d'aller rejoindre les danseurs, mais que ma fierté m'empêche d'y aller seule.

Je sens les regards de toute la salle me passer dessus. Tous les hommes espèrent réussir à croiser mon regard, attendant le moindre signe d'intérêt de ma part pour m'aborder, mais je ne leur donne pas. Je suis trop belle pour tout les dragueurs de cette boite bruyante, pas un n'osera s'approcher sans en avoir reçu la permission, et encore la plupart seraient alors trop intimidés pour seulement prononcer un mot.

Le rythme de la musique change, un spot argenté se pose sur moi un instant. J'agite très légèrement la tête pour que mes cheveux réfléchissent un halo. Je sens un regard se poser sur moi. Lui n'est pas un dragueur de base. Lui ne se laissera pas arrêter par mon apparente distance. Lui a eu des dizaines d'années pour s'entraîner, et il sait qu'il peut séduire n'importe quelle humaine. Il croit être un prédateur ayant repéré une proie.

Il n'est qu'une mouche qui vient de se prendre dans la toile d'une araignée.

Inconsciemment la foule des danseurs s'écarte sur son passage, il est beau, pâle, grand, mystérieux. Je sais au premier regard ce qu'il est. De toute la boite, il est le seul à ne pas avoir la moindre marque de transpiration, il n'est pas essoufflé malgré la chaleur et il n'a pas de verre à la main. Lui par contre ne voit en moi qu'une proie parmi tant d'autre. Nous sommes de la même race, mais je sais bien mieux le cacher que lui. Je sais faire semblant de respirer. Je sais forcer le sang à circuler dans mon corps mort. L'illusion est parfaite.

Il se glisse contre moi et me jette un regard séducteur qui aurait fait fondre de désir n'importe laquelle des petites idiotes de la boîte, mais je reste de marbre. Il attrape ma main et me murmure à l'oreille :

- Danse avec moi.

Je peux sentir les tentacules de son charme surnaturel effleurer maladroitement ma conscience, tentant de s'insinuer dans ma tête. Ce vampire là n'est pas bien vieux, il maîtrise à peine ses propres pouvoirs. Son sang sera sans doute fade et faible. Je me demande un instant si je ne devrais pas le laisser partir ? Je réponds simplement :

- Non.

Le jeune vampire laisse paraitre un instant sa surprise à travers son masque de séduction. Il n'a pas l'habitude qu'une humaine ait assez de volonté pour lui résister. Il ne sait pas comment réagir, son orgueil est piqué. Je serre sa main un peu plus fort, me penche contre son oreille et susurre :

- Toi, danse avec moi.

Ses yeux s'illuminent de désir, il est à moi.

Nous dansons l'un contre l'autre. Lui me murmurant des paroles douces et séduisantes, moi faisant semblant de sourire, et de rire même parfois. Je n'ai rien contre lui. Ce n'est qu'un suceur de sang parmi tant d'autre, qui cherche à se nourrir. Je pourrais tout à fait le laisser partir. Mais j'ai des clients qui attendent leur Scarlet avec impatience, et ma réserve est presque épuisée. Je mets mes bras autour de ses épaules, me love contre lui; et là je "les" aperçois.

Ils viennent d'entrer dans la boite, un jeune couple séduisant. Lui vampire, elle esclave. Un frisson de colère me traverse.

- Tu as froid ? me murmure mon cavalier, se méprenant complètement sur ma réaction.

J'ai changé d'avis. Je repousse ce jeune idiot, l'attrape par le col, et plante mes yeux dans les siens. Il ne s'y attend pas, ses défenses mentales sont faibles et maladroites, je me glisse dans son esprit et avant qu'il ait compris ce qui lui arrive, je lui implante une puissante suggestion.

- Rentre chez toi, oublie mon visage, mais souviens toi toujours qu'il existe des prédateurs contre lesquels tu n'es rien.

Il prend une expression un peu confuse, ses yeux se glacent, mais il est trop faible pour me résister. Il fait demi tour et quitte la boîte.

Je me cache dans un coin pour pouvoir "Les" observer. Vu de l'extérieur on dirait simplement un couple particulièrement affectueux venu s'amuser. Ils dansent, ils rient, ils s'embrassent. Mais je sais reconnaitre la lueur de crainte mêlée de désir qui hante le regard de la jeune fille. Elle est une esclave. A chaque fois qu'elle fait quelque chose, inconsciemment, elle se tourne vers son maître pour savoir si elle lui a déplu.

Je reconnais les signes. Elle est bien dressée, son maître n'a même plus besoin de donner d'ordre pour qu'elle obéisse. Son esprit a été tellement brisé, qu'elle croit sans doute être avec lui de son plein gré, qu'il ne la frappe que pour son bien et parce qu'il l'aime. Je sais exactement ce qu'elle ressent et cela me mets dans une colère sombre et froide. Ses gestes à lui pourraient paraître simplement ceux d'un amoureux un peu possessif, mais je sais ce qu'il en est.

Je reste dans l'ombre pendant encore un moment. Quand ils sortent de la boite, bras dessus bras dessous, je les suis. Ils ne me voient pas. Leur virée nocturne continue. Je regarde le vampire utiliser son esclave droguée à son sang comme appât pour lui attirer des proies faciles. Je sens des souvenirs bien profondément enfouis dans ma mémoire lutter pour remonter à la surface, mais je les repousse et je me force à rester dans la réalité.

L'étrange couple finit par rentrer chez lui. J'attends encore un moment, dissimulée dans l'embrasure de la porte de l'immeuble d’en face. La patience est la première vertu du chasseur. Je laisse la panthère qui est en moi s'approcher de la surface, mes muscles se tendent, mes sens s'aiguisent, mes griffes poussent, mes dents s'allongent.

J'entre, je traverse silencieusement le jardin, cachée dans l’ombre des arbres. Je ne les vois plus mais leur odeur me guide. Je m’arrête devant la porte de la maison. A travers j'entends des bruits, je compte en silence jusqu'à dix ; et je libère la panthère.

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MessageSujet: Re: Scarlet (une coproduction hollywoodienne par Elgringo et Rainette)   Scarlet (une coproduction hollywoodienne par Elgringo et Rainette) Icon_minitimeVen 2 Juil 2010 - 22:18

euh en fait j'ai pas grand chose a dire, si ce n'est que j'aime. L'héroïne est bien présentée, il manque juste quelques détails physiques et je peux la voir Smile. Voilà, bon évidemment j'ai envie de lira la suite!
a très vite!
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MessageSujet: Re: Scarlet (une coproduction hollywoodienne par Elgringo et Rainette)   Scarlet (une coproduction hollywoodienne par Elgringo et Rainette) Icon_minitimeVen 2 Juil 2010 - 22:46

*pompom gruik*
Une seule chose à dire: la suiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiieuheuheu
Hum, pardon. J'aime beaucoup.
Un petit chipotage de ma part:
"Je me demande un instant si je ne devrais pas le laisser partir ?"
interrogative indirecte donc pas de point d'interrogation, disait il me semble ma prof de français ^^
Gloupouik!
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MessageSujet: Re: Scarlet (une coproduction hollywoodienne par Elgringo et Rainette)   Scarlet (une coproduction hollywoodienne par Elgringo et Rainette) Icon_minitimeMer 7 Juil 2010 - 9:33

Bon début ! la suite.....

— pour tout les dragueurs : tous
— qu'une proie parmi tant d'autre : autres
— Ce vampire là : vampire-là
— qu'un suceur de sang parmi tant d'autre : autres
— mais souviens toi toujours : souviens-toi
— Il fait demi tour et : demi-tour
— cela me mets dans une colère : met
— vois plus mais leur odeur : virgule avant mais
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MessageSujet: Re: Scarlet (une coproduction hollywoodienne par Elgringo et Rainette)   Scarlet (une coproduction hollywoodienne par Elgringo et Rainette) Icon_minitimeMer 7 Juil 2010 - 10:18

Rainette vampire du forum hein ? Smile

Alors, j'aime beaucoup, décidément les vampires ne me lassent pas, ton personnage, s'il garde très probablement un fond d'humanité très présent, à l'air tordu bien comme il faut, et ça j'adore !
J'attends la suite pour découvrir plus amplement l'histoire en elle même ::rolling::
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MessageSujet: Re: Scarlet (une coproduction hollywoodienne par Elgringo et Rainette)   Scarlet (une coproduction hollywoodienne par Elgringo et Rainette) Icon_minitimeMer 7 Juil 2010 - 10:40

Citation :
elle se tourne vers son maître pour savoir si elle lui a déplu.
I love you
Citation :
Elle est bien dressée, son maître n'a même plus besoin de donner d'ordre pour qu'elle obéisse. Son esprit a été tellement brisé, qu'elle croit sans doute être avec lui de son plein gré, qu'il ne la frappe que pour son bien et parce qu'il l'aime.
I love you I love you
Citation :
Ses gestes à lui pourraient paraître simplement ceux d'un amoureux un peu possessif, mais je sais ce qu'il en est.
I love you I love you I love you
Citation :
A travers j'entends des bruits, je compte en silence jusqu'à dix ; et je libère la panthère.
I love you I love you I love you I love you

(j'adore ces phrases)



Je... m***e. J'avais dit ça au Gringo pour le sanctuaire, on lit rarement des textes comme ça qui font vraiment penser a des livres, des vrais livres.
C'est clair, abouti. C'est beau.
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MessageSujet: Re: Scarlet (une coproduction hollywoodienne par Elgringo et Rainette)   Scarlet (une coproduction hollywoodienne par Elgringo et Rainette) Icon_minitimeSam 10 Juil 2010 - 19:34

Merci merci ^^
c'est une production à 4 mains, alors pour ne pas fausser les jugements, je ne préciserait pas qui est l'auteur des différents morceaux. L'idée est que ça forme un tout et qu'on ne se dise pas à chaque paragraphe "tiens on change d'auteur là" alors corrigez, corrigez!
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MessageSujet: Re: Scarlet (une coproduction hollywoodienne par Elgringo et Rainette)   Scarlet (une coproduction hollywoodienne par Elgringo et Rainette) Icon_minitimeSam 17 Juil 2010 - 20:43

Bon la suite du prologue!

Caroline

Le soleil était en train de finir de se coucher, jetant des éclats rose et orange sur la fenêtre de ma chambre. Il était 21h, et mon réveil venait de sonner, me tirant d’un sommeil agité.

J’enfilais un jean et un tee-shirt tout en baillant, après avoir inspecté le dernier bleu qui s’était formé sur mon épaule. Il datait de la veille. J’avais eu droit à un coup de poing, mais c’était de ma faute ; je n’avais qu’à rentrer à l’heure, je le sais.

Une fois habillée, je me glissais vers la fenêtre et jetait un œil au jardin, écartant à peine le rideau. Il était en bas, assis en tailleur sur le banc de pierre dans l’ombre des buissons, lisant un bouquin. Il coula à peine les yeux dans ma direction, une fraction de seconde – Il savait que j’étais réveillée. Il le sait toujours. Je n’allais plus devoir tarder à descendre.



Christophe.

Sa vue me remplit comme toujours d’une étrange sensation ; la peur qui me noue le ventre, une terreur indicible, et en même temps cette attirance et une excitation incontrôlable… Si beau et si dangereux…



Je m’appelle Caroline, et Christophe est mon maître. Je lui appartiens. Je suis son esclave.



Mon histoire était banale, classique et triste : un père qui a fui, une mère alcoolique et indifférente… à 16 ans, la fugue ; les squats chez des copains, les petits boulots, la rue, la manche ; tomber amoureuse de gens pourris qui vous font faire des trucs pourris et qui vous font découvrir la drogue. Je n’étais pas une toxico, loin de là, j’ai toujours lutté contre ça, mais dans la rue, difficile d’y échapper. Et puis un énième petit copain véreux, une copine un peu trop maquillée, et le trottoir.

Un an après être partie de chez moi, j’étais une loque. Voilà où j’en étais quand j’ai rencontré Christophe.



Un soir comme les autres, je faisais le tapin dans mon coin préféré quand sa voiture s’est arrêtée devant moi. Il a baissé à moitié la fenêtre passager, une voix a dit « montez ». J’ai cru que c’étais un client, alors quoi ? Je suis montée, tout simplement. Voiture classe, vitres teintées, intérieur cuir, j’étais plutôt contente – Je fixais mes tarifs en fonction de leur porte-monnaie…

Et voilà comme c’est facile de kidnapper une pauvre gamine paumée.



Je ne me souviens pas trop de la suite. Je n’en ai pas trop envie d’ailleurs. Il m’a offert un coca, mais il devait être drogué parce que mon souvenir suivant, c’est une chambre sans fenêtres, étouffante. J’avais les poignets attachés.

Il est entré dans la chambre. Grand, beau : un visage fin, presque émacié, des yeux en amande, et cette drôle de coiffure – des mèches longues autour du visage et plus courts derrière – On aurait dit qu’il sortait d’un manga. Il m’a regardé en faisant un espèce de sourire charmeur. Et comme une idiote, je suis tombée raide dingue de lui.

Enfin, je veux dire que mes tripes hurlaient de trouille, se doutant bien de ce qui allait suivre, mais mes yeux et mon cœur étaient totalement émerveillés. Hypnotisée, voilà le mot. Et puis il s’est approché de moi.

« Comment t’appelles-tu ?

-Caroline, j’ai répondu. J’étais incapable de détacher mon regard du sien.

-Alors, bienvenue, Caroline. Je m’appelle Christophe, et je t’ai choisie comme esclave. »

Et il s’est jeté sur moi.

Ne me demandez pas la suite. Je n’ai même pas envie d’y penser. Il m’a violée, bien sûr, frappée, mordue.

Voilà comment tout a commencé.



Les jours suivants sont assez confus. Les techniques d’asservissement psychologiques bien connues des maquereaux : la faim, la peur, les coups, les viols… Mais je suis plutôt maligne et j’ai vite compris où était mon intérêt. Alors j’ai obéi et ma situation s’est peu à peu améliorée. J’ai repris des forces et mon esprit s’est éclairci. Et puis un jour j’ai réalisé quelque chose. Curieusement, ça ne m’a fait aucun effet, pas de terreur, pas d’excitation, rien, juste comme de retrouver le nom de quelque chose que j’avais déjà admis. Mon subconscient avait juste fait la somme d’un certain nombre de détails et un jour j’ai pris conscience de la réponse.

Christophe est un vampire.

J’ai vite comprit ce qu’il voulait de moi : faire dans la journée ce qu’il ne peut faire la nuit ; lui servir d’appât, de jouet ; parfois m’utiliser comme dessert, comme friandise, ou même comme repas quand il n’a pas envie de sortir.

Bref, une esclave humaine.

Après ça les choses se sont améliorées. Petit à petit j’ai eu droit à plus de liberté, une vraie chambre, des vêtements neufs, une meilleure nourriture…

Bon, ma vie n’est pas facile, mais comme je le disais, j’ai vite comprit le parti que je pouvais en tirer. Un genre de vie de rue, mais de luxe. Bien sûr je reste soumise à sa volonté ; la fréquence des coups varie selon son humeur. Il me fait parfois faire des choses humiliantes. Mais c’était mon destin après tout. Ici, au moins, je mange à ma faim et je dors au chaud. Et le reste du temps, quand il est de bonne humeur, Christophe peut être un compagnon agréable. Il m’a donné des livres (ça me manquait : j’ai toujours adoré lire), il m’a apprit à jouer aux échecs (jeu qu’il adore). J’y trouve mon compte moyennant des punitions quand je ne fais pas attention. Il aime mon gout et mon caractère un peu rebelle.

Et vous vous demandez toujours pourquoi je ne me suis pas enfuie ?

De toute façon, ça ne servirais à rien. Il me retrouverait et ce serait pour me tuer, je n’ai aucune illusion là-dessus.

Ensuite, mon corps s’y refuse. Je suis amoureuse de lui. J’ai besoin de lui, physiquement.

Et puis de toute façon, je suis accro, dépendante. Il m’a fait découvrir la meilleure drogue qui existe et il est le seul à pouvoir me la fournir. Ça vous fait ricaner, hein ? Moi qui disais lutter pour ne jamais tomber là dedans…

Un jour où j’en avais marre, après avoir fait les courses qu’il m’avait demandées, je trainais en ville, profitant du soleil. J’ai croisé un de mes anciens potes, petit dealer à ses heures. Sur une impulsion, par bêtise ou peut être par bravade, j’ai accepté le rail de coke qu’il m’offrait.

Il devait être un peu fort parce que quand j’ai repris conscience, il était presque une heure du matin. Je suis rentré en courant à la maison, le corps nouée de panique, sachant ce qui m’attendait – mais ça aurait été pire si j’avais attendu qu’il vienne me chercher…

J’ai eu droit ce soir là à l’une des pires corrections qu’il m’ait donnée, surtout après qu’il m’ait mordue. Le gout de la cocaïne dans mon sang l’a rendu furieux. Il m’a laissée à moitié morte, attachée au lit de mon ancienne geôle du début, après m’avoir traitée de tous les noms.

Lorsqu’il est revenu un peu plus tard –je ne sais pas quand, j’avais perdu toute notion du temps- son attitude avait radicalement changé. Je me suis mise à pleurer bêtement tellement j’avais peur.

Il s’est assis à côté de moi, me regardant avec un sourire très doux et un regard tendre, et il s’est mit à me caresser doucement les cheveux.

« Ne refais jamais ça, ma chérie. Tu es vraiment idiote. Si c’est de la drogue que tu voulais, il suffisait de me le dire. Je vais te donner la meilleure drogue qui existe au monde, et tu te demanderas pourquoi tu as apprécié tout ce que tu as gouté avant. »

Sans me quitter des yeux, il s’est mordu le poignet et l’a collé contre ma bouche. J’ai hésité une seconde, j’ai gouté son sang, et j’ai comprit.

Comment décrire cette sensation ? C’est comme d’être juste un peu ivre, la tête un peu légère, toute la douleur de mon corps qui disparait, et cette sensation d’être la plus belle, la plus forte, la plus intelligente… C’est tout ça, et c’est dix fois, cent fois mieux, car ce n’est pas qu’une sensation. On est réellement plus belle, plus sensuelle, plus forte – partager un peu les pouvoirs du vampire pendant quelques heures…

Et voilà comment je suis devenue toxicomane.

Ça lui a plu, bien sûr. Après cela, notre relation s’est encore améliorée. Il me tenait complètement en laisse, mais moi je me régalais de faire ce qu’il me demandait, je m’amusais de jouer les appâts pour lui avec ces pouvoirs là. Une bien drôle de relation, finalement, mais ça marche car nous y trouvons notre compte tous les deux, et cela fait 6 ans maintenant. Et puis je crois qu’il m’aime bien, tout compte fait.

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Victor
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MessageSujet: Re: Scarlet (une coproduction hollywoodienne par Elgringo et Rainette)   Scarlet (une coproduction hollywoodienne par Elgringo et Rainette) Icon_minitimeMar 20 Juil 2010 - 22:24

Un commentaire constructif (il en faut) : la suite !

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MessageSujet: Re: Scarlet (une coproduction hollywoodienne par Elgringo et Rainette)   Scarlet (une coproduction hollywoodienne par Elgringo et Rainette) Icon_minitimeVen 23 Juil 2010 - 13:40

Le sang de vampires comme drogue, un peu déjà vu, mais c'est une bonne solution pour la rendre dépendante !
Sinon ça se lit tout seul !

— tout en baillant : bâillant
— je me glissais vers la fenêtre et jetait un œil : jetais
— la fenêtre passager : fenêtre côté passager
— J’ai cru que c’étais un client : était
— et plus courts derrière : courtes
— en faisant un espèce de sourire : une espèce
— J’ai vite comprit ce qu’il ; j’ai vite comprit le parti : compris
— il m’a apprit à jouer : appris
— ça ne servirais à rien : servirait
— ou peut être par bravade : peut-être
— le corps nouée de panique : noué
— eu droit ce soir là à l’une : soir-là
— et il s’est mit à me caresser : mis
— son sang, et j’ai comprit : compris
— pour lui avec ces pouvoirs là : pouvoirs-là
— mais ça marche car nous y trouvons : virgule avant car
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MessageSujet: Re: Scarlet (une coproduction hollywoodienne par Elgringo et Rainette)   Scarlet (une coproduction hollywoodienne par Elgringo et Rainette) Icon_minitimeSam 25 Mai 2013 - 14:50

Un petit cadeau pour Esoriak: un extrait de ce texte, l'un de mes passages préférés. Il n'y a que quelques scènes écrites et un synopsis assez complet mais qui mériterait quelques corrections, mais c'est un projet qui reste dans ma liste d'attente.

Caroline était en train de batailler pour fixer la bride de son escarpin lorsqu’Erisha revint au salon.
« Tu es prête, Caro ? »
Au son de sa voix, elle releva la tête. Et resta bouche bée, éblouie. Erisha était incroyablement belle. Sa robe de satin noir imprimée de fines volutes dorées avait une coupe très simple ; la longue jupe fluide, fendue à mi cuisse, caressait délicatement ses chevilles. Juchée sur des sandales dorées à talons hauts, elle ne portait pour tout bijou qu’une spirale d’or autour du bras. Ses cheveux roux encadraient son visage, comme un écrin pour ses yeux émeraude parfaitement maquillés.
Sans attendre de réponse, elle traversa le salon pour aller prendre sa pochette sur la commode. Elle se déplaçait sur ses talons avec une souplesse féline et aérienne, comme un mannequin. Caroline la suivit des yeux, contemplant le spectacle et oubliant sa chaussure récalcitrante.
Mais elle resta vraiment ébahie alors qu’Erisha lui tournait le dos, fouillant la commode. La robe noire était nouée autour du cou, laissant le dos nu, dévoilant le tatouage que Caroline vit en entier pour la première fois : un magnifique dragon. Sa tête reposait sur l’épaule droite, le corps sinuant le long de la colonne vertébrale, les ailes sur l’omoplate, la queue s’enroulant vers la taille à gauche. Le dessin était d’une finesse étonnante.
Son silence finit par intriguer Erisha qui se retourna.
« Et alors, tu es prête ? Quoi ? Ajouta t-elle en remarquant le regard fixe de Caroline.
Celle-ci rougit et bafouilla.
« Presque… Je suis presque prête », répondit-elle.
Elle baissa la tête et se remit à fermer sa chaussure ; en vain car ses mains tremblaient trop.
Erisha soupira et s’approcha, s’accroupissant devant elle. Le cœur de Caroline se mit à battre la chamade au contact des doigts d’Erisha sur sa cheville, tandis qu’elle fixait la boucle.
« Tu es nerveuse comme une puce. Qu’est-ce qui t’arrive ? » Demanda Erisha, remarquant sa réaction.
« Je.. . J’ai la trouille. Je ne suis jamais allée à ce genre de soirée. J’ai peur de faire une bêtise.
-Il n’y a vraiment pas de quoi stresser.
-Je sais, mais… Excuses-moi. Je me sens idiote. »
Elle soupira et regarda piteusement Erisha.
« Je crois que… j’aurais besoin d’un peu de Scarlet. Ca me détendrait. »
Le visage d’Erisha se glaça. Elle attrapa le menton de Caroline, l’obligeant à la regarder dans les yeux.
« Non, dit-elle fermement, ajoutant un peu de suggestion vampirique dans sa voix. C’est hors de question. Détends-toi. Ca va aller. »
Caroline acquiesça, subjuguée, et ne retrouva sa respiration que lorsqu’Erisha se releva.
«Allons-y. Le taxi est probablement déjà en bas. »

Le trajet se fit en silence. Tandis que la voiture roulait, Caroline sentit sa nervosité revenir petit à petit, mais un regard à Erisha suffit à la dissuader d’en parler ; elle avait ce que Caroline appelait pour elle-même son visage de statue. Une expression neutre, immobile, le regard figé. Inaccessible.
Elles finirent par arriver à destination, un petit immeuble ancien. Erisha entraina Caroline vers l’entrée, dans un large escalier de pierre couvert d’un tapis rouge, jusqu’au troisième et dernier étage.
« Je te présente le client et ensuite, fais ce que tu veux. Prends un verre au buffet, promène-toi partout, souris, mais ne parle pas trop. » Lui chuchota Erisha avant d’ouvrir la porte.
Elles pénétrèrent dans un immense loft brillamment éclairé. Les magnifiques compositions florales d’Erisha, lys pourpres et orchidées immaculées, décoraient le moindre recoin. Le plafond était ouvert par une immense baie vitrée découvrant le ciel et la lumière de la lune. Un orchestre jouait de la musique en sourdine.
Caroline sentit ses mains devenir moites tandis qu’Erisha, l’air parfaitement à l’aise, la pilotait entre une foule de gens en tenue de soirée qui discutaient et riaient, leur coupe à la main.

Caroline finit sa deuxième coupe de champagne. Elle avait perdu Erisha de vue depuis un moment déjà. La tête lui tourna un peu. Elle regarda autour d’elle, indécise. Allait-elle retourner vers le buffet ? De nouveau, la tête lui tourna. Elle avait comme un poids sur la poitrine. Non, le balcon plutôt. Elle avait besoin d’un peu d’air frais.
Tandis qu’elle traversait le salon, elle eu l’impression que le sol allait se dérober sous ses pieds. Elle avait du mal à respirer, des fourmis dans les mains ; le balcon semblait s’éloigner au fur et à mesure qu’elle avançait. Des points noirs se mirent à clignoter devant ses yeux.
L’instant suivant, Erisha était à ses côtés et la soutenait. Elle ne commença à reprendre ses esprits qu’une fois sur le balcon, giflée par le vent frais de la nuit.
« ça va, Caroline ? »
Erisha la regardait avec l’air inquiet, mais lorsqu’elle vit que Caroline revenait à elle, son regard se fit noir.
« Je t’ai pourtant demandé d’éviter de te faire remarquer » lança t-elle sur un ton exaspéré.
Caroline se sentit comme une petite fille qui se fait gronder après avoir fait une tache sur sa jupe.
« Excuse-moi, murmura t-elle. Je me suis juste… sentie mal. Je ne sais pas ce qui s’est passé. Je ne l’ai pas fait exprès. »
Elle se sentait vraiment nulle. Tout ce qu’elle voulait, c’était ne pas décevoir Erisha, et c’était encore raté. Elle sentit ses yeux se remplir de larmes. Si seulement elle avait bien voulu lui donner un peu de Scarlet, elle aurait eu plus confiance en elle, elle aurait pu faire mieux…
Oui, juste un peu de Scarlet…
« Bon sang, tu es infernale ! Siffla Erisha, et Caroline réalisa qu’elle avait murmuré ces mots au lieu de les penser.
« C’est bon, j’ai compris ! Son ton était exaspéré. Reste là, et ne pleure pas. Ton maquillage va couler, dit-elle en lui tendant un mouchoir d’un geste sec. Je reviens. »

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MessageSujet: Re: Scarlet (une coproduction hollywoodienne par Elgringo et Rainette)   Scarlet (une coproduction hollywoodienne par Elgringo et Rainette) Icon_minitimeJeu 31 Oct 2013 - 21:05

Bon ben... après maints coups de fouet, menaces et autres chantages, la même revisitée (début)

Une cliente l’aborda, coupant une envie brutale d’aller l’arracher aux bras de son cavalier. Erisha remit aussitôt son masque mondain, tout en continuant de surveiller la jeune femme du coin de l’oeil, fière malgré elle du comportement impeccable de sa protégée.Caroline était en train de batailler pour fixer la bride de son escarpin lorsqu’Erisha revint au salon.
- Tu es prête, Caro ?
Au son de sa voix, elle releva la tête. Et resta bouche bée, éblouie. Erisha était incroyablement belle. Sa robe de satin noir imprimée de fines volutes dorées avait une coupe très simple ; la longue jupe fluide, fendue à mi cuisse, caressait délicatement ses chevilles. Juchée sur des sandales dorées à talons hauts, elle ne portait pour tout bijou qu’une spirale d’or autour du bras. Ses cheveux roux encadraient son visage, comme un écrin pour ses yeux émeraude parfaitement maquillés.
Sans attendre de réponse, elle traversa le salon pour aller prendre sa pochette sur la commode. Elle se déplaçait sur ses talons avec une souplesse féline et aérienne, comme un mannequin. Caroline la suivit des yeux, contemplant le spectacle et oubliant sa chaussure récalcitrante.
Mais elle resta vraiment ébahie alors qu’Erisha lui tournait le dos, fouillant la commode. La robe noire était nouée autour du cou, laissant le dos nu, dévoilant le tatouage que Caroline vit en entier pour la première fois : un magnifique dragon. Sa tête reposait sur l’épaule droite, le corps sinuant le long de la colonne vertébrale, les ailes sur l’omoplate, la queue s’enroulant vers la taille à gauche. Le dessin était d’une finesse étonnante.
Son silence finit par intriguer Erisha qui se retourna.
- Et alors, tu es prête ? Quoi ? ajouta t-elle en remarquant le regard fixe de Caroline.
Celle-ci rougit et bafouilla.
- Presque… Je suis presque prête, répondit-elle.
Elle baissa la tête et se remit à fermer sa chaussure ; en vain car ses mains tremblaient trop.
Erisha soupira et s’approcha, s’accroupissant devant elle. Le cœur de Caroline se mit à battre la chamade au contact des doigts d’Erisha sur sa cheville, tandis qu’elle fixait la boucle.
- Tu es nerveuse comme une puce. Qu’est-ce qui t’arrive ? demanda Erisha, remarquant sa réaction.
- Je... J’ai la trouille. Je ne suis jamais allée à ce genre de soirée. J’ai peur de faire une bêtise.
Ce qui n’était pas complètement faux, heureusement : Erisha sentait toujours quand elle mentait. Caroline préférait garder pour elle les réactions que la vampire provoquait en elle.
- Il n’y a vraiment pas de quoi stresser.
- Tu es sûre que je dois venir ? Je ne vais pas te servir à grand chose.
- On en a déjà discuté, Caroline. Je tiens un commerce de luxe et tu es ma nouvelle vendeuse. Mes clients payent assez cher pour exiger de savoir à qui ils ont affaire quand ils viennent dans ma boutique. Et, ajouta Erisha d’une voix plus douce, j’ai vraiment envie que tu sois à mes côté ce soir. Fais-moi plaisir.
Le sourire d’Erisha et sa main sur son genou faisaient frémir Caroline, le simple mouvement d’une mèche rouge sur sa joue lui donnait des papillons dans le bas du ventre.
- Je sais, mais… Excuse-moi. Je me sens idiote.
Elle soupira et regarda piteusement Erisha.
- Je crois que… j’aurais besoin d’un peu de Scarlet. Ca me détendrait.
Le visage d’Erisha se glaça. Elle attrapa le menton de Caroline, l’obligeant à la regarder dans les yeux.
- Non, dit-elle fermement, renforçant son ordre d’un peu de suggestion vampirique. C’est hors de question. Détends-toi. Ca va aller.
Caroline acquiesça, subjuguée par sa voix hypnotique, et ne retrouva sa respiration que lorsqu’Erisha se releva.
- Allons-y. Le taxi est probablement déjà en bas.

Le trajet se fit en silence. Tandis que la voiture roulait, Caroline sentit sa nervosité revenir petit à petit, mais un regard à Erisha suffit à la dissuader d’en parler ; elle avait ce que Caroline appelait pour elle-même son visage de statue. Une expression neutre, immobile, le regard figé. Inaccessible. Et pourtant si proche… Etre assise à côté d’elle, à la frôler sans pouvoir la toucher, ressemblait à de la torture.
Elles finirent par arriver à destination, un petit immeuble ancien. Erisha entraina Caroline vers l’entrée, dans un large escalier de pierre couvert d’un tapis rouge, jusqu’au troisième et dernier étage.
- Je te présente le client et ensuite, fais ce que tu veux. Prends un verre au buffet, promène-toi partout, souris, mais ne parle pas trop, lui chuchota Erisha avant d’ouvrir la porte.
Elles pénétrèrent dans un immense loft brillamment éclairé. Les magnifiques compositions florales d’Erisha, lys pourpres et orchidées immaculées, décoraient le moindre recoin. Le plafond était ouvert par une immense baie vitrée découvrant le ciel et la lumière de la lune. Un orchestre jouait de la musique en sourdine.
Caroline sentit ses mains devenir moites tandis qu’Erisha, l’air parfaitement à l’aise, la pilotait dans une foule de gens en tenue de soirée qui discutaient et riaient, leur coupe à la main.

Erisha n’avait mit qu’une seconde à évaluer les lieux, au moment où elles pénétraient le loft. L’odeur inimitable de Jonathan planait, attestant de sa présence. Elle repéra tout aussi rapidement son client, Lord Watterson, et se dirigea vers lui, saluant les personnes qu’elle reconnaissait au passage d’un petit geste de la tête. Guidant Caroline d’un geste protecteur, une main posée au creux de ses reins, elle nota mentalement la position de son associé, près du buffet. Subjuguée par la beauté du décor, Caroline semblait enfin se détendre un peu.
- Lord Watterson ! Quel plaisir de vous voir ! salua Erisha.
Elle sentit le dos de Caroline se raidir sous sa paume. Le lord était un homme assez imposant, grand et large d’épaule, et son smocking impeccable renforçait l’impression.
- Miss Valenka, répondit-il d’une voix de stentor. Vous voilà enfin. Je commençais à croire que vous m’aviez posé un lapin.
Un large sourire retroussait pourtant ses favoris. Erisha lui répondit par une moue enjôleuse.
- Je n’oserais pas. Je suis assez consciente de l’honneur que vous me faite en m’invitant à l’une de vos fameuses soirées. Et votre générosité n’est plus à démontrer, bien entendu.
Lord Watterson éclata d’un rire franc.
- Laissez-moi vous présenter ma nouvelle employée, continua Erisha en se tournant vers Caroline. C’est elle qui s’occupera de vos livraisons, désormais. Lord Watterson, Caroline Desvalette.
Caroline tendit la main, et rougit adorablement lorsque le lord la lui baisa au lieu de la serrer comme elle devait s’y attendre.
- Lord, c’est un honneur, répondit-elle néanmoins sans bafouiller.
- Enchanté, miss. Vous êtes très belle, je reconnais là le bon goût de votre patronne.
Cette fois, Caroline devint écarlate, provoquant un nouvel éclat de rire de Lord Watterson. Erisha renforça discrètement la pression de main dans son dos.
- Je vais vous laisser discuter de la commande un peu particulière dont vous m’avez parlé, lord. Si vous voulez bien m’excuser un instant, j’aperçois mon associé, j’ai deux mots à lui dire.
Elle s’éclipsa avant que Caroline aie le temps de réagir, la laissant seule avec le client.

De son pas souple qui attirait les regards, Erisha rejoignit Jonathan, qui regardait la scène de loin. Il la salua de loin d’un petit signe de tête, levant son verre de vin. Ils n’étaient plus amants depuis longtemps, mais Erisha restait l’une des plus belles femmes qu’il connaissait, et elle ne le laissait jamais indifférent. Encore moins ce soir, avec sa robe fendue et sa démarche sensuelle, bien qu’elle ne semblât pas consciente de l’effet qu’elle produisait.
- Tu laisses ta protégée seule ? demanda t-il, d’un ton rendu un peu sarcastique par une pointe de jalousie.
Elle lui rendit un regard sévère.
- Elle va très bien se débrouiller. Elle veut tellement bien faire qu’elle perd ses moyens quand je suis à côté d’elle.
- Tu es sûre que c’est ça ? murmura t-il, si bas que même Erisha n’entendit pas la phrase.
Voyant qu’elle ne quittait pas Caroline des yeux, il ajouta, songeur :
- Tu as fait fort, ce soir. Je n’avais jamais remarqué qu’elle était aussi jolie.
Absorbée dans sa contemplation, Erisha aquiesça du menton. La remarque de Jonathan faisait justement écho à la réflexion qu’elle se faisait. La robe qu’elle avait choisi mettait parfaitement Caroline en valeur ; le décolleté avait la profondeur idéale, et la jupe de brocard d’un rouge intense soulignait sa silhouette, tandis que le chignon relevé dégageait gracieusement sa nuque. La racine de ses crocs la chatouilla soudain, alors qu’elle s’était largement nourrie en prévision de la soirée, et un pincement lui serra l’estomac lorsqu’elle vit Lord Watterson inviter Caroline pour quelques pas de valse.
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