Bien, merci pour vos remarques, j'en prends note
Je vous poste la suite du chapitre 2 :
Le samedi matin se passa comme normalement au collège et tout le monde attendait impatiemment le soir pour pouvoir faire la fête. Les parents de Marc lui laissaient la maison à condition qu’elle soit rangée le lendemain avant qu’ils ne rentrent. Benjamin avait enfilé sa plus belle chemise pour cette occasion et alla toquer à la porte de Justine à sept heures. Il était nerveux car c’était sa première soirée avec une fille. Bien sûr ils ne seraient pas seuls il y aurait la moitié de la classe… et un cousin de Marc qui faisait office de DJ.
A la boum il y avait du monde, ça empestait la fumée et la musique était trop forte au goût de Benjamin mais il était avec ses amis. Thiébaud vint à leur rencontre.
-Salut vous deux. dit-il.
-Salut, il est où Marc.
-Avec ses cousins. Ils ont ramenés leur pote, c’est pour ça que ça sent la clope. Ils ont aussi ramené de l’alcool.
-C’est quoi le problème ? demanda Justine. Moi ça ne me gêne pas.
-Si les parents de Marc l’apprennent c’est finit les boum, il sera punit jusqu’à ses 18 ans.
-C’est pas notre problème, vient Benji on va danser.
L’adolescente l’attira sur la piste de danse. Le DJ commença à passer des slows Benjamin était maladroit mais il se laissa porter par la musique et aussi par ses sentiments envers Justine car elle réclamait ses baisés et les faisait se prolonger aussi longtemps que possible durant la danse au rythme si doux. A la fin de la chanson le jeune homme désigna Lucie assise dans un coin et buvant un coca. Elle était seule.
-Et si on allait la voir. dit-il.
Son amie secoua la tête.
-Je veux rester avec toi et puis je ne l’aime pas.
Il haussa les épaules mais resta près d’elle, n’osant pas la contrarier.
Le soir, vers minuit il la raccompagna chez elle et rentra chez lui sans faire de bruit. Le lendemain Louis vint lui parler lors de son petit déjeuner.
-Alors c’était bien ta petite fête ?
-Oui.
-Tu es rentré tard ?
-Vers minuit.
-Tu as une petite amie ?
-C’est quoi cet interrogatoire ? s’écria l’adolescent.
-Je veux juste m’assurer que tu ne perds pas le nord, tu sais qu’avec les filles ce n’est pas facile.
-En ce moment si je dois perdre le nord ce n’seras pas à cause d’une fille.
-Il est revenu te voir ?
-Non. Mais depuis je n’arrête pas de rêver de la mort de ma mère. Tout le temps, ce cauchemar me hante.
Il baissa la tête pour cacher les larmes qui lui montaient aux yeux.
-N’en parles pas à Adélaïde, ça la perturberait. murmura Louis.
Le garçon acquiesça d’un signe de tête.
-Tu sais, continua-t-il. J’ai un ami psychologue à qui tu pourrais parler si ça ne va pas. C’est souvent plus facile de parler à un inconnu.
Il déposa en face du garçon une carte de visite et un peu d’argent. Benjamin hocha la tête doucement et il sécha les larmes qui lui coulaient des yeux.
-Promet moi d’y aller mercredi Benjamin, je t’ai pris un rendez-vous à quatorze heures.
-Promis.
L’homme quitta la pièce le laissant seul avec ses pensées
Mercredi le garçon alla à l’adresse que lui avait indiquée Louis. Le psychologue le reçut.
-Bonjour, Benjamin. Ton père m’a annoncé ta venue.
-Louis.
Le psy hocha la tête et le fit entrer dans son cabinet.
-Tu appelles ton père par son prénom ?
-Ce n’est pas mon père, j’ai été adopté.
-Quand ?
-Il y a quatre ans.
-Pour quelles raisons ?
-Ma mère est morte et mon père a disparu il y a huit ans.
- Explique-moi ce qui t’amène.
L’adolescent baissa les yeux.
-Je fais des cauchemars depuis que j’ai revu mon cousin paternel l’autre jour. Il m’a dit que mon père était en vie et qu’il me cherchait. J’ai refusé d’y croire. Depuis je revois en rêve la mort de ma mère.
-Comment est-elle morte ?
-Tuée par les ennemis de mon père enfin je crois. Tout est flou, je me souviens juste du coup de feu.
En sortant le soir Jean vint à sa rencontre.
-Il faut que tu acceptes de voir ton père. dit-il.
-Je n’vois pas pourquoi c’est moi qui dois y aller, il a qu’a venir par lui-même, c’est lui qui m’a abandonné !
-Il savait que tu allais dire ça.
Le jeune homme saisit le bras de l’adolescent et l’attira dans une ruelle sombre où un homme blond et de grande taille les attendait. Il s’approcha de son fils et le pris dans ses bras.
-Benjamin, je suis content de te revoir. Tu te souviens de moi.
-Assez pour savoir que tu nous as abandonné maman et moi. On a vécu dans la misère et je ne compte pas retourné dans la misère maintenant que je vis bien.
-Mieux vaut la misère a plusieurs que le luxe seul. répondit l’homme.
Benjamin frissonna et secoua la tête.
-C’est un peu tard, ça fait quatre ans que maman est morte, cinq ans que tes amis l’ont tuée…
-Ce n’était pas mes amis, bien au contraire et ils reviendront.
-C’est pour ça que je veux rester loin de toi ! répondit le garçon. A présent laisse moi, souviens-toi que mes parents peuvent appeler la police si tu continue !
Benjamin se défit de la poigne de l’homme et rentra chez lui en courant et monta dans sa chambre sans faire attention à Marie-France et Pierre-Louis qui attendaient dans l’entrée. Il se coucha sur son lit et se mit à pleurer. Il sécha ses larmes et se moucha lorsqu’il entendit qu’on toquait à sa porte.
-C’est qui ?
-Pierre-Louis.
-Entre.
Il obéit et ouvrit la porte.
-Qu’est ce qui t’arrive, tu t’es fait plaqué ? questionna t-il un sourire moqueur aux lèvres.
-Ça n’te regarde pas ! rétorqua son cousin. Qu’est ce que tu me veux ?
-Ma mère m’a demandé de venir jouer avec toi. Cela dit je pense que je vais te laisser seul parce que je n’ai pas envie de me retrouver avec un coquard à l’œil.
Sur ce le jeune homme sortit laissant son cousin à ses larmes. Il resta un moment seul à pleurer et à ressasser ses souvenirs et les paroles du psy. Celui-ci lui avait dit de se calmer et de se détendre. Il devrait prendre du bon temps avec ses amis et ne pas essayer d’oublier son passé mais de vivre avec, sans pour autant le ruminer. Mais avec qui pouvait il prendre du bon temps à six heures du soir ? Thiébaud peut être. Il se leva et descendit les marches et se dirigea vers sa mère adoptive.
-Puis-je aller voir Thiébaud ? demanda-t-il.
-Si tu emmènes ton cousin. répondit Adélaïde. Et que tu sois rentré avant huit heures.
-D’accord.
Il sortit suivit de son camarade.
-C’est qui Thiébaud ? Ta petite amie ?
- Ferme-la ! C’est mon meilleur ami et t’as intérêt à être sympa avec lui !
-Ouh, j’ai peur !
Benjamin marcha à grand pas jusqu’à une petite maison et sonna à la porte. Une dame vint ouvrir.
-Oh bonjour Benjamin, tu viens voir Thiébaud ? Viens, entre. Thiébaud ! Descend c’est Benjamin !
-Salut Benji. fit son ami en descendant les escaliers.
-J’ai ramené mon cousin, c’était le seul moyen pour que je sorte.
-Venez dans ma chambre.
Les deux adolescents le suivirent.
-Tu devrais trainer avec des personnes de ton rang. chuchota Pierre-Louis.
-Je te rappelle que j’ai vécu dans leur « monde ». répondit-t-il d’un ton cassant.
Thiébaud et Benjamin passèrent le reste de la soirée à parler en ignorant totalement le cousin de ce dernier puis ils partirent tous les deux avant huit heures.