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 euh...sans titre (enfants soldats)

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MessageSujet: euh...sans titre (enfants soldats)   euh...sans titre (enfants soldats) Icon_minitimeLun 9 Aoû 2010 - 9:36

Le début ! cat


C’est un rayon de soleil qui me réveille. L’esprit embrumé je tire tel un automate d’un coup sec le rideau miteux qui encadre ma fenêtre, chassant ainsi l’impertinent, mais il est trop tard. A présent je ne saurais me rendormir, d’autant plus que mon cerveau a enregistré une donnée somme toute très anormale pour cette heure du matin : je suis trempé. Oh non, n’allez pas croire que je me suis fais dessus ! Avant oui, j’ai la sensation que cela aurait pu m’arriver, mais plus maintenant. Je sais que c’est parce que je suis ici. Enfin plus pour longtemps.
Il me semble.
C’est bizarre, j’ai l’esprit égaré et une drôle de sensation dans la tête. On dirait que j’ai du mal a retrouver des souvenirs, comme si une part de moi-même restait inaccessible tout en étant présente. Je connais des choses sans savoir que je les sais, elles viennent mais je ne sais pas d’où. Je ne sais pas comment les extirper de ma mémoire.
Je me contente de les attraper au vol, impuissant.
Je fouille un tiroir encombré de mon cerveau, c’est difficile, il fait de la résistance : j’ai quinze ans, je suis là depuis dix ans ; et demain je m’en vais. Je sais que le lieu dans lequel je suis ressemble à un bunker mais je ne sais pas où je suis. Je sens confusément que l’on attend de moi des choses précises pour lesquelles j’ai été formé –raison de ma présence ici- mais je ne sais pas quoi. A cette pensée un autre tiroir s’ouvre brusquement : on –surement ma famille, mais je ne pourrais le dire avec certitude- m’a envoyé ici pour me « fortifier ». Fortifier…je me demande ce qui se cache derrière ce mot, mais le tiroir reste silencieux.
J’ai mal à la tête mais curieusement ce mal ne me dérange pas, mon corps enregistre la donnée de souffrance sans y accorder d’importance ; je ne comprends pas.
Qui suis-je ? Que suis-je ? « Le matricule X-1-2-Z » me répond une voix d’automate à l’intérieur de ma tête. Cela ne m’évoque aucun sentiment.
Etrange. Je me sens inconnu à moi-même, on dirait que trois choses existent en moi : mon cerveau, temple d’informations, la Voix et moi, X-1-2-Z : cela ne m’évoque aucun sentiment, rien que le vide. Serais-je fou ?
En plus de moi, mon drap et ma couette sont eux aussi souillés, cette idée trotte dans ma tête depuis que je suis réveillé et s’intensifie à chaque seconde qui passe. C’est insidieux mais plus les minutes passent plus mon cerveau est chauffé à blanc par cette constatation : j’ai de plus en plus de mal à me concentré sur autre chose que cette anormalité. Car c’est anormal, c’est inhabituel : c’est du Désordre. En ce lieu une telle situation incongrue est honteuse et mauvaise. Je n’aime pas ça, je ne comprends pas pourquoi j’en fais une obsession mais ce qui est sur c’est que je me sens oppressé. Je ne peux plus ignorer toute cette eau ! Le fait que je ne sache pas d’où elle vient n’est pas bon car cela signifie que que je n’ai pas maitrise de la situation or le contrôle de chaque instant est primordial.
« Discipline, contrôle, maitrise », me répond la Voix.
Autour de moi pas un bruit, je crois bien que c’est l’aube. Derrière ma porte, je le sais, il y a un couloir…merci le tiroir. Combien en ai-je comme cela ?
Au bout du couloir il y a les toilettes communes. Peut-être que si j’y allais, le fait de sortir de cette pièce, de ne plus voir cette eau, atténuerait la brûlure causée par cette idée fixe ? On dirait un moustique qui bourdonne incessamment à mon oreille, sauf que c’est dans ma tête. Et que le bourdonnement ressemble plus à une douleur physique se greffant sur ma migraine qu’à une nuisance sonore.
Les pieds nus je traverse ma chambre et entrebâille ma porte : pas un chat, j’ai de la chance. Refermant précautionneusement la porte derrière moi je m’avance à pas feutrés dans le couloir désert. A peine ai-je fait cinq mètres que je repère à ma droite une autre chambre ouverte. Le gars a du faire le mur pour une excursion nocturne, c’est vraiment ma veine. Ni une ni deux je m’empare du drap et de sa couette, sans bruit. L’imbécile ne puis-je m’empêcher de penser. Je suis surpris par l’absence de remords pour ce larcin.
Toujours aussi silencieux, mon butin serré entre mes bras, je retourne à ma chambre, le cœur cognant contre mes côtes comme un oiseau affolé. Avant de refermer la porte je m’assure à contre jour de n’avoir pas laissé d’empreinte de pas mouillées. En fait je m’aperçois que si, j’en ai laissé, mais elles sont si faibles que d’ici une heure elles ne se verraient plus.
En refaisant mes draps une irrépressible sensation de liesse monte en moi : j’ai de la chance, je vais pouvoir me sortir de ce pétrin ni vu ni connu. « Et comme on dit : pas vu, pas pris » me chuchote la Voix.
Aux anges je me glisse dans mon lit, ne songeant même plus à me demander pourquoi j’étais trempé, pourquoi je me sentais si étranger à moi-même, ni pourquoi mon esprit semblait écartelé entre trois choses : je me suis tiré d’affaire et comme un chef, l’Ordre est rétabli.
Au fond de moi je suis fier. Je ne devrais pas, je le sais mais je ne peux l’empêcher. Ici au moindre écart ton retour à la patrie est différé et moi cela fait déjà dix ans que j’attends. Mais c’est bientôt fini : je le sais, je le sens : bientôt je vais œuvrer pour mon pays.
Je m’endors, l’esprit noyé dans l’extase à cette pensée, le cœur dilaté et léger.

⭐ ⭐ ⭐

( study ) Si vous voyez des coquilles, incohérences, si c'est trop lourd ou carrément nul....dites ! Very Happy Je suis prête !:lol:
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MessageSujet: Re: euh...sans titre (enfants soldats)   euh...sans titre (enfants soldats) Icon_minitimeLun 9 Aoû 2010 - 12:57

Un peu court pour se faire une idée de l'histoire !

Beaucoup de répétitions !
Faut éviter ce genre de phrase "Je sais que c’est parce que" et "On dirait que" c'est très lourd.

— que je me suis fais dessus : fait
— que j’ai du mal a retrouver : à
— elles viennent mais je ne sais pas : virgule avant mais
— à un bunker mais je ne sais pas : virgule avant mais
— C’est insidieux mais plus les minutes : virgule avant mais
— de mal à me concentré sur autre chose : concentrer
— une obsession mais ce qui est sur : virgule avant mais ; sûr
— n’est pas bon car cela signifie que que je n’ai : virgule avant car ; double « que »
— Le gars a du faire le mur : dû
— L’imbécile ne puis-je : virgule après imbécile
— Avant de refermer la porte je m’assure à contre jour : virgule après porte ; contre-jour
— d’empreinte de pas mouillées : d’empreintes de pas mouillés
— En fait je m’aperçois : virgule après fait
— que d’ici une heure elles ne se verraient plus : verront
— En refaisant mes draps une irrépressible : virgule après draps (on refait le lit et on change les draps)
— je le sais mais je ne peux : virgule avant mais
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MessageSujet: Re: euh...sans titre (enfants soldats)   euh...sans titre (enfants soldats) Icon_minitimeMar 10 Aoû 2010 - 0:29

Malgré certaines fautes d'orthographe et les répétitions déjà relevées précédemment, je trouve ce texte bien construit...et l'histoire intéressante...on a envie de lire une suite...
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Rima68
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MessageSujet: Re: euh...sans titre (enfants soldats)   euh...sans titre (enfants soldats) Icon_minitimeMar 10 Aoû 2010 - 14:54

A tu as le début. C'est bien et je ne m'attendait pas à ça. (Il a l'air vraiment schizo ton héros et c'est ça que j'aime Twisted Evil )
L'histoire est bien et donne envie de tout lire d'une traite (j'aime ce genre d'histoire) alors la suite et vite :!:

_________________
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MessageSujet: Re: euh...sans titre (enfants soldats)   euh...sans titre (enfants soldats) Icon_minitimeMar 10 Aoû 2010 - 16:04

Ça a l air vraiment sympa. Ça commence bien en tout cas. On sent qu il va raconter ce qui c est passé. Ya du suspens.

Remarque : qu'est ce qu'il a fait de ses draps mouillés. Et comment il a fait pour se sécher, je croyais qu'il était mouillé.
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MessageSujet: Re: euh...sans titre (enfants soldats)   euh...sans titre (enfants soldats) Icon_minitimeVen 13 Aoû 2010 - 22:11

Mysticus : :merci beaucoup pour cette inohérence démasquée, j'étais totalement passée à coté ! ^^

Il y a du suspense mais je ne suis pas très à l'aise pour écrire ce texte, je ne sais pas....c'est pas fluide c=quand j'écris, je suis génée par je ne sais pas quoi...je vais essayer de le modifier en tenant compte de vos remarques à vous quatre !
(lol, dans le meilleur des délais possibles Rima, promis^^)


Merci encore !!
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MessageSujet: Re: euh...sans titre (enfants soldats)   euh...sans titre (enfants soldats) Icon_minitimeVen 20 Aoû 2010 - 16:44

Coucou à vous ! je passe en coup de vent en attendant ce soir (le boulot m'absorbe et me tue !! Je suis un peu abs ces temps ci désolée) et je met une autre version d'un texte sur les enfants soldats....si vous avez des critiques je suis preneuse


"Le test."





Bang ! Bang !
Les deux corps s’écroulèrent comme des masses. Numéro 1 rechargeât à nouveau son fusil et tira avec empressement sur un nouvel adversaire. Les consignes de cet exercice étaient claires : faire un maximum de morts, et tous devaient être soit tués d’une balle dans le cœur, soit dans la tête.
Sans exceptions.
Trois coups de sifflet retentirent, aussitôt le commando se mit automatiquement en cercle, les canons tournés vers leurs cibles.
D’abord il fallait abattre les adversaires mâles car c’était les plus dangereux, ce qu’ils firent méthodiquement. Une pulsion d’excitation secoua Numéro 1 lorsqu’il réalisa qu’il avait parfaitement atteint l’ objectif car cela n’était pas facile, les cibles étaient mouvantes…cela n’avait rien à voir avec leurs exercices précédents, au cours desquels ils devaient tirer sur des cibles de chiffon remplies de ketchup afin d’ imiter les corps qui explosaient sous les balles !
Mais il avait confiance : ils étaient les meilleurs de la division et il était prêt à parier que beaucoup de ses coéquipiers aussi avaient réussi.
Ensuite le reste de la mission consistait à tirer dans les chevilles des adversaires femelles, pour empêcher toute tentative de fuite. Mais pas les tuer. Les instructeurs avaient été très clairs là-dessus et malheurs à celui qui ne respectait pas les ordres.
Un bref coup de sifflet lacéra le silence qui s’était installé peu à peu, marquant ainsi la fin de l’entrainement.
- Numéros 12, 76, 26, 15 et 64 ! Occupez-vous des femmes et tenez les fermement ! Je ne veux pas quelles s’échappent, hurla le commandant, resté à l’écart pour observer. 13, 74, 3, 6, 16, ramenez-nous les enfants !
Le cœur de Numéro 1 bondit de joie : il avait réussi, il faisait parti des meilleurs d’entre les meilleurs, il n’avait pas été cité cela signifiait donc qu’il allait avoir la plus intense de toutes les récompenses car il avait mené sa mission à bien, avec quatre autres de ces compagnons !
Ils n’eurent pas à attendre longtemps, les autres avaient peut-être été moins bon mais ils étaient tout de même efficaces. Tandis que les autres firent agenouillés les femmes 13, 74, 3, 6, 16 immobilisèrent les enfants devant celles-ci.
- Numéros 4, 20, 31, 45 et 1, toutes vos balles ont atteintes les cibles là où elles devaient aller. Vous êtes les meilleurs, félicitations je suis fier de vous, la patrie peut être fier de vous ! Avancez-vous et frappez ces enfants à morts avec ceci quand je vous donnerais le signal. Il leur tendit à chacun un énorme gourdin recouvert de longs clous qui devaient laisser des dommages irréparables dans les chaires qu’ils transperçaient. Les cinq hommes les prirent et allèrent se positionner à coté des enfants. Presque toutes les femmes hurlèrent, le visage figé dans l’horreur mais cela n’évoqua aucun pitié chez eux.
1 plongeât son regard dans celui de l’enfant qu’il avait choisi, il devait avoir six ans tout au plus et une délicieuse lueur de terreur brilla dans ses yeux tandis qu’il dévisageait silencieusement son bourreau. Il osait à peine respirer.
Une sensation bien connue transperça soudainement le poignet de 1. Le bracelet qu’il portait en permanence au poignet l’irradiait d’une onde électrique. C’était le signal. Aussitôt son corps réagit à l’habituel stimuli. La salive envahie sa bouche, son cœur se mit à palpiter dangereusement complètement dilaté par le plaisir et ses yeux devinrent d’une fixité malsaine. L’adrénaline commença à courir dans ses veines. C’était le réflexe de Pavlov qui commençait à agir : à une stimulation particulière le corps réagissait automatiquement.
Pour déclencher ses réactions physiologiques chez leurs protégés, ils leur avaient injecté pendant des années d’expérimentations la drogue du plaisir à chaque décharges, de sorte que maintenant, si on ne leur donnait plus de drogue, le corps reproduisait à lui seul l’effet du psychotrope lorsque le signal était donné. Les scientifiques de la division avaient essayé cette expérimentation il y a maintenant quelques années et la méthode s’était révélée très utile pour dresser leurs recrues.
Comme possédé, la pupille réduite à une tête d’épingle, 1 abattit son gourdin de toutes ses forces sur le haut du dos de l’enfant qui s’affala ventre contre terre.
- Scandez le slogan ! Scandez le slogan, hurla le commandant, un nuage de postillons sortant à chacun de ses mots.
- Sang ! Honneur ! Patrie !, hurlaient les recrues, la sueur au front et l’œil hagard. La clameur était terrifiante de ferveur. Sang ! Honneur ! Patrie ! A chaque coup de gourdin les hommes criaient plus forts encore.
Numéro 1, comme tous ses autres compagnons, perdit la notion du temps, englué par l’extase qui le soulevait. Son esprit était séparé de son enveloppe charnelle, il vivait le plus parfait des moments tandis que le corps de l’enfant s’amollissait lentement. A présent plus rien ne comptait à part la sensation des impacts qui se répercutaient de long de ses bras jusqu’à sa colonne vertébrale. Il hurlait la devise sans même sans rendre compte et n’entendait même pas les hurlements de la femme maintenue prisonnière du spectacle devant lui.
Enfin un nouveau choc électrique, plus long que le premier, lui intima l’ordre d’arrêter. Aussitôt son cœur reprit son rythme normal, ses yeux reprirent leur mobilité. L’adrénaline laissa place à une sensation de douce quiétude. Rasséréné, il cessa de scander la devise, c’était le calme après la tempête, il se sentait incroyablement bien et détendu.
Le commandant eut un rictus de satisfaction. Il observait avec attention 1 depuis un moment et ce qu’il voyait le réjouissait : le hasard avait voulu que le tirage au sort tombe sur le village natal de celui-ci. Un tout petit village, pacifiste en plus, mais cela importait peu : c’était un simple test, une mise à l’épreuve pour voir si leurs recrues avaient gardé la moindre parcelle de leur propre volonté. Et le résultat était au-delà de ses espérances : numéro 1 avait exterminé son propre père sans broncher. Pus loin son petit frère avait péri sous les coups de 16 dans la plus totale indifférence du 1. C’était parfait. Il était dans le commando depuis six ans et il avait très bien intégré l’enseignement.
Le comandant était fier de ses cinq hommes et comptait bien le leur faire comprendre encore un peu plus : ce soir ils ramèneraient à la base les femmes qui leur serviraient de « réconfort ». Puis ils auraient droit à un festin comme il n’en avaient pas eu depuis longtemps, avec alcool en prime.
Cela faisait parti du jeu, du protocole de conditionnement mis au point par l’équipe scientifique : associer la notion de plaisir à la souffrance et à la mort d’un être humain. Annihiler leur volonté pour leur implanter celle du commando, pour le bien de la patrie. Les dix autres se contenteraient de regagner leurs couches, sans rien. Principe de compétition oblige : la division voulait qu’ils soient les plus performant possibles. Il n’y avait pas de place pour les sentiments, les couards et les faibles.



Numéro 1 essuyât son gourdin avant de le tendre au comandant. Il pouvait voir son reflet difforme dans le vieil acier des clous : son visage d’enfant de quatorze ans ne lui inspira aucun sentiment. Cela faisait longtemps qu’il s’était oublié.
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MessageSujet: Re: euh...sans titre (enfants soldats)   euh...sans titre (enfants soldats) Icon_minitimeSam 21 Aoû 2010 - 12:07

J'aime pas, la perte totale de son humanité fait vraiment peur. Je détesterait être manipulé comme ça.
Mais je suppose que c'est le message que tu voulais faire passer.

Citation :
Vous êtes les meilleurs, félicitations je suis fier de vous, la patrie peut être fier de vous

Je n'aime pas trop, je trouve qu'il en fait trop.

Citation :
Il leur tendit à chacun un énorme gourdin recouvert de longs clous qui devaient laisser des dommages irréparables dans les chaires qu’ils transperçaient

je ne suis pas sur du "e" pour chairs.

Sinon la lecture est fluide et le texte est bien construit.
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MessageSujet: Re: euh...sans titre (enfants soldats)   euh...sans titre (enfants soldats) Icon_minitimeSam 21 Aoû 2010 - 15:30

Eh bien en fait les enfants soldats perdent quasi totalement leur humanité alors...c'est à peu de chose près ce qui se passe là bas et que tout le monde ignore...


Merci pour le com' et l'avis ! Smile
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Rima68
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MessageSujet: Re: euh...sans titre (enfants soldats)   euh...sans titre (enfants soldats) Icon_minitimeSam 21 Aoû 2010 - 19:31

C'est bien loin d'être le genre de lecture que je lis tous les soirs mais j'aime bien. Twisted Evil Le manque d'humanité est très explicite (on peut pas dire le contraire) J'ai un petit côté sadique en moi :death: mais je pense que vous avez déjà remarqué... bounce Bref c'est pas mal.

Citation :
resté à l'écart pour observer
Je pense que tu devrais mettre restez study

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MessageSujet: Re: euh...sans titre (enfants soldats)   euh...sans titre (enfants soldats) Icon_minitimeDim 22 Aoû 2010 - 14:47

C'est bête mais je n'arrive pas à trouver où est ce morceau de mon texte ô.O. Je me souviens l'avoir écrit et il me semble que c'était le commandant qui était resté à l'écart pour observer mais je ne retrouve pas la ligne ^^'


et dire que l'histoire des cibles de ketchup est vrai....pavlov, le plaisir associé à la souffrance d'autrui aussi..jusqu'a devenir un automatisme
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MessageSujet: Re: euh...sans titre (enfants soldats)   euh...sans titre (enfants soldats) Icon_minitimeDim 22 Aoû 2010 - 14:53

tu peux faire " ctrl+F" pour retrouver un mot (aussi bien sur le net que dans les programmes d'écriture)
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MessageSujet: Re: euh...sans titre (enfants soldats)   euh...sans titre (enfants soldats) Icon_minitimeDim 22 Aoû 2010 - 15:02

ah voilà, merci, je ne connaissais pas la technique...c'est bien le commandant qui est resté à l'écart^^
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MessageSujet: Re: euh...sans titre (enfants soldats)   euh...sans titre (enfants soldats) Icon_minitimeDim 22 Aoû 2010 - 22:20

J'aime énormément : le premier passage est vraiment prenant, mystérieux et décalé. Rien à redire qui n'ait pas déjà été remarqué. ( Le coup du drap mouillé fantôme par exemple ^^ ) à la llimite j'ai vu ça :

Citation :
que d’ici une heure elles ne se verraient plus.
je mettrais plutôt le futur.

2ème passage : J'adore, l'exploration de la déconstruction de l'humanité, de la complète reconstruction d'un monstre en focalisation interne... Révoltant et enthousiasmant Smile Tu as une plume très prenante qui sait bien faire ressentir les sensations du personnage. J'aime encore plus que le précédent. Petites remarques :

Citation :
a qu’il avait parfaitement atteint l’ objectif car cela n’était pas facile, les cibles étaient mouvantes…
Là j'aurais inversé cette phrase pour plus d'efficacité, d'abord insister sur la difficulté que la tension monte, et ensuite triomphe et réussite. Je trouverais ça mieux (mon avis ^^)

Citation :
les femmes 13, 74, 3, 6, 16 immobilisèrent les enfants devant celles-ci.
il manque une virgule ou un point virgule même avant le début de la liste de nombres/noms.

Gourdin avec des clous.... j'adore cette histoire !

Citation :
L’adrénaline commença à courir dans ses veines. C’était le réflexe de Pavlov qui commençait à agir
Tu utilise 2 fois "commencer à" déjà c'est une répétition et c'est une structure "faible" ça rends moins intense la phrase dans laquelle tu l'utilise.. Je trouverais plus efficace un truc genre : "L'adrénaline envahit mes veines" Plus immédiat.
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MessageSujet: Re: euh...sans titre (enfants soldats)   euh...sans titre (enfants soldats) Icon_minitimeDim 22 Aoû 2010 - 23:00

Oh là là :razz:, merci pour cet avis !! Very Happy Surtout que j'ai écrit ce deuxième texte parce que je n'arrivais pas à ecrire la suite du premier Embarassed ...du coup ça remotive !!

Je met le texte corrigé avec tes remarques...par contre pour l'inversion dont tu parles, est ce que, à ton avis, je dois inverser tout le paragraphe de "cela n'était pas facile" à "balle" ? Je ne sais pas trop comment inverser tout ça.. scratch ^^




"Bang ! Bang !
Les deux corps s’écroulèrent comme des masses. Numéro 1 rechargeât à nouveau son fusil et tira avec empressement sur un nouvel adversaire. Les consignes de cet exercice étaient claires : faire un maximum de morts, et tous devaient être soit tués d’une balle dans le cœur, soit dans la tête.
Sans exceptions.
Trois coups de sifflet retentirent, aussitôt le commando se mit automatiquement en cercle, les canons tournés vers leurs cibles.
D’abord il fallait abattre les adversaires mâles car c’était les plus dangereux, ce qu’ils firent méthodiquement. Une pulsion d’excitation secoua Numéro 1 lorsqu’il réalisa qu’il avait parfaitement atteint l’ objectif car cela n’était pas facile, les cibles étaient mouvantes…ça n’avait rien à voir avec leurs exercices précédents, au cours desquels ils devaient tirer sur des cibles de chiffon remplies de ketchup afin d’ imiter les corps qui explosaient sous les balles !
Mais il avait confiance : ils étaient les meilleurs de la division et il était prêt à parier que beaucoup de ses coéquipiers aussi avaient réussi.
Ensuite le reste de la mission consistait à tirer dans les chevilles des adversaires femelles, pour empêcher toute tentative de fuite. Mais pas les tuer. Les instructeurs avaient été très clairs là-dessus et malheurs à celui qui ne respectait pas les ordres.
Un bref coup de sifflet lacéra le silence qui s’était installé peu à peu, marquant ainsi la fin de l’entrainement.
- Numéros 12, 76, 26, 15 et 64 ! Occupez-vous des femmes et tenez les fermement ! Je ne veux pas quelles s’échappent, hurla le commandant, resté à l’écart pour observer. 13, 74, 3, 6, 16, ramenez-nous les enfants !
Le cœur de Numéro 1 bondit de joie : il avait réussi, il faisait parti des meilleurs d’entre les meilleurs, il n’avait pas été cité cela signifiait donc qu’il allait avoir la plus intense de toutes les récompenses car il avait mené sa mission à bien, avec quatre autres de ces compagnons !
Ils n’eurent pas à attendre longtemps, les autres avaient peut-être été moins bon mais ils étaient tout de même efficaces. Tandis que les autres firent agenouillés les femmes ; 13, 74, 3, 6, 16 immobilisèrent les enfants devant celles-ci.
- Numéros 4, 20, 31, 45 et 1, toutes vos balles ont atteintes les cibles là où elles devaient aller. Vous êtes les meilleurs, félicitations je suis fier de vous, la patrie peut être fier de vous ! Avancez-vous et frappez ces enfants à morts avec ceci quand je vous donnerais le signal. Il leur tendit à chacun un énorme gourdin recouvert de longs clous qui devaient laisser des dommages irréparables dans les chaires qu’ils transperçaient. Les cinq hommes les prirent et allèrent se positionner à coté des enfants. Presque toutes les femmes hurlèrent, le visage figé dans l’horreur mais cela n’évoqua aucun pitié chez eux.
1 plongeât son regard dans celui de l’enfant qu’il avait choisi, il devait avoir six ans tout au plus et une délicieuse lueur de terreur brilla dans ses yeux tandis qu’il dévisageait silencieusement son bourreau. Il osait à peine respirer.
Une sensation bien connue transperça soudainement le poignet de 1. Le bracelet qu’il portait en permanence au poignet l’irradiait d’une onde électrique. C’était le signal. Aussitôt son corps réagit à l’habituel stimuli. La salive envahie sa bouche, son cœur se mit à palpiter dangereusement complètement dilaté par le plaisir et ses yeux devinrent d’une fixité malsaine. L’adrénaline envahit ses veines. C’était le réflexe de Pavlov qui commençait à agir : à une stimulation particulière le corps réagissait automatiquement.
Pour déclencher ses réactions physiologiques chez leurs protégés, ils leur avaient injecté pendant des années d’expérimentations la drogue du plaisir à chaque décharges, de sorte que maintenant, si on ne leur donnait plus de drogue, le corps reproduisait à lui seul l’effet du psychotrope lorsque le signal était donné. Les scientifiques de la division avaient essayé cette expérimentation il y a maintenant quelques années et la méthode s’était révélée très utile pour dresser leurs recrues.
Comme possédé, la pupille réduite à une tête d’épingle, 1 abattit son gourdin de toutes ses forces sur le haut du dos de l’enfant qui s’affala ventre contre terre.
- Scandez le slogan ! Scandez le slogan, hurla le commandant, un nuage de postillons sortant à chacun de ses mots.
- Sang ! Honneur ! Patrie !, hurlaient les recrues, la sueur au front et l’œil hagard. La clameur était terrifiante de ferveur. Sang ! Honneur ! Patrie ! A chaque coup de gourdin les hommes criaient plus forts encore.
Numéro 1, comme tous ses autres compagnons, perdit la notion du temps, englué par l’extase qui le soulevait. Son esprit était séparé de son enveloppe charnelle, il vivait le plus parfait des moments tandis que le corps de l’enfant s’amollissait lentement. A présent plus rien ne comptait à part la sensation des impacts qui se répercutaient de long de ses bras jusqu’à sa colonne vertébrale. Il hurlait la devise sans même sans rendre compte et n’entendait même pas les hurlements de la femme maintenue prisonnière du spectacle devant lui.
Enfin un nouveau choc électrique, plus long que le premier, lui intima l’ordre d’arrêter. Aussitôt son cœur reprit son rythme normal, ses yeux reprirent leur mobilité. L’adrénaline laissa place à une sensation de douce quiétude. Rasséréné, il cessa de scander la devise, c’était le calme après la tempête, il se sentait incroyablement bien et détendu.
Le commandant eut un rictus de satisfaction. Il observait avec attention 1 depuis un moment et ce qu’il voyait le réjouissait : le hasard avait voulu que le tirage au sort tombe sur le village natal de celui-ci. Un tout petit village, pacifiste en plus, mais cela importait peu : c’était un simple test, une mise à l’épreuve pour voir si leurs recrues avaient gardé la moindre parcelle de leur propre volonté. Et le résultat était au-delà de ses espérances : numéro 1 avait exterminé son propre père sans broncher. Pus loin son petit frère avait péri sous les coups de 16 dans la plus totale indifférence du 1. C’était parfait. Il était dans le commando depuis six ans et il avait très bien intégré l’enseignement.
Le comandant était fier de ses cinq hommes et comptait bien le leur faire comprendre encore un peu plus : ce soir ils ramèneraient à la base les femmes qui leur serviraient de « réconfort ». Puis ils auraient droit à un festin comme il n’en avaient pas eu depuis longtemps, avec alcool en prime.
Cela faisait parti du jeu, du protocole de conditionnement mis au point par l’équipe scientifique : associer la notion de plaisir à la souffrance et à la mort d’un être humain. Annihiler leur volonté pour leur implanter celle du commando, pour le bien de la patrie. Les dix autres se contenteraient de regagner leurs couches, sans rien. Principe de compétition oblige : la division voulait qu’ils soient les plus performant possibles. Il n’y avait pas de place pour les sentiments, les couards et les faibles.



Numéro 1 essuyât son gourdin avant de le tendre au comandant. Il pouvait voir son reflet difforme dans le vieil acier des clous : son visage d’enfant de quatorze ans ne lui inspira aucun sentiment. Cela faisait longtemps qu’il s’était oublié."

Je suis en train de ratrapper mon retard avec ton histoire !^^ Mais bon avec le boulot, l'écriture personnelle et la famille qui débarque la lecture est lente !! Sorry J'èspère pouvoir commenter le WE prochain^^''
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MessageSujet: Re: euh...sans titre (enfants soldats)   euh...sans titre (enfants soldats) Icon_minitimeDim 22 Aoû 2010 - 23:13

y a pas de quoi, je dis ce que je pense ^^ Si ça te motive c'est bien : dépèche toi d'écrire le troisième du coup, je veux, je veux, je veux.

Citation :
est ce que, à ton avis, je dois inverser tout le paragraphe de "cela n'était pas facile" à "balle"
Tu ne dois rien du tout, je ne fais que suggérer ^^

Selon moi il faudrait refaire le paragraphe, d'abord bien faire comprendre la difficulté, les cibles mouvantes qui s'échappent, la concentration pour y arriver... et enfin le triomphe. Moi je trouve ça plus efficace et prenant dans ce sens là. (mais c'est toi qui vois.)


Ohhhh la faute qui m'avait échappé :

Citation :
Numéro 1 essuyât
L'accent circonflexe et le T sont en trop (sauf si tu es au subjonctif imparfait)
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MessageSujet: Re: euh...sans titre (enfants soldats)   euh...sans titre (enfants soldats) Icon_minitimeDim 29 Aoû 2010 - 17:01

Merci pour la correction, j'ai de gros problèmes avec le passé simple ! Je crois qu'il faut que je ressorte ce bon vieux bescherelle...

Je viens de terminer deux autres nouvelles donc maintenant je pense que je vais reprendre le texte 1, celui que j'avais du mal à faire.... Le casse tête recommence donc ! Smile


Je vais retravailler tranquillement le paragraphe (du deuxième texte) aussi...et puis je le soumettrai ici^^


Thanks ! Smile


Je me demande encore comment je vais réussir à rattraper le retard quant à ton histoire mais je ne désespère pas, non non !! Twisted Evil lol!
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MessageSujet: Re: euh...sans titre (enfants soldats)   euh...sans titre (enfants soldats) Icon_minitimeVen 3 Déc 2010 - 22:33

Bonsoirrrrrrr nouvelle version par rapport au premier message ^^

Quelques petites retouches et toujours pas la fin pour le moment Smile

Je suis désolée pour la mise en page....word 2007 n'aime apparement pas etre copié/collé sur un forum :






Un faible rayon de soleil me réveille.

L’esprit embrumé, je tire aussitôt d’un coup sec l’épais rideau miteux encadrant ma fenêtre, chassant ainsi l’impertinent dérangeur. Mais il est trop tard. A présent je ne saurais me rendormir, d’autant plus que mon cerveau a enregistré une donnée somme toute très anormale : je suis trempé. Oh non, n’allez pas croire que je me suis fait dessus, je n’ai peut être pas l’air bien évolué pour mon âge –j’ai quinze ans mais j’en parais onze- mais je ne suis pas pour autant un bébé. Je crois même me souvenir que mes parents me disent tout le temps que « dans la tête je suis plus vieux ». Ah ça oui, je suis peut être plus mature et plus sérieux que les autres de mon âge mais le seul hic c’est que le corps, lui, ne suit pas. Il me semble bien même que c’est pour cela qu’ils m’ont envoyé ici, en tout cas c’est une petite idée qui me trotte dans la tête, ce serait pour me « fortifier ».
N’empêche fortifié ou pas, je suis trempé des pieds jusqu’aux cheveux, or je doute que ma vessie soit capable de retenir autant d liquide. Mon drap et ma couette –si l’on peut appeler couette l’espèce de nappe dans laquelle je suis englué- sont eux aussi détrempés.
Autour de moi pas un bruit, je crois bien que c’est l’aube, c’est pas plus mal. Peut être bien que si j’allais aux toilettes communs je pourrais m’arranger un peu, parce que là ça craindrait un max si les autres me voyaient ainsi. Les pieds nus je traverse ma chambre et entrebâille ma porte : pas un chat, j’ai de la chance. Refermant précautionneusement la porte derrière moi je m’avance à pas feutrés dans le couloir désert. A peine ai-je fait cinq mètres que je repère à ma droite une autre chambre ouverte. Le gars a du faire le mur pour une excursion nocturne, c’est vraiment ma veine. Ni une ni deux je m’empare du drap et de sa couette, sans bruit. Une petite vague de remord me secoue : voler un collègue de galère c’est pas cool, mais on est là pour « se fortifier » et les instructeurs, eux, ne sont pas là pour rigoler : je n’ose imaginer quelles sévices ils me feraient s’ils me découvraient les cheveux hirsutes et le pyjama trempé ainsi que le lit souillé, incapable de raconter ce qu’il m’était arrivé. Je serais la honte de la « colonie » qui se targue de faire grandir et faire pousser –dans le bon sens s’il vous plait- votre jeune enfant afin qu’il devienne la fierté de la famille et à échelle plus grande : un digne citoyen fort, brave, fier et beau. Nul doute : on me ferait payer très cher cela.
Toujours aussi silencieux, mon butin serré entre mes bras, je retourne à ma chambre, le cœur cognant contre mes côtes comme un oiseau affolé. Avant de refermer la porte je m’assure à contre jour de n’avoir pas laissé d’empreinte de pas mouillées. En fait je m’aperçois que si, j’en ai laissé mais elles sont si faibles que d’ici une heure elles ne se verraient plus.
Je n’en crois pas mes yeux : décidément, songe-je tout en refaisant mes draps- j’ai de la chance : je vais pouvoir me sortir de ce pétrin ni vu, ni connu. Et comme on dit : pas vu, pas pris.
Aux anges, je me glisse peu après dans mon lit, je ne songe même pas à me demander pourquoi j’étais trempé : dans deux jours c’est la fin de cette maudite colonie, et ça c’est suffisamment réjouissant pour écarter le reste ; et puis ici on a appris à ne pas trop se poser de question, mais plutôt à accepter.
Le cœur léger à cette pensée, je laisse de bonne grâce le sommeil me happer. Ici au moindre écart ton retour à la maison est reporté, et moi cela fait déjà six mois que je suis là. Mais c’est bientôt fini !






¥¥¥


- Mickael Adams ! Avancez d’un pas !

Le rang parfaitement ordonné se rompit lorsque j’obéi à l’ordre.

- Mickael Adams, vous savez que normalement vous devez rentrer chez vous après demain, m’interroge de sa voix de stentor l’un des trios instructeur, en l’occurrence celui du centre. Les mains derrière le dos, le cœur battant un peu plus vite sue la normale, j’acquiesçais d’un hochement de tête silencieux, avant de me corriger précipitamment.

- Oui chef !

Un plissement d’yeux accueillit ma réponse maladroite. Les trois instructeurs étaient habillés chacun de leur sempiternel uniforme : chemise et pantacourt beige, foulard vichy noué autour du coup sous lequel pendait un sifflet : ils ressemblaient à des parodies de vieux boy-scouts, si ce n’est que leurs têtes étaient coiffées d’un chapeau de militaire et qu’à leurs hanches se balançait d’un air menaçant un formidable gourdin qui vous laissait des bleus de la taille d’une pêche sur le corps. Deux hommes et une femme. M’enfin entre nous –c'est-à-dire avec mes neuf autres camarades d’infortune- nous avions coutume de dire trois hommes car la femme n’avait de femme que le nom d’après ce que nous pouvions en juger.
Il paraitrait que trois autres ados ont essayé de s’enfuir jadis, c’est Jaz qui nous l’a raconté, il est là depuis trois ans lui. On ne les a jamais revus. Faut dire que le coin est bizarre par ici, plus paumé y’a pas. Pas de maisons aux alentours : en six mois j’ai pas vu un seul habitant du coin, on dirait qu’on est seuls au monde. Seuls avec, eux, les instructeurs. Même la nature est louche : il fait tout le temps mauvais, l’air est lourd et humide, quant à l’herbe elle est molle et d’un vert maladif. Notre bâtiment, qui ressemble à s’y méprendre à un bunker, se trouve au centre d’une espèce de prairie autour de laquelle s’étend une forêt. Plus loin il y a le lac, j’en ai des frissons rien que d’y penser.
Jamais je n’ai aperçus un écureuil, un lapin ou tout autre animal qui pourrait habiter dans une forêt. Quant aux oiseaux, n’en parlons même pas : ils sont invisibles eux aussi, je n’ai pas entendu de chant d’oiseau depuis que j’ai quitté ma famille et ma banlieue « cosy » du Newhampshire. Seuls. Seuls dans un monde qui se réduit à un microcosme hors de portée du temps. Seuls, oui, mais avec Eux.
L’un d’entre eux me dévisage justement, et pas de la manière la plus agréable qui soit : celui qui me parlait tout à l’heure. Les deux autres restent impassibles, les mains eux aussi derrière le dos.
Derrière moi le silence est compact. Je devine que certains m’envient pour mon proche départ. L’un d’entre eux n’est pas là, celui dont j’ai volé les draps et qui du coup n’en avait plus, en plus il s’est fait pincer pour son escapade nocturne. Il est au pilori, quelque part.

- Vous savez, Adams, que nous ne laissons pas repartir nos pensionnaires sans être bien sur qu’ils aient bien appris tout ce que nous leur avons enseigné ?

- Oui chef !

Ces petits yeux porcins, engloutis par un visage rubicond, me scrutèrent, calculateurs et froids.

- Bien. Vous allez donc passer un test durant vingt quatre heures qui visera à évaluer si vous êtes apte ou non à rentrer chez vous.

Un rictus tordit sa bouche. Si nous jugeons que vous n’avez pas assez assimilé nos enseignements vous resterez encore un moment chez nous, jusqu’à ce que vous soyez une fierté pour votre famille et le pays, est-ce clair ?

- Oui chef !



(en cours)
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Rima68
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MessageSujet: Re: euh...sans titre (enfants soldats)   euh...sans titre (enfants soldats) Icon_minitimeSam 4 Déc 2010 - 13:59

Ouah ! C'est bien mieux qu'avant (ça valait le coup d'attendre !). Vivement la suite ! (j'adore ce genre d'histoire Twisted Evil )

_________________
"'I wish I had a hundred years' she said very quietly. 'A hundred years I could give to you.'" Patrick NESS A monster calls

https://mescarnetsdecrivain.wordpress.com

Moi, Rima, chatte pottée je fais régner l'ordre sur ce forum, tremblez floodeurs et trolls ! Je veille au grain !
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MessageSujet: Re: euh...sans titre (enfants soldats)   euh...sans titre (enfants soldats) Icon_minitimeSam 4 Déc 2010 - 15:10

Merci ! Very Happy



Je me documente pour la suite, ça va arriver Very Happy
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MessageSujet: Re: euh...sans titre (enfants soldats)   euh...sans titre (enfants soldats) Icon_minitimeDim 5 Déc 2010 - 22:00

nyaaaaaa ? mais oui c'est mieux... c'était déjà bien avant, là c'est tout pouikkkk !

*le gringo sort ses lunettes de pinailleurs* Comment vais-je pouvoir t'ennuyer aujourd'hui...

Citation :
je tire aussitôt d’un coup sec
Je pense que tu devrais choisir entre "aussitot" et "d'un coup sec" ça allonge la phrase...

Citation :
chassant ainsi l’impertinent dérangeur.
dérangeur... ça fait un peu maladroit ^^

Citation :
–j’ai quinze ans mais j’en parais onze-
Tu pourrais peut être développer un peu ça... genre garder ça mais en faire la conclusion d'une description un peu plus poussée du héro ?

Citation :
le gars a du faire
a dû


Citation :
je n’ose imaginer quelles sévices ils me feraient
un peu plus de détail peut être là serait intéressant pour mieux situer l'univers. (genre quel niveau de sévice on peut attendre.... heures de colles, humiliations, ou pire...)

Citation :
le cœur cognant contre mes côtes comme un oiseau affolé
zoulie image Smile

Citation :
e cœur battant un peu plus vite sue la normale
"que"

Citation :
amais je n’ai aperçus
aperçu

Citation :
Newhampshire.
en deux mots


Pouikk vivement la suite... Smile
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MessageSujet: Re: euh...sans titre (enfants soldats)   euh...sans titre (enfants soldats) Icon_minitimeJeu 16 Déc 2010 - 20:28

Ca va, c'est pas mal ! Quelques mauvaises tournures au début le temps que tu trouves ton style et que tu continues sur cette lancée mais j'aime bien ! Début du deuxième paragraphe, quand tu décris le décor, je me suis dit que ça ressemblait à du Stephen King ! Pas mieux comme compliment je pense.
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MessageSujet: Re: euh...sans titre (enfants soldats)   euh...sans titre (enfants soldats) Icon_minitime

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