merci aux 3 participants
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N°1 :
Albert arborait fièrement son brassard : Une croix gammée haute en couleur. Depuis longtemps dans les forces d’interrogation des SS, il partait en mission spéciale avec une équipe. Il devait débusquer et interroger un Résistant Polonais caché à Moscou, détenant de précieuses informations.
Physiquement banal, Albert était cependant un psychopathe renommé pour ses interrogatoires. Il avait ce regard vide et ce ton froid qu’ont ceux qui ont tué et violé de sang froid. Pire, Albert était un SS, plus qu’un simple flic violent, il avait le feu vert pour toutes entreprises, aussi horrible et inhumaine soient-elles.
Dans le train grand luxe, Albert réfléchissait déjà à son prochain interrogatoire :
« Si c’est une femme, pourvu que ce soit une gonzesse, je les aime bien les Polaks ! Je lui ferai subir le même sort que cette purée à Marseille ! »
La prostituée en question, fille grâce et puante, lui avait proposé une pipe au coin d’une ruelle, pour quelques francs. Gonflant le buste, il lui avait hurlé en la tabassant à coup de pied qu’on ne demandait pas d’argent à un SS, encore moins quand on ne parle pas de Reichsmark.
Albert adorait mordre, c’était chez lui instinctif mais aussi jouissif, le goût salé du sang lui réjouissait les papilles.
« Si par contre c’est un homme, je prendrai mon temps, j’étais trop hâtif et inexpérimenté la dernière fois. » Après lui avoir dévoré le biceps droit et partiellement arraché de quadriceps gauche. Il lui avait arraché l’entrejambe à coup de dent et ce con c’était vidé de son sang si vite qu’il en était mort sans mot dire, tout juste le temps de hurler à l’agonie.
« Aucun de ses enfoirés ne méritent de vivre de toute manière. » Son collègue hocha la tête, plongé dans son journal, un chapeau planté sur la tête.
« Le thé et le journal de Monsieur » Annonça un Steward en poussant un petit chariot, regardant Albert avec un sourire professionnel mais agréable. Albert lui donna un billet, lui arracha le journal des mains pour lui donner un billet par la suite, Albert ne réclama pas de monnaie.
**** Das Reich Geht - 3 Décembre 1993 ****
*** Le premier train nazi franchit la manche ***
*** Adolf Hitler sur son lit de mort ***
*** 57 nouveaux refuges de détruits, 500 exécutions ***
*** 40éme missile nucléaire nazi armé ***
*** Les nazi marchent sur Syktyvkar ***
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Nouvelle scientifique de la semaine : Les secrets de l’œil humain
Soupir de non-intérêt et exclamations de bonnes surprises accompagnèrent la lecture de l’hebdomadaire :
Albert adorait la rubrique scientifique, autant pour sa culture personnelle que pour son boulot. Après avoir siroté son thé en lisant le journal, Albert examina le précieux contenu de ses mallettes, il en sortit un document lié, brisa le lien et le feuilleta. Une fois mémorisé les noms et les données, Albert laissa sa tête peser contre le repose-tête rembourré et glissa dans le sommeil.
Quelques longues heures plus tard, le train s’arrêta, aussitôt le Steward se présenta, paressant stressé.
« Nous sommes arrivés en gare de Smolensk messieurs.
_ Smolensk ? C’est quoi cette blague ? demanda Friedrich.
_ A 300kms de Moscou je crois. Pourquoi s’arrête-t-on ? demanda Albert.
_ Je…je crois qu’il y a une alerte à la bombe. Bredouilla le steward, apparemment terrorisé par les deux nazis.
_ Dans ce cas, prenez mon bagage s’il vous plait et mettez le à quai. Ne vous avisez pas de casser quoi que ce soit, j’ai de précieux échantillons et accessoires. » Albert se leva, se recoiffa d’un coup dans les cheveux, mit sa lourde veste Noire et passa juste à côté du Steward. Ouvrants en grand les portes à doubles battant entre chaque voiture, il suscitait peur, exclamations, gloussements mais plus généralement le silence. Enfin il arriva à la locomotive, il ouvrit la porte d’un large geste et se présenta, le conducteur sursauta et faillit insulter l’intrus. Mais bien sûr, quand il vit Albert, quand il reconnu la croix gammée et son visage froid aux yeux vides, il ne le fit pas, plusieurs perles de sueur commencèrent à apparaître sur son front. Albert s’avança jusqu’à être juste en face du conducteur, tous les deux debout.
« Pourquoi s’arrête-on ? Demanda simplement Albert, la voix d’une froideur terrifiante. Pourquoi s’arrête-on à 600kms de Moscou ?
_ Un collègue m’a conseillé de m’arrêté ici…bredouilla le conducteur, soutenant avec peine le regard d’Albert.
_ Et vous avez cru bon de suivre ses directives ? Coupa Albert.
_ Il parlait d’attentat sur un pont. Se justifia le conducteur.
_ Et ?
_ Et…et bien j’ai cru bon de nous arrêter ici, au cas où…continua le conducteur, terrifié.
_ Mon cher monsieur, qui est le chef à bord de ce train ?
_ Vous. Oui, j’aurai dû…
Le conducteur n’avait pas vu cette petite flamme qui c’était allumée dans le regard d’Albert, ni ce léger sourire de satisfaction qui précédait des actes horribles. Albert empoigna les testicules du conducteur à travers l’uniforme et les compressa.
_ Qui – est – le – maître - à – bord ? Articula doucement Albert, qui était maintenant contre le conducteur.
_ Vous ! C’est vous ! Couina le conducteur, la voix et le visage déformé par la douleur.
Albert raffermit encore sa poigne.
_ Alors pourquoi agir sans me consulté ?
_ J’ai pensé que…commença de conducteur, sa voix n’étant plus qu’un souffle.
Albert retroussa les lèvres dans une grimace horrible, comme si un bruit horrible avait surgit pour disparaître ensuite.
_ Ça c’est mon travail et surtout pas le votre. En conséquence, Albert serra encore plus ses doigts. E conducteur qui était déjà blanc, se mit à vomir tant la douleur était insoutenable. On ne se sent pas bien ? Ironisa Albert. Bon, je vais être sympa, je vais vous laisser une chance. Vous allez rappeler votre « collègue » de ma part et lui demander sa localisation pour vérification de routine, est-ce clair ? C’est très probablement l’une de nos cibles, si c’est le cas, vous retrouverez votre femme en un seul morceau, vivante en plus. Qu’en dites-vous ?
Pour toute réponse, le conducteur hocha la tête. Le visage toujours figé vers le sol, des larmes et des goutes de sueur se mélangeait pour gouter de son nez.
_ Dans ce cas… Commença Albert en relâchant sa prise …Vous savez ce qu’il vous reste à faire.
Observant le conducteur, vouté par sa douleur génitale, le visage blême et les yeux injecté de sang, Albert se demanda s’il servirait à quelque chose dans toute cette histoire.
Le conducteur se laissa tomber dans son siège et se mit prêt de la radio, décrocha le combiné et composa rapidement un numéro.
« Je voudrai…oui ça va bien, merci, je voudrai le service de sécurité s’il vous plait…Oui bonjour ! L’un de vos services vient de me contacter et je voudrai avoir confirmation de l’alerte…Oui bien sûr…Ah, et, pourrai-je savoir où le contacter ? Et bien, ce serait pour une vérification de routine sur la performance des équipes de sécurité… »
Le conducteur tourna vers Albert un visage suppliant, la réponse était négative. Sans plus de manière, Albert prit le combiné, poussa le conducteur de son siège et prit sa place :
« Je suis le Rottenführer Albert Bernhard chargé de l’interrogatoire de l’homme en face de vous nommé Alexander Van Stross. Je vous laisse le loisir de lui annoncer mes plus sincères condoléances pour sa petite famille dans le petite bourgade de Wronki »
Albert se redressa après avoir raccroché le combiné, un petit sourire accroché aux lèvres à l’idée d’Alexander, se jetant sur le téléphone pour appeler sa petite femme. Albert avait déjà modifié lui-même le message du répondeur, annonçant la mort des Van Stross dans un terrible incendie de voiture.
Après avoir demandé au conducteur du train de reprendre de trajet vers Moscou, Albert descendit discrètement avec Friedrich pour finir le trajet en voiture.
« Tu sais quoi Friedrich ? Je trouve que ces enfoirés de Juifs ont de très bons goûts pour les voitures. Constata Albert, confortablement installé à l’arrière de la voiture.
_ Je préfère de loin leur vin ! » Répondit Friedrich en éclatant d’un rire gras, le verre remplit d’un liquide frai et doré.
Après 3h de voiture, ils arrivèrent à Moscou, les attendaient là une petite escorte de sept hommes en costumes banalisés.
« Messieurs, je sais où nous pourrons trouver Alexander Van Stross, pour cela nous allons nous organiser, l’équipe une, deux hommes, irons m’acheter un billet de train pour Berlin, départ dans 3h, précisez que je suis Rottenführer et mon nom, je veux toute la voiture de première classe. L’équipe deux, trois hommes, je vous donne trois de mes trophées, des habits de haute résistance Autrichienne, voici les noms des trois résistants, faites vous passer pour eux et n’hésitez pas à divulguer des infos sur moi, il faut qu’ils aient confiance en vous. Vous suivrez l’information sur moi, ne la perdez pas et trouvez Van Stross. L’équipe trois, trois hommes, avec moi, remettez vos uniformes de service, nous allons patrouiller dans la ville à la recherche de Mr Van Stross. Seule l’équipe deux sera autorisée à ouvrir les communications, aussi j’ordonne l’application du protocole quatre : « Recherche et identification ». Après quoi nous passerons au protocole seize : « Objectif prioritaire, dommages collatéraux autorisés ».
Alors que tous se séparaient Albert toucha instinctivement les poignards dans le coté droit de sa veste :
« A l’heure qu’il est Van Stross doit être fou de rage, ses collègues chercherons à le contenir mais il a la réputation d’être incontrôlable. Il me cherche autant que je le cherche, mais se déplacera-t-il ? »
Albert, Friedrich et trois autres hommes marchaient dans les rues de Moscou, arme en main, cherchant toute trace de résistance antinazi et allait si besoin « poser la question », mais aucune information utile fut obtenue. Ils tenaient bien leur langue ces russes.
Au bout de trois heures, le talkie-walkie d’Albert se mit à grésiller, Albert le déverrouilla :
« Ici l’équipe deux, nous avons trois adresses, garantie de succès 100%, obtenue avec la maîtresse de Mr Van Stross.
_ La source pourrait-elle divulguer notre requête ? Questionna Albert.
_ Plus maintenant, c’est ce qui nous a prit le plus de temps. Rendez-vous lieu d’origine pour communication des adresses. »
Sans perdre une seconde, toutes les équipes se mirent à marcher rapidement vers le point de rendez-vous. Albert envoya trois équipes de deux hommes aux différentes adresses, en costume banalisé mais lourdement armés. Albert leur faisait entièrement confiance, c’étaient des Sturmmann après tout. Albert se déplaça avec un homme et Friedrich au point le plus proche des trois adresses, prêt pour une intervention rapide. Se mirent à retentir de nombreux coups de feu dans Moscou, au bout d’un quart d’heure :
« Equipe une au rapport. Pas de Van Stross ici, gêneur éliminés, mon collègue est blessé d’une balle dans la jambe. Terminé »
« Equipe deux au rapport. Van Stross trouvé et maîtrisé, possible gêneurs à proximité, pas de blessé à déplorer. Terminé »
« Equipe trois au rapport. Gêneur éliminés, prêt pour rejoindre équipe trois. »
« Bravo messieurs, équipe trois allez aider équipe deux pour retraite médicale jusque la gare. Terminé »
Albert sentait son sang bouillir dans ses veines : cela faisait longtemps qu’il n’avait pas torturé quelqu’un à mort.
Arrivé au pied de l’immeuble, ils purent constater la violence des combats, même la porte d’entrée était déchiquetée. Albert commençait déjà à sortir son Leatherman, un super couteau de chasse. Arrivé à l’étage indiqué, la porte était défoncée et plusieurs cadavres gisaient là. Arrivé dans le salon, Albert se retrouva face à ses hommes, tous ses hommes.
« Qu’est-ce que ça veux dire ? Hurla Albert.
_ Il n’y a jamais eu d’Alexander Van Stross, l’objectif de la mission était votre assassinat et c’est un succès. Dit Friedrich en s’écartant d’Albert. Au nom du Führer, je vous remercie pour vos précieux services et vous dit adieu. »
D’un geste ample, Albert ouvrit son couteau à cran d’arrêt, trancha la gorge de Friedrich avant d’être collé au mur par les tirs des calibres lourds des Sturmmann.