Requiem

Voici une petite histoire que j'ai écrite en Atelier d'Écriture ( cours d'expression, c'était bien sympa ) et je me permet de vous la présenter. J'avais une heure et quart, je ne l'ai pas retouchée, donc c'est moins précis, détaillé, clair sans doute, que mes récits habituels.

J'avais aussi trois expressions à intégrer, je vous laisse deviner lesquelles.

Donc, Victor en mode rapide, ça donne ça ( attention, vulgarité ). Critiquez, massacrez, bref, donnez votre avis

Citation :

Ils vinrent à l'aube, lorsque le ciel s'éclairait lentement d'une lumière blanchâtre. Les oiseaux dormaient encore et seuls retentissaient les craquements des brindilles et des feuilles mortes sous les bottes de cuir.
Le groupe arriva en vue d'une chapelle délabrée, à priori déserte.
Tsorn s'arrêta et, d'un signe de la main, fit comprendre aux autres qu'une pause était nécessaire.
"-C'est là ? demanda Leïder, qui ne tenait plus en place.
- Je ne pense pas, mais il faut vérifier.
- Tsorn, c'est abandonné et tu le sais bien, protesta Dermak." Il avait tiré ses couteaux et labourait la terre, impatient.
" Tu as tellement hâte de rencontrer ces souris d'église ? Les moines ne sont pas très combattifs, pour ce que j'en sais, affirma Tsorn.
- J'ai surtout hâte d'entendre tinter les pièces d'or. N'est-ce pas Leïder ?
La jeune femme se contenta de sourire. "Plus tard, mon chou. Plus tard."
Dermak grogna, puis se remit à labourer la terre.
"Tu fais un boucan incroyable. Arrête ces conneries deux minutes, lui intima Tsorn. Je vais voir si c'est la bonne chapelle, et je veux que tu me couvres au cul avec ton arbalète, c'est compris ?"
Le mercenaire approuva et commença à défaire les liens qui attachaient l'arme à son dos. Leïder, sans rien dire, tira ses deux épées légères et partit contourner la chapelle.
Tsorn enfonça la vieille porte de chêne d'un coup de pied.
L'endroit était abandonné depuis un moment : aucune bougie sur l'autel, de la poussière sur les étoffes...
"Tu fais chier, Tsorn, s'exclama Dermak. Tu fais chier... C'était censé être une frappe rapide !
- Ca l'est. On aurait perdu moins de temps sans tes bavardages, et même comme ça, il ne s'est passé que quelques minutes.
- Mouais...
- Allez, on s'arrache."

Leïder ne les avait pas attendu, et ils la trouvèrent près d'une lieue plus loin, adossée à un arbre.
"- Vous en avez mis du temps, ironisa-t-elle avant de cracher par terre.
- C'est toi qui a la carte, rappella Dermak. Qu'est-ce que tu mâches ? Du dendros ?
- Ouais.
- Tu m'en passes ?
- Ca coûte cher...
- Non mais, ça suffit vous deux, s'insupporta Tsorn. J'avais dit pas de drogues, ça vous rend pas lucides du tout.
- Ca me donne un coup de fouet, se justifia Leïder. Maintenant, au boulot." Et elle tira ses lames.
"On fait comme d'habitude ? demanda-t-elle.
-Oui, répondit Tsorn.
- Ca me convient, ajouta Dermak."

Le moine qui se chargeait de l'accueil fut à son tour réceptionné par un carreau d'arbalète. Tsorn se rua à l'intérieur, passa un prêtre au fil de l'épée avant que l'homme ne s'en rende compte, trancha la gorge du troisième. Le quatrième s'enfuit en courant et hurlant, mais un carreau dans les poumons réduisit son zèle.
- Ils digèrent mal l'acier, plaisanta Dermak.
- L'estomac, c'est plus bas.
- Je sais..."
Le cinquième et le sixième étaient plongés dans leur méditation, et ne posèrent pas plus de problème. Le septième s'échappa par une porte arrière, évitant de peu un carreau, pour s'embrocher sur les lames de Leïder.
- ... la maison de Dieu ! protesta-t-il.
- Amen " Et il s'écroula dans la poussière.
" La porte de derrière, c'est une bonne idée, hein ! s'esclaffa Dermak en donnant une bourrade au meneur du groupe.
- Va plutôt chercher la relique. Une corde tâchée de sang. Elle est dans une boîte en or, tu devrais pas avoir tellement de mal.
- Je peux garder la boîte ?
- Si tu arrives à la soulever, oui. Ca devrait peser une centaine de livres...
- Tout ça pour un vieux bout de ficelle, soupira Leïder.
- C'est un saint qui a été pendu avec ça. Le bout de ficelle te nourrira pendant un an au bas mot."
"

En le retapant j'ai vu pas mal de trucs à changer mais je le laisse comme ça pour le moment, je verrai ce que j'en fais. Je sais que le récit est précipité, j'aimerai savoir si l'ambiance est à peu près définie et SURTOUT ce qu'il en est des dialogues. Merçi

J'aime bien l'humour. Les dialogues m'ont bien fait rire, t'as l'air de bien les maitriser je trouve. Ensuite tuer des pauvres moines, ça choque c'est sympa ! J'imagine bien le "- ... la maison de Dieu ! protesta-t-il" Amen !
Tu penses transformer ce texte en roman ?

Non, c'est juste un texte comme ça, je bosse (façon de parler) sur Croix d'Acier avant tout. Content de voir que ça a plu à quelqu'un !!

J'aime bien l'humour aussi. les dialogues sont un grand point fort. Juste la scène d'action finale est un peu confuse, il faudrait prendre un poil plus le temps de décrire.

Citation :

Ca l'est. On aurait perdu moins de temps sans tes bavardages, et même comme ça, il ne s'est passé que quelques minutes.

un peu long pour le dialogue, la deuxième partie de la réplique fait un peu rajouté.

Citation :

s'insupporta Tsorn.

nan... pas le bon verbe je pense que tu veux dire "s'insurgea"

Citation :

fut à son tour réceptionné par un carreau d'arbalète.

ça pourrait être drole mais il faudrait mieux l'exprimer.

J'ai réécrit ce texte cette semaine en atelier, je poste la nouvelle version d'ici peu !