La cour, le bâtard

Seul je me promène
Maudit sur l’échiquier
Sur les dalles noires et blanches du palais
Qu’importe vos reniements
Sur les dalles j’imprime mes pas
Je n’ai pas de pièces sur cet échiquier
Mais je suis là
Bien éveillés
Ultimes souvenirs
D’abondons passés
Ultimes résultats
De sombres intrigues
Bâtard
De mères maudites
De reines dépossédées
Privé de couronne
Dans mon sang coule l’orgueil de la colère
Et tant bien même
Banni de l’échiquier
Je n’en suis pas cependant absent des manigances
Dans ce jeu de retournement
Qu’est le pouvoir
Je suis Issue de passions vénéneuses
Je garde dans ma naissance le venin
Et mon ombre
Sur les princes
Retire le soleil
Bien avant l’heure

Le personnage me fait penser à celui de l'assassin royal ( pas cet imbécile de Fitzchevalerie, mais Umbre ), un bâtard évincé de la place de dominant mais qui devient une éminence grise. Même si ton personnage est bien plus agressif. J'aime beaucoup le passage où il parle de sa mère, j'apprécie ce genre de passage de flambeau, les enfants qui s'approprient les ressentiments de leurs parents se construisant à partir de cela.

j'avoue avoir revue recemment un film-documentaire ou al pacino monte la piéce de richart III de shakespeare (looking for Richard)
C'est une piéce que j'ai vu un tas de fois, j'en aprécie toujours le cynisme et la gravité, une poésie fascinante.
j'aime toute l'histoire d'angleterre vu par cet auteur
plus simplement je m'amuse des tribulations d'Henri vIII à la télé, qui fait déclaré batard ses enfants au gré de ses humeurs (la futur elisabeth 1)
les dynasties royales forment de jolies névroses...

félitation pour tes textes
anne