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 Les journées tranquilles de Monsieur Violette

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MessageSujet: Les journées tranquilles de Monsieur Violette   Les journées tranquilles de Monsieur Violette Icon_minitimeJeu 7 Juil 2011 - 0:58

Je vous donne le bonjour, précieux écrivains.

Ayant pour le moment renoncé à mon projet idéaliste que représentait Evangelus, j'ai récemment entamé une œuvre bien plus humble, mais probablement unique en son genre, s'il s'avère qu'elle entre dans un genre particulier. D'ailleurs, il n'y a pour ainsi dire aucun élément perturbateur de prévu, car je n'estime guère cet élément nécessaire.
Tout ce que j'espère, c'est que vous apprécierez cette expérience. Aussi je vous souhaite une délicieuse lecture.


Citation :
Prologue

Contemplant des cieux d'un bleu éclatant et embellis par de ravissants nuages, l'homme se prélassait sur un océan de fleurs. Ravi de respirer des parfums exquis émanant de ces beautés naturelles, il souriait d'aise, bienheureux. Les caresses de la brise et la berceuse des oisillons rendaient son oisiveté d'autant plus délectable. Il fredonnait parfois une chanson tout juste esquissée, comme pour contribuer au caractère sacré de cet instant délicieux.
Dans un mouvement d'une lenteur désarmante, il tendit ses mains en direction des bijoux célestes qui attisaient son imagination. Comme s'il invoquait quelque divine figure, il demeura ainsi un moment, les yeux tantôt clos, tantôt à moitié ouverts, mais toujours émerveillés. Entre ses sombres mitaines éclatait la lumière d'un astre lointain, trônant parmi les étoiles qu'il dissimulait de son aveuglante clarté.
Un chat au pelage obscur vint frotter sa tête contre celle de l'homme qui, en guise d'expression de sa gratitude, se saisit de lui avec la plus grande délicatesse. Le portant jusques auprès de son cœur, tel un trésor, il murmura :
—Noir...
L'intéressé miaula comme pour lui répondre, avant de planter ses griffes dans l'épais manteau couleur d'encre que portait celui qui l'avait ainsi appelé.
—Où as-tu caché tes rubans aujourd'hui ?
Face au silence du félin, il poursuivit :
—J'imagine que tu ne me le diras pas, n'est-ce pas ?
Son interlocuteur feignant la surdité soudaine, il soupira avec indulgence et lâcha tout en le caressant :
—Quel hypocrite tu fais. C'est avec moi que tu joues plus qu'avec eux. Tu n'es pas sénile mais facétieux.
Tout en parlant, il fouilla sa chevelure immaculée de sa main libre, pour en sortir une bande de tissu mauve qu'il exposa aux yeux du chat. Il annonça, non sans une once de fierté :
—Je parie que tu pensais que je ne le trouverais jamais, celui-là.
Et à l'animal de détourner la tête innocemment.
—Hmm ? N'est-ce pas le catogan de Sépia que je reconnais là ? Noir ?
Considérant l'attitude dédaigneuse de Noir qui se contentait de remuer négligemment la queue, l'homme se redressa doucement et le porta sur son épaule droite où il se mit à ronronner d'aise.
—Petit voleur. Aurais-tu poussé le défi jusqu'à oser le dénouer des cheveux de Châtaigne sans qu'elle ne s'en aperçoive ? Si tu as profité de son sommeil pour le lui dérober, j'espère pour toi qu'elle dort encore, faute de quoi elle risquerait de s'inquiéter par ta faute.
À ces mots, l'accusé émit un petit miaulement coupable, comme s'il croyait pouvoir réparer son méfait par un tel aveu. Amusé, son juge énonça presque solennellement :
—Je crois malheureusement qu'il me faudra t'obliger à lui préparer son prochain thé si je décèle en elle le moindre signe d'anxiété.
D'un coup de patte, Noir fit tomber le couvre-chef de celui qui avait prononcé la sentence.
—Tu ajoutes à ta peine, mécréant, ironisa sa victime en ramassant son bien. Je vais de ce pas te conduire à ton avocate commise d'office.
Alors qu'il s'approchait de la maison qui faisait face à l'immense jardin où l'animal était venu troubler son repos, l'homme aux cheveux blancs et au regard d'enfant se mit à rire.
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MessageSujet: Re: Les journées tranquilles de Monsieur Violette   Les journées tranquilles de Monsieur Violette Icon_minitimeJeu 7 Juil 2011 - 10:49

Elios, c'est magnifique. Ce pourrait être une scène banale avec un homme et un chat, mais tu en fais dégager une magie incroyable. Je suis sous le charme de la musique de tes mots.
J'espère qu'il y a une suite, car je me régale de la beauté de ta prose.
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MessageSujet: Re: Les journées tranquilles de Monsieur Violette   Les journées tranquilles de Monsieur Violette Icon_minitimeJeu 7 Juil 2011 - 11:01

De mon côté, je dois dire... que justement tu en fais un peu trop...
Déjà, dès la deuxième ligne, mon esprit vaquait ailleurs, et la façon de parler du type m'a fait plutôt rire qu'autre chose... et je crois bien que l'effet comique n'était pas souhaité...

Désolé, mais vraiment pas accroché. Impossible de m'imaginer la scène et de trouver un rythme de lecture.
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MessageSujet: Re: Les journées tranquilles de Monsieur Violette   Les journées tranquilles de Monsieur Violette Icon_minitimeVen 8 Juil 2011 - 18:34

Je vous remercie de m'avoir fait part de vos impressions. Je prends note de ton point de vue, Ilàan, car il s'avère que je compte justement faire contraster le discours du personnage avec celui d'une autre entité qui est censé se révéler beaucoup plus pompeux.
A présent, voici la suite :


Citation :
Chapitre I

Ce furent les coups de bec répétés d'un corbeau qui tirèrent le pauvre bougre de sa rêverie. Ce dernier releva la tête alors que le volatile s'écartait pour considérer sa proie désormais réveillée. Celle-ci plongea son regard à travers les verres teintés en rouge qui avaient si bien protégé ses yeux dans ceux de l'animal, et put y lire un certain désappointement quant à la tentative avortée de profiter de sa léthargie pour dévorer ses globes oculaires. À dire vrai, il n'était pas invraisemblable que l'oiseau affamé crût au décès d'un tel individu, enfoui comme il était dans ses songes.
—Je n'ai rien à manger et je ne compte pas me sacrifier pour toi, déclara-t-il calmement en ajustant ses lunettes. Va trouver un autre cadavre et fais attention aux contagions.
Son interlocuteur protesta d'un croassement, ce qui ne manqua pas de lui arracher un soupir navré. Ce corbeau était manifestement décidé à ne pas quitter un éventuel pourvoyeur de nourriture, ne serait-ce qu'en l'état de cadavre. Comme l'intéressé se levait, le sombre volatile alla se percher sur un lampadaire en train de rendre l'âme, attendant tel un vautour que l'homme fît de même.
Mais ce dernier, loin de donner le moindre signe de mort prochaine, se contenta de soulever sa valise d'entre les décombres où il l'avait dissimulée le temps d'une sieste. Non pas qu'il y eût quelque objet de valeur à l'intérieur, mais il préférait ne pas en être dépossédé. Pourtant, plus que ses bagages, c'était sa vie qu'il mettait en danger en dormant à même la rue. Car outre les charognards, la ville grouillait d'individus peu scrupuleux.
Parmi les menaces qui planaient sur la cité de Noclure, la moins directe pour certains mais la plus dangereuse pour tous avait pour nom le mouvement scienticide. Apparu il y a plusieurs décennies, presque un siècle après l'essor industriel, il fut à l'origine de la Grande Purge de l'an 487 de l'ère Iriode. Ce mouvement avait pour principe la destruction de toute forme de savoir. Ses membres avaient en effet émis une théorie selon laquelle, l'ensemble des connaissances acquises par les êtres humains comportaient nécessairement des erreurs, erreurs qui les auraient conduits et les conduiraient encore à commettre des fautes d'une gravité telle, que la subsistance des différentes formes de vie pourrait en être menacée.
Durant la Grande Purge, nombre de savants, médecins, professeurs et même artisans furent exterminés ; plusieurs centaines de livres furent dévorés par les flammes de bûchers réalisés çà et là dans la ville. D'importants possesseurs et pourvoyeurs de savoir disparurent, et certaines disciplines, faute de transmission des connaissances appropriées, finirent par s'éteindre avec les vies de ceux qui avaient pour devoir de les faire perdurer.
Surprises par l'ampleur des événements, les autorités locales répliquèrent violemment contre les acteurs de l'opération. Beaucoup d'agents du mouvements furent tués, et ceux que l'on interrogea préalablement ne confessèrent que leurs motivations, avec la plus fervente conviction.
Il va de soi que l'une des conséquences directes de la Grande Purge fut l'évolution radicale dans la façon de considérer ces actes anodins qu'étaient lire, s'informer, apprendre, rechercher, découvrir... Par crainte de la stigmatisation que les adeptes secrets du mouvement scienticide exerceraient sur eux, les citoyens sont devenus méfiants, se cachant de tous pour exercer leur droit à la connaissance. Certains, qu'ils soient plus lâches ou moins passionnés, arrêtèrent purement et simplement de s'instruire.
Parallèlement, le gouvernement d'Excellia ordonna l'envoi de forces armées dans toutes les villes du Cercle afin d'assurer la protection des rescapés de la Grande Purge. De nombreuses directives furent données avec ces troupes. Par exemple, les médecins, outre leur garde rapprochée, verraient désormais leurs patients subir une fouille approfondie précédant leur examen.
Comme presque plus personne n'osait laisser sa progéniture quérir apprentissage auprès de quelque précepteur, une opération d'enseignement massif fut initiée, non sans heurts. En effet, les agents escortés d'Excellia chargés de visiter les citoyens en vue de leur en expliquer les tenants et aboutissants, durent pour la plupart essuyer de profonds désaccords. Peu acceptèrent donc de céder leur descendance aux soins des ambassadeurs de la capitale censés les y conduire dans le dessein de leur octroyer une éducation digne de ce nom, bien à l'abri des assassins potentiels.
Tout refus s'accompagnait cependant nécessairement d'un abandon de ses droits en tant que membre du Cercle. Aussi après les divergences débuta la dissidence, provoquée par le mécontentement qu'engendra une telle perte. Certains étant devenus des criminels, une partie alla même jusqu'à rejoindre le mouvement scienticide.
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MessageSujet: Re: Les journées tranquilles de Monsieur Violette   Les journées tranquilles de Monsieur Violette Icon_minitimeLun 11 Juil 2011 - 0:53

Citation :
—Eh bien, tu en sais des choses pour un livre, s'étonna l'homme à la valise.
—La narration s'avérant être mon activité, et de telles connaissances le moindre héritage de tant de décennies passées dans cette bibliothèque, la pertinence de tes propos ne me paraît guère convaincante. Mais à l'avenir, jeune impertinent, je te prie de point m'interrompre lorsque je décris le cadre historique, maugréa l'ouvrage en lévitation.
—C'est que tu serais capable d'écrire une thèse sur le vol des mouches si je ne t'arrêtais pas.
—Tu ne mérites pas que j'accorde la moindre ligne de mes augustes pages au récit de ta misérable et insignifiante existence. Mais tu peux louer mes inégalables capacités de sublimation et attendre de moi que je change ton vulgaire quotidien en une épopée mémorable. Aussi pourraient-elles parfaitement rendre le vol des mouches bien plus fascinant que tes insipides tribulations.
—Je suis bien d'accord. Le vol des mouches est absolument passionnant, alors je pense qu'il mérite amplement ton intérêt.
—Je suis affligé de ne percevoir aucune once de sarcasme dans tes propos.
Monsieur Violette était en effet un individu fondamentalement heureux. Le visage constamment affublé d'un sourire reflétant son épanouissement, l'homme aux cheveux blancs et aux traits pourtant presque enfantins se plaisait à s'abîmer dans la contemplation de tout événement, toute action, même les plus futiles qui fussent. Muni de sa canne et de son chapeau melon, il aurait pu passer pour un dandy si ses habits n'étaient point parsemés de multiples signes d'usure.
A ses côtés, l'inestimable Roman Geschichte inscrivait dignement dans ses illustres pages le...
—Oh oui, ce serait merveilleux si tu illustrais ce conte !
—Peut-être serait-ce là le seul moyen pour que des individus partageant ton incommensurable sottise daignent poser leurs yeux incultes et souillés sur mes vénérables pages. Je me sens déjà honteusement profané par ton regard, toi qui as osé interrompre le grand Roman Geschichte ! Je devrais te laisser en pâture à ce volatile qui semble s'être épris de ta personne pour ses qualités gustatives, quoiqu'hypothétiques. Si tu te laissais dévorer, au moins ton existence se révélerait-elle enfin utile.
Alors que Monsieur Violette approchait sa main droite pour venir taquiner la couverture de Roman Geschichte, ce dernier s'écarta en lâchant :
—Arrière, manant.
—Farouche comme un animal sauvage, rétorqua l'homme dans un sourire.
—Une diffamation supplémentaire et j'immortalise ton décès sur ces pages sacrées.
—Tu y écrirais des mensonges ?
—Je m'arrangerais pour qu'il ait effectivement lieu, assura l'ouvrage.
Un croassement enthousiaste vint ponctuer sa menace, si bien qu'il poursuivit :
—Ton incorrigible imprudence te mènera à ta perte.
—Heureusement que tu es là pour veiller sur moi, admit son interlocuteur.
—Penses-tu...
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MessageSujet: Re: Les journées tranquilles de Monsieur Violette   Les journées tranquilles de Monsieur Violette Icon_minitimeLun 11 Juil 2011 - 9:35

J'aime beaucoup ce dialogue.
La seule chose qui me chiffonne un petit peu, c'est que tu parle du livre comme si on savait déjà qu'il était là, alors qu'il n'est mentionné nulle part dans le passage précédent. La transition entre les deux passages semble du coup un peu maladroite.

Mais j'ai déjà beaucoup d'affection pour monsieur Violette, et je trouve que tu as un don pour manier les mots.
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MessageSujet: Re: Les journées tranquilles de Monsieur Violette   Les journées tranquilles de Monsieur Violette Icon_minitimeMer 13 Juil 2011 - 1:16

Je suis heureux que le personnage te plaise, Rainette. Je pensais toutefois que parler soudainement de Roman Geschichte serait un procédé judicieux, en vue de surprendre le lecteur et de lui imposer une compréhension grandissante. Je ne trouve pour le moment pas de meilleure alternative, de moyen plaisant à lire d'introduire l'ouvrage plus tôt... Je continue néanmoins de chercher.

En attendant, voici la suite :


Citation :
L'un marchant parmi les restes de pèlerins, l'autre flottant à ses côtés, les deux êtres poursuivaient leur chemin dans l'obscure cité de Noclure. La frêle lueur produite par les réverbères se confondait presque parmi les paires d'yeux blancs luminescents des ostées aux pattes qui veillaient sur certains des toits. D'une voix grave et morne, l'un d'eux annonça :
—Arthrose.
Ses congénères lui répondirent un à un de la même façon, presque en écho. Monsieur Violette quant à lui, rehaussa ses bésicles et enfonça plus profondément son couvre-chef. Il échappa ainsi de justesse à l'aveuglement qu'aurait pu causer la subite émission de lumière que produisirent les cieux.
Arthrose était en effet la cure à laquelle la lumière apparaissait au-dessus de Noclure. L'on appelait cure l'unité de temps que représentait l'intervalle entre deux cris d'un ostée aux pattes. Il y avait six cures dans un cycle journalier : Arthrose, Courbature, Torticolis, Tendinite, Migraine et Lumbago. À Arthrose, les têtes des ostées aux pattes pointaient toutes vers le bas. Entre chaque cure, celles-ci pivotaient de soixante degrés, jusqu'à revenir à leur point de départ.
Comme il n'existait aucun astre pour éclairer la ville, mais uniquement des variations célestes, c'était un véritable écran de lumière qui surplombait les lieux. Cette intense luminosité était caractéristique d'un instant éphémère durant lequel tout individu trop imprudent flânant dehors se retrouvait pris au dépourvu, ébloui. Monsieur Violette semblait cependant savoir avec exactitude comment se diriger dans les rues sinueuses.
—J'ose espérer que tu n'auras pas l'audace de tenter de me faire croire que ces dérisoires verres te permettent de voir quoi que ce soit, lança Roman Geschichte.
—Loin de moi l'idée de te duper, s'indigna faussement l'intéressé.
—Ton impertinence dépasse les limites de l'entendement...
L'entité littéraire suivait l'homme de près. Consciente que les cieux allaient sous peu adopter leur habituelle teinte orangée à l'éclairage crépusculaire, elle ne souhaitait guère risquer de se faire distancer par celui-ci. Déjà, il commençait à presser le pas pour rejoindre un mur de pierre dégradé par le temps. Après quoi il posa sa main sur ce qui n'était en réalité qu'un habile trompe-l’œil en bois, créant ainsi une basse ouverture semblable à une grande chatière, à travers laquelle il rampa pour se retrouver dans l'obscurité la plus totale avec Roman Geschichte.


Dernière édition par Elios le Jeu 14 Juil 2011 - 2:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les journées tranquilles de Monsieur Violette   Les journées tranquilles de Monsieur Violette Icon_minitimeMer 13 Juil 2011 - 1:25

Glou...glouik!
Toujours très bon ^^
C'est surprenant, bien écrit... J'aime beaucoup ^^
Petits détails manquant de clarté dans le dernier extrait, je trouve: on ne comprend pas bien dans quoi ou avec quoi se "confond" la lueur des réverbères, ni pourquoi les flâneurs se trouvent pris au dépourvu. On devine qu'il s'agit du changement de luminosité, mais ce n'est pas très explicite, à ce qu'il me semble. Enfin, qu'est-ce qui est un trompe-l'oeil? Le mur lui-même, ou l'un de ses motifs?
Quoi qu'il en soit, vivement la suite Smile
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MessageSujet: Re: Les journées tranquilles de Monsieur Violette   Les journées tranquilles de Monsieur Violette Icon_minitimeMer 13 Juil 2011 - 9:40

Il manque peut être quelque chose de transition entre le moment où tu parle de monsieur Violette qui ramasse sa valise, et le moment où tu décris le contexte de ton monde... ou alors, met simplement des guillemets autour de ta description du contexte pour qu'on voit que c'est un personnage qui parle, sinon on a l'impression que c'est le narrateur qui décrit en dehors de l'action.

Je ne suis pas sûre d'être compréhensible... Embarassed

en tout cas, j'aime beaucoup.
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MessageSujet: Re: Les journées tranquilles de Monsieur Violette   Les journées tranquilles de Monsieur Violette Icon_minitimeMer 13 Juil 2011 - 9:53

Le fait est que c'est bel est bien le narrateur qui parle. Roman Geschichte écrit dans ses pages le récit que nous lisons.
L'on est certes en droit de se demander comment Monsieur Violette peut savoir ce qu'écrit l'ouvrage. Roman Geschichte ne lui en parle point et n'exhibe pas pages ouvertes face à son compagnon de route, c'est juste qu'il faut essayer d'avoir une autre conception du lien entre ce que nous lisons et ce qui se passe. Mais à priori, cette ambiguïté devrait passer à la casserole d'ici quelque temps, peut-être en plein milieu, peut-être vers la fin, voire même plutôt tout au long du récit via quelques indices.
N'oublions pas qu'il ne s'agit pas de notre monde.
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MessageSujet: Re: Les journées tranquilles de Monsieur Violette   Les journées tranquilles de Monsieur Violette Icon_minitimeJeu 14 Juil 2011 - 2:38

Je me suis efforcé d'éclaircir les doutes que tu évoquais, cher Feher, et ai édité l'extrait en conséquence.

Voici la suite des événements...

Citation :
Un grincement retentit, suivi d'un bruit métallique, le tout précédant la soudaine illumination de la pièce. Cette dernière se révélait être un vestibule aux murs capitonnés, et au plancher constitué de lames de bois dont la simple allure trahissait l'inévitable risque de grincement. Preuve en fut l'approche de la petite silhouette qui venait de condamner l'entrée.
Il s'agissait d'une lignite, sorte d'ombre moelleuse en volume et aux orbites lumineux. Celle-ci avait à peine la taille d'un jeune enfant, et se trouvait affublée d'une tunique de couleur outremer, surmontée au cou d'un imposant ruban rose.
—Quelle sorte fantaisie est-ce là ? articula l'ouvrage en s'approchant de la créature.
—Geschichte, je te présente Suie.
—Ta sénilité prématurée n'excuse nullement l'impair que tu commets en omettant de m'appeler par mon nom complet.
La dénommée Suie profita innocemment du sermon de Roman Geschichte pour approcher ses bras dépourvus de mains de lui, geste auquel il répondit par un vif recul en vitupérant :
—Bas les pattes, vile créature !
—Tu devrais te montrer plus courtois envers tes hôtes, conseilla Monsieur Violette.
—J'aurais dû me douter que tes connaissances seraient des modèles d'extravagance...
La lignite s'engagea dans le corridor sur lequel ouvrait l'antichambre, suivie des deux visiteurs. L'effet de leur cheminement dépassa toutes les craintes de l'entité littéraire. Un véritable concert de grincements tonitruants commença alors qu'ils entraient dans ce qui allait être un interminable dédale.
—Quelle cacophonie, soupira-t-il. J'espère que le maître des lieux profite également de cette abominable symphonie.
—Bien sûr, acquiesça l'homme. Le bruit lui permet d'être averti de la présence d'invités... surprise.
—Je suppose donc qu'il a fait en sorte pour notre venue de s'épargner ce vacarme, puisqu'il a envoyé son... majordome pour nous accueillir.
—Suie n'est pas sa servante, mais ton analyse est juste.
Le petit groupe marchait depuis déjà plusieurs minutes. La lignite les fit tourner maintes fois, à droite, à gauche. Il lui arrivait même de revenir sur ses pas pour emprunter un chemin différent.
—J'ai l'impression que notre guide ne trouve plus son chemin, remarqua l'ouvrage.
—Détrompe-toi. Elle sait parfaitement ce qu'elle fait, lui assura son compagnon de route.
Suie finit par s'arrêter, conduisant ainsi Roman Geschichte et Monsieur Violette à ce qui n'était autre que le vestibule qu'ils avaient quitté plus tôt.
—Je te l'avais pourtant dit. Cette chose nous a fait perdre notre temps par sa sottise. Me croiras-tu dorénavant lorsque je t'apprendrai ce qu'il faut savoir sur...
Un craquement sonore l'interrompit, aussitôt suivi d'un tremblement. La salle était en train de se mouvoir verticalement vers un niveau inférieur.
—L'entrée des artistes, déclara l'homme de son éternel sourire.
La pièce s'immobilisa, donnant désormais sur un couloir aux murs tapissés de papier peint beige aux motifs floraux, roses, bleus, verts. Cette galerie décorée s'achevait sur une porte blanche élégamment sculptée. Les trois êtres avancèrent jusqu'à elle, silencieusement, sans que le parquet ne grinçât une seule fois. La lignite s'écarta pour accorder à Monsieur Violette l'honneur de tourner la poignée. L'invité s'exécuta, et entra.


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MessageSujet: Re: Les journées tranquilles de Monsieur Violette   Les journées tranquilles de Monsieur Violette Icon_minitimeJeu 14 Juil 2011 - 11:05

C'est fascinant, j'aime beaucoup, vraiment. C'est superbement bien écrit Smile

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MessageSujet: Re: Les journées tranquilles de Monsieur Violette   Les journées tranquilles de Monsieur Violette Icon_minitimeVen 15 Juil 2011 - 0:22

Pourvoir du plaisir à autrui est essentiel au succès d'une rédaction. De telles paroles sont bien encourageantes.

Voici la suite qui se veut quotidienne :


Citation :
Le trio venait de pénétrer dans ce qui semblait être un somptueux salon. Assez vaste pour accueillir trois cents personnes, il exhibait un mobilier dont la qualité évoquait les riches logements d'Excellia. Les murs, outre la tapisserie semblable à celle du couloir, arboraient fièrement de nombreuses reliques diverses et variées, voire avariées faute de système de conservation. Dans un coin, un ostée aux pattes affublé d'un léger manteau, d'un nœud papillon ainsi que d'un petit chapeau serré, reposait avec indifférence sur une console généreusement ornée.
Au centre de la pièce, l'archétype du gandin, élégant dans ses chaussures cirées, sa veste mauve ouverte sur une chemise blanche et son haut-de-forme à la main, pointait de sa canne un pèlerin, sombre silhouette effilée, qui avait pris forme dans ses appartements. Celui-ci marchait avec l'indolence caractéristique de ces créatures qui, apparaissant sous des cieux de lumière, avançaient tous dans la même direction, jusqu'à ce que la tombée de la nuit ou un obstacle les fasse se désagréger.
Tous contemplaient en silence le spécimen, comme par peur d'interrompre un acte solennel. Tous le suivaient des yeux, sans même que les regards de l'hôte et de ses invités ne se rencontrassent lorsque le pèlerin se plaça entre eux. Au bout d'un moment d'une durée inconnue tant le temps paraissait transcendé, le marcheur diurne allait finalement atteindre l'autre extrémité de la salle quand sa jambe gauche percuta un pied de la commode qui s'y trouvait. L'inévitable se produisit : le pèlerin s'effrita jusqu'à se changer en un amoncellement de miettes noires. Le maître des lieux soupira.
—Quel dommage, déplora-t-il. Un pas de plus et il m'aurait probablement porté chance.
—Comme si tu avais besoin que la fortune daigne se pencher sur ton misérable sort, s'amusa Monsieur Violette.
—Oh, gémit-il, tu ignores à quel point la poisse m'imbibe ! Si j'avais su que tu viendrais, j'aurais retroussé mes manches pour rendre ces appartements moins insalubres.
—En effet, je constate que cette pièce ne fait que trois fois sa taille d'origine. Tu me déçois, cher Renart.
—Sale fumiste ! ricana ce dernier..
—Vieil escroc, répondit l'autre.
Et aux deux individus de s'étreindre chaleureusement, le sourire aux lèvres. L'ouvrage et la petite ombre se regardèrent, lui affligé, elle intriguée. Le dandy quant à lui, les yeux rivés sur Roman Geschichte, s'écarta de son ami et s'exclama :
—Ah ! Je vois que tu as apporté avec toi un compagnon de jeu pour Suie !
—N'envisagez pas l'impensable ! répliqua l'intéressé.
—Mais c'est qu'il parle, de surcroît ! Suie, veux-tu saluer notre invité ?
La lignite hocha la tête en direction du maître des lieux, puis fit face au visiteur en question et courba l'échine, s'inclinant avec souplesse, les bras joints.
—Bien. Maintenant d'une manière plus féminine.
Cette fois-ci, elle saisit deux pans de sa tunique avec une aisance qui ne trahissait nullement le caractère rudimentaire de ses membres, et plia ses jambes.
—Je crois que je suis sur le point de rendre mon encre, annonça l'ouvrage.
Renart se mit à rire aux éclats, sincèrement amusé par la remarque.
—Comme tu peux le voir, elle a fait quelques progrès.
—En effet, acquiesça Monsieur Violette. Notre chère demoiselle est décidément aussi intelligente que charmante.
—Ne te laisse point leurrer, pauvre sot. Cela n'en demeure pas moins qu'une lignite, intervint son compagnon de route.
—Ce n'est pas très sérieux de la part d'un calepin volant, répliqua l'hôte.
—Calepin ! s'offusqua l'ouvrage. Sachez, jeune effronté, que je suis le vénérable Roman Geschichte ! Je pourrais vous faire mourir d'une simple ligne....
—Oui ! s'esclaffa Renart. C'est définitivement une personnalité bien particulière que tu m'as amenée là !
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MessageSujet: Re: Les journées tranquilles de Monsieur Violette   Les journées tranquilles de Monsieur Violette Icon_minitimeVen 15 Juil 2011 - 9:23

Ton texte avec ses personnages un peu surréalistes me fait penser à du Dali, ou à Alice au pays des merveilles, je ne sais pas pourquoi... Mais tes personnages et leur univers me semblent de plus en plus sympathiques.
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MessageSujet: Re: Les journées tranquilles de Monsieur Violette   Les journées tranquilles de Monsieur Violette Icon_minitimeSam 16 Juil 2011 - 0:18

J'ose espérer que le caractère plus que succinct de la description des lieux vous convient. Il s'agit du point qui m'inquiète le plus...

Je me permets de vous faire part de la suite des événements, Feher m'ayant une fois encore inspiré.


Citation :
Tout le monde s'était finalement réuni autour de la table basse. Monsieur Violette s'était assis sur l'un des fauteuils. Face à lui, Renart, confortablement installé sur son divan, les bras reposés sur le large dossier, la cuisse droite sur un accoudoir, le pied remuant à peine.
—Je constate que vous prenez rapidement vos aises, déclara l'entité littéraire.
—Comme si j'étais chez moi, répondit l'intéressé. Violette, te reste-t-il de ce délice des sots ? Je crains de n'avoir épuisé tout mon stock.
Son interlocuteur se pencha vers la mystérieuse valise dont il ne se séparait jamais. Il la coucha sur le tapis, détacha lentement ses entraves, et d'un geste théâtral, l'ouvrit.
—Tu n'espérais tout de même pas que je pense à quelqu'un d'aussi antipathique que toi ? ironisa-t-il.
En guise de bagage, une imposante série de sachets étiquetés ainsi qu'un service à thé s'offraient à la vue de tous. Suie inclina la tête en vue d'examiner plus précisément les petits sacs de tissu. Avec précaution, elle se saisit de l'un d'eux et le lorgna avec une apparente fascination. Hélas, sa prudence s'avéra inefficace : le sachet chut, sa ficelle se desserra, l'ouvrant assez pour laisser s'échapper un peu de son contenu au sol. Roman Geschichte n'en revenait pas.
—Des... des herbes ?
—Que crois-tu que je souhaite faire infuser ? s'amusa son compagnon.
—C'est... grotesque ! s'indigna l'ouvrage. S'encombrer de telles futilités !
—Savoir se détendre est important. Il ne faut pas négliger les bienfaits de ces productions naturelles.
—Je doute qu'il soit dans les besoins immédiats de tout un chacun de siroter de l'eau chaude aromatisée.
À ces mots, Renart s'élança vers le carnet qu'il avait laissé sur la console, à côté de l'ostée aux pattes. Après s'être emparé d'une des plumes perdues du volatile et l'avoir trempée dans le petit flacon situé à côté, il commença à écrire frénétiquement et s'exclama :
—Ce livre est une éternelle source d'inspiration pour moi ! Comme je t'envie, Violette ! Comme je t'envie !
—Les livres, souligna Roman Geschichte, parlons-en !
Mais déjà son admirateur ne l'écoutait plus. Il alla ramasser le petit sac dont le contenu venait juste d'être rangé par la lignite, le porta à ses narines et en huma le parfum.
—Tu n'avais pas besoin de l'étiqueter celui-là, dit-il. Je l'aurais reconnu entre mille.
—Ne m'ignorez pas ! Rustre !
—Ne sois si pressé, le rassura Monsieur Violette. Ils ne vont pas s'envoler.
—À qui le dis-tu ! nota Renart, amusé.
—Épargnez-moi votre humour déplorable. Dois-je vous rappeler que les scienticides peuvent frapper à tout moment ?
—Eh ! intervint l'hôte. Nous sommes parfaitement à l'abri ici. Et qu'est-ce que tu veux à mes bouquins ?
—Quelle question idiote ! Les lire, bien entendu !
—Entre nous, lui confia-t-il alors qu'il se rasseyait sur le divan, c'est vrai que tu m'as pas l'air du genre à faire des autodafés. Me goure-je ?
Le rire qui retentit derrière Roman Geschite, bien que mesuré, ne fit que l'agacer d'autant plus. Irrité au plus haut point, il s'apprêtait à s'emporter contre l'homme lorsqu'il fut agrippé par les sombres bras de la lignite. Maudissant son imprudence qui l'avait conduit à se baisser au niveau de la petite créature, il se débattait en fulminant :
—Ôte tes sales pattes de ma couverture ! Souillure de ce monde ! Que quelqu'un fasse disparaître cette chose immédiatement ! Je vous somme de l'arrêter ! Tout de suite ! Maîtrisez ce monstre !
—Quel est son problème avec Suie ? demanda Renart.
—Pour tout te dire, Geschichte...
Mais ce dernier interrompit les explications de Monsieur Violette d'un hurlement final, signe qu'il venait manifestement de perdre connaissance. Et en effet, il ne remua plus, laissant à la lignite tout le loisir de le manipuler et de l'admirer de ses yeux brillants.
—Bien joué, Suie ! la félicita le maître des lieux. Pose-le sur la table, que tout le monde en profite.
Suie s'exécuta, attirant ainsi les deux hommes autour de l'ouvrage. Après quelques secondes de contemplation silencieuse, Renart hasarda :
—C'est un livre... J'imagine qu'on peut.
—Je ne sais pas si...
Sans tenir compte des doutes de son ami, le dandy ouvrit Roman Geschichte sans davantage de cérémonie, et arriva sur les première pages du récit sur Monsieur Violette.
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MessageSujet: Re: Les journées tranquilles de Monsieur Violette   Les journées tranquilles de Monsieur Violette Icon_minitimeDim 17 Juil 2011 - 9:51


Toujours très (très très) bien écrit, toujours léger, de plus les dialogues sont maîtrisés et sonnent vrai, j'aime Smile

En revanche :

Elios a écrit:
Me goure-je ?

Je sais que la forme existe, mais je trouve ça vraiment pas très beau, impossible à prononcer, j'avoue que j'ai de la peine avec cette forme scratch

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MessageSujet: Re: Les journées tranquilles de Monsieur Violette   Les journées tranquilles de Monsieur Violette Icon_minitimeDim 17 Juil 2011 - 10:27

Impossible à prononcer ? Je l'ai pourtant découverte dans une œuvre où elle fut énoncée oralement, ce qui donnait "meugourge", qui me paraît plutôt fluide. Penses-tu que cela fût une erreur?
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MessageSujet: Re: Les journées tranquilles de Monsieur Violette   Les journées tranquilles de Monsieur Violette Icon_minitimeDim 17 Juil 2011 - 10:55

Non, pas une erreur. C'est juste... inhabituel, et plutôt étrange je trouve, mais ce n'est que mon avis Smile

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MessageSujet: Re: Les journées tranquilles de Monsieur Violette   Les journées tranquilles de Monsieur Violette Icon_minitimeDim 17 Juil 2011 - 23:34

Quoi qu'il en soit, j'en prends note.

Voici un autre fragment de ce chapitre :


Citation :
—Ho ho ho ! s'émerveilla-t-il. Une fragment de vie du bon vieux Violette...
—Tant qu'à faire, l'interrompit l'intéressé en feuilletant, consultons la page la plus récente.
Lorsqu'il arriva à celle-ci, le visage de Renart se figea dans une grimace de stupeur.
—Foutre Dieu ! C'est qu'il écrit toujours, ce bougre !
—J'imagine que même inconscient, Geschichte reste un livre.
—Incroyable... Tu crois que c'est ça la semi-léthargie ?
—Comme pour les ostées aux pattes ? Possible...
L'hôte considéra l'ouvrage avec un intérêt grandissant. Sa main gauche lissant sa moustache, il reporta son attention sur Monsieur Violette.
—Tu n'envisages pas de t'en séparer, par hasard ?
—Je doute que Geschichte apprécie de faire partie de ta collection privée. Je te rappelle que c'est un être libre.
—Quel dommage, soupira-t-il. Bon... Je suppose que tu préfère que je le laisse se... reposer ?
—Oui, je pense qu'il a déjà assez donné de lui pour le moment. Si tu me le permets, je vais le laisser dans la bibliothèque, histoire de lui faire plaisir.
—Violette, de toi à moi... Penses-tu vraiment qu'il va lire tous ces livres ?
La question amusa son interlocuteur, qui répondit sereinement :
—Comme tu te nourris d'aliments, Geschichte puise sa subsistance dans ses semblables. Bien entendu, il ne lit pas de la même façon que nous. Disons plutôt qu'il absorbe le contenu de chaque œuvre pour se l'approprier, ce qui s'avère beaucoup plus rapide. C'est ainsi qu'il enrichit ses connaissances.
—Alors c'est ce qu'il cherche... détenir l'intégralité des écrits en vue de rendre tous ses cousins obsolètes ?
—Je n'irais pas aussi loin, poursuivit-t-il. Mais je peux comprendre qu'accroître son savoir le passionne.
L'invité se saisit délicatement de l'ouvrage qui trônait sur la table basse, attarda son regard sur la couverture, puis se pencha vers la lignite pour l'interroger :
—Suie, tu veux bien me conduire à la bibliothèque de ce vieux larron ?
Celle-ci acquiesça, et avança jusqu'à la porte, non sans déclencher une grimace de Renart qui lança :
—Eh, ne lui dis pas des choses pareilles à mon sujet.
Monsieur Violette émit un léger rire en suivant son guide. Après que l'un comme l'autre eurent quitté la pièce, l'homme demeuré seul dans celle-ci murmura :
—Dans quelle sombre affaire es-tu encore allé te fourrer ? Violette...
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MessageSujet: Re: Les journées tranquilles de Monsieur Violette   Les journées tranquilles de Monsieur Violette Icon_minitimeJeu 21 Juil 2011 - 13:15

J'aime beaucoup ! Tous ces personnages m'intriguent énormément (surtout celui de Roman Geschichte) et comme toujours c'est très très bien écrit.

A quand la suite?
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MessageSujet: Re: Les journées tranquilles de Monsieur Violette   Les journées tranquilles de Monsieur Violette Icon_minitimeJeu 21 Juil 2011 - 15:53

Le projet est interrompu, le temps que je règle le problème de mon style maniéré et redondant, grâce à une aide précieuse dont je vais m'efforcer de me montrer digne.
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