Famine

Voilà une petite idée que j'ai eu récemment et j'ai créer l'accroche de cette histoire.

Je supprimes les versions non abouties

Sans le contexte complet de l'action, c'est difficile de juger.
Avec ton histoire, je pense qu'on pourra donner un avis sur ton histoire.

Simple mais propre. Pas de faute, une ponctuation maitrisée. Juste :

"il était dit que la première semaine du mois, ils trouveraient des provisions à Angeot, un petit village à quelques kilomètres de là. Ils partirent prendre le bus qui transportait souvent les réfugiés qui venaient d'Allemagne."

L'ellipse vient trop rapidement, et est mal mise en scène. On dirait une phrase de collégien.
Saute une ligne au moins, et présente là pour qu'elle coule de source, que le lecteur ne soit pas surpris en la lisant. Là, on dirait que tu as voulu t'épargner le détail de l'entre-deux scènes ( alors que tu aurais gagné au change, en la décrivant. Le trajet jusqu'à l'arrêt, l'attente dans le froid, et finalement l'épave qui arrive, remplie jusqu'à ras bord de réfugiés...).

Et puis, je me demande. Pourquoi placer ton histoire dans un énième contexte futuriste, alors que ton texte aurait très bien pu se dérouler pendant la seconde guerre mondiale ?

Merci, je vais revoir cette phrase.

Pour le milieu futuriste c'est simplement pour être plus libre de mes mouvements. Il serait facile de vérifié que tel ou tel affrontement n'est jamais arrivé où que des éléments historiques sont faux.

Niko> Oui je sais qu'il faudrait plus d’éléments pour comprendre toute l'ambiance. J4aime bien commencer sans trop donner de détails et comme je l'ai dis, poster par petits bouts est, pour moi le meilleur moyen de ne pas rebuter les AEtiens

Merci pour les commentaires, j'envois des signaux de fumée dès que j'ai la suite

Une version mieux finalisée est disponible plus bas

Salut Wishmaster.
Ton texte m'intrigue, je suis curieux de voir dans quelle direction tu comptes nous emmener avec cette histoire de crash. L'ambiance me rappelle un peu le début de "28 jours plus tard", la bande d'affreux en moins cela dit.
J'ai remarqué quelques répétitions assez gênantes, notamment des mots provisions, papier et bus. En revanche je n'ai trouvé aucune faute.
Par contre certaines phrases sont, peut-être uniquement à mon goût, un peu mal tournée.
La dernière surtout, je ne sais pas pourquoi mais, le climat qui semble prédominant dans ton texte est relativment désespéré, les gens ont peur, faim et se fichent du reste. Ce genre de réplique donne l'impression que ton personnage est totalement extérieur au phénomène, et ne s'y implique pas.

En tout cas je compte bien suivre ton histoire. Ne serait-ce que pour voir vraiment où tu veux en venir avec un tel point de départ.

Le début de ton histoire est simple, dépouillée et mystérieuse.
On rentre dedans comme dans du beurre, c'est un délice^^

Tu amènes calmement ton sujet, tu le maitrises et tu emmènes le lecteur avec toi.

Envie de lire la suite

Merci pour vos commentaires, je vais essayer de ne pas vous décevoir pour la suite.

Pour ce qui est des répétitions, je vais corriger cela, mais poster la version corrigée pour quelques mots ne serait pas très utile, donc je vous posterai la suite dès que possible

Bon, je vais endosser le rôle du Grand-Méchant-Pas Beau-Qui-Brise-Les-Espoirs-Des-P'tits-Débutants , même si ça me plaît pas trop, car j'ai pas mal de critiques à faire ...

Tout d'abord, comme le souligne Cry Noir, tu fais beaucoup de répétitions :

Wishmaster a écrit:

le message d'espoir classique pour qu'aucun habitant ne perde espoir
Le bus arriva [...]grimper les quelques marches du bus. [...]Une forte odeur de transpiration flottait dans le bus.

Ça se remarque aussi sur les noms des personnages : tu écris toujours "Anthony" ou "Kilian", jamais "il" ou "le jeune homme", par exemple.
Une autre répétition, moins gênante mais qui m'a interpellé :

Wishmaster a écrit:

Le bus arriva, bondé, étouffant, sale et puant. Kilian, faisant preuve d'une politesse depuis longtemps

C'est surtout les trois premiers, côte à côte, qui m'ont interpellé : la triplette Étouffant / Puant / Kilian, on dirait un peu une chanson; c'est pas désagréable, mais ça étonne, et je pense pas que ce soit l'effet recherché ::

Sinon, la remarque d'Ilàn, qui suggérait de développer le trajet jusqu'au bus, est judicieuse, mais dans ta correction (le passage en gras), on a l'impression que tu ne l'as rédigé que pour lui faire plaisir, en dispensant les infos qu'il te demandait, mais sans chercher à créer une ambiance ou à prendre plaisir à écrire ce passage : il m'a semblé que tu te dépêchais de balancer ce qu'on attendait de toi, sans que ce soit personnel, et sans avoir envie de le faire.
Le ton étonne :

Wishmaster a écrit:

admirer les tas de cartons entreposés comme abris sur les trottoirs. [...] des cris de joie résonnaient lorsque des enfants sautaient dans les montagnes d'ordures [...]. Certains adultes se laissaient dépérir dans l'espoir que leur part de nourriture parviendrait dans l'estomac de leur progéniture.

Les 2 premières phrases sont ironiques (on "admire" la misère, les enfants poussent des "cris de joies" en se vautrant dans les ordures), la troisième évoque simplement les ravages de la famine et de la pauvreté. L'ennui, c'est qu'on ne sait plus trop sur quel pied danser : soit ton personnage jette un regard cynique et ironique sur ce qui l'entoure, et il faut garder un ton décalé. Soit ce n'est pas le cas, et dans ce cas tu dois faire attention aux champs lexicaux que tu emploies. La tonalité sarcastique pourrait bien s'accommoder de ce qui est écrit sur le panneau un peu plus loin, mais le commentaire d'Anthony est plutôt neutre. Je ne sais pas vraiment quel est l'état d'esprit que tu as voulu donner à tes protagonistes, mais on a l'impression que tu as voulu montrer simplement la misère et la tristesse sans voir que tu utilisais un vocabulaire inadapté qui produit l'effet inverse ...
Autrement, tu peux encore rallonger ce passage en gras, en prenant le temps d'expliquer à quoi ressemble le décor de ton univers, mais en profitant de la description pour te faire un peu plaisir, et produire un résultat moins scolaire.

Ah, sinon, mais c'est plus personnel, je pense que tu pourrais peut-être rendre les dialogues plus naturels :

1) en les rendant moins clairement informatifs : quand Kilian dit :"Je cherche le papier que m'a donné Fanny", il n'a pas forcément besoin de dire tout de suite qui est Fanny et ce qu'est ce papier (par contre, Anthony peut lui poser la question); une fois, ça passe, mais rebelote un peu plus loin : "depuis le crash économique, plus de la moitié de l'humanité est morte de faim !". Tes personnages se connaissent (ils ont l'air de vivre ensemble), donc, quand ils discutent, ils sont censés savoir de quoi ils parlent et quelle est la situation de leur monde, sans avoir besoin de s'expliquer à chaque fois. Le lecteur peut deviner ce qu'est le crash et ses conséquences, surtout si tu en parles souvent dans le récit, sans que tu aies à donner une véritable explication.

2) en ajoutant des petites touches qui ne font pas avancer l'histoire ou n'apprennent rien de très important, mais qui font "vrais" : ils pourraient se plaindre du temps pluvieux (surtout sans insister pour dire que c'est parce que l'humanité a bousillé le climat terrestre, car on retombe dans le dialogue lourdement informatif, et en plus, ça fait cliché), râler après les cafards dans leur piaule (là, on a une info de plus sur leurs conditions de vie), dire que Fanny doit être un très bon / très mauvais coup, etc.

Voilà, j'espère ne pas avoir été trop dur, mais ton texte m'a paru assez maladroit, et j'espère que tu trouveras ici de quoi progresser.

D'habitude, c'est moi le méchant du forum... Heureux d'avoir trouvé du soutien dans ma sinistre besogne !

Dans l'ensemble, je suis d'accord avec le cerveau de madame ( bien que je n'aurais jamais pris le temps de rédiger un commentaire plus long que le texte).

Une phrase m'a choqué tout particulièrement :
"Plus loin, des cris de joie résonnaient lorsque des enfants sautaient dans les montagnes d'ordures à la recherche de nourriture."

Des cris de joie pendant que les enfants sont en train de rechercher de la nourriture... ? Chez Adrien Roediger, cette pensée aurait été à sa place, mais chez tes personnages ?

Je le redis sinon. C'est fluide (excepté le passage que tu as mis en plus), bonne orthographe, tu ne t’embarrasses pas de détails, mais le tout manque de percussions pour l'instant. On n'imagine pas le froid, la crasse, les privations, la peur. C'est trop propre, trop... Fantasy, et tu n'as pas le droit à l'erreur, car "La Route" de Cormak McCarthy chef d’œuvre de ce début du XXIème siècle a déjà exploité ce thème de fin du monde à fond.

Merci à casiodorus et ilàan d'avoir souligné tout ces défauts.

Voici la 3ème version (plus de passage en gras car de légeres modifications ont eu lieu un peu partout)



- Les provisions sont vides. Il faut se dépêcher de trouver à manger. Anthony ? Tu m'écoutes ?

Affalé sur un vieux fauteuil rapiécé, Anthony avait les yeux clos.

- Ho ! Debout feignasse !

- Fous le camp Kilian !

- Comme tu veux, mais là je vais chercher un truc à manger avant de crever de faim.

Anthony, qui s'était retourné pour être plus tranquille, fut surpris par le ton alarmiste de son ami habituellement calme. Il se leva et alla inspecter les réserves.

- La vache ! C'est vraiment vide, s'exclama-t-il.

Puis il retourna dans la salle principale de leur trois pièces, et s'approcha de Kilian qui farfouillait dans une pile de papiers et lui demanda:

- Qu'est-ce que tu fous encore ?

- Attends.

- Bonne chance pour trouver quelque chose dans ce merdier. Regarde t’as fais sortir un cafard de sa planque !

Un léger sourire s’afficha sur le visage de Kilian lorsqu’il trouva le morceau de papier qu’il cherchait. Il le tendit fièrement à son ami.

- C’est quoi ça ? Questionna Anthony

- Une solution provisoire. Je sais ou trouver de la nourriture.

- Ou ?

- La brunette qui s’occupe de réfugiés…

- Fanny ?

- Ouai, elle ma donner ce papelard.

Kilian lu ce qui était écrit. Après le message d'espoir classique, il était écrit que chaque première semaine du mois, ils trouveraient des provisions à Angeot, un petit village à quelques kilomètres de là. Ils prirent rapidement leurs vestes, heureux de pouvoir sortir de leur petit appartement crasseux et humide.

Pour rejoindre Angeot, le moyen le plus simple était l’autobus. Ils se mirent en route et purent, en chemin, voir les derniers changements dans leur quartier. De nouveaux abris en cartons s’étaient ajoutés aux anciens, l’odeur d’urine était imprégnée partout, comme si toute la ville avait cette puanteur. Plus loin, des enfants sautaient dans les montagnes d'ordures à la recherche de nourriture, et comme ils ne trouvaient rien, ils se contentaient de se jeter à la figure tout ce qui passait à leur portée.

Chacun essayait de survivre, les visages étaient maigres et marquer par la faim. Certains adultes se laissaient dépérir dans l'espoir que leur part de nourriture parviendrait dans l'estomac de leur progéniture. Même les militants qui distribuaient des tracts de propagandes pour la défense ou des groupes parfois obscurs, étaient démotivés.


Pour l'aspect dialogue au début, puis narratif, je me doute que ça ne va pas plaire à tout le monde, mais je trouve que ça permet de vite rentré dans l'histoire et d'expliquer après

Les deux compagnons étaient arrivés à hauteur de l'arrêt de bus, simple piquet enfoncé dans un trou sur le bord de la chaussée. Une pancarte se balançant au bout d'une corde nouée autour du piquet indiquait: "Si vous empruntez se chemin, c'est que vous vous dirigez vers ceux que vous avez perdu".

Quelques instants plus tard, leur transport arriva, bondé, étouffant et sale. Personne ne savait si le nuage de poussière derrière le car provenait de lui, ou de la route. Kilian, faisant preuve d'une politesse depuis longtemps révolue, tendit la main pour inviter son ami à monter. Ils se retrouvèrent rapidement plaqués contre une fenêtre. Une forte odeur de transpiration flottait dans l’air. Ils savaient qu’il le faudrait de la chance, même avec une population réduite de moitié, les vivres étaient extrêmement rares.

C'est BEAUCOUP mieux Je dirais même plus, c'est bien. C'est fluide, sans maladresse, le décor est bien posé et on se demande pourquoi ils sont si pauvres et ce qui s'est passé. Bon, évidemment, on peut pas juger du scénario sur ce petit extrait, mais c'est bien écrit et agréable à lire.

La perfection n'étant pas de ce monde, deux petites rectifications de rien du tout :
"il retourna dans la salle principale de leur trois pièces, et s'approcha de Kilian qui farfouillait dans une pile de papiers et lui demanda" tu peux supprimer le premier "et", il y a une virgule juste avant.

"Ils savaient qu’il leur faudrait de la chance: même avec une population réduite de moitié les vivres étaient extrêmement rares."les deux points conviennent plus que la virgule, je pense

Sinon, il y a 2-3 erreurs de français, mais c'est pas bien grave, et là j'ai la flemme de les corriger.

Quoi qu'il en soit, ça valait le coup d'être un peu dur avec toi, continue comme ça !

Tout de suite la suite. Je continu sur ma lancée de poster de petits morceaux.

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Les deux compères restèrent silencieux durant les vingt minutes que dura le trajet, mais ils pouvaient entendre des bribes de conversations dans le brouhaha. Certains se contentaient de se plaindre de leurs estomacs vides, pendant que d'autres critiquaient la politique du gouvernent.

Finalement le bus s'arrêta et les deux amis purent descendre en jouant des coudes.

- T'es sûr de ton coup ? Regarde on est que cinq à descendre ? interrogea Anthony

- Les autres doivent surement vouloir tenter leur chance en Alsace.

- C'est la merde partout, ici ou là-bas...

- Je sais, répondit Kilian, triste de la justesse de la remarque.

Il sortit de sa poche les indications de Fanny et lut la suite. Il leur fallait poursuivre la route sur deux kilomètres, puis prendre un sentier qui menait à une ferme. Il leva son index pour montrer la direction à prendre et dit :

- C'est par là.

Ils marchèrent silencieusement quelques centaines de mètres, puis Kilian engagea la conversation:

– Je ne t'ai jamais posé beaucoup de question sur ton passé, nous avons nos secrets, mais un jour tu as dis que tu avais un frère. Mais depuis que l'on se connait il me semble que tu ne l’as pas revu, si ?

– Non, répondit Anthony les yeux dans le vague. Il sentait sa gorge se nouer et accéléra légèrement la cadence pour avoir son ami quelques pas derrière lui.

– Ecoutes, je sais ce que c'est d'avoir un passé douloureux, tu connais le mien, mais à l'heure actuelle, toute l'aide que nous pouvons trouver pour se serrer les coudes est la bienvenue.

– Je sais mec, je sais.

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Bonne lecture

Ma suite serait-elle passée inaperçue dans le flot de messages journaliers ?

Toujours un peu mystérieux.
On suis tes héros avec curiosité et on se demande où va les mener leur périple.

Petites corrections à la volée :

*pendant d'autres critiquaient => pendant que d'autres critiquaient

*du gouvernent => du gouvernement

*T'es sur de ton coup ? Regard on est que cinq à descendre => sûr de ton coup | Regarde,

*ici où la bas => ici ou là-bas

Corrections effectuées. Merci

J4attends encore quelques jours et j'envoie la suite. Comme je reprend le travail lundi je pense que l'avancée dans le texte va en souffrir.

Chez toi au moins, c'est court et facile à lire !

Pareil que précédemment. Propre, léger, tu vas à l'essentiel et si tu veux que ton bouquin dépasse le statut de roman jeunesse, il faudra que tu travailles dans le second jet, sa profondeur. Détaille, montre, choque. Ton style est trop dépouillé pour ce genre de textes.
Le froid, la peur, la faim, la douleur, les privations, les gosses affamés, amaigris, la tristesse... fais nous ressentir tout ça. On dirait presque que tes héros vont en colonies de vacances là.

Si ce n'est déjà fait, je t'invite à lire la Route de McCarthy pour voir ce que je veux dire et la signification du mot 'poignant". Le film avec Viggo Mortensen est très bien aussi.


Le dialogue de la fin est étrange. Les héros se baladent, et bam : "ah si tu me parlais de ton frère ?" Réponse du gars : " non, désolé, le souvenir est trop dureuh" Reréponse : " Je comprends, mais il faut se serrer les coudes". Pas compris.

Quel est le rapport entre son frère et se serrer les coudes ? Dans ta tête, ce doit être clair, mais personnellement, je le vois pas.
Et les gestes du deuxième personnage sont trop caricaturaux. Ca m'a fait rigoler. Je l'ai imaginé s'arrêter, baisser la tête, se la couvrir de la main et parler d'une voix atone, d'une façon cool : "Non", cheveux au vent et des larmes dans les yeux.

Ton commentaire m'a bien fait marrer sur le comportement de mon personnage et c'est vrai que ça rend assez kitch.

Sinon perso je suis assez peu adepte de la réécriture totale, avec travail en profondeur sur le deuxième jet. Je préfère finir l'histoire avec ces défauts pour apprendre et recommencer en faisant mieux sur une autre histoire. Je préfère stocker tous ces commentaires pour améliorer mes prochains textes. (et la suite de l'histoire)

Pourquoi pas pouvoir voir l'évolution d'un style d'écriture au long d'une histoire, avoir la trace de nos progrès.