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 Leguarden

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MessageSujet: Leguarden   Leguarden Icon_minitimeMer 20 Juin 2012 - 12:31

Yosh tout le monde ! Sans plus tarder je vous présente mon projet de roman fantasy, commencé depuis déjà un bon bout de temps. Il est toujours en cours d'écriture et j'aime le paufiner de temps en temps avant d'en poursuivre l'avancée. En voici déjà le résumé :

"Eric est un jeune homme de seize ans bien décidé à prendre son envol afin de réaliser son rêve : voyager à travers tout Dhearym, le royaume dans lequel il vit. Au moment de son départ, il ignore qu’il va se retrouver impliqué dans une bien curieuse affaire. Son aventure va prendre alors une tournure inattendue, et ira même jusqu’à le mener vers de vieilles légendes."


Je ne l'aime pas trop sur la forme. Je ne sais pas ce que vous en pensez de votre côté...

Voici également le prologue que j'ai écris après les premiers chapitres. Au départ je ne pensais pas en mettre un, mais après reflexion, je me suis dit que ça serait pas trop mal. En effet ce prologue prend tout son sens vers le milieu du roman et j'aimait bien cette idée. Merci d'avance pour vos avis Very Happy



Prologue




Créos se passa une main sur le visage pour réfléchir plus posément. On l’avait trahi. Dans sa propre demeure, sous ses yeux, de la pire manière. On avait tenté de lui voler son trésor le plus cher et, pour comble du malheur, celui-ci s’était laissé prendre. Comment pouvait-il pardonner cela ? Sa colère ne faiblissait pas, palpable sous son armure dorée, dans chacun de ses muscles. Son apparence déjà d'ordinaire austère n'en ressortait que plus impressionnante. La jeune femme agenouillée à ses pieds, le front posé sur le sol, ressentait sa fureur. Elle attendait la suite de la tempête sans prononcer le moindre mot.
- Cet insolent ira pourrir dans les abysses, j'en ai décidé ainsi ! rugit Créos. Il mérite cent fois de cotoyer pour l'éternité les perfides créatures qu'il a autrefois vaincues !
Aucune pitié ne sera accordée. Les supplications de son épouse resteront en vain. Il se trouvait déjà bien indulgent de lui permettre de défendre ce scélérat.
- Je vous en prie, il est inutile d’en arriver à une punition aussi sévère ! Il a sauvé Dhearym, ce monde crée de nos mains, vous en souvenez-vous ?

L’expression de son mari devint plus méprisante. Il ne pouvait oublier les exploits de l’homme qu’il haïssait à présent. Sa victoire contre l’armée des ténèbres, ce fléau venu corrompre les êtres vivants auxquels il avait donné naissance. Effacer ce fait de sa mémoire était impossible. N’était-ce d’ailleurs pas grâce à cela que cette immonde crapule avait gagné son respect et sa confiance ? Qu’il avait pu venir séjourner autant de fois qu’il le désirait au palais céleste à leurs côtés ? Et séduire sa déesse…
Il le revoyait s’incliner devant lui, ravi de sa récompense, et cette image lui donna envie de briser un mur à mains nues. Il ne supportait pas se rappeler de son erreur. Il n’aurait jamais dû lui accorder un statut égal au sien. Jamais.

- Il a osé te séduire ! Toi, sa propre créatrice ! hurla-t-il. Encore aujourd’hui, je me sens profondément humilié par la découverte de cette trahison ! Et toi, comment as-tu pu le laisser t’approcher de la sorte ?
Sa femme se releva pour enfin affronter ses yeux vengeurs. Même dans cette situation, Créos ne put s’empêcher de la trouver séduisante. Elle incarnait la beauté par sa seule présence. À n'en point douter, ses courbes alléchantes à peine dissimulées derrière les voiles de sa tenue légère, ses yeux en amande et sa cascade de cheveux d'un noir de jais pouvaient embraser la jalousie chez toutes les autres femmes, mortelles ou non s'il existait d'autres déesses.
- Je suis celle à le plus blâmer, Créos. Je ne l’ai jamais repoussé, même lorsque je pouvais ressentir son attirance envers moi. Si je lui avais dit de partir, de refouler ses sentiments, il aurait accepté sans nul doute.
- Peu m’importe !

En vérité, une puissante rancœur envers elle rongeait le dieu, mais il aimait trop son épouse pour lui faire subir directement ses foudres. Il avait préféré déchainer toute sa rage contre l’amant de sa belle et les êtres vivants de Dhearym dont la création avait été liée à elle. Ainsi, elle souffrait sans qu’il ne se sente coupable de l’avoir touché pour autant.

- Je ne reviendrai en aucun cas sur ma décision ! trancha le chef de la trinité divine.
- Réussirais-je seulement avec le temps à vous faire entendre raison ? insista sa femme. Aucune de mes paroles ne parviendra donc à vous toucher ?
- Aucune, répondit-il d’une voix froide.

Ce mot annonçait la fin de leur entrevue. Créos ne comptait pas la prolonger et sa compagne le comprit. Elle tourna les talons pour se diriger vers la sortie de la salle du trône. Ce que son mari ignorait, c’était qu’une détermination sans limite l’habitait encore. Elle ne comptait pas s’en tenir à cette discussion stérile. Les pouvoirs de son époux étaient plus puissants que les siens. Elle ne pouvait lever sa malédiction et empêcher les souffrances qu’elle allait infliger, mais elle pouvait les atténuer. Elle se devait de le faire. Personne mise à part elle ne méritait le malheur.
La déesse franchit les portes du palais céleste pour se retrouver dans un jardin magnifique, la limite du domaine. Elle en foula néanmoins l'herbe frâiche sans jeter le moindre regard aux buissons fleuris de son allée. Pas même aux cerisiers aux pétales éternels disséminés dans la verdure, ses arbres préférés. Aucune plante ne retint son attention, aussi majestueuse soit-elle dans ce lieu divin. Elle avança sans hésiter jusqu’à ce que ses pieds nus en atteignent le bord. Un simple pas de plus et une chute de plusieurs milliers de mètres l’attendait. Elle ferma les yeux et prit une grande inspiration. Aucune autre solution ne lui venait à l’esprit. S’il fallait recourir à ce moyen pour aider ceux qui allaient subir tant de peine à cause de son erreur, et bien elle se sentait prête.
Avec grâce, la jeune femme se pencha en avant. Son corps quitta le sol de sa demeure pour tomber dans le vide. Dhearym l’attendait. Par son sacrifice, elle pouvait agir contre le sort jeté par son mari et se rapprocher de son aimé. Ainsi en avait-elle décidé.


Dernière édition par Irsis le Sam 7 Juil 2012 - 17:31, édité 1 fois
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Elann
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MessageSujet: Re: Leguarden   Leguarden Icon_minitimeMer 20 Juin 2012 - 13:04

Citation :
hein ?
Tes personnages ont un langage plutôt soutenu et le "hein" fait un peu patois d'un coup.

Citation :
Je suis celle à le plus blâmer
Très bizarre comme tournure de phrase.

Citation :
Par son sacrifice, elle pourra agir contre le sort
Je ne pense pas que le temps du verbe convienne, "pourrait" irait mieux.

Citation :
Elle avança sans hésiter jusqu’à ce que ses pieds nus en atteignent le bord. Si elle avançait davantage, une chute de plusieurs milliers de mètres l’attendait
répétition du verbe "avancer".

Sinon, texte fluide et qui fait se poser des questions.
Maintenant je me demande qui est l'amant, ce qu'il a fait, ce qu'elle va faire, comment Créos va réagir....
Hâte d'en savoir un peu plus donc.

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MessageSujet: Re: Leguarden   Leguarden Icon_minitimeMer 20 Juin 2012 - 13:51

Citation :
Créos se passa une main sur le front pour réfléchir plus posément.
J'ai beau m'encastrer la pogne dans le front, je ne vois pas en quoi je vais être plus calme. ^^
Citation :
le front posé sur le sol
Répétition de front. Crâne, tête ?
Citation :
Aucune pitié ne sera accordée. Les supplications de son épouse resteront en vain.
Pareil que Elann, les verbes sont à mettre au conditionnel.
Citation :
une puissante rancœur envers elle rongeait le cœur
rancœur vient du mot cœur, donc demie répétition.
Citation :
Avec grâce, la jeune femme écarta les bras et se pencha en avant.
Les bras en croix pour se suicider, c'est un cliché multi-universel. :👅:

Si certaines phrases sont maladroites, je sens la recherche et les efforts que tu fournis à ton texte ; pas jusqu'au point de me séduire, mais je continuerais à lire sans rechigner. Pour le fond, le fait qu'elle se balance dans le vide ne me fait ni chaud ni froid, vu que je n'ai pas appris à la connaître. Quant au reste, (à part l'armée des ténèbres qui m'a fait soupirer), ça commence plutôt pas mal, j'attends de voir la suite.

Edit : J'ai oublié, il n'y pas assez de sentiment avant et au moment du sacrifice, c'est trop machinéen ; c'est d'ailleurs pour ça que son suicide ne me touche pas.
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sombrefeline
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MessageSujet: Re: Leguarden   Leguarden Icon_minitimeMer 20 Juin 2012 - 15:02

Citation :
On avait tenté de lui voler son trésor le plus cher et, pour comble du malheur, celui-ci s’était laissé prendre
Je comprends l'idée derrière ta phrase, mais la formulation est un peu bancale pour moi.

Citation :
- Cet insolent ira pourrir dans les abysses avec les créatures qu’il a autrefois vaincues, j’en ai décidé ainsi ! rugit Créos.
Le dialogue ne traduit pas assez l'impression de rage. Essaye peut-être des phrases plus courtes.

Citation :
Aucune pitié ne sera accordée. Les supplications de son épouse resteront en vain
Pareil que les deux autres commentaires, le conditionnel passerait mieux.

Citation :
Son cerveau ne pouvait effacer ce fait
Formulation étrange

Citation :
êtres vivants de Dhearym dont la création avait été liée à la déesse
Un peu lourd comme syntaxe, je trouve

Citation :
cela la faisait suffisamment souffrir
point de détail, mais "cela la", ça nuit au rythme de ta phrase.

Je trouve que ton texte est intriguant, mais qu'il manque de description, notamment au niveau des personnages et des lieux.
Tout reste un peu abstrait et intangible.

Autrement, je pense que tu as de bonnes idées de départ. J'attends de lire la suite pour voir comment tu vas les développer.

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MessageSujet: Re: Leguarden   Leguarden Icon_minitimeLun 25 Juin 2012 - 21:25

Bon, pour un prologue c'est pas mal. Je trouve intéressante l'idée de l'homme qui séduit la déesse, même si c'est assez utilisé. Par contre, pourquoi est-ce qu'un dieu aurait un cerveau. On ne pourrait pas imaginer une essence de forme humaine, mais qui a inventé l'intérieur des hommes.

Parce que je ne peux plus blairer cette représentation divine, inspiré de la mythologie grecque, avec un anthropomorphisme désolant.

Mais j'aimerais bien la suite. Et pour le prologue, ne t’inquiètes pas, j'ai déjà écrit un prologue qui ne prenait de sens qu'à l'épilogue ^^
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MessageSujet: Re: Leguarden   Leguarden Icon_minitimeMar 26 Juin 2012 - 21:29

Les remarques sur le style ont été faites, je trouve aussi qu'il manque un peu de description (je ne peux que comprendre, d'ailleurs), comme le jardin "magnifique", qui pourrait être développé. Il est certainement superbe, étant donné que l'on est chez les dieux, mais le "magnifique" nous laisse un peu sur notre faim, au lieu de suffire à la description, j'ai l'impression. Enfin, ce n'est qu'un prologue, ce n'est peut-être pas vraiment nécessaire... Mais tu pourrais instaurer une ambiance "divine" avec des descriptions.
Et mis à part les maladresses déjà relevées, je trouve ton style d'écriture plutôt fluide et agréable à lire.

Sinon, pour un prologue, c'est effectivement accrocheur. Je me demande qui sont ces dieux (une trinité, Créos et sa femme, et... ?), qui est exactement le fameux amant, que va-t-il arriver à la déesse, comment va réagir Créos... Bref, je pense que c'est révélateur du rôle bien tenu de ce prologue.

Je rejoins aussi l'opinion d'Hardkey sur les "dieux humains", qui me gênent un peu, mais bon, après tout pourquoi pas, si l'intrigue est prenante. En tout cas, je te souhaite une bonne continuation et d'heureuses heures d'écriture !
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MessageSujet: Re: Leguarden   Leguarden Icon_minitimeSam 7 Juil 2012 - 17:30

Merci à vous tous pour vos commentaires très pertinents et qui m'ont permis de retravailler cette première version de mon prologue. Elle est disponible à la place de l'ancien dans le tout premier post. Je suis désolé de ne pas posté le début de mon premier chapitre tout de suite, je suis en pleine réecriture de celui-ci et je préfère livrer à vos croc acérés la nouvelle version qui va en ressortir Smile
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MessageSujet: Re: Leguarden   Leguarden Icon_minitimeSam 7 Juil 2012 - 18:06

Bonjour !
Ton texte m'a bien intrigué, j'ai hâte de lire la suite ! Cependant le tout début de ton prologue est assez maladroit je trouve. Quand on est un dieu, on n'a pas l'habitude de se voir voler des choses et on n'a encore moins l'habitude de maitriser sa colère ! Je pense qu'au lieu d'essayer de se calmer, il devrait faire exploser les objets autour de lui, hurler de fureur ! Et peut-être que quelqu'un essaye de le calmer ensuite pour enchainer sur le dialogue.
En fait, je trouve le début un peu faible pour une colère divine !
A bientôt pour la suite !
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MessageSujet: Re: Leguarden   Leguarden Icon_minitimeDim 8 Juil 2012 - 15:30

J'ai beaucoup aimé ce début et pour ma part le fait que les dieux aient un visage humain ne me gêne pas du tout.
Pour ce qui est de la forme je n'ajouterais qu'un seul commentaire :

Citation :
Les supplications de son épouse resteront en vain
=> j'aurais plutôt écrit "resteront / resteraient vaines"

J'aurais grand plaisir à lire la suite !
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MessageSujet: Re: Leguarden   Leguarden Icon_minitimeDim 8 Juil 2012 - 15:48

Ton prologue est intriguant, surtout du fait que l'amant n'est qu'évoqué et qu'on ne sait pas exactement qui il est, ni où il se trouve au moment du dialogue.

Une chose que j'ai remarquée, Créos est nommé, alors qu'il n'est pas précisé le prénom de sa femme : je suppose que c'est un détail qui aura son importance à un point de l'histoire et qui explique que tu ne le cites pas ici ?
Je ne comprends pas trop encore de quelle façon son sacrifice va aider à aider ceux qui vont souffrir de la colère de Créos, je suis curieuse d'avoir la réponse.

Sur la forme, les autres ont déjà dit l'essentiel, comme eux, je trouve que ce prologue se lit bien, avec une écriture fluide.

Je lirai volontiers la suite quand tu la posteras, pour voir où tu vas nous emmener.
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MessageSujet: Re: Leguarden   Leguarden Icon_minitimeMar 10 Juil 2012 - 22:51

Merci lulu, morange et Abigaelle ! Voilà donc le début de l'histoire ! Pour répondre à ta question Abi, oui l'identité de la déesse et de l'amant ne sont pas cités parce que ça a son importance plus tard.



Chapitre I : Arrivée à Fazel (première partie)




Bien emmitouflé dans sa couverture, un jeune homme observait les premières lueurs du jour depuis la fenêtre de sa chambre. À la vue de ses cheveux bruns en bataille, de ses yeux noisette un peu éteints, il ne faisait aucun doute qu’il venait à peine de se réveiller. D’ordinaire, ce garçon appelé Eric Fenris dormait au moins deux heures de plus avant de quitter son lit. Mais aujourd’hui, une excellente raison le poussait à se lever à l'aurore : Il allait entamer un long voyage.
Eric abandonna sa contemplation du ciel pour s’habiller et revérifier le contenu de son sac. Vêtements de rechange, gourde, carte… Seules les provisions manquaient. Il descendit au rez-de-chaussée pour atteindre la cuisine où sa mère s'affairait. Elsyra Fenris était une femme aux traits doux, à la peau pâle et aux longs cheveux bruns. Couturière plutôt douée, elle vendait ses créations dont les plus appréciées étaient ses robes. Ce matin-là d’ailleurs, elle portait la préférée d’Eric : la blanche au corset agrémenté de lacets dorés. Le garçon l'étreignit sans crier gare et reçut un coup de torchon pour payer son sursaut.

- Hé bien ! En voià des manières ! le taquina Elsyra avec amusement. Chéri, tu ne trouves pas que notre fils est bien en forme ce matin ? rajouta-elle à l’adresse de l’homme assis à la table de la cuisine.

Jern Fenris éclata d’un rire rocailleux. C’était un homme à la silhouette massive et à la barbe bien fournie. Cette allure un peu sauvage intimidait aux premiers abords, mais sa personnalité était loin d’être agressive. Ancien soldat, il avait renoncé à continuer de gagner son pain au service de l’armée royale des années auparavant. Ce père de famille maniait depuis la fourche et la pelle avec toute l’adresse d’un fermier expérimenté. Il se leva pour donner une grande tape sur l’épaule de son fils.

- Oui. D'ailleurs, je trouve bien dommage qu'il ne montre pas autant d'énergie à chaque levée du jour !

Eric joignit son rire au sien. Il était reconnaissant envers ses parents de dissimuler la tension causée par l'iminense de son départ. Son projet ne leur plaisait toujours guère, il le savait. Leur approbation, ou plutôt leur résignation, fut le résultat de nombreuses soirées passées à en parler. Le mot "danger", revenu très souvent au cours d'elles, n'eut jamais raison de lui.
Elsyra servit le petit-déjeuner aux hommes de la maison et les rejoignit à table. Les bouches se remplirent vite de tartines une fois l'hilarité du père et du fils calmée. Ils mangèrent dans un silence exemplaire, trahissant la fausseté de cette ambiance joyeuse. D'habitude, les blagues auraient continué entre deux bouchées. Eric, pour sa part, prenait tout son temps pour mâcher et déglutir. Un quart d'heure plus tard, sa mère se leva pour lui préparer ces provisions. Un sourire tremblant étirait ses lèvres tandis qu'elle s'attelait à la tâche. Elle envellopa avec soin dans un baluchon des pommes et le pain encore chaud préparé le matin même. Au moment de le remettre à Eric, elle dit d'une voix un peu enrouée :

- Tiens, ça devrait suffire jusqu’à ce que tu arrives à la capitale.
- Merci. Je vous promets que vous serez fiers de moi à mon retour. Pardonnez mon entêtement.
La comédie n'aurait pas pu duré plus longtemps. Ils échangèrent tous trois une étreinte d'au revoir.
- C'est vraiment ce que tu veux ? insista une dernière fois Elsyra. Je sais que tu as l'âge d'être considéré comme un homme, mais c'est bien trop tôt pour envisager un tel projet ! Visiter tout le royaume à seulement seize ans ! Tes économies sont encore maigres et il faudra te nourrir et te loger partout où tu iras ! Je... Qu'ais-je fait pour mériter un fils si ambitieux ?
- Je saurais me débrouiller, maman. Dans chaque ville ou je m'arrêterai, je chercherai de quoi gagner suffisamment d'argent pour toujours pouvoir me substanter et dormir sous un toit. Fais-moi confiance. Je ferais même de mon mieux pour pouvoir au moins une fois ou deux payer un messager. Loin de moi l'idée de vous laisser sans nouvelles.
Elsyra fondit en sanglot. Jern vint la consoler d'un bras rassurant et observa son fils de la tête aux pieds.
- Et dire qu'hier tu n'étais pas plus grand que le manche de mon ancienne épée ! Prends garde à toi sur les routes.

Eric acquiéça, enfila son sac en bandoulière et se dirigea sans un regard en arrière vers la sortie de la maison. C'était mieux ainsi. Les séparations ne devaient jamais s'éterniser. Cela ne les rendaient que plus difficiles à accepter lorsque, comme pour ses parents, ils étaient considérés trop prématurés. Il traversa Nilhm d'un pas de conquérant pour chasser la culpabilité revenue le hanter. Il salua avec un visage rayonnant Marchal le forgeron, le seul habitant qu’il croisa. Il partait au moment où le village commençait doucement à se réveiller pour entamer la journée. Bientôt, les marchands vanteraient la qualité de leurs produits et les artisans feraient parler leurs outils dans un mélange de claquements et de coups sourds. Il s'en allait sans vraiment savoir quand il réentendrait tous ces sons familiers.

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MessageSujet: Re: Leguarden   Leguarden Icon_minitimeVen 13 Juil 2012 - 9:45

Après un prologue intriguant, l’histoire commence doucement, pour l’instant je ne peux pas encore trop me faire une idée de la suite, j’attends donc d’en lire plus pour commenter le fond.

Sinon, voilà ce que j’ai relevé sur la forme :

Citation :
En voià des manières !
« voilà »

Citation :
Chéri, tu ne trouves pas que notre fils est bien en forme ce matin ? rajouta-elle à l’adresse de l’homme assis à la table de la cuisine.
« rajouta-t-elle »

Citation :
Il était reconnaissant envers ses parents de dissimuler la tension causée par l'iminense de son départ.
« imminence »

Citation :
Un quart d'heure plus tard, sa mère se leva pour lui préparer ces provisions.
Il me semble que ce serait plutôt « ses provisions »

Citation :
Elle envellopa avec soin dans un baluchon des pommes et le pain encore chaud préparé le matin même.
« enveloppa »

Citation :
La comédie n'aurait pas pu duré plus longtemps.
« pas pu durer »

Citation :
Je... Qu'ais-je fait pour mériter un fils si ambitieux ?
« Qu’ai-je »

Citation :
- Je saurais me débrouiller, maman.
« Je saurai » puisque le reste du paragraphe est au futur aussi.

Citation :
Je ferais même de mon mieux pour pouvoir au moins une fois ou deux payer un messager.
« Je ferai »

Citation :
Eric acquiéça, enfila son sac en bandoulière et se dirigea sans un regard en arrière vers la sortie de la maison.
« acquiesça »

Citation :
Les séparations ne devaient jamais s'éterniser. Cela ne les rendaient que plus difficiles à accepter lorsque, comme pour ses parents, ils étaient considérés trop prématurés.
Là je mettrais « rendait » au singulier puisque le sujet est « Cela ».
Dans la deuxième phrase, comme tu parles toujours des séparations, je mettrais « elles étaient considérées trop prématurées »
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MessageSujet: Re: Leguarden   Leguarden Icon_minitimeVen 13 Juil 2012 - 13:07

Irsis a écrit:

Chapitre I : Arrivée à Fazel (première partie)




Bien emmitouflé dans sa couverture, un jeune homme observait les premières lueurs du jour depuis la fenêtre de sa chambre. À la vue de ses cheveux bruns en bataille, de ses yeux noisette un peu éteints, il ne faisait aucun doute qu’il venait à peine de se réveiller. D’ordinaire, ce garçon appelé Eric Fenris dormait au moins deux heures de plus avant de quitter son lit. Mais aujourd’hui, une excellente raison le poussait à se lever à l'aurore : Il allait entamer un long voyage. (pourquoi cette majuscule à Il ?)
Eric abandonna sa contemplation du ciel pour s’habiller et revérifier (vérifier à nouveau ? j'aime pas trop le "revérifier" qui est assez lourd) le contenu de son sac. Vêtements de rechange, gourde, carte… Seules les provisions manquaient. Il descendit au rez-de-chaussée pour atteindre la cuisine où sa mère s'affairait. Elsyra Fenris était une femme aux traits doux, à la peau pâle et aux longs cheveux bruns. Couturière plutôt douée, elle vendait ses créations dont les plus appréciées étaient ses robes. Ce matin-là d’ailleurs, elle portait la préférée d’Eric : la blanche au corset agrémenté de lacets dorés. Le garçon l'étreignit sans crier gare et reçut un coup de torchon pour payer son sursaut.

- Hé bien ! En voià des manières ! le taquina Elsyra avec amusement. Chéri, tu ne trouves pas que notre fils est bien en forme ce matin ? rajouta-elle à l’adresse de l’homme assis à la table de la cuisine.

Jern Fenris éclata d’un rire rocailleux. C’était un homme à la silhouette massive et à la barbe bien fournie. Cette allure un peu sauvage intimidait aux premiers abords, mais sa personnalité était loin d’être agressive. Ancien soldat, il avait renoncé à continuer de gagner son pain au service de l’armée royale des années auparavant. Ce père de famille maniait depuis la fourche et la pelle avec toute l’adresse d’un fermier expérimenté. Il se leva pour donner une grande tape sur l’épaule de son fils.

- Oui. D'ailleurs, je trouve bien dommage qu'il ne montre pas autant d'énergie à chaque levée du jour ! (Simple ressenti personnel, "chaque levée du jour" ne me paraît pas très cohérent dans la bouche d'un fermier...)

Eric joignit son rire au sien. Il était reconnaissant envers ses parents de dissimuler la tension causée par l'iminense (oula ! "imminence") de son départ. Son projet ne leur plaisait toujours guère, il le savait. Leur approbation, ou plutôt leur résignation, fut le résultat de nombreuses soirées passées à en parler. Le mot "danger", revenu très souvent au cours d'elles, n'eut jamais raison de lui. ("n'avait jamais eu raison de lui")
Elsyra servit le petit-déjeuner aux hommes de la maison et les rejoignit à table. Les bouches se remplirent vite de tartines une fois l'hilarité du père et du fils calmée. Ils mangèrent dans un silence exemplaire, trahissant la fausseté de cette ambiance joyeuse. D'habitude, les blagues auraient continué entre deux bouchées. Eric, pour sa part, prenait tout son temps pour mâcher et déglutir. Un quart d'heure plus tard, sa mère se leva pour lui préparer ces ("ses") provisions. Un sourire tremblant étirait ses lèvres tandis qu'elle s'attelait à la tâche. Elle envellopa ("enveloppa") avec soin dans un baluchon des pommes et le pain encore chaud préparé le matin même. (je comprends pas la phrase : il manque quelque chose. Elle enveloppe quoi au juste ?) Au moment de le remettre à Eric, elle dit d'une voix un peu enrouée :

- Tiens, ça devrait suffire jusqu’à ce que tu arrives à la capitale.
- Merci. Je vous promets que vous serez fiers de moi à mon retour. Pardonnez mon entêtement.
La comédie n'aurait pas pu duré plus longtemps. Ils échangèrent tous trois une étreinte d'au revoir. (une étreinte de qqc pour moi ça ne se dit pas... "une étreinte en guise d'au revoir" "pour se dire au revoir" ?)
- C'est vraiment ce que tu veux ? insista une dernière fois Elsyra. Je sais que tu as l'âge d'être considéré comme un homme, mais c'est bien trop tôt pour envisager un tel projet ! Visiter tout le royaume à seulement seize ans ! Tes économies sont encore maigres et il faudra te nourrir et te loger partout où tu iras ! Je... Qu'ais-je fait pour mériter un fils si ambitieux ?
- Je saurais me débrouiller, maman. Dans chaque ville ou je m'arrêterai, je chercherai de quoi gagner suffisamment d'argent pour toujours pouvoir me substanter et dormir sous un toit. Fais-moi confiance. Je ferais même de mon mieux pour pouvoir au moins une fois ou deux payer un messager. Loin de moi l'idée de vous laisser sans nouvelles. (depuis quand un fils de fermier "se substante"? Je crois plutot qu'il "bouffe", qu'il s'empiffre ^^ Dans la bouche d'un fils de fermier, je trouve que ce mot est quand même trop soutenu...)
Elsyra fondit en sanglot. Jern vint la consoler d'un bras rassurant et observa son fils de la tête aux pieds.
- Et dire qu'hier tu n'étais pas plus grand que le manche de mon ancienne épée ! Prends garde à toi sur les routes.

Eric acquiéça ("acquiesça"), enfila son sac en bandoulière et se dirigea sans un regard en arrière vers la sortie de la maison. C'était mieux ainsi. Les séparations ne devaient jamais s'éterniser. Cela ne les rendaient que plus difficiles à accepter lorsque, comme pour ses parents, ils étaient considérés trop prématurés. (ce sont "les séparations" qui sont plus difficiles à accepter... Donc "Elles " étaient considérées comme trop prématurées) Il traversa Nilhm d'un pas de conquérant (le "de" est inutile) pour chasser la culpabilité revenue le hanter. Il salua avec un visage rayonnant Marchal le forgeron, le seul habitant qu’il croisa. Il partait au moment où le village commençait doucement à se réveiller pour entamer la journée. Bientôt, les marchands vanteraient la qualité de leurs produits et les artisans feraient parler leurs outils dans un mélange de claquements et de coups sourds. Il s'en allait sans vraiment savoir quand il réentendrait ( même chose que précédemment : évite les verbes avec "de", ça alourdit beaucoup ton texte ) tous ces sons familiers.



Globalement, le texte est intéressant, bien écrit et cohérent. Un peu la même critique que pour le prologue : tes séparations vont pas nous faire pleurer parce que les personnages on les connait pas Razz
Sinon, j'aime bien l'idée, même si un garçon de ferme qui part à l'aventure ça n'a rien d'original pour le moment. Maintenant j'attends de voir ce que tu as prévu pour la suite avant d'affirmer que c'est trop cliché...
Autre chose que je trouve bien : il y a déjà un semblant de suspense parce que on ne voit absolument aucun rapport avec le prologue Very Happy .
Surtout ne prend pas mal mes remarques.
Bon courage pour la suite !
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MessageSujet: Re: Leguarden   Leguarden Icon_minitimeSam 14 Juil 2012 - 8:12

J'ai lu, c'est agréable.
La forme :
Difficile de poster après mes deux voisins du dessus, donc je vais me contenter d'une petite synthèse. Parfois, y a des enchainements de phrases qui.. tombent un peu à plat. "Ce père de famille maniait depuis la fourche et la pelle avec toute l’adresse d’un fermier expérimenté. Il se leva pour donner une grande tape sur l’épaule de son fils." Je sais pas, je trouve que ça fait... Flop. x) L'effet de deux phrases courtes peut être, enfin j'ai aussi le défaut du trop de phrases courtes, donc je ne m'étendrai pas Very Happy

Même remarque que précédemment pour certaines tournures soutenues pour un paysan. Sinon, ben, c'est bien, y a l'ambiance, c'est propre.

Le fond :
- Ben euuuh... C'est quand même un gros poncif de l'HF :p Mais, bon, tout bon roman d'HF contient au moins 3-4 poncifs, et c'est convenu avec le lecteur de manière tacite aussi. x) Donc, je ne dirai rien, pas assez de matière pour juger encore Very Happy

Je lirai la suite avec plaisir.
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MessageSujet: Re: Leguarden   Leguarden Icon_minitimeMar 17 Juil 2012 - 7:43

Merci pour vos commentaires qui me font bien plaisir et m'aident beaucoup pour progresser ! Smile Je corrige tout ça et éditerai mes posts une fois le premier chapitre entièrement posté ! Je vous livre ici la seconde partie du premier chapitr en éspérant que ça vous plaise toujours !


Chapitre I (deuxième partie)



- Eric ! Attends, Eric ! l’appela une voix enfantine.
Eric se retourna. Un petit garçon courait à perdre haleine vers lui, simplement vêtu d’une chemise blanche beaucoup trop grande pour lui. L’adolescent reconnut aussitôt cet enfant blond : il s’agissait de Vahnn Curien, le fils de ses voisins.
- T’es même pas venu me dire au revoir ! se plaignit le gamin en sautant dans ses bras.
- Je suis venu te le dire hier soir ! se défendit Eric avec douceur.
- Oui, mais tu m’avais dit que tu reviendrais me le dire ce matin juste avant ton départ, et un grand-frère digne de ce nom l’aurait fait ! s’indigna Vahnn en reniflant.
Eric frotta les cheveux emmêlés de l’enfant avec un sourire gêné.
- Pardon. Je suppose que tu m’en veux beaucoup pour cet oubli.
Le garçonnet relâcha enfin son étreinte pour aussitôt lui tendre ce qu’il tenait dans les mains : un carnet assez épais de feuilles et un crayon. Eric devina sans peine sa question muette.
- Tu ne vas pas me dire non pour ça, hein grand frère ?

Cette requête suppliante et le fait d’être appelé grand frère par son jeune voisin n’étonnèrent pas Eric. Il connaissait Vahnn depuis que la famille de celui-ci s’était installée au village, deux ans plus tôt. Eric l’avait gardé de nombreuses fois, tant et si bien qu’une grande complicité s’était nouée entre eux. Il savait comment s’y prendre avec ce garnement au caractère parfois bien trempé. Pour balayer sa peine ou sa colère, il suffisait souvent de donner la vie, devant lui, à des images.
Vahnn aimait les histoires imagées qu’il inventait pour l’amuser. Il trouvait ses personnages attachants et ses paysages vraiment sublimes. Quand Eric, la veille, lui avait annoncé son départ de Nilhm, le gamin avait pleuré à chaudes larmes et tapé du pied pour le convaincre de l'emmener, mais le jeune homme avait refusé de céder à son caprice.
Vahnn estimait maintenant mériter au moins un lot de consolation : des dessins, et encore des dessins ! Il voulait voir lui aussi à quoi ressemblaient les autres endroits du royaume, mais aussi les elfes, les fées, les dragons ! Les illustrations des livres ne valaient pas celles de son grand frère. Il sourit de toutes ses belles dents de lait à Eric pour mieux le charmer. Le jeune homme poussa un soupir et prit le carnet et le crayon des mains de l’enfant. Après tout, si cela pouvait calmer sa frustration de ne pas pouvoir l’accompagner…

- D’accord, je veux bien, mais à une condition : reste sage pendant mon absence. Si, lorsque je rentrerai, j’apprends que tu as causé des misères à ta pauvre mère, je ne te montrerai rien du tout ! prévint-il.
- Oui, oui, juré ! Je me conduirai comme le plus gentil petit garçon du monde !
Eric ébouriffa à nouveau les cheveux de Vahnn pour conclure leur accord. Alors qu’il rangeait ses cadeaux dans son sac, l’enfant l’étreignit soudain à nouveau.
- Dis, tu reviendras vite ? demanda-t-il, sa voix redevenue triste.
- Je ne sais pas, avoua son aîné. Tu sais, mon voyage risque d’être long : je dois me débrouiller par mes propres moyens pour le réussir.
Vahnn le relâcha et s’essuya le nez d’un revers de manche, la mine abattue. Eric amorça un mouvement pour le consoler, mais le petit blond se retourna pour s’enfuir. Tout en le suivant des yeux, l'adolescent mesura la peine causée à ses proches par son égoïsme.


Dhearym était un royaume assez vaste, installé sur un grand continent. Plusieurs peuples y vivaient et s’y côtoyaient, notamment les elfes et les fées, plus nombreux que les flammeths et les humains, dont Eric faisait partie. Chaque ethnie possédait ses traditions et ses modes de vie, mais jamais aucun grand conflit n’avait éclaté entre eux. Les mariages entre races différentes étaient même fréquents. Seule une partie des elfes s’opposaient à ce genre de pratiques. Les elfes de l'île Sahel.
Eric ne comptait pas leur rendre visite avant la fin de son voyage. Sa première destination était Fazel, la capitale du royaume. En tant que telle, elle était la plus grande ville du continent. Nilhm, Esther et Bereska, les trois autres communes de Dhearym, mêmes réunies, ne parviendraient pas à atteindre sa taille. Et c’était également la seule à abriter toutes les races. Eric, à Nilhm, n’habitait qu’avec ses semblables. Les habitants d’Esther étaient principalement humains mais comptaient parmi eux des représentantes de la communauté féerique, et le village de Bereska, situé à peu près au centre du désert d’Oton, n’était composé que de flammeths. Les elfes, quant à eux, n'élisait domicile qu'à Fazel et préféraient ne pas s’éparpiller.

L’adolescent fit une pause sous l’ombre d’un grand chêne, pas très loin du sentier qu’il suivait. Il ne se sentait pas le moins du monde fatigué, mais cet endroit était parfait : assis sous cet arbre au feuillage abondant, il se protégeait du soleil maintenant bien visible dans le ciel, et pouvait donc dessiner dans d’excellentes conditions. Tranquillement, il sortit le carnet de Vahnn.

- Cher petit frère, voici ma première œuvre ! annonça-t-il, crayon levé.

Avec application, il reproduisit le paysage qui se déroulait devant ses yeux. Il dessina les formes biscornues des Montagnes Ailées aux sommets blanchis par une neige éternelle, au loin à l’Est. L’étendue d’herbe claire jusqu’à l’orée de la Forêt Luminaire aux arbres d’un bleu sombre. Plusieurs fois, il attarda son regard vers elle. Les gens en vantaient la splendeur depuis toujours. Il s’agissait du domaine des fées, et on le disait rendu magique grâce à leurs dons.
Eric voulut y faire un tour. Le chemin vers la capitale était plus long si on passait par ces bois, mais il pourrait régaler ses yeux curieux. Une fois son dessin achevé et son matériel rangé, il se remit en marche pour s'y rendre.

L’endroit, vu de l’extérieur, ne semblait pas bien grand, mais de l’intérieur, il paraissait immense, sans fin ! Emerveillé, Eric avança entre les arbres. La Forêt Luminaire était vraiment magnifique. Les feuilles des arbres et des buissons étincelaient, d’étranges sphères brillaient d’une douce lumière, parfois jaune pâle ou d’un bleu lavande, pour éclairer le chemin assombri par la végétation dense. L’adolescent observa de plus près diverses fleurs toutes plus resplendissantes les unes que les autres, mais qu’il n’avait encore jamais vues. Certaines, par exemple, arboraient des pétales longs et tombants aux couleurs vives.
Il continua de s’aventurer dans ces bois enchanteurs, s’arrêta de nombreuses fois pour admirer des plantes à l’allure particulièrement originale, et finit par s’arrêter devant une source alimentée par une cascade. L’eau se déversait en elle depuis le haut d’une immense paroi rocheuse.

- La magie des fées a créé bien des merveilles ! déclara-t-il, ébahi.

Ce mur de roche ne pouvait en effet qu’être leur œuvre. Eric avait eu tôt fait de remarquer qu’on ne le voyait pas depuis l’extérieur de la forêt. Comme bien d’autres choses : les sphères lumineuses, la brillance des feuilles… Les fées tenaient vraiment à offrir aux visiteurs une atmosphère apaisante et magique.
Eric assaillit le carnet de Vahnn de tracés. Impossible à ses yeux de repartir sans des esquisses de ce lieu. Pour sûr il traitera d’imbécile celui qui viendra lui dire que faire un détour par la Forêt Luminaire était une perte de temps. Comment ne pas succomber au charme de toutes ces beautés végétales ?
Un craquement l’interrompit dans sa passion. Il leva la tête et scruta les alentours. Personne ne se profilait à l’horizon. Il tendit l’oreille un instant pour être sûr de n’avoir pas rêvé, puis se remit à dessiner avec un haussement d’épaule. Lorsque le garçon ressortit enfin de cette forêt enchantée, le soleil était bien haut dans le ciel. Sans s’en rendre compte, il venait d’y passer une bonne partie de sa journée. Il ne le regrettait absolument pas, mais il pressa le pas. Il voulait arriver à la capitale de préférence avant la tombée de la nuit pour ne pas avoir à chercher un logement dans la précipitation. Il marcha sans plus s’arrêter, suivant le sentier y menant, sans même s'autoriser une pause pour manger. La pomme qu’il choisit pour calmer son estomac fut avalée le long du chemin.

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MessageSujet: Re: Leguarden   Leguarden Icon_minitimeMar 17 Juil 2012 - 14:02

Je viens de lire la suite, j’accroche toujours.

J’aime beaucoup le fait qu’Eric raconte des histoires au travers de ses dessins, c’est un art qui, me semble-t-il, n’est pas tellement utilisé dans les récits de fantasy et c’est dommage, je pense que ça va apporter un plus à l’histoire.

La scène avec son voisin est plutôt mignonne, et on se doute que le garnement ne va pas être si sage que cela.

La description de la forêt est intéressante, on a envie de se promener dans ce lieu enchanteur.

Par contre, quelque chose m’a semblé un peu bizarre à la fin de cette partie, c’est le fait qu’il ne mette même pas une journée pour rallier la capitale du royaume ; au début du texte, j’avais plutôt l’impression qu’il vivait dans un petit village dans la campagne, donc assez loin de la capitale, ce qui expliquait que c’était un grand voyage pour lui (il n’a que 16 ans après tout). Mais finalement, si en moins d’un jour il y arrive, ça ne me paraît plus si difficile pour lui.
Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire ?

Je continuerai de lire la suite avec plaisir, pour voir où tu vas nous emmener.

Sinon, deux petites corrections :

Citation :
Seule une partie des elfes s’opposaient à ce genre de pratiques.
J’aurais plutôt mis « s’opposait » (en accord avec « une partie »)

Citation :
Les elfes, quant à eux, n'élisait domicile qu'à Fazel et préféraient ne pas s’éparpiller.
« n’élisaient »
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MessageSujet: Re: Leguarden   Leguarden Icon_minitimeMar 17 Juil 2012 - 19:52

Pour l'instant je commente ta première partie, je ferais la suivante plus tard.

J'avoue que j'ai été entraîné dans ton histoire. Tu poses ton univers, de manière calme, et précise, en prenant ton temps. Et tu le fais avec talent. Hâte de lire la suite (dans une petite demi-heure)
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MessageSujet: Re: Leguarden   Leguarden Icon_minitimeMer 18 Juil 2012 - 10:08

Bon, ben je passe pour dire que je lis toujours.
les ambiances que tu mets sont vraiment cool. La forêt enchantée c'est toujours efficace Smile Belles descriptions de paysages. Pas grand chose d'autre à ajouter, ambiance douce, tout ça, ça commence lentement. Je suivrai.
Ajouter un peu d'action, de tension ou de suspense assez rapidement par contre, il va falloir ! Wink
(Jme laisserai pas avoir par l'ambiance douce de la forêt. C'est un vieux truc ça. On te plonge dans une ambiance de chaleur tranquille toute sympa, et laprès tu vois pas venir le plot twist. On me la fait pas ! Evil or Very Mad )
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MessageSujet: Re: Leguarden   Leguarden Icon_minitimeJeu 19 Juil 2012 - 14:42

Irsis a écrit:

Chapitre I (deuxième partie)



- Eric ! Attends, Eric ! l’appela une voix enfantine.
Eric se retourna. Un petit garçon courait à perdre haleine vers lui, simplement vêtu d’une chemise blanche beaucoup trop grande pour lui. L’adolescent reconnut aussitôt cet enfant blond : il s’agissait de Vahnn Curien, le fils de ses voisins.
- T’es même pas venu me dire au revoir ! se plaignit le gamin en sautant dans ses bras.
- Je suis venu te le dire hier soir ! se défendit Eric avec douceur.
- Oui, mais tu m’avais dit que tu reviendrais me le dire ce matin juste avant ton départ, et un grand-frère digne de ce nom l’aurait fait ! s’indigna Vahnn en reniflant. (répétition du verbe "dire" vraiment visible...)
Eric frotta les cheveux emmêlés de l’enfant avec un sourire gêné.
- Pardon. Je suppose que tu m’en veux beaucoup pour cet oubli.
Le garçonnet relâcha enfin son étreinte pour aussitôt lui tendre ce qu’il tenait dans les mains : un carnet assez épais de feuilles (je trouve que "un carnet de feuilles assez épais" serait mieux...) et un crayon. Eric devina sans peine sa question muette.
- Tu ne vas pas me dire non pour ça, hein grand frère ?

Cette requête suppliante et le fait d’être appelé grand frère par son jeune voisin n’étonnèrent pas Eric. Il connaissait Vahnn depuis que la famille de celui-ci s’était installée au village, deux ans plus tôt. Eric l’avait gardé de nombreuses fois, tant et si bien qu’une grande complicité s’était nouée entre eux. Il savait comment s’y prendre avec ce garnement au caractère parfois bien trempé. Pour balayer sa peine ou sa colère, il suffisait souvent de donner la vie, devant lui, à des images.
Vahnn aimait les histoires imagées qu’il inventait pour l’amuser. Il trouvait ses personnages attachants et ses paysages vraiment sublimes (je trouve que le mot "sublime" n'est pas à sa place ici : il n'appartiens je penses ni au langague d'un paysan, ni a celui d'un enfant). Quand Eric, la veille, lui avait annoncé son départ de Nilhm, le gamin avait pleuré à chaudes larmes et tapé du pied pour le convaincre de l'emmener, mais le jeune homme avait refusé de céder à son caprice.
Vahnn estimait maintenant mériter au moins un lot de consolation : des dessins, et encore des dessins ! Il voulait voir lui aussi à quoi ressemblaient les autres endroits du royaume, mais aussi les elfes, les fées, les dragons ! Les illustrations des livres ne valaient pas celles de son grand frère. Il sourit de toutes ses belles dents de lait à Eric pour mieux le charmer. Le jeune homme poussa un soupir et prit le carnet et le crayon des mains de l’enfant. Après tout, si cela pouvait calmer sa frustration de ne pas pouvoir l’accompagner…

- D’accord, je veux bien, mais à une condition : reste sage pendant mon absence. Si, lorsque je rentrerai, j’apprends que tu as causé des misères à ta pauvre mère, je ne te montrerai rien du tout ! prévint-il.
- Oui, oui, juré ! Je me conduirai comme le plus gentil petit garçon du monde !
Eric ébouriffa à nouveau les cheveux de Vahnn pour conclure leur accord. Alors qu’il rangeait ses cadeaux dans son sac, l’enfant l’étreignit soudain à nouveau.
- Dis, tu reviendras vite ? demanda-t-il, sa voix redevenue triste.
- Je ne sais pas, avoua son aîné. Tu sais, mon voyage risque d’être long : je dois me débrouiller par mes propres moyens pour le réussir ("réussir un voyage" ? une formulation assez bizarre qui me gène un peu... Pourquoi ne pas tout simplement enlever le "le"?).
Vahnn le relâcha et s’essuya le nez d’un revers de manche, la mine abattue. Eric amorça un mouvement pour le consoler, mais le petit blond se retourna pour s’enfuir. Tout en le suivant des yeux, l'adolescent mesura la peine causée à ses proches par son égoïsme.


Dhearym était un royaume assez vaste, installé sur un grand continent. Plusieurs peuples y vivaient et s’y côtoyaient, notamment les elfes et les fées, plus nombreux que les flammeths et les humains, dont Eric faisait partie. Chaque ethnie possédait ses traditions et ses modes de vie, mais jamais aucun grand conflit n’avait éclaté entre eux. Les mariages entre races différentes étaient même fréquents. Seule une partie des elfes s’opposaient à ce genre de pratiques. Les elfes de l'île Sahel.
Eric ne comptait pas leur rendre visite avant la fin de son voyage. Sa première destination était Fazel, la capitale du royaume. En tant que telle, elle était la plus grande ville du continent. Nilhm, Esther et Bereska, les trois autres communes de Dhearym, mêmes réunies, ne parviendraient pas à atteindre sa taille ( "parvenaient"). Et c’était également la seule à abriter toutes les races. Eric, à Nilhm, n’habitait qu’avec ses semblables. Les habitants d’Esther étaient principalement humains mais comptaient parmi eux des représentantes de la communauté féerique, et le village de Bereska, situé à peu près (le "à peu près"..., "approximativement" ?) au centre du désert d’Oton, n’était composé que de flammeths. Les elfes, quant à eux, n'élisait ("élisaient" ! ) domicile qu'à Fazel et préféraient ne pas s’éparpiller.

L’adolescent fit une pause sous l’ombre d’un grand chêne, pas très loin du sentier qu’il suivait. Il ne se sentait pas le moins du monde fatigué, mais cet endroit était parfait : assis sous cet arbre au feuillage abondant, il se protégeait du soleil maintenant bien visible dans le ciel, et pouvait donc dessiner dans d’excellentes conditions. Tranquillement, il sortit le carnet de Vahnn.

- Cher petit frère, voici ma première œuvre ! annonça-t-il, crayon levé.

Avec application, il reproduisit le paysage qui se déroulait (un paysage ne se déroule pas...) devant ses yeux. Il dessina les formes biscornues des Montagnes Ailées aux sommets blanchis par une neige éternelle, au loin à l’Est. L’étendue d’herbe claire jusqu’à l’orée de la Forêt Luminaire aux arbres d’un bleu sombre. Plusieurs fois, il attarda son regard (on n'attarde pas quelque chose : "son regard s'attarda sur") vers elle. Les gens en vantaient la splendeur depuis toujours. Il s’agissait du domaine des fées, et on le disait rendu magique grâce à leurs dons.
Eric voulut y faire un tour. Le chemin vers la capitale était plus long si on passait par ces bois, mais il pourrait régaler ses yeux curieux. Une fois son dessin achevé et son matériel rangé, il se remit en marche pour s'y rendre.

L’endroit, vu de l’extérieur, ne semblait pas bien grand, mais de l’intérieur, il paraissait immense, sans fin ! Emerveillé, Eric avança entre les arbres. La Forêt Luminaire était vraiment magnifique. Les feuilles des arbres et des buissons étincelaient, d’étranges sphères brillaient d’une douce lumière, parfois jaune pâle ou d’un bleu lavande, pour éclairer le chemin assombri par la végétation dense. L’adolescent observa de plus près diverses fleurs toutes plus resplendissantes les unes que les autres, mais qu’il n’avait encore jamais vues. Certaines, par exemple, arboraient des pétales longs et tombants aux couleurs vives.
Il continua de s’aventurer dans ces bois enchanteurs, s’arrêta de nombreuses fois pour admirer des plantes à l’allure particulièrement originale, et finit par s’arrêter devant une source alimentée par une cascade. L’eau se déversait en elle depuis le haut d’une immense paroi rocheuse.

- La magie des fées a créé bien des merveilles ! déclara-t-il, ébahi.

Ce mur de roche ne pouvait en effet qu’être leur œuvre. Eric avait eu tôt fait de remarquer qu’on ne le voyait pas depuis l’extérieur de la forêt. Comme bien d’autres choses : les sphères lumineuses, la brillance des feuilles… Les fées tenaient vraiment à offrir aux visiteurs une atmosphère apaisante et magique.
Eric assaillit le carnet de Vahnn de tracés. Impossible à ses yeux de repartir sans des esquisses de ce lieu. Pour sûr il traitera d’imbécile celui qui viendra lui dire que faire un détour par la Forêt Luminaire était une perte de temps. Comment ne pas succomber au charme de toutes ces beautés végétales ?
Un craquement l’interrompit dans sa passion. Il leva la tête et scruta les alentours. Personne ne se profilait à l’horizon. Il tendit l’oreille un instant pour être sûr de n’avoir pas rêvé, puis se remit à dessiner avec un haussement d’épaule. Lorsque le garçon ressortit enfin de cette forêt enchantée, le soleil était bien haut dans le ciel. Sans s’en rendre compte, il venait d’y passer une bonne partie de sa journée. Il ne le regrettait absolument pas, mais il pressa le pas. Il voulait arriver à la capitale de préférence avant la tombée de la nuit pour ne pas avoir à chercher un logement dans la précipitation. Il marcha sans plus s’arrêter, suivant le sentier y menant, sans même s'autoriser une pause pour manger. La pomme qu’il choisit pour calmer son estomac fut avalée le long du chemin.


Comme les deux premiers posts, ça se lit bien, c'est fluide. L'idée des dessins d'Eric est intéressante. Bref, j'attends la suite...
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MessageSujet: Re: Leguarden   Leguarden Icon_minitimeLun 30 Juil 2012 - 20:10

Fosiliaz et les autres ont relevé quasiment toutes les erreurs, plus grand chose à dire ! J'aime bien pour le moment. Comme les autres je trouve l'idée du dessin intéressante mais je suis plus sceptique quand à sa crédibilité ! Évidemment que c'est peu utilisé en fantasy ! Le papier était rare et très cher au Moyen-age et les "crayons" n'existaient sans doute pas... Vu que tu évolues dans un monde magique et avec divers peuples qui de plus sont en paix et se mélangent (vu la nature des hommes, je trouve ça pas très crédible mais bon ^^), tu pourrais peut-être introduire un peu plus de magie dans le quotidien pour résoudre le problème du crayon ?

Autre remarque : évite les virgules avant les "et" et les "mais" ce sont déjà des ruptures de phrases et je t'assure que tes phrases seront aussi bien lues et comprises sans.

Citation :
Pour sûr il traitera d’imbécile celui qui viendra lui dire que faire un détour par la Forêt Luminaire était une perte de temps.
celui qui viendrait, je trouve que ça sonne mieux. Il n'est pas certain que quelqu'un viendra lui faire la remarque.

Citation :
Un craquement l’interrompit dans sa passion.
Il est dans une forêt... Il y a forcément des craquements !! Mets au moins un craquement "inhabituel" ou "étrange".

Citation :
L’adolescent reconnut aussitôt cet enfant blond : il s’agissait de Vahnn Curien, le fils de ses voisins.
Comment ça mes remarques sont totalement dans le désordre ? Je trouve que cette phrase est trop longue... C'est une action immédiate, il voit un enfant qu'il côtoie tous les jours et le verbe reconnaitre est trop... lent. Peut-être mettre : "L'adolescent reconnut aussitôt Vahnn Curien, le fils de ses voisins." Ou peut-être supprimer carrément la phrase en donnant son nom dans le dialogue et le fait qu'il soit le fils des voisins quand il explique leur proximité.

De même, "Cette requête suppliante et le fait d’être appelé grand frère par son jeune voisin n’étonnèrent pas Eric." est un peu trop lourde et pas forcément nécessaire !

Bon en fait, j'ai réussi à faire pas mal de remarques XD
Bonne continuation !
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MessageSujet: Re: Leguarden   Leguarden Icon_minitimeMar 7 Aoû 2012 - 16:45

Merci pour vos commentaires my friends ils me sont tous très utiles et me font plaisir. Me revoilà rentrée plus tôt de vacances pour vous livrer la suite Smile Bon démarrage avant de me remettre à la lecture de vos écrits !



Chapitre I (dernière partie)



Ainsi, il parvint à Fazel au crépuscule. L’adolescent, figé à l’entrée de la citadelle, ne pensa même plus à ses pieds douloureux. Ses prunelles noisette admirèrent le sol pavé et les maisons immenses, faites de briques claires et de tuiles. Pas d’herbe, pas de champs, pas même un petit jardin. La seule végétation visible dans la cité pendait à certaines fenêtres, plus ou moins entretenue selon les demeures. Dans les rues qu’il arpenta, il croisa de nombreux Fazeliens. Des elfes pour la plupart, à la chevelure argentée ou noire et tous vêtus d’une riche manière. Qu'est-ce que leurs oreilles se dressaient vers le ciel, pointues telles la pointe d'une épée !
Eric aperçu le palais royal, le point central de la ville. L’édifice était impressionnant. Ses murs, faits de marbre blanc veiné, refletaient les derniers rayons du soleil. Ses tours, d'une incroyable hauteur, dominaient la cité. Tout cela lui donnait une prestance sans égale.
Diverses boutiques se trouvaient dans les allées, et Eric se promit de les visiter. Dans son village, les marchands tenaient des stands sur la place et vendaient essentiellement de la nourriture. C’était donc l’occasion de voir à quoi ressemblaient des magasins de prêt à porter, des animaleries…
Conscient qu’il se faisait déjà tard et qu’avant de s’accorder ce genre de divertissement il fallait au moins trouver un endroit où se loger, il se mit en quête d’une auberge. Histoire de faciliter sa recherche, sachant la ville immense, il accosta un elfe assez grand et bien bâti.

- Excusez-moi, vous ne connaîtriez pas une auberge qui proposerait un bon prix pour quelques nuits ?

L’elfe lui conseilla L’Aigue-marine. Eric s’efforça de retenir l’itinéraire qu’on lui détailla brièvement, et trouva son bonheur vers la grande place de la cité. L'établissement se démarquait des autres bâtisses par son aspect rustique. Il lui rappela un peu les maisons de son village et possédait une originalité attirante.
En y entrant, il trouva aussitôt la chaleur ambiante très agréable. Elle provenait d’un feu crépitant dans une cheminée de pierre, au centre de la grande pièce. Des tables étaient installées devant elle, près d'un escalier menant sans doute aux chambres à l’étage. Des hommes et des femmes mangeaient tranquillement et ne firent pas attention à son arrivée, trop occupés à discuter entre eux. Leurs voix se mêlaient au crépitement des flammes éclairant l'intérieur.
Un comptoir se trouvait non loin de l’entrée. Eric s’en approcha et fit tinter la clochette posée sur le meuble marbré. Quelques clients jetèrent enfin un bref regard vers le nouveau venu, et des bruits de pas précipités se firent aussitôt entendre au dessus de sa tête. Un instant plus tard, une jeune femme descendait l’escalier avec une pile de linge dans les bras.

- Désolé ! Je m’occupais des chambres ! s’excusa-t-elle, essoufflée. Pour une fois, je suis loin d’afficher complet !
Elle posa les draps blancs qu’elle tenait sur le comptoir avant de s’y glisser derrière. Elle était vêtue d’une robe simple et d’un tablier un peu sale, mais cela n’empêcha pas Eric de la trouver belle. Son visage était d’une grande finesse et ses traits encore jeunes. Ses cheveux nattés, sombres aux reflets bleutés, s’accordaient à merveille avec ses yeux clairs. Il en avait déjà vu des semblables mais ne parvenait plus à se souvenir où.
- Bienvenue à L’Aigue-marine ! Je suis Mayya, sa tenancière. Que puis-je faire pour toi ?
- Je voudrais savoir si vous pourriez me louer une chambre, fit Eric d’un ton poli.
- Bien sûr ! fut la réponse enjouée qu’il reçut. Tu viens de loin ? Pardonne ma familiarité, je suis toujours ainsi avec mes clients. Je les considère comme des amis.
- Je viens de Nilhm, le village le plus au Sud du continent. J’en suis parti ce matin.
- Hé bien ! fit Mayya, l’air impressionné. Suis-moi, je t'offres le gîte et le couvert avec plaisir !

Elle le conduisit à l’étage et lui proposa l’une des chambres avec vue sur la Grande Place. Elle lui remplit même la bassine en bois qui s’y trouvait pour qu’il puisse prendre un bon bain après ce premier jour de marche. Le jeune homme insista pour l’aider à la préparations de quelques chambres, la tâche interrompue pour l’accueillir, mais la jeune femme refusa. Pour elle, le client venait à L’Aigue-marine pour trouver confort et repos. Sa récompense pour les avoir satisfait était la bonne réputation qu’elle récoltait à agir ainsi, et cela lui suffisait. Eric se lava puis descendit dîner en compagnie des autres clients. Au moment de s'endormir dans un lit aux draps fraîchement lavés, il considéra son voyage plutôt bien démarré.
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MessageSujet: Re: Leguarden   Leguarden Icon_minitimeMar 7 Aoû 2012 - 22:38

Ah, enfin la suite, chouette.

J’aime bien la description de la ville, on entre dedans avec lui, ainsi que dans l’auberge, tu campes bien les lieux où vont se dérouler l’action, ainsi que les personnages qu’il rencontre.
Pour l'instant, pas beaucoup d'action, mais tu plantes le décor et nous présentes les personnages, je pense que ça va bientôt venir.

Par contre, j’avoue que je suis toujours perplexe sur le fait qu’il ne mette qu’une journée à arriver à Fazel, surtout qu’il précise « le village le plus au Sud du continent » : encore si c’était un pays, ça me choquerait moins, mais continent évoque pour moi l’immensité, et pour un voyage qu’il fait à pied, une journée de marche, ce n’est pas énorme (s’il avait été à cheval, il aurait fait le trajet en quelques heures à peine).

En plus, du coup, la réaction de la tenancière me semble aussi disproportionnée : elle est impressionnée par un trajet d’une journée ? Elle doit quand même avoir des clients qui viennent de plus loin, non ? Et pour ça, elle lui offre le gîte et le couvert ? C’est généreux de sa part, mais il faut bien qu’elle gagne sa vie, non ? Ou alors je me méprends sur le sens de la phrase ?

Un autre détail (oui, je sais, je chipote, mais ça m’a fait tiquer à la lecture) : elle remplit une bassine pour un bain ? Pour moi, une bassine est un petit récipient posé sur un meuble, j’aurais plutôt vu une baignoire ou au moins un baquet. En plus, ça doit prendre du temps à remplir si elle est seule, à moins qu’il n’y ait déjà un système d’eau courante qui évite de monter des seaux un à un ? (je pose la question parce que ton monde m’évoque plutôt un univers de type médiéval, donc j’imagine la façon de remplir les baignoires de l’époque…)

Pour finir, quelques corrections :

Citation :
Eric aperçu le palais royal, le point central de la ville.
« aperçut »

Citation :
Ses murs, faits de marbre blanc veiné, refletaient les derniers rayons du soleil.
« reflétaient »

Citation :
Quelques clients jetèrent enfin un bref regard vers le nouveau venu, et des bruits de pas précipités se firent aussitôt entendre au dessus de sa tête.
« au-dessus »

Citation :
Elle posa les draps blancs qu’elle tenait sur le comptoir avant de s’y glisser derrière.
Comme tu as « comptoir » juste avant, je verrais plutôt « de se glisser derrière » comme tournure de phrase.

Citation :
Suis-moi, je t'offres le gîte et le couvert avec plaisir !
« je t’offre »

Citation :
Le jeune homme insista pour l’aider à la préparations de quelques chambres, la tâche interrompue pour l’accueillir, mais la jeune femme refusa.
« la préparation »

Citation :
Sa récompense pour les avoir satisfait était la bonne réputation qu’elle récoltait à agir ainsi, et cela lui suffisait.
« les avoir satisfaits »

Sinon, j'attends la suite, je la lirai avec plaisir.
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MessageSujet: Re: Leguarden   Leguarden Icon_minitimeMer 8 Aoû 2012 - 19:53

Chapitre 1, 1ère partie

Citation :
Leur approbation, ou plutôt leur résignation, fut le résultat de nombreuses soirées passées à en parler
avait été le résultat plutôt

Citation :
Les bouches se remplirent vite de tartines une fois l'hilarité du père et du fils calmée
la formulation est un peu bizarre

Citation :
« Je saurais me débrouiller, maman. Dans chaque ville ou je m'arrêterai, je chercherai de quoi gagner suffisamment d'argent pour toujours pouvoir me substanter et dormir sous un toit. Fais-moi confiance. Je ferais même de mon mieux pour pouvoir au moins une fois ou deux payer un messager. Loin de moi l'idée de vous laisser sans nouvelles. »
La dernière phrase sonne bizarre dans le reste du dialogue, trop élaborée pour une conversation orale je trouve.

Autrement, bon, comme mes camarades l'ont fait remarquer, la quête initiatique, ça a déjà été beaucoup fait, mais j'attends de voir ce que tu vas en tirer.

La scène avec les parents est bien menée, on ressent bien leur émotion à l'idée de laisser partir leur fils.


Chapitre 1, 2ème partie


Citation :
Il trouvait ses personnages attachants et ses paysages vraiment sublimes
ça me paraît étrange qu'un enfant ait ce genre de réactions pour une histoire, c'est trop recherché

Citation :
Seule une partie des elfes s’opposaient à ce genre de pratiques. Les elfes de l'île Sahel.
« Ceux de l'île de Sahel » éviterait la répétition de « elfes »

La conversation entre Eric et le gamin est assez mignonne, peut-être même un peu trop à mon goût (mais ça ne regarde que moi).

J'ai aussi remarqué que ton personnage a tendance à parler tout seul:D

La description du voyage est bien faite, vu que tu intercales les informations nécessaires à la compréhension du monde.
Là aussi, avec les elfes et les fées, tu utilises des peuples connus, mais comme pour la quête initiatique, j'attends de voir ce que tu vas en faire.

J'aime bien l'idée qu'Eric veuille dessiner son voyage, ça lui donne une originalité et ça permet de mieux comprendre pourquoi il veut partir.
Par contre, je trouve que cela soulève quelques questions sur son origine sociale : pour avoir accès à du matériel de dessin (cher, le plus souvent) et pour savoir dessiner, il a dû recevoir une éducation particulière (à moins que les arts soient plus répandus dans ton monde).

La scène dans la forêt n'est pas mal, mais je pense que tu pourrais plus la développer, pour bien faire ressentir l'immensité des bois, et l'émerveillement d'Eric.


Chapitre 1, dernière partie

Citation :
Qu'est-ce que leurs oreilles se dressaient vers le ciel, pointues telles la pointe d'une épée !
La phrase sonne bizarre

Citation :
C’était donc l’occasion de voir à quoi ressemblaient des magasins de prêt à porter, des animaleries…
Les magasins de prêt-à-porter dans un contexte elfique médiéval, ça me fait drôle !

Dans les remarques générales, ça me paraît étrange qu'il arrive aussi rapidement à la capitale, moi je pensais qu'il vivait dans un petit village, et qu'il lui faudrait un voyage de plusieurs jours.

La tenancière de l'auberge me semble trop gentille (elle le connaît pas et lui offre le gîte et le couvert!), et l'établissement trop « classe » pour qu'on la conseille à un jeune homme sans le sou. Moi je m'attendais plutôt à ce qu'il échoue dans une taverne bon marché, histoire d'économiser ses deniers.

Autrement, la description de la ville est pas mal, mais comme pour la forêt enchantée, je reste un peu sur ma fin, il arrive dans la capitale, on a envie d'en savoir, d'explorer la ville...

Sinon, l'histoire se pose doucement, je me demande quand même quel va être le lien avec le prologue

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MessageSujet: Re: Leguarden   Leguarden Icon_minitimeMer 8 Aoû 2012 - 20:12


Bon, ben je lis toujours, et c'est toujours aussi sympathique. très descriptif pour le moment, très axé "univers". On ne voit pas encore s'installer la véritable intrigue, on installe simplement le décor, l'ambiance. Tu prends ton temps. Bon, ça donne au récit un coté très tranquille, et ça passe bien parce que tes descriptions sont jolies.
Les elfes, l'auberge, etc, restent un peu clichés, mais toujours efficaces. Bref, pas grand chose à dire, j'attends que l'intrigue s'installe et que notre héros soit un peu ennuyé.

Je place beaucoup d'espoir dans le craquement qu'entend notre héros, dans la forêt des fées. je sens qu'il est suivi par le petit garçon... Ou par un truc plus dangereux? Smile Bref, j'attends que s'installe l'action pour être plus constructif.




L'offre du gite et du couvert me semble étrange. A moins qu'elle aie eu un sacré coup de foudre pour notre jeune homme, la tenancière est particulièrement sympa. Peut être que c'est une juste une qualité elfique, m'enfin, comme disait Abigaelle, faut bien qu'elle gagne
sa vie.

Niveau forme je n'ai rien à ajouter, rien ne m'a choqué en particulier.
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MessageSujet: Re: Leguarden   Leguarden Icon_minitimeMer 15 Aoû 2012 - 20:13

Merci à vous, sombrefeline, Abigaelle et Galb pour votre passage et vos commentaires ! Ils sont vraiment constructifs et plaisants à lire. Vous m'aidez beaucoup à revoir un peu ce qui ne va pas et ça m'encourage dans mon projet. merci encore ! Smile La suite prochainement ! Pour le moment je continue d'écrire et je me penche sur les textes du forum.

Au plaisir !

P.S : pardon pour avoir mis du temps à répondre je jongle entre pleins de choses en ce moment.
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MessageSujet: Re: Leguarden   Leguarden Icon_minitime

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