Atelier d'écriture Communauté d'écrivains en herbe |
| | Mozuk | |
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Invité Invité
| Sujet: Mozuk Mer 12 Sep 2012 - 21:13 | |
| Bonsoir ! Je vous laisse ce soir le début de mon roman fantasy, Mozuk, qui semble être le deuxième volet d'une trilogie -ça craint je pensais commencer par le premier tome et finalement celui-ci nécessite un tome antérieur...- Il s'agit de la première scène. Comme tout le monde, j'ai besoin de lecteurs et lectrices afin d'avoir des avis totalement externes. Je remercie d'avance toutes celles et tous ceux qui prendront le temps de se pencher sur mon texte. MOZUK II - Les Secrets d'Asterna.
« Quel bon jugement peut-on voir dans les yeux de ceux qui sont au dessus de nous ? Ô combien le monde pourrait être beau... S'il n'avait pas été abattu en pièces. Ont-ils oublié toute cette beauté autour d'eux ?
En pensant que toutes les inquiétudes pourraient disparaître facilement, En obtenant tout ce dont ils avaient besoin, Le Monde s'est alors réveillé un matin... Se demandant s'il était encore vivant. »
-Till Irvinn Chapitre I Face aux volcans uts, un jeune homme de vingt-cinq ans fixait l'horizon. Une nature dévastée par un mal antérieur se tenait devant lui, misérable victime d'une cruauté sans égal, un mal qui paraissait incurable, invincible. Il semblait tel une lumière obscure qui avait ébloui hommes et femmes, toute la nature, les rendant aveugles et impuissants. Le guerrier au regard d'un jaune profond rougeâtre demeurant face à ces terres enfin libérées, n'osait auparavant imaginer un instant, qu'elles puissent l'être. Au sein de la guilde d'Eo était fait serment de redonner sa liberté à ce royaume de l'Utgard. Les terres utes brûlaient dans des flammes infernales, la bataille s'avérait rude. L'ennemi était Lögnar, le roi dragon ayant troqué son peu d'humanité contre un tout zélé dans l'acharnement sanguinaire. Au nom d'un peuple presque éradiqué par ce tyran, la guilde d'Eo, dressée devant lui, arborait fièrement ses couleurs jusqu'alors inconnues. Ce défis qui paraissait totalement insurmontable, Rhovyi, la dernière représentante du peuple Loëstern, l'accepta armée d'une rage sans limite. Dans sa contestation farouche, elle libéra l'Utgard du règne tenace de Lögnar et ce, hélas, contre sa vie. Une scène fabuleuse s'en suivit ; tout d'abord un rayon aveuglant, qui se propageait sur des kilomètres à la ronde. Et puis, en quelques instants, un silence merveilleux s'était établi, chassant les calamités démoniaques. Une sérénité... Un calme oublié jusqu'alors dans ce territoire. Les choses étaient à devenues normales. « C'était déjà il y a deux mois... » soupire le scrutateur d'horizon. Cet homme de grande taille avait pour nom Suano. Ses principales caractéristiques physiques remarquables étaient d'une part ce corps bien bâti pour son âge, mais aussi ses yeux ambres et une chevelure mordorée dû à ses origines hylindas. Il avait tout misé sur une apparence virile et ses cheveux étaient donc longs jusqu'aux omoplates, tel un roi barbare réputé pour détenir le secret de l'acier. Son visage et son corps gardaient les séquelles de ses plus belles batailles, mais cela ne faisait pas de lui un homme repoussant, au contraire. Son métier ? Tuer. En guerrier d'Eo, il devait être revêtu d'une cuirasse marquée de différentes teintes rouges. Sa panoplie de belliciste n'était pas si simple mais l'essentielle demeurait sa solidité. Autrefois il portait une armure plus légère faite de cuir et de métal, et désormais il ne l'utilisait qu'à l'occasion de déplacements quelconques. Suano possédait aussi une longue cape brune ; dessus était représenté l'emblème d'Hylindas sur lequel figurait une épée sculptée dans un bouclier lui-même encerclé des six différents symboles des traditions piliers du son royaume natal. Eo, dieu des hommes d'Armul, aux coutumes guerrières réputées, était une divinité bagarreuse disposant d'un caractère entêté, stratège, confiant et fier. Roy, le chef, Armulien, de la guilde, était tout à l'image du dieu auquel il devrait sa dévotion. Il semblait pourtant ne pas être un serviteur dévoué d'Eo, et cette guilde se nommait ainsi depuis son enfance. Les hommes d'Hylindas étaient quant à eux des protecteurs royaux. Les habitants de ce territoire n'étaient pas liés à un culte particulier depuis de nombreuses années, mais les coutumes profondément ancrées dans leur cœur devenaient pratiquement similaires à une religion. Cette contrée se situait en montagne, et Suano avait grandi au centre même de ces monts dans un village appelé Mozuk. Souvent exposé au soleil durant son enfance, il avait un teint mat rempli de chaleur. Très résistant et fort, attributs dont il hérita d'un père guerrier et d'une mère tisserande, il reçu une éducation rude. Sa force impressionnante malgré son âge servait d'atout principal pour Roy, qui lui accordait une confiance totale ; ce côté brute complétait celui très stratège du maître. De ce fait, Suano qui vivait au sein de la guilde d'Eo depuis près de trois mois, était déjà capitaine d'une cinq centaine d'hommes. Depuis peu, Suano passait son temps à songer au sujet de cette bataille épouvantable au cours de laquelle beaucoup de ses amis périrent. Il pensait essentiellement à Rhovyi, l'actrice principale de ce dénouement, mais surtout son alter-ego. Elle avait connu la mort au dernier acte de cette pièce effroyable, sous les yeux terrifiés du capitaine. Le poids de ce souvenir douloureux dominait sur son cœur triste. Tout son corps semblait trembler sous le gonflement pesant de ses poumons. Il soupira mélancoliquement. « Oui, deux mois que tout cela s'est passé, mais rien ne semble reprendre son cours naturel. » déclare une femme à la silhouette élancée et bien dessinée qui s'était assise à ses côtés. Ses cheveux longs d'un gris lunaire étrange ornaient sa tête au visage blanc. Ses yeux argentés reflétaient un mystère insolvable. Ses traits et son expression froide lui donnaient quelque chose d'inhumain, sans pour autant être injuste, puisqu'elle était d'une beauté particulière mais tout à fait somptueuse. C'était Rhovyi ressuscitée. Suano sourit malicieusement. « Si tu n'étais pas là, rien n'aurait eut l'opportunité de se régénérer. Et ne t'en fais pas pour ça, ce royaume n'est pas perdu même après quatre-vingt longues années d'esclavage. -Je ne sais pas... » Il se tourna vers elle et la fixa avec tristesse. Depuis qu'elle revivait, Rhovyi ne semblait plus prendre goût à quoi que ce soit. Rien n'allait comme auparavant, elle était totalement différente. On n'en savait pas trop sur sa réapparition qui était l’œuvre d'un alchimiste Ut ayant trouvé la mort juste après qu'elle eut à nouveau ouvert les yeux. Il était difficile de connaître la nature de son mal être, et Rhovyi finissait par prendre conscience que rien chez elle ne serait comme avant. « Suano, je vais quitter la guilde d'Eo, dit-elle. -Ça va ça va, je pense finir par te croire, tu me le dis pratiquement tous les jours !, rit le guerrier. Arrête avec ça sérieusement... Rhovyi, tu vas t'en remettre. -Non, il y a des souvenirs qui grouillent dans ma tête, si intensément que je dois me séparer de leur principal sujet, objecte-t-elle. -Tu parles de Roy ?» demande-t-il. Elle pencha la tête froidement et se recroquevilla sur elle-même. « Tu le dis toi même, je finirai par redevenir comme avant ; une fois débarrassée de toutes ces malédictions. » La jeune femme se leva, regarda quelques secondes d'une manière qui paraissait chaleureuse le capitaine qui la fixait avec surprise, puis le quitta. |
| | | Elann Accro au forum ? Oui, pourquoi ?
Nombre de messages : 770 Age : 29 Localisation : Nord Date d'inscription : 13/06/2012
| Sujet: Re: Mozuk Ven 14 Sep 2012 - 19:02 | |
| - Citation :
- jaune profond rougeâtre
? jaune profond ET rougeâtre ? c'est pas jaune profond alors - Citation :
- Il semblait tel une lumière obscure
qui il ? - Citation :
- Le guerrier au regard d'un jaune profond rougeâtre demeurant face à ces terres enfin libérées, n'osait auparavant imaginer un instant, qu'elles puissent l'être.
Je ne sais pas si le temps du verbe colle vraiment avec le sens, peut-être "n'aurait osé" et dans ce cas, à la limite, ôter le "auparavant" - Citation :
- Ce défis
défi - Citation :
- Les choses étaient à devenues normales.
à nouveau ? redevenues ? - Citation :
- « C'était déjà il y a deux mois... » soupire le scrutateur d'horizon.
soupira / l'expression le "scrutateur d'horizon" est très... étrange ^^ je comprends que tu veuilles éviter les répétitions mais là, ça sous-entend qu'il ne fait que ça de sa vie, scruter l'horizon - Citation :
- auquel il devrait sa dévotion.
devait, non ? - Citation :
- cinq centaine
cinquantaine ? - Citation :
- Depuis peu, Suano passait son temps à songer au sujet de cette bataille épouvantable au cours de laquelle beaucoup de ses amis périrent.
La phrase est bancale "Depuis peu, Suano songeait souvent à la bataille épouvantable qui lui avait ôté beaucoup d'amis." par exemple, hein. - Citation :
- déclare une femme à la silhouette élancée et bien dessinée qui s'était assise à ses côtés.
déclara - Citation :
- Rien n'allait comme auparavant
avant - Citation :
- objecte-t-elle.
objecta - Citation :
- demande-t-il.
demanda Je pense que le principal problème ici, c'est le style assez lourd. Et à mon avis, c'est, en partie, dû à l'utilisation abusive des verbes d'état. paraître / sembler / être / demeurer / devenir Sinon, le texte est intéressant, aérer le tout le rendrait encore 100 fois plus. Dans ce chapitre, on arrive "après la bataille", si je puis dire, c'est plutôt inhabituel et on se demande ce que tu vas bien pouvoir nous raconter donc. En résumé, allège le style (notamment en ce qui concerne la tournure même des phrases). J'attends la suite. _________________ Je suis né pour te connaître, pour te nommer, liberté. Paul Eluard
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| | | Sombrebarman Roi des noix de coco
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| Sujet: Re: Mozuk Sam 15 Sep 2012 - 12:19 | |
| Petit com de ma part :
Eo c'est deja pris dans spellforce 2 shadow wars
et utgard c'est deja pris dans eragon ^^ _________________ La pire que chose que tu écris est toujours mieux que la meilleure chose que tu aies jamais écrite.
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| | | Sombrebarman Roi des noix de coco
Nombre de messages : 199 Age : 28 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 20/11/2011
| Sujet: Re: Mozuk Sam 15 Sep 2012 - 14:36 | |
| Je trouve que ton style d'écriture pourrait être pas mal si tu t'améliorais :
-Prend soin d'emmener ton intrigue ,là on a plein de personnages ,de lieux etc...en quelques lignes ,(personnellement j'ai du te relire pour mieux comprendre ).
En gros :une phrase ,une idée
_________________ La pire que chose que tu écris est toujours mieux que la meilleure chose que tu aies jamais écrite.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Mozuk Mer 19 Sep 2012 - 16:34 | |
| Merci pour vos commentaires. Donc comme me l'a conseillé Elann j'ai beaucoup simplifié mes phrases et changé mes temps. Pour ce qui est d'Eo et Utgard, franchement pour Eo j'avais pas trop d'idées donc j'ai pris deux lettres au hasard qui sonneraient bien, et l'Utgard j'ai directement été chercher dans la mythologie scandinave et non dans Eragon ou World of warcraft. J'essaie de créer un univers unique et des races, des traditions uniques, mais là j'ai vraiment besoin des géants de l'Utgard, même si je pourrais facilement trouver un autre nom. ^^ Sinon c'est vrai que j'ai fait quelques références à certains personnages; par exemple ici j'ai parlé de Conan le barbare, mais il y a aussi -plus tard- un personnage portant le nom de Till en référence à Till Lindemann, un chanteur dont je cite parfois les paroles. Je suis d'accord, c'est assez difficile d'imaginer la suite de ce qu'on pourrait raconter après la bataille ultime si j'ose dire, mais comme je l'ai dit dans mon premier post, j'ai commis l'erreur de commencer par le deuxième volet de mon histoire. C'est assez déroutant mais en ce moment même de mon avancée, à peu près tout est résumé dans les grandes lignes. Et à vrai dire je n'aime pas les histoires de vengeance, ce qui explique pourquoi j'ai noirci le synopsis en faisant mourir l'héroïne, puis ressuscité pour lui faire vivre un enfer. Donc pour la version retravaillée on a ça : - Spoiler:
Face aux volcans uts, un jeune homme de vingt-cinq ans fixait l'horizon. Une nature dévastée par un mal antérieur se tenait devant lui, misérable victime d'une cruauté sans égal, un mal qui paraissait incurable, invincible. Une malédiction telle une lumière obscure qui avait ébloui hommes et femmes, toute la nature, les rendant aveugles et impuissants. Le guerrier demeurant face à ces terres enfin libérées, n'aurait auparavant osé imaginer un instant qu'elles puissent l'être.
Au sein de la guilde d'Eo était fait serment de redonner sa liberté à ce royaume de l'Utgard. Les terres utes brûlaient dans des flammes infernales, la bataille s'avérait rude. L'ennemi était Lögnar, le roi dragon ayant troqué son peu d'humanité contre un tout zélé dans l'acharnement sanguinaire. Au nom d'un peuple presque éradiqué par ce tyran, la guilde d'Eo, dressée devant lui, arborait fièrement ses couleurs jusqu'alors inconnues. Ce défi qui paraissait totalement insurmontable, Rhovyi, la dernière représentante du peuple Loëstern, l'accepta armée d'une rage sans limite. Dans sa contestation farouche, elle libéra l'Utgard du règne tenace de Lögnar et ce, hélas, contre sa vie. Une scène fabuleuse s'en suivit ; tout d'abord un rayon aveuglant, qui se propageait sur des kilomètres à la ronde. Et puis, en quelques instants, un silence merveilleux s'était établi, chassant les calamités démoniaques. Une sérénité... Un calme oublié jusqu'alors dans ce territoire. Les choses étaient devenues normales. « C'était déjà il y a deux mois... » soupira le survivant. Cet homme de grande taille avait pour nom Suano. Ses principales caractéristiques physiques remarquables étaient d'une part ce corps bien bâti pour son âge, mais aussi ses yeux ambres et une chevelure mordorée dû à ses origines hylindas. Il avait tout misé sur une apparence virile et ses cheveux étaient donc longs jusqu'aux omoplates, tel un roi barbare réputé pour détenir le secret de l'acier. Son visage et son corps gardaient les séquelles de ses plus belles batailles, mais cela ne faisait pas de lui un homme repoussant, au contraire. Son métier ? Tuer. En guerrier d'Eo, il devait être revêtu d'une cuirasse marquée de différentes teintes rouges. Sa panoplie de belliciste n'était pas si simple mais l'essentielle demeurait sa solidité. Autrefois il portait une armure plus légère faite de cuir et de métal, et désormais il ne l'utilisait qu'à l'occasion de déplacements quelconques. Suano possédait aussi une longue cape brune ; dessus était représenté l'emblème d'Hylindas sur lequel figurait une épée sculptée dans un bouclier lui-même encerclé des six différents symboles des traditions piliers du son royaume natal. Eo, dieu des hommes d'Armul, aux coutumes guerrières réputées, était une divinité bagarreuse disposant d'un caractère entêté, stratège, confiant et fier. Roy, le chef, Armulien, de la guilde, était tout à l'image du dieu auquel il devait sa dévotion. Il semblait pourtant ne pas être un serviteur dévoué d'Eo, et cette guilde se nommait ainsi depuis son enfance. Les hommes d'Hylindas étaient quant à eux des protecteurs royaux. Les habitants de ce territoire n'étaient pas liés à un culte particulier depuis de nombreuses années, mais les coutumes profondément ancrées dans leur cœur devenaient pratiquement similaires à une religion. Cette contrée se situait en montagne, et Suano avait grandi au centre même de ces monts dans un village appelé Mozuk. Souvent exposé au soleil durant son enfance, il avait un teint mat rempli de chaleur. Très résistant et fort, attributs dont il hérita d'un père guerrier et d'une mère tisserande, il reçu une éducation rude. Sa force impressionnante malgré son âge servait d'atout principal pour Roy, qui lui accordait une confiance totale ; ce côté brute complétait celui très stratège du maître. De ce fait, Suano qui vivait au sein de la guilde d'Eo depuis près de trois mois, était déjà capitaine de cinq cents hommes. Depuis peu, Suano passait son temps à songer à la bataille épouvantable qui lui avait ôté beaucoup d'amis. Il pensait essentiellement à Rhovyi, l'actrice principale de ce dénouement, mais surtout son alter-ego. Elle avait connu la mort au dernier acte de cette pièce effroyable, sous les yeux terrifiés du capitaine. Le poids de ce souvenir douloureux dominait sur son cœur triste. Tout son corps semblait trembler sous le gonflement pesant de ses poumons. Il soupira mélancoliquement. « Oui, deux mois que tout cela s'est passé, mais rien ne semble reprendre son cours naturel. » déclara une femme à la silhouette élancée et bien dessinée qui s'était assise à ses côtés. Ses cheveux longs d'un gris lunaire étrange ornaient sa tête au visage blanc. Ses yeux argentés reflétaient un mystère insolvable. Ses traits et son expression froide lui donnaient quelque chose d'inhumain, sans pour autant être injuste, puisqu'elle était d'une beauté particulière mais tout à fait somptueuse. C'était Rhovyi ressuscitée. Suano sourit malicieusement. « Si tu n'étais pas là, rien n'aurait eut l'opportunité de se régénérer. Et ne t'en fais pas pour ça, ce royaume n'est pas perdu même après quatre-vingt longues années d'esclavage. -Je ne sais pas... » Il se tourna vers elle et la fixa avec tristesse. Depuis qu'elle revivait, Rhovyi ne semblait plus prendre goût à quoi que ce soit. Rien n'allait comme avant, elle était totalement différente. On n'en savait pas trop sur sa réapparition qui était l’œuvre d'un alchimiste Ut ayant trouvé la mort juste après qu'elle eut à nouveau ouvert les yeux. Il était difficile de connaître la nature de son mal être, et Rhovyi finissait par prendre conscience que rien chez elle ne serait comme avant. « Suano, je vais quitter la guilde d'Eo, dit-elle. -Ça va ça va, je pense finir par te croire, tu me le dis pratiquement tous les jours !, rit le guerrier. Arrête avec ça sérieusement... Rhovyi, tu vas t'en remettre. -Non, il y a des souvenirs qui grouillent dans ma tête, si intensément que je dois me séparer de leur principal sujet, objecta-t-elle. -Tu parles de Roy ?» demanda-t-il. Elle pencha la tête froidement et se recroquevilla sur elle-même. « Tu le dis toi même, je finirai par redevenir comme avant ; une fois débarrassée de toutes ces malédictions. » La jeune femme se leva, regarda quelques secondes d'une manière qui paraissait chaleureuse le capitaine qui la fixait avec surprise, puis le quitta.
Et voici la suite que je vais diviser en 2 parties, car c'était soit trop court soit trop long enfait... - Spoiler:
Entourée de trois de ses amis, Sodheta, Suano et Till, Rhovyi avait décidé d'enfin faire ses adieux. Chacun avait une expression surprise, hors-mis Suano en qui fulminait déjà une colère dangereuse. Sodheta, une femme de taille moyenne à la fine silhouette fut la première à exprimer sa stupéfaction : « Quoi ?! Rhovyi !? T'es pas sérieuse là ? » Sa voix anormale continuait, chevrotante : « Non, ne nous laisse pas... On s'était pourtant promis de se battre toutes les deux pour la première fois ! » Rhovyi eut un petit sourire mélancolique tandis que Suano et Till gardaient le silence. Elle dit alors : « C'est vrai Sodheta. Mais je sais très bien que nous aurons l'occasion de réaliser cette promesse, j'ai confiance.» Elle tourna alors ses yeux vers l'Est. L’Est, qui signifiait dans la guilde, l’émanation de tout ordre. Suano posa sa main sur son épaule, la mine triste. « Rhovyi... Reviendras-tu ?, demanda-t-il. -Je ne sais pas. » Till toujours muet se mit lui aussi à fixer l'Est du campement. A l'Est se trouvait Roy, le chef de guilde, et cela était immuable. Pourquoi choisir cette direction ? Sans trop s'être creusé la tête, Till en avait déduit que c'était une allusion au soleil. Roy, qui n'était pas des plus humbles, avait pour devise que la guilde d'Eo se lèverait « tel le jour sur les grands royaumes humains ». « Je n'appartiens pas à ce jour » s'exprima Rhovyi en regardant Till. Elle avait fini par comprendre qu'ici il y avait une personne assez perspicace pour expliquer ses actes. Il la dévisagea avec tristesse et compréhension à la fois, car Till était tout d'abord un grand voyageur qui ne partageait pas les ambitions de Roy. « -... Je n'arrive pas à y croire. Rhovyi nous quitte pour de bon. -Ça ira Sodheta, ma prestance insupportable ne te manquera pas, pas vrai ? -Umph... Si ce n'était que ça. Tout ça c'est parce que tu collais ce Roy, ça t'est vite monté à la tête de sortir avec le maître... -T'as vraiment une grande bouche.» rit Rhovyi gênée. Elle posa ses yeux une dernière fois sur ses amis et saisi son sac de provisions. « A vos dieux! J'ignore qui sont-ils, mais qu'ils vous protègent des vents violents. » Elle s'éloignait, petit à petit, devant les regards attristés des trois mercenaires. Sodheta déclara dans un souffle déçu: « Ça y est, elle est partie... Pourquoi ? Suano, toi qui la connais si bien, est-ce-que tu comprends ce choix ? Pourquoi est-elle partie ? Dis-moi ! » L'homme ne répondait pas. Il fixait l'horizon lointain vers lequel son amie se dirigerait. Il soupira et raconta: «Ce départ, elle le planifiait depuis quelques semaines. Je ne pensais pas que c'était sérieux, et pourtant.» Il baissa les yeux, mal à l'aise. « Il y a des ambitions qui brûlent dans le cœur, enchantent le regard, mais qui retiennent l'être et l'esprit captifs entre leur dents, les étranglent et les dévorent après mille et une nuits d'insouciance, déclara Till. Avant de partir, vous l'avez sans doute vu, elle regardait en direction de l'Est et a fini par dire qu'elle n'était pas de ce jour. Rhovyi fuit, elle fuit ce moment où elle disparaîtra totalement, avalée par un rêve mortel. » Le capitaine écouta puis tourna le dos à ses camarades. « Il suffisait de l'accepter telle qu'elle est, dit-il. -Toi même tu ne le fais pas, concéda Till. -Sh... Ça n'a rien à voir. » Après cela, il disparu, en chemin vers l'Est.
- Spoiler:
Rhovyi traversait un champ. Plus elle s'approchait de la sortie de l'Utgard, plus son cœur s'allégeait. S'éloigner de ce bain de sang et de la guilde d'Eo avait sur elle un effet de libération, de sérénité. « Paix intérieure... » Elle avait rejoint cette guilde en même temps que Suano, qu'elle rencontra quelque mois avant. La guilde d'Eo était alors composée de sept cents hommes d'exception, tous aux origines confuses et au passé compromettant. Leur chef : Roy, fils de l'ancien maître, Osvald Fenryll. Il avait hérité de tout ses traits de caractères, si bien que certains hommes de la guilde crurent qu'il en était la réincarnation. Rhovyi accéda au groupe premièrement par intérêt. En effet, elle était l'unique survivante loëstern, le peuple d'Asterna, le royaume de glace situé sur le pic d'Alva, si haut que l'on dit qu'il côtoie les astres et se mélange aux nuages, prenant ainsi les dimensions du firmament. Les Loësterns étaient dotés d'une grande intelligence en alchimie et avaient accrue leur espérances de vie. Ils étaient d'apparence humaine et tous d'une silhouette gracile. Leurs yeux d'un bleu givré sensibles à chaque lueur étaient dotés d'une vision nocturne. Asterna ne connaissait pas le jour, c'est pourquoi l'astronomie y était enseignée dès le plus jeune âge. La seule erreur de ce peuple avide de connaissance fut de proposer une alliance avec les dragons de Siôngard, le territoire voisin d'Asterna, qui fut établie par le mariage de la reine loëstern Phèi et du roi dragon Uru. Ils donnèrent naissance à deux faux jumeaux, Anzyphène et Lögnar. La fille était loëstern, le garçon dragon. A la mort de leur parents, Anzyphène mariée devint l'héritière du trône d'Asterna, ce qui entraîna une colère ardente chez Lögnar. Rhovyi était la fille de la grande reine. Son oncle consumé par la jalousie s'empara du trône en empoisonnant Anzyphène, puis il éradiqua le peuple d'Asterna. L'enfant n'était alors âgée que de cinq ans. Accompagnée d'une servante, elle avait parvint à s'enfuir. Elle rejoignit les royaumes humains où elle grandit avec la ferme conviction de venger son peuple.
Après des années d'errance, elle rencontra tout d'abord Suano, puis cette étrange troupe de sept cents hommes, dirigée d'une main de maître par un stratège étonnant, Roy. Mille autres guerriers, radiés de leur fonction auprès du Cercle Béni -une armée de trente milles hommes qui se lançait à la conquête des royaumes inconnus-, les accompagnèrent. Parmi ces guerriers, Suo le cousin de Suano, et Sodheta, cette rôdeuse à la chevelure rouge, originaire des marécages maléfiques de Mandragor, muette et possédée. La bataille fit fureur en Utgard, les terres envahies par Lögnar suite à sa rébellion. Cette si petite armée eut le soutien des Uts, les puissants géants des montagnes qu'on croyait disparus, et de nombreux autochtones assoiffés de vengeance après les multitudes de drames commis par Lögnar. Les terres utes brûlèrent sous les flammes du grand dragon. Ravagés par ses sbires, les monts de l'Utgard se réveillèrent en démons de feu. L'éruption de tant de volcans déclencha un cataclysme nullement connu auparavant. Lögnar eut un fils, Tohlsän, né du viol d'Anzyphène. Cet enfant mi dragon mi Loëstern, était terriblement cruel envers lui-même. Son âme était maudite par l'inceste duquel il naquît, et plus son père devenait fort, plus Tohlsän voyait ses forces diminuer. Comprenant que la vie de Tohlsän était la clé de cette situation, Rhovyi se lança à la poursuite de son beau frère, afin de lui arracher le cœur. Elle le retrouva, et en elle aucun sentiment de pitié pour cet enfant déchu. Ils s'affrontèrent sans merci, mais la force pure de la loëstern s'avérait largement au dessus de celle quasi absente de Tohlsän. C'est à ce moment-même qu'elle réalisa les souffrances qu'il avait enduré, et à la vue de ce regard pris de chagrin, elle demeura immobile. « J'ai fini par te rencontrer. Je suis désolé, s'excusa Tohlsän. J'aurais dû être plus fort, car ce n'est pas à toi de m'arracher le cœur. Rhovyi, ne t'inquiète pas, je trouverai certainement la paix en mon trépas. Pourquoi êtes-vous si intelligents pour tuer, mon père... ainsi que toi ?» Les yeux embués de larmes, il regarda une dernière fois cette femme pure se tenant face à lui d'une allure terrifiée. Tohlsän s'arracha le cœur devant les yeux épouvantés de Rhovyi. Après ce spectacle sanglant, la Loëstern saisit l'organe encore chaud et d'une noirceur troublante. Il battu une dernière fois entre ses mains... Un message s'en échappa. Ce cœur noir était la clé de toute cette guerre, mais malheureusement il signifiait aussi la fin de l'histoire des Loësterns. Destructeur et vengeur... Elle n'hésita pas, sous les yeux ébahis de Suano. « Rhovyi... -Je ne renoncerai pas à venger mon peuple. La clé même de cette bataille, celle qui ternira ma soif de vengeance, et qui résoudra le problème de ce peuple est ici. Suano, Loëstern et Dragons sont à jamais liés... Et ce cœur est celui du fils né d'un viol. Nos lois ont été violées, notre peuple a été violé, mon honneur souillé, épuisé par tant de chagrin. Mourir serait aussi pour moi... une bonne option. Suano, adieu. » Elle couru alors vers le mont maudit où siégeait son oncle, devant lequel elle brandit son épée. Malgré qu'elle voyait se dérouler sa vie, malgré qu'elle était envahie par une peur, un non désir de mourir, Rhovyi parvint à maîtriser son corps et ses paroles. Le courage avait alors gonflé son être. Oui, le courage qui aurait dû être en Tohlsän, ce courage lui était insufflé. Désormais, il ne lui restait plus qu'à mourir. « Rien ne sera plus sous votre contrôle mon oncle! Je suis Rhovyi, fille d'Anzyphène que vous avez lâchement assassinée afin d'assouvir votre soif de pouvoir ! MAIS NOS ÂMES VENGERESSES, OUI !, CELLES DE CE PEUPLE TROP LONGTEMPS SOUMIS A VOTRE CRUAUTE, LA MIENNE ET AUSSI CELLE DE VOTRE FILS, NOUS EN FINISSONS AVEC VOTRE REGNE INDIGNE ET MALEFIQUE ! -Pauvre idiote ! Vous ne pourrez pas en finir ! Qui crois-tu être toi et ta misérable petite armée d'hommes ? Le temps des Loëstern prendra fin lorsque j'aurais fait de vous de la charpie ! -Vous avez perdu !» Elle montra alors le cœur noir de Tohlsän. « Tohlsän, oui votre propre fils, né de tant de souffrances et de cruauté, nous tuera vous et moi ! Vous n'avez fait que détruire votre famille, NOTRE famille. Le seul fil qui vous retient de mourir est entre mes mains ! Aujourd'hui je détruis votre monde qui ne sera plus que de cendres et de décombres. Un monde si vaste et machiavélique embrasé sous vos yeux terrifiés par une pauvre idiote et sa misérable petite armée d'hommes! -Et tu décides donc par toi-même d'éradiquer NOTRE famille ? Haha ! Que c'est pathétique, vous les Loëstern, qui vous vous sentiez si supérieurs, regarde-toi, tu consignes de ton plein grès ton peuple aux oubliettes ! Haha ! Pourquoi ne pas vivre avec fierté pour une fois ? Tu n'as donc rien compris de tous mes actes ! Depuis le début je le pensais, les Loësterns qui se sentaient au-dessus de tout le monde, n'étaient en fait qu'issus de la pire bouche d'égout d'Odravr, cette ville si impure et désolante! Tue-moi, infâme créature ! J'ai eut tort, ce n'est pas à moi de vous juger, mais un jour viendra ou toutes vos fautes seront rév- » Elle empala le cœur, sous les yeux qui s'éteignaient de Lögnar. «A vos dieux mes chers amis... j'ignore qui sont-ils, mais qu'ils vous protègent des vents violents... » Elle tomba elle aussi, mourante. Son souffle ne circulait plus, son cœur ne battait plus, ses yeux demeurèrent ouverts, embués de larmes. Cette jeune loëstern longtemps égarée avait finalement accompli sa vengeance et dispensé une justice attendue par un peuple torturé. « Ma vie d'héroïne... Pourquoi les choses ne pouvaient pas s'arrêter à ce moment là ?... » souffla-t-elle.
C'est après un miracle opéré par un alchimiste Ut qu'elle repris vie dans un corps à l'apparence loëstern, mais aux couleurs pâles et froides. Personne n'osait l'appeler Rhovyi, car ce nom ne lui allait plus. Elle avait désormais quelque chose de maléfique et effrayant. Cette nouvelle vie sonnait le glas d'une existence pure et remplie de compassion. Elle signifiait à tout jamais la fin des Loëstern. « Roy... » Elle soupirait, se demandant ce que son âme était sur le point de devenir. A quoi assistait-elle ? Elle avait aimé, auparavant, l'Est. Cet homme aux charmes multiples, à la sincérité flamboyante... Roy, elle l'avait aimé, et elle ne sait s'en débarrasser. Ce démon d'amour la possédait, sans cesse elle y pensait. Car lui aussi l'avait aimé. « De tout mon cœur » disait-il. « L'amour est une bête sauvage, qui se niche dans les cœurs brisés. Il va à la chasse avec des baisers et des chandelles. Il se nourrit de tes lèvres comme un nourrisson du sein de sa mère... Et alors il se grave dans tes côtes... Il se laisse tomber comme un flocon de neige. D'abord ça devient chaud puis ensuite froid. Et à la fin... ça fait mal. Je me souviens bien de tes paroles, Till.» En effet, le cœur d'une héroïne quasi légendaire de ce temps était victime des ravages de l'amour. Mais elle n'était pas folle, il fallait qu'elle parte et qu'elle oublie. A présent, Rhovyi n'était plus membre de la guilde d'Eo.
J'ai pris le temps d'appliquer les conseils d'Elann sur tout ce que j'ai écrit jusqu'à présent, et vraiment cela m'a vraiment été utile, merci encore. |
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