Sand S. - L'aîné de la lignée

Alors alors ! Voici l'histoire achevée dont le titre comporte mon pseudo ! Pas parce que je suis narcissique , mais parce que justement , mon nom vient de là ! Je ne vais pas vous la présenter , pour la simple et bonne raison que vous pouvez vous faire votre avis vous-même en lisant . Je trouve les synopsis parfois trompeurs et par conséquent , je pense un peu bête de passer à côté d'un livre qui aurait très bien pu devenir le meilleur que nous avons lu jusque là simplement parce que sa présentation ne nous attirait pas . Mais j'arrête de parler et je vous donne le prologue !


Elle était adorable. Elle jouait sur la plage, lançait le sable dans les airs et s'émerveillait quand elle le voyait retomber en une pluie fine. Ses grands yeux vert-de-gris s'écarquillaient devant tout ce qu'elle regardait. Mais tous les bébés étaient ainsi. Ils s'étonnaient de chaque chose qui composait leur monde, touchaient avec appréhension la plus petite babiole. La plupart auraient voulu s'approcher de l'eau au plus vite, auraient tapé dans les flaques dans de grands éclats de rire. Elle, restait silencieuse et s'amusait uniquement avec le sable. Elle n'avait pas voulu approcher la mer, hurlant à pleins poumons quand on tentait de la soulever pour l'y emmener, souriant quand on déposait la fine poudre sur ses mains. Déjà une attirance pour ce qui était teinté d'or. Elle ferait une excellente héritière. Devant cette conclusion, le Comte de Prausset laissa se dessiner un large sourire sur son visage. Leur fortune ne se perdrait pas, il veillerai à former cette enfant dès son plus jeune âge. Son épouse l'emmènerai dans leurs cultures et lui montrerai leur importance. Quant à lui, il l'initierai à la comptabilité. Tout serait mis en œuvre pour qu'elle soit en mesure de reprendre les affaires familiales s'ils venaient à quitter ce monde avant l'heure. Mais il était encore trop tôt pour y penser. Pour l'instant, ils devaient veiller à son bon développement et à son éducation.

L'horloge sonna cinq coups. Il envoya un domestique chercher la gouvernante et son enfant. Il était temps de quitter leurs terres privées et de retourner au domaine. Il vérifia depuis la fenêtre que le serviteur exécutait bien ses ordres et retourna s'asseoir devant son bureau. Il s'affala dans son fauteuil rembourré et contempla la pièce. L'immense bibliothèque en bois d'ébène respirait le luxe, les ouvrages qui l'occupait exhalaient le même parfum, le siège dans lequel il se trouvait avait la même odeur. Absolument tout dans cette salle suintait la surabondance. Un cri l'alerta. Il se leva d'un bond et courut jusqu'à la chambre d'où provenait la voix qui s'était sûrement déchiré la gorge à hurler ainsi. En chemin, il croisa un domestique qu'il sermonna pour ne pas encore être arrivé à destination. Jamais le corridor ne lui avait parut aussi immense et il décida d'abandonner la course au bout de quelques mètres pour se remettre à marcher doucement. Il était vrai que son ventre s'était considérablement distendu ces derniers temps mais après tout, il n'allait pas refuser de manger à sa faim. Ce serait le comble pour un noble. Il continua donc tranquillement d'avancer en suivant les lamentations. Même s'il se passait quelque chose d'important, il devait déjà y avoir bon nombre de serviteurs qui entouraient la pauvre petite chose gémissante. Il ne fut guère surpris de devoir pousser la porte de sa chambre pour découvrir l'émetteur de ces jérémiades. Sa compagne était agenouillée devant des rubis entourés de chaînes d'or qui parsemaient le sol, tenant quelques pierres entre ses mains. Des chambrières tentaient de la calmer en lui rappelant le nombre d'autres colliers qu'elle possédait. Elle répliquait que venant du pauvre monde, elles ne pouvaient comprendre la valeur des choses. Le comte la prit par les épaules et lui proposa de faire venir des artisans dès le lendemain pour remplacer la parure disloquée. Ses yeux se mirent à briller à l'idée de nouveaux bijoux. Puis se souvenant qu'elle n'était pas que comtesse, elle demanda si le bébé était bien rentré à la maison avec sa gouvernante. Il lui assura que oui et suggéra d'aller voir leur enfant dans son berceau pour la rassurer. Ils firent le chemin en discutant de l'argent que rapporterait la vente des cultures aux souverains dans quelques jours et de ce qu'ils allaient pouvoir s'offrir grâce à cette exportation. Puis ils arrivèrent dans la chambre démesurée qui contenait toutes les richesses que l'on pouvait donner à un petit être d'à peine une année. Ils se penchèrent doucement au dessus du berceau entouré de lourds rideaux de velours et contemplèrent leur descendance. Ses cheveux bleus nuit couvraient de plus en plus sa tête, lui donnant un air angélique. Après quelques minutes d'admiration, ils décidèrent de s'en aller vers la salle à manger au rez-de-chaussée pour profiter d'un repas préparé par l'un des meilleurs cuisiniers du royaume, laissant leur petite Sand à ses rêves.


Voilà pour le prologue !

Assez sympa ce prologue, mais je n'en comprends pas trop l'utilité. C'est bien écrit, juste que je ne comprends pas comment l'enfant passe de la plage à son berceau.

On voit certes quelques personnages, mais cela n'aurait pas été plus intéressant de les faire découvrir au travers du récit directement plutôt qu'à coté, séparé, surtout que je suppose que Sand est l'un des personnages principales du récit. On n'apprend rien sur l'univers, sur l'histoire. Cela installe une petite ambiance, mais cela ne donne pas envie de continuer de lire, heureusement qu'il est assez court.

Après difficile de juger vue que je ne sais pas trop ce qui ce passe après, mais pour moi un prologue doit montrer quelques choses comme le début du seigneur des anneaux où on apprend la vie des Hobbits ou le prologue de Mission Basilic de David Weber où on découvre les "méchants" commencer à échafauder leurs plans, avant que l'histoire ne débute.

Il était temps de quitter leurs terres privées et de retourner au domaine. => quelle différence fais-tu entre "terres privées" et "domaine" ? Ils administrent juste le second pour le compte de quelqu'un d'autre ?

En chemin, il croisa un domestique qu'il sermonna pour ne pas encore être arrivé à destination. => un peu bizarre qu'il prenne le temps de le sermonner, non ? Il devrait courir voir ce qui se passe, crier au domestique de venir avec lui... Et d'ailleurs, le pauvre était peut-être dans une section du domaine située plus loin que son bureau à lui...

et il décida d'abandonner la course au bout de quelques mètres pour se remettre à marcher doucement. => mais euh, quelqu'un ne vient pas de crier ? Il n'est pas curieux/effrayé de savoir ce que c'est ?

Il était vrai que son ventre s'était considérablement distendu ces derniers temps mais après tout, il n'allait pas refuser de manger à sa faim => j'ai eu un peu de mal avec la signification de cette phrase au début, et j'ai dû la relire pour comprendre. Peut-être préciser un tout petit peu de quoi on parle ? (en fait, j'ai cru qu'on parlait de sa femme, qui était enceinte, donc son ventre distendu, et c'était elle qui avait crié, d'où le fait qu'il ne se presse pas autant parce qu'il sait ce qui se passe... mais non, c'est juste lui qui mange trop ^^)

Il continua donc tranquillement d'avancer en suivant les lamentations. Même s'il se passait quelque chose d'important, il devait déjà y avoir bon nombre de serviteurs qui entouraient la pauvre petite chose gémissante. => Ok, c'est un noble habitué à ce qu'on le serve, mais j'avoue que ça me paraît très bizarre qu'il soit aussi calme. Après tout, quitte à ne pas s'inquiéter, pourquoi bouger tout court, et en courant au début ? il reste dans son bureau à attendre qu'un serviteur vienne lui expliquer ce qui se passe. S'il bouge, pour moi, il se sent concerné et devrait donc agir comme tel.

Pour le passage entre le comte et sa femme, tu devrais carrément insérer des dialogues, ça ferait plus vivant que juste "et il lui dit ceci, et elle répondit cela"... C'est "chiant". On découvre moins bien les gens, les choses, quand tu les dis, et beaucoup mieux quand tu les montres pour de vrai !
Ça aiderait aussi à faire passer le coup du comte qui a l'air de se foutre de tout comme de sa première chemise. S'il n'est pas étonné de rentrer dans sa chambre (et d'appeler sa femme "pauvre petite chose gémissante" quand même !), tu devrais carrément dire qu'il a reconnu sa voix haut perchée, ou un truc du genre, vu que finalement, le suspens, tu ne le travailles pas pour nous faire croire à une tragédie.
Ce passage là est à revoir pour moi. Par contre, la petite réplique "vous ne connaissez pas la valeur des choses, vous, la pauvre," m'a bien fait sourire ^^

Et je dirais que pour une fille qui n'aime pas les gosses, t'as fait une sacrée intro ^^
Sinon, question style, je te salue ! Il est très bon (j'ai envie de rajouter "pour ton âge", parce que franchement, des gens de 15 ans qui écrivent comme ça, j'en suis baba ! ), je n'ai rien à redire sur la forme (à part insérer plus de dialogues à la fin).
Bravo et à bientôt pour la suite alors

Pour répondre à Louen, je ne dirais pas qu'un prologue doit nécessairement montrer quelque chose. Encore une fois, je vais me référer au mien (vive la modestie...), mais c'est juste une scène de la vie du "héros" enfant, et que tu l'ais lu ou non ne changera pas ta compréhension de la suite.
Je trouve que c'est une introduction, une entrée en matière sympathique. J'ai une préférence pour le premier paragraphe, bien plus intéressant selon moi, surtout si c'est "l'héroïne" de la suite. Le second est un peu plus chaotique, je pense que le problème vient de là. Mais on apprend à connaître les parents, déjà, leur caractère, et ça c'est pas mal pour la suite, ça évite les descriptions fastidieuses.

Elle ferait une excellente héritière. Devant cette conclusion, le Comte de Prausset laissa se dessiner un large sourire sur son visage >> Un peu rapide je trouve comme formulation le : devant cette conclusion, ça sonne vraiment mal tout de suite placé comme ça, on a l'impression qu'il manque quelque chose.

Mais c'est une fille le bébé ? Comment ça se fait que le comte tienne autant à elle, je croyais que chez les nobles, les filles étaient juste bonnes à être mariées, et ne devaient en aucun cas toucher aux affaires ? Et une noble, qui va être initiée à la comptabilité, au commerce et à la gestion de champs ?

Absolument tout dans cette salle suintait la surabondance. Un cri l'alerta.>> Toujours ce problème. La deuxième phrase arriva comme un cheveu sur la soupe. C'est trop rapide, trop brusque, le rythme est coupé, et on est obligé de s'arrêter de lire, de revenir sur nos pas.

En chemin, il croisa un domestique>> un synonyme pour domestique ? Car tu l'as déjà utilisé il y a tout juste quelques lignes.

Jamais le corridor ne lui avait parut aussi immense et il décida d'abandonner la course au bout de quelques mètres pour se remettre à marcher doucement. >> Pourquoi s'arrête t-il de marcher? Quels sont ses symptômes ? Le ventre distendu n'explique rien ! Le souffle court, le visage rouge, le noble déjà épuisé... Explique nous, décris. Et pourquoi le comte se déplace t-il en personne ? On pense tout d'abord au marmot qui pleure, mais sa femme qui hurle est dans le même esprit. Il y a du personnel pour s'occuper des femmes et des enfants !

Ils firent le chemin en discutant de l'argent que rapporterait la vente des cultures aux souverains>> la vente de produits ? Ce sont des bourgeois alors ?

Comme Morrigan, je suis impressionné par ta qualité d'écriture. Avant 20 ans, personne n'est capable d'écrire comme ça. Donc on va te parler comme à une adulte, laisser de côté les "pour ton âge" et faire de vrais commentaires.

Tu écris bien, c'est un fait, mais beaucoup trop d'approximations, et j'ai l'impression que tu te laisses emporter par les synonymes. Tu as conscience des répétitions possibles, et tu essayes de varier les mots, mais parfois, souvent, ça sonne faux.
Un petit exemple : "Ils se penchèrent doucement au dessus du berceau entouré de lourds rideaux de velours et contemplèrent leur descendance." Tu trouves que leur descendance, ça sonne bien ? Tu dirais ça toi : "je contemple ma descendance" ? Ben là, c'est pareil. Tu veux trop bien faire, insérer du style soutenu peut-être mais c'est trop, et ça rend le texte bizarre.
Tu te compliques trop la vie, et on le ressent !

Et aussi, comme je l'ai dit, quelques incohérences. On ne connait pas encore ton univers, et ses lois, mais dès le début, j'ai pas mal tiqué sur ces détails.

Et pour le prologue, c'est Morrigan la pro à ce niveau, écoute ses conseils ! Même si je trouve le tout un peu court sans doute.

Un début qui est agréable et se laisse à lire. J'ai bien aimé la description de l'enfant.

« Mais il était encore trop tôt pour y penser. Pour l'instant, ils devaient veiller à son bon développement et à son éducation.

L'horloge sonna cinq coups. Il envoya un domestique chercher la gouvernante et son enfant. »
ce passage m'a un peu perturbé, en lisant je m'était imaginé que l'observateur se trouvait avec l'enfant. Il a fallu que je relise pour comprendre. Peut être éclaircir ce passage.