L'arbre
Haut dans le ciel
Promène la pluie
Aux creux de son écorce
Confie ses secrets
Confie un peu d'or
Aux gouttes voyageuses
Sous le vent
C'est l'automne qui se répand
Au matin
Le soleil quitte la terre
Des bras de brume
S'élèvent du lit des fleuves
Pour une dernière étreinte
Les oiseaux s'élèvent
Dans la lumière
Les cerfs s'énervent
Entre les herbes
Les chemins des campagnes
Sèchent leurs rosées
Secouent leurs baies noirs ou rouges
Les ronces sont enfin gourmandes
Dans la ville
Les feuilles de platane
Tournent autour
Des enfants du square
Les feuilles d'érables
Accompagnent les balançoires
Les marrons entrent dans les cartables
Les chiens aboient dans le vent
Les chats frissonnent sous le vent
Un homme cherche une femme
Une femme cherche un homme
Sur la carte du tendre
Du printemps à l'automne
Ça cavale sans se retourner
Mais ça commence à éternuer
Toutes les larmes ne sont pas chagrins
Toutes les fièvres ne sont pas d'amour
La vie est douées en fac similés
Dans la réserve
Vite on empile
Les pommes
Les châtaignes
Les confitures
Dans le grenier
Sèchent les dernières fleures
Les tisanes, le tilleul
Un peu de douceur
Qui au fil de l'hivers
Perdrons leurs couleurs
cher
Quelle réserve , ferais-je de toi ?
Des sentiments tus
Des passions dévorées à l'unilatérale
Dans quel pot
tasser les mots jamais dits
une marmelade de sentiments roses
un flocon de larmes de crocodiles
des mouchoirs parfumés de regret
je ai pas le courage
de te dire
je t'aime
la haut encore
se rassemblent les oiseaux
près pour l'Afrique
de toutes petites boulent de plumes
vont traverser
sans mollir
océans et déserts
je ne saurais traverser un trottoir
pour aller vers toi
cher
le constat est amer:
outre que je chante terriblement faux
je suis décidément plus conne
qu'un canari