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 Première nouvelle des Oribres

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MessageSujet: Première nouvelle des Oribres   Première nouvelle des Oribres Icon_minitimeMer 21 Jan 2015 - 17:11

- Première nouvelle des Oribres -
- Eusebès la pieuse -

Le vent caressait tendrement les fines branches qui se paraient lentement de leurs habits de printemps. Les rayons obliques du soleil peinaient à traverser l’entrelacs d'arbres. Il régnait sous les frondaisons une semi clarté entrecoupée de bande de lumière dans les quelles la poussière dorée virevoltait langoureusement.
Il calme souverain que seul inquiétais parfois le crin crin d'un char à éther .

Dans ce temple naturel Eusebès dormais. Pas un de ces sommeils gourd où le temps perd tout sa saveur, non c'était un de ces sommeils vifs et prestes comme un ruisseau de montagne. Il était de ceux qui vous donnent une saveur d'immortalité et vous permettent d'entrevoir les esprits d'éther eux mêmes...


Eusebès ouvrit les yeux brusquement. Une odeur douceâtre lui soulevait le cœur, de bas nuages d'encre se rapprochaient. Trop bas. Ils allaient passer dans la forêt. Rassemblant ses jambes elles pris sont élan et courut à perdre haleine.
Au loin résonnait les cris d'alarme des veilleurs. On courait en tout sens sauvant ce que l'on pouvait, pleurant ce que l'on ne pouvait sauver.
La distance la séparant des Wolfras diminuait de seconde en seconde. Son cœur battait à se rompre, ses muscles criaient grâce et pourtant elle continua, traversant les clairières, sautant les ruisseau et les troncs d'arbres avec la fougue du denier espoir. Et pourtant elle ne parvenait pas à les distancer. Sans cesse ils se rapprochaient, dardent vers elles leur long bras nébulaires.

La douleur fusa, elle sentit un lambeau de peau s’arracher de son épaule, le sang, son sang, ruissela à flot.
La peur au ventre elle puisa jusque dans la dernière de ses forces fuyantes et se propulsa en avant, droit dans un arbre.
Elle s’enfonça jusqu'au plus profond des racines du vieil acacia. La sève ne tarda pas à couler dans ses veines, soignant ses blessures et restaurant ses forces.
Épuisée, déboussolée Eusebès sombra dans un sommeil sans fin.

A son réveil l'automne touchait à sa fin. Une fiche couche de givre dentelait les feuilles de son acacia. Prudemment elle sortis sa tête du tronc de l'arbre. Tout était calme, pas une trace des Wolfras. Doucement, comme pour ménager sa peine après une trop grande souffrance elle se détacha du contact rugueux de l’écorce. Enfin libre elle s’étirât de tout son long.
Respirant avec bonheur l'odeur d'humus frais elle écouta la givre craquer sous ses pieds nus.

Doucement elle se mis en marche vers son village. Comme c’était étrange de marcher après tant de mois passés dans un arbre.
Elle guettait avec délice la moindre sensation, savourant la brise sur son visage, la douceur du soleil sur ses bras.

Sous la voûte cuivre commençant à se dénuder se dessinait au loin les formes familières de son village. Mais plus elle s’avançait et plus celles-ci devenaient grotesques, les solides bâtiments de pierre gisaient éventrés comme quelque gros animal agonisant. Sur le sol s’allongeait de blancs squelettes lisses comme du verre. Leurs vêtements intactes vous donnaient l'impression qu'il allaient bientôt retourner vaquer à leurs occupations quotidiennes.

Il planait dans l'air l'odeur écœurante des corps en putréfaction.

Sans bruit, avec la plus infime douceur Eusebès pleura son village, sa famille, ses souvenirs en pièces.
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