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 Le voleur de portail [Roman]

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Le voleur de portail [Roman] Empty
MessageSujet: Le voleur de portail [Roman]   Le voleur de portail [Roman] Icon_minitimeLun 2 Fév 2015 - 1:31

Bonsoir tout le monde.

Voici le début de mon roman. C'est un mixte en science-fiction et polar. Je ne sais pas si je dois le mettre dans les deux sous-forums. enfin, en tout cas, je le poste déjà ici ^^



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Prologue

La neige tombait déjà depuis quelques heures. De la fenêtre de l'appartement, je pouvais apercevoir un épais manteau blanc recouvrant nos routes et nos trottoirs. Cela ne s'était pas produit depuis des décennies. Depuis la grande guerre, selon les anciens. J'en avais parlé, étant petite mais, pour moi, ce n'était qu'imagination et affabulation. Ce n'était que des histoires que l'on écoutait chaque année, le soir de la grande fête. Mais voir tous ses flocons tomber les uns avec les autres, c'était comme un événement improbable.
- Cléa, ne reste pas devant la fenêtre s'il te plaît ! C'est trop dangereux.
Ma mère a toujours eu peur pour moi. D'aussi loin que je m'en souvienne, elle a constamment été protectrice avec moi. Je dirais même sur protectrice. Peut-être parce que je n'avais jamais connu mon père et qu'elle essayait de porter les deux casquettes. Je ne lui en voulais pas. Je ne pourrai pas. Elle a fait ce que j'étais aujourd'hui.
- Maman, j'ai passé l'âge d'être sermonnée.
- Tu as peut-être trente-deux ans mais tu reste ma fille, me lança-t-elle. Et je n'ai pas envie de te perdre. Tu es …
Les larmes lui montèrent aux yeux tandis que sa phrase finissait au fond de sa gorge, comme bloquée.
- La dernière chose qu'il te reste de papa, je sais, chuchotais-je. Désolée, continuai-je en la prenant dans mes bras.
Comme à chaque fois que nous parlions de nous et de notre histoire familiale, cela finissait en larmes et en câlin. La tragique disparition de mon père était encore vive dans sa mémoire, même si cela remontait à trente ans maintenant. Depuis, elle s'occupait plus de moi que sa propre vie. D'ailleurs, aucun homme n'avait réussi à la conquérir. Elle était restée fidèle à celui pour qui elle aurait donné sa vie pour que, lui, soit vivant aujourd'hui.
- Moi aussi, me fit-elle.
Dehors, la colère grondait. Les quelques jours avant la grande cérémonie, certains se rebellaient, préférant se révolter face à un système qu'ils ne reconnaissaient plus. Pourtant, suite à la grande guerre, les têtes pensantes, comme maman aimait les appeler, avaient décidé d'une organisation simple, réduite et facilement utilisable. Je me rapprochais de nouveau de la fenêtre.
- Tu vas devoir y aller, c'est ça ? Me demanda-t-elle, dans un filet de voix légèrement éraillé par les sanglots.
- Tant que je n'ai pas reçu de coup de téléphone, je ne suis pas tenue d'y participer.
Son regard semblait soulagé. Elle n'aimait pas mon métier parce que je devais me mettre en danger constamment.
- Mais cela reste possible.
- Je n'ai toujours pas compris pourquoi tu as accepté ta destinée. Faire partie des cognes n'est pas un idéal conforme à notre famille.
- Tu le sais mais tu n'arrives pas à l'accepter. C'est tout.
- Si tu le dis.

*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-

Je ne savais pas depuis combien de temps j'étais là, assis face de cette porte. L'obscurité, malgré la lumière des néons accrochés au plafond, m'avait envahi, plus que je ne l'aurai imaginé. Une heure ? Deux heures ? Peut-être plus, peut-être moins. Ou pas du tout. Le temps s'arrêtait ici. Peu m'importe les minutes qui s'écoulent, je me sens bien ici. Un monde que j'ai su créer, il y a déjà quelques jours. Je connaissais cette pièce comme ma poche. Dix mètres carrés à peu de choses près, seul le lit me tenait compagnie. Spartiate, certes, mais je m'y habituais.

Ce n'était d'ailleurs pas la première fois que je venais ici. Selon les médecins, j'étais une menace pour les autres et pour moi-même. Cependant, vu les derniers événements, je n'avais jamais été autant moi-même et libre. Je soufflais un bon coup en repensant à toute cette histoire, par tout ce que j'étais passé pour en arriver là. On me prenait pour un fou, un aliéné qui faisait tout pour se faire remarquer. En vain. Je savais ce que je valais et j'allais de nouveau leur montrer.

*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-

La nuit a été agitée. Comme à chaque fois, ces derniers temps. Je n'ai pas dormi, attendant en vain un coup de téléphone de mon coéquipier. Comme à chaque fois, ces derniers temps. J'imagine qu'il respecte à la lettre les recommandations des médecins, me voulant à tout prix ici, cloîtrée dans un appartement, au sixième étage d'un immeuble dans la banlieue.

6h48.

Je décide de me lever, préférant m'occuper l'esprit plutôt que de – trop – tourner dans le lit. Dehors, le calme s'installe petit à petit. Le soleil se lève tranquillement, me laissant ainsi le temps de m'habituer de nouveau à la clarté de la journée ainsi qu'à la lumière réfléchissante sur la neige encore bien présente en ce petit matin. Je profite donc un peu de ce moment, laissant mes yeux vagabonder à droite et à gauche de la rue. Certains commerçants sont déjà en train de préparer leur vitrine en vue d'une journée mouvementée, tant par les gens que par l'actualité. De ce que j'avais entendu hier à la télé, Karl Lingosberry, le prince de ses dames – ou plus communément appelé Marakino – descendait dans les bas fond de la ville. D'ailleurs, je m'étais indignée, devant ma mère, de sa venue ici. Cet homme ne méritait pas (et ne mérite toujours pas) son titre. Comment pouvait-il pavaner dans les rues quand on sait tout ce qu'il a fait ?
- Cléa, tu ne pourras rien y changer, m'avait dit ma mère.
Pourtant, j'étais déterminée à tout bousculer et encore ce matin, je suis décidée. Il va payer pour tous les crimes qu'il a commis. Aujourd'hui, c'est décidé, je dois le retrouver. Nous avons un travail à finir.

*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-

Le grincement de la porte se fait entendre. Jason, un infirmier psychiatrique, se rapproche de moi, en me montrant une clé.
- Allez Arthur, lève-toi ! Permission acceptée. Tu as le droit à ton heure de promenade.
Je souris mais je n'en ai que faire. Parce que c'est le bon moment. Je dois la retrouver. Nous avons un travail à finir.
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