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 La légende de Terre-Brune.

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Sunpatty
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MessageSujet: La légende de Terre-Brune.   La légende de Terre-Brune. Icon_minitimeLun 27 Juil 2015 - 18:55

Terre-Brune, monde fantastique où cohabitent Elfes, Nains, Sorceleurs, Magiciens et Humains. Terre-Brune où cinq rois s'entraident pour maintenir la paix entre leurs peuples.Tous cohabitent et luttent ensemble  contre les Elfars (Elfes noirs) dirigé par Doezwal frère de Lindarion, roi des Elféens (Elfes pacifiques), les Deldémònites (Protecteurs de l'arbre du chaos Draïl)dirigé par Deldémòn, principal instigateur de la rébellion des Thalites (Protecteurs de l'arbre de vie). Alors que l'arbre Ygdrazil se meurt une prophétie est sur le point de se réaliser. la venue de l'enfant prodige qui les sauvera tous et rétablira l'équilibre.
En spoiler la publication d'origine

Spoiler:
 


Suite à l'atelier Skype du 4 septembre, j'ai apporté des rajouts et des modifications au texte lu. S'il y a encore des imperfections n'hésitez pas à m'en faire part.
 
Fondbois
 


Si vous vous y perdez et trouvez les arbres dorés, poursuivez votre route.
 Suivez le chemin, des arbres couleurs miel, 
illuminant tel un soleil, les bois sombres et verts, 
et au bout vous serez à Bois-doré, le village enchanté »
Mémoires d’Eternia.
 Leïmon Tournefeuille, elfe troubadour
 
  Le soleil couchant emporta derrière lui sa lumière, laissant place à la lune froide. Il faisait chaud, limite étouffant. Malgré la tombée de la nuit, l’air restait moite. Bois-Doré s’endormait lentement. Ses habitants se couchaient sereins, fenêtre ouverte sous la protection de leurs veilleurs de nuit.
  Glaives sur le dos, ils patrouillaient par dizaine, des nains, des elfes et des sorceleurs pour la plupart. Ces derniers, d’apparence humaine, étaient en fait des mutants. Ils firent leur apparition peu après une catastrophe naturelle : un gigantesque séisme qui avait ébranlé l’est du continent, il y a sept cent ans. Ce tremblement de terre renversa les préparations d’alchimistes qui étudiaient les venins pour créer des antidotes et l’immunité contre les morsures et les piqûres. Les malheureux chercheurs furent transformés en monstres. Petit à petit, les humains, peu nombreux à l’époque, mirent au monde des enfants aux yeux reptiliens ou de félins suite à l’apparition d’un nuage toxique. Pour éviter qu’il ne s’étende et contamine toute la flore et la faune, des magiciens enfermèrent le site sous une bulle magique pendant deux siècles, le temps que les effets du nuage disparaissent. Les humains s’éteignirent alors progressivement et furent rayés de cette partie du continent, jusqu’à l’arrivée d’autres hommes venant du fin fond de l’est.
 
  Au pied de la colline, au sommet duquel Bois-Doré se tenait, siégeait un petit fortin gardé par les"chevaliers du trèfle"chargé d’empêcher la progression de la milice hors-la-loi"La milice du lion d'or" qui bravaient les décrets royaux, mais dans le village les sorceleurs servaient de relais, pour assurer la sécurité des leurs, aidés par quelques volontaires nains ou elfes. 
  La vigilance accrue de ces villageois assurait la sécurité de la princesse Melissandre. Mariée au plus grand exterminateur de  chimères de tous les temps, elle vivait parmi eux, au manoir érigé par sa mère, la reine Adeline. Magicienne de renom, elle délaissait la forteresse paternelle et se sentait chez elle dans ces bois. 
Récemment, elle mit au monde un fils que ne connaissait pas encore son père. Il était de coutume dans la famille royale de ne pas présenter le nouveau-né au souverain, avant trois mois révolus. Elle regrettait qu'il n’ait pas encore eu l’occasion de le voir. Les menaces incessantes de la milice, les frappes contre ceux qu’elle nommait affectueusement « les miens », les  contraignirent, son mari et elle à rester à l’abri dans ce village haut perché. Depuis plusieurs jours, les chevaliers du trèfle, déjouaient toute tentative d’escalade de ces hors-la-loi. Chacun se préparait au départ, tous prendraient la direction de Démétria, une ville cachée, dont l’entrée ne peut être ouverte que par un sorceleur.
  Melissandre, songeuse, posa un instant sa tête sur l’épaule son mari. Elle aimait le sentir près d’elle, il la réconfortait par sa simple présence. Elle goûtait aux derniers moments de bonheur avec son mari Réginald, avant de se coucher. 
Réginald embrassa sa femme, éteignit la chandelle et rejoignit les veilleurs. Son mariage avec la princesse ne changeait en rien ses habitudes. Il ne voulait pas de passe-droit sous prétexte d’avoir épousé la fille du roi. Il était hors de question pour lui de se dérober à  cette tâche, jamais il n’userait de ces privilèges. Il était né guerrier et se comporterait comme tel. Ce décret avait été édité par la reine défunte qui estimait que chaque villageois était apte à protéger les siens contre les vermines de tout bord. Les miliciens véreux, les monstres, les bandits de grand chemin, aussi parfois. Ces derniers se faisaient passer pour d’honnêtes marchands et cherchaient un refuge pour la nuit ou quelques jours et une fois les habitants endormis commettaient leurs méfaits. Ils étaient plus nombreux depuis le décès de la souveraine.
  Chaque soir, à la nuit tombée se déroulait le même rituel. Les hommes se relayaient pour veiller sur le sommeil des habitants : elfes, nains et sorceleurs, venus se réfugier dans ce village pour échapper à  la « Milice du lion d’or » qui les traquait.  Certains y vivaient à l’année et les autres n’y étaient que de passage.  Ce n’était pas vraiment une cachette, mais la pente suffisamment raide pour y accéder décourageait nombre d’hommes en armures. 
  Tous les individus mâles de seize ans minimum devaient, à un moment ou un autre, arpenter les rues et endosser le rôle de veilleur. Les équipes, différentes chaque nuit, se composaient d’une vingtaine d’individus. Il en allait ainsi de la sécurité de Bois-Doré. Un panneau à l'entrée du manoir assignait les rôles nuit après nuit et chaque matin deux coureurs se rendaient au domicile des gardes pour les prévenir. Quiconque ne se prêtait pas au jeu ou déclinait l’offre, devait quitter le village. L’influence de la reine était toujours palpable dans cette bourgade et la présence de sa fille l’amplifiait davantage. C’est ainsi que les habitants décidèrent de leur plein gré, d’augmenter le nombre de gardiens de sommeil par équipe et de baisser l’âge minimum qui était de vingt ans auparavant. Melissandre  accepta à la condition expresse que Réginald y participe aussi.
 
  Réginald se tourna  vers le Nord en direction du château de son beau-père. Comme son épouse, il avait hâte de lui présenter son héritier, afin que plus rien ne puisse l’empêcher de prétendre à la succession royale. Il  était conscient que de nombreux chevaliers fieffés ou petits lords, voyaient d’un mauvais œil son mariage avec la princesse et  n'attendraient que le bon moment pour destituer le petit prince de l'accès au trône. Il faisait bon ce soir là et il espérait profiter de la nuit sereinement avant les préparatifs du départ prévu dans une semaine, un jour après la présentation au souverain. 
  Le vent se leva. Un éclair déchira le ciel. Il pesta lorsque les premières gouttes se déversèrent et se réfugia sous un porche. L’orage mis à part, la nuit semblait calme, cependant une appréhension subite le tint en alerte. Des harpies survolaient Terre-Brune et le bruit courait qu’elles étaient à la recherche d’un enfant de sang royal. Il n’en avait rien dit à son épouse mais était inquiet pour son fils. Toute sorte de plans trottait dans sa tête et si une menace se concrétisait, la seule solution serait de fuir par le fleuve prenant sa source derrière le manoir. En effet le cours d’eau descendait la pente douce de la colline sur le versant Est, roulait ses eaux alanguies dans un petit bois, le rendant invisible du fortin et du ciel, et se dirigeait tranquillement vers le nord-est contournant au passage la forteresse du roi.
  Il ramassa une brindille et la mâchonna. Un chat vint se frotter à ses jambes avant de détaler. Le mutant observa la maison en face. Au travers des volets, il aperçut une petite lueur s’éteindre et une autre se déplacer. Un papillon voleta près des flambeaux accrochés au mur. Il sortit de son abri un court instant, jeta un regard à gauche et à droite et s’engonça à nouveau sous le porche.
 Réginald tendit l’oreille, un cri attira son attention avant qu’il n’aperçoive son auteur. Un nain hurlait son nom en courant. Il passa devant lui sans le remarquer dans la pénombre.
   «  Réginald! Réginald!  Mais par ma barbe où es-tu ?
  —ici.»  Le petit homme fit aussitôt volte-face. « Que se passe-t-il ?
  —Des monstres ! Des monstres volants nous attaquent. Ils sont trop Nombreux ! Nous devons fuir! Des hommes se battent plus haut ! Le manoir, ta femme !»  
  Réginald regarda dans la direction indiquée. La lune fut masquée par une nuée de ce qui semblait être des chauves-souris mais qui était en réalité bien pire. Il s’empara de son glaive et appela à l’aide la population mais ses appels furent masqués par les coups de tonnerre.
  « Par tous les diables ! Fais sonner le tocsin !
  — Tout de suite ! »
  Un nouveau grondement retentit au moment où le tocsin émit son premier son. Dès le premier tintement de cloche, Les portes des habitations proches de l’église s’ouvrirent. Des hommes vêtus à la hâtes surgirent. Après avoir pris connaissance du danger, ils sortirent leur famille du lit afin qu’elles puissent fuir. Des sorceleurs se ruèrent vers le manoir et frappèrent à la porte. Une servante, encore engourdie de sommeil leur ouvrit. Elle n’eut pas le temps de leur demander d’attendre qu’ils étaient déjà repartis après lui avoir dit de réveiller les serviteurs et la maîtresse de maison. Melissandre tenait serrée contre elle son nourrisson hurlant. Elle le déposa sur son lit et se vêtit rapidement. Ensuite, elle installa son enfant dans un panier en bois, interpella la servante et le lui mit sur le dos. De sa magie elle le fit taire.
  « Madame que faites-vous ?
  — Je vais me battre. Je vous confie mon fils, fuyez vers le fleuve et préparez une barque, je vous rejoindrais. » 
  Elle aida la pauvre femme à enfiler une cape de laine sous laquelle elle dissimula la hotte. « Courage !
  «Mais madame, j’ai peur. S’il arrivait quelque chose au bébé ? » Melissandre interpella un sorceleur et un nain. « Protégez la fuite des villageois. Guidez-les vers le fleuve et demandez à ceux et celles qui veulent se battre de s’armer.
  — Mais avec quoi?
  — Tout ce qui peut blesser ou tuer.
  — Bien Madame.
  — Hep vous deux!» interpella-t-elle deux autres sorceleurs qui fuyaient.«Escortez cette femme et mon fils jusque la rive. Je m’occupe de vos arrières.»
  Bois-doré, victime d’un théâtre sanglant vivait une des nuits les plus horribles de son existence, pour ne pas dire la dernière.
Des battements d’ailes leur firent lever la tête. Une horde de harpies avait surgie du néant et semait le chaos dans ce village entouré d’arbres aux feuilles dorées. Par Ygdrill.
   Melissandre s’empara de son épée. Au pied de la colline le petit fortin, chargé de le protéger contre « La Milice du lion d’or » ne sut rien du drame qui se déroulait au dessus de leurs têtes. Malgré leur efficacité contre les attaques terrestres, ces hommes et femmes n’étaient pas préparés au combat contre des monstruosités volantes. Les jeunes garnisaires faisaient partie des chevaliers du trèfle, ordre spécialement créé par le roi pour contrer ce groupuscule qui prenait de plus en plus d’ampleurs. Ils venaient de refouler un petit groupe de hors-la-loi qui tentait de grimper la sente.
  Étouffé par les arbres, la pluie, le tonnerre et les rafales de vent, l’appel de la cloche et les cris des gens assassinés se perdirent dans la nuit.
 
  Le tocsin continua de sonner sortant du lit les derniers sorceleurs et autres hommes aptes à se battre. Autour du clocher, les harpies menaçantes, volaient et tournoyaient. Le sonneur se démenait, tirait sur la corde et fut soulevé à chaque retour de balancier. Elle tintait et tintait encore agaçant les créatures mi-femmes-mi-aigle et brusquement se tut... Sur les toits, des archers visaient les créatures, mais n’y restèrent pas longtemps une fois repérés par elle.
   Son cri étouffé par un grondement assourdissant, le carillonneur projeté à l’extérieur du clocher, vola un court instant et s’écrasa quelques mètres plus bas, sur le parvis, comme un pantin désarticulé, au pied de Réginald. Les harpies fracassèrent ensuite le toit éparpillant les pierres. Des femmes, éveillées en sursaut, couraient en tous sens, paniquées, ne sachant où aller. Une mère tenait son enfant par la main lorsqu'une pierre s'abattit sur lui. Elle s’effondra en larmes près du corps inerte. Aucun des habitants ne parvint à la relever. Malgré les appels incessants des combattants, certains habitants restaient cloîtrés chez eux, tétanisés par la peur. Des paysans épuisés par leurs travaux des champs, profondément endormis n’entendirent pas l’appel du tocsin. 
  Les harpies extirpèrent les femmes endormies de leur lit, les examinèrent, les reniflèrent et finalement les jetèrent comme de vulgaires poupées de chiffon. Les hommes cherchant à s’interposer, furent débités comme de la viande et les enfants guère épargnés. Aucun humain, nain ou autre individu ne les intéressaient, aussi beaucoup d’entre eux périrent-ils dans leur demeure, piégés. D’autres tiraient des barques sur la rive  en contrebas pour les mettre à l’eau et ainsi descendre le fleuve. Des goules appâtées par l’odeur de sang, sortirent en nombre de la forêt. Les mutants se ruèrent alors sur elles. Réginald se fraya un passage jusque chez lui. Il trouva sa femme près de la descente conduisant au fleuve, entourée par des sorceleurs et des elfes. Les villageois couraient dans tous les sens. Une femme se jeta sur le corps de son enfant afin de le protéger de la goule qui s’approchait. Réginald courut aussitôt pour l’aider et attaqua l’énorme créature décharnée. Une harpie amena un milicien non loin de lui et c’est avec horreur qu’il le vit transpercer de son épée la pauvre mère éplorée. Le combat entre la goule et lui s’éternisa. Des hommes et des femmes tombèrent à ses côtés. Il luttait il fallait qu’il reste en vie pour protéger son épouse. Les assaillants arrivaient de plus en plus nombreux. Il dut faire face à la goule et aux miliciens, sans discontinuer. Sous la colère sa force décupla, il parvint à terrasser la bête immonde. Il reprit le chemin vers son manoir et foula un champ de cadavres. Les sorceleurs avaient péris sous le nombre. Des nains et des elfes donnaient leurs dernières forces pour protéger les femmes et les enfants, en vain. Pratiquement, aucun des habitants n’eurent le temps de fuir, ceux qui parvinrent jusque la rive furent tués par les harpies. Quelques rares hommes armés entourèrent la princesse, équipés d’arcs, de haches, d’épées ou de lances, ils l’aidèrent à rejoindre les embarcations. D’autres miliciens, déposés par les créatures, tuaient quiconque se trouvait sur leur chemin. La lutte inégale s’éternisait. Réginald épuisé, comme les autres combattants était à bout de force..
  
  Melissandre , magicienne de par sa mère, faisait très peu usage de la magie. Celle-ci, trop longue à préparer, la rendait vulnérable et pour elle rien ne valait une bonne épée tranchante. Il y avait une autre raison pour laquelle elle refusait d’y faire appel : la mort de sa mère. C’est en préparant un sort puissant pour la protéger que la reine perdit la vie. 
 
  Au bord du fleuve, elle repéra sa servante et la rejoignit à grandes enjambées. En un instant elle ôta de son dos le panier, et le tendit à son mari
  « C’est moi qu’elles veulent Reg ! Emmène notre fils chez mon père. Sauve-le. » Réginald médusé, semblait ne pas comprendre. Il serra contre lui le couffin et le mit à son tour sur son dos tout en reculant vers le fleuve. Des harpies atterrirent devant lui, le séparant de son épouse. Jetant un regard derrière l’épaule de celle-ci, il vit Melissandre remettre un parchemin à un jeune sorceleur et lui indiquer une barque.
  « Va, emmène ce garçon avec toi, vous ne serez pas trop de deux pour ramer. Tu es le seul espoir de notre famille. Tout se passera bien. Sauve notre fils... »
  Réginald  recula face à l’attaque d’un milicien. Son fils sur le dos, il se défendit, prenant garde à toujours faire face à son agresseur. Après s’être débarrassé de lui, il  déposa  son bébé dans le frêle esquif, sous une couverture. Il se saisit du berceau de bois et l’utilisa comme bouclier, pendant que le jeune sorceleur et la servante poussaient l’embarcation à l’eau. Il repartit à l’assaut défendre Melissandre encerclée.
  Épée à la main, il la vit repousser les attaques virulentes des femmes ailées. Deux ou trois hommes encore valides l’assistaient. Cerné de toute part, il ne sut où donner de la tête et eut du mal à progresser. Une harpie  fonça  vers lui. Avisant les jeunes gens qui poussaient la barque,  elle changea de cible et se rua sur eux. La servante hurla. Le messager se retourna pour faire face à l’assaillante. Une seconde femme ailée profita de la situation. Elle arriva derrière lui et lui laboura le dos. Il tomba à genou en grimaçant. Réginald, apercevant un milicien avancer vers le serviteur hésita. Il jeta un regard à sa femme avant de finalement voler au secours des jeunes gens. La servante venait de tomber. Le milicien atteignit le messager et le transperça. Réginald entra alors dans une grande fureur et le rua sur lui. Il poussa la barque encore plus près de l’eau, de façon à ce qu’elle soit moitié sur le fleuve, moitié sur la rive et fit demi-tour pour porter assistance à sa compagne. Il tenta de repousser les attaquants qui le cernaient. Une harpie se rua sur lui épée à la main. Par réflexe, il para l’attaque avec le bouclier improvisé et la hotte vola en éclats. Tout à sa lutte avec la forcenée, il  ne tint pas compte des cris de Melissandre.
  « Non Reg, sauves-toi !  Emmène notre enfant. Tu es le seul qui puisse encore le sauver. Il sera à l’abri chez son grand-père. Laisse une chance à mon père de connaitre son petit-fils. »
  
  Réginald n’écouta pas. Hors de question pour lui de choisir entre sa femme et son fils. La harpie lui faisant face se souleva de terre pour éviter son coup d’épée et fonça vers lui. Elle l’empoigna par la gorge de ses serres acérées et le jeta violemment au sol. Il tomba sur le dos.  Le choc lui coupa la respiration. Il grimaça sous la douleur. Une autre monstruosité ailée emporta son épouse. Il se releva, glaive en main, espérant avoir le temps de la toucher pour lui faire lâcher prise. Une créature se posta devant lui en position de conquérante, jambes écartées, bras croisés. Réginald fonça vers elle. D’un coup d’ailes elle s’envola sans effort. Déséquilibré dans son élan, Réginald lâcha son arme et se rétablit de justesse. La harpie revint à la charge, il sauta et l’agrippa à la taille. Tous deux tombèrent et  roulèrent sur le sol. Réginald lui arracha son médaillon. Pour se dégager, la harpie lui lacéra le cou. Réginald se releva, portant la main à sa blessure. Il s’apprêtait à courir à la poursuite de celle qui avait emmené son épouse lorsque les cris de son fils, le ramenèrent à la réalité. Il ramassa son glaive et le planta dans l’abdomen du monstre qui fonçait à nouveau sur lui.  Se promettant de retrouver sa femme, fort de cette volonté, il se glissa dans l’embarcation et malgré sa blessure s’empara des rames afin de s’éloigner du chaos. 
  
  Je te retrouverais Méli. C’est une promesse. 
  Au fur et à mesure de l’avancée de la nuit et de son éloignement les cris diminuèrent, se tarirent et finalement se turent. L’homme épuisé, vérifia que son fils allait bien, remonta la couverture sur lui. Dans un dernier effort, il dressa un mat, hissa une voile et s’allongea à ses côtés, laissant la barque suivre le cours d’eau, aidée par le vent complaisant.
 
 


Dernière édition par Sunpatty le Sam 15 Aoû 2015 - 18:21, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: La légende de Terre-Brune.   La légende de Terre-Brune. Icon_minitimeJeu 24 Sep 2015 - 19:40

Chapitre 1


  Des silhouettes se profilaient, éclairées par la pleine lune, telles des ombres chinoises derrière un rideau blanc, sur les remparts du château de Fondbois.
  Philémon dix-huit ans, prenait son tour de garde pour la première fois, sous les ordres de Tyrel, son frère aîné. Il écoutait les explications sur l’utilisation des différents feux : d’alerte et de guidage; le positionnement des hommes, les gestes à faire pour telles manœuvres...Pour cette première nuit il n’aura qu’à surveiller et signaler la moindre anomalie : Un objet sur le fleuve, un attroupement. Il avait à sa disposition une lanterne, à n’allumer qu’en cas de réelle nécessité, pour l’aider à mieux détailler un objet suspect et une corne pour prévenir en cas d’attaque ou de retour de paladins.            

  Le roi Constant s’efforçait de maintenir la paix entre les différentes peuplades : Elfes, nains, Magiciens et Sorceleurs, afin que chacun se rallient contre leur ennemi commun : « La milice du Lion d’or. » Il créa donc les chevaliers du trèfle pour protéger tout le monde contre ce groupuscule illégal qui divisait les humains. Les elfes et le peuple protecteur de l’arbre de vie vivaient exactement la même chose. Des rebelles de leur population s’étaient glissés dans leurs rangs. Une force maléfique semblait prendre un malin plaisir à liguer les ethnies contre eux...
  L’arrivée d’un faucon ce matin amplifia son inquiétude. Il ordonna alors à ses hommes de faire montre d’encore plus de vigilance. Cette nuit, une centaine était sur les remparts. Certains arpentaient les murs, s’arrêtaient pour jeter un œil et repartaient. D’autres stagnaient fixant l’horizon, droits comme un piquet, main sur leur lance, pour garder l’équilibre, d’autres encore aiguisaient leurs épées.
  La lune se reflétait dans l’eau du fleuve au pied de la forteresse, apaisant de sa lueur les vaguelettes charriées par un léger vent d’ouest. Les drapeaux des tours et les bannières sur les murs, se balançaient lentement, claquant en rythme, sous son souffle discret.
  Dans la cour en contrebas, Philémon aperçut des archers et des épéistes s’entraînant sous les feux des braseros et des sentinelles discutant avec des paladins. Les palefreniers et les maîtres chiens étaient soucieux devant la nervosité des animaux.
  Deux paladins revenus de leur escorte, s’introduisirent dans la forteresse par une poterne. Une nuit ordinaire comme toutes les autres en quelque sorte. Paisible, certes, mais pas pour longtemps.

  Philémon ne savait pas encore exactement ce qu’il désirait faire entre assurer la surveillance du fort, parcourir le royaume pour aider la population, guider les marchands, voire les protéger des attaques de brigands. Il était à l’essai sous les ordres de son frère mais ne voulait pas que celui-ci fasse preuve de favoritisme envers lui. Il l’admirait.

  Tyrel était un paladin renommé avant d'avoir ce poste. Lors de la révolte des nains, il avait été sévèrement blessé à la jambe et ne pouvait plus monter à cheval. C’est alors que leur souverain lui confia le rôle, non moins envié, de capitaine des sentinelles et formateur de nouvelles recrues. Il les orientait ensuite vers l’unité des paladins sous les ordres d’Hector Rollors, les sentinelles ou l’unité suprême dont les places étaient chères et difficiles à obtenir : la garde Régine, protectrice attitrée de Son Altesse Royale et son escorte personnelle.

  Philémon ne savait pas si ce statut lui siérait bien. Donner sa vie afin de sauvegarder celle du souverain au détriment de la sienne, cela équivalait à un énorme sacrifice et une servitude sans faille. En cas d’attaque de la forteresse, il ne devrait pas s’éloigner un seul instant du roi, chose dont il se sentait incapable. Il aurait tendance à vouloir protéger sa propre personne ou de jolies jeunes demoiselles en détresse. Il n’était pas aussi courageux que son frère, loin de là.

  Tyrel posta son cadet sur la muraille sud et lui désigna la colline où vivait désormais la princesse. Fixant un instant l’horizon avec lui, il aperçut des formes orangées surgir de nulle part. Des langues de feu qui embrasèrent les ténèbres. Les lueurs rougeoyantes s’agitèrent, virevoltèrent avec Zéphyr et s’étirèrent langoureusement dans la nuit. Leur danse endiablée éclaira les environs. Tyrel plissa les yeux. Il comprit que ce n’était pas normal. Le soleil couché depuis un moment, le noir englobait les collines avoisinantes, mais celle de Bois-Doré était illuminée.
  Un incendie de forêt, pensa–t-il. Pourvu qu’il n’atteigne pas Bois-Doré. Il s’approcha du mur et posant une main sur un merlon, scruta l’horizon plus attentivement. La princesse...Le visage de la douce jeune femme qu’il avait vu quitter le château lui réapparut furtivement, si belle, si radieuse au bras de son sorceleur de mari.
  Son regard alla de la colline au ciel devenu menaçant. Des nuages filandreux, s’agglutinèrent, poussés par le vent. Éclairés par la pleine lune, ils ressemblaient à des cocons de vers luisants illuminés de l‘intérieur.
  J’ai le sentiment que le calme ne va pas durer. pensa Tyrel
  Comme pour donner raison à son intuition, les voûtes du ciel s’ouvrirent déversant un torrent de pluie. La lune blafarde éclairait un à un chaque visage déconfit surpris par l’orage. Les sentinelles n’y virent goutte et elle sembla rire de leur dépit. Les hommes cavalcadèrent pour allumer les lanternes des petites guérites, afin de guider les voyageurs perdus, vers cet abri providentiel. Il y en avait encore parfois à ces heures tardives, surtout lorsque le beau temps avait prédominé toute la journée.      
Le tonnerre gronda si fort qu’il fit trembler les murailles. Les oiseaux de nuit se turent aussitôt et volèrent dans tous les sens. Ce n’était pas qu’un orage. Le sol se mit à trembler. Tyrel vacilla. Ce séisme n’arrangea pas son inquiétude et il avait raison quelque chose se tramait. Une prophétie chantée par les elfes lui revint en mémoire.
« Une nuit de pleine lune,
Le sol tremblera.
Le ciel s’ouvrira et grondera.
Il masquera les cris et les pleurs de ceux qu’on assassine.
Des femmes ailées surgiront.
Seul l’enfant de la prophétie
Sauvera l’arbre de vie. »
Les elfes, leur sagesse est immense et si tout commençait cette nuit ?


  Tyrel jeta un regard aux gardes mais surtout à son frère. Son cadet pourra surement lui en dire plus.   Philémon !
Il le trouva assis sous une guérite. Une sentinelle était près de lui.
  « Je ne sais pas ce qu’il a capitaine. Il s’est écroulé comme ça subitement.
  — Laissez, je m’en occupe. » Il aida Philémon à se relever et le conduisit près des remparts.
  « Tu as vu quelque chose ? »
  La tempête cessa aussi vite qu’elle apparut, redonnant à la nuit sa sérénité.
  Pour répondre à son frère, Philémon désigna Bois-Doré.
  Cette fois c’était la colline tout entière qui flambait. La pluie n’avait rien éteint et le vent cynique  changea de direction. Il leur amena un relent d’odeur de fumée et de sang, que Philémon fut le seul à percevoir. Il se tint la tête à deux mains. Cela lui arrivait de temps en temps. Il prétendait entendre parfois des voix, des appels à l’aide.
  Les magiciens lui firent comprendre qu’il communiquait avec les morts et les Elfes qu’il serait un visionnaire en devenir ; un sage qui entendra dans le présent des cris lointains et voyagera dans le passé et le futur par la pensée. Il s’était toujours moqué de cela. Mais là, en ce moment des hurlements résonnaient réellement dans sa tête, des appels au secours... Pire il vivait la scène sans pouvoir intervenir, arpentait silencieusement le faubourg, vit les massacres, les crimes, et puis le silence. Le vent en retombant emporta avec lui les lamentations de Bois-Doré. Son frère le voyant si abattu, lui massa l’épaule pour le rassurer.
  « Je les entends Tyrel. J’entends encore les pleurs, les combats. Je les ai vues...
  — Quoi donc ?
  — Des harpies. J’ai vu des images horribles. J’étais là bas pendant l'attaque et puis après. J’errais au milieu des cadavres, personne ne me voyait sauf ceux qui mouraient. Je viens de vivre leur enfer. J'ai voyagé dans le passé et dans le présent. Je sais ce qu'il s'est passé.»                                                                                  
  Tyrel l'écoutait, il était le seul à le comprendre. Plus d'une fois il lui était arrivé de prendre sa défense. Élevés tous deux par des elfes à la mort de leur mère, il n’avait aucun doute sur ses dons. Après tout, la magie faisait partie de Terre-Brune, les plus sensibles la percevaient plus facilement.
Mu par une énergie rapidement retrouvée, Philémon courut jusqu’au rempart Est, là où le fleuve venant du sud, faisait une boucle avant de passer devant la forteresse.


Dernière édition par Sunpatty le Sam 3 Oct 2015 - 0:09, édité 1 fois
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Date d'inscription : 22/02/2015

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MessageSujet: Re: La légende de Terre-Brune.   La légende de Terre-Brune. Icon_minitimeVen 2 Oct 2015 - 22:15

  Chapitre1(suite)

   Attiré par une lueur inhabituelle au dessus de l’eau, il se pencha et, baissant les yeux, vit dériver une forme sombre à l’arrière de laquelle se balançait une petite lumière.
   « Tyrel, viens voir! »
   Tyrel accourut aussitôt
   — On dirait...
   —Une barque. » Compléta son frère. « Je les ais vu la mettre à l’eau. Je savais qu’elle arriverait. »
   Tyrel leva la tête vers les appartements du roi. De la plus haute tour de la forteresse, on apercevait les lueurs orangées des braseros.
   Landrin est toujours debout. Sa Majesté ne devrait plus tarder à arriver  
   
   Chaque nuit en effet, Constant de Fondbois arpentait les chemins de ronde afin de saluer et d’encourager ses hommes. La lumière provenant de sa tour indiquait que son valet l’attendait.
Philémon se pencha davantage. Levant sa lanterne au dessus de l’eau, il perçut l'objet aux contours incertains et se déplaça en même temps que lui le long de son parcours fluvial.
   « Il y a quelque chose au fond, quelque chose ou quelqu’un... »
   Son aîné se pencha pour jeter un regard au dessus de l’eau et ordonna à ses hommes de surveiller l’embarcation pendant que son frère et lui couraient à la rencontre du souverain.
   « Il faut prévenir Sa Majesté dans l’immédiat.  
   —La voici justement avec Nestor.» Sans attendre la réponse de son frère, Philémon descendit dans la cour afin de le rejoindre, suivi par celui-ci.
   
   Constant et Nestor discutèrent du message reçu le matin même. Les Thalites leur faisaient part de leur inquiétude au sujet de l’arbre de vie. Ils interrompirent leur conversation lorsque Philémon déboula devant eux.
   « Majesté, quelle chance que vous soyez encore debout. »
Nestor toisa le jeune soldat et le tança ouvertement.
   « Philémon ! Que sont ces manières ? Veuillez vous agenouiller devant Sa Majesté.
   —Laissez Nestor, tout ceci m’a l’air important. » Le roi se tourna vers la sentinelle. «Je vous écoute Philémon.
  —Il y a une barque sur le fleuve, portant les armoiries de votre fille. Il semblerait qu’il y ait quelqu’un à l’intérieur... » Le souverain darda son regard sur lui attendant visiblement la suite. Philémon, baissant la voix, ajouta alors :
   « Avant l’orage, il y avait des flammes du côté de Bois-Doré…Nous espérions que ce n’était qu’un incendie de forêt. Mais...» Il n'osait parler de la vision qu'il avait eue et mettre le roi au courant à propos de ses dons. Il ne les maîtrisait pas encore. Ce qu’il avait cru voir n’était peut-être qu’un tour de son imagination. Il regarda autour de lui.
   « Vous avez vu quelque chose, n’est-ce pas ? »
   Philémon sentait le regard appuyé de Constant sur lui.
   « Ne me regardez pas comme ça. Vous avez le même air que Mélissandre lorsqu'elle n'osait pas me dire qu'elle avait des visions. Dites-moi tout. Est-il arrivé quelque chose à ma fille ?
— Oui.»
Constant ferma les yeux un instant. Depuis le jour où il avait accordé la main de sa fille à leur sauveteur, il craignit ce genre de nouvelles. Il l’avait regardée partir à regret. C’était une magicienne et comme telle, à l’exception de sa femme, refusait de vivre dans une forteresse. Il savait que ce jour viendrait tôt ou tard.
« J’ai vu...»  Il ne put terminer. Un garde annonça l’approche de l’embarcation.
    « Elle arrive ! La barque arrive ! Il semble y avoir un homme à l’intérieur !
    — Nous en reparlerons Philémon. Nestor, envoyez chercher le capitaine des paladins.
    —Bien. »
   
   Tandis que Nestor s’exécutait envoyant quérir Hector par deux subalternes, le souverain grimpa sur les murailles et suivit des yeux le frêle esquif. La petite voile déployée portait effectivement les armoiries de sa maison.
  Ma fille
  Il chassa vite son inquiétude et leva la main.
  « Faites silence un instant » Ses interlocuteurs le dévisagèrent avant de tendre l’oreille à leur tour et tous s’interrompirent
  « On dirait les pleurs d’un enfant » dit Nestor, le capitaine de ses gardes. Il accorda plus d’attention aux vagissements
  «Cela semble venir de la barque, Sire. »Constant donna l’ordre d’ouvrir les portes et de baisser le pont.
  — Bien Majesté.
  —Vous deux. » Il désigna les deux frères « Vous allez réceptionner la barque avec Nestor.»Ajouta-t-il en apercevant ce dernier qui se précipitait déjà vers l’entrée.
   Aussitôt l’ordre donné, les plus jeunes et les plus forts des gardes qui s’étaient attroupés se ruèrent sur  les treuils et s’activèrent. Les chaines se déroulèrent avec fracas, brisant le silence nocturne tandis que le pont descendit en râlant, se plaignant qu’on le tira ainsi du sommeil.
   
   Nestor patientait devant l’ouverture, bras croisés. Il observait la  manœuvre d’un œil avisé. Les gardes, restés sur les remparts, surveillaient quant à eux l’avancée de la barque, espérant qu’elle n’arrive pas trop vite à la hauteur du pont. En contrebas dans un tunnel des hommes patientaient sous une poterne qui menait au fleuve. Une fois le panneau baissé, on leva la herse. Elle grinça de mécontentement. Dès qu’il le put, Nestor plongea sous la grille, rampa et à l’aide d’un long crochet qu’on lui tendit, intercepta la mystérieuse embarcation avant qu’elle ne disparaisse sous le pont levis. Tyrel et Philémon vinrent lui prêter main forte munis eux aussi d’un crochet. Avec difficulté, ils l’immobilisèrent et se penchèrent au dessus, sous l’œil attentif du souverain.
   Philémon éclaira l’habitacle de sa lanterne. A l’intérieur, enveloppé dans des langes, recouvert par des fourrures trempées par l’orage, gesticulait un petit être aux côtés d’un homme dans un état lamentable, à l’aspect repoussant. Une ancienne cicatrice lui barrait le visage, allant de la paupière gauche jusque la joue et, sur son cou, d’énormes griffures, suintaient encore. Il semblait si faible.         Dans ses mains posées sur sa poitrine, il tenait un médaillon, arraché à ses assaillants.
  Devant la gravité de la blessure et l’effort qu’avait du fournir le malheureux pour ramer et ensuite hisser le mat de fortune, Constant craignit qu’il n’ait survécu.
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