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 Fouinot

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MessageSujet: Fouinot   Fouinot Icon_minitimeLun 26 Oct 2015 - 17:00

Bonjour :-),

Voici un petit texte que j'ai écris pour mon plaisir plus qu'autre chose car il ne fera pas parti de mon récit (même si le personnage lui, existera mais en tant que personnage secondaire)
Le texte faisant tout de même 15 pages, je n'en poste ici qu'une et demi (plus ou moins) et suis ouvert à tout commentaire :-).
Merci d'avance de prendre le temps de me lire et de m'aider à progresser

Titou a écrit:
Fouinot


— Sorcière !
Lia sursauta et se leva d’un bond de sa chaise pour faire face à son père. Debout à côté de son lit, appuyé des deux mains sur sa table de chevet, le vieil Artigan la regardait, le visage déformé par la haine.
— Talfik !
Avec un « han » de porteur d’eau, Artigan lâcha la table pour tituber vers sa fille.
Elle s’était habituée à ses crises de fureur et en connaissait la parade : ne jamais le fixer, ne pas bouger, ne pas répondre. Après s’être énervé et l’avoir insulté tout son soûl, il finissait toujours par revenir vers sa bouteille, la tétait goulument, avant de sombrer à nouveau dans un sommeil tourmenté.
Jusqu’à présent, ça avait toujours marché.
— Salope !
Lentement, Artigan se rapprochait. Il lui fallait souvent s’arrêter pour reprendre son souffle, et il profitait de ces haltes pour cracher une nouvelle insulte. Lia commençait à paniquer ; il ne venait jamais aussi prêt. Elle pouvait presque sentir son haleine aux relents d’alcool lui bruler le visage.
— Démon !
Enfin, il fut devant elle. La jeune fille n’osait plus bouger. Elle respirait à peine.
— C’est toi qu’aurais dû crever ! Pas elle !
Le coup la prit par surprise et elle eut à peine le temps de fermer les yeux. Le poing de son père la percuta en pleine tête, la projetant violemment au sol. Elle avait mit ses mains en avant pour amortir la chute mais se réceptionna mal et son poignet se tordit douloureusement.
— Sois maudite ! Tu m’entends ? Je te maudits sale chienne ! Putain d’Arawn ! Sorcière ! Démon !
La jeune fille se ressaisit vite. Sans un regard pour son père, elle se redressa et se rua vers la table de travail au fond de la pièce. Elle se saisit d’un couteau à herbes qui y trainait et se plaqua contre le mur, son arme dérisoire brandit à deux mains, droit vers son agresseur.
Mais l’orage était passé : debout au milieu de la pièce, légèrement voûté, les mains sur les yeux, le vieil Artigan sanglotait bruyamment. Ses maigres épaules étaient secouées de spasmes. Ses lèvres s’agitaient frénétiquement, mais il n’en sortait qu’un babillement incompréhensible. Un mince filet de bave lui coulait d’un coin de la bouche et se répandait dans sa barbe poivre et sel.
Tremblante, la tête et le poignet douloureux, Lia ne bougeait pas, ne pensait pas. Elle avait envie de s’enfuir, de hurler au secours. Mais elle resterait forte. De toute façon, ils étaient au milieu des bois ; personne n’entendrait son appel.
Son petit couteau toujours dressé devant elle, elle attendait de voir la prochaine réaction de son père.
Un long moment passa. La cheminée crépitait joyeusement et la pluie tambourinait doucement contre l’unique vitre de la chaumière. Un oiseau nocturne lança un petit « hou-hou » hésitant.
Les sanglots se firent de plus en plus espacés, et les épaules d’Artigan ne furent plus prises que de léger soubresauts, et, finalement, ne bougèrent plus. Lentement, le vieil Artigan laissa retomber ses mains le long de son corps. Il renifla, essuya maladroitement ses larmes, avant de redresser la tête.
Leurs regards se croisèrent.
Quand il lu dans les yeux de sa fille la peur, la haine qu’il lui inspirait, le vieil homme eu un air encore plus pitoyable — si c’était possible— et fit un pas maladroit en direction de son enfant.
— Ne m’approche pas ! hurla-t-elle, hystérique, ne m’approche pas ou je te tue ! Par Ossia je te jure que je te tue !
Artigan s’arrêta net. Sa bouche s’entrouvrit ; il allait parler. Lia se pencha imperceptiblement en avant ; contre toute logique, elle espérait qu’il allait enfin comprendre qu’elle était sa fille ; qu’il implorerait son pardon avant de lui ouvrir les bras. Elle pourrait s’y blottir et se sentir enfin en sécurité, comme du temps où sa mère était encore de ce monde.
Mais les lèvres d’Artigan se fermèrent et il se détourna sans un mot. A pas lents, trainant les pieds, il se dirigea vers son lit. Une bouteille à moitié vide trainait sur la table de chevet. Il l’attrapa lourdement, manquant la renverser. Une fois sa prise assurée, il lança sa tête en arrière et finit la bouteille de piquette d’une traite.
Après un rot, il s’effondra sur ses couvertures et un ronflement tonitruant empli bientôt le silence de la petite chaumine. Sa bouteille s’échappa de sa main et tomba sur la terre meuble avec un bruit sourd. Pas une goutte n’en sortit.
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MessageSujet: Re: Fouinot   Fouinot Icon_minitimeMar 27 Oct 2015 - 16:58

Bonjour Titou,

Personnellement j'ai apprécié ton texte, du moins ton extrait. Je ne sais pas si c'est le début mais c'est limite une introduction. Des détails sans en abuser, quelques descriptions mais à peine perceptibles. Une fluidité dans ton texte.

Peut être y gagnerais tu à remplacer les ça par des cela par exemple. Ton texte est bien écrit, le ça fait beaucoup plus langage parlé.

Ensuite des petites modifications du genre "la cheminée crépitait joyeusement". D'une part je ne pense pas que ce soit la cheminée qui crépite, d'autre part, au vu de l'ambiance, le terme joyeusement casse avec l'environnement pesant. A moins que ce soit un effet voulu.

Sinon je serai curieux de lire la suite. Et très bon choix d'extrait.
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Fouinot
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