Atelier d'écriture Communauté d'écrivains en herbe |
| | Nouveau Cadavre exquis ! | |
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Auteur | Message |
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Djevelen Roi des posts ? Oui, ça me va
Nombre de messages : 1281 Age : 22 Localisation : Dans les vapes... Loisirs : Etre ici, tout simplement. Date d'inscription : 30/08/2016
| Sujet: Nouveau Cadavre exquis ! Sam 22 Oct 2016 - 21:47 | |
| Salut ! Il y avait déjà un cadavre exquis de lancé, mais comme ceux y participant ne sont plus vraiment présents, je me suis dit qu'il fallait en refaire un !
Pour ceux qui ne connaissent pas, le cadavre exquis est un exercice consistant à créer un texte en communauté. Je vais vous donner le début de ce texte puis, après l'avoir copié collé, vous en écrirez la suite. Pas de limite de ligne, mais veillez à ne pas écrire un roman.
Le début :
Jean-Charles se réveilla en sursaut. Il rata quatre fois son réveil avant de parvenir à l'éteindre, et se leva de son petit lit une place en rabattant sa couette aux motifs de fusées. Il retira son pyjama zèbre et enfila son costard-cravatte qu'il avait oublié de repasser la veille. Tout en se brossant les dents, Jean-Charles contempla son visage déjà défraîchi d'homme imberbe. Il avait 34 ans, pas de copine, toujours puceau comme disaient ses collègues de bureau, et les cheveux filasses. En soupirant, Jeane-Charles reposa sa brosse à dent. Il attrapa son sac à dos Superman car il avait perdu son habituel porte-document professionnel et s'engagea dans l'escalier de son immeuble. C'est alors qu'en bas de celui-ci, Jean-Charles se souvint d'une chose très importante. | |
| | | Plumage Chébérienne
Nombre de messages : 795 Age : 20 Localisation : en Astral Loisirs : Méditer, méditer et encore méditer Date d'inscription : 21/09/2016
| Sujet: Re: Nouveau Cadavre exquis ! Dim 23 Oct 2016 - 10:52 | |
| Jean-Charles se réveilla en sursaut. Il rata quatre fois son réveil avant de parvenir à l'éteindre, et se leva de son petit lit une place en rabattant sa couette aux motifs de fusées. Il retira son pyjama zèbre et enfila son costard-cravatte qu'il avait oublié de repasser la veille. Tout en se brossant les dents, Jean-Charles contempla son visage déjà défraîchi d'homme imberbe. Il avait 34 ans, pas de copine, toujours puceau comme disaient ses collègues de bureau, et les cheveux filasses. En soupirant, Jeane-Charles reposa sa brosse à dent. Il attrapa son sac à dos Superman car il avait perdu son habituel porte-document professionnel et s'engagea dans l'escalier de son immeuble. C'est alors qu'en bas de celui-ci, Jean-Charles se souvint d'une chose très importante. "Mes chaussures ! Gémit-il en remontant à toute allure les 365 marches qui le menaient à son appartement. Arrivé, à bout de souffle, au neuvième étage, il remarqua qu'un attroupement s'était formé au seuil de sa porte. -Quelle odeur ! se plaignait Marie Anne-Lise, la vieille femme du 7e. Ça empeste jusque chez moi ! Et les autres citoyens acquiesçaient ses paroles. Honteux mais tout de même heureux que personne ne l'ai encore remarqué, Jean Charles redescendit sans bruit l'escalier, priant pour qu'il ne croise personne et maugréant entre ses dents "Maudit ascenseur en panne !" | |
| | | Djevelen Roi des posts ? Oui, ça me va
Nombre de messages : 1281 Age : 22 Localisation : Dans les vapes... Loisirs : Etre ici, tout simplement. Date d'inscription : 30/08/2016
| Sujet: Re: Nouveau Cadavre exquis ! Dim 23 Oct 2016 - 12:16 | |
| Jean-Charles se réveilla en sursaut. Il rata quatre fois son réveil avant de parvenir à l'éteindre, et se leva de son petit lit une place en rabattant sa couette aux motifs de fusées. Il retira son pyjama zèbre et enfila son costard-cravatte qu'il avait oublié de repasser la veille. Tout en se brossant les dents, Jean-Charles contempla son visage déjà défraîchi d'homme imberbe. Il avait 34 ans, pas de copine, toujours puceau comme disaient ses collègues de bureau, et les cheveux filasses. En soupirant, Jeane-Charles reposa sa brosse à dent. Il attrapa son sac à dos Superman car il avait perdu son habituel porte-document professionnel et s'engagea dans l'escalier de son immeuble. C'est alors qu'en bas de celui-ci, Jean-Charles se souvint d'une chose très importante. "Mes chaussures ! Gémit-il en remontant à toute allure les 365 marches qui le menaient à son appartement. Arrivé, à bout de souffle, au neuvième étage, il remarqua qu'un attroupement s'était formé au seuil de sa porte. -Quelle odeur ! se plaignait Marie Anne-Lise, la vieille femme du 7e. Ça empeste jusque chez moi ! Et les autres citoyens acquiesçaient ses paroles. Honteux mais tout de même heureux que personne ne l'ai encore remarqué, Jean Charles redescendit sans bruit l'escalier, priant pour qu'il ne croise personne et maugréant entre ses dents "Maudit ascenseur en panne !"
Pieds nus, donc, le pauvre homme commença à se diriger vers son travail. Il longeait piteusement les murs en espérant passer inaperçu. Les passants, malheureusement, le dévisageaient en rigolant, et certains petits malins le prirent en photo. Jean-Charles s'arrêta bientôt dans une petite boutique de quartier assez miteuse dans laquelle il pourrait peut-être trouver chaussure à son pied. En déambulant dans les rayons, il se rendit rapidement compte qu'il n'y avait pas plus de trois paires de chaussures se battant en duel... Il décida donc de s'emparer de celle qui était à sa droite et de l'acheter, avant de se rendre compte qu'elle était... Difficile à porter ? En effet...
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| | | Plumage Chébérienne
Nombre de messages : 795 Age : 20 Localisation : en Astral Loisirs : Méditer, méditer et encore méditer Date d'inscription : 21/09/2016
| Sujet: Re: Nouveau Cadavre exquis ! Dim 23 Oct 2016 - 12:44 | |
| Jean-Charles se réveilla en sursaut. Il rata quatre fois son réveil avant de parvenir à l'éteindre, et se leva de son petit lit une place en rabattant sa couette aux motifs de fusées. Il retira son pyjama zèbre et enfila son costard-cravatte qu'il avait oublié de repasser la veille. Tout en se brossant les dents, Jean-Charles contempla son visage déjà défraîchi d'homme imberbe. Il avait 34 ans, pas de copine, toujours puceau comme disaient ses collègues de bureau, et les cheveux filasses. En soupirant, Jeane-Charles reposa sa brosse à dent. Il attrapa son sac à dos Superman car il avait perdu son habituel porte-document professionnel et s'engagea dans l'escalier de son immeuble. C'est alors qu'en bas de celui-ci, Jean-Charles se souvint d'une chose très importante. "Mes chaussures ! Gémit-il en remontant à toute allure les 365 marches qui le menaient à son appartement. Arrivé, à bout de souffle, au neuvième étage, il remarqua qu'un attroupement s'était formé au seuil de sa porte. -Quelle odeur ! se plaignait Marie Anne-Lise, la vieille femme du 7e. Ça empeste jusque chez moi ! Et les autres citoyens acquiesçaient ses paroles. Honteux mais tout de même heureux que personne ne l'ai encore remarqué, Jean Charles redescendit sans bruit l'escalier, priant pour qu'il ne croise personne et maugréant entre ses dents "Maudit ascenseur en panne !" Pieds nus, donc, le pauvre homme commença à se diriger vers son travail. Il longeait piteusement les murs en espérant passer inaperçu. Les passants, malheureusement, le dévisageaient en rigolant, et certains petits malins le prirent en photo. Jean-Charles s'arrêta bientôt dans une petite boutique de quartier assez miteuse dans laquelle il pourrait peut-être trouver chaussure à son pied. En déambulant dans les rayons, il se rendit rapidement compte qu'il n'y avait pas plus de trois paires de chaussures se battant en duel... Il décida donc de s'emparer de celle qui était à sa droite et de l'acheter, avant de se rendre compte qu'elle était... Difficile à porter ? En effet... Quel adjectif pourrait donc décrire cette paire de tatanes...Moches ? Non, trop basique. Laides ? Pas assez représentatif...Hideuses ? Oui, c'est cela. Les godasses dont Jean Charles s'était emparées étaient hideuses. Les pires qu'il n'ai jamais vu. Premièrement, elles était vieilles et délabrées. Où le magasin avait-il put dénicher des horreurs pareilles ? Et puis, leur couleur était immonde. Un vert caca-d'oies à en gerber. La chance ne lui souriais jamais. La preuve ; les deux autres chaussures disponibles venaient d'être achetées. C'est donc à contre-cœur que Jean-Charles se rendit à la caisse pour acquérir de ces écrases-merdes... | |
| | | Salut modératrice
Nombre de messages : 967 Localisation : Au pied des montagnes Loisirs : Crise existentielle perpétuelle Date d'inscription : 10/11/2015
| Sujet: Re: Nouveau Cadavre exquis ! Dim 23 Oct 2016 - 18:13 | |
| Jean-Charles se réveilla en sursaut. Il rata quatre fois son réveil avant de parvenir à l'éteindre, et se leva de son petit lit une place en rabattant sa couette aux motifs de fusées. Il retira son pyjama zèbre et enfila son costard-cravatte qu'il avait oublié de repasser la veille. Tout en se brossant les dents, Jean-Charles contempla son visage déjà défraîchi d'homme imberbe. Il avait 34 ans, pas de copine, toujours puceau comme disaient ses collègues de bureau, et les cheveux filasses. En soupirant, Jeane-Charles reposa sa brosse à dent. Il attrapa son sac à dos Superman car il avait perdu son habituel porte-document professionnel et s'engagea dans l'escalier de son immeuble. C'est alors qu'en bas de celui-ci, Jean-Charles se souvint d'une chose très importante. "Mes chaussures ! Gémit-il en remontant à toute allure les 365 marches qui le menaient à son appartement. Arrivé, à bout de souffle, au neuvième étage, il remarqua qu'un attroupement s'était formé au seuil de sa porte. -Quelle odeur ! se plaignait Marie Anne-Lise, la vieille femme du 7e. Ça empeste jusque chez moi ! Et les autres citoyens acquiesçaient ses paroles. Honteux mais tout de même heureux que personne ne l'ai encore remarqué, Jean Charles redescendit sans bruit l'escalier, priant pour qu'il ne croise personne et maugréant entre ses dents "Maudit ascenseur en panne !" Pieds nus, donc, le pauvre homme commença à se diriger vers son travail. Il longeait piteusement les murs en espérant passer inaperçu. Les passants, malheureusement, le dévisageaient en rigolant, et certains petits malins le prirent en photo. Jean-Charles s'arrêta bientôt dans une petite boutique de quartier assez miteuse dans laquelle il pourrait peut-être trouver chaussure à son pied. En déambulant dans les rayons, il se rendit rapidement compte qu'il n'y avait pas plus de trois paires de chaussures se battant en duel... Il décida donc de s'emparer de celle qui était à sa droite et de l'acheter, avant de se rendre compte qu'elle était... Difficile à porter ? En effet... Quel adjectif pourrait donc décrire cette paire de tatanes...Moches ? Non, trop basique. Laides ? Pas assez représentatif...Hideuses ? Oui, c'est cela. Les godasses dont Jean Charles s'était emparées étaient hideuses. Les pires qu'il n'ai jamais vu. Premièrement, elles était vieilles et délabrées. Où le magasin avait-il put dénicher des horreurs pareilles ? Et puis, leur couleur était immonde. Un vert caca-d'oies à en gerber. La chance ne lui souriais jamais. La preuve ; les deux autres chaussures disponibles venaient d'être achetées. C'est donc à contre-cœur que Jean-Charles se rendit à la caisse pour acquérir de ces écrases-merdes...
Il ne s'en sentit pas moins ragaillardis quand sortant de la boutique, ses emplettes aux pieds, il put se payer le luxe d'adopter une démarche digne, vieilles tongs démodées valant toujours mieux que chaussettes dépareillées. Son assurance fut cependant rapidement mise à l'épreuve lorsqu'il s'aperçut que ses nouvelles chaussures attiraient tout autant l'attention des passants qu'auparavant. Notre pauvre Jean-Charles était tout décontenancé! Il se dit: | |
| | | Ametis Admin
Nombre de messages : 869 Localisation : Caché sous ton lit Loisirs : Dessin, écriture, théâtre, musique, cocktails... Date d'inscription : 05/10/2016
| Sujet: Re: Nouveau Cadavre exquis ! Lun 24 Oct 2016 - 21:06 | |
| Jean-Charles se réveilla en sursaut. Il rata quatre fois son réveil avant de parvenir à l'éteindre, et se leva de son petit lit une place en rabattant sa couette aux motifs de fusées. Il retira son pyjama zèbre et enfila son costard-cravatte qu'il avait oublié de repasser la veille. Tout en se brossant les dents, Jean-Charles contempla son visage déjà défraîchi d'homme imberbe. Il avait 34 ans, pas de copine, toujours puceau comme disaient ses collègues de bureau, et les cheveux filasses. En soupirant, Jeane-Charles reposa sa brosse à dent. Il attrapa son sac à dos Superman car il avait perdu son habituel porte-document professionnel et s'engagea dans l'escalier de son immeuble. C'est alors qu'en bas de celui-ci, Jean-Charles se souvint d'une chose très importante. "Mes chaussures ! Gémit-il en remontant à toute allure les 365 marches qui le menaient à son appartement. Arrivé, à bout de souffle, au neuvième étage, il remarqua qu'un attroupement s'était formé au seuil de sa porte. -Quelle odeur ! se plaignait Marie Anne-Lise, la vieille femme du 7e. Ça empeste jusque chez moi ! Et les autres citoyens acquiesçaient ses paroles. Honteux mais tout de même heureux que personne ne l'ai encore remarqué, Jean Charles redescendit sans bruit l'escalier, priant pour qu'il ne croise personne et maugréant entre ses dents "Maudit ascenseur en panne !" Pieds nus, donc, le pauvre homme commença à se diriger vers son travail. Il longeait piteusement les murs en espérant passer inaperçu. Les passants, malheureusement, le dévisageaient en rigolant, et certains petits malins le prirent en photo. Jean-Charles s'arrêta bientôt dans une petite boutique de quartier assez miteuse dans laquelle il pourrait peut-être trouver chaussure à son pied. En déambulant dans les rayons, il se rendit rapidement compte qu'il n'y avait pas plus de trois paires de chaussures se battant en duel... Il décida donc de s'emparer de celle qui était à sa droite et de l'acheter, avant de se rendre compte qu'elle était... Difficile à porter ? En effet... Quel adjectif pourrait donc décrire cette paire de tatanes...Moches ? Non, trop basique. Laides ? Pas assez représentatif...Hideuses ? Oui, c'est cela. Les godasses dont Jean Charles s'était emparées étaient hideuses. Les pires qu'il n'ai jamais vu. Premièrement, elles était vieilles et délabrées. Où le magasin avait-il put dénicher des horreurs pareilles ? Et puis, leur couleur était immonde. Un vert caca-d'oies à en gerber. La chance ne lui souriais jamais. La preuve ; les deux autres chaussures disponibles venaient d'être achetées. C'est donc à contre-cœur que Jean-Charles se rendit à la caisse pour acquérir de ces écrases-merdes... Il ne s'en sentit pas moins ragaillardis quand sortant de la boutique, ses emplettes aux pieds, il put se payer le luxe d'adopter une démarche digne, vieilles tongs démodées valant toujours mieux que chaussettes dépareillées. Son assurance fut cependant rapidement mise à l'épreuve lorsqu'il s'aperçut que ses nouvelles chaussures attiraient tout autant l'attention des passants qu'auparavant. Notre pauvre Jean-Charles était tout décontenancé! Il se dit: "Quelle poisse ! Il n'y a qu'à moi que ce genre de choses arrivent, vraiment !" Et c'est à cet instant précis que ses yeux se posèrent sur une jeune femme assise sur le banc de l'autre côté de la rue. Les fesses sur le dossier, les pieds sur l'assise, elle s'évertuait à fermer le pan de sa jupe. Une jupe longue, hideuse, violette à pois jaunes, qui contrastait horriblement avec son chemisier rose à rayures vertes. Jean-Charles se prit même à comparer cet ensemble de couleur à celui d'un clown. Burlesque. Alors qu'elle se levait d'un bond, debout sur le banc, les mains s'écharnant encore plus énergiquement sur la fermeture éclair, l'homme remarqua que le foulard orange de la demoiselle avait quitté ses cheveux et commençait à s'envoler vers lui. | |
| | | Djevelen Roi des posts ? Oui, ça me va
Nombre de messages : 1281 Age : 22 Localisation : Dans les vapes... Loisirs : Etre ici, tout simplement. Date d'inscription : 30/08/2016
| Sujet: Re: Nouveau Cadavre exquis ! Lun 24 Oct 2016 - 23:57 | |
| Jean-Charles se réveilla en sursaut. Il rata quatre fois son réveil avant de parvenir à l'éteindre, et se leva de son petit lit une place en rabattant sa couette aux motifs de fusées. Il retira son pyjama zèbre et enfila son costard-cravatte qu'il avait oublié de repasser la veille. Tout en se brossant les dents, Jean-Charles contempla son visage déjà défraîchi d'homme imberbe. Il avait 34 ans, pas de copine, toujours puceau comme disaient ses collègues de bureau, et les cheveux filasses. En soupirant, Jeane-Charles reposa sa brosse à dent. Il attrapa son sac à dos Superman car il avait perdu son habituel porte-document professionnel et s'engagea dans l'escalier de son immeuble. C'est alors qu'en bas de celui-ci, Jean-Charles se souvint d'une chose très importante. "Mes chaussures ! Gémit-il en remontant à toute allure les 365 marches qui le menaient à son appartement. Arrivé, à bout de souffle, au neuvième étage, il remarqua qu'un attroupement s'était formé au seuil de sa porte. -Quelle odeur ! se plaignait Marie Anne-Lise, la vieille femme du 7e. Ça empeste jusque chez moi ! Et les autres citoyens acquiesçaient ses paroles. Honteux mais tout de même heureux que personne ne l'ai encore remarqué, Jean Charles redescendit sans bruit l'escalier, priant pour qu'il ne croise personne et maugréant entre ses dents "Maudit ascenseur en panne !" Pieds nus, donc, le pauvre homme commença à se diriger vers son travail. Il longeait piteusement les murs en espérant passer inaperçu. Les passants, malheureusement, le dévisageaient en rigolant, et certains petits malins le prirent en photo. Jean-Charles s'arrêta bientôt dans une petite boutique de quartier assez miteuse dans laquelle il pourrait peut-être trouver chaussure à son pied. En déambulant dans les rayons, il se rendit rapidement compte qu'il n'y avait pas plus de trois paires de chaussures se battant en duel... Il décida donc de s'emparer de celle qui était à sa droite et de l'acheter, avant de se rendre compte qu'elle était... Difficile à porter ? En effet... Quel adjectif pourrait donc décrire cette paire de tatanes...Moches ? Non, trop basique. Laides ? Pas assez représentatif...Hideuses ? Oui, c'est cela. Les godasses dont Jean Charles s'était emparées étaient hideuses. Les pires qu'il n'ai jamais vu. Premièrement, elles était vieilles et délabrées. Où le magasin avait-il put dénicher des horreurs pareilles ? Et puis, leur couleur était immonde. Un vert caca-d'oies à en gerber. La chance ne lui souriais jamais. La preuve ; les deux autres chaussures disponibles venaient d'être achetées. C'est donc à contre-cœur que Jean-Charles se rendit à la caisse pour acquérir de ces écrases-merdes... Il ne s'en sentit pas moins ragaillardis quand sortant de la boutique, ses emplettes aux pieds, il put se payer le luxe d'adopter une démarche digne, vieilles tongs démodées valant toujours mieux que chaussettes dépareillées. Son assurance fut cependant rapidement mise à l'épreuve lorsqu'il s'aperçut que ses nouvelles chaussures attiraient tout autant l'attention des passants qu'auparavant. Notre pauvre Jean-Charles était tout décontenancé! Il se dit: "Quelle poisse ! Il n'y a qu'à moi que ce genre de choses arrivent, vraiment !" Et c'est à cet instant précis que ses yeux se posèrent sur une jeune femme assise sur le banc de l'autre côté de la rue. Les fesses sur le dossier, les pieds sur l'assise, elle s'évertuait à fermer le pan de sa jupe. Une jupe longue, hideuse, violette à pois jaunes, qui contrastait horriblement avec son chemisier rose à rayures vertes. Jean-Charles se prit même à comparer cet ensemble de couleur à celui d'un clown. Burlesque. Alors qu'elle se levait d'un bond, debout sur le banc, les mains s'écharnant encore plus énergiquement sur la fermeture éclair, l'homme remarqua que le foulard orange de la demoiselle avait quitté ses cheveux et commençait à s'envoler vers lui.
Sans réfléchir, il l'attrapa au vol mais, déséquilibré par ce mouvement brusque, il chuta dans le caniveau au moment même où une voiture passait, arrosant le pauvre Jean-Charles. Dépenaillé et trempé comme il l'était, il s'essuya le visage avec ce qu'il tenait à la main avant de se rendre compte, horrifié, que c'était le foulard orange de la jeune demoiselle. Penaud, il se dirigeait vers le banc lorsqu'il fut percuté de plein fouet par la jeune femme en question.
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| | | Plumage Chébérienne
Nombre de messages : 795 Age : 20 Localisation : en Astral Loisirs : Méditer, méditer et encore méditer Date d'inscription : 21/09/2016
| Sujet: Re: Nouveau Cadavre exquis ! Mar 25 Oct 2016 - 10:49 | |
| Jean-Charles se réveilla en sursaut. Il rata quatre fois son réveil avant de parvenir à l'éteindre, et se leva de son petit lit une place en rabattant sa couette aux motifs de fusées. Il retira son pyjama zèbre et enfila son costard-cravatte qu'il avait oublié de repasser la veille. Tout en se brossant les dents, Jean-Charles contempla son visage déjà défraîchi d'homme imberbe. Il avait 34 ans, pas de copine, toujours puceau comme disaient ses collègues de bureau, et les cheveux filasses. En soupirant, Jeane-Charles reposa sa brosse à dent. Il attrapa son sac à dos Superman car il avait perdu son habituel porte-document professionnel et s'engagea dans l'escalier de son immeuble. C'est alors qu'en bas de celui-ci, Jean-Charles se souvint d'une chose très importante. "Mes chaussures ! Gémit-il en remontant à toute allure les 365 marches qui le menaient à son appartement. Arrivé, à bout de souffle, au neuvième étage, il remarqua qu'un attroupement s'était formé au seuil de sa porte. -Quelle odeur ! se plaignait Marie Anne-Lise, la vieille femme du 7e. Ça empeste jusque chez moi ! Et les autres citoyens acquiesçaient ses paroles. Honteux mais tout de même heureux que personne ne l'ai encore remarqué, Jean Charles redescendit sans bruit l'escalier, priant pour qu'il ne croise personne et maugréant entre ses dents "Maudit ascenseur en panne !" Pieds nus, donc, le pauvre homme commença à se diriger vers son travail. Il longeait piteusement les murs en espérant passer inaperçu. Les passants, malheureusement, le dévisageaient en rigolant, et certains petits malins le prirent en photo. Jean-Charles s'arrêta bientôt dans une petite boutique de quartier assez miteuse dans laquelle il pourrait peut-être trouver chaussure à son pied. En déambulant dans les rayons, il se rendit rapidement compte qu'il n'y avait pas plus de trois paires de chaussures se battant en duel... Il décida donc de s'emparer de celle qui était à sa droite et de l'acheter, avant de se rendre compte qu'elle était... Difficile à porter ? En effet... Quel adjectif pourrait donc décrire cette paire de tatanes...Moches ? Non, trop basique. Laides ? Pas assez représentatif...Hideuses ? Oui, c'est cela. Les godasses dont Jean Charles s'était emparées étaient hideuses. Les pires qu'il n'ai jamais vu. Premièrement, elles était vieilles et délabrées. Où le magasin avait-il put dénicher des horreurs pareilles ? Et puis, leur couleur était immonde. Un vert caca-d'oies à en gerber. La chance ne lui souriais jamais. La preuve ; les deux autres chaussures disponibles venaient d'être achetées. C'est donc à contre-cœur que Jean-Charles se rendit à la caisse pour acquérir de ces écrases-merdes... Il ne s'en sentit pas moins ragaillardis quand sortant de la boutique, ses emplettes aux pieds, il put se payer le luxe d'adopter une démarche digne, vieilles tongs démodées valant toujours mieux que chaussettes dépareillées. Son assurance fut cependant rapidement mise à l'épreuve lorsqu'il s'aperçut que ses nouvelles chaussures attiraient tout autant l'attention des passants qu'auparavant. Notre pauvre Jean-Charles était tout décontenancé! Il se dit: "Quelle poisse ! Il n'y a qu'à moi que ce genre de choses arrivent, vraiment !" Et c'est à cet instant précis que ses yeux se posèrent sur une jeune femme assise sur le banc de l'autre côté de la rue. Les fesses sur le dossier, les pieds sur l'assise, elle s'évertuait à fermer le pan de sa jupe. Une jupe longue, hideuse, violette à pois jaunes, qui contrastait horriblement avec son chemisier rose à rayures vertes. Jean-Charles se prit même à comparer cet ensemble de couleur à celui d'un clown. Burlesque. Alors qu'elle se levait d'un bond, debout sur le banc, les mains s'écharnant encore plus énergiquement sur la fermeture éclair, l'homme remarqua que le foulard orange de la demoiselle avait quitté ses cheveux et commençait à s'envoler vers lui. Sans réfléchir, il l'attrapa au vol mais, déséquilibré par ce mouvement brusque, il chuta dans le caniveau au moment même où une voiture passait, arrosant le pauvre Jean-Charles. Dépenaillé et trempé comme il l'était, il s'essuya le visage avec ce qu'il tenait à la main avant de se rendre compte, horrifié, que c'était le foulard orange de la jeune demoiselle. Penaud, il se dirigeait vers le banc lorsqu'il fut percuté de plein fouet par la jeune femme en question. Honteux, il lui tendit le foulard imbibé de l'eau du caniveau. C'est seulement après le lui avoir rendu qu'il osa enfin lever les yeux vers elle. La femme n'était pas très belle. Ses cheveux châtains étaient emmêlés et son visage semblait être tartiné de multiples couches de maquillages. Sûrement dans l'espoir de paraître plus belle, pensa Jean-Charles. Même si c'était peine perdue. Il pris aussi le loisir d'examiner une nouvelle fois ses vêtements. Ses bottes à talons étaient déchirées et trouées, son sac ressemblait à un morceau de tissu cousu maladroitement et sur son chemisier apparaissait, brodé en grosse lettres bleues et rouges le prénom "Marie-Anne-Christiane". | |
| | | Salut modératrice
Nombre de messages : 967 Localisation : Au pied des montagnes Loisirs : Crise existentielle perpétuelle Date d'inscription : 10/11/2015
| Sujet: Re: Nouveau Cadavre exquis ! Mar 25 Oct 2016 - 11:35 | |
| Jean-Charles se réveilla en sursaut. Il rata quatre fois son réveil avant de parvenir à l'éteindre, et se leva de son petit lit une place en rabattant sa couette aux motifs de fusées. Il retira son pyjama zèbre et enfila son costard-cravatte qu'il avait oublié de repasser la veille. Tout en se brossant les dents, Jean-Charles contempla son visage déjà défraîchi d'homme imberbe. Il avait 34 ans, pas de copine, toujours puceau comme disaient ses collègues de bureau, et les cheveux filasses. En soupirant, Jeane-Charles reposa sa brosse à dent. Il attrapa son sac à dos Superman car il avait perdu son habituel porte-document professionnel et s'engagea dans l'escalier de son immeuble. C'est alors qu'en bas de celui-ci, Jean-Charles se souvint d'une chose très importante. "Mes chaussures ! Gémit-il en remontant à toute allure les 365 marches qui le menaient à son appartement. Arrivé, à bout de souffle, au neuvième étage, il remarqua qu'un attroupement s'était formé au seuil de sa porte. -Quelle odeur ! se plaignait Marie Anne-Lise, la vieille femme du 7e. Ça empeste jusque chez moi ! Et les autres citoyens acquiesçaient ses paroles. Honteux mais tout de même heureux que personne ne l'ai encore remarqué, Jean Charles redescendit sans bruit l'escalier, priant pour qu'il ne croise personne et maugréant entre ses dents "Maudit ascenseur en panne !" Pieds nus, donc, le pauvre homme commença à se diriger vers son travail. Il longeait piteusement les murs en espérant passer inaperçu. Les passants, malheureusement, le dévisageaient en rigolant, et certains petits malins le prirent en photo. Jean-Charles s'arrêta bientôt dans une petite boutique de quartier assez miteuse dans laquelle il pourrait peut-être trouver chaussure à son pied. En déambulant dans les rayons, il se rendit rapidement compte qu'il n'y avait pas plus de trois paires de chaussures se battant en duel... Il décida donc de s'emparer de celle qui était à sa droite et de l'acheter, avant de se rendre compte qu'elle était... Difficile à porter ? En effet... Quel adjectif pourrait donc décrire cette paire de tatanes...Moches ? Non, trop basique. Laides ? Pas assez représentatif...Hideuses ? Oui, c'est cela. Les godasses dont Jean Charles s'était emparées étaient hideuses. Les pires qu'il n'ai jamais vu. Premièrement, elles était vieilles et délabrées. Où le magasin avait-il put dénicher des horreurs pareilles ? Et puis, leur couleur était immonde. Un vert caca-d'oies à en gerber. La chance ne lui souriais jamais. La preuve ; les deux autres chaussures disponibles venaient d'être achetées. C'est donc à contre-cœur que Jean-Charles se rendit à la caisse pour acquérir de ces écrases-merdes... Il ne s'en sentit pas moins ragaillardis quand sortant de la boutique, ses emplettes aux pieds, il put se payer le luxe d'adopter une démarche digne, vieilles tongs démodées valant toujours mieux que chaussettes dépareillées. Son assurance fut cependant rapidement mise à l'épreuve lorsqu'il s'aperçut que ses nouvelles chaussures attiraient tout autant l'attention des passants qu'auparavant. Notre pauvre Jean-Charles était tout décontenancé! Il se dit: "Quelle poisse ! Il n'y a qu'à moi que ce genre de choses arrivent, vraiment !" Et c'est à cet instant précis que ses yeux se posèrent sur une jeune femme assise sur le banc de l'autre côté de la rue. Les fesses sur le dossier, les pieds sur l'assise, elle s'évertuait à fermer le pan de sa jupe. Une jupe longue, hideuse, violette à pois jaunes, qui contrastait horriblement avec son chemisier rose à rayures vertes. Jean-Charles se prit même à comparer cet ensemble de couleur à celui d'un clown. Burlesque. Alors qu'elle se levait d'un bond, debout sur le banc, les mains s'écharnant encore plus énergiquement sur la fermeture éclair, l'homme remarqua que le foulard orange de la demoiselle avait quitté ses cheveux et commençait à s'envoler vers lui. Sans réfléchir, il l'attrapa au vol mais, déséquilibré par ce mouvement brusque, il chuta dans le caniveau au moment même où une voiture passait, arrosant le pauvre Jean-Charles. Dépenaillé et trempé comme il l'était, il s'essuya le visage avec ce qu'il tenait à la main avant de se rendre compte, horrifié, que c'était le foulard orange de la jeune demoiselle. Penaud, il se dirigeait vers le banc lorsqu'il fut percuté de plein fouet par la jeune femme en question. Honteux, il lui tendit le foulard imbibé de l'eau du caniveau. C'est seulement après le lui avoir rendu qu'il osa enfin lever les yeux vers elle. La femme n'était pas très belle. Ses cheveux châtains étaient emmêlés et son visage semblait être tartiné de multiples couches de maquillages. Sûrement dans l'espoir de paraître plus belle, pensa Jean-Charles. Même si c'était peine perdue. Il pris aussi le loisir d'examiner une nouvelle fois ses vêtements. Ses bottes à talons étaient déchirées et trouées, son sac ressemblait à un morceau de tissu cousu maladroitement et sur son chemisier apparaissait, brodé en grosse lettres bleues et rouges le prénom "Marie-Anne-Christiane".
Ne se formalisant pas de ce que son foulard relève désormais plus du chiffon que de la parure, elle fixait Jean-Charles avec de grands yeux médusés, la bouche semi-ouverte. Cela dura plusieurs secondes, sans que ni l'un ni l'autre ne prononce un mot. Finalement, la jeune femme se mit à éclater de rire en le montrant du doigt. Un rire énorme et gras, qui la faisait tourner au rouge et révélait sa dentition à l'hygiène douteuse. | |
| | | Djevelen Roi des posts ? Oui, ça me va
Nombre de messages : 1281 Age : 22 Localisation : Dans les vapes... Loisirs : Etre ici, tout simplement. Date d'inscription : 30/08/2016
| Sujet: Re: Nouveau Cadavre exquis ! Mar 25 Oct 2016 - 12:01 | |
| Jean-Charles se réveilla en sursaut. Il rata quatre fois son réveil avant de parvenir à l'éteindre, et se leva de son petit lit une place en rabattant sa couette aux motifs de fusées. Il retira son pyjama zèbre et enfila son costard-cravatte qu'il avait oublié de repasser la veille. Tout en se brossant les dents, Jean-Charles contempla son visage déjà défraîchi d'homme imberbe. Il avait 34 ans, pas de copine, toujours puceau comme disaient ses collègues de bureau, et les cheveux filasses. En soupirant, Jeane-Charles reposa sa brosse à dent. Il attrapa son sac à dos Superman car il avait perdu son habituel porte-document professionnel et s'engagea dans l'escalier de son immeuble. C'est alors qu'en bas de celui-ci, Jean-Charles se souvint d'une chose très importante. "Mes chaussures ! Gémit-il en remontant à toute allure les 365 marches qui le menaient à son appartement. Arrivé, à bout de souffle, au neuvième étage, il remarqua qu'un attroupement s'était formé au seuil de sa porte. -Quelle odeur ! se plaignait Marie Anne-Lise, la vieille femme du 7e. Ça empeste jusque chez moi ! Et les autres citoyens acquiesçaient ses paroles. Honteux mais tout de même heureux que personne ne l'ai encore remarqué, Jean Charles redescendit sans bruit l'escalier, priant pour qu'il ne croise personne et maugréant entre ses dents "Maudit ascenseur en panne !" Pieds nus, donc, le pauvre homme commença à se diriger vers son travail. Il longeait piteusement les murs en espérant passer inaperçu. Les passants, malheureusement, le dévisageaient en rigolant, et certains petits malins le prirent en photo. Jean-Charles s'arrêta bientôt dans une petite boutique de quartier assez miteuse dans laquelle il pourrait peut-être trouver chaussure à son pied. En déambulant dans les rayons, il se rendit rapidement compte qu'il n'y avait pas plus de trois paires de chaussures se battant en duel... Il décida donc de s'emparer de celle qui était à sa droite et de l'acheter, avant de se rendre compte qu'elle était... Difficile à porter ? En effet... Quel adjectif pourrait donc décrire cette paire de tatanes...Moches ? Non, trop basique. Laides ? Pas assez représentatif...Hideuses ? Oui, c'est cela. Les godasses dont Jean Charles s'était emparées étaient hideuses. Les pires qu'il n'ai jamais vu. Premièrement, elles était vieilles et délabrées. Où le magasin avait-il put dénicher des horreurs pareilles ? Et puis, leur couleur était immonde. Un vert caca-d'oies à en gerber. La chance ne lui souriais jamais. La preuve ; les deux autres chaussures disponibles venaient d'être achetées. C'est donc à contre-cœur que Jean-Charles se rendit à la caisse pour acquérir de ces écrases-merdes... Il ne s'en sentit pas moins ragaillardis quand sortant de la boutique, ses emplettes aux pieds, il put se payer le luxe d'adopter une démarche digne, vieilles tongs démodées valant toujours mieux que chaussettes dépareillées. Son assurance fut cependant rapidement mise à l'épreuve lorsqu'il s'aperçut que ses nouvelles chaussures attiraient tout autant l'attention des passants qu'auparavant. Notre pauvre Jean-Charles était tout décontenancé! Il se dit: "Quelle poisse ! Il n'y a qu'à moi que ce genre de choses arrivent, vraiment !" Et c'est à cet instant précis que ses yeux se posèrent sur une jeune femme assise sur le banc de l'autre côté de la rue. Les fesses sur le dossier, les pieds sur l'assise, elle s'évertuait à fermer le pan de sa jupe. Une jupe longue, hideuse, violette à pois jaunes, qui contrastait horriblement avec son chemisier rose à rayures vertes. Jean-Charles se prit même à comparer cet ensemble de couleur à celui d'un clown. Burlesque. Alors qu'elle se levait d'un bond, debout sur le banc, les mains s'écharnant encore plus énergiquement sur la fermeture éclair, l'homme remarqua que le foulard orange de la demoiselle avait quitté ses cheveux et commençait à s'envoler vers lui. Sans réfléchir, il l'attrapa au vol mais, déséquilibré par ce mouvement brusque, il chuta dans le caniveau au moment même où une voiture passait, arrosant le pauvre Jean-Charles. Dépenaillé et trempé comme il l'était, il s'essuya le visage avec ce qu'il tenait à la main avant de se rendre compte, horrifié, que c'était le foulard orange de la jeune demoiselle. Penaud, il se dirigeait vers le banc lorsqu'il fut percuté de plein fouet par la jeune femme en question. Honteux, il lui tendit le foulard imbibé de l'eau du caniveau. C'est seulement après le lui avoir rendu qu'il osa enfin lever les yeux vers elle. La femme n'était pas très belle. Ses cheveux châtains étaient emmêlés et son visage semblait être tartiné de multiples couches de maquillages. Sûrement dans l'espoir de paraître plus belle, pensa Jean-Charles. Même si c'était peine perdue. Il pris aussi le loisir d'examiner une nouvelle fois ses vêtements. Ses bottes à talons étaient déchirées et trouées, son sac ressemblait à un morceau de tissu cousu maladroitement et sur son chemisier apparaissait, brodé en grosse lettres bleues et rouges le prénom "Marie-Anne-Christiane". Ne se formalisant pas de ce que son foulard relève désormais plus du chiffon que de la parure, elle fixait Jean-Charles avec de grands yeux médusés, la bouche semi-ouverte. Cela dura plusieurs secondes, sans que ni l'un ni l'autre ne prononce un mot. Finalement, la jeune femme se mit à éclater de rire en le montrant du doigt. Un rire énorme et gras, qui la faisait tourner au rouge et révélait sa dentition à l'hygiène douteuse.
Les yeux ronds de stupeur, Jean-Charles regarda ce qu'elle montrait de son doigt tendu. Il baissa donc les yeux vers ses nouvelles acquisitions (ses chaussures). Rouge de honte il regarda de nouveau Marie-Anne-Christianne et il remarqua alors quelque chose... Dans ses cheveux scintillait une barrette pour le moins... spéciale... | |
| | | Plumage Chébérienne
Nombre de messages : 795 Age : 20 Localisation : en Astral Loisirs : Méditer, méditer et encore méditer Date d'inscription : 21/09/2016
| Sujet: Re: Nouveau Cadavre exquis ! Jeu 27 Oct 2016 - 9:25 | |
| Jean-Charles se réveilla en sursaut. Il rata quatre fois son réveil avant de parvenir à l'éteindre, et se leva de son petit lit une place en rabattant sa couette aux motifs de fusées. Il retira son pyjama zèbre et enfila son costard-cravatte qu'il avait oublié de repasser la veille. Tout en se brossant les dents, Jean-Charles contempla son visage déjà défraîchi d'homme imberbe. Il avait 34 ans, pas de copine, toujours puceau comme disaient ses collègues de bureau, et les cheveux filasses. En soupirant, Jeane-Charles reposa sa brosse à dent. Il attrapa son sac à dos Superman car il avait perdu son habituel porte-document professionnel et s'engagea dans l'escalier de son immeuble. C'est alors qu'en bas de celui-ci, Jean-Charles se souvint d'une chose très importante. "Mes chaussures ! Gémit-il en remontant à toute allure les 365 marches qui le menaient à son appartement. Arrivé, à bout de souffle, au neuvième étage, il remarqua qu'un attroupement s'était formé au seuil de sa porte. -Quelle odeur ! se plaignait Marie Anne-Lise, la vieille femme du 7e. Ça empeste jusque chez moi ! Et les autres citoyens acquiesçaient ses paroles. Honteux mais tout de même heureux que personne ne l'ai encore remarqué, Jean Charles redescendit sans bruit l'escalier, priant pour qu'il ne croise personne et maugréant entre ses dents "Maudit ascenseur en panne !" Pieds nus, donc, le pauvre homme commença à se diriger vers son travail. Il longeait piteusement les murs en espérant passer inaperçu. Les passants, malheureusement, le dévisageaient en rigolant, et certains petits malins le prirent en photo. Jean-Charles s'arrêta bientôt dans une petite boutique de quartier assez miteuse dans laquelle il pourrait peut-être trouver chaussure à son pied. En déambulant dans les rayons, il se rendit rapidement compte qu'il n'y avait pas plus de trois paires de chaussures se battant en duel... Il décida donc de s'emparer de celle qui était à sa droite et de l'acheter, avant de se rendre compte qu'elle était... Difficile à porter ? En effet... Quel adjectif pourrait donc décrire cette paire de tatanes...Moches ? Non, trop basique. Laides ? Pas assez représentatif...Hideuses ? Oui, c'est cela. Les godasses dont Jean Charles s'était emparées étaient hideuses. Les pires qu'il n'ai jamais vu. Premièrement, elles était vieilles et délabrées. Où le magasin avait-il put dénicher des horreurs pareilles ? Et puis, leur couleur était immonde. Un vert caca-d'oies à en gerber. La chance ne lui souriais jamais. La preuve ; les deux autres chaussures disponibles venaient d'être achetées. C'est donc à contre-cœur que Jean-Charles se rendit à la caisse pour acquérir de ces écrases-merdes... Il ne s'en sentit pas moins ragaillardis quand sortant de la boutique, ses emplettes aux pieds, il put se payer le luxe d'adopter une démarche digne, vieilles tongs démodées valant toujours mieux que chaussettes dépareillées. Son assurance fut cependant rapidement mise à l'épreuve lorsqu'il s'aperçut que ses nouvelles chaussures attiraient tout autant l'attention des passants qu'auparavant. Notre pauvre Jean-Charles était tout décontenancé! Il se dit: "Quelle poisse ! Il n'y a qu'à moi que ce genre de choses arrivent, vraiment !" Et c'est à cet instant précis que ses yeux se posèrent sur une jeune femme assise sur le banc de l'autre côté de la rue. Les fesses sur le dossier, les pieds sur l'assise, elle s'évertuait à fermer le pan de sa jupe. Une jupe longue, hideuse, violette à pois jaunes, qui contrastait horriblement avec son chemisier rose à rayures vertes. Jean-Charles se prit même à comparer cet ensemble de couleur à celui d'un clown. Burlesque. Alors qu'elle se levait d'un bond, debout sur le banc, les mains s'écharnant encore plus énergiquement sur la fermeture éclair, l'homme remarqua que le foulard orange de la demoiselle avait quitté ses cheveux et commençait à s'envoler vers lui. Sans réfléchir, il l'attrapa au vol mais, déséquilibré par ce mouvement brusque, il chuta dans le caniveau au moment même où une voiture passait, arrosant le pauvre Jean-Charles. Dépenaillé et trempé comme il l'était, il s'essuya le visage avec ce qu'il tenait à la main avant de se rendre compte, horrifié, que c'était le foulard orange de la jeune demoiselle. Penaud, il se dirigeait vers le banc lorsqu'il fut percuté de plein fouet par la jeune femme en question. Honteux, il lui tendit le foulard imbibé de l'eau du caniveau. C'est seulement après le lui avoir rendu qu'il osa enfin lever les yeux vers elle. La femme n'était pas très belle. Ses cheveux châtains étaient emmêlés et son visage semblait être tartiné de multiples couches de maquillages. Sûrement dans l'espoir de paraître plus belle, pensa Jean-Charles. Même si c'était peine perdue. Il pris aussi le loisir d'examiner une nouvelle fois ses vêtements. Ses bottes à talons étaient déchirées et trouées, son sac ressemblait à un morceau de tissu cousu maladroitement et sur son chemisier apparaissait, brodé en grosse lettres bleues et rouges le prénom "Marie-Anne-Christiane". Ne se formalisant pas de ce que son foulard relève désormais plus du chiffon que de la parure, elle fixait Jean-Charles avec de grands yeux médusés, la bouche semi-ouverte. Cela dura plusieurs secondes, sans que ni l'un ni l'autre ne prononce un mot. Finalement, la jeune femme se mit à éclater de rire en le montrant du doigt. Un rire énorme et gras, qui la faisait tourner au rouge et révélait sa dentition à l'hygiène douteuse. Les yeux ronds de stupeur, Jean-Charles regarda ce qu'elle montrait de son doigt tendu. Il baissa donc les yeux vers ses nouvelles acquisitions (ses chaussures). Rouge de honte il regarda de nouveau Marie-Anne-Christianne et il remarqua alors quelque chose... Dans ses cheveux scintillait une barrette pour le moins... spéciale... Couleur rose et surmonté d'une tête Hello Kitty en pâte à modeler, l'accessoire retenait une de ses mèches de cheveux rebelles. Aussitôt, l'homme, honteux il y a quelques secondes, se mit à éclater de rire à son tour, montrant du doigts le bijoux enfantin de la bonne femme. Mais alors qu'il se bidonnait à s'en éclater le ventre, Marie-Anne-Christianne, elle, ne rigolait plus. Non, ni ses lèvres, ni ses yeux ne riaient à présent. Maintenant, des larmes inondaient ses joues et faisaient couler son fond de teint. Et en voyant cet atroce spectacle, Jean-Charles ne ria plus. | |
| | | Salut modératrice
Nombre de messages : 967 Localisation : Au pied des montagnes Loisirs : Crise existentielle perpétuelle Date d'inscription : 10/11/2015
| Sujet: Re: Nouveau Cadavre exquis ! Jeu 27 Oct 2016 - 13:35 | |
| - Spoiler:
Jean-Charles se réveilla en sursaut. Il rata quatre fois son réveil avant de parvenir à l'éteindre, et se leva de son petit lit une place en rabattant sa couette aux motifs de fusées. Il retira son pyjama zèbre et enfila son costard-cravatte qu'il avait oublié de repasser la veille. Tout en se brossant les dents, Jean-Charles contempla son visage déjà défraîchi d'homme imberbe. Il avait 34 ans, pas de copine, toujours puceau comme disaient ses collègues de bureau, et les cheveux filasses. En soupirant, Jeane-Charles reposa sa brosse à dent. Il attrapa son sac à dos Superman car il avait perdu son habituel porte-document professionnel et s'engagea dans l'escalier de son immeuble. C'est alors qu'en bas de celui-ci, Jean-Charles se souvint d'une chose très importante. "Mes chaussures ! Gémit-il en remontant à toute allure les 365 marches qui le menaient à son appartement. Arrivé, à bout de souffle, au neuvième étage, il remarqua qu'un attroupement s'était formé au seuil de sa porte. -Quelle odeur ! se plaignait Marie Anne-Lise, la vieille femme du 7e. Ça empeste jusque chez moi ! Et les autres citoyens acquiesçaient ses paroles. Honteux mais tout de même heureux que personne ne l'ai encore remarqué, Jean Charles redescendit sans bruit l'escalier, priant pour qu'il ne croise personne et maugréant entre ses dents "Maudit ascenseur en panne !" Pieds nus, donc, le pauvre homme commença à se diriger vers son travail. Il longeait piteusement les murs en espérant passer inaperçu. Les passants, malheureusement, le dévisageaient en rigolant, et certains petits malins le prirent en photo. Jean-Charles s'arrêta bientôt dans une petite boutique de quartier assez miteuse dans laquelle il pourrait peut-être trouver chaussure à son pied. En déambulant dans les rayons, il se rendit rapidement compte qu'il n'y avait pas plus de trois paires de chaussures se battant en duel... Il décida donc de s'emparer de celle qui était à sa droite et de l'acheter, avant de se rendre compte qu'elle était... Difficile à porter ? En effet... Quel adjectif pourrait donc décrire cette paire de tatanes...Moches ? Non, trop basique. Laides ? Pas assez représentatif...Hideuses ? Oui, c'est cela. Les godasses dont Jean Charles s'était emparées étaient hideuses. Les pires qu'il n'ai jamais vu. Premièrement, elles était vieilles et délabrées. Où le magasin avait-il put dénicher des horreurs pareilles ? Et puis, leur couleur était immonde. Un vert caca-d'oies à en gerber. La chance ne lui souriais jamais. La preuve ; les deux autres chaussures disponibles venaient d'être achetées. C'est donc à contre-cœur que Jean-Charles se rendit à la caisse pour acquérir de ces écrases-merdes... Il ne s'en sentit pas moins ragaillardis quand sortant de la boutique, ses emplettes aux pieds, il put se payer le luxe d'adopter une démarche digne, vieilles tongs démodées valant toujours mieux que chaussettes dépareillées. Son assurance fut cependant rapidement mise à l'épreuve lorsqu'il s'aperçut que ses nouvelles chaussures attiraient tout autant l'attention des passants qu'auparavant. Notre pauvre Jean-Charles était tout décontenancé! Il se dit: "Quelle poisse ! Il n'y a qu'à moi que ce genre de choses arrivent, vraiment !"
Et c'est à cet instant précis que ses yeux se posèrent sur une jeune femme assise sur le banc de l'autre côté de la rue. Les fesses sur le dossier, les pieds sur l'assise, elle s'évertuait à fermer le pan de sa jupe. Une jupe longue, hideuse, violette à pois jaunes, qui contrastait horriblement avec son chemisier rose à rayures vertes. Jean-Charles se prit même à comparer cet ensemble de couleur à celui d'un clown. Burlesque. Alors qu'elle se levait d'un bond, debout sur le banc, les mains s'écharnant encore plus énergiquement sur la fermeture éclair, l'homme remarqua que le foulard orange de la demoiselle avait quitté ses cheveux et commençait à s'envoler vers lui. Sans réfléchir, il l'attrapa au vol mais, déséquilibré par ce mouvement brusque, il chuta dans le caniveau au moment même où une voiture passait, arrosant le pauvre Jean-Charles. Dépenaillé et trempé comme il l'était, il s'essuya le visage avec ce qu'il tenait à la main avant de se rendre compte, horrifié, que c'était le foulard orange de la jeune demoiselle. Penaud, il se dirigeait vers le banc lorsqu'il fut percuté de plein fouet par la jeune femme en question. Honteux, il lui tendit le foulard imbibé de l'eau du caniveau. C'est seulement après le lui avoir rendu qu'il osa enfin lever les yeux vers elle. La femme n'était pas très belle. Ses cheveux châtains étaient emmêlés et son visage semblait être tartiné de multiples couches de maquillages. Sûrement dans l'espoir de paraître plus belle, pensa Jean-Charles. Même si c'était peine perdue. Il pris aussi le loisir d'examiner une nouvelle fois ses vêtements. Ses bottes à talons étaient déchirées et trouées, son sac ressemblait à un morceau de tissu cousu maladroitement et sur son chemisier apparaissait, brodé en grosse lettres bleues et rouges le prénom "Marie-Anne-Christiane". Ne se formalisant pas de ce que son foulard relève désormais plus du chiffon que de la parure, elle fixait Jean-Charles avec de grands yeux médusés, la bouche semi-ouverte. Cela dura plusieurs secondes, sans que ni l'un ni l'autre ne prononce un mot. Finalement, la jeune femme se mit à éclater de rire en le montrant du doigt. Un rire énorme et gras, qui la faisait tourner au rouge et révélait sa dentition à l'hygiène douteuse. Les yeux ronds de stupeur, Jean-Charles regarda ce qu'elle montrait de son doigt tendu. Il baissa donc les yeux vers ses nouvelles acquisitions (ses chaussures). Rouge de honte il regarda de nouveau Marie-Anne-Christianne et il remarqua alors quelque chose... Dans ses cheveux scintillait une barrette pour le moins... spéciale... Couleur rose et surmonté d'une tête Hello Kitty en pâte à modeler, l'accessoire retenait une de ses mèches de cheveux rebelles. Aussitôt, l'homme, honteux il y a quelques secondes, se mit à éclater de rire à son tour, montrant du doigts le bijoux enfantin de la bonne femme. Mais alors qu'il se bidonnait à s'en éclater le ventre, Marie-Anne-Christianne, elle, ne rigolait plus. Non, ni ses lèvres, ni ses yeux ne riaient à présent. Maintenant, des larmes inondaient ses joues et faisaient couler son fond de teint. Et en voyant cet atroce spectacle, Jean-Charles ne ria plus. En effet, le maquillage charrié par les larmes creusait d'épais sillons sur les joues de Marie-Anne-Christianne dans lesquels s'empressaient de s'engager d'autres larmes de plus en plus grosses. Ce spectacle rappelait à Jean-Charles la rivière de boue qui coulait paisiblement près de son village natal et qui lui avait valu son joli nom de Bourg de boue. Il avait subitement envie de se jeter la tête la première dans la rivière pour ne plus jamais en ressortir. Il ne pouvait supporter l'idée qu'il ait rendu Marie-Anne-Christiane si triste. | |
| | | Plumage Chébérienne
Nombre de messages : 795 Age : 20 Localisation : en Astral Loisirs : Méditer, méditer et encore méditer Date d'inscription : 21/09/2016
| Sujet: Re: Nouveau Cadavre exquis ! Ven 28 Oct 2016 - 13:52 | |
| Jean-Charles se réveilla en sursaut. Il rata quatre fois son réveil avant de parvenir à l'éteindre, et se leva de son petit lit une place en rabattant sa couette aux motifs de fusées. Il retira son pyjama zèbre et enfila son costard-cravatte qu'il avait oublié de repasser la veille. Tout en se brossant les dents, Jean-Charles contempla son visage déjà défraîchi d'homme imberbe. Il avait 34 ans, pas de copine, toujours puceau comme disaient ses collègues de bureau, et les cheveux filasses. En soupirant, Jeane-Charles reposa sa brosse à dent. Il attrapa son sac à dos Superman car il avait perdu son habituel porte-document professionnel et s'engagea dans l'escalier de son immeuble. C'est alors qu'en bas de celui-ci, Jean-Charles se souvint d'une chose très importante. "Mes chaussures ! Gémit-il en remontant à toute allure les 365 marches qui le menaient à son appartement. Arrivé, à bout de souffle, au neuvième étage, il remarqua qu'un attroupement s'était formé au seuil de sa porte. -Quelle odeur ! se plaignait Marie Anne-Lise, la vieille femme du 7e. Ça empeste jusque chez moi ! Et les autres citoyens acquiesçaient ses paroles. Honteux mais tout de même heureux que personne ne l'ai encore remarqué, Jean Charles redescendit sans bruit l'escalier, priant pour qu'il ne croise personne et maugréant entre ses dents "Maudit ascenseur en panne !" Pieds nus, donc, le pauvre homme commença à se diriger vers son travail. Il longeait piteusement les murs en espérant passer inaperçu. Les passants, malheureusement, le dévisageaient en rigolant, et certains petits malins le prirent en photo. Jean-Charles s'arrêta bientôt dans une petite boutique de quartier assez miteuse dans laquelle il pourrait peut-être trouver chaussure à son pied. En déambulant dans les rayons, il se rendit rapidement compte qu'il n'y avait pas plus de trois paires de chaussures se battant en duel... Il décida donc de s'emparer de celle qui était à sa droite et de l'acheter, avant de se rendre compte qu'elle était... Difficile à porter ? En effet... Quel adjectif pourrait donc décrire cette paire de tatanes...Moches ? Non, trop basique. Laides ? Pas assez représentatif...Hideuses ? Oui, c'est cela. Les godasses dont Jean Charles s'était emparées étaient hideuses. Les pires qu'il n'ai jamais vu. Premièrement, elles était vieilles et délabrées. Où le magasin avait-il put dénicher des horreurs pareilles ? Et puis, leur couleur était immonde. Un vert caca-d'oies à en gerber. La chance ne lui souriais jamais. La preuve ; les deux autres chaussures disponibles venaient d'être achetées. C'est donc à contre-cœur que Jean-Charles se rendit à la caisse pour acquérir de ces écrases-merdes... Il ne s'en sentit pas moins ragaillardis quand sortant de la boutique, ses emplettes aux pieds, il put se payer le luxe d'adopter une démarche digne, vieilles tongs démodées valant toujours mieux que chaussettes dépareillées. Son assurance fut cependant rapidement mise à l'épreuve lorsqu'il s'aperçut que ses nouvelles chaussures attiraient tout autant l'attention des passants qu'auparavant. Notre pauvre Jean-Charles était tout décontenancé! Il se dit: "Quelle poisse ! Il n'y a qu'à moi que ce genre de choses arrivent, vraiment !" Et c'est à cet instant précis que ses yeux se posèrent sur une jeune femme assise sur le banc de l'autre côté de la rue. Les fesses sur le dossier, les pieds sur l'assise, elle s'évertuait à fermer le pan de sa jupe. Une jupe longue, hideuse, violette à pois jaunes, qui contrastait horriblement avec son chemisier rose à rayures vertes. Jean-Charles se prit même à comparer cet ensemble de couleur à celui d'un clown. Burlesque. Alors qu'elle se levait d'un bond, debout sur le banc, les mains s'écharnant encore plus énergiquement sur la fermeture éclair, l'homme remarqua que le foulard orange de la demoiselle avait quitté ses cheveux et commençait à s'envoler vers lui. Sans réfléchir, il l'attrapa au vol mais, déséquilibré par ce mouvement brusque, il chuta dans le caniveau au moment même où une voiture passait, arrosant le pauvre Jean-Charles. Dépenaillé et trempé comme il l'était, il s'essuya le visage avec ce qu'il tenait à la main avant de se rendre compte, horrifié, que c'était le foulard orange de la jeune demoiselle. Penaud, il se dirigeait vers le banc lorsqu'il fut percuté de plein fouet par la jeune femme en question. Honteux, il lui tendit le foulard imbibé de l'eau du caniveau. C'est seulement après le lui avoir rendu qu'il osa enfin lever les yeux vers elle. La femme n'était pas très belle. Ses cheveux châtains étaient emmêlés et son visage semblait être tartiné de multiples couches de maquillages. Sûrement dans l'espoir de paraître plus belle, pensa Jean-Charles. Même si c'était peine perdue. Il pris aussi le loisir d'examiner une nouvelle fois ses vêtements. Ses bottes à talons étaient déchirées et trouées, son sac ressemblait à un morceau de tissu cousu maladroitement et sur son chemisier apparaissait, brodé en grosse lettres bleues et rouges le prénom "Marie-Anne-Christiane". Ne se formalisant pas de ce que son foulard relève désormais plus du chiffon que de la parure, elle fixait Jean-Charles avec de grands yeux médusés, la bouche semi-ouverte. Cela dura plusieurs secondes, sans que ni l'un ni l'autre ne prononce un mot. Finalement, la jeune femme se mit à éclater de rire en le montrant du doigt. Un rire énorme et gras, qui la faisait tourner au rouge et révélait sa dentition à l'hygiène douteuse. Les yeux ronds de stupeur, Jean-Charles regarda ce qu'elle montrait de son doigt tendu. Il baissa donc les yeux vers ses nouvelles acquisitions (ses chaussures). Rouge de honte il regarda de nouveau Marie-Anne-Christianne et il remarqua alors quelque chose... Dans ses cheveux scintillait une barrette pour le moins... spéciale... Couleur rose et surmonté d'une tête Hello Kitty en pâte à modeler, l'accessoire retenait une de ses mèches de cheveux rebelles. Aussitôt, l'homme, honteux il y a quelques secondes, se mit à éclater de rire à son tour, montrant du doigts le bijoux enfantin de la bonne femme. Mais alors qu'il se bidonnait à s'en éclater le ventre, Marie-Anne-Christianne, elle, ne rigolait plus. Non, ni ses lèvres, ni ses yeux ne riaient à présent. Maintenant, des larmes inondaient ses joues et faisaient couler son fond de teint. Et en voyant cet atroce spectacle, Jean-Charles ne ria plus. En effet, le maquillage charrié par les larmes creusait d'épais sillons sur les joues de Marie-Anne-Christianne dans lesquels s'empressaient de s'engager d'autres larmes de plus en plus grosses. Ce spectacle rappelait à Jean-Charles la rivière de boue qui coulait paisiblement près de son village natal et qui lui avait valu son joli nom de Bourg de boue. Il avait subitement envie de se jeter la tête la première dans la rivière pour ne plus jamais en ressortir. Il ne pouvait supporter l'idée qu'il ait rendu Marie-Anne-Christiane si triste.
Alors, d'un geste si délicat qu'il s'en étonna lui-même, il glissa sa main dans les cheveux de la femme en pleurs et retira la barrette qu'il jeta ensuite par terre. | |
| | | Djevelen Roi des posts ? Oui, ça me va
Nombre de messages : 1281 Age : 22 Localisation : Dans les vapes... Loisirs : Etre ici, tout simplement. Date d'inscription : 30/08/2016
| Sujet: Re: Nouveau Cadavre exquis ! Ven 28 Oct 2016 - 20:48 | |
| Jean-Charles se réveilla en sursaut. Il rata quatre fois son réveil avant de parvenir à l'éteindre, et se leva de son petit lit une place en rabattant sa couette aux motifs de fusées. Il retira son pyjama zèbre et enfila son costard-cravatte qu'il avait oublié de repasser la veille. Tout en se brossant les dents, Jean-Charles contempla son visage déjà défraîchi d'homme imberbe. Il avait 34 ans, pas de copine, toujours puceau comme disaient ses collègues de bureau, et les cheveux filasses. En soupirant, Jeane-Charles reposa sa brosse à dent. Il attrapa son sac à dos Superman car il avait perdu son habituel porte-document professionnel et s'engagea dans l'escalier de son immeuble. C'est alors qu'en bas de celui-ci, Jean-Charles se souvint d'une chose très importante. "Mes chaussures ! Gémit-il en remontant à toute allure les 365 marches qui le menaient à son appartement. Arrivé, à bout de souffle, au neuvième étage, il remarqua qu'un attroupement s'était formé au seuil de sa porte. -Quelle odeur ! se plaignait Marie Anne-Lise, la vieille femme du 7e. Ça empeste jusque chez moi ! Et les autres citoyens acquiesçaient ses paroles. Honteux mais tout de même heureux que personne ne l'ai encore remarqué, Jean Charles redescendit sans bruit l'escalier, priant pour qu'il ne croise personne et maugréant entre ses dents "Maudit ascenseur en panne !" Pieds nus, donc, le pauvre homme commença à se diriger vers son travail. Il longeait piteusement les murs en espérant passer inaperçu. Les passants, malheureusement, le dévisageaient en rigolant, et certains petits malins le prirent en photo. Jean-Charles s'arrêta bientôt dans une petite boutique de quartier assez miteuse dans laquelle il pourrait peut-être trouver chaussure à son pied. En déambulant dans les rayons, il se rendit rapidement compte qu'il n'y avait pas plus de trois paires de chaussures se battant en duel... Il décida donc de s'emparer de celle qui était à sa droite et de l'acheter, avant de se rendre compte qu'elle était... Difficile à porter ? En effet... Quel adjectif pourrait donc décrire cette paire de tatanes...Moches ? Non, trop basique. Laides ? Pas assez représentatif...Hideuses ? Oui, c'est cela. Les godasses dont Jean Charles s'était emparées étaient hideuses. Les pires qu'il n'ai jamais vu. Premièrement, elles était vieilles et délabrées. Où le magasin avait-il put dénicher des horreurs pareilles ? Et puis, leur couleur était immonde. Un vert caca-d'oies à en gerber. La chance ne lui souriais jamais. La preuve ; les deux autres chaussures disponibles venaient d'être achetées. C'est donc à contre-cœur que Jean-Charles se rendit à la caisse pour acquérir de ces écrases-merdes... Il ne s'en sentit pas moins ragaillardis quand sortant de la boutique, ses emplettes aux pieds, il put se payer le luxe d'adopter une démarche digne, vieilles tongs démodées valant toujours mieux que chaussettes dépareillées. Son assurance fut cependant rapidement mise à l'épreuve lorsqu'il s'aperçut que ses nouvelles chaussures attiraient tout autant l'attention des passants qu'auparavant. Notre pauvre Jean-Charles était tout décontenancé! Il se dit: "Quelle poisse ! Il n'y a qu'à moi que ce genre de choses arrivent, vraiment !" Et c'est à cet instant précis que ses yeux se posèrent sur une jeune femme assise sur le banc de l'autre côté de la rue. Les fesses sur le dossier, les pieds sur l'assise, elle s'évertuait à fermer le pan de sa jupe. Une jupe longue, hideuse, violette à pois jaunes, qui contrastait horriblement avec son chemisier rose à rayures vertes. Jean-Charles se prit même à comparer cet ensemble de couleur à celui d'un clown. Burlesque. Alors qu'elle se levait d'un bond, debout sur le banc, les mains s'écharnant encore plus énergiquement sur la fermeture éclair, l'homme remarqua que le foulard orange de la demoiselle avait quitté ses cheveux et commençait à s'envoler vers lui. Sans réfléchir, il l'attrapa au vol mais, déséquilibré par ce mouvement brusque, il chuta dans le caniveau au moment même où une voiture passait, arrosant le pauvre Jean-Charles. Dépenaillé et trempé comme il l'était, il s'essuya le visage avec ce qu'il tenait à la main avant de se rendre compte, horrifié, que c'était le foulard orange de la jeune demoiselle. Penaud, il se dirigeait vers le banc lorsqu'il fut percuté de plein fouet par la jeune femme en question. Honteux, il lui tendit le foulard imbibé de l'eau du caniveau. C'est seulement après le lui avoir rendu qu'il osa enfin lever les yeux vers elle. La femme n'était pas très belle. Ses cheveux châtains étaient emmêlés et son visage semblait être tartiné de multiples couches de maquillages. Sûrement dans l'espoir de paraître plus belle, pensa Jean-Charles. Même si c'était peine perdue. Il pris aussi le loisir d'examiner une nouvelle fois ses vêtements. Ses bottes à talons étaient déchirées et trouées, son sac ressemblait à un morceau de tissu cousu maladroitement et sur son chemisier apparaissait, brodé en grosse lettres bleues et rouges le prénom "Marie-Anne-Christiane". Ne se formalisant pas de ce que son foulard relève désormais plus du chiffon que de la parure, elle fixait Jean-Charles avec de grands yeux médusés, la bouche semi-ouverte. Cela dura plusieurs secondes, sans que ni l'un ni l'autre ne prononce un mot. Finalement, la jeune femme se mit à éclater de rire en le montrant du doigt. Un rire énorme et gras, qui la faisait tourner au rouge et révélait sa dentition à l'hygiène douteuse. Les yeux ronds de stupeur, Jean-Charles regarda ce qu'elle montrait de son doigt tendu. Il baissa donc les yeux vers ses nouvelles acquisitions (ses chaussures). Rouge de honte il regarda de nouveau Marie-Anne-Christianne et il remarqua alors quelque chose... Dans ses cheveux scintillait une barrette pour le moins... spéciale... Couleur rose et surmonté d'une tête Hello Kitty en pâte à modeler, l'accessoire retenait une de ses mèches de cheveux rebelles. Aussitôt, l'homme, honteux il y a quelques secondes, se mit à éclater de rire à son tour, montrant du doigts le bijoux enfantin de la bonne femme. Mais alors qu'il se bidonnait à s'en éclater le ventre, Marie-Anne-Christianne, elle, ne rigolait plus. Non, ni ses lèvres, ni ses yeux ne riaient à présent. Maintenant, des larmes inondaient ses joues et faisaient couler son fond de teint. Et en voyant cet atroce spectacle, Jean-Charles ne ria plus. En effet, le maquillage charrié par les larmes creusait d'épais sillons sur les joues de Marie-Anne-Christianne dans lesquels s'empressaient de s'engager d'autres larmes de plus en plus grosses. Ce spectacle rappelait à Jean-Charles la rivière de boue qui coulait paisiblement près de son village natal et qui lui avait valu son joli nom de Bourg de boue. Il avait subitement envie de se jeter la tête la première dans la rivière pour ne plus jamais en ressortir. Il ne pouvait supporter l'idée qu'il ait rendu Marie-Anne-Christiane si triste. Alors, d'un geste si délicat qu'il s'en étonna lui-même, il glissa sa main dans les cheveux de la femme en pleurs et retira la barrette qu'il jeta ensuite par terre.
La jeune femme releva lentement la tête et le fixa droit dans les yeux. Puis, reniflant piteusement, elle fouilla dans une de ses poches et en sortie une barre chocolatée sûrement périmée depuis des années et la tendit à Jean-Charles. Ce dernier sans saisi, étonné, retira l'emballage et la coupa en deux, avant d'en tendre une moitié à la pauvre créature qui lui faisait face. | |
| | | Plumage Chébérienne
Nombre de messages : 795 Age : 20 Localisation : en Astral Loisirs : Méditer, méditer et encore méditer Date d'inscription : 21/09/2016
| Sujet: Re: Nouveau Cadavre exquis ! Mar 1 Nov 2016 - 11:39 | |
| Jean-Charles se réveilla en sursaut. Il rata quatre fois son réveil avant de parvenir à l'éteindre, et se leva de son petit lit une place en rabattant sa couette aux motifs de fusées. Il retira son pyjama zèbre et enfila son costard-cravatte qu'il avait oublié de repasser la veille. Tout en se brossant les dents, Jean-Charles contempla son visage déjà défraîchi d'homme imberbe. Il avait 34 ans, pas de copine, toujours puceau comme disaient ses collègues de bureau, et les cheveux filasses. En soupirant, Jeane-Charles reposa sa brosse à dent. Il attrapa son sac à dos Superman car il avait perdu son habituel porte-document professionnel et s'engagea dans l'escalier de son immeuble. C'est alors qu'en bas de celui-ci, Jean-Charles se souvint d'une chose très importante. "Mes chaussures ! Gémit-il en remontant à toute allure les 365 marches qui le menaient à son appartement. Arrivé, à bout de souffle, au neuvième étage, il remarqua qu'un attroupement s'était formé au seuil de sa porte. -Quelle odeur ! se plaignait Marie Anne-Lise, la vieille femme du 7e. Ça empeste jusque chez moi ! Et les autres citoyens acquiesçaient ses paroles. Honteux mais tout de même heureux que personne ne l'ai encore remarqué, Jean Charles redescendit sans bruit l'escalier, priant pour qu'il ne croise personne et maugréant entre ses dents "Maudit ascenseur en panne !" Pieds nus, donc, le pauvre homme commença à se diriger vers son travail. Il longeait piteusement les murs en espérant passer inaperçu. Les passants, malheureusement, le dévisageaient en rigolant, et certains petits malins le prirent en photo. Jean-Charles s'arrêta bientôt dans une petite boutique de quartier assez miteuse dans laquelle il pourrait peut-être trouver chaussure à son pied. En déambulant dans les rayons, il se rendit rapidement compte qu'il n'y avait pas plus de trois paires de chaussures se battant en duel... Il décida donc de s'emparer de celle qui était à sa droite et de l'acheter, avant de se rendre compte qu'elle était... Difficile à porter ? En effet... Quel adjectif pourrait donc décrire cette paire de tatanes...Moches ? Non, trop basique. Laides ? Pas assez représentatif...Hideuses ? Oui, c'est cela. Les godasses dont Jean Charles s'était emparées étaient hideuses. Les pires qu'il n'ai jamais vu. Premièrement, elles était vieilles et délabrées. Où le magasin avait-il put dénicher des horreurs pareilles ? Et puis, leur couleur était immonde. Un vert caca-d'oies à en gerber. La chance ne lui souriais jamais. La preuve ; les deux autres chaussures disponibles venaient d'être achetées. C'est donc à contre-cœur que Jean-Charles se rendit à la caisse pour acquérir de ces écrases-merdes... Il ne s'en sentit pas moins ragaillardis quand sortant de la boutique, ses emplettes aux pieds, il put se payer le luxe d'adopter une démarche digne, vieilles tongs démodées valant toujours mieux que chaussettes dépareillées. Son assurance fut cependant rapidement mise à l'épreuve lorsqu'il s'aperçut que ses nouvelles chaussures attiraient tout autant l'attention des passants qu'auparavant. Notre pauvre Jean-Charles était tout décontenancé! Il se dit: "Quelle poisse ! Il n'y a qu'à moi que ce genre de choses arrivent, vraiment !" Et c'est à cet instant précis que ses yeux se posèrent sur une jeune femme assise sur le banc de l'autre côté de la rue. Les fesses sur le dossier, les pieds sur l'assise, elle s'évertuait à fermer le pan de sa jupe. Une jupe longue, hideuse, violette à pois jaunes, qui contrastait horriblement avec son chemisier rose à rayures vertes. Jean-Charles se prit même à comparer cet ensemble de couleur à celui d'un clown. Burlesque. Alors qu'elle se levait d'un bond, debout sur le banc, les mains s'écharnant encore plus énergiquement sur la fermeture éclair, l'homme remarqua que le foulard orange de la demoiselle avait quitté ses cheveux et commençait à s'envoler vers lui. Sans réfléchir, il l'attrapa au vol mais, déséquilibré par ce mouvement brusque, il chuta dans le caniveau au moment même où une voiture passait, arrosant le pauvre Jean-Charles. Dépenaillé et trempé comme il l'était, il s'essuya le visage avec ce qu'il tenait à la main avant de se rendre compte, horrifié, que c'était le foulard orange de la jeune demoiselle. Penaud, il se dirigeait vers le banc lorsqu'il fut percuté de plein fouet par la jeune femme en question. Honteux, il lui tendit le foulard imbibé de l'eau du caniveau. C'est seulement après le lui avoir rendu qu'il osa enfin lever les yeux vers elle. La femme n'était pas très belle. Ses cheveux châtains étaient emmêlés et son visage semblait être tartiné de multiples couches de maquillages. Sûrement dans l'espoir de paraître plus belle, pensa Jean-Charles. Même si c'était peine perdue. Il pris aussi le loisir d'examiner une nouvelle fois ses vêtements. Ses bottes à talons étaient déchirées et trouées, son sac ressemblait à un morceau de tissu cousu maladroitement et sur son chemisier apparaissait, brodé en grosse lettres bleues et rouges le prénom "Marie-Anne-Christiane". Ne se formalisant pas de ce que son foulard relève désormais plus du chiffon que de la parure, elle fixait Jean-Charles avec de grands yeux médusés, la bouche semi-ouverte. Cela dura plusieurs secondes, sans que ni l'un ni l'autre ne prononce un mot. Finalement, la jeune femme se mit à éclater de rire en le montrant du doigt. Un rire énorme et gras, qui la faisait tourner au rouge et révélait sa dentition à l'hygiène douteuse. Les yeux ronds de stupeur, Jean-Charles regarda ce qu'elle montrait de son doigt tendu. Il baissa donc les yeux vers ses nouvelles acquisitions (ses chaussures). Rouge de honte il regarda de nouveau Marie-Anne-Christianne et il remarqua alors quelque chose... Dans ses cheveux scintillait une barrette pour le moins... spéciale... Couleur rose et surmonté d'une tête Hello Kitty en pâte à modeler, l'accessoire retenait une de ses mèches de cheveux rebelles. Aussitôt, l'homme, honteux il y a quelques secondes, se mit à éclater de rire à son tour, montrant du doigts le bijoux enfantin de la bonne femme. Mais alors qu'il se bidonnait à s'en éclater le ventre, Marie-Anne-Christianne, elle, ne rigolait plus. Non, ni ses lèvres, ni ses yeux ne riaient à présent. Maintenant, des larmes inondaient ses joues et faisaient couler son fond de teint. Et en voyant cet atroce spectacle, Jean-Charles ne ria plus. En effet, le maquillage charrié par les larmes creusait d'épais sillons sur les joues de Marie-Anne-Christianne dans lesquels s'empressaient de s'engager d'autres larmes de plus en plus grosses. Ce spectacle rappelait à Jean-Charles la rivière de boue qui coulait paisiblement près de son village natal et qui lui avait valu son joli nom de Bourg de boue. Il avait subitement envie de se jeter la tête la première dans la rivière pour ne plus jamais en ressortir. Il ne pouvait supporter l'idée qu'il ait rendu Marie-Anne-Christiane si triste. Alors, d'un geste si délicat qu'il s'en étonna lui-même, il glissa sa main dans les cheveux de la femme en pleurs et retira la barrette qu'il jeta ensuite par terre. La jeune femme releva lentement la tête et le fixa droit dans les yeux. Puis, reniflant piteusement, elle fouilla dans une de ses poches et en sortie une barre chocolatée sûrement périmée depuis des années et la tendit à Jean-Charles. Ce dernier sans saisi, étonné, retira l'emballage et la coupa en deux, avant d'en tendre une moitié à la pauvre créature qui lui faisait face. Notre héros baissa le regard vers sa part de friandise restée dans ses mains. C'est ce moment que choisit un asticot pour en tomber, gigotant, puis continuer tranquillement sa course, sur le béton humide. Marie-Anne-Christiane observa ce spectacle en roulant des yeux. Les deux adultes regardèrent la barre chocolatée, puis se regardèrent. Et c'est là qu'ils éclatèrent de rire, se bidonnant jusqu'à en avoir mal au ventre et ignorant les passants qui les dévisageaient dans leur drôle de situation. | |
| | | Salut modératrice
Nombre de messages : 967 Localisation : Au pied des montagnes Loisirs : Crise existentielle perpétuelle Date d'inscription : 10/11/2015
| Sujet: Re: Nouveau Cadavre exquis ! Mer 2 Nov 2016 - 0:15 | |
| - Spoiler:
Jean-Charles se réveilla en sursaut. Il rata quatre fois son réveil avant de parvenir à l'éteindre, et se leva de son petit lit une place en rabattant sa couette aux motifs de fusées. Il retira son pyjama zèbre et enfila son costard-cravatte qu'il avait oublié de repasser la veille. Tout en se brossant les dents, Jean-Charles contempla son visage déjà défraîchi d'homme imberbe. Il avait 34 ans, pas de copine, toujours puceau comme disaient ses collègues de bureau, et les cheveux filasses. En soupirant, Jeane-Charles reposa sa brosse à dent. Il attrapa son sac à dos Superman car il avait perdu son habituel porte-document professionnel et s'engagea dans l'escalier de son immeuble. C'est alors qu'en bas de celui-ci, Jean-Charles se souvint d'une chose très importante. "Mes chaussures ! Gémit-il en remontant à toute allure les 365 marches qui le menaient à son appartement. Arrivé, à bout de souffle, au neuvième étage, il remarqua qu'un attroupement s'était formé au seuil de sa porte. -Quelle odeur ! se plaignait Marie Anne-Lise, la vieille femme du 7e. Ça empeste jusque chez moi ! Et les autres citoyens acquiesçaient ses paroles. Honteux mais tout de même heureux que personne ne l'ai encore remarqué, Jean Charles redescendit sans bruit l'escalier, priant pour qu'il ne croise personne et maugréant entre ses dents "Maudit ascenseur en panne !" Pieds nus, donc, le pauvre homme commença à se diriger vers son travail. Il longeait piteusement les murs en espérant passer inaperçu. Les passants, malheureusement, le dévisageaient en rigolant, et certains petits malins le prirent en photo. Jean-Charles s'arrêta bientôt dans une petite boutique de quartier assez miteuse dans laquelle il pourrait peut-être trouver chaussure à son pied. En déambulant dans les rayons, il se rendit rapidement compte qu'il n'y avait pas plus de trois paires de chaussures se battant en duel... Il décida donc de s'emparer de celle qui était à sa droite et de l'acheter, avant de se rendre compte qu'elle était... Difficile à porter ? En effet... Quel adjectif pourrait donc décrire cette paire de tatanes...Moches ? Non, trop basique. Laides ? Pas assez représentatif...Hideuses ? Oui, c'est cela. Les godasses dont Jean Charles s'était emparées étaient hideuses. Les pires qu'il n'ai jamais vu. Premièrement, elles était vieilles et délabrées. Où le magasin avait-il put dénicher des horreurs pareilles ? Et puis, leur couleur était immonde. Un vert caca-d'oies à en gerber. La chance ne lui souriais jamais. La preuve ; les deux autres chaussures disponibles venaient d'être achetées. C'est donc à contre-cœur que Jean-Charles se rendit à la caisse pour acquérir de ces écrases-merdes... Il ne s'en sentit pas moins ragaillardis quand sortant de la boutique, ses emplettes aux pieds, il put se payer le luxe d'adopter une démarche digne, vieilles tongs démodées valant toujours mieux que chaussettes dépareillées. Son assurance fut cependant rapidement mise à l'épreuve lorsqu'il s'aperçut que ses nouvelles chaussures attiraient tout autant l'attention des passants qu'auparavant. Notre pauvre Jean-Charles était tout décontenancé! Il se dit: "Quelle poisse ! Il n'y a qu'à moi que ce genre de choses arrivent, vraiment !" Et c'est à cet instant précis que ses yeux se posèrent sur une jeune femme assise sur le banc de l'autre côté de la rue. Les fesses sur le dossier, les pieds sur l'assise, elle s'évertuait à fermer le pan de sa jupe. Une jupe longue, hideuse, violette à pois jaunes, qui contrastait horriblement avec son chemisier rose à rayures vertes. Jean-Charles se prit même à comparer cet ensemble de couleur à celui d'un clown. Burlesque. Alors qu'elle se levait d'un bond, debout sur le banc, les mains s'écharnant encore plus énergiquement sur la fermeture éclair, l'homme remarqua que le foulard orange de la demoiselle avait quitté ses cheveux et commençait à s'envoler vers lui. Sans réfléchir, il l'attrapa au vol mais, déséquilibré par ce mouvement brusque, il chuta dans le caniveau au moment même où une voiture passait, arrosant le pauvre Jean-Charles. Dépenaillé et trempé comme il l'était, il s'essuya le visage avec ce qu'il tenait à la main avant de se rendre compte, horrifié, que c'était le foulard orange de la jeune demoiselle. Penaud, il se dirigeait vers le banc lorsqu'il fut percuté de plein fouet par la jeune femme en question. Honteux, il lui tendit le foulard imbibé de l'eau du caniveau. C'est seulement après le lui avoir rendu qu'il osa enfin lever les yeux vers elle. La femme n'était pas très belle. Ses cheveux châtains étaient emmêlés et son visage semblait être tartiné de multiples couches de maquillages. Sûrement dans l'espoir de paraître plus belle, pensa Jean-Charles. Même si c'était peine perdue. Il pris aussi le loisir d'examiner une nouvelle fois ses vêtements. Ses bottes à talons étaient déchirées et trouées, son sac ressemblait à un morceau de tissu cousu maladroitement et sur son chemisier apparaissait, brodé en grosse lettres bleues et rouges le prénom "Marie-Anne-Christiane". Ne se formalisant pas de ce que son foulard relève désormais plus du chiffon que de la parure, elle fixait Jean-Charles avec de grands yeux médusés, la bouche semi-ouverte. Cela dura plusieurs secondes, sans que ni l'un ni l'autre ne prononce un mot.
Finalement, la jeune femme se mit à éclater de rire en le montrant du doigt. Un rire énorme et gras, qui la faisait tourner au rouge et révélait sa dentition à l'hygiène douteuse. Les yeux ronds de stupeur, Jean-Charles regarda ce qu'elle montrait de son doigt tendu. Il baissa donc les yeux vers ses nouvelles acquisitions (ses chaussures). Rouge de honte il regarda de nouveau Marie-Anne-Christianne et il remarqua alors quelque chose... Dans ses cheveux scintillait une barrette pour le moins... spéciale... Couleur rose et surmonté d'une tête Hello Kitty en pâte à modeler, l'accessoire retenait une de ses mèches de cheveux rebelles. Aussitôt, l'homme, honteux il y a quelques secondes, se mit à éclater de rire à son tour, montrant du doigts le bijoux enfantin de la bonne femme. Mais alors qu'il se bidonnait à s'en éclater le ventre, Marie-Anne-Christianne, elle, ne rigolait plus. Non, ni ses lèvres, ni ses yeux ne riaient à présent. Maintenant, des larmes inondaient ses joues et faisaient couler son fond de teint. Et en voyant cet atroce spectacle, Jean-Charles ne ria plus. En effet, le maquillage charrié par les larmes creusait d'épais sillons sur les joues de Marie-Anne-Christianne dans lesquels s'empressaient de s'engager d'autres larmes de plus en plus grosses. Ce spectacle rappelait à Jean-Charles la rivière de boue qui coulait paisiblement près de son village natal et qui lui avait valu son joli nom de Bourg de boue. Il avait subitement envie de se jeter la tête la première dans la rivière pour ne plus jamais en ressortir. Il ne pouvait supporter l'idée qu'il ait rendu Marie-Anne-Christiane si triste. Alors, d'un geste si délicat qu'il s'en étonna lui-même, il glissa sa main dans les cheveux de la femme en pleurs et retira la barrette qu'il jeta ensuite par terre. La jeune femme releva lentement la tête et le fixa droit dans les yeux. Puis, reniflant piteusement, elle fouilla dans une de ses poches et en sortie une barre chocolatée sûrement périmée depuis des années et la tendit à Jean-Charles. Ce dernier sans saisi, étonné, retira l'emballage et la coupa en deux, avant d'en tendre une moitié à la pauvre créature qui lui faisait face. Notre héros baissa le regard vers sa part de friandise restée dans ses mains. C'est ce moment que choisit un asticot pour en tomber, gigotant, puis continuer tranquillement sa course, sur le béton humide. Marie-Anne-Christiane observa ce spectacle en roulant des yeux. Les deux adultes regardèrent la barre chocolatée, puis se regardèrent. Et c'est là qu'ils éclatèrent de rire, se bidonnant jusqu'à en avoir mal au ventre et ignorant les passants qui les dévisageaient dans leur drôle de situation. Après avoir ricané tout leur soûl, les deux compères commençaient à prendre conscience qu'il devenait nécessaire d'échanger une première parole, sans quoi, cette situation resterait dans leur souvenir à jamais super zarbi. Jean-Charles, lui d'ordinaire si effacé, pris son courage à deux mains et lâcha: -Je m'appelle Jean-Charles. L'hideuse bonne femme haussa un sourcil et dit: -Enchantée, moi c'est Véronique. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Nouveau Cadavre exquis ! Mer 2 Nov 2016 - 1:39 | |
| Finalement, la jeune femme se mit à éclater de rire en le montrant du doigt. Un rire énorme et gras, qui la faisait tourner au rouge et révélait sa dentition à l'hygiène douteuse. Les yeux ronds de stupeur, Jean-Charles regarda ce qu'elle montrait de son doigt tendu. Il baissa donc les yeux vers ses nouvelles acquisitions (ses chaussures). Rouge de honte il regarda de nouveau Marie-Anne-Christianne et il remarqua alors quelque chose... Dans ses cheveux scintillait une barrette pour le moins... spéciale... Couleur rose et surmonté d'une tête Hello Kitty en pâte à modeler, l'accessoire retenait une de ses mèches de cheveux rebelles. Aussitôt, l'homme, honteux il y a quelques secondes, se mit à éclater de rire à son tour, montrant du doigts le bijoux enfantin de la bonne femme. Mais alors qu'il se bidonnait à s'en éclater le ventre, Marie-Anne-Christianne, elle, ne rigolait plus. Non, ni ses lèvres, ni ses yeux ne riaient à présent. Maintenant, des larmes inondaient ses joues et faisaient couler son fond de teint. Et en voyant cet atroce spectacle, Jean-Charles ne ria plus. En effet, le maquillage charrié par les larmes creusait d'épais sillons sur les joues de Marie-Anne-Christianne dans lesquels s'empressaient de s'engager d'autres larmes de plus en plus grosses. Ce spectacle rappelait à Jean-Charles la rivière de boue qui coulait paisiblement près de son village natal et qui lui avait valu son joli nom de Bourg de boue. Il avait subitement envie de se jeter la tête la première dans la rivière pour ne plus jamais en ressortir. Il ne pouvait supporter l'idée qu'il ait rendu Marie-Anne-Christiane si triste. Alors, d'un geste si délicat qu'il s'en étonna lui-même, il glissa sa main dans les cheveux de la femme en pleurs et retira la barrette qu'il jeta ensuite par terre. La jeune femme releva lentement la tête et le fixa droit dans les yeux. Puis, reniflant piteusement, elle fouilla dans une de ses poches et en sortie une barre chocolatée sûrement périmée depuis des années et la tendit à Jean-Charles. Ce dernier sans saisi, étonné, retira l'emballage et la coupa en deux, avant d'en tendre une moitié à la pauvre créature qui lui faisait face. Notre héros baissa le regard vers sa part de friandise restée dans ses mains. C'est ce moment que choisit un asticot pour en tomber, gigotant, puis continuer tranquillement sa course, sur le béton humide. Marie-Anne-Christiane observa ce spectacle en roulant des yeux. Les deux adultes regardèrent la barre chocolatée, puis se regardèrent. Et c'est là qu'ils éclatèrent de rire, se bidonnant jusqu'à en avoir mal au ventre et ignorant les passants qui les dévisageaient dans leur drôle de situation.
Après avoir ricané tout leur soûl, les deux compères commençaient à prendre conscience qu'il devenait nécessaire d'échanger une première parole, sans quoi, cette situation resterait dans leur souvenir à jamais super zarbi. Jean-Charles, lui d'ordinaire si effacé, pris son courage à deux mains et lâcha: -Je m'appelle Jean-Charles. L'hideuse bonne femme haussa un sourcil et dit: -Enchantée, moi c'est Véronique.
C'est alors que Jean-Charles sentit monter en lui un sentiment étrange lui chauffant les oreilles. Les yeux vitreux de Marie-Anne-Christianne-véronique, soulignés de son mascara coulant lui faisant comme un graffiti sur le visage, qui l'hypnotisait. Tout chez elle concourait à le révulser. Il s'approcha: - vous faites quoi ce soir, véronique? |
| | | Djevelen Roi des posts ? Oui, ça me va
Nombre de messages : 1281 Age : 22 Localisation : Dans les vapes... Loisirs : Etre ici, tout simplement. Date d'inscription : 30/08/2016
| Sujet: Re: Nouveau Cadavre exquis ! Mer 2 Nov 2016 - 10:12 | |
| Finalement, la jeune femme se mit à éclater de rire en le montrant du doigt. Un rire énorme et gras, qui la faisait tourner au rouge et révélait sa dentition à l'hygiène douteuse. Les yeux ronds de stupeur, Jean-Charles regarda ce qu'elle montrait de son doigt tendu. Il baissa donc les yeux vers ses nouvelles acquisitions (ses chaussures). Rouge de honte il regarda de nouveau Marie-Anne-Christianne et il remarqua alors quelque chose... Dans ses cheveux scintillait une barrette pour le moins... spéciale... Couleur rose et surmonté d'une tête Hello Kitty en pâte à modeler, l'accessoire retenait une de ses mèches de cheveux rebelles. Aussitôt, l'homme, honteux il y a quelques secondes, se mit à éclater de rire à son tour, montrant du doigts le bijoux enfantin de la bonne femme. Mais alors qu'il se bidonnait à s'en éclater le ventre, Marie-Anne-Christianne, elle, ne rigolait plus. Non, ni ses lèvres, ni ses yeux ne riaient à présent. Maintenant, des larmes inondaient ses joues et faisaient couler son fond de teint. Et en voyant cet atroce spectacle, Jean-Charles ne ria plus. En effet, le maquillage charrié par les larmes creusait d'épais sillons sur les joues de Marie-Anne-Christianne dans lesquels s'empressaient de s'engager d'autres larmes de plus en plus grosses. Ce spectacle rappelait à Jean-Charles la rivière de boue qui coulait paisiblement près de son village natal et qui lui avait valu son joli nom de Bourg de boue. Il avait subitement envie de se jeter la tête la première dans la rivière pour ne plus jamais en ressortir. Il ne pouvait supporter l'idée qu'il ait rendu Marie-Anne-Christiane si triste. Alors, d'un geste si délicat qu'il s'en étonna lui-même, il glissa sa main dans les cheveux de la femme en pleurs et retira la barrette qu'il jeta ensuite par terre. La jeune femme releva lentement la tête et le fixa droit dans les yeux. Puis, reniflant piteusement, elle fouilla dans une de ses poches et en sortie une barre chocolatée sûrement périmée depuis des années et la tendit à Jean-Charles. Ce dernier sans saisi, étonné, retira l'emballage et la coupa en deux, avant d'en tendre une moitié à la pauvre créature qui lui faisait face. Notre héros baissa le regard vers sa part de friandise restée dans ses mains. C'est ce moment que choisit un asticot pour en tomber, gigotant, puis continuer tranquillement sa course, sur le béton humide. Marie-Anne-Christiane observa ce spectacle en roulant des yeux. Les deux adultes regardèrent la barre chocolatée, puis se regardèrent. Et c'est là qu'ils éclatèrent de rire, se bidonnant jusqu'à en avoir mal au ventre et ignorant les passants qui les dévisageaient dans leur drôle de situation. Après avoir ricané tout leur soûl, les deux compères commençaient à prendre conscience qu'il devenait nécessaire d'échanger une première parole, sans quoi, cette situation resterait dans leur souvenir à jamais super zarbi. Jean-Charles, lui d'ordinaire si effacé, pris son courage à deux mains et lâcha: -Je m'appelle Jean-Charles. L'hideuse bonne femme haussa un sourcil et dit: -Enchantée, moi c'est Véronique. C'est alors que Jean-Charles sentit monter en lui un sentiment étrange lui chauffant les oreilles. Les yeux vitreux de Marie-Anne-Christianne-véronique, soulignés de son mascara coulant lui faisant comme un graffiti sur le visage, qui l'hypnotisait. Tout chez elle concourait à le révulser. Il s'approcha: - vous faites quoi ce soir, véronique?
La jeune femme me regarda alors d'un regard si triste que Jean-Charles eut envie de la serrer dans ses bras. "Je vais donner à manger aux morts." Comment ? "Donner... À manger aux morts, Véronique ?" Elle hocha la tête. "Je leur distribue du pain, des miettes, comme à des p'tits poulets." Et elle eut un gloussement bizarre, comme sorti de son nez. | |
| | | Plumage Chébérienne
Nombre de messages : 795 Age : 20 Localisation : en Astral Loisirs : Méditer, méditer et encore méditer Date d'inscription : 21/09/2016
| Sujet: Re: Nouveau Cadavre exquis ! Mer 2 Nov 2016 - 10:38 | |
| Finalement, la jeune femme se mit à éclater de rire en le montrant du doigt. Un rire énorme et gras, qui la faisait tourner au rouge et révélait sa dentition à l'hygiène douteuse. Les yeux ronds de stupeur, Jean-Charles regarda ce qu'elle montrait de son doigt tendu. Il baissa donc les yeux vers ses nouvelles acquisitions (ses chaussures). Rouge de honte il regarda de nouveau Marie-Anne-Christianne et il remarqua alors quelque chose... Dans ses cheveux scintillait une barrette pour le moins... spéciale... Couleur rose et surmonté d'une tête Hello Kitty en pâte à modeler, l'accessoire retenait une de ses mèches de cheveux rebelles. Aussitôt, l'homme, honteux il y a quelques secondes, se mit à éclater de rire à son tour, montrant du doigts le bijoux enfantin de la bonne femme. Mais alors qu'il se bidonnait à s'en éclater le ventre, Marie-Anne-Christianne, elle, ne rigolait plus. Non, ni ses lèvres, ni ses yeux ne riaient à présent. Maintenant, des larmes inondaient ses joues et faisaient couler son fond de teint. Et en voyant cet atroce spectacle, Jean-Charles ne ria plus. En effet, le maquillage charrié par les larmes creusait d'épais sillons sur les joues de Marie-Anne-Christianne dans lesquels s'empressaient de s'engager d'autres larmes de plus en plus grosses. Ce spectacle rappelait à Jean-Charles la rivière de boue qui coulait paisiblement près de son village natal et qui lui avait valu son joli nom de Bourg de boue. Il avait subitement envie de se jeter la tête la première dans la rivière pour ne plus jamais en ressortir. Il ne pouvait supporter l'idée qu'il ait rendu Marie-Anne-Christiane si triste. Alors, d'un geste si délicat qu'il s'en étonna lui-même, il glissa sa main dans les cheveux de la femme en pleurs et retira la barrette qu'il jeta ensuite par terre. La jeune femme releva lentement la tête et le fixa droit dans les yeux. Puis, reniflant piteusement, elle fouilla dans une de ses poches et en sortie une barre chocolatée sûrement périmée depuis des années et la tendit à Jean-Charles. Ce dernier sans saisi, étonné, retira l'emballage et la coupa en deux, avant d'en tendre une moitié à la pauvre créature qui lui faisait face. Notre héros baissa le regard vers sa part de friandise restée dans ses mains. C'est ce moment que choisit un asticot pour en tomber, gigotant, puis continuer tranquillement sa course, sur le béton humide. Marie-Anne-Christiane observa ce spectacle en roulant des yeux. Les deux adultes regardèrent la barre chocolatée, puis se regardèrent. Et c'est là qu'ils éclatèrent de rire, se bidonnant jusqu'à en avoir mal au ventre et ignorant les passants qui les dévisageaient dans leur drôle de situation. Après avoir ricané tout leur soûl, les deux compères commençaient à prendre conscience qu'il devenait nécessaire d'échanger une première parole, sans quoi, cette situation resterait dans leur souvenir à jamais super zarbi. Jean-Charles, lui d'ordinaire si effacé, pris son courage à deux mains et lâcha: -Je m'appelle Jean-Charles. L'hideuse bonne femme haussa un sourcil et dit: -Enchantée, moi c'est Véronique. C'est alors que Jean-Charles sentit monter en lui un sentiment étrange lui chauffant les oreilles. Les yeux vitreux de Marie-Anne-Christianne-véronique, soulignés de son mascara coulant lui faisant comme un graffiti sur le visage, qui l'hypnotisait. Tout chez elle concourait à le révulser. Il s'approcha: - vous faites quoi ce soir, véronique? La jeune femme me regarda alors d'un regard si triste que Jean-Charles eut envie de la serrer dans ses bras. "Je vais donner à manger aux morts." Comment ? "Donner... À manger aux morts, Véronique ?" Elle hocha la tête. "Je leur distribue du pain, des miettes, comme à des p'tits poulets." Et elle eut un gloussement bizarre, comme sorti de son nez. L'homme avala sa salive difficilement et demanda : -Est-ce que...nous pourrions aller leurs donner à manger ensembles ? Son propre courage l'étonnait, jamais auparavant il n'aurait eu assez de confiance en lui pour proposer un rendez vous. Non, auparavant, il serait parti en courant sans même dire au revoir... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Nouveau Cadavre exquis ! Mer 2 Nov 2016 - 11:33 | |
| Finalement, la jeune femme se mit à éclater de rire en le montrant du doigt. Un rire énorme et gras, qui la faisait tourner au rouge et révélait sa dentition à l'hygiène douteuse. Les yeux ronds de stupeur, Jean-Charles regarda ce qu'elle montrait de son doigt tendu. Il baissa donc les yeux vers ses nouvelles acquisitions (ses chaussures). Rouge de honte il regarda de nouveau Marie-Anne-Christianne et il remarqua alors quelque chose... Dans ses cheveux scintillait une barrette pour le moins... spéciale... Couleur rose et surmonté d'une tête Hello Kitty en pâte à modeler, l'accessoire retenait une de ses mèches de cheveux rebelles. Aussitôt, l'homme, honteux il y a quelques secondes, se mit à éclater de rire à son tour, montrant du doigts le bijoux enfantin de la bonne femme. Mais alors qu'il se bidonnait à s'en éclater le ventre, Marie-Anne-Christianne, elle, ne rigolait plus. Non, ni ses lèvres, ni ses yeux ne riaient à présent. Maintenant, des larmes inondaient ses joues et faisaient couler son fond de teint. Et en voyant cet atroce spectacle, Jean-Charles ne ria plus. En effet, le maquillage charrié par les larmes creusait d'épais sillons sur les joues de Marie-Anne-Christianne dans lesquels s'empressaient de s'engager d'autres larmes de plus en plus grosses. Ce spectacle rappelait à Jean-Charles la rivière de boue qui coulait paisiblement près de son village natal et qui lui avait valu son joli nom de Bourg de boue. Il avait subitement envie de se jeter la tête la première dans la rivière pour ne plus jamais en ressortir. Il ne pouvait supporter l'idée qu'il ait rendu Marie-Anne-Christiane si triste. Alors, d'un geste si délicat qu'il s'en étonna lui-même, il glissa sa main dans les cheveux de la femme en pleurs et retira la barrette qu'il jeta ensuite par terre. La jeune femme releva lentement la tête et le fixa droit dans les yeux. Puis, reniflant piteusement, elle fouilla dans une de ses poches et en sortie une barre chocolatée sûrement périmée depuis des années et la tendit à Jean-Charles. Ce dernier sans saisi, étonné, retira l'emballage et la coupa en deux, avant d'en tendre une moitié à la pauvre créature qui lui faisait face. Notre héros baissa le regard vers sa part de friandise restée dans ses mains. C'est ce moment que choisit un asticot pour en tomber, gigotant, puis continuer tranquillement sa course, sur le béton humide. Marie-Anne-Christiane observa ce spectacle en roulant des yeux. Les deux adultes regardèrent la barre chocolatée, puis se regardèrent. Et c'est là qu'ils éclatèrent de rire, se bidonnant jusqu'à en avoir mal au ventre et ignorant les passants qui les dévisageaient dans leur drôle de situation. Après avoir ricané tout leur soûl, les deux compères commençaient à prendre conscience qu'il devenait nécessaire d'échanger une première parole, sans quoi, cette situation resterait dans leur souvenir à jamais super zarbi. Jean-Charles, lui d'ordinaire si effacé, pris son courage à deux mains et lâcha: -Je m'appelle Jean-Charles. L'hideuse bonne femme haussa un sourcil et dit: -Enchantée, moi c'est Véronique. C'est alors que Jean-Charles sentit monter en lui un sentiment étrange lui chauffant les oreilles. Les yeux vitreux de Marie-Anne-Christianne-véronique, soulignés de son mascara coulant lui faisant comme un graffiti sur le visage, qui l'hypnotisait. Tout chez elle concourait à le révulser. Il s'approcha: - vous faites quoi ce soir, véronique? La jeune femme me regarda alors d'un regard si triste que Jean-Charles eut envie de la serrer dans ses bras. "Je vais donner à manger aux morts." Comment ? "Donner... À manger aux morts, Véronique ?" Elle hocha la tête. "Je leur distribue du pain, des miettes, comme à des p'tits poulets." Et elle eut un gloussement bizarre, comme sorti de son nez. L'homme avala sa salive difficilement et demanda : -Est-ce que...nous pourrions aller leurs donner à manger ensembles ? Son propre courage l'étonnait, jamais auparavant il n'aurait eu assez de confiance en lui pour proposer un rendez vous. Non, auparavant, il serait parti en courant sans même dire au revoir...
Encore tout émoustillé, notre homme emmena sa belle boire un premier verre au bistrot du coin, le "johnny monfarleau". Un rade aussi crade que ses godasses. Il poussa en premier la porte pour épargner madame de s'y salir les mains. Le patron avait un air vislard. quand il jeta un œil sur eux, sa clope en tomba sur le comptoir:
- Nom de diou! s'écria t-il |
| | | Plumage Chébérienne
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| Sujet: Re: Nouveau Cadavre exquis ! Mer 2 Nov 2016 - 11:58 | |
| Finalement, la jeune femme se mit à éclater de rire en le montrant du doigt. Un rire énorme et gras, qui la faisait tourner au rouge et révélait sa dentition à l'hygiène douteuse. Les yeux ronds de stupeur, Jean-Charles regarda ce qu'elle montrait de son doigt tendu. Il baissa donc les yeux vers ses nouvelles acquisitions (ses chaussures). Rouge de honte il regarda de nouveau Marie-Anne-Christianne et il remarqua alors quelque chose... Dans ses cheveux scintillait une barrette pour le moins... spéciale... Couleur rose et surmonté d'une tête Hello Kitty en pâte à modeler, l'accessoire retenait une de ses mèches de cheveux rebelles. Aussitôt, l'homme, honteux il y a quelques secondes, se mit à éclater de rire à son tour, montrant du doigts le bijoux enfantin de la bonne femme. Mais alors qu'il se bidonnait à s'en éclater le ventre, Marie-Anne-Christianne, elle, ne rigolait plus. Non, ni ses lèvres, ni ses yeux ne riaient à présent. Maintenant, des larmes inondaient ses joues et faisaient couler son fond de teint. Et en voyant cet atroce spectacle, Jean-Charles ne ria plus. En effet, le maquillage charrié par les larmes creusait d'épais sillons sur les joues de Marie-Anne-Christianne dans lesquels s'empressaient de s'engager d'autres larmes de plus en plus grosses. Ce spectacle rappelait à Jean-Charles la rivière de boue qui coulait paisiblement près de son village natal et qui lui avait valu son joli nom de Bourg de boue. Il avait subitement envie de se jeter la tête la première dans la rivière pour ne plus jamais en ressortir. Il ne pouvait supporter l'idée qu'il ait rendu Marie-Anne-Christiane si triste. Alors, d'un geste si délicat qu'il s'en étonna lui-même, il glissa sa main dans les cheveux de la femme en pleurs et retira la barrette qu'il jeta ensuite par terre. La jeune femme releva lentement la tête et le fixa droit dans les yeux. Puis, reniflant piteusement, elle fouilla dans une de ses poches et en sortie une barre chocolatée sûrement périmée depuis des années et la tendit à Jean-Charles. Ce dernier sans saisi, étonné, retira l'emballage et la coupa en deux, avant d'en tendre une moitié à la pauvre créature qui lui faisait face. Notre héros baissa le regard vers sa part de friandise restée dans ses mains. C'est ce moment que choisit un asticot pour en tomber, gigotant, puis continuer tranquillement sa course, sur le béton humide. Marie-Anne-Christiane observa ce spectacle en roulant des yeux. Les deux adultes regardèrent la barre chocolatée, puis se regardèrent. Et c'est là qu'ils éclatèrent de rire, se bidonnant jusqu'à en avoir mal au ventre et ignorant les passants qui les dévisageaient dans leur drôle de situation. Après avoir ricané tout leur soûl, les deux compères commençaient à prendre conscience qu'il devenait nécessaire d'échanger une première parole, sans quoi, cette situation resterait dans leur souvenir à jamais super zarbi. Jean-Charles, lui d'ordinaire si effacé, pris son courage à deux mains et lâcha: -Je m'appelle Jean-Charles. L'hideuse bonne femme haussa un sourcil et dit: -Enchantée, moi c'est Véronique. C'est alors que Jean-Charles sentit monter en lui un sentiment étrange lui chauffant les oreilles. Les yeux vitreux de Marie-Anne-Christianne-véronique, soulignés de son mascara coulant lui faisant comme un graffiti sur le visage, qui l'hypnotisait. Tout chez elle concourait à le révulser. Il s'approcha: - vous faites quoi ce soir, véronique? La jeune femme me regarda alors d'un regard si triste que Jean-Charles eut envie de la serrer dans ses bras. "Je vais donner à manger aux morts." Comment ? "Donner... À manger aux morts, Véronique ?" Elle hocha la tête. "Je leur distribue du pain, des miettes, comme à des p'tits poulets." Et elle eut un gloussement bizarre, comme sorti de son nez. L'homme avala sa salive difficilement et demanda : -Est-ce que...nous pourrions aller leurs donner à manger ensembles ? Son propre courage l'étonnait, jamais auparavant il n'aurait eu assez de confiance en lui pour proposer un rendez vous. Non, auparavant, il serait parti en courant sans même dire au revoir... Encore tout émoustillé, notre homme emmena sa belle boire un premier verre au bistrot du coin, le "johnny monfarleau". Un rade aussi crade que ses godasses. Il poussa en premier la porte pour épargner madame de s'y salir les mains. Le patron avait un air vislard. quand il jeta un œil sur eux, sa clope en tomba sur le comptoir:
- Nom de diou! s'écria t-il Valentine...tu nous en amène encore un !? Anne-Marie-Christiane-Véronique qui se faisait aussi appeler Valentine rougit et baissa le regard. -Jean-Charles, fit-elle en gloussant. Je te présente mon... | |
| | | Salut modératrice
Nombre de messages : 967 Localisation : Au pied des montagnes Loisirs : Crise existentielle perpétuelle Date d'inscription : 10/11/2015
| Sujet: Re: Nouveau Cadavre exquis ! Mer 2 Nov 2016 - 15:13 | |
| Finalement, la jeune femme se mit à éclater de rire en le montrant du doigt. Un rire énorme et gras, qui la faisait tourner au rouge et révélait sa dentition à l'hygiène douteuse. Les yeux ronds de stupeur, Jean-Charles regarda ce qu'elle montrait de son doigt tendu. Il baissa donc les yeux vers ses nouvelles acquisitions (ses chaussures). Rouge de honte il regarda de nouveau Marie-Anne-Christianne et il remarqua alors quelque chose... Dans ses cheveux scintillait une barrette pour le moins... spéciale... Couleur rose et surmonté d'une tête Hello Kitty en pâte à modeler, l'accessoire retenait une de ses mèches de cheveux rebelles. Aussitôt, l'homme, honteux il y a quelques secondes, se mit à éclater de rire à son tour, montrant du doigts le bijoux enfantin de la bonne femme. Mais alors qu'il se bidonnait à s'en éclater le ventre, Marie-Anne-Christianne, elle, ne rigolait plus. Non, ni ses lèvres, ni ses yeux ne riaient à présent. Maintenant, des larmes inondaient ses joues et faisaient couler son fond de teint. Et en voyant cet atroce spectacle, Jean-Charles ne ria plus. En effet, le maquillage charrié par les larmes creusait d'épais sillons sur les joues de Marie-Anne-Christianne dans lesquels s'empressaient de s'engager d'autres larmes de plus en plus grosses. Ce spectacle rappelait à Jean-Charles la rivière de boue qui coulait paisiblement près de son village natal et qui lui avait valu son joli nom de Bourg de boue. Il avait subitement envie de se jeter la tête la première dans la rivière pour ne plus jamais en ressortir. Il ne pouvait supporter l'idée qu'il ait rendu Marie-Anne-Christiane si triste. Alors, d'un geste si délicat qu'il s'en étonna lui-même, il glissa sa main dans les cheveux de la femme en pleurs et retira la barrette qu'il jeta ensuite par terre. La jeune femme releva lentement la tête et le fixa droit dans les yeux. Puis, reniflant piteusement, elle fouilla dans une de ses poches et en sortie une barre chocolatée sûrement périmée depuis des années et la tendit à Jean-Charles. Ce dernier sans saisi, étonné, retira l'emballage et la coupa en deux, avant d'en tendre une moitié à la pauvre créature qui lui faisait face. Notre héros baissa le regard vers sa part de friandise restée dans ses mains. C'est ce moment que choisit un asticot pour en tomber, gigotant, puis continuer tranquillement sa course, sur le béton humide. Marie-Anne-Christiane observa ce spectacle en roulant des yeux. Les deux adultes regardèrent la barre chocolatée, puis se regardèrent. Et c'est là qu'ils éclatèrent de rire, se bidonnant jusqu'à en avoir mal au ventre et ignorant les passants qui les dévisageaient dans leur drôle de situation. Après avoir ricané tout leur soûl, les deux compères commençaient à prendre conscience qu'il devenait nécessaire d'échanger une première parole, sans quoi, cette situation resterait dans leur souvenir à jamais super zarbi. Jean-Charles, lui d'ordinaire si effacé, pris son courage à deux mains et lâcha: -Je m'appelle Jean-Charles. L'hideuse bonne femme haussa un sourcil et dit: -Enchantée, moi c'est Véronique. C'est alors que Jean-Charles sentit monter en lui un sentiment étrange lui chauffant les oreilles. Les yeux vitreux de Marie-Anne-Christianne-véronique, soulignés de son mascara coulant lui faisant comme un graffiti sur le visage, qui l'hypnotisait. Tout chez elle concourait à le révulser. Il s'approcha: - vous faites quoi ce soir, véronique? La jeune femme me regarda alors d'un regard si triste que Jean-Charles eut envie de la serrer dans ses bras. "Je vais donner à manger aux morts." Comment ? "Donner... À manger aux morts, Véronique ?" Elle hocha la tête. "Je leur distribue du pain, des miettes, comme à des p'tits poulets." Et elle eut un gloussement bizarre, comme sorti de son nez. L'homme avala sa salive difficilement et demanda : -Est-ce que...nous pourrions aller leurs donner à manger ensembles ? Son propre courage l'étonnait, jamais auparavant il n'aurait eu assez de confiance en lui pour proposer un rendez vous. Non, auparavant, il serait parti en courant sans même dire au revoir... Encore tout émoustillé, notre homme emmena sa belle boire un premier verre au bistrot du coin, le "johnny monfarleau". Un rade aussi crade que ses godasses. Il poussa en premier la porte pour épargner madame de s'y salir les mains. Le patron avait un air vislard. quand il jeta un œil sur eux, sa clope en tomba sur le comptoir: - Nom de diou! s'écria t-il Valentine...tu nous en amène encore un !? Anne-Marie-Christiane-Véronique qui se faisait aussi appeler Valentine rougit et baissa le regard. -Jean-Charles, fit-elle en gloussant. Je te présente mon... agent. Jean-Charles ne comprenait pas. -On travaille ensemble, expliqua-t-elle. C'est lui qui se charge de me faire de la pub et qui me trouve des clients. -Et qui c'est-y encore celui-là? demanda le barman, les poings sur les hanches, en désignant Jean-Charles du menton. | |
| | | Djevelen Roi des posts ? Oui, ça me va
Nombre de messages : 1281 Age : 22 Localisation : Dans les vapes... Loisirs : Etre ici, tout simplement. Date d'inscription : 30/08/2016
| Sujet: Re: Nouveau Cadavre exquis ! Ven 4 Nov 2016 - 17:35 | |
| Jean-Charles se réveilla en sursaut. Il rata quatre fois son réveil avant de parvenir à l'éteindre, et se leva de son petit lit une place en rabattant sa couette aux motifs de fusées. Il retira son pyjama zèbre et enfila son costard-cravatte qu'il avait oublié de repasser la veille. Tout en se brossant les dents, Jean-Charles contempla son visage déjà défraîchi d'homme imberbe. Il avait 34 ans, pas de copine, toujours puceau comme disaient ses collègues de bureau, et les cheveux filasses. En soupirant, Jeane-Charles reposa sa brosse à dent. Il attrapa son sac à dos Superman car il avait perdu son habituel porte-document professionnel et s'engagea dans l'escalier de son immeuble. C'est alors qu'en bas de celui-ci, Jean-Charles se souvint d'une chose très importante. "Mes chaussures ! Gémit-il en remontant à toute allure les 365 marches qui le menaient à son appartement. Arrivé, à bout de souffle, au neuvième étage, il remarqua qu'un attroupement s'était formé au seuil de sa porte. -Quelle odeur ! se plaignait Marie Anne-Lise, la vieille femme du 7e. Ça empeste jusque chez moi ! Et les autres citoyens acquiesçaient ses paroles. Honteux mais tout de même heureux que personne ne l'ai encore remarqué, Jean Charles redescendit sans bruit l'escalier, priant pour qu'il ne croise personne et maugréant entre ses dents "Maudit ascenseur en panne !" Pieds nus, donc, le pauvre homme commença à se diriger vers son travail. Il longeait piteusement les murs en espérant passer inaperçu. Les passants, malheureusement, le dévisageaient en rigolant, et certains petits malins le prirent en photo. Jean-Charles s'arrêta bientôt dans une petite boutique de quartier assez miteuse dans laquelle il pourrait peut-être trouver chaussure à son pied. En déambulant dans les rayons, il se rendit rapidement compte qu'il n'y avait pas plus de trois paires de chaussures se battant en duel... Il décida donc de s'emparer de celle qui était à sa droite et de l'acheter, avant de se rendre compte qu'elle était... Difficile à porter ? En effet... Quel adjectif pourrait donc décrire cette paire de tatanes...Moches ? Non, trop basique. Laides ? Pas assez représentatif...Hideuses ? Oui, c'est cela. Les godasses dont Jean Charles s'était emparées étaient hideuses. Les pires qu'il n'ai jamais vu. Premièrement, elles était vieilles et délabrées. Où le magasin avait-il put dénicher des horreurs pareilles ? Et puis, leur couleur était immonde. Un vert caca-d'oies à en gerber. La chance ne lui souriais jamais. La preuve ; les deux autres chaussures disponibles venaient d'être achetées. C'est donc à contre-cœur que Jean-Charles se rendit à la caisse pour acquérir de ces écrases-merdes... Il ne s'en sentit pas moins ragaillardis quand sortant de la boutique, ses emplettes aux pieds, il put se payer le luxe d'adopter une démarche digne, vieilles tongs démodées valant toujours mieux que chaussettes dépareillées. Son assurance fut cependant rapidement mise à l'épreuve lorsqu'il s'aperçut que ses nouvelles chaussures attiraient tout autant l'attention des passants qu'auparavant. Notre pauvre Jean-Charles était tout décontenancé! Il se dit: "Quelle poisse ! Il n'y a qu'à moi que ce genre de choses arrivent, vraiment !" Et c'est à cet instant précis que ses yeux se posèrent sur une jeune femme assise sur le banc de l'autre côté de la rue. Les fesses sur le dossier, les pieds sur l'assise, elle s'évertuait à fermer le pan de sa jupe. Une jupe longue, hideuse, violette à pois jaunes, qui contrastait horriblement avec son chemisier rose à rayures vertes. Jean-Charles se prit même à comparer cet ensemble de couleur à celui d'un clown. Burlesque. Alors qu'elle se levait d'un bond, debout sur le banc, les mains s'écharnant encore plus énergiquement sur la fermeture éclair, l'homme remarqua que le foulard orange de la demoiselle avait quitté ses cheveux et commençait à s'envoler vers lui. Sans réfléchir, il l'attrapa au vol mais, déséquilibré par ce mouvement brusque, il chuta dans le caniveau au moment même où une voiture passait, arrosant le pauvre Jean-Charles. Dépenaillé et trempé comme il l'était, il s'essuya le visage avec ce qu'il tenait à la main avant de se rendre compte, horrifié, que c'était le foulard orange de la jeune demoiselle. Penaud, il se dirigeait vers le banc lorsqu'il fut percuté de plein fouet par la jeune femme en question. Honteux, il lui tendit le foulard imbibé de l'eau du caniveau. C'est seulement après le lui avoir rendu qu'il osa enfin lever les yeux vers elle. La femme n'était pas très belle. Ses cheveux châtains étaient emmêlés et son visage semblait être tartiné de multiples couches de maquillages. Sûrement dans l'espoir de paraître plus belle, pensa Jean-Charles. Même si c'était peine perdue. Il pris aussi le loisir d'examiner une nouvelle fois ses vêtements. Ses bottes à talons étaient déchirées et trouées, son sac ressemblait à un morceau de tissu cousu maladroitement et sur son chemisier apparaissait, brodé en grosse lettres bleues et rouges le prénom "Marie-Anne-Christiane". Ne se formalisant pas de ce que son foulard relève désormais plus du chiffon que de la parure, elle fixait Jean-Charles avec de grands yeux médusés, la bouche semi-ouverte. Cela dura plusieurs secondes, sans que ni l'un ni l'autre ne prononce un mot. Finalement, la jeune femme se mit à éclater de rire en le montrant du doigt. Un rire énorme et gras, qui la faisait tourner au rouge et révélait sa dentition à l'hygiène douteuse. Les yeux ronds de stupeur, Jean-Charles regarda ce qu'elle montrait de son doigt tendu. Il baissa donc les yeux vers ses nouvelles acquisitions (ses chaussures). Rouge de honte il regarda de nouveau Marie-Anne-Christianne et il remarqua alors quelque chose... Dans ses cheveux scintillait une barrette pour le moins... spéciale... Couleur rose et surmonté d'une tête Hello Kitty en pâte à modeler, l'accessoire retenait une de ses mèches de cheveux rebelles. Aussitôt, l'homme, honteux il y a quelques secondes, se mit à éclater de rire à son tour, montrant du doigts le bijoux enfantin de la bonne femme. Mais alors qu'il se bidonnait à s'en éclater le ventre, Marie-Anne-Christianne, elle, ne rigolait plus. Non, ni ses lèvres, ni ses yeux ne riaient à présent. Maintenant, des larmes inondaient ses joues et faisaient couler son fond de teint. Et en voyant cet atroce spectacle, Jean-Charles ne ria plus. En effet, le maquillage charrié par les larmes creusait d'épais sillons sur les joues de Marie-Anne-Christianne dans lesquels s'empressaient de s'engager d'autres larmes de plus en plus grosses. Ce spectacle rappelait à Jean-Charles la rivière de boue qui coulait paisiblement près de son village natal et qui lui avait valu son joli nom de Bourg de boue. Il avait subitement envie de se jeter la tête la première dans la rivière pour ne plus jamais en ressortir. Il ne pouvait supporter l'idée qu'il ait rendu Marie-Anne-Christiane si triste. Alors, d'un geste si délicat qu'il s'en étonna lui-même, il glissa sa main dans les cheveux de la femme en pleurs et retira la barrette qu'il jeta ensuite par terre. La jeune femme releva lentement la tête et le fixa droit dans les yeux. Puis, reniflant piteusement, elle fouilla dans une de ses poches et en sortie une barre chocolatée sûrement périmée depuis des années et la tendit à Jean-Charles. Ce dernier sans saisi, étonné, retira l'emballage et la coupa en deux, avant d'en tendre une moitié à la pauvre créature qui lui faisait face. Notre héros baissa le regard vers sa part de friandise restée dans ses mains. C'est ce moment que choisit un asticot pour en tomber, gigotant, puis continuer tranquillement sa course, sur le béton humide. Marie-Anne-Christiane observa ce spectacle en roulant des yeux. Les deux adultes regardèrent la barre chocolatée, puis se regardèrent. Et c'est là qu'ils éclatèrent de rire, se bidonnant jusqu'à en avoir mal au ventre et ignorant les passants qui les dévisageaient dans leur drôle de situation. Après avoir ricané tout leur soûl, les deux compères commençaient à prendre conscience qu'il devenait nécessaire d'échanger une première parole, sans quoi, cette situation resterait dans leur souvenir à jamais super zarbi. Jean-Charles, lui d'ordinaire si effacé, pris son courage à deux mains et lâcha: -Je m'appelle Jean-Charles. L'hideuse bonne femme haussa un sourcil et dit: -Enchantée, moi c'est Véronique. C'est alors que Jean-Charles sentit monter en lui un sentiment étrange lui chauffant les oreilles. Les yeux vitreux de Marie-Anne-Christianne-véronique, soulignés de son mascara coulant lui faisant comme un graffiti sur le visage, qui l'hypnotisait. Tout chez elle concourait à le révulser. Il s'approcha: - vous faites quoi ce soir, véronique? La jeune femme me regarda alors d'un regard si triste que Jean-Charles eut envie de la serrer dans ses bras. "Je vais donner à manger aux morts." Comment ? "Donner... À manger aux morts, Véronique ?" Elle hocha la tête. "Je leur distribue du pain, des miettes, comme à des p'tits poulets." Et elle eut un gloussement bizarre, comme sorti de son nez. L'homme avala sa salive difficilement et demanda : -Est-ce que...nous pourrions aller leurs donner à manger ensembles ? Son propre courage l'étonnait, jamais auparavant il n'aurait eu assez de confiance en lui pour proposer un rendez vous. Non, auparavant, il serait parti en courant sans même dire au revoir... Encore tout émoustillé, notre homme emmena sa belle boire un premier verre au bistrot du coin, le "johnny monfarleau". Un rade aussi crade que ses godasses. Il poussa en premier la porte pour épargner madame de s'y salir les mains. Le patron avait un air vislard. quand il jeta un œil sur eux, sa clope en tomba sur le comptoir: - Nom de diou! s'écria t-il Valentine...tu nous en amène encore un !? Anne-Marie-Christiane-Véronique qui se faisait aussi appeler Valentine rougit et baissa le regard. -Jean-Charles, fit-elle en gloussant. Je te présente mon... agent. Jean-Charles ne comprenait pas. -On travaille ensemble, expliqua-t-elle. C'est lui qui se charge de me faire de la pub et qui me trouve des clients. -Et qui c'est-y encore celui-là? demanda le barman, les poings sur les hanches, en désignant Jean-Charles du menton.
-Je viens de te le dire, s'exclama la jeune femme ! Il s'appelle... euh... -Jean-Charles, répondit prestement l’intéressé. Jean-Charles Dubois-Fessier, pour vous servir... euh, enfin je veux dire." Marie-Anne-Christiane-véronique rit sous cape et le pauvre homme, gêné, détourna les yeux. Le barman grommela quelques mots incompréhensibles et retourna s’affairer avec ses verres. Lentement, les deux énergumènes allèrent s'asseoir à une table voisine. Chacun commanda une omelette de saison et un thé à la menthe. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Nouveau Cadavre exquis ! Sam 5 Nov 2016 - 8:13 | |
| - le début :
Jean-Charles se réveilla en sursaut. Il rata quatre fois son réveil avant de parvenir à l'éteindre, et se leva de son petit lit une place en rabattant sa couette aux motifs de fusées. Il retira son pyjama zèbre et enfila son costard-cravatte qu'il avait oublié de repasser la veille. Tout en se brossant les dents, Jean-Charles contempla son visage déjà défraîchi d'homme imberbe. Il avait 34 ans, pas de copine, toujours puceau comme disaient ses collègues de bureau, et les cheveux filasses. En soupirant, Jeane-Charles reposa sa brosse à dent. Il attrapa son sac à dos Superman car il avait perdu son habituel porte-document professionnel et s'engagea dans l'escalier de son immeuble. C'est alors qu'en bas de celui-ci, Jean-Charles se souvint d'une chose très importante. "Mes chaussures ! Gémit-il en remontant à toute allure les 365 marches qui le menaient à son appartement. Arrivé, à bout de souffle, au neuvième étage, il remarqua qu'un attroupement s'était formé au seuil de sa porte. -Quelle odeur ! se plaignait Marie Anne-Lise, la vieille femme du 7e. Ça empeste jusque chez moi ! Et les autres citoyens acquiesçaient ses paroles. Honteux mais tout de même heureux que personne ne l'ai encore remarqué, Jean Charles redescendit sans bruit l'escalier, priant pour qu'il ne croise personne et maugréant entre ses dents "Maudit ascenseur en panne !" Pieds nus, donc, le pauvre homme commença à se diriger vers son travail. Il longeait piteusement les murs en espérant passer inaperçu. Les passants, malheureusement, le dévisageaient en rigolant, et certains petits malins le prirent en photo. Jean-Charles s'arrêta bientôt dans une petite boutique de quartier assez miteuse dans laquelle il pourrait peut-être trouver chaussure à son pied. En déambulant dans les rayons, il se rendit rapidement compte qu'il n'y avait pas plus de trois paires de chaussures se battant en duel... Il décida donc de s'emparer de celle qui était à sa droite et de l'acheter, avant de se rendre compte qu'elle était... Difficile à porter ? En effet... Quel adjectif pourrait donc décrire cette paire de tatanes...Moches ? Non, trop basique. Laides ? Pas assez représentatif...Hideuses ? Oui, c'est cela. Les godasses dont Jean Charles s'était emparées étaient hideuses. Les pires qu'il n'ai jamais vu. Premièrement, elles était vieilles et délabrées. Où le magasin avait-il put dénicher des horreurs pareilles ? Et puis, leur couleur était immonde. Un vert caca-d'oies à en gerber. La chance ne lui souriais jamais. La preuve ; les deux autres chaussures disponibles venaient d'être achetées. C'est donc à contre-cœur que Jean-Charles se rendit à la caisse pour acquérir de ces écrases-merdes... Il ne s'en sentit pas moins ragaillardis quand sortant de la boutique, ses emplettes aux pieds, il put se payer le luxe d'adopter une démarche digne, vieilles tongs démodées valant toujours mieux que chaussettes dépareillées. Son assurance fut cependant rapidement mise à l'épreuve lorsqu'il s'aperçut que ses nouvelles chaussures attiraient tout autant l'attention des passants qu'auparavant. Notre pauvre Jean-Charles était tout décontenancé! Il se dit: "Quelle poisse ! Il n'y a qu'à moi que ce genre de choses arrivent, vraiment !" Et c'est à cet instant précis que ses yeux se posèrent sur une jeune femme assise sur le banc de l'autre côté de la rue. Les fesses sur le dossier, les pieds sur l'assise, elle s'évertuait à fermer le pan de sa jupe. Une jupe longue, hideuse, violette à pois jaunes, qui contrastait horriblement avec son chemisier rose à rayures vertes. Jean-Charles se prit même à comparer cet ensemble de couleur à celui d'un clown. Burlesque. Alors qu'elle se levait d'un bond, debout sur le banc, les mains s'écharnant encore plus énergiquement sur la fermeture éclair, l'homme remarqua que le foulard orange de la demoiselle avait quitté ses cheveux et commençait à s'envoler vers lui. Sans réfléchir, il l'attrapa au vol mais, déséquilibré par ce mouvement brusque, il chuta dans le caniveau au moment même où une voiture passait, arrosant le pauvre Jean-Charles. Dépenaillé et trempé comme il l'était, il s'essuya le visage avec ce qu'il tenait à la main avant de se rendre compte, horrifié, que c'était le foulard orange de la jeune demoiselle. Penaud, il se dirigeait vers le banc lorsqu'il fut percuté de plein fouet par la jeune femme en question. Honteux, il lui tendit le foulard imbibé de l'eau du caniveau. C'est seulement après le lui avoir rendu qu'il osa enfin lever les yeux vers elle. La femme n'était pas très belle. Ses cheveux châtains étaient emmêlés et son visage semblait être tartiné de multiples couches de maquillages. Sûrement dans l'espoir de paraître plus belle, pensa Jean-Charles. Même si c'était peine perdue. Il pris aussi le loisir d'examiner une nouvelle fois ses vêtements. Ses bottes à talons étaient déchirées et trouées, son sac ressemblait à un morceau de tissu cousu maladroitement et sur son chemisier apparaissait, brodé en grosse lettres bleues et rouges le prénom "Marie-Anne-Christiane". Ne se formalisant pas de ce que son foulard relève désormais plus du chiffon que de la parure, elle fixait Jean-Charles avec de grands yeux médusés, la bouche semi-ouverte. Cela dura plusieurs secondes, sans que ni l'un ni l'autre ne prononce un mot. Finalement, la jeune femme se mit à éclater de rire en le montrant du doigt. Un rire énorme et gras, qui la faisait tourner au rouge et révélait sa dentition à l'hygiène douteuse. Les yeux ronds de stupeur, Jean-Charles regarda ce qu'elle montrait de son doigt tendu. Il baissa donc les yeux vers ses nouvelles acquisitions (ses chaussures). Rouge de honte il regarda de nouveau Marie-Anne-Christianne et il remarqua alors quelque chose... Dans ses cheveux scintillait une barrette pour le moins... spéciale... Couleur rose et surmonté d'une tête Hello Kitty en pâte à modeler, l'accessoire retenait une de ses mèches de cheveux rebelles. Aussitôt, l'homme, honteux il y a quelques secondes, se mit à éclater de rire à son tour, montrant du doigts le bijoux enfantin de la bonne femme. Mais alors qu'il se bidonnait à s'en éclater le ventre, Marie-Anne-Christianne, elle, ne rigolait plus. Non, ni ses lèvres, ni ses yeux ne riaient à présent. Maintenant, des larmes inondaient ses joues et faisaient couler son fond de teint. Et en voyant cet atroce spectacle, Jean-Charles ne ria plus. En effet, le maquillage charrié par les larmes creusait d'épais sillons sur les joues de Marie-Anne-Christianne dans lesquels s'empressaient de s'engager d'autres larmes de plus en plus grosses. Ce spectacle rappelait à Jean-Charles la rivière de boue qui coulait paisiblement près de son village natal et qui lui avait valu son joli nom de Bourg de boue. Il avait subitement envie de se jeter la tête la première dans la rivière pour ne plus jamais en ressortir. Il ne pouvait supporter l'idée qu'il ait rendu Marie-Anne-Christiane si triste. Alors, d'un geste si délicat qu'il s'en étonna lui-même, il glissa sa main dans les cheveux de la femme en pleurs et retira la barrette qu'il jeta ensuite par terre.
La jeune femme releva lentement la tête et le fixa droit dans les yeux. Puis, reniflant piteusement, elle fouilla dans une de ses poches et en sortie une barre chocolatée sûrement périmée depuis des années et la tendit à Jean-Charles. Ce dernier sans saisi, étonné, retira l'emballage et la coupa en deux, avant d'en tendre une moitié à la pauvre créature qui lui faisait face. Notre héros baissa le regard vers sa part de friandise restée dans ses mains. C'est ce moment que choisit un asticot pour en tomber, gigotant, puis continuer tranquillement sa course, sur le béton humide. Marie-Anne-Christiane observa ce spectacle en roulant des yeux. Les deux adultes regardèrent la barre chocolatée, puis se regardèrent. Et c'est là qu'ils éclatèrent de rire, se bidonnant jusqu'à en avoir mal au ventre et ignorant les passants qui les dévisageaient dans leur drôle de situation.
Après avoir ricané tout leur soûl, les deux compères commençaient à prendre conscience qu'il devenait nécessaire d'échanger une première parole, sans quoi, cette situation resterait dans leur souvenir à jamais super zarbi. Jean-Charles, lui d'ordinaire si effacé, pris son courage à deux mains et lâcha:
-Je m'appelle Jean-Charles.
L'hideuse bonne femme haussa un sourcil et dit:
-Enchantée, moi c'est Véronique.
C'est alors que Jean-Charles sentit monter en lui un sentiment étrange lui chauffant les oreilles. Les yeux vitreux de Marie-Anne-Christianne-véronique, soulignés de son mascara coulant lui faisant comme un graffiti sur le visage, qui l'hypnotisait. Tout chez elle concourait à le révulser. Il s'approcha:
- vous faites quoi ce soir, véronique?
La jeune femme me regarda alors d'un regard si triste que Jean-Charles eut envie de la serrer dans ses bras. "Je vais donner à manger aux morts." Comment ? "Donner... À manger aux morts, Véronique ?" Elle hocha la tête. "Je leur distribue du pain, des miettes, comme à des p'tits poulets." Et elle eut un gloussement bizarre, comme sorti de son nez. L'homme avala sa salive difficilement et demanda : -Est-ce que...nous pourrions aller leurs donner à manger ensembles ? Son propre courage l'étonnait, jamais auparavant il n'aurait eu assez de confiance en lui pour proposer un rendez vous. Non, auparavant, il serait parti en courant sans même dire au revoir... Encore tout émoustillé, notre homme emmena sa belle boire un premier verre au bistrot du coin, le "johnny monfarleau". Un rade aussi crade que ses godasses. Il poussa en premier la porte pour épargner madame de s'y salir les mains. Le patron avait un air vislard. quand il jeta un œil sur eux, sa clope en tomba sur le comptoir: - Nom de diou! s'écria t-il Valentine...tu nous en amène encore un !? Anne-Marie-Christiane-Véronique qui se faisait aussi appeler Valentine rougit et baissa le regard. -Jean-Charles, fit-elle en gloussant. Je te présente mon... agent. Jean-Charles ne comprenait pas. -On travaille ensemble, expliqua-t-elle. C'est lui qui se charge de me faire de la pub et qui me trouve des clients. -Et qui c'est-y encore celui-là? demanda le barman, les poings sur les hanches, en désignant Jean-Charles du menton. -Je viens de te le dire, s'exclama la jeune femme ! Il s'appelle... euh... -Jean-Charles, répondit prestement l’intéressé. Jean-Charles Dubois-Fessier, pour vous servir... euh, enfin je veux dire." Marie-Anne-Christiane-véronique rit sous cape et le pauvre homme, gêné, détourna les yeux. Le barman grommela quelques mots incompréhensibles et retourna s’affairer avec ses verres. Lentement, les deux énergumènes allèrent s'asseoir à une table voisine. Chacun commanda une omelette de saison et un thé à la menthe. - Votre agent?? interrogea Jean-Charles étonné. - Oui je fais un peu de mannequina à mes heures perdu. Jean-Charles la scruta avec des yeux de merlan frit. - fermez la bouche trésor, je plaisantais! Non mais vous ne me voyez me trémousser sur un podium? - Non, enfin si, se reprit-il. Ce que je veux dire c'est que vous n'êtes pas... vous n'êtes pas....son visage se décomposa dans l'incertitude. - Véron...hum, Valentine, oh et puis c'est quoi votre vrai prénom à la fin?! Il faut que je vous dise...
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| | | Plumage Chébérienne
Nombre de messages : 795 Age : 20 Localisation : en Astral Loisirs : Méditer, méditer et encore méditer Date d'inscription : 21/09/2016
| Sujet: Re: Nouveau Cadavre exquis ! Mar 15 Nov 2016 - 17:54 | |
| Jean-Charles se réveilla en sursaut. Il rata quatre fois son réveil avant de parvenir à l'éteindre, et se leva de son petit lit une place en rabattant sa couette aux motifs de fusées. Il retira son pyjama zèbre et enfila son costard-cravatte qu'il avait oublié de repasser la veille. Tout en se brossant les dents, Jean-Charles contempla son visage déjà défraîchi d'homme imberbe. Il avait 34 ans, pas de copine, toujours puceau comme disaient ses collègues de bureau, et les cheveux filasses. En soupirant, Jeane-Charles reposa sa brosse à dent. Il attrapa son sac à dos Superman car il avait perdu son habituel porte-document professionnel et s'engagea dans l'escalier de son immeuble. C'est alors qu'en bas de celui-ci, Jean-Charles se souvint d'une chose très importante. "Mes chaussures ! Gémit-il en remontant à toute allure les 365 marches qui le menaient à son appartement. Arrivé, à bout de souffle, au neuvième étage, il remarqua qu'un attroupement s'était formé au seuil de sa porte. -Quelle odeur ! se plaignait Marie Anne-Lise, la vieille femme du 7e. Ça empeste jusque chez moi ! Et les autres citoyens acquiesçaient ses paroles. Honteux mais tout de même heureux que personne ne l'ai encore remarqué, Jean Charles redescendit sans bruit l'escalier, priant pour qu'il ne croise personne et maugréant entre ses dents "Maudit ascenseur en panne !" Pieds nus, donc, le pauvre homme commença à se diriger vers son travail. Il longeait piteusement les murs en espérant passer inaperçu. Les passants, malheureusement, le dévisageaient en rigolant, et certains petits malins le prirent en photo. Jean-Charles s'arrêta bientôt dans une petite boutique de quartier assez miteuse dans laquelle il pourrait peut-être trouver chaussure à son pied. En déambulant dans les rayons, il se rendit rapidement compte qu'il n'y avait pas plus de trois paires de chaussures se battant en duel... Il décida donc de s'emparer de celle qui était à sa droite et de l'acheter, avant de se rendre compte qu'elle était... Difficile à porter ? En effet... Quel adjectif pourrait donc décrire cette paire de tatanes...Moches ? Non, trop basique. Laides ? Pas assez représentatif...Hideuses ? Oui, c'est cela. Les godasses dont Jean Charles s'était emparées étaient hideuses. Les pires qu'il n'ai jamais vu. Premièrement, elles était vieilles et délabrées. Où le magasin avait-il put dénicher des horreurs pareilles ? Et puis, leur couleur était immonde. Un vert caca-d'oies à en gerber. La chance ne lui souriais jamais. La preuve ; les deux autres chaussures disponibles venaient d'être achetées. C'est donc à contre-cœur que Jean-Charles se rendit à la caisse pour acquérir de ces écrases-merdes... Il ne s'en sentit pas moins ragaillardis quand sortant de la boutique, ses emplettes aux pieds, il put se payer le luxe d'adopter une démarche digne, vieilles tongs démodées valant toujours mieux que chaussettes dépareillées. Son assurance fut cependant rapidement mise à l'épreuve lorsqu'il s'aperçut que ses nouvelles chaussures attiraient tout autant l'attention des passants qu'auparavant. Notre pauvre Jean-Charles était tout décontenancé! Il se dit: "Quelle poisse ! Il n'y a qu'à moi que ce genre de choses arrivent, vraiment !" Et c'est à cet instant précis que ses yeux se posèrent sur une jeune femme assise sur le banc de l'autre côté de la rue. Les fesses sur le dossier, les pieds sur l'assise, elle s'évertuait à fermer le pan de sa jupe. Une jupe longue, hideuse, violette à pois jaunes, qui contrastait horriblement avec son chemisier rose à rayures vertes. Jean-Charles se prit même à comparer cet ensemble de couleur à celui d'un clown. Burlesque. Alors qu'elle se levait d'un bond, debout sur le banc, les mains s'écharnant encore plus énergiquement sur la fermeture éclair, l'homme remarqua que le foulard orange de la demoiselle avait quitté ses cheveux et commençait à s'envoler vers lui. Sans réfléchir, il l'attrapa au vol mais, déséquilibré par ce mouvement brusque, il chuta dans le caniveau au moment même où une voiture passait, arrosant le pauvre Jean-Charles. Dépenaillé et trempé comme il l'était, il s'essuya le visage avec ce qu'il tenait à la main avant de se rendre compte, horrifié, que c'était le foulard orange de la jeune demoiselle. Penaud, il se dirigeait vers le banc lorsqu'il fut percuté de plein fouet par la jeune femme en question. Honteux, il lui tendit le foulard imbibé de l'eau du caniveau. C'est seulement après le lui avoir rendu qu'il osa enfin lever les yeux vers elle. La femme n'était pas très belle. Ses cheveux châtains étaient emmêlés et son visage semblait être tartiné de multiples couches de maquillages. Sûrement dans l'espoir de paraître plus belle, pensa Jean-Charles. Même si c'était peine perdue. Il pris aussi le loisir d'examiner une nouvelle fois ses vêtements. Ses bottes à talons étaient déchirées et trouées, son sac ressemblait à un morceau de tissu cousu maladroitement et sur son chemisier apparaissait, brodé en grosse lettres bleues et rouges le prénom "Marie-Anne-Christiane". Ne se formalisant pas de ce que son foulard relève désormais plus du chiffon que de la parure, elle fixait Jean-Charles avec de grands yeux médusés, la bouche semi-ouverte. Cela dura plusieurs secondes, sans que ni l'un ni l'autre ne prononce un mot. Finalement, la jeune femme se mit à éclater de rire en le montrant du doigt. Un rire énorme et gras, qui la faisait tourner au rouge et révélait sa dentition à l'hygiène douteuse. Les yeux ronds de stupeur, Jean-Charles regarda ce qu'elle montrait de son doigt tendu. Il baissa donc les yeux vers ses nouvelles acquisitions (ses chaussures). Rouge de honte il regarda de nouveau Marie-Anne-Christianne et il remarqua alors quelque chose... Dans ses cheveux scintillait une barrette pour le moins... spéciale... Couleur rose et surmonté d'une tête Hello Kitty en pâte à modeler, l'accessoire retenait une de ses mèches de cheveux rebelles. Aussitôt, l'homme, honteux il y a quelques secondes, se mit à éclater de rire à son tour, montrant du doigts le bijoux enfantin de la bonne femme. Mais alors qu'il se bidonnait à s'en éclater le ventre, Marie-Anne-Christianne, elle, ne rigolait plus. Non, ni ses lèvres, ni ses yeux ne riaient à présent. Maintenant, des larmes inondaient ses joues et faisaient couler son fond de teint. Et en voyant cet atroce spectacle, Jean-Charles ne ria plus. En effet, le maquillage charrié par les larmes creusait d'épais sillons sur les joues de Marie-Anne-Christianne dans lesquels s'empressaient de s'engager d'autres larmes de plus en plus grosses. Ce spectacle rappelait à Jean-Charles la rivière de boue qui coulait paisiblement près de son village natal et qui lui avait valu son joli nom de Bourg de boue. Il avait subitement envie de se jeter la tête la première dans la rivière pour ne plus jamais en ressortir. Il ne pouvait supporter l'idée qu'il ait rendu Marie-Anne-Christiane si triste. Alors, d'un geste si délicat qu'il s'en étonna lui-même, il glissa sa main dans les cheveux de la femme en pleurs et retira la barrette qu'il jeta ensuite par terre.
La jeune femme releva lentement la tête et le fixa droit dans les yeux. Puis, reniflant piteusement, elle fouilla dans une de ses poches et en sortie une barre chocolatée sûrement périmée depuis des années et la tendit à Jean-Charles. Ce dernier sans saisi, étonné, retira l'emballage et la coupa en deux, avant d'en tendre une moitié à la pauvre créature qui lui faisait face. Notre héros baissa le regard vers sa part de friandise restée dans ses mains. C'est ce moment que choisit un asticot pour en tomber, gigotant, puis continuer tranquillement sa course, sur le béton humide. Marie-Anne-Christiane observa ce spectacle en roulant des yeux. Les deux adultes regardèrent la barre chocolatée, puis se regardèrent. Et c'est là qu'ils éclatèrent de rire, se bidonnant jusqu'à en avoir mal au ventre et ignorant les passants qui les dévisageaient dans leur drôle de situation.
Après avoir ricané tout leur soûl, les deux compères commençaient à prendre conscience qu'il devenait nécessaire d'échanger une première parole, sans quoi, cette situation resterait dans leur souvenir à jamais super zarbi. Jean-Charles, lui d'ordinaire si effacé, pris son courage à deux mains et lâcha:
-Je m'appelle Jean-Charles.
L'hideuse bonne femme haussa un sourcil et dit:
-Enchantée, moi c'est Véronique.
C'est alors que Jean-Charles sentit monter en lui un sentiment étrange lui chauffant les oreilles. Les yeux vitreux de Marie-Anne-Christianne-véronique, soulignés de son mascara coulant lui faisant comme un graffiti sur le visage, qui l'hypnotisait. Tout chez elle concourait à le révulser. Il s'approcha:
- vous faites quoi ce soir, véronique?
La jeune femme me regarda alors d'un regard si triste que Jean-Charles eut envie de la serrer dans ses bras. "Je vais donner à manger aux morts." Comment ? "Donner... À manger aux morts, Véronique ?" Elle hocha la tête. "Je leur distribue du pain, des miettes, comme à des p'tits poulets." Et elle eut un gloussement bizarre, comme sorti de son nez. L'homme avala sa salive difficilement et demanda : -Est-ce que...nous pourrions aller leurs donner à manger ensembles ? Son propre courage l'étonnait, jamais auparavant il n'aurait eu assez de confiance en lui pour proposer un rendez vous. Non, auparavant, il serait parti en courant sans même dire au revoir... Encore tout émoustillé, notre homme emmena sa belle boire un premier verre au bistrot du coin, le "johnny monfarleau". Un rade aussi crade que ses godasses. Il poussa en premier la porte pour épargner madame de s'y salir les mains. Le patron avait un air vislard. quand il jeta un œil sur eux, sa clope en tomba sur le comptoir: - Nom de diou! s'écria t-il Valentine...tu nous en amène encore un !? Anne-Marie-Christiane-Véronique qui se faisait aussi appeler Valentine rougit et baissa le regard. -Jean-Charles, fit-elle en gloussant. Je te présente mon... agent. Jean-Charles ne comprenait pas. -On travaille ensemble, expliqua-t-elle. C'est lui qui se charge de me faire de la pub et qui me trouve des clients. -Et qui c'est-y encore celui-là? demanda le barman, les poings sur les hanches, en désignant Jean-Charles du menton.
-Je viens de te le dire, s'exclama la jeune femme ! Il s'appelle... euh... -Jean-Charles, répondit prestement l’intéressé. Jean-Charles Dubois-Fessier, pour vous servir... euh, enfin je veux dire." Marie-Anne-Christiane-véronique rit sous cape et le pauvre homme, gêné, détourna les yeux. Le barman grommela quelques mots incompréhensibles et retourna s’affairer avec ses verres. Lentement, les deux énergumènes allèrent s'asseoir à une table voisine. Chacun commanda une omelette de saison et un thé à la menthe. - Votre agent?? interrogea Jean-Charles étonné. - Oui je fais un peu de mannequina à mes heures perdu. Jean-Charles la scruta avec des yeux de merlan frit. - fermez la bouche trésor, je plaisantais! Non mais vous ne me voyez me trémousser sur un podium? - Non, enfin si, se reprit-il. Ce que je veux dire c'est que vous n'êtes pas... vous n'êtes pas....son visage se décomposa dans l'incertitude. - Véron...hum, Valentine, oh et puis c'est quoi votre vrai prénom à la fin?! Il faut que je vous dise...
Mais la jeune femme le coupa dans sa déclaration. -Mon cher Jean-Charles, je sais ce que vous allez me dire...mais avant de vous élancer, j'ai, moi aussi, besoin de vous révéler quelque chose... Elle se leva de sa chaise et plissa sa peau du cou qui se décolla étrangement. Puis, elle tira sur cette seconde peau qui se décolla dans un bruit de plastique. Avec horreur, notre pauvre homme découvrit que c'était en réalité un faux visage et que derrière celui-ci s'en trouvait un autre...d'homme. Jean-Charles se leva en titubant, sans cesser de ne fixer avec peur cette femme qui n'en était pas une. Pour le barman, cette situation ne semblait l'étonner plus que ça car il continuait à ranger ses verres tout en sifflotant. -Comment...murmura Jean Charles. -S'il vous plait...laissez-moi vous expliquer...répondit Marie-Anne-Christiane-Véronique version homme. Ils réagissent tous comme ça, de toute manière... L'homme apeuré ne voulut pas en entendre d'avantage et déjà il sortait du bar en courant. Dans la foulée, il renversa un plateau de vin mais ne s'arrêta pas pour ramasser ; il lui fallait fuir, et vite. Il tourna à droite et s'enfonça dans la rue, sans regarder derrière lui. C'est alors qu'il fonça dans un obstacle qui lui fit perdre l'équilibre et tomber sur le béton humide. Lorsqu'il leva les yeux, il fût aussi surpris que la personne qui se tenait devant lui. -... | |
| | | Djevelen Roi des posts ? Oui, ça me va
Nombre de messages : 1281 Age : 22 Localisation : Dans les vapes... Loisirs : Etre ici, tout simplement. Date d'inscription : 30/08/2016
| Sujet: Re: Nouveau Cadavre exquis ! Mar 15 Nov 2016 - 19:58 | |
| - Spoiler:
Jean-Charles se réveilla en sursaut. Il rata quatre fois son réveil avant de parvenir à l'éteindre, et se leva de son petit lit une place en rabattant sa couette aux motifs de fusées. Il retira son pyjama zèbre et enfila son costard-cravatte qu'il avait oublié de repasser la veille. Tout en se brossant les dents, Jean-Charles contempla son visage déjà défraîchi d'homme imberbe. Il avait 34 ans, pas de copine, toujours puceau comme disaient ses collègues de bureau, et les cheveux filasses. En soupirant, Jeane-Charles reposa sa brosse à dent. Il attrapa son sac à dos Superman car il avait perdu son habituel porte-document professionnel et s'engagea dans l'escalier de son immeuble. C'est alors qu'en bas de celui-ci, Jean-Charles se souvint d'une chose très importante. "Mes chaussures ! Gémit-il en remontant à toute allure les 365 marches qui le menaient à son appartement. Arrivé, à bout de souffle, au neuvième étage, il remarqua qu'un attroupement s'était formé au seuil de sa porte. -Quelle odeur ! se plaignait Marie Anne-Lise, la vieille femme du 7e. Ça empeste jusque chez moi ! Et les autres citoyens acquiesçaient ses paroles. Honteux mais tout de même heureux que personne ne l'ai encore remarqué, Jean Charles redescendit sans bruit l'escalier, priant pour qu'il ne croise personne et maugréant entre ses dents "Maudit ascenseur en panne !" Pieds nus, donc, le pauvre homme commença à se diriger vers son travail. Il longeait piteusement les murs en espérant passer inaperçu. Les passants, malheureusement, le dévisageaient en rigolant, et certains petits malins le prirent en photo. Jean-Charles s'arrêta bientôt dans une petite boutique de quartier assez miteuse dans laquelle il pourrait peut-être trouver chaussure à son pied. En déambulant dans les rayons, il se rendit rapidement compte qu'il n'y avait pas plus de trois paires de chaussures se battant en duel... Il décida donc de s'emparer de celle qui était à sa droite et de l'acheter, avant de se rendre compte qu'elle était... Difficile à porter ? En effet... Quel adjectif pourrait donc décrire cette paire de tatanes...Moches ? Non, trop basique. Laides ? Pas assez représentatif...Hideuses ? Oui, c'est cela. Les godasses dont Jean Charles s'était emparées étaient hideuses. Les pires qu'il n'ai jamais vu. Premièrement, elles était vieilles et délabrées. Où le magasin avait-il put dénicher des horreurs pareilles ? Et puis, leur couleur était immonde. Un vert caca-d'oies à en gerber. La chance ne lui souriais jamais. La preuve ; les deux autres chaussures disponibles venaient d'être achetées. C'est donc à contre-cœur que Jean-Charles se rendit à la caisse pour acquérir de ces écrases-merdes... Il ne s'en sentit pas moins ragaillardis quand sortant de la boutique, ses emplettes aux pieds, il put se payer le luxe d'adopter une démarche digne, vieilles tongs démodées valant toujours mieux que chaussettes dépareillées. Son assurance fut cependant rapidement mise à l'épreuve lorsqu'il s'aperçut que ses nouvelles chaussures attiraient tout autant l'attention des passants qu'auparavant. Notre pauvre Jean-Charles était tout décontenancé! Il se dit: "Quelle poisse ! Il n'y a qu'à moi que ce genre de choses arrivent, vraiment !" Et c'est à cet instant précis que ses yeux se posèrent sur une jeune femme assise sur le banc de l'autre côté de la rue. Les fesses sur le dossier, les pieds sur l'assise, elle s'évertuait à fermer le pan de sa jupe. Une jupe longue, hideuse, violette à pois jaunes, qui contrastait horriblement avec son chemisier rose à rayures vertes. Jean-Charles se prit même à comparer cet ensemble de couleur à celui d'un clown. Burlesque. Alors qu'elle se levait d'un bond, debout sur le banc, les mains s'écharnant encore plus énergiquement sur la fermeture éclair, l'homme remarqua que le foulard orange de la demoiselle avait quitté ses cheveux et commençait à s'envoler vers lui. Sans réfléchir, il l'attrapa au vol mais, déséquilibré par ce mouvement brusque, il chuta dans le caniveau au moment même où une voiture passait, arrosant le pauvre Jean-Charles. Dépenaillé et trempé comme il l'était, il s'essuya le visage avec ce qu'il tenait à la main avant de se rendre compte, horrifié, que c'était le foulard orange de la jeune demoiselle. Penaud, il se dirigeait vers le banc lorsqu'il fut percuté de plein fouet par la jeune femme en question. Honteux, il lui tendit le foulard imbibé de l'eau du caniveau. C'est seulement après le lui avoir rendu qu'il osa enfin lever les yeux vers elle. La femme n'était pas très belle. Ses cheveux châtains étaient emmêlés et son visage semblait être tartiné de multiples couches de maquillages. Sûrement dans l'espoir de paraître plus belle, pensa Jean-Charles. Même si c'était peine perdue. Il pris aussi le loisir d'examiner une nouvelle fois ses vêtements. Ses bottes à talons étaient déchirées et trouées, son sac ressemblait à un morceau de tissu cousu maladroitement et sur son chemisier apparaissait, brodé en grosse lettres bleues et rouges le prénom "Marie-Anne-Christiane". Ne se formalisant pas de ce que son foulard relève désormais plus du chiffon que de la parure, elle fixait Jean-Charles avec de grands yeux médusés, la bouche semi-ouverte. Cela dura plusieurs secondes, sans que ni l'un ni l'autre ne prononce un mot. Finalement, la jeune femme se mit à éclater de rire en le montrant du doigt. Un rire énorme et gras, qui la faisait tourner au rouge et révélait sa dentition à l'hygiène douteuse. Les yeux ronds de stupeur, Jean-Charles regarda ce qu'elle montrait de son doigt tendu. Il baissa donc les yeux vers ses nouvelles acquisitions (ses chaussures). Rouge de honte il regarda de nouveau Marie-Anne-Christianne et il remarqua alors quelque chose... Dans ses cheveux scintillait une barrette pour le moins... spéciale... Couleur rose et surmonté d'une tête Hello Kitty en pâte à modeler, l'accessoire retenait une de ses mèches de cheveux rebelles. Aussitôt, l'homme, honteux il y a quelques secondes, se mit à éclater de rire à son tour, montrant du doigts le bijoux enfantin de la bonne femme. Mais alors qu'il se bidonnait à s'en éclater le ventre, Marie-Anne-Christianne, elle, ne rigolait plus. Non, ni ses lèvres, ni ses yeux ne riaient à présent. Maintenant, des larmes inondaient ses joues et faisaient couler son fond de teint. Et en voyant cet atroce spectacle, Jean-Charles ne ria plus. En effet, le maquillage charrié par les larmes creusait d'épais sillons sur les joues de Marie-Anne-Christianne dans lesquels s'empressaient de s'engager d'autres larmes de plus en plus grosses. Ce spectacle rappelait à Jean-Charles la rivière de boue qui coulait paisiblement près de son village natal et qui lui avait valu son joli nom de Bourg de boue. Il avait subitement envie de se jeter la tête la première dans la rivière pour ne plus jamais en ressortir. Il ne pouvait supporter l'idée qu'il ait rendu Marie-Anne-Christiane si triste. Alors, d'un geste si délicat qu'il s'en étonna lui-même, il glissa sa main dans les cheveux de la femme en pleurs et retira la barrette qu'il jeta ensuite par terre.
La jeune femme releva lentement la tête et le fixa droit dans les yeux. Puis, reniflant piteusement, elle fouilla dans une de ses poches et en sortie une barre chocolatée sûrement périmée depuis des années et la tendit à Jean-Charles. Ce dernier sans saisi, étonné, retira l'emballage et la coupa en deux, avant d'en tendre une moitié à la pauvre créature qui lui faisait face. Notre héros baissa le regard vers sa part de friandise restée dans ses mains. C'est ce moment que choisit un asticot pour en tomber, gigotant, puis continuer tranquillement sa course, sur le béton humide. Marie-Anne-Christiane observa ce spectacle en roulant des yeux. Les deux adultes regardèrent la barre chocolatée, puis se regardèrent. Et c'est là qu'ils éclatèrent de rire, se bidonnant jusqu'à en avoir mal au ventre et ignorant les passants qui les dévisageaient dans leur drôle de situation.
Après avoir ricané tout leur soûl, les deux compères commençaient à prendre conscience qu'il devenait nécessaire d'échanger une première parole, sans quoi, cette situation resterait dans leur souvenir à jamais super zarbi. Jean-Charles, lui d'ordinaire si effacé, pris son courage à deux mains et lâcha:
-Je m'appelle Jean-Charles.
L'hideuse bonne femme haussa un sourcil et dit:
-Enchantée, moi c'est Véronique.
C'est alors que Jean-Charles sentit monter en lui un sentiment étrange lui chauffant les oreilles. Les yeux vitreux de Marie-Anne-Christianne-véronique, soulignés de son mascara coulant lui faisant comme un graffiti sur le visage, qui l'hypnotisait. Tout chez elle concourait à le révulser. Il s'approcha:
- vous faites quoi ce soir, véronique?
La jeune femme me regarda alors d'un regard si triste que Jean-Charles eut envie de la serrer dans ses bras. "Je vais donner à manger aux morts." Comment ? "Donner... À manger aux morts, Véronique ?" Elle hocha la tête. "Je leur distribue du pain, des miettes, comme à des p'tits poulets." Et elle eut un gloussement bizarre, comme sorti de son nez. L'homme avala sa salive difficilement et demanda : -Est-ce que...nous pourrions aller leurs donner à manger ensembles ? Son propre courage l'étonnait, jamais auparavant il n'aurait eu assez de confiance en lui pour proposer un rendez vous. Non, auparavant, il serait parti en courant sans même dire au revoir... Encore tout émoustillé, notre homme emmena sa belle boire un premier verre au bistrot du coin, le "johnny monfarleau". Un rade aussi crade que ses godasses. Il poussa en premier la porte pour épargner madame de s'y salir les mains. Le patron avait un air vislard. quand il jeta un œil sur eux, sa clope en tomba sur le comptoir: - Nom de diou! s'écria t-il Valentine...tu nous en amène encore un !? Anne-Marie-Christiane-Véronique qui se faisait aussi appeler Valentine rougit et baissa le regard. -Jean-Charles, fit-elle en gloussant. Je te présente mon... agent. Jean-Charles ne comprenait pas. -On travaille ensemble, expliqua-t-elle. C'est lui qui se charge de me faire de la pub et qui me trouve des clients. -Et qui c'est-y encore celui-là? demanda le barman, les poings sur les hanches, en désignant Jean-Charles du menton.
-Je viens de te le dire, s'exclama la jeune femme ! Il s'appelle... euh... -Jean-Charles, répondit prestement l’intéressé. Jean-Charles Dubois-Fessier, pour vous servir... euh, enfin je veux dire." Marie-Anne-Christiane-véronique rit sous cape et le pauvre homme, gêné, détourna les yeux. Le barman grommela quelques mots incompréhensibles et retourna s’affairer avec ses verres. Lentement, les deux énergumènes allèrent s'asseoir à une table voisine. Chacun commanda une omelette de saison et un thé à la menthe. - Votre agent?? interrogea Jean-Charles étonné. - Oui je fais un peu de mannequina à mes heures perdu. Jean-Charles la scruta avec des yeux de merlan frit. - fermez la bouche trésor, je plaisantais! Non mais vous ne me voyez me trémousser sur un podium? - Non, enfin si, se reprit-il. Ce que je veux dire c'est que vous n'êtes pas... vous n'êtes pas....son visage se décomposa dans l'incertitude. - Véron...hum, Valentine, oh et puis c'est quoi votre vrai prénom à la fin?! Il faut que je vous dise...
Mais la jeune femme le coupa dans sa déclaration. -Mon cher Jean-Charles, je sais ce que vous allez me dire...mais avant de vous élancer, j'ai, moi aussi, besoin de vous révéler quelque chose... Elle se leva de sa chaise et plissa sa peau du cou qui se décolla étrangement. Puis, elle tira sur cette seconde peau qui se décolla dans un bruit de plastique. Avec horreur, notre pauvre homme découvrit que c'était en réalité un faux visage et que derrière celui-ci s'en trouvait un autre...d'homme. Jean-Charles se leva en titubant, sans cesser de ne fixer avec peur cette femme qui n'en était pas une. Pour le barman, cette situation ne semblait l'étonner plus que ça car il continuait à ranger ses verres tout en sifflotant. -Comment...murmura Jean Charles. -S'il vous plait...laissez-moi vous expliquer...répondit Marie-Anne-Christiane-Véronique version homme. Ils réagissent tous comme ça, de toute manière... L'homme apeuré ne voulut pas en entendre d'avantage et déjà il sortait du bar en courant. Dans la foulée, il renversa un plateau de vin mais ne s'arrêta pas pour ramasser ; il lui fallait fuir, et vite. Il tourna à droite et s'enfonça dans la rue, sans regarder derrière lui. C'est alors qu'il fonça dans un obstacle qui lui fit perdre l'équilibre et tomber sur le béton humide. Lorsqu'il leva les yeux, il fût aussi surpris que la personne qui se tenait devant lui. -... Devant lui, se tenait l'ancienne Mari-Anne-Christianne ! Choqué, il se retourna brusquement, vérifiant que sa version homme se trouvait toujours derrière lui, ce qui était bien le cas. Pour ne rien arranger, Jean-Charles se mit à observer de curieux phénomènes... Des paillettes d'or et d'argent virvoltaient désormais en périphérie de son champs de vision. Le pauvre homme tituba, avant de s'effondrer, inconscient sur le sol dallé. | |
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