Atelier d'écriture Communauté d'écrivains en herbe |
| | Pandore | |
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Edwina F. Emerson Je commence à m'habituer
Nombre de messages : 151 Age : 29 Localisation : Bruxelles Loisirs : Sport, lecture, jeux vidéos, dessin, promenade Date d'inscription : 13/09/2017
| Sujet: Pandore Dim 17 Sep 2017 - 12:28 | |
| Hello, Je me suis décidée à poster mon 1er chapitre, donc voilà comme dit dans mon synopsis posté récemment c'est un genre Thriller, S-F et dystopique. Mais l'histoire ira doucement à son rythme, je prévois ici 12 chapitres plus ou moins. (J'ai déjà prévue de faire la boîte à commentaires). Donc voilà c'est mon tout 1er récit que je poste je sais pas ce qu'il donnera, dans tous les cas, bonne lecture! - Chapitre I:
Je me souviens très bien de la ville ou je suis née, Drachenberg était une ville où on pouvait y vivre paisiblement, les centres commerciaux grouillaient de monde et on pouvait longer les logements lors d’une balade, se faire tatouer dans les bas quartiers ou même aller déjeuner au chinatown qui animait notre belle ville. Comme toutes les villes, elle avait ses conflits dus à ses quartiers mal famés, peuplés de gangs et de trafics sombres.
Mais je ne suis pas l’héroïne de cette histoire, je suis juste le témoin de la disparition de Drachenberg.
Sérane, 21 ans, était un peu ronde, petite de taille, avec des yeux gris et brune, avec des origines italiennes. Elle étudiait l’archéologie dans une petite université de la ville, elle voulait impressionner petits et grands dans ses découvertes. Souvent elle devait travailler jusqu’au petit matin chez elle car ce qu’elle faisait la passionnait ! Sérane vivait en colocation avec une fille et deux autres garçons qui étudiaient dans la même université qu’elle. Par une soirée d’hiver Sérane rentrait tranquillement chez elle après des cours qui avaient visiblement réussi à lui donner mal à la tête.
« Aaah je passerais bien par la supérette… » Pensa-t-elle vaguement.
Mais la fatigue pris le dessus et rentra vite chez elle. Le timing fut bien calculé car dans les minutes qui suivirent Judith sa colocataire fit son entrée avec deux énormes sacs de vivres.
« Salut ! Je suis de retour, prête à te mettre aux fourneaux ? »
« Hm ? Quoi ? Comment ça aux fourneaux ? », rétorqua Sérane un peu prise de court par la question de son amie.
« Ah non ! Tu n’as quand même pas oubliée j’espère ? Tu es censée m’aider pour les sushis du meeting de demain je te signale ! » railla celle-ci.
« Euh… Ah bah… Oui, oui ! Attends j’arrive laisse-moi juste finir ma clope et j’enfile un tablier » dit Sérane qui visiblement venait de s’en souvenir.
Judith avait un an de plus que notre héroïne, elle la connaissait depuis maintenant 5 ans. Elle était l’opposé de notre jeune amie, féminine, mince, blonde aux yeux bleus, bref tout pour plaire ! Néanmoins les deux amies s’entendaient parfaitement sauf lorsqu’il s’agissait des tâches ménagères. Inutile de préciser que Sérane était loin de coller à l’image d’une femme au foyer. Et être au service d’un éventuel mari non merci ! D’ailleurs avoir un compagnon lui était égal ; pour elle les hommes étaient nés sans cerveau, ce n’était pas plus compliqué que ça. N’ayant pas eue d’expérience dans le domaine cela lui était indifférent. Mais comme la grande majorité, elle se prenait parfois à rêver à un homme avec qui elle pourrait envisager un futur ! Les deux filles décidèrent d’inviter Baxter, un ami du collège; pour pimenter l’atmosphère et de profiter d’une paire de mains supplémentaire pour aider à la préparation du repas de demain. Il arriva sous peu. Plus tard dans la soirée, Aymeric un autre colocataire, rentra visiblement harassé et essoufflé ;
« Ah tiens Aymeric on t’a gardé des sushis… » dit Judith un peu étonnée.
« Tiens pourquoi t’es essoufflé toi ? Y’a un truc qui va pas ? » demanda Sérane.
« C’est le chaos dehors… Bordel Baxter… qu’est-ce que t’as encore foutu ? Ton gang vient de s’en prendre à deux personnes t’es cinglé mon gars ! Tu veux mettre la ville à feu et sang c’est ça ?!» dit Aymeric énervé
Baxter était une racaille qui fréquentait la même université que les trois amis. Il adorait traîner dans les quartiers mal famés de la ville; malgré sa réputation de caïd. Il avait tout de même réussi à sympathiser avec Sérane. Judith ne voyait pas leur relation sous un bon angle ; elle voyait le voyou comme une mauvaise influence pour son amie. Elle n’avait pas tort : Baxter ressemblait bien à un caïd, il était chauve, tatoué, portait des piercings et des vêtements de motard. Bref tout ce qu’il fallait pour donner une mauvaise impression. Malgré tout Sérane l’invitait dans leur appartement et c’était souvent là qu’on constatait qu’à part chercher des noises à d’autres gangs, le jeune homme n’était pas plus méchant que ça. À la surprise de Judith il était poli, serviable et avait même un faible pour la pâtisserie ! Parfois Aymeric plaisantait en prétextant que Baxter finirait pâtissier, tellement ce dernier confectionnait des confiseries qu’il finissait par engloutir.
« Tu me prends pour leur bonne ou quoi ? Ils font ce qu’ils veulent hein, si ils baisent, ils baisent, si il doit y avoir un œil au beurre noir y’en aura un !» railla Baxter. «Baxter… on parle de deux Corrompus, tu veux tuer tes hommes ?...L’homme était costaud, mais j’ai vu un de tes gars à terre. L’autre Corrompu était une fille mais elle s’est cassée avant. » soupira Aymeric
« Oh ? Une fille ? C’est dommage j’aime voir les filles bastonner c’est sexy… » Judith se raidit.
« Pauvre con » souffla Aymeric.
« Mais bon ils ne sont pas communs ces gens-là, le gouvernement dit que ce serait un danger pour la ville, personnellement j’crois pas plus que ça. Ils sont à peine une centaine dans la ville on risque rien. » rajouta Baxter.
« Oui mais qui te dit qu’en dehors des frontières de la ville il n’y en a pas d’autres qui attendent juste le bon moment pour t’égorger ? Tu joues avec le feu Baxter… En plus personne ne sait d’où ces gens sortent. », répliqua Judith.
En effet elle n’avait pas tort. Les gens qui étaient appelés « Les Corrompus » étaient des personnes avec une force surhumaine et une aura sombre émanait souvent d’eux ce qui leur valaient d’être souvent provoqués ou contrôlés par les forces de sécurité ou gangs. Le gouvernement en savait peu sur eux. On savait juste que ces gens-là devaient être écartés des lieux à forte population car ils entraient fréquemment en crise d’hystérie et de violence, ce qui terrorisait les gens. Les Corrompus avaient presque tous deux caractéristiques en commun: des cheveux blancs, et des veines saillantes qui devenaient particulièrement visibles lors d’une crise et se propageaient jusqu’au cou. Bien sûr le gouvernement ne comptait pas rester les bras croisés. Heureusement les Corrompus étaient peu nombreux et fuyaient les lieux bondés à cause de leurs crises fréquentes. Seul une dizaine d’accidents avaient été reportés mais le gouvernement gardait un œil sur eux.
« Vous êtes bruyants » lâcha une voix dans l’ombre
Daren, la voix en question était le dernier colocataire. Lui était plus taciturne, le nez toujours dans un bouquin. Il était cela dit un excellent gymnaste et attirait les filles comme des aimants. Mais lui n’en trouvait aucune attirante et leur compagnie le rendait très nerveux. Mais Sérane et Aymeric trouvaient toute fois grâce à ses yeux, et les trois jouaient souvent aux jeux vidéo ensemble.
« Haha pardon mec, on t’a pas vu de la soirée t’étais encore en train de faire ton intello ?» demanda Baxter.
« Non j’étais en train de lire pendant que vous étiez en train de vous crêper le chignon toi et Aymeric. N’es-tu pas censé rentrer chez toi ? Il est 2h du matin. », répliqua-t-il sèchement.
« Oh mince !! Je n’avais pas vu l’heure, bon allez ciao les gars faites gaffe à vous. » Dit-il tout en dévalant les escaliers.
La soirée était passée vite et le petit groupe devait reprendre des forces. Demain était un samedi et les deux devaient passer leur après-midi à aider dans une réunion de l’université. Après s’être confortablement installée dans son lit Sérane réfléchit au sujet de la soirée. Elle aussi était déjà tombée nez à nez avec un Corrompu : l’homme était en sang devait avoir 30 ans. Il avait à la main un bras qui semblait avoir été violemment arraché, qui ne semblait pas le sien… Sérane n’avait jamais ressentie autant de frayeur ce jour-là. Bien sûr des agents de la police étaient déjà à ses trousses et il ne fallut pas longtemps pour que l’homme soit neutralisé devant elle. Frissonnant en se remémorant ces souvenirs glaçants elle se rassura en pensant qu’une telle chose ne pouvait pas arriver deux fois ! Heureusement pour elle, il ne fallut pas longtemps jusqu’à ce que Morphée efface ses sombres pensées.
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| | | Edwina F. Emerson Je commence à m'habituer
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| Sujet: Re: Pandore Lun 25 Sep 2017 - 22:57 | |
| Halloooo' Je viens d’éditer la nouvelle version du chapitre I après correction! Vous m'en direz des nouvelles! :B | |
| | | Edwina F. Emerson Je commence à m'habituer
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| Sujet: Re: Pandore Mer 27 Sep 2017 - 21:27 | |
| Helloooo, comme promis je poste ici le chapitre II, c'est un chapitre plus long mais mieux écrit je pense. J'espère qu'il vous plaira. EDIT: je viens de poster la nouvelle version du chapitre II - Chapitre II:
Chapitre II
Il était 9h du matin. C’était un samedi.
La réunion en question était un tournoi pour deux clubs de débats rivaux qui s’affrontaient aujourd’hui. Une des équipes venait de l’université de Sérane, l’autre quant à elle, était réputée pour être hautement classée lors des tournois nationaux. La tension se faisait sentir tandis que chaque équipe se concertait. Le sujet était d’actualité : les forces militaires gagnaient en influence et en pouvoir sur Drachenberg dû aux Corrompus. Fallait-il écarter les forces militaires ? Ou fallait-il les laisser user de leur pouvoir pour reprendre la sécurité de la ville en main ? Tel était le sujet de leur débat.
En effet depuis que les Corrompus avaient fait leur apparition il y a 3 mois, les incidents et crimes avaient été en hausse dû à leur force surhumaine. Il était dur pour les forces de la police de les contenir le temps de la crise, dont la durée était incertaine. C’est ainsi que graduellement le gouvernement mis en place des petites casernes militaires éparpillées dans la ville pour minimiser les risques de victimes lors des crises. Bien que cela ne ravit pas certains habitants. Il fut connu que l’armée n’eut pas toujours un passé glorieux. Il est dit que certains de ses soldats eurent recours à des méthodes barbares pour se débarrasser de leurs ennemis, au cours d’une guerre qui ravagea grandement Drachenberg et les environs.
Plus tard dans la journée Judith et Sérane finirent de ranger la salle qui avait servie de lieu de réunion. La salle utilisée était un espace qui servait de défouloir aux les élèves lors des pauses qu’on appelait « La Ruche ». La Ruche était équipée d’une télévision diffusant les actualités. Elle permettait aux étudiants de se tenir au courant.
« Tu te souviens de hier midi ? » demanda Judith.
« Je me souviens de quoi ? » répondit Sérane concentrée sur sa tâche.
« Hier ils ont passés une émission sur les gangs de Drachenberg. Il parait que ça dégénère de plus en plus dans les bas quartiers, les gangs viennent de plus en plus provoquer les Corrompus qui s’y réfugient. J’espère Baxter ne fait pas de bêtises … »
« Oh, ne t’inquiète pas il sait ce qu’il fait !» rassura Sérane.
« J’espère que tu as raison. Mais tu sais il va vraiment finir par se faire passer un savon par l’armée de terre si ils se font attraper. » soupira Judith.
« C’est vrai que l’armée de terre est vraiment active en ville récemment. C’est limite à se demander si ils ne vont pas causer du grabuge, à force de parader comme des coqs.»
Soudain une dame à bout de souffle fit soudainement irruption dans la pièce.
« Mesdemoiselles, messieurs, partez vite !! » cria une femme de ménage.
« Ne restez pas là, venez-vous mettre à l’abri ! Des soldats de l’armée ont provoqué le gang de Kamilos ! C’est le chaos dehors, ils ont commencés à se tirer dessus, on vient de l’apprendre à la minute ! »
Le gang de Kamilos était un des gangs régnant sur Drachenberg. Il occupait une place importante dans la ville car il fournissait les drogues qui servaient à fabriquer des médicaments pour les services médicaux. Cependant les affaires n’allaient pas bien en ce moment, car il y avait de plus en plus de difficulté à faire passer les drogues en ville et l’armée demandait énormément de ressources. Les deux filles eurent juste le temps de l’écouter lorsque la télévision de la Ruche s’enclencha d’elle-même :
« Ceci est un flash exclusif, nous venons de l’apprendre à la minute, plusieurs gangs viennent de se révolter contre l’armée. Nous venons juste d’apprendre que certaines bandes ont recrutés des Corrompus dans leur rangs, les forces de l’armée sont sur le terrain. Ceci est une alerte de niveau 5 lancée par le gouvernement : veuillez rejoindre au plus vite les abris, je répète— »
La télé s’éteignit brutalement, le courant se coupa. Tout s’assombrit.
Il n’y avait plus une minute à perdre, Sérane empoigna Judith par le bras et la tira vers la sortie, puis se colla contre le mur, Judith fit de même. Des soldats essayaient défoncer la porte d’entrée. Un gros bruit sourd et des cris se firent entendre dans la minute qui suivit, Sérane fit vite de plaquer sa main sur la bouche de son amie. « Allez, allez, tout le monde aux abris, vous devez évacuer ce bâtiment maintenant ! » cria une voix tonitruante
« Les militaires sont donc là pour faire évacuer les gens.» pensa Sérane
« Allez Judith viens on doit y aller !»
« Attends, on doit retourner à la maison ! J’ai laissé mon téléphone là-bas.» se souvint-elle
« Quoi tu rigoles ?! C’est de la folie, si on y retourne maintenant on risque de se faire tuer ! Et puis de toute façon j’ai mon portable sur moi !» « Je sais, mais et si on se perdait nous ne pouvons pas rester sans aucun moyen de communiquer… Et si ça pouvait nous aider là-bas ? » répondit Judith pleine d’espoir.
« Bon sang… T’as de la chance qu’on n’habite pas loin d’ici. » rétorqua Sérane en soupirant.
Les deux filles empruntèrent donc la sortie de secours et coururent jusqu’à leur appartement. Heureusement les combats n’avaient pas atteint leur quartier, du moins pas pour longtemps car les coups de feux se propageaient graduellement.
« Tu emmènes le strict nécessaire et seulement le strict nécessaire, on ne peut pas se permettre de se faire ralentir par nos sacs » lança Sérane à son amie.
«Je sais merci, va préparer les petits bidons de lait et remplis les d’eau. Je les aie tous mis sous mon lit, ce sera plus léger que des bouteilles si on se les repartit. », rétorqua Judith
Quelques instants plus tard les coups de feu se firent de plus en plus bruyants, et des vibrations se firent sentir dans l’immeuble. Le bâtiment était touché et elles devaient partir. Un bruit sourd de moteur s’éleva.
« Judith… Ce sont des tanks… On doit partir maintenant, l’immeuble risque de s’écrouler à tout moment.» dit Sérane.
Judith eut juste le temps de lever le rideau quand elle vite 4 énormes tanks dans l’avenue, dont l’un était en direction de l’immeuble. « Fonce !! » hurla-t-elle
Les deux filles eurent juste le temps de se précipiter dans la cage à escalier qu’une énorme explosion se fit entendre et fit trembler tout l’immeuble. De la poussière se détacha du plafond, il n’était pas question de s’arrêter maintenant. Quand les deux filles atteignirent le rez de chaussée elles furent empoignées par des bras costauds. Judith laissa échapper un petit cri.
« Shhh… Pas un bruit » fit une voix familière
« Baxter. » souffla Judith.
« Heh, désolé d’être aussi brute. » murmura Baxter
« Mais ils en ont après moi cette fois et pas que moi : ils veulent la peau de deux de nos membres »
Une autre voix se fit entendre.
« Écoutez on va vous mener vers l’abri le plus proche mais vous devez à tout prix rester à notre rythme sinon c’est la mort assurée pour tout le monde. S’ils vous voient avec nous ils ne feront pas de différence entre un civil ou un de nos membres. », fit la voix du coéquipier.
« Il n’a pas tort, j’ai une sorte de plan en tête » répondit Baxter ; « Les tanks vous ont aperçus depuis votre fenêtre, malheureusement ils pensent que vous êtes des nôtres car nous sommes arrivés là avant que vous ne débarquiez et l’immeuble était déjà désert. Je propose donc que l’on fasse diversion le temps de courir jusqu’au barrage »
« Le barrage ? » s’interrogea Sérane.
«Je te signale que vous n’êtes que deux ici ! » rétorqua Judith
« Héhéhé…Ça c’est ce tu penses !» sourit Baxter en brandissant un talkie-walkie.
« Aaah… », firent les deux amies.
« Baxter on peut plus trainer, lance le signal », fit une voix venant du talkie-walkie.
« T’as raison. A toutes les unités, lancement de la phase 1 »
« Phase 1 lancée. » répondit une voix encombrée par les bruits.
« Go go !! », s’écria Baxter en s’élançant.
Les 4 jeunes s’élancèrent dans l’avenue tandis que les tanks ciblaient les autres membres du gang qui sortirent de leur cachette. « Par ici !! » s’écria Baxter qui se rua dans une ruelle étroite et sombre.
Le duo suivit Baxter et son associé jusqu’à arriver sur une avenue qui donnait devant l’entrée du Chinatown. Des explosions au loin se faisaient entendre. Le groupe se figea devant la scène qui se passait sous leurs yeux. Cela ne ressemblait plus à une avenue : des immeubles avaient subi des dégâts et des écroulements. Il y régnait déjà un silence de mort, perturbé par le peu de civils qui fuyaient encore la zone. Il y avait des corps sur la route, des voitures en feu… C’était une scène de guerre.
Le groupe fut comme figé dans l’espace-temps en contemplant cette scène de chaos. Sérane fut la première à sortir de ce coma en apercevant une jeune fille agenouillée près d’un énorme tas de débris. Elle n’hésita pas une seconde et accourut auprès de la jeune fille. Elle pleurait à larmes chaudes.
« Hé, ça va tu n’es pas blessée ? » demanda Sérane à la jeune fille.
« Clay… », souffla-t-elle.
Le groupe les rejoignit vite et n’eut pas besoin de longtemps pour comprendre la situation ; le corps d’un jeune homme gisait juste à côté de la fille. « C’est ton copain n’est-ce pas ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » demanda Judith d’une voix douce.
« …Clayton et moi étions en train de faire les courses quand on a entendu les coups de feu, on a commencé à courir mais on n’avait pas remarqué que des Corrompus se tenaient au-dessus de nous… Tout s’est passé si vite : l’immeuble s’écroulé sur nous… Tout était noir… Et puis quand je me suis réveillée il était comme ça… » Dit-t-elle en retenant ses sanglots.
« Tu as pensé à vérifier son pouls ? » demanda Baxter.
« Non… » répondit la jeune fille »
Sérane qui était juste à côté du corps prit donc l’initiative ; le pouls était faible et irrégulier, mais il battait. « Comment t’appelles-tu ? » demanda Sérane.
« Nadège, est ce qu’il est encore en vie ? » s’empressa de demander la jeune fille.
« Oui, vous êtes vraiment chanceux qu’on vous ait trouvés.», répondit Sérane.
Le groupe était tellement absorbé par leur discussion qu’ils n’eurent pas le temps de remarquer qu’un tank avançait lentement dans leur direction. Baxter fut le premier à le repérer.
« Les gars faut dégager… »
Tous regardèrent dans sa direction.
« Courez !! » s’exclama le coéquipier.
Tous déguerpirent comme des lapins.
Tous sauf Sérane et Nadège. Elles étaient tétanisées par l’énorme machine qui s’approchait dangereusement. Mais elle ne les visait pas. En un réflexe Sérane regarda la direction dans laquelle le tank visait. Elle vit qu’un Corrompu se tenait sur le toit de l’immeuble derrière elle. C’était un homme; il guettait avec défi le tank. En seulement quelques secondes le tank tira dans sa direction, seulement le tank n’avait pas remarqué la présence des deux jeunes filles. Une énorme explosion retentit et le bâtiment s’effondra à une vitesse hallucinante.
Noir tout était noir.
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| | | Edwina F. Emerson Je commence à m'habituer
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| Sujet: Re: Pandore Ven 13 Oct 2017 - 23:09 | |
| Ils sont beaux, ils sont chauds mes chapitres et ils viennent de sortir du four :v! - Chapitre III:
L’horloge affichait 21h. Il faisait froid et l’on pouvait entendre le vent siffler dans les couloirs. Les rescapés avaient été rassemblés dans un souterrain qui menait aux égouts de la ville. Dans une pièce aménagée plusieurs d’entre eux dormaient dans des sacs de couchages, d’autres moins chanceux se faisaient soigner, quant au reste ils discutaient en groupes. On pouvait observer deux soldats ; l’un veillait à garder l’atmosphère calme et sereine tandis que l’autre somnolait. Dans un coin de la pièce se trouvaient Aymeric et Daren ; les deux avaient réussis à rejoindre un abri sans trop de difficulté lors du début des hostilités : « J’espère qu’elles ont réussies à se trouver un abri… », fit Aymeric inquiet. « Ne t’inquiètent pas ils ne peuvent pas tirer dans le noir, les combats ont dû cesser pour la nuit. », répondit Daren. « D’ailleurs il parait qu’on peut survivre une semaine sans eau et 3 jours sans manger, donc dans tous les cas si elles ne sont pas sous les débris d’un immeuble elles doivent être en vie ! » ajouta-il le nez plongé dans un guide de survie. « Je te souhaite d’avoir raison. Je me demande si l’appart est encore en un seul morceau… », soupira ce dernier. « Mais oui j’ai raison ! Aller, dors maintenant, on s’occupera de l’appart plus tard ! », rétorqua l’autre. Aymeric s’exécuta sans rechigner et fit vite de s’enrouler dans une couverture. Daren lui posa son livre près de lui et éteignit sa lanterne, mais il ne parvint pas à trouver le sommeil. Beaucoup de questions fourmillaient dans sa tête : pourquoi des soldats iraient ils provoquer une organisation alliée ? Le gang de Kamilos avait-il un lien avec l’armée ? Pourquoi certains gangs avaient-ils dans leur rangs des Corrompus ? Ne pouvant pas trouver de réponses à ses questions le jeune homme se décida à trouver le sommeil. « Tous en ligne j’ai dit ! », tonna une voix forte. « Allons, allons, il y en aura assez pour tout le monde, et non madame vous ne pouvez pas remonter à la surface c’est encore trop dangereux. », fit une autre voix. Un brouhaha progressif se fit entendre à travers la salle, et ce fut Aymeric qui maintenant réveillé, constata cela. En effet pendant la nuit les soldats avaient installés des tables et ramené des vivres pour nourrir les rescapés. Au loin dans les galeries on pouvait entendre des bruits de pas lourds : des soldats faisaient des allers et venues ramenant parfois des corps inertes sur des brancards dont les infirmières prenaient charge. Aymeric décida donc de faire la file et de prendre de quoi manger pour lui et son ami. A côté de lui une femme dans les 70 ans peinait à rester debout, elle avait de long cheveux gris en chignon, portait un manteau vert et un châle bordeaux. Elle trébucha, Aymeric la retenut de justesse : « Merci, monsieur », remercia la dame. « De rien, vous n’êtes pas blessée ? » Non, ça va merci jeune homme » sourit-t-elle. Elle se retourna. « Comment peut-elle rester souriante avec tout ce qui se passe en ce moment ? », pensa Aymeric étonné. « Aller, suivant ! » fit la voix d’un des militaires « Nom, prénom et adresse. », ajouta-il. « Murielle Delacroix, Rue du Messager 10b. » « Et voilà pour vous madame, installez-vous là-bas, on viendra vous chercher pour un check up médical. », dit-il d’une voix chaleureuse. « Merci à vous monsieur. » répondit la vieille femme en souriant, puis elle se dirigea vers l’endroit indiqué. « Suivant ! », fit l’autre militaire plus costaud. « Nom, prénom et adresse. » « Aymeric Northwood, 21 Avenue des Pommiers.» « Ah vous venez de là ? Vous en avez eu de la chance, les combats font rage là-bas. Je ne sais pas si vous pourrez retrouver votre maison un seul morceau… » « Je sais. Dites c’est vrai que vous allez organiser un groupe de secours ? Mon ami et moi avons perdu deux de nos colocataires, elles n’étaient pas avec nous lors du début des hostilités… », s’empressa-t-il de demander. « Vous êtes bien informés dites-moi ! En effet, nous allons couvrir le quartier du Chinatown aujourd’hui, nous commencerons à 13h. », lui informa le militaire quelque peu étonné. « Merci » fit Aymeric motivé. Le jeune homme revint près de son ami maintenant réveillé. « Alors quelles nouvelles ? », demanda ce dernier entre deux bâillements. « Il vont effectuer des recherches cet après-midi près du Chinatown. » « Hm ? Chinatown c’est à côté de chez nous il me semble non ? », fit Daren. « Oui, je veux aller avec eux, si ça se trouve on croisera d’autres groupes. Qui sait Sérane et Judith nous cherchent aussi ! » « Possible oui. Bah dans tous les cas j’ai fini de lire mon bouquin, je viens avec toi, ça m’évitera de glander ici. » ***
A la surface, des équipes de secours étaient déjà sur place, il faisait nuageux, Le Chinatown maintenant désert ne reflétait plus l’image d’un lieu accueillant. Les fiers immeubles qui s’alignaient parfaitement il y a peine quelques heures arboraient déjà une aura inquiétante. Beaucoup de logements avaient subi des dégâts importants, par terre on trouvait parfois les débris de ce qui semblait être une commode, un lit, un miroir et parfois même des cadres brisés recouvrant d’une poussière épaisse les souvenirs d’un bel anonyme. Longeant des magasins vandalisés, un homme en blouse blanche inspectait l’intérieur des magasins dans l’espoir d’y trouver des survivants. Arrivé au dernier établissement, il s’arrêta et secoua la tête négativement. « Quelle tristesse, si les autorités et les gangs ne peuvent pas se tenir tranquille, cette ville ressemblera bientôt à un cimetière. ! », pensa-t-il. Au bout d’une demi-heure une femme en blouse blanche accourut vers lui. « Docteur, docteur, venez vite nous en avons trouvés ! » s’exclama la jeune femme essoufflée. D’un pas assuré il la suivit jusqu’aux corps de deux jeunes filles inconscientes. « Elles respirent encore toutes les deux, c’est une véritable chance ! On a aussi le corps d’un homme mais lui a eu moins de chance qu’elles… », rapporta un collègue à côté de lui qui rangeait sa mallette. Il tendit un rapport au docteur : « Je me suis permis de fouiller leurs sacs et j’y ait trouvé leur carte d’identité à toutes les deux. », ajouta ce dernier. « Frusler, Sérane, 21 ans » lut le docteur dans sa barbe. « Elle a subi une fracture à la jambe droite et il semblerait qu’elle ait eue une hémorragie interne, mais il faut l’emmener maintenant si on veut pouvoir la sauver ! », ajouta son collègue. « Et qu’en est-il de l’autre ? » « Bras cassé, et deux blessures superficielles au visage. Elle s’appelle Nadège Tressin, elle a 20 ans. » Le docteur réfléchit un moment. « Docteur, le temps presse, nous ne pouvons pas rester ici longtemps, leur temps leur est compté, que fait-on ? », demanda l’assistante impatiente. « Amenez Sérane Frusler à mon centre. Je vais voir ce que je peux faire pour elle, quant à mademoiselle Tressin emmenez la dans un centre d’urgences.» Le docteur s’approcha de son assistante et murmura : « Je veux Alan dans mon bureau dans une heure. Dites-lui de se dépêcher.» « Appelez une ambulance. Et allez chercher le brancard nous partons. Ah, ramenez le corps à mon centre. », lança ce dernier à son collègue. « Bien docteur Bowman. », s’exécuta celui-ci. Le vent soufflait fort, et quelques gouttes tombèrent sur les lunettes du docteur. Ah il en avait vu des scènes d’horreur, ça il ne pouvait le nier, mais en contemplant le visage de Sérane il y avait quelque chose qui lui échappait. Quelque chose au fond de lui disait que ce n’était pas un hasard s’il était tombé sur elle. Lui qui ne se contentait que d’opérer ses patients machinalement ne trouvait pas grand intérêt à sauver une vie, il enchainait opérations sur opérations et n’était pas heureux dans son métier. Pourtant rien ne la différenciait des autres patients qu’il avait opéré par le passé. L’ambulance arriva, ils embarquèrent Sérane et le corps inerte du jeune homme. *** Quelques minutes plus tard ils arrivèrent au centre. Le docteur se dirigea vers son bureau. Arrivé à un couloir il aperçut un garçon aux cheveux roux et aux yeux bruns adossé contre sa porte. « Alan. » « Docteur. » répondit le jeune homme. « J’ai encore besoin de toi. » Le garçon lui fit face et le regarda droit dans les yeux solennellement. « Vous aurez toujours besoin de moi docteur. »
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| | | Edwina F. Emerson Je commence à m'habituer
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| Sujet: Re: Pandore Lun 23 Oct 2017 - 21:23 | |
| Et ça continue de plus belle!! Voici un beau chapitre rien que pour vos yeux ! - Chapitre IV:
Chapitre IV : Troisième jour des hostilités. Baxter et Judith ont trouvé refuge dans une épicerie vandalisée. Ils s’étaient cachés derrière le comptoir, les combats avaient fait rage de leur côté, des coups de feux avaient résonnés tout le long de la nuit. Fort heureusement le duo n’en fut pas affecté car ils avaient pris soin de condamner l’entrée avec des caisses. Judith n’avait pas fermé l’œil de la nuit. Baxter avait monté la garde, mais il finit par s’endormir quand les combats prirent fin à l’aube. Le soleil commençait à peine à se lever lorsqu’qu’un bruit brisa le silence majestueux : « 1,2, 1,2… » « Baxter tu m’entends ? », demanda une voix provenant du talkie-walkie. Judith pris le talkie-walkie : « Euh… Non, Baxter dort. » « Heu ? T’es qui toi d’abord ? », répliqua la voix aggressivement. « Je pourrais te poser la même question. » « Moi j’suis le bras gauche de Baxter, Cassandra. Toi t’es qui ? » «Moi je suis une amie à Baxter, je m’appelle Judith. » « Ok. Bon écoute moi mam’zelle, on n’a pas d’temps à perdre. Faut qu’tu réveilles le Baxter là. Y’a du boulot ! Mon unité et moi on doit dégager d’où on est, les poulets et les militaires ils font des rondes à proximité d’où on s’cache. Tu lui dis de s’ramener illico au barrage. Il saura d’quoi j’parle. Allez dit lui qu’on l’attend là-bas dans une heure mais qu’il se grouille ! » « Hé attends un peu, je fais quoi moi ? », paniqua Judith. Trop tard l’appareil s’éteignit. « Non, non, non… Pas dans un moment pareil ! », Pensa-t-elle en secouant l’appareil. N’obtenant plus de signal, elle se décida à réveilla Baxter. « Mh. Mmmh… » « Baxter ! » Ce dernier sursauta. « Ah ! Quoi ?! » « Cassandra m’a contacté via le talkie-walkie, elle dit qu’ils ne peuvent plus rester là où ils sont. On doit les rejoindre au barrage. Et vite. » « Ah… » Il se ressaisit. « Bon, ils peuvent encore s’débrouiller un moment tous seuls sans moi ! T’as pris un p’tit déj’ ? » « … » « …Quoi encore ? » « Baxter, c’est tout sauf le moment de manger là ! » « Bah ! T’peux pas t’en aller comme ça l’ventre vide de toute façon, tu ne tiendras pas ! » « Quoi ?! » Ce dernier l’ignora et se faufila entre les rayons cherchant ses pâtisseries favorites dans le magasin. Judith quant à elle émit un long soupir. Elle regarda autour d’elle, le magasin à présent désert. Ce dernier ne donnait plus cette atmosphère conviviale qu’on retrouvait dans les divers commerces. En se penchant vers la fenêtre près du comptoir elle vit que la rue était déjà bien amochée : les panneaux étaient tordus et des impacts de balles étaient visibles sur les murs des logements d’en face. Judith pensa tristement qu’il était triste de voir la ville dans cet état, elle qui aimait tant se promener parmi les ruelles de la ville lors de ses sorties trouvait que ce temps était déjà si loin. Elle se demandait si la ville qu’elle avait connue pendant ces trois dernières années reverrait le jour. Baxter qui revenait les bras pleins de vivres s’arrêta un moment et contempla Judith perdue dans ses pensées. Malgré leurs vies différentes, Baxter comprenait ce que Judith traversait ; il n’était guère agréable de voir un lieu de paix se désintégrer à petit feu. Bien qu’habitué à un vie rude Baxter trouvait que tous ces événements s’étaient passés de fil en aiguille. Tout s’était joué en l’espace trois mois : l’arrivée des Corrompus, la réintégration de l’armée en ville et soudain cette tension qui s’installe entre l’armée et les gangs ! Ah, tout cela lui donnait mal à la tête rien que d’y penser ! Revenant à la réalité il revint près elle. Il lui lança un pain au chocolat : « Tiens prends ça au moins, c’est pas calorique et trop bon ! » Elle soupira. « Mange vite, on doit quand même s’grouiller ! » « Oui je sais ça… », rétorqua-t-elle. « Au fait tu la connais depuis longtemps cette Cassandra ? », demanda-elle entre deux bouchées. « Heu… » Il hésita. « Depuis… 6-7 ans maintenant j’crois— » Il eut un moment de silence gênant entre les deux. Baxter se leva, s’étira et s’assura d’avoir de quoi se défendre. Il regarda Judith. « Bon avec les militaires qui trainent dehors, je ne peux pas courir le risque de la laisser se faire blesser. » Il réfléchit un moment. Judith lui renvoya un regard interrogateur. Soudain une idée lui vint à l’esprit. Il disparut dans le magasin, il revint avec dans les bras un extincteur et des allumettes. Elle le regarda avec des yeux ronds. « Baxter qu’est-ce que tu fous ? ... » *** Un bruit de serrure se fit entendre. La porte s’ouvrit. Elle donna sur une pièce spacieuse qui semblait être un cabinet. « Entre je t’en prie. » Le docteur s’installa à son bureau, puis regarda le garçon toujours à côté de la porte. « Eh bien ? Aurais-tu déjà deviné ? » Le garçon sembla hésiter un moment. « Docteur… Ne me dites pas que vous en avez encore ramassé un autre ? », répondit le garçon. « Alan, ça ne sert à rien de t’énerver, ce qui est fait est fait. » Il se reprit. « Je les ai trouvés sous des débris d’immeuble, à Chinatown, ton groupe traîne souvent là-bas non ? » «… » Le garçon perturbé sembla réfléchir un moment. « Viens plutôt t’asseoir. Je dois te parler d’autre chose. » Il s’exécuta et s’assit. « Ecoute, j’ai trouvé ces deux filles, et pour tout te dire l’une d’entre elles a retenu mon attention. Je l’ai donc fait amener ici. » « Continuez. Ne vous arrêtez pas. », dit Alan d’un ton sec. Le docteur se rengorgea. Il sentit un nœud se former dans son ventre. « As-tu encore l’échantillon d’oxynide que je t’ai donné ? », demanda-t-il d’un ton sérieux. « Vous n’allez quand même pas… » « Alan… je comprends que tu penses que ce ne soit pas la meilleure décision, mais mon équipe doit faire vite. Cette fille a besoin d’être soignée et rendue à son monde. » « Vraiment ? Vous qui semblez ne pas vous préoccuper de vos patients c’est étonnant. », répliqua-t-il. « Vous êtes docteur, vous pouvez bien lui injecter autre chose non ? » Ils soupirèrent. « Viens avec moi Alan, viens la voir. Tu comprendras pourquoi. » D’un pas décidé les deux décidèrent de se rendre dans la salle de soins. Là-bas ils furent rejoints par une infirmière à l’air grave : « Docteur nous les perdons tous les deux, le taux de mort clinique est critique pour le garçon. Quant à la demoiselle son pouls ralentit de plus en plus… » « Assurez-vous de garder la fille en vie, et plongez le jeune homme en coma artificiel temporaire. », dit-il alerté par la situation. Je veux que vous me mettiez dans le bloc 1 avec elle. » « Alan, passe-moi l’oxynide. Et va enfiler une blouse. » « Non. » Il prit le garçon de côté. Le garçon semblait perdu dans ses pensées. « Ok, bon. Qu’est qu’il te faut pour te convaincre ? » « Vous devez me promettre qu’elle sera la dernière. Ou vous me perdez. », dit-il d’une voix emprunte de menace. « Alan, ça ne dépend pas que de moi… Mais je peux essayer de trouver un antidote. Seulement, je ne peux garantir un antidote si tu ne nous laisse pas le temps d’en faire une. La seule chose que je peux te promettre c’est que je suis de votre côté quoiqu’il arrive. Je ne vous abandonnerais pas aux mains de ces barbares. » Cette réponse sembla satisfaire le jeune garçon, il lui donna l’échantillon. « Aller, viens enfiler ta blouse et rejoins-moi au bloc ! », fit le docteur soulagé qui s’éloigna vers la salle d’opération. Le garçon resta immobile un moment. Autour de lui se trouvait des brancards alignés, chacun séparés par des rideaux. Cet endroit lui était familier, mais aujourd’hui la clinique semblait étrangement silencieuse. Cela le rendait méfiant quant à la suite des événements. Il se demandait s’il n’allait pas regretter cette décision. Puis le brancard dans lequel Sérane était allongé passa devant lui, le ramenant à la réalité. Il attrapa une blouse et suivit le brancard et arriva au bloc: « Electrocardiogramme ok. » fit une infirmière. « Pouls ? », demanda le docteur. « 50. » « Endormez-la et augmentez le dosage de sucre. » fit il en ajustant ses gants. » « Alan va me chercher une seringue, et désinfecte-la-moi s’il te plaît. » « Ok. », il alla chercha la seringue dans une armoire fixée au mur. Il revint et remarqua que le rythme cardiaque de la jeune fille devenait irrégulier. « Passez-moi de la glace Miranda. », fit le docteur à l’infirmière. « Voilà. », dit-t-elle en lui tendant un paquet. Il posa la glace sur le front de la jeune fille qui tremblait. « Elle est fiévreuse, Miranda est-ce que nous avons encore de la bactroline ? », demanda le docteur inquiet. « Oui je vais, vous en chercher. », elle alla dans l’armoire et chercha des yeux le liquide. Une dizaine de flacons étaient parfaitement alignés, il ne lui fallut pas longtemps pour en sortir un flacon dont la liqueur était orangée. « Miranda venez prendre le relais, je vais préparer les injections. Alan, viens tendre son bras. » Ils échangèrent de rôles et Alan tendit le bras de la jeune fille. « Bon d’abord la bactroline, puis l’oxynide… », murmura le docteur dans sa barbe. Alan avait toujours admiré le Docteur Bowman. Ce dernier faisait preuve d’un grand sang-froid, quand d’autres auraient paniqué dans ce genre de situation. Il regarda le docteur injecter la substance orangée qui calma instantanément la jeune fille de sa fièvre. Le docteur rassuré, prépara la seconde injection avec un regard pessimiste. Il injecta l’oxynide. Soudain le rythme cardiaque s’accéléra provoquant un son affolant et un sursaut chez Alan et l’infirmière. Seul le docteur resta calme. « Alan, tiens-la-moi, ça va être brusque ! » Il s’exécuta. En effet des spasmes agitèrent son corps. Puis, en l’espace de quelques secondes, tout redescendit en flèche. Le pouls revenant à un rythme normal. Son teint reprit une couleur normale. Bien qu’inconsciente, tout ce que Sérane ressentait à présent étaient les fluides circulant dans son corps. Ces fluides remontaient jusqu’au cœur. Ah son cœur, elle ne l’avait plus entendue battre aussi distinctement, on aurait dit que quelque chose le compressait. Elle supportait difficilement les fluides qui étaient à l’intérieur d’elle. Prise par ces sensations fortes elle paniqua et ouvrit les yeux et se redressa brusquement. Elle transpirait, haletante. Le premier visage qu’elle vit fut celui de son sauveur : le docteur Bowman. « Bonjour Sérane, bon retour parmi les vivants. »
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| | | Edwina F. Emerson Je commence à m'habituer
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| Sujet: Re: Pandore Mer 29 Nov 2017 - 0:12 | |
| Et voici le chapitre V! - Chapitre V:
Chapitre V :
« Bonjour Sérane, bon retour parmi les vivants. »
Cette phrase résonna tel un écho dans l’esprit de Sérane encore haletante. Elle reprit ses esprits et observa tout le petit monde qui l’entoura : un homme en blouse blanche devant elle la fixait avec un petit sourire. Il était brun et barbu, sûrement dans la quarantaine… Elle se douta que c’était l’homme à qui elle devait la vie. A côté de lui se tenait un jeune garçon aux cheveux roux dont certaines extrémités étaient blondes. Son regard sérieux la perturba, aussi évita-t-elle de le regarder par gêne. Enfin une infirmière à côté du docteur tenait un rapport entre ses mains.
« Sûrement mon dossier médical. », pensa Sérane soucieuse.
Elle se décida à prendre la parole :
« … Où-suis-je ? »
« Ah ! Tu n’as pas perdu ta langue, c’est déjà ça. Je m’appelle Larry Bowman et tu es dans mon centre médical. », répondit-il avec un sourire chaleureux.
Il continua.
« Mon équipe t’a trouvé près du Chinatown, vous étiez sous les débris d’immeuble, d’ailleurs tu n’étais pas seule ; il y avait une fille et un jeune garçon. Nadège et Clayton, ça te dit quelque chose ? »
« … Je ne sais plus… Tout est confus dans ma tête… Mais je me souviens d’une fille oui. », fit-elle hésitante.
Le docteur posa une main chaleureuse sur son épaule.
« Ce n’est pas grave Sérane, tu es en sécurité et hors de danger. Pour moi c’est tout ce qui compte. Essaye de te reposer, tu auras largement le temps de réfléchir plus tard. »
« Merci. »
Elle docteur se tourna vers Alan et l’infirmière.
« Miranda, pouvez-vous la transférez dans une chambre à l’étage s’il vous plaît ? »
« Bien-sûr je vais m’en occuper tout de suite. »
Elle s’exécuta et emmena Sérane vers l’ascenseur.
Le docteur pivota vers Alan avec un regard sérieux.
« Alan, je veux que tu la prennes dans ton groupe, je veux que ce soit toi qui prennes soin d’elle à partir de maintenant. »
« Hein quoi ? Encore ? Mais vous me les refilez à chaque fois ! », dit-il surpris par cette demande. « Je suis vraiment désolé. Mais tu es mon homme de confiance et je ne peux pas me permettre de la placer dans un autre groupe pour le moment. » dit-il en s’excusant.
Il se reprit.
« Écoute je dois vraiment m’occuper du jeune homme, est-ce que tu peux aller lui tenir compagnie s’il te plaît ? »
Alan soupira.
« Bon vous avez gagné, mais c’est la dernière que j’accepte dans mon groupe, sinon ça va devenir ingérable pour mes coéquipiers. »
« Merci, viens me voir après mon opération, je te donnerais son dossier. » répondit le docteur en s’éloignant vers le bloc.
« Eh bien, je n’espère ne pas avoir trop gentil cette fois. » pensa Alan en montant les escaliers.
Il arriva au premier étage et se dirigea vers l’accueil :
« Bonjour, pourriez-vous m’indiquer la chambre de Sérane s’il vous plaît ? »
« Tiens ? Bonjour Alan, tu cherches Sérane Frusler ? Elle est à la chambre 115. » fit la dame derrière le bureau.
« Merci. »
Il se dirigea vers la chambre, prit soin d’ajuster sa tenue, puis toqua. Il ouvrit la porte et se dirigea vers le lit :
« Bonjour Sérane, je m’appelle Alan. » dit-il en essayant d’esquisser un sourire accueillant.
« Bonjour. »
« Alors ? Le retour à la réalité n’est pas trop dur ? »
« Ah si ! j’ai l’impression de m’être prise un coup de batte sur la tête ! », rigola-t-elle.
« Haha, oui j’imagine bien. »
Il avala sa salive et reprit.
« Écoute, le docteur m’a demandé de faire un check up et de veiller un peu sur toi. Ce qui m’amène à te demander : as-tu de la famille ou des amis à Drachenberg ? Ce serait bête de ne pas leur passer un coup de fil pour les rassurer tu crois pas ? »
« Ah, je-, je crois que mon téléphone est tombé lors de l’incident… Mais oui j’ai des amis ici, mes parents vivent à la campagne. Par contre j’ai encore le numéro d’un de mes colocataires en tête ! D’ailleurs ils doivent se faire du souci… »
« Je vois, eh bien je vais demander à ce que qu’on t’amène un portable alors. », fit-il en se levant.
« Ah et est-ce que tu peux m’allumer la télé s’il te plaît ? J’aimerais comprendre ce qui se passe en ce moment… »
Il s’empara de la télécommande, l’alluma puis la déposa sur la table de chevet. « Voilà, je reviens vite le temps de t’apporter le téléphone. »
Il se tourna et sortit de la chambre. Sérane changea de chaîne et tomba directement sur un journal télévisé :
« Mesdames, messieurs, bonsoir ! Dans les grands titres de l’actualité ce soir ; nous reviendrons sur la situation de Drachenberg, notre invité exclusif ce soir est le colonel David Atkinson. Ensuite nous pencherons sur la situation des rescapés, ce reportage exclusif portera sur l’état des lieux des quartiers. Enfin nous aurons le privilège d’en savoir plus via le président. »
« Bonjour Evelyn, je suis en direct du quartier nord, et on peut dire que ce quartier a déjà subi d’importants dégâts concernant certains immeubles et logements. À vrai dire personne ne sait trop quoi penser, certains pensent que l’intervention des tanks n’étaient pas forcément nécessaire, mais à la vue de la bagarre s’étant déroulée dans le quartier est ils disent avoir perdu le contrôle et ressenti le besoin d’amener les tanks. »
« Oui bonjour Bernard, alors peut-on dire que certains habitants seront privés de logement ? »
« En effet, le quartier nord et est ne seront pas accessibles le temps que les hostilités ne cesseront pas. En revanche les habitants du quartier sud et ouest ouvrent leurs portes à tout rescapé qui a besoin d’un toit. Néanmoins tant que l’armée n’aura pas trouvée de compromis avec les gangs régnants nous ne sommes pas sûrs qu’il sera possible d’envisager un retour à la vie normale. »
« Merci Bernard pour toutes ces informations. Et maintenant nous passons à notre invité spécial : le colonel Atkinson ! »
« Bonjour. »
Un homme à la carrure impressionnante apparut sur l’écran, il avait une intimidante cicatrice lui traversant le visage, et semblait avoir la cinquantaine. Sérane ne semblait pas inconnue à ce visage, elle aurait jurée l’avoir déjà vu autre part.
« Merci d’avoir accepté cet entretien. Alors que pouvez-vous nous dire sur la situation actuelle ? »
« Eh bien c’est assez difficile à dire… Cela fait à peine trois jours que les batailles ont commencées, néanmoins je ne pense pas qu’on puisse encore parler de bataille ou de guerre. Nos forces sont actuellement en train d’essayer de dénicher les gangs et les forcer à se rendre pacifiquement, mais cela reste une tâche néanmoins difficile. » répondit-il d’une voix assurée.
« Alors vous pensez pouvoir arriver à trouver un accord avec ces gangs ? »
« Hélas si cela ne tenait qu’à moi le problème n’aurait guère duré longtemps, mais il semblerait que ce ne soit pas un conflit qui concerne l’armée et les gangs pour être franc. Nous en savons très peu quant à l’origine du conflit, il nous est impossible de pouvoir demander un cessez le feu sans même connaître les intentions de nos adversaires. »
« Donc vous dites que cela impliquerait peut-être le gouvernement ? Vos hommes ont-ils été envoyés par ordre du gouvernement ou est-ce une initiative de votre part ? », demanda la présentatrice.
Le colonel sembla réfléchir un instant.
« D’après ce qu’on m’a communiqué, il semblerait que ce soit une initiative du gouvernement. Néanmoins j’ai pris la décision d’envoyer les tanks sur le terrain à la vue de l’ampleur du combat qui a fait rage près de Chinatown. »
« Pensez-vous que l’on puisse comparer ces combats à la Peste Pourpre ? » lui demanda la présentatrice captivée.
« Non, non, nous n’utilisons plus d’armes chimiques, cela nous est restreint par la loi. Nous voulons éviter tout massacre. Mais si le problème que sont les Corrompus et les gangs persistent j’ai bien peur de devoir faire appel à des solutions permettant de les neutraliser définitivement. »
« Je vois, merci beaucoup d’avoir pu partager avec nous ces informations. Et maintenant voici un reportage sur la vie dans les abris. »
Le visage de Sérane s’illumina. Elle connaissait ce visage.
« Mais oui bien sûr, suis-je bête ! C’est lui qui avait mené un des assauts lors de la Peste Pourpre ! »
« Donc si je comprends bien ce gars-là est encore en tête de l’armée ? » pensa-t-elle perplexe.
Son flot de pensées fut vite interrompu par Alan qui revint un portable à la main. Il s’installa près d’elle.
« Ah tiens les nouvelles, qu’est-ce qu’ils nous racontent encore cette fois ? », demanda le garçon.
« Pas grand-chose, ils viennent de montrer une interview avec le colonel Atkinson… Il dit avoir été responsable de l’attaque des tanks sur mon quartier… »
« Le quartier du Chinatown ? » demanda-t-il soudainement inquiet.
« Oui, passe-moi le téléphone, je vais appeler Daren mon colocataire pour le rassurer. »
Il lui tendit le téléphone, et elle composa le numéro. Sérane espérait de tout cœur que rien ne leurs était arrivé. Son séjour à l’hôpital et la panique provoquée lors l’incident fut amplement suffisant. Elle entendit la sonnerie et pria pour que ce dernier décroche :
« Allô, Sérane tu vas bien ?! » fit une voix prise d’inquiétude.
« Daren ! Je suis si contente de t’entendre ! Es-tu avec Aymeric ? Rassurez-moi vous êtes en sécurité ? », s'exclama Sérane soulagée.
« Justement, on a entendu parler des écroulements à Chinatown, Aymeric avait appris qu’il y avait des groupes de secours. Donc nous sommes sur le terrain et nous te cherchions ! »
« Aaah je suis tellement soulagée d’entendre ça ! Donc vous avez passé la nuit dans les abris ? »
« Oui, c’est horrible… Même s’il n’y a eu que deux attaques beaucoup d’innocents ont été touchés… »
« Mais personne parmi tes proches j’espère ? », demanda cette dernière angoissée.
« Je ne sais pas Sérane... Mais bon l’essentiel, c’est qu’on t'ai retrouvée. As-tu des nouvelles de Judith ? Vous étiez ensemble hier non ? »
« Écoute, j’ai été touchée par l’attaque du Chinatown Daren. Baxter était venu nous mettre en sécurité, mais sur le chemin on a trouvé une fille et un mec inconscient… On a voulu leur porter secours mais un corrompu était sur un toit et tank l’a visé… Après je suis tombée dans les pommes. Et c’est une équipe de secours hier qui m’a secourue et amenée à un centre médical. »
« Quoi ? Et tu vas bien au moins ? Tu as deux jambes et deux bras j’espère ? Qu’on ne te retrouve pas amputée hein… »
Elle rigola à la blague soudaine de Daren.
« Oui, oui ne t’inquiète pas je vais bien, laisse-moi te passer l’adresse d’où je suis… C’est 31 Avenue de L’empereur Georges Henri. C’est dans le quartier ouest. Tu visualises ? »
« Ok ben là il est 10h. Je vais annoncer la bonne nouvelle à Aymeric il sera fou de joie. Laisse-nous le temps de vérifier si l’appart est en un seul morceau. Si oui, alors on te prend des affaires de rechange. Je pense qu’on arrivera vers 14h. », lui expliqua le jeune homme.
« Ok bon, je raccroche Daren. A toute de suite ! »
« A toute ! » dit-il en raccrochant.
Le silence prit place. Sérane laissa un petit soupir de soulagement. Elle était heureuse de savoir que ses deux amis allaient bien. Elle se tourna vers Alan :
« Merci beaucoup, Alan. » dit-elle en lui donnant le portable.
Il hocha la tête.
« Et cette Judith ? Tu sais où elle est ? », demanda-t-il calmement.
Non mais je vais tâcher de la retrouver, si ça se trouve Baxter l’emmène au Barrage et ils y sont déjà. » dit-elle assurément.
« Je connais le Barrage, laisse-moi t’y guider. »
« Tu as raison, ce serait bête de revenir à la case départ. »
Alan se leva, s’étira et se tourna vers Sérane :
« Bon eh bien si tu ne m’en veux pas j’ai rendez-vous avec le docteur. Je reviendrais te chercher quand ton ami arrivera d’accord ? »
« D’accord ! » acquiesça Sérane joyeusement.
Il hocha la tête et se dirigea vers le couloir.
Elle se redressa et se leva pour ouvrir la fenêtre ; elle avait encore du mal à marcher, son corps était engourdi par tous les fluides qui se répandaient en elle. Une brise fraîche lui caressa le visage, elle se rassit sur son lit. Sérane savourait ce paysage si paisible, des arbres gigantesques étaient visibles, cela lui rappelait ses longues promenades dans les forêts qui entouraient son village d’enfance… Un sentiment de nostalgie l’envahit et cela faisait du bien, Elle sentait ce vent lui caresser le visage telle une main. Elle s’abandonna au doux parfum des feuilles mortes pour plonger dans la béatitude. Elle ferma les yeux et s’allongea, qu’il était bon de pouvoir succomber à ses sens. Elle se demandait si elle l’occasion de pouvoir à nouveau s’abandonner ainsi. Et tandis que les flots de son esprit apaisait son corps, elle se laissa bercer par Morphée.
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| | | Edwina F. Emerson Je commence à m'habituer
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| Sujet: Re: Pandore Dim 28 Fév 2021 - 0:19 | |
| Hellooooo après 4 ans d'absence je n'ai pas oublié Pandore et donc après de longues années d'absence, vos l'attendiez peut-être...(En tout cas je l'espère) bref je vos présente sans plus tarder le chapitre VI de Pandore ! (pour les fautes de frappe et de conjugaison je suis au courant je fais une deuxième correction demain pour ce genre de fautes.) - Chapitre VI:
Il était 15 heures. Il régnait une atmosphère de mort dans le quartier, la rue était parsemée de déchets, des barrières avaient ete placees pour bloquer tout accès l'avenue, évidemment vous pensez bien que des petits malins avaient réussi à se faufiler. Daren sentait bien que son quartier n'était pas un lieu sûr mais tant pis c'était l'occasion de prendre ses affaires personnelles et celle de Sérane. Aussi se dépêcha-t-il de ce hater dans les escaliers, il observa que certains appartements avaient été squatté a la vue des portes forcées. « Mince, j'espère que rien n'est arrivée au nôtre ! » Vite il arriva un peu à bout de souffle au niveau de la porte de leur appartement. Soulagé il sortit le trousseau et entra dans le salon, il essaya d'allumer la lumière en vain, il sortit son téléphone et mit sa lampe de poche. Le temps était presque figé il se laissa tomber dans le canapé.Les cigarettes datant de quelques jours étaient encore dans le cendrier, la vaisselle encore dans levier et bien sûr les rouleaux de sushis de Judith et Sérane laisses en plan. Il fondit en larmes, comment le gouvernement avait-il pu laisser les choses se passer ainsi ?Trois jours plus tôt la vie battait son plein sans que personne ne suspecte quoi que ce soit. Rien. Rien ne portait à croire qu'un conflit éclaterait, Baxter avait-il eu vent de tensions ? Fricotait-il avec les mauvais gangs ? Daren secoua la tete, « non c'est impossible, il n'est pas de ce rang-là ...» Il vit par la fenêtre que le jour commençait à tomber. Il se leva et alla dans sa chambre il prit quelques vêtements de rechange et se dirigea chez Aymeric et fit de même. Il prit un moment pour observer les affiches de series scientifiques qu'Aymeric regardait, il était passionné par les progrès de la science, en disant : « On a reussi à vaincre le COVID qu'on pensait instoppable vous vous rendez compte . Maintenant on fait des series sur fabrication de son vaccin qui l'eût cru ?» Daren equissa un petit sourire et se dirigea vers la salle de bain et prit le strict nécessaire, qui sait combien de temps ils allaient rester dans ces souterrains lugubres. Enfin il arriva devant la porte de Sérane qui était la plus reconnaissable avec son énorme poster Jurassic World. Il poussa la porte et entra dans univers singulier ; des banderoles accroches a travers la pièce, son ordinateur portable ouvert des piles de bouquins aux bouts de son lit et bien sûr des snacks au Nori*, dur de nier son amour le pays au soleil levant. « Typique d'elle... »se dit-il amusé. Il se dirigea un peu gené vers son placard. « Erm... Prenons des vêtements confortables. Il sortit les soutiens-gorge un peu gene il prit des culottes et fourra les affaires rapidement et ferma le sac. Il regarda sa montre elle afficha 15h45. « Vite je me dois me dépêcher, Sérane doit m'attendre. Il vérifia que rien ne lui manqua et jeta un dernier coup d'oeil au salon. C'était peut-être la dernière fois qu'il verrait un lieu convivial, il se retourna et ferma à clé la porte. *** Dans une rue mal éclairée Judith et Baxter avançaient à petits pas vers le Barrage, Judith était accrochée à son arme de fortune ; Baxter avait reussi à lui créer un extincteur qui crachait du feu, plutôt ironique quand on connaît la fonction première d'un extincteur....Chaque fois qu'ils devaient aller à gauche où à droite ce dernier la stoppait net et allait devant vérifier que rien ne les menaçait. Jamais n'aurait-elle pensé d'un hooligan qu'il pouvait être aussi chevaleresque ! Cela devenait presque ridicule aussi elle lui demanda : « Baxter ça fait 2 heures qu'on marche, ou est le Barrage . » « On y est presque » lui dit-il occupe à scruter les horizons » « Il faut juste suivre la rue à notre gauche pendant 1 km et tourner à droite et suivre la route pendant 500m et on va déboucher dessus.» French speller and grammar checker French Elle soupira, et ils continuèrent à avancer, arrivées au niveau du dernier tournant un bruit de ferraille se fit entendre derrière Judith qui se retint de crier : « Haaa- » Une femme aux longs cheveux blond platine accroupie sur une poubelle regardait Baxter l'air agacée. Baxter légèrement surpris esquissa un léger rictus. « Cassandra. » Elle tourna la tete vers Judith sur ses gardes. « Tu le ralentis. » dit-elle en jaugeant Judith. « Euh... » « Bon allons-y laisse-moi te prendre le sac.» Elle prit le sac de Judith abasourdie. Elle rejoint Baxter qui commença a avancer en discutant avec elle. Judith reprit ses esprits, jamais n'avait elle vue une fille avec autant de présence aussi imposante. Elle se dépêcha d'emboiter au duo qui avançait d'un bon pas et se sentit presque éjectée de ce nouveau groupe formé .Ces pensées furent courtes car ils arrivèrent sur un grand boulevard qu'elle connaissait bien ; le boulevard Froment, c'était le boulevard pour tous les mordus de mode, et excentriques cherchant la dernière perle du moment, bref vous l'aurez compris le quartier luxueux que tout le monde voudrait habiter. Or le lieu n'avait rien de très attirant en ce moment, certes les bâtiments n'avaient pas subi de dégâts mais les barricades, tonneaux et grilles donnaient une toute allure à ce boulevard. Un homme dans la quarantaine avec un gilet pare-balles s'avança vers le groupe : « Bonjour, vos êtes des amis de Cassandra ? » «Oui ils sont avec moi Patrick, ils viennent du centre ouest près du Chinatown» « Ah je vois, pas facile la transition hein » dit l'étranger en esquissant un sourire maladroit. Un coup de feu se fit entendre à cote d'eux. « Raté ! » Le groupe regarda l'homme qui venait de tirer. « Ah ne faites pas attention, il tire même sur les pigeons des fois » reprit Patrick un peu gêné par l'inconsidération de son camarade. Voyant que le groupe était fatigué il leur suggéra d'aller se poser au café vandalisé pour faire le point sur la situation. « Bon alors déjà bravo d'être parvenus jusqu'ici malgré les tensions, je connais peu de gens qui auraient le courage de s'approcher des barricades vu le bordel... » dit Patrick en amenant des cafés à la table où le groupe s'était assis. « Écoutez je vais faire simple, pour l'instant Kamilos a lancé une offensive assez balèze sur l'armée. À ce qu'il paraît il veut régler des comptes, parce que toute une escouade de son gang aurait été décimée sans raison apparente. » « Est-ce que ce sont des Corrompus ? » s'inquiéta Judith. « On en sait pas assez pour l'instant. Mes gars et moi on essaye d'avoir une entrevue avec Kamilos, mais il est introuvable. Et je le comprends, il fait attention avec l'armée.» « Pardon, mais de quel côté êtes-vous ? » demanda Judith . « On en a pas, on est neutre. Seulement si on trouve des rescapés on leur trouve des solutions et s'il y a offensive dans un des deux côtés on contre-attaque et on met les gens à l'abri, où on leur offre un nouveau départ hors de la ville. » Répondit ce dernier. « Hein ? » « Ce n'est pas grave si tu comprends pas. Ce qui est important pour l'instant c'est de savoir ce que vous allez faire. » « Pat... On a ete séparé avec Judith... Sa coloc était avec nous mais un immeuble s'est effondré et on a dégagé quand on l'a vu tomber... » répondit Baxter. « Je vois... Donc aucun espoir pour elle. Judith est-ce tu as des gens dans les abris ? » « Je... » « Elle vit avec deux autres mecs, c'est possible qu'ils y soient » intervenus Baxter, voyant le malaise de cette dernière. « Bon, vous n'êtes pas les premiers à être dans ce genre de situation. Je vais tâcher de vous trouver un logement pour ce soir et j'enverrais quelqu'un dans les abris pour voir si tes colocataires y sont dans le cas contraire on avisera. » Le visage de Judith s'éclaira un peu soulagée. *** 16h15 La nuit était tombée et Daren cherchait le numéro 31, heureusement les lampadaires fonctionnaient encore et en quelques minutes il se retrouva face à un immense bâtiment imposant avec une grande insigne au-dessus de l'entrée : «Bowman Médical Institute" Il entra dans le hall d'entree et vit que la pièce était assez vide à son grand étonnement. En cherchant du regard il repera un panneau qui listait les directions : chambres 101 a 200 1er étage.«Bon ce centre n'est pas hanté commençons par le commencement. » se rassura-t-il. Il s engagea donc vers l'escalier menant aux chambres. Il constata que le 1er étage lui était beaucoup plus vivace une infirmière passant devant lui et l'accueillit: « Bonjour, bienvenue, est-ce vos etes là pour des soins ou des visites ? » « Ah bonjour... Non ma colocataire Sérane Frusler est hospitalisée ici.» « Je vois... Laissez-moi-vous emmener au bureau d'accueil, ils vous renseigneront mieux que moi. » Dit-elle avec un sourire compatissant. Elle conduit ce dernier au bureau d'accueil qui le renseigna où Sérane était alitée. Étrangement ce dernier était nerveux, allait-il trouver un corps sans vie dès qu'il franchirait le pas de la porte ? Valait mieux ne pas trop ruminer, autant couper court à ces mauvaises pensées. Il toqua à la porte. Pas de réponse. Il ouvra doucement la porte, et s'approcha d'un pas léger. « Sérane. » Elle tourna la tete et son visage balafré s'illumina en le voyant. « Daren ! Tu es là ! » Elle prit le jeune homme dans ses bras soulagée de voir une tete famillière. Ils se regardèrent un moment. « Sérane que t'est-t-il arrivé ? »
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