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| | Résultats du concours "Faites-moi peur" | |
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Sondage du concours "Faites-moi peur" | Texte 1 | | 33% | [ 2 ] | Texte 2 | | 33% | [ 2 ] | Texte 3 | | 33% | [ 2 ] |
| Total des votes : 6 | | |
| Auteur | Message |
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Edwina F. Emerson Je commence à m'habituer
Nombre de messages : 151 Age : 29 Localisation : Bruxelles Loisirs : Sport, lecture, jeux vidéos, dessin, promenade Date d'inscription : 13/09/2017
| Sujet: Résultats du concours "Faites-moi peur" Sam 11 Nov 2017 - 16:43 | |
| Hello tout le monde, je viens poster le sondage des trois textes qui m'ont été rendus aujourd'hui, je tiens à préciser que le texte de Mentalius n'y est pas, j'attends encore jusque 18h sans quoi elle sera disqualifiée du concours. Donc sans plus tarder voici les textes qui m'ont été présentés, je les garderais anonymes jusqu'à l'annonce des gagnants. Je pense rendre mon verdict en fin de semaine ou ce mercredi,dépendant des votes. - Texte 1:
C’était une nuit d’hiver. Le temps était sec et glacial. Dans sa chaumière pas bien chauffée, paumée au milieu d’un no man’s land tel qu’on en trouve plus qu’en rase campagne, le père Gustave attendait. Pourtant chaudement sapé et malgré les flammes qui crépitaient dans sa cheminée, il caillait sérieusement. Son bide glouglouta. Il avait faim aussi. « Maudite bestiole » grommela-t-il. Deux mois. Ça faisait deux mois que la Bête avait commencé à roder dans la commune, et un mois que tous les habitants étaient en disette. La Bête, c’était le nom qu’ils avaient donné à la cause de tous leurs maux. Ça se produisait toutes les nuits ; le bétail était massacré, les réserves en prévision de l’hiver pillées. Tous les matins, quatre ou cinq malchanceux se réveillaient pour tomber sur le même terrible carnage. L’horreur absolue avait pris forme sur leurs terres, incarnée en une boucherie brutale. Que ce soit les brebis, les vaches, les poules, les cochons, ou même les animaux domestiques, quand la Bête s’attaquait à une propriété, aucun animal n’était épargné. Il ne restait en général des enclos que d’immenses mares de sang où, autour, on retrouvait des organes charcutés, des carcasses disloquées, et des amas de bidoche informes anarchiquement éparpillés. Et puis quand les tristes victimes de cette déferlante sans nom allaient s’inquiéter de l’état de leurs vivres, ils découvraient leurs réserves entièrement dévalisées. Les attaques étaient bien trop violentes et bizarres pour être le fait d’un renard ou même d’une meute de loup, et les locaux ont d’abord cru qu’une organisation criminelle ou qu’un dangereux déséquilibré sévissait dans la région. Mais, d’après les voisins, on pouvait entendre de drôles de grognements pendant la nuit, et les lendemains d’attaque on observait toujours des empreintes dans les terres alentours, semblables à celles des ours bruns, mais au moins deux fois plus grandes. Un jour, on retrouva même le vieux Léon cloîtré chez lui, tétanisé de peur. Sa ferme avait subi une attaque. Il tenait dans ses bras une poule vivante, affirmant l’avoir rescapée au milieu de la nuit. Quand on lui avait demandé s’il avait vu la Bête, il s’était raidi, avait fait doucement oui de la tête, et puis ses yeux s’étaient perdus dans le vague. Le père Gustave sursauta. On avait toqué à sa porte. Il jura, se leva, et alla chercher son fusil. « J’arrive ! » lança-t-il. Il ouvrit sa porte. Emmitouflés dans des vêtements chauds, trois hommes étaient à son seuil. Tous avaient également un fusil à leur épaule. Ils se contentèrent de le saluer d’un mouvement de la tête. La Bête devait mourir. Ces hommes étaient prêts à la traquer.
C’était une nuit sans Lune. Mis à part le craquement des brindilles sous les pieds des chasseurs, il n’y avait aucun bruit dehors. Pas de vent, pas le moindre signe de vie. Le ciel était bas et couvert, le froid saisissant ; il était presque impossible de voir les étoiles, l’obscurité était quasi absolue. Malgré le temps sec, un brouillard nébuleux s’intensifiant à mesure que la petite équipe se rapprochait des bois. C’était là que toutes les traces de la Bête convergeaient. De jour, la forêt ne présentait rien d’inhabituel, et les quelques expéditions qui y avaient été menées n’avaient rien donné. Cette fois cependant, l’atmosphère était différente. « Chut ! » Le groupe s’immobilisa. Ils étaient arrivés à la lisière des arbres. L’homme à la tête de la formation pointa du doigt une énorme masse sombre à une quarantaine de mètres de là et souffla : « Ça a bougé... » En effet, ce qui ressemblait de loin à un gros rocher allongé était animé d’un très léger mouvement, comme un subtil va-et-vient, ou plutôt… « Ça respire. » Le père Gustave fit un signe de croix tandis que les autres armaient leur fusil. « - Sainte Marie, mère de Dieu, priez pour nous pauvres pêcheurs, maintenant et… - Attendez, chuchota le chef file, attendez ! Assurons-nous d’abord qu’il s’agit bien de la Bête… » Sidération générale. « - Pardon ? Tu as vu la taille du bestiau ? Qu’est-ce que ça peut être d’autre ? - Je propose juste de nous rapprocher… Et puis nos fusils n’en seront que plus efficaces. Justement j’ai vu la taille du bestiau et d’ici, au mieux, on la chatouillera un petit peu… Juste de quoi l’énerver… Moi j’éviterais. » Malgré l’hébétement partagé, l’équipe devait bien reconnaître qu’à cette distance leurs fusils n’allaient pas pouvoir venir à bout du monstre, aussi ils s’en rapprochèrent pas à pas, en prenant soin de rester aussi silencieux que possible. La silhouette ne témoignait d’aucun changement de comportement, mais on pouvait à présent entendre sa respiration. Le son donnait l’impression que l’animal suffoquait. « - On devrait tirer maintenant, non ? » Ils n’étaient plus qu’à une dizaine de mètres. Le chef de file hésitait. « - Quoi ? C’est la Bête ! Qu’est-ce que tu veux que ça soit d’autre ? Il faut abattre ce truc. Le plus vite ça sera terminé, le plus vite on pourra rentrer chez nous. - J’ai une sale impression. Je crois qu’on fait une connerie. Pourquoi ça bouge pas plus que ça ? » Personne n’avait la réponse. Il finit par hocher la tête. « - Bon d’accord, à mon signal on fera feu… Prêt ? » Les autres lui firent signe qu’ils l’étaient. « - FEU ! » On entendit quatre tirs, et il y eu une gigantesque explosion.
La baleine venait d’éclater, et de son flanc béant émergèrent quatre ours gigantesques. Affamés, ils se précipitèrent sur les corps inanimés des chasseurs pour les dévorer, engloutirent les restes de la baleine, et disparurent dans la forêt, laissant derrière eux un immense bain de sang.
- Texte 2:
Le jour commençait à revêtir ses habits de nuit lorsque la vieille Peugeot sillonna la route accidentée perdue dans la campagne, se rapprochant petit à petit de ce maudit point de rendez-vous.Tout d'un coup, après plusieurs kilomètres, le paysage changea brusquement, les parcelles de terre vinrent se heurter à un barrage de feuillage dense. La forêt se dressait fière, les arbres arboraient des couleurs diverses, le jaune et l'orange semblaient toujours être les couleurs de prédilection dans ce grand défilé végétal de la troisième saison.
Un coup de frein de Marc m'arracha à la contemplation du paysage et me ramena malheureusement à la réalité. En face de la voiture, un portail à l'allure menaçante nous empêcha d'aller plus loin.
Je sortis de la voiture, mes jambes engourdies par le voyage faillirent se dérober sous moi. Je m'appuyais contre la portière, un vent glacial vint fouetter mon visage. J'entendis une dispute dans mon dos et me retournai. Marion et Sam se chamaillaient comme un vieux couple, la première poussant sans ménagement le second, hors de la Peugeot. Je fis le tour de la voiture pour ouvrir la portière au cinquième passager, silencieux comme toujours.
- Tu viens, Léa ?
Elle leva ses yeux émeraudes vers moi et hocha la tête. C’était l'un de ses moyens de communication, elle ne parlait pas, ayant fait vœu de silence. La plupart du temps, elle répondait par une tape à l'épaule pour exprimer son accord. Impatient, Marc applaudit bruyamment en nous demandant de le rejoindre devant la grande porte.
- Ils ne se sont pas pointés, le portail est fermé, je me vois pas grimper ces barrières. On s'en va, déclara Sam.
- Attendez, il y a quelque chose accroché, ici, remarqua Marion.
Elle se rapprocha et commença à décrocher un objet attaché à la porte. Elle se retourna et brandit fièrement un dictaphone. Sans attendre, elle activa la lecture et une voix rocailleuse s'éleva.
- Bienvenue, jeunes gens, devant votre défi. Vous nous pardonnerez de ne pas être venus. La règle du jeu est très simple: allez à l'intérieur, suivez le parcours indiqué et ressortez. Si vous faites demi-tour avant, vous perdez. La clé se trouve sous le talus sur votre droite. Je ne vous souhaite pas bon courage.
Un silence pesant s'installa. Il fut interrompu en premier par Sam.
- Ouah, c'est un Halloween de rêve dis-donc ! Visiter une maison de retraite laissée à l'abandon dans le noir complet, super. Qui a eu la brillante idée de se mettre à dos des vieux dérangés du cerveau ?
En un instant, leurs regards se braquèrent sur moi. Repensant aux événements précédents, je haussai les épaules et sur un ton nonchalant, je lançai :
- On va lui faire ravaler sa fierté et gagner ce pari.
Pendant que je fouillais le sol à la recherche de cette maudite clé, Marc demanda :
- Et vos portables, vous avez mis une bonne sonnerie, une qui fait peur, n'est-ce pas ?
- Non seulement on doit se balader dans un bâtiment désert mais en plus, on peut mourir d'une crise cardiaque en entendant nos sonneries, râla Samuel.
Je sentis le métal froid sous mes doigts et le saisis puis d'un geste déterminé, j'ouvris la grille. Après plusieurs minutes de recherche, on réussit à trouver une flèche indiquant une entrée annexe. La porte était déverrouillée, Marc s'engouffra à l'intérieur suivi des trois autres. Je levai les yeux au ciel, la nuit régnait maintenant en maître, je pris une inspiration et entrai à mon tour.
A l'intérieur, seule Léa m'attendait. Anticipant ma question, elle me montra un message sur son portable. « Marc, trop excité, parti en premier, Marion emboîté le pas et Samuel râlé mais les a accompagné ».
- Ces abrutis..merci Léa pour l'info.
Je n'y voyais rien, j'activai la lumière de mon portable. Je pouvais les entendre, ils n'étaient pas loin.
- Mets-toi derrière moi. Tu protégeras mes arrières comme ça, plaisantai-je sur un ton fébrile.
Elle me tapota gentiment l'épaule. Je me dirigeais, à grands pas, traversant différentes pièces vers le son de leurs voix. Soudain, il me sembla voir une ombre passer à toute vitesse sur ma droite. Je braquai la lumière vers l'endroit supposé. Rien. Mon cœur battait la chamade. J'essayais de me calmer. Léa me toucha l'épaule, je me rendis compte du silence. Je ne les entendais plus. Mon estomac se noua.
Une musique assourdissante venue de nulle part me fit sursauter. Il me fallut plusieurs instants pour constater que c'était L'exorciste, ma sonnerie. Je me traitais de tous les noms et répondis. C'était Marion, inquiète.
- Bah alors qu'est-ce que tu fais ? On a fini, où es-tu ?
- Déjà ? On vous cherchait, vous savez ! Bon, on arrive.
- On ? Mais tu es avec qui ?
- Je suis avec Léa.
- Léa est avec nous.
Une sueur froide m'enveloppa, je déglutinais à grande peine. Alors, je sentis une main se posait à nouveau sur mon épaule. Je poussai un hurlement et partis en courant sans me retourner. Une issue de secours devant moi, je sprintai jusque là, poussai les portes et descendis les escaliers à toute allure.
- Marion ! Venez me chercher, il y a quelqu'un d'autre avec moi !
Le silence me répondit, je jetai un coup d’œil à l'écran. Toujours en communication.
- Marion ?
Un râle se fit alors entendre de plus en plus fort. Les nerfs à vif, je coupai l'appel. Je déboulais dans une autre pièce, ce n'était pas la sortie. Les portes claquèrent derrière moi. Des bruits de pas se rapprochèrent. Un mauvais pressentiment s'ancra profondément en moi, je balayai l'endroit à la lumière de mon portable. Un objet à terre attira mon attention : le dictaphone. Marion n'était pas censée l'avoir, ils n'étaient pas censés être partis ?
Je l'attrapais, il grésillait. Brusquement, la voix rocailleuse s'éleva à nouveau. Le ton était agressif et menaçant:
- Je suis derrière toi
- Texte 3:
Les deux balancelles escaladaient l'air, d'avant en arrière, d'arrière en avant, avec tant de naturel qu'elles semblaient poussées par le vent. La petite fille avait trop joué. Elle ne riait plus. D'avant en arrière, d'arrière en avant, elle ne cessait de se balancer pour autant. Le jour tombait, et l'air devenait mordant. Il n'était plus temps de s'amuser, on devait l'attendre à la maison. Qu'importe. Elle se balançait inlassablement. Les feuilles mortes craquaient, taquinées par la brise, la balançoire grinçait, emportée par son élan. La petite fille pleurait. De haut en bas, de bas en haut, ses larmes dessinaient une voûte en s'envolant. Il y avait un cri dans ses oreilles. Un cri qui voulait dire des mots. La balançoire lui parlait. La petite fille aurait aimé s'en aller. Mais d'avant en arrière, d'arrière en avant, la balancelle ne voulait plus s'arrêter. « Jamais, jamais plus tu ne redescendras. » geignait-elle, tandis que l'enfant grimpait vers les nuages. « À moi ! Tu es à moi ! » clamait-elle, tandis que la petite chutait vers la terre. De plus en plus vite, de plus en plus haut, voilà la cadence hystérique, d'un jeu maléfique. Il n'y a plus de lumière, le jour s'est éteint. Le froid enserre ses petites mains, agrippées aux cordes comme à un bastingage, elle a la nausée, et dans ses oreilles, les cris aigus des mouettes annoncent la tempête. La petite fille se demande qui est assis sur l'autre balancelle. Elle ne voit personne, mais elle a compris que cela ne signifie rien. Le siège s'élève et déverse sa vitesse comme celui de sa jumelle. Les cordelettes sont tendues sous un poids invisible et derrière les grincements du fer rouillé, elle entend le rire brillant d'une autre enfant. « Joue, joue avec moi. » supplie la balançoire. Mais la petite fille ne veut pas. Elle veut rentrer. Elle en a assez. Elle est fatiguée, elle veut descendre ! Et la balancelle fend l'air. Plus vite, de plus en plus vite. « Tu restes avec moi ! » crie le vent dans ses oreilles. Des éclairs de feu lui brûlent la rétine chaque fois qu'elle rase le sol. Ce sont les feuilles d'automne qui s'étalent sur la terre, or et vermeil. Même dans la nuit, leur couleur éclate de force, et bientôt, elle ne voit plus qu'elles. Elle en perdrait la raison. À ses côtés, une voix d'enfant récite une comptine sur des glands et des marrons. Elle va sauter. Il n'y a pas d'autre solution. Maman l'attend. Il faut qu'elle rentre à la maison. La vitesse lui fait peur, elle craint de se faire mal, mais à la perspective d'enfin retoucher le sol, sa poitrine s'embrase. Alors que la balancelle est au plus haut, à la poursuite des oiseaux, elle se jette en avant, embrasse l'air de ses petits bras, flotte un instant, puis s'effondre lourdement en bas. La balançoire pousse un long cri, une plainte déchirante. Elle se retourne et la voit, sa silhouette se détache dans l'ombre du crépuscule. Les deux balancelles se sont immobilisées au milieu de la structure. Malgré le vent qui s'essouffle, elles ne frémissent pas. Puis les feuilles mortes, par terre, craquent. Comme sous le poids de pas. La petite fille au cœur battant se redresse. Sa cheville la blesse mais elle est décidée à courir. « La maison, se dit-elle, il faut que je l'atteigne. » Et les feuilles crissent plus proche d'elle. Elle s'élance. Ses pensées et sa force tendues vers sa chance. Elle aurait aimé avoir des ailes. Elle s'effondre. Trahie par la douleur dans son pied. Derrière elle, sans se presser, les feuilles craquent, crissent, croustillent. Le cœur de la petite s'est arrêté. « Dis, tu reviens jouer ? » Ce n'était pas une question. Deux mains la saisissent par les mollets et la traînent dans la mauvaise direction. Celle qui s'éloigne de la maison. Dans l'air froid du soir, elle remonte sur la balançoire.
Je tiens à préciser que 50% des résultats dépenderont de vos votes, le reste sera de mon jugement. Voilà ^^ à vos claviers! | |
| | | Maze_n Hey, soyez cool, je viens de m'inscrire !
Nombre de messages : 41 Age : 26 Localisation : Nantes / Paris Date d'inscription : 04/11/2017
| Sujet: Re: Résultats du concours "Faites-moi peur" Sam 11 Nov 2017 - 16:56 | |
| Et bien moi j'ai reconnu le style et les virgules bizarres de Salut. Superbe texte, chapo bas A voté | |
| | | Salut modératrice
Nombre de messages : 967 Localisation : Au pied des montagnes Loisirs : Crise existentielle perpétuelle Date d'inscription : 10/11/2015
| Sujet: Re: Résultats du concours "Faites-moi peur" Sam 11 Nov 2017 - 23:34 | |
| Oui ben quand on met des baleines de partout... >< - Texte 2 a écrit:
- Qui a eu la brillante idée de se mettre à dos des vieux dérangés du cerveau ?
En un instant, leurs regards se braquèrent sur moi. Repensant aux événements précédents, je haussai les épaules Alors là, il m'en faut plus XD J'hésite vraiment, je trouve les deux textes très bien réussis! En plus ils font tous les deux froid dans le dos | |
| | | Edwina F. Emerson Je commence à m'habituer
Nombre de messages : 151 Age : 29 Localisation : Bruxelles Loisirs : Sport, lecture, jeux vidéos, dessin, promenade Date d'inscription : 13/09/2017
| Sujet: Re: Résultats du concours "Faites-moi peur" Dim 12 Nov 2017 - 15:42 | |
| AHEM! Dans ma grand bonté, (et cette dernière me perdra...) j'ai décidée de laisser Mentalius participer au concours malgré son retard évident. Donc je poste ici son texte, vos votes pour son texte seront pris en compte, vous m'enverrez chacun vos votes pour Mentallius via MPVoilà c'est tout ce que j'avais à dire, les résultats seront ce mercredi. - Texte 4:
Laissez-moi-vous conter une histoire, celle d’un prince réputé pour sa grande beauté qui faisait chavirer tous les cœurs des jeunes filles de son royaume aux confins de l’Europe. Il partit en conquête de sa future épouse dans des contrées lointaines de l’Ouest. Sa chevauchée l’emmena en Germanie. Bien que ce pays soit réputé pour sa forte population, il n’y croisa aucune âme pas même celle d’un animal. Ne pouvant rebrousser chemin et ne voulant guère succomber à la peur de cet inconnu, le prince continua son périple. Il du, pour cela, traverser une forêt dont la fin était inexistante. Au fur et à mesure qu’il avançait, la végétation devenait de plus en plus dense. Les feuilles tombées, à cause de la saison, formaient un tapis de boue dont il fallait mille et un efforts pour s’en sortir. Le beau prince eut du mal à se repérer car la lune se faisait discrète. Les corbeaux croassaient violemment, le vent fouettait les branches et la foudre s’abattait tout autour de lui. Sa monture ayant pris peur l’abandonna ce qui contraignit le prince à faire cavalier seul. La cacophonie s’interrompit brusquement. Terrifié, le prince se retourna pour voir la raison de cet arrêt si soudain. Ses yeux crurent apercevoir une bâtisse au loin entre les branches des arbres. Ne prenant guère le temps de réfléchir, il s’y précipita ! Trouverait-il enfin un lieu de sécurité dans ce paradis qui se dessinait dans l’obscurité de cette nuit ? Il fut soulagé quand il arriva enfin vers son but. La bâtisse se révélait être un imposant château plus grand encore que le sien, qui était déjà d’une taille assez conséquente. La peur fit pourtant surface à nouveau, obligeant le prince a avancé à pas hésitants. Quand il fut enfin devant la porte, il toqua trois coups comme on lui avait gentiment appris. N’ayant aucune réponse, il patienta un temps qui lui sembla être éternel. La porte s’ouvrit enfin, mais personne derrière. Curieux se dit le prince. Il avait juste devant lui un couloir de marbre brillant sous la lumière des torches. Ce n’est qu’en baissant la tête qu’il vit enfin un être humain, pas plus haut que trois pommes certes, mais bien vivant quand même. Ce dernier lui fit signe pour qu’il le suive. Le prince entra dans la demeure. Avec une certaine facilité, il en oublia les épreuves qu’il venait de traverser. Il n’oublia pas non plus de se recoiffer. Le nain l’emmena dans une grande salle où l’attendait une grande table remplis de victuailles. Le prince se jeta dessus, affamé. Une voix féminine le tira de son paradis peu de temps après. _ J’espère que vous vous plaisez dans ma demeure, ô beau prince. Ce dernier se retourna, bouche pleine, et découvrit la plus belle femme du monde. Cheveux noirs comme l’ébène, peau blanche comme la neige et les lèvres rouges comme les roses. Bonté divine, qu’elle était belle. Le prince en perdit tout mot. _ Bienvenue dans mon château, prince. Je vais même être généreuse envers vous. Je vais vous héberger jusqu’au lendemain. Le prince remercia sa bienfaitrice. Celle-ci lui fit même l’honneur de sa présence. Ils déjeunèrent dans la joie des mots. Chacun parlant de sa longue vie. Il découvrit qu’elle était veuve et comtesse d’un vaste domaine abandonnée de tous à cause des guerres. Le prince se prit en tête de l’épouser. Quand vient l’heure du dessert, elle lui servit une tarte qui semblait brillée de mille feux. Le prince fut comme hypnotisé. Il hésita à prendre une part. Devait-il ? Allait-il mangé le fruit défendu ? Cette sensation lui tiraillait le cœur. Ne voulant guère blesser son hôte, il prit plusieurs bouchées. Au fur et à mesure qu’il mangeait, il se sentait vaseux. Il perdit connaissance, sa tête s’écrasant dans son assiette. Le beau prince se réveilla plusieurs heures après dans un lieu sombre éclairé par des torches. Une odeur nauséabonde régnait dans la pièce L’envie de vomir prit le prince. Il tenta de se relever pour se sortir de ce malheur. Des chaines l’en empêchèrent. Du coin de l’œil, il remarqua quelque chose bouger. C’est avec horreur qu’il découvrit une tête roulée devant lui. C’est là qu’il les vit tous. Il était entouré de dizaine voir de centaine de cadavres. Toutes des femmes et des fillettes. Leurs gorges étaient tranchées. La porte s’ouvrit l’aveuglant quelques secondes. Devant lui se dressait son hôte. Elle le regardait d’un air remplis de déni. Sa peau brillait de mille feux. _ Savez-vous que j’ai plus de 40 ans alors que je n’en fais que 20. Vous avez sans doute remarqué qu’il n’y avait personne dans la région. Ils ont tous fuis face à ma grande beauté que j’entretiens jour et nuit. Mes sept serviteurs courent les campagnes à la recherche de jeune fille, pour la plupart vierge, pour que je puisse prendre leur sang. Ce liquide si divin permet à ma peau de rester aussi pure malgré les années qui s’écoulent. Aujourd’hui, votre mort servira mon modeste rêve. Alors qu’il était sur le point de riposter en tirant sur ses chaînes, il sentit sa peau se déchirer au niveau de son cou. Par reflexe, il mit ses deux mains pour arrêt l’hémorragie mais … le sang coulait encore et encore sans n’avoir de fin. Il s’écroula sur le sol froid. Son dernier mouvement fut de regarder la femme qui tenait devant lui. Pour ses derniers adieux sur Terre, elle lui envoya un simple baiser. La jeune femme savonna sa peau de porcelaine avec le sang de sa dernière servante sous le regard de ses nains. Elle nettoya aussi le corps du prince sans vie en massant bien sa blessure au cou. _ Vous et moi, allons passé de longues nuits d’hiver mon doux prince. En sortant de sa baignoire, elle se dirigea vers son miroir et d’une voix majestueuse prononça les mots suivants. _ Miroir, miroir magique au mur, qui a beauté parfaite et pure ? _ C’est toi, ô Blanche Neige
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| | | Salut modératrice
Nombre de messages : 967 Localisation : Au pied des montagnes Loisirs : Crise existentielle perpétuelle Date d'inscription : 10/11/2015
| Sujet: Re: Résultats du concours "Faites-moi peur" Dim 12 Nov 2017 - 16:22 | |
| XD J'adore ton texte Mentalius, c'est une revisite inattendue! | |
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