Semant l'orage recolte en cage

Par une nuit de pleine lune ou l' électricité dans l' air sentait le souffre et la poudre, le vent hurlant dans la vallée lointaine donnait le ton en appel à l' orage qui impassiblement s' approchait.
On pouvait entendre les chuchotements des insectes clairvoyant à l' avenir sombre du malin arpentant sur notre chemin, le vent qui élevait la cadence le poussait toujours plus vite à notre rencontre .
Les oiseaux sentant la sentence prochaine s' en étaient allés dans un nuage de cendres assombrissant le ciel lumineux des rayons du soleil que la lune nous renvois.
J' etais là, contemplatif et pensif, accroché à l' espace de la seconde suivante, j' attendais le cahos rédempteur, le silence s' etait accru figeant l' instant présent, le calme avant le fracas, l' apaisante douceur de vivre précédant l' horrible noirceur des éléments en furie dechainant leurs colères sur nous pauvres soumis..
Le souffle froid se faisant plus pressant rattrapait l' avenir, les grondements féroces remplissaient le décor, orage ô désespoir au plénitude déchue, le manteau de la nuit tombe devant ma porte, emportant dans sa chute l' ombre et la lumière nimbée de clair de lune , que le diable l' emporte, il est seul maître du temps, courbant les lignes en arabesques sombres.
Je reste là, immobile face au destin stérile qui barre mon chemin, je me permet de l' affronter brisant les cartes qui se jouent aux larmes de sang qui culmine et bâtissent une peur profonde de mes pensées inavouables.
L' horreur est là, devant moi, sa grandeur vide et impénétrable me domine,les vents glacial me font danser tel un pantin dans une représentation ultime, le déluge me glace jusqu'à l' os transperçant mes idéaux, je tiens bon, j' esquive, je titube, je gesticule, ma rage qui m' emplis le coeur me donne la force nécessaire pour ne pas perdre la face, face à lui, face au démon de la nuit, je l' entend qui ricane, il se fiche bien de ma si minuscule personne, alors rageant de mille feux, il m' envois ses éclairs flamboyant, incandescent de colère qui me font perdre l' équilibre,je me fracasse lourdement sur le sol boueux et visqueux de puanteur malsaine.
Je me meurs, il m' a vaincu sans peines, ses feux éblouissant m' ont foudroyé le coeur, me laissant sans vie, gisant dans sa fétide sentence, mais il fait une erreur se croyant d' être le meilleur et le plus fort, il en a oublié mon âme, je l' emporterais au paradis et là...
Je reviendrais sur terre, poursuivre à jamais mon agresseur et le hanté dans sa rage, je serais sa vieillesse ennemie.. et celà.. A l' infini..
J' ai mis l' orage en cage!...