Mort Mystérieuse

Hello Hello à tous C'est avec une immense joie que je vous partage la réécriture de mon projet qui me vient à cœur depuis pas mal d'années. J'espère que vous l'apprécierez autant que moi, j'ai aimé à l'écrire. Pour tout commentaire, c'est juste ici.

Chapitre 1 Partie 1

C’est sous un ciel bleu d’automne que Léon avait décidé de s’octroyer une petite balade non loin de chez lui. Le vent soufflait dans ses cheveux et dans les branches des arbres qui délimitaient le chemin. Leurs beaux feuillages s’étaient parés de couleurs chaudes. En fermant les yeux un instant, Léon pouvait profiter de cette fraîcheur encore inexistante il y a quelques mois. L’été avait été particulièrement chaud cette année, à tel point que son vieux thermomètre avait fondu. Maintenant, tout était plus supportable, plus sain. Enfin ça, c’était s’il effaçait de son esprit le stress dû aux examens qui approchaient à grand pas. Il se mit à trembler rien que d’y penser.

Marchant depuis un bon moment maintenant, Léon avait réussi à atteindre la rivière d’Anloise. Elle était célèbre pour avoir inspiré de nombreux peintres impressionnistes grâce à son décor enchanteur. Les saules pleureurs, la bordant, penchaient vers l’eau tout en laissant assez de lumière pour éclairer le lieu. La rivière était parsemée de nénuphars ainsi que de feuilles colorées emmenés par le vent. Des canards venaient y barboter. Les berges, quant à elles, étaient simplement recouvertes d’herbes. Il n’y avait même pas de chemin sableux. La mairie avait fait le choix de laisser cet endroit tel qu’il était.

Léon s’installa sur les bords de la rivière. Sans raison apparente, il plongea sa main dans l’eau puis la fit tournoyer légèrement. Des poissons dont il ne connaissait point le nom s’approchèrent. Ayant un peu peur de ce qu’il pourrait lui arriver, il se dépêcha de retirer sa main. C’est au même moment qu’il vit dans l’eau une ombre gigantesque passée juste au-dessus de lui. Léon se mit debout avec hâte pour en voir l’origine. Relevant la tête, il tenta de trouver l’origine de cette ombre. Malgré l'imposant feuillage des arbres, il crut apercevoir une espèce de masse noire avec des ailes. C’était un oiseau alors mais … impossible de dire l’espèce. La France en possédait-elle des aussi grands ? Il plissa les yeux pour essayer d’en voir d’avantage mais sans succès.

Étant concentré sur l’oiseau qui semblait faire des tours dans le ciel, Léon n’avait point remarqué qu’il s’était dangereusement approché du bord. Ce qui devait arriver, arriva. Son pied traversa l’eau puis emmena le reste de son corps. Léon lâcha un cri de stupeur avant d’être complètement immergé. Les affaires ne s’arrangèrent guère pour lui. Bien qu’il soit au bord de la rive, il n’avait point pied. Il tenta de bouger ses membres en harmonie pour se sortir de là. Cela lui prit du temps mais il réussit néanmoins à remonter pour prendre une bouffée d’oxygène. Encore quelques secondes passées sous l’eau et il signait son arrêt de mort. Alors qu’il s'octroyait un temps pour respirer, Léon se rendit compte qu’un courant avait fait son apparition. Celui-ci l’emporta. Il devenait de plus en plus violent. Léon eut du mal à rester stable. Certaines vagues se frappaient directement sur son visage, manquant à chaque fois de lui faire boire la tasse.

-Aidez-moi hurlat-il désespéré.

Il savait qu’il était seul dans cette situation. Il n’y avait que lui. Personne sur les berges aux alentours. Le courant eut raison de lui. Il l’emporta profondément sous l’eau. Léon se débattit pour se sortir de là. Plus il le faisait, plus il sentait ses forces le quitter. Sa vue commença à se norcir sour le manque d’oxygène.. C’était la fin pour lui. Il allait mourir, noyé, dans cette rivière sans que personne ne sache où il avait disparu. Alors qu’il sombrait, il vit qu’une personne avait plongé dans l’eau. Elle s’approchait de lui. Plus elle venait, plus Léon voyait qu’elle avait des ailes dans le dos. Ainsi donc les anges du Paradis venaient directement chercher les âmes des défunts sur leur lieu de décès. Léon n’eut d’autres réflexions, la rivière avait eu raison de lui. C’est enveloppé par toute cette eau qu’il perdit connaissance …

Chapitre 1 Partie 2

-Dites, vous croyez qu’il va se réveiller dans combien de temps ?
-Aucune idée, cela doit bien faire trois heures qu’il dort, voir peut-être même plus.
-Quelqu’un sait d’où il vient ?
-Absolument pas, le chef de gare l’a trouvé sur un banc. Au vue de la météo qu’ils ont annoncé, il l’a pris pour être sûr qu’il rentre sur l’île.
-Vous imaginez être coincés avec des humains pendant un temps indéterminé. Je ne pourrais pas
-Personne ne le pourrait. Obligé de déménager sans arrêt pour éviter d’éveiller les soupçons.
-En plus, certains ne sont Oh ! Regardez ! Il bouge !

Installé confortablement qui s’apparentait à du cuir, Léon se mit à bouger. Son corps lui faisait mal. Plus particulièrement ses poumons et son poignet droit. Fermant d’avantage les yeux, il les ouvrit d’un coup. Quand il vit cinq femmes avec des chapeaux à plumes au dessus entrain de le regarder, il ne put s’empêcher de pousser un cri de peur

-Ah ! Qui êtes-vous ? Où suis-je ? C’est le paradis ? Je suis mort, c’est ça !
-Oh le pauvre, il a du prendre un coup sur la tête, ricana la femme au chapeau jaune
-Allons allons, n’ayez crainte. Nous allons point vous faire de mal, continua celle au couvre-chef vert. Respirez un bon coup. Vous semblez avoir vécu une terrible épreuve.

Le corps de Léon était tendu. Il ne savait pas où il était ni s’il était réellement vivant. Les dames qui lui faisaient la conversation, avaient l’air de dire oui. Il avait du mal à le croire. En parlant d’elle, il se rendit compte de leur style vestimentaire. Celui-ci n’était pas courant ou du moins, ne l’était plus depuis au moins un ou deux siècles. Elles portaient toutes des robes longues à la silhouette fine. Certaines étaient en dentelle, d’autres non. Chacune avait sa propre couleur. Leurs manteaux aux épaulettes de plumes tombaient au sol. Mais ce qui frappait surtout au premier coup d’oeil, c’était leurs imposants chapeaux décorés de plumes qui tombaient au niveau de leurs épaules.


-Où sommes-nous ? demanda Léon
-Mais dans le Kibou Express, enfin ! Vous avez dû vous prendre un sacré coup sur la tête. Le chef de gare vous a trouvé sur un banc endormi. Pour éviter que vous ne manquiez le train, il vous a porté directement dedans. Nous allons chez nous, sur notre île, Kibou. Elle devrait être visible maintenant. Regardez pas la fenêtre derrière vous

Léon ne comprenait rien à la situation. Il était en train de se noyer dans une rivière et voilà qu’il était désormais dans un train direction un lieu qu’il ne connaissait guère. C’est avec hésitation qu’il se retourna pour regarder par la fenêtre. La première chose qu’il le frappa, c’était que le train dans lequel il se trouvait, roulait sur l’eau. Comment était-ce possible ? Il s’essuya les yeux pour être sûr de ce qu’il voyait. Ce qu’il voyait était toujours là, il était bien sur l’eau.

Voyant une des femmes s’avancer vers lui, Léon se décala sur le côté. Elle plaça ses mains sur le bas de la fenêtre puis la monta ce qui pour effet de l’ouvrir.

-Passer votre tête par la fenêtre, monsieur et laissez vous porter par la beauté de notre île.

Sans poser de questions, Léon fit ce qu’on lui demanda.Rouler sur l’eau l’avait marqué mais ce n’était rien face à ce qu’il avait devant lui. Sous l’effet de l'émerveillement, ses yeux s’ouvrirent en grand. Il laissa s’échapper un “Oh” de surprise”. Devant lui, une île gigantesque qui resplendissait par son aspect. Au centre trônait un volcan immense, entouré d’une forêt luxuriante à perte de vue. Sur le flanc gauche, des rochers qui formaient la tête d’un dragon. De l’autre côté, une masse importante ressemblant à du brouillard. Plus à droite encore, il crut discerner des grandes tours semblables à des grattes ciel.

-Bienvenue à Kibou ! résonna une voix dans le haut parleur