Mentalius Grenouille Ninja
Nombre de messages : 171 Age : 26 Localisation : Kibou Loisirs : Manger, Lire, Dessiner, Imaginer, Geisha, Manga, Bioshock Date d'inscription : 16/09/2020
| Sujet: Les mystères de Rose Jeu 22 Avr 2021 - 1:51 | |
| Bonjour à tous, je vous retrouve de nouveau pour une histoire se déroulant dans le même univers que Mort Mystérieuse, mon autre projet. Pas d'inquiétude à avoir, cette histoire est indépendant donc pas besoin d'avoir lu son préquel. En plus, les actions ici se passent des millions d'années après. Bonne lecture à vous, les commentaires se trouvent juste ici ^^ - Chapitre 1 Partie 1:
Depuis deux ans si ce n’est plus –elle avait perdu le compte depuis son arrivée dans la prison sous marine -, c’était la première fois qu’elle revoyait un papillon. Elle trouvait cette créature si petite, si fragile, … magnifique. Celle-ci avait un nuancier de bleu sur ses ailes avec même une petite pointe de violet sur le bout de ses ailes. Il était de la même couleur et de la même forme que son épingle dans les cheveux. Son grand papa, qui lui avait offert, disait qu’elle leur ressemblait beaucoup. Il avait aussi ajouté que désormais, elle pouvait en voir autant qu’elle le désirait, tout comme la lumière du soleil. Pour s’en assurer, l’enfant leva la tête vers le grand ciel bleu qui s’offrait désormais à elle. Elle baissa aussitôt le visage. La lumière trop vive avait attaqué ses yeux sensibles. Elle se les frotta pour faire disparaitre la douleur, en vain.
-Que se passe-t’il, petit être ? demanda son père non loin d’elle -Le soleil m’a fait mal -Viens là que je te guérisse
Obéissant à son grand papa, Rose alla le voir. Celui-ci n’avait pas bougé depuis leur arrivée sur la plage. Il s’était simplement assis là pour observer son enfant redécouvrir le monde. La petite fille alla s’installer à l’intérieur de ces jambes qu’ils avaient croisées. L’homme posa ses deux mains sur sa tête.
-Tu vois, le soleil ne t’embêtera plus -Mais tu ne peux pas rester tout le temps, comme ça mon papa -Je le ferais pour toi -Mais tu vas te brûler les mains -Ce n’est pas grave lui dit-il en souriant.
Le ventre de l’enfant se mit à gargouiller puis vient celui du père. La petite fille posa ses mains sur le sien en le regardant avant de détourner sa tête vers son père.
-J’ai faim mon grand papa -Moi aussi … mais je ne sais pas si nous allons trouver à manger là où nous sommes dit-il en regardant les alentours
En entendant cela, la petite fille fut attristée. Des larmes se formèrent au coin de ses yeux Alors qu’ils avaient réussis à échapper à l’enfer pour ce qui semblait être le paradis, voilà qu’ils n’étaient pas sûrs de pouvoir y survivre.
De son côté le père cherchait du regard quelque chose que sa fille pourrait manger. Lui passerait bien après. Il était plus important qu’elle mange en premier. Malheureusement pour eux, la plage était vide. Pas l’ombre d’un mollusque ou d’un coquillage. Il s’y connaissait bien trop peu sur cet environnement pour savoir où chercher. Au loin, derrière la plage, trônait une forêt aux arbres immenses. A cause d’eux, le père était incapable se repérer. Connaitre leur position sur leur île était infaisable. Habituellement il était possible de voir les grattes ciel de la cité du son par delà la cime des arbres mais là … Rien à l’horizon. Une autre question tarauda l’esprit du père : Qu’allait-il advenir de lui et sa fille ? Il n’avait pas de maison, pas de famille chez qui loger, … En tant qu’ancien esclave avec une orpheline dans les bras, les portes allaient leur être fermées. Il pouvait se risquer à aller dans le monde des humains mais le chemin risquait d’être long et dangereux. La « Zone » était dangereuse. Sa fille n’y survivrait pas. Le manque de vivres et de sang risquaient de lui être fatal. Alors qu’il continuait à réfléchir pour trouver une solution, une personne apparue dans son esprit. Elle pourrait peut être les aider. Des dizaines de milliers d’années s’étaient écoulées depuis leur dernière rencontre …. Allait-elle le reconnaitre ? Il avait pas mal changer en prenant de la taille et surtout du muscle. Si la réponse était oui, allait-elle les aider malgré toutes ces années d’absences ? Il ne pourrait savoir qu’en allant à sa rencontre même si cela signifiait traverser l’épaisse forêt dense.
-Petit être, viens vers moi
L’enfant qui s’était éloigné pour poursuivre le papillon de nouveau, revient vers son père, les yeux remplis d’espoir. Son grand papa avait trouvé à manger.
-On va manger ? -J’ai mieux.
Devant son expression perdue, il tenta de la rassurer avec un sourire. C’était la seule chose qu’il pouvait faire pour lui donner une once d’espoir. Au fond de lui, la peur commençait à le ronger
-Qu’est ce qui est mieux que manger, papa ?
Il aurait voulu lui répondre une famille mais il s’avisa. Elle avait déjà eu une famille que la mort lui avait arrachée. Il ne voulait pas lui en promettre une autre qu’il ne pouvait sans doute pas lui donner.
Délicatement, il la prit dans ses bras. Comme à son habitude, ses petites mains agrippèrent son haut comme si elle ne voulait jamais le quitter. Ces yeux posés sur la forêt avant de se plonger dans les siens comme pour attendre un signal ou pour avoir une réponse silencieuse. Par delà, se trouvait leur échappatoire et peut être le point final à leur histoire qui avait si mal débuté. Leur renouveau avait déjà commencé mais il en avait besoin d’un autre qui enfermerait à tout jamais leur cauchemar. La traversée de la forêt dura un temps qu’il ne compta pas. Pourquoi le faire ? Quand la vie dans ses bras risquait de s’éteindre à tout moment. Les quelques fruits et animaux trouver sur leurs chemins ne les rassasiaient pas et encore moins pour elle. Sa fille en pleine croissance avait besoin de plus. Elle si petite et si fragile dans ses bras. Il avait l’impression qu’il pouvait la casser à tout moment avec sa force. En parlant de force ? Jamais elle ne s’était plainte. Sa vie à la prison avait-elle été si affreuse pour elle que rien ne pouvait la toucher à part les besoins de la vie ? Encore une fois, c’est grâce à elle qu’il trouva la force d’avancer. Au bout de nombreux jours de marche, le père et sa fille arrivèrent enfin à destination. Une petite commune éloignée de la capitale en pleine campagne et plus précisément, une petite maison de brique. La nuit noire leur avait permis de passer inaperçu parmi les ruelles du village. Alors que tout semblait sourire à cette famille, elle ne trouva que porte close. Le père s’inquiéta. Etait-elle partie ? avec un autre de surcroit ? Il attendrait sur le bas de la porte jusqu’au matin. Sa fille avait besoin de dormir et lui aussi. Le père espérait que les voisins ne les prendraient pas pour des cambrioleurs. Avec toutes les épreuves qu’ils avaient traversé, il n’aurait pas la force de lutter. C’est assis sur la marche de la porte qu’il s’assoupit, non sans rester aux aguets pour surveiller sa fille. Cette dernière admirait les rosiers et autres plantations.
-Agito ? appela une voix de femme
En l’entendant, Rose alla aussitôt se cacher derrière son père. La voix était forte, imposante, elle lui faisait peur. Discrètement et tout doucement, elle jeta un coup d’œil pour voir à qui elle appartenait. Derrière le portillon qu’ils avaient emprunté pour rentrer, se trouvait une femme presque aussi grande que son papa qui atteignait pourtant les 2m20. Sa tenue ensanglantée était composée d’une tunique rouge aux manches belges. L’ensemble était parsemé de broderies représentant des fleurs. D’imposantes bottes de fourrures remontaient jusqu’à ses genoux couvrant un pantalon de cuir. A sa ceinture, plusieurs hachettes y étaient accrochées. L’élément qui ressortait le plus était sa tête. Celle-ci était littéralement la tête d’un sanglier. Néanmoins Rose réussit à remarquer un menton vampirien. La femme leva les bras jusqu’à sa tête puis l’enleva révélant son vraie visage. Agée d’environ une trentaine d’années, ses yeux bruns étaient entourés d’un fard à paupières noires, augmentant ainsi son regard. Le coin supérieur droit de sa lèvre était légèrement relevé. On pouvait y déceler une cicatrice. Ses cheveux aussi noirs que la nuit elle-même était attachée en queue de cheval, ne laissant qu’une simple mèche tombée sur le côté gauche de son visage.
Toujours cachée derrière son père, Rose observait de haut en bas, dans les moindres détails la femme. Etait-elle dangereuse ? Leur voulait-elle du mal ? Dans tous les cas, elle lui faisait peur. LE regard assassin qu’elle lançait à son père n’augurait rien de bon. Quand elle le posa sur elle, il devient encore plus sanguinaire qu’il ne l’était.
-AGITO !! vérocifia la femme.
L’homme se leva aussitôt. Il avait senti le danger. Pourquoi agissait-elle comme ça ? Rose le ressentait également. Son enfant avait peur. Elle lui faisait savoir en serrant de toute ces forces sa jambe. Il alla mettre sa main derrière pour lui montrer qu’il était là, malgré la fatigue.
-Anna … -Ouais, c’est moi. Qu’est ce que tu fous devant MA maison ? Et avec UNE ENFANT ! -Je suis venu te demander de l’aide -De l’aide ?! Tu disparais sans nouvelle pendant des dizaines de milliers puis tu reviens en pleine nuit avec UNE ENFANT pour me demander de l’aide. T’es gonflé, ma parole. -si tu ne le fais pas pour moi, fais le pour la petite. Donne lui au moins un repas et un endroit chaud pour passer la nuit. Je me fiche de dormir dehors.
Agito s’abaissa au sol puis leva son bras de moitié pour que Rose fasse son apparition. L’enfant était toujours apeurée, regardant successivement la femme et son père. Ce dernier lui sourit pour la reconforter et lui donner confiance. Cela marcha mais seulement quelques secondes. Lors du dernier regard qu’elle avait donné à la grande vampire, le visage de la femme s’était figée. Ces yeux étaient injectés de sang, fusillant Agito sur place. Ils s’assombrirent ensuite, ne laissant plus rien paraitre.
-Toi, grogna t-elle en serrant des poings
- Chapitre 1 Partie 2:
La vampire marcha d’un pas fort vers eux à tel point que l’enfant croyait que la terre tremblait. Terrifiée de nouveau, elle se cacha dans les bras de son peur. Il les referma sur elle pour la protéger de ce qui venait. Anna les poussa sur le coté en usant simplement de son coude droit. C’est dans le même énervement qu’elle ouvrit la porte de sa maison.
-le salon avec la cheminée se trouve à gauche en rentrant. Je vais lui faire à manger. Si j’ai de la chance, je vais peut-être lui trouver des vetements.
Alors que la femme prenait à droite, le père et sa fille prirent la direction opposée. Le vampire lui prit le temps de lui enlever son ciré jaune avant d’allumer un feu dans la cheminée de pierres brunes. La petite fille pendant ce temps, hésita sur ce qu’elle devait faire. Elle était chez quelqu’un qu’elle ne connaissait pas et qui en plus ne l’aimait pas. Elle ne voulait pas non plus prendre le risque de se promener dans la maison. Ses pieds tachés de sang et d’autres choses inconnues risqueraient de mettre des saletés partout. Ce n’était pas le seul endroit de son corps qui en était recouvert. Ses jambes, ses bras, sa robe et son visage en étaient recouverts.
-petit être, viens te rechauffer devant la cheminée -mais il va faire trop chaud -elle n’est pas aussi chaude que là-bas et puis tu dois être gelée.
La petite fille avança avec hésitation devant la main que lui tendait son père. Elle posa sa main délicatement dans la sienne. Il la rapprocha ensuite de la chaleur mais Rose s’arrêta en chemin prétextant que la température était très bien là où elle était. Son père ne la força pas à aller plus loin.
-Petite, viens avec moi. Je t’ai trouvé une robe. Prends le couloir, je suis tout au fond, appela Anna.
Rose regarda immédiatement son père pour savoir ce qu’elle devait faire. Il lui embrassa le front tout en tenant ses deux mains. D’un simple hochement de tète, il lui indiqua qu’elle pouvait y aller. Prenant tout son courage à deux mains, la petite fille lui fit le même signe. D’un pas hésitant, elle quitta le salon pour s’engager dans le couloir. Bien que les murs soient décorés de broderies représentant des paysages, Rose trouva cette espace intimidant, sombre et surtout gigantesque pour sa taille que se soit en long ou en hauteur. Au bout, l’attendait la vampire qui la détestait sans aucune raison. Quand celle-ci vit que l’enfant marchait comme un escargot, elle alla vers Rose la prit dans ses bras puis fonça à la salle de bain où l’attendait un bain moussant. Une douce odeur de fruits des bois regnaient dans la pièce.
-Déshabille toi !
L’enfant obéit immédiatement. De ses mains tremblantes, elle enleva le papillon de ses cheveux, son trésor inestimable qu’elle ne quitterait pour rien au monde. Elle le déposa délicatement sur un tabouret, non loin d’elle. Elle quitta ensuite sa robe puis regarda la femme, plus qu’imposante. Le regard, qu’elle lui donnait, était toujours aussi sombre. Elle aussi, avait quitté sa tenue ensanglantée pour un simple pantalon de tissu et un t-shirt blanc montrant des bras musclés et parsemés de cicatrices en tout genre. Anna prit Rose sous les aisselles puis la jeta presque dans le bain. Des souvenirs remontèrent chez Rose. Le stress fit son apparition ainsi que la panique. Des griffes sortirent du bout de ses doigts, s’enfonçant dans le bras de la femme. Les deux grognèrent, l’une de rage, l’autre de douleur. Ses crocs s’y plantèrent aussi. L’enfant faisait tout pour se sortir de cette baignoire. Rose était terrifiée par l’eau, plus particulièrement des grandes surfaces. Ayant vécut pendant 2 ans dans un endroit construit sous les eaux qu’elle n’avait quitté que récemment, la panique prit vite le dessus. Des larmes coulaient. Elle faisait tout pour se débattre et surtout sortir tandis que la vampire tentait tant bien que mal de la laver que se soit le corps ou les cheveux.
-Il faut que je te lave ! Tu es toute sale. Arrête de gigoter comme ça et surtout arrête de me mordre !
C’est au bout de 20 minutes de combat acharné que le supplice s’arrêta pour les deux. Rose tremblait dans les serviettes qui la rechauffaient. De son côté, Anna, tout en l’essuyant, observait les marques que lui avaient laissées l’enfant. A certains endroits, elle en saignait presque. Sous un coup de paresse, elle activa sa pierre pour se régénérer. En moins d’une seconde, son bras redevient comme avant. Elle n’avait clairement pas le temps de s’appliquer du produit désinfectant et encore moins des pansements. Le plus important pour le moment était l'enfant.
Lorsque Rose revient dans le salon avec Anna, elle portait une nouvelle robe. Son corps et ses cheveux étaient désormais propre. La femme vampire lui avait même coiffé. Plus aucune tâche de sang ou de saleté n’étaient visibles sur son corps. Anna avait même aussi lavée le papillon, sous les yeux plus que terrifiée de la petite fille. Agito ne put s’empêcher de sourire en voyant son enfant. Pour la première fois depuis leur rencontre, elle était normale ressemblant à toutes les petites filles de son âge, enfin presque …
-Tu es toute belle, petit être -Merci beaucoup, papa. -Peux tu me passer son ancienne robe, Anna ? -Qu’est ce que tu veux en faire ? Tu veux pas que je lave ? lui dit-elle en lui donnant -Certainement pas ! Tu vois cette robe, Rose ? -Oui, papa
Sans lui laisser le temps de continuer, Agito jeta la robe au feu. Choquée par ce geste, Rose se précipita vers la cheminée pour tenter de sauver ce qu’il restait. Anna réagissa en première en stoppant l’enfant. Elle regarda Agito pour en savoir plus son geste.
-Rose, en brûlant cette robe, je viens de briser tes chaines d’esclaves. Tu es libre, mon enfant. -Mais, mais, ils vont, ils vont, pleura Rose -Nan ma chérie, ils ne te puniront pas. Ils ne te chercheront ni te trouveront. Tu es libre et tu peux vivre ta vie comme tu l’entends.
Submergé par les mots qu’elle venait d’entendre, les événements des derniers jours, l’émotion et surtout la fatigue, Rose s’effondra au sol, pleurant toutes les larmes de son corps. Son cauchemar était vraiment fini ? Plus de kidnapping ? Plus de sévices des geoliers ? Plus de risques d’être manger ? Anna, toujours sous le choc, regardait successivement Rose et Agito. Dans le même temps, son cerveau tentait d’imbriquer les unes aux autres les informations qu’elle venait de recevoir. Son imagination et sa reflexion prirent la suite. Est-ce que toutes les années d’absence d’Agito indiquait que lui aussi …
-Agito, tu … -Oui mais je t’en parlerais plus tard. Pour le moment, prenons soin d’elle. Elle doit être épuisée de ce long voyage vers sa liberté
A cause de ce trop plein d’émotion, Rose s’était effondrée au sol. Le sommeil prit la relève pour que son corps et son esprit se reposent. Agito la prit dans ses bras délicatement pour ne point la reveiller. Il voulut la déposer sur le canapé mais Anna le stoppa net.
-On va la mettre dans une chambre, elle y sera beaucoup mieux.
Le vampire suivit donc la femme jusqu’à la pièce en question. Un simple lit recouvert de fourrure occupait la pièce. Le père y coucha son enfant. Il prit le soin d’enlever le surplus de couche pour éviter qu’elle n’étouffe. Avant de partir, il l’embrassa tendrement.
-dors bien mon enfant, profite de cette nuit sans cris et sans peur
Agito rejoignit ensuite Anna qui l’attendait au bas de la porte. Il la fermit délicatement. Les deux adultes se regardèrent droit dans les yeux. Seulement 5 centimètres les séparer en taille. Un silence d’apaisant s’installa entre eux deux jusqu’à ce qu’ils s’aggripèrent l’un et l’autre au cou.
-Maintenant, on va parler, sale enfoiré ! -Oh mais j’y compte bien, Anna
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