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 L'Autre

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MessageSujet: L'Autre   L'Autre Icon_minitimeDim 15 Juin 2008 - 13:21

Bonjour ! Voici donc un petit texte fantastique. Il devait amorcer une nouvelle longue, mais pour le moment, reste en l'état. Je vous le livre, afin que vous puissiez prendre connaissance de mon style.


L’homme courait de toutes ses forces. Il sentait son cœur prêt à exploser mais il n’en avait cure. Repoussant ses limites il tenta d’accélérer. La ruelle sombre où il déboucha ne le rassura pas, bien au contraire. Ses chaussures de ville lui faisaient un mal fou. Il serrait les dents, le regard concentré sur sa course. Les murs devenaient flous et la ligne d’horizon tressautait à le rendre malade. Il sauta par dessus des poubelles renversées, et jeta un rapide coup d’œil derrière lui alors qu’il était en suspension. L’Autre était toujours là, le suivant à grandes enjambées. Il se rua vers la grande avenue qu’il savait devant lui. La sueur dégoulinait le long de son visage déterminé. La lumière du soleil l’aveugla un instant quand il déboucha dans la rue du Thor. Il arrêta aussitôt sa course et poursuivit sa route en marchant. L’air brûlait ses poumons et son cœur cognait dangereusement contre son crâne. Il essaya la sueur de son visage et déglutit. L’Autre devait être derrière lui mais il savait qu’il ne tenterait rien dans la foule. Il savait aussi qu’Il abandonnerait la poursuite d’ici quelques instants si aucune occasion ne venait à se présenter. L’homme bifurqua une fois parvenu à la place du Capitole. Il prit la direction du lycée Pierre de Fermat, par la rue Gambetta. Avant de s’engager dans la rue Lakanal, il risqua un regard derrière lui. Rien. L’Autre n’était plus là.

Il était cinq heures. Les élèves du lycée sortaient à présent, envahissant la rue Lakanal. L’homme allait contre le flot, vers les Jacobins. Il pénétra dans l’Eglise et alla se perdre dans la contemplation d’un des piliers. Il tenta de retrouver son calme. Encore une fois, son imprudence avait faillit lui coûter la vie. Il savait pourtant qu’il ne fallait pas jouer avec ça. Comment avait-il pu commettre une telle erreur ? Se retrouver seul… Il goûta au silence de l’Eglise. Des touristes et des étudiants déambulaient, le nez vers le haut, sans le moindre chuchotement. Il risqua un sourire de soulagement. Enfin, il avait encore de la ressource. Les Autres jusqu'à preuve du contraire n’avaient pas après tout de pouvoirs surhumains. Poursuivre l’entraînement avait été une bonne idée. L’homme leva le nez et se perdit un instant dans l’architecture en palmier coloré de la colonne. Un froid soudain se fit sentir. Il fallait dire que l’automne était bien frais. Il fut intrigué par le léger nuage de buée qui s’échappa de ses lèvres entrouvertes. Une main se posa sur son épaule. L’homme sursauta et reporta vivement son regard vers celui qui se tenait à ses côtés. Il écarquilla les yeux, la panique le submergeant soudain. Il ouvrit la bouche pour crier mais aucun son n’en sortit. Il tomba à genoux. L’Autre agrippait toujours son épaule gauche de sa main blanchâtre aux veines saillantes. L’homme tenta de se dégager en tombant à la renverse. Il fut lâché. Il suffoquait. Dans un ralenti surréaliste il vit les passants se précipiter vers lui. Il vit aussi l’Autre, dans le coin opposé de l’Eglise qui le regardait avec un sourire bienveillant. Une immense douleur le transperça. Il agonisait. Un des badauds était à présent en train de mettre un genoux à terre. L’Autre remit son chapeau, cachant un instant ses traits. Il fit un pas en avant, dévoilant son sourire carnassier à la lumière des vitraux. L’homme sentit la vie s’écouler de son corps. Il soupira. Une erreur fatale… L’Autre adorait le silence et les lieux feutrés autant que les lieux vides… Il ferma les yeux. Le passant se releva, la mine triste. Il fit aller la tête quand un autre tenta un massage cardiaque. Il était trop tard, l’homme était mort. Si jeune.


Dernière édition par isangeles le Dim 15 Juin 2008 - 14:58, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: L'Autre   L'Autre Icon_minitimeDim 15 Juin 2008 - 14:34

J'aime beaucoup l'histoire et je serais bien tentée de lire la suite pour apprendre qui sont ces Autres et pourquoi ils s'en prennent aux humains.
Ton style est simple et agréable à lire ; j'apprécie beaucoup ta ponctuation : les phrases courtes, beaucoup de points pour séparer les idées, quitte à ne mettre que deux mots dans une phrase. C'est particulier mais ça me plaît bien.

J'attends donc la suite Smile
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MessageSujet: Re: L'Autre   L'Autre Icon_minitimeDim 15 Juin 2008 - 14:36

alors que dire que Shoun n'ai pas dit? (toujours aussi douée pour les critiques, je serai brève ^^)
texte très bien écrit et plein de suspense...
j'attend également la suite avec impatience!
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MessageSujet: Re: L'Autre   L'Autre Icon_minitimeDim 15 Juin 2008 - 14:51

Que dire de plus que ce qui a déjà été dis deux fois (encore meilleur pour les commentaires !)

Ca me plait. C'est bien fluide, accrocheur, la touche de suspense qu'il faut. Exactement ce qu'il faut pour plonger direct le lecteur dans l'histoire. A quand la suite ?
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Iron
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MessageSujet: Re: L'Autre   L'Autre Icon_minitimeDim 15 Juin 2008 - 14:55

isangeles a écrit:

L’homme courait de toute ses forces. Il sentait son cœur prêt à exploser mais il n’en avait cure. Repoussant ses limites[,] il tenta d’accélérer. La ruelle sombre où [j'aurais remplacer le "où" par "sur laquelle", ou "dans laquelle"] il déboucha ne le rassura pas, bien au contraire [raison ?]. Ses chaussures de ville lui faisaient un mal fou. Il serrait les dents, le regard concentré sur sa course. Les murs devenaient flous et la ligne d’horizon tressautait à le rendre malade. Il sauta par dessus des poubelles renversées, et jeta un rapide coup d’œil derrière lui alors qu’il était en suspension. L’Autre était toujours là, le suivant à grandes enjambées. Il se rua vers la grande avenue qu’il savait devant lui. La sueur dégoulinait le long de son visage déterminé. La lumière du soleil l’aveugla un instant quand il déboucha dans la rue du Thor. Il arrêta aussitôt sa course et poursuivit sa route en marchant. L’air brûlait ses poumons et son cœur cognait dangereusement contre son crâne [Heu... le coeur qui cogne contre le crâne ? Tu voulais dire : "Le sang cognait contre ses tempes" ? Enfin, c'est un point de vue...]. Il essaya [essuya] la sueur de son visage et déglutit. L’Autre devait être derrière lui mais il savait qu’il ne tenterait rien dans la foule. Il savait aussi qu’Il abandonnerait la poursuite d’ici quelques instant[s] si aucune occasion ne venait à se présenter. L’homme bifurqua une fois parvenu à la place du Capitole. Il prit la direction du lycée Pierre de Fermat, par la rue Gambetta. Avant de s’engager dans la rue Lakanal, il risqua un regard derrière lui. Rien. L’Autre n’était plus là.

Il était cinq heures. Les élèves du lycée sortaient à présent, envahissant la rue Lakanal. L’homme allait contre le flot, vers les Jacobins. Il pénétra dans l’Eglise et alla se perdre dans la contemplation d’un des piliers. Il tenta de retrouver son calme. Encore une fois, son imprudence avait faillit lui coûter la vie. Il savait pourtant qu’il ne fallait pas jouer avec ça. Comment avait-il pu commettre une telle erreur ? Se retrouver seul… Il goûta au silence de l’Eglise. Des touristes et des étudiants déambulaient, le nez vers le haut, sans le moindre chuchotement. Il risqua un sourire de soulagement. Enfin, il avait encore de la ressource. Les Autres[,] jusqu'à preuve du contraire[,] n’avaient pas après tout [J'aurais placé le "après-tout" au début de la phrase... => Après-tout, les Autres, jusqu'à preuve du contraire, n'avaient pas de pouvoirs surhumains.] de pouvoirs surhumains. Poursuivre l’entraînement avait été une bonne idée. L’homme leva le nez et se perdit un instant dans l’architecture en palmier coloré de la colonne. Un froid soudain se fit sentir. Il fallait [faut ?] dire que l’automne était bien frais. Il fut intrigué par le léger nuage de buée qui s’échappa de ses lèvres entrouvertes. Une main se posa sur son épaule. L’homme sursauta et reporta vivement son regard vers celui qui se tenait à ses côtés. Il écarquilla les yeux, la panique le submergeant soudain [j'aurais mis : "soudain submergé par la panique", afin d'enlever le "submergeant", qui n'est pas très joli.]. Il ouvrit la bouche pour crier mais aucun son n’en sortit. Il tomba à genoux. L’Autre agrippait toujours son épaule gauche de sa main blanchâtre aux veines saillantes. L’homme tenta de se dégager en tombant à la renverse. Il fut lâché. Il suffoquait. Dans un ralenti surréaliste il vit les passants se précipiter vers lui. Il vit aussi l’Autre, dans le coin opposé de l’Eglise[,] qui le regardait avec un sourire bienveillant. Une immense douleur le transperça. Il agonisait. Un des badauds [L'un des badauds ?] était à présent en train de mettre un genoux à terre. L’Autre remit son chapeau, cachant un instant ses traits. Il fit un pas en avant, dévoilant son sourire carnassier à la lumière des vitraux. L’homme sentit la vie s’écouler de son corps. Il soupira. Une erreur fatale… L’Autre adorait le silence et les lieux feutrés autant que les lieux vides… Il ferma les yeux. Le passant se releva, la mine triste. Il fit aller la tête quand un autre tenta un massage cardiaque. Il était trop tard, l’homme était mort. Si jeune.


Bon, mes corrections ne sont pas toujours pertinentes. Je t'ai rajouté des virgules, mais c'est surtout une question de style. Toutes les virgules que je t'ai rajoutées ne sont pas indispensables.

Au niveau de l'écriture, c'est très bien écrit ! Très peu de fautes, un style assez naturel, assez classique.

Quant au récit, c'est vraiment extrêmement mystérieux. Nous n'avons absolument aucune idée sur la nature de l'Autre. Est-il humain ? Comment a-t-il tué l'homme ? Bref, tout cela pose un suspens assez bien maîtrisé, et cela donne vraiment envie de lire une suite...

Personnellement, j'ai trouvé que la première partie de ce récit (la course poursuite), manquait un peu de vie. Disons que je n'ai pas été à bout de souffle. Je pense que tu aurais pu, pour cette première partie, imposer un style un peu plus vif, avec de courtes phrases et des virgules, pour maintenir le lecteur en haleine. Mais c'est très bien écrit !

Concernant la seconde partie (qui reste vraiment mystérieuse), il manque peut-être quelques émotions lorsque le personnage meurt.Tu aurais pu insister légèrement sur les émotions qu'il ressent, parce qu'en fait on ne sait pas vraiment de quoi il meurt... à quoi pense-t-il alors qu'il succombe ? Que ressent-il ? A-t-il froid, se sent-il seul ? Bref, quelques petits artifices pour rendre la mort un peu plus violente génial


Bon, pour résumer, moi j'ai bien aimé. C'est très difficile d'imaginer une éventuelle suite, parce que tout reste finalement mystérieux.

Les commentaires que je te fais sont d'ordre personnel Wink
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MessageSujet: Re: L'Autre   L'Autre Icon_minitimeDim 15 Juin 2008 - 15:45

Bon, difficile de rajouter quelque chose après tout ça sans se répéter. Comme Iron, l'expression du coeur qui bat contre le crâne m'a choquée, mais pour le reste, le style est fluide, les phrases bien construites, bref rien à dire.
Pour le fond, l'intrigue est mystérieuse à souhait, le suspens dosé de telle manière qu'on a qu'une envie: avoir la suite!
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MessageSujet: Re: L'Autre   L'Autre Icon_minitimeDim 15 Juin 2008 - 15:47

Moi ça ne m'a pas choqué l'expression du coeur qui bat dans le crâne.

C'est ce qu'on ressent quand on court longtemps et trop vite ^^

Ca tambourine là haut, et c'est forcèment du coeur que ça vient (même si c'est indirectement ^^).
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MessageSujet: Re: L'Autre   L'Autre Icon_minitimeDim 15 Juin 2008 - 15:59

Oui certes Shoun, je comprend ce que tu veux dire, mais à la première lecture, je me suis demandée s'il s'agissait d'un être humain ou d'une créature avec un coeur à la place du cerveau Suspect (j'espère que tu ne m'en veux pas isangeles Sorry ) Il me semble donc que cette partie mériterait peut-être une correction comme celle suggérée par Iron.
Cela dit, ce n'est que mon avis, et je ne voudrais pas avoir l'air trop virulente Embarassed
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MessageSujet: Re: L'Autre   L'Autre Icon_minitimeDim 15 Juin 2008 - 20:01

Tout d'abord merci pour votre lecture, et vos commentaires, flatteurs et constructifs. Pour le moment je n'ose pas encore intervenir dans vos galeries, mais après un petit temps d'adaptation, pourquoi pas.

Iron :
Tes corrections sont très pertinentes. Pour les virgules, je ne savais pas si elles allaient accélérer le rythme ou le ralentir. A voir donc, mais c'est une suggestion que je retiens car tu as raison, la partie mérite d'être travaillée. Mention spéciale pour le "submergeant" et le "après-tout" qui, effectivement remettent à l'endroit un passage un peu bancal. Merci.

Pour l'expression du coeur qui tape dans la tête. Shoun a bien saisi la sensation. Le sang bas effectivement aux tempes mais je voulais mettre une autre image, moins surfaite. Mais bon, je ne suis pas du genre à m'installer dans ma tranchée à m'accrocher mordicus à une expression.

En tout cas, merci pour vos remarques. Et non, vous n'êtes ni virulents, ni trop quoique ce soit. La critique est toujours positive car elle permet d'avancer.
Une suite ? heu... c'est pas prévu, mais bon, au lieu d'une nouvelle de science fiction, je peux me lancer là-dedans... Un bon exercice...
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MessageSujet: Re: L'Autre   L'Autre Icon_minitimeDim 15 Juin 2008 - 23:07

Il est un peu tard pour que j'entreprenne dès ce soir la lecture de ton texte, probablement suivie des commentaires et éventuelles corrections qui pourraient être apportés mais étant donné que la longueur me convient, je m'en occuperai incessamment sous peu... ;-)
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MessageSujet: Re: L'Autre   L'Autre Icon_minitimeMar 22 Juil 2008 - 20:27

J'ai bien aimé Very Happy
Juste deux petites remarques :
L’Autre adorait le silence et les lieux feutrés tout autant que les lieux vides… Il ferma les yeux. Le passant se releva, la mine triste. Il secoua la tête quand un autre tenta un massage cardiaque. Il était trop tard, l’homme était mort. Si jeune.

Bien sûe c'est subjectif, mais l'abscence du "tout" et l'expression "fit aller" me gênaient Wink

Il n'y a pas de suite ?

Luciole
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MessageSujet: Re: L'Autre   L'Autre Icon_minitime

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