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 Pay per live

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MessageSujet: Pay per live   Pay per live Icon_minitimeLun 7 Juil 2008 - 13:00

[Titre provisoire. C'est un projet de roman que je couve depuis l'été dernier et qui me tient pas mal à cœur. C'est l'histoire d'une société où les conditions naturelles sont tellement dégradées que l'Etat impose un impôt sur la vie et supprime les personnes qui ne peuvent pas payer. Pour l'instant il compte, euh... huit pages -_-']

Chapitre 1

Maxime est parti une nuit de printemps de l’année 2121. Il devait être 3h du matin, il n’y avait rien d’autre dans sa chambre que du silence. Avec solennité, il enfila son loden bleu foncé, et vissa solidement ses écouteurs sur ses oreilles. Son sac était prêt ; il le hissa sur ses épaules avec difficulté, renonça, enleva une paire de chaussures et quelques livres puis le reprit. L’enfant sortit à pas de loup et traversa le salon ; à la vue de sa mère dormant sur le canapé lit, son cœur se serra, mais il détourna bien vite le regard de peur de revenir sur sa décision. Elle a sans doute été belle un jour, réalisa-t-il pour la première fois. A présent, son visage fané et ses cheveux blonds en désordre cachaient sa beauté sous une fatigue millénaire.
Maxime revit ses larmes d’angoisse lorsqu’elle lui avait annoncé, à peine quelques heures plus tôt, qu’elle avait perdu son emploi. En quelques secondes, il avait entrevu toutes les conséquences de ces mots : pas d’argent ; pas de quoi payer la Taxe Vitale ; l’effacement de l’un d’eux. Il ne voulait pas mourir, et ne supporterait pas le départ de sa mère. Il le lui avait dit. Elle avait eu un sourire, si on pouvait appeler sourire ce tendre rictus plein de détresse qu’elle lui avait adressé, et lui avait dit ça va aller, mon poussin, tout va très bien aller. Il s’était interrogé sur sa lucidité et avait eu envie de hurler à la lune.
Il lui avait proposé de partir, elle n’aurait qu’à le déclarer mort et elle serait tranquille ; elle aurait de quoi, avec ses maigres économies, payer une seule Taxe ; en qualité de femme seule, elle retrouverait plus facilement un emploi. Mais elle lui avait dit, ça ne va pas mon poussin, tu ne peux pas te sacrifier pour moi, es-tu fou ou idiot, tu n’as que 14 ans mon poussin, et il avait gardé le silence en persistant à penser que c’était la seule solution. Si, ce soir-là, sa mère lui avait dit qu’elle avait besoin de lui, tout aurait été différent. Mais elle ne le dit pas et Maxime songea avec amertume que personne ne s’extasierait plus sur leur extraordinaire ressemblance. A 3h du matin, alors, il referma sur lui la porte de l’appartement.

Marche dans la nuit, douce randonnée sur le goudron. Un lampadaire bulle grésilla, puis s’éteignit. Maxime accéléra le pas pour ne pas se rendre compte que c’était de sa vie qu’il s’échappait, pour fuir l’angoisse d’être loin de chez lui. Trop tard, elle le rattrapait déjà. Il réalisa qu’il était 4h30 du matin, qu’il ne savait pas où il était. Où aller. La promesse de la liberté se refermait sur un grand vide ; il se sentait dupé. Il tourna un peu sur lui même, ne vit pas quelle direction choisir. Il était près du périphérique, il voyait les lumières des voitures clignoter de multiples couleurs ; il se laissa tomber sur le trottoir, des sanglots de détresse le secouaient et il se sentait un peu honteux, quoiqu’il n’y eut personne pour le voir pleurer. Il sentit quelque chose sur sa nuque, il s’agita un peu mais le contact se raffermit et il commença à manquer d’air. Il se retourna avec difficulté.
Derrière lui se tenait un garçon (à moins que ce ne fut une fille ?), un peu plus âgé que lui, dont la longue main enserrait son cou. Son visage se fendait d’un demi-sourire réjoui, et pendant de longues secondes il savoura la peur de Maxime, persuadé qu’il allait mourir. Puis il le lâcha et lui tendit la main pour l’aider à se relever. L’enfant préféra ne pas la prendre, et se redressa prudemment. Son agresseur le jaugea lentement, sans gêne, et Maxime se sentit rougir sous l’insistance de son regard.

« Toi tu es perdu. Tu t’es enfui de chez toi pour ne pas payer la Taxe, et tu te demande où tu vas aller et ce que tu vas faire. »

Dans le ton brusque perçait un peu de bienveillance et Maxime acquiesça timidement de la tête. Il ne savait plus trop où il en était, d’autant qu’à la lumière des réverbères le garçon ne ressemblait pas à un être humain comme ceux qu’il croisait d’habitude ; de ses cheveux noirs bleutés, qui s’arrêtaient à la nuque, dépassaient deux longues mèches qui venait caresser ses côtes, maigres côtes, presque moulées dans un débardeur de cuir noir ; des lentilles bleu clair et une capeline achevaient de le rendre hors-norme.

« Comment t’appelles-tu ?
- Maxime Briest »

Le garçon remua la tête, grommela quelque chose d’un air mécontent et lui ordonna :

« Oublie ça. Tu n’existes plus. Tu ne portes plus ce nom. Tout ce que tu as été, aimé ou possédé n’est plus qu’une ombre de souvenir. Change de nom. Cache-toi. Apprends à vivre autrement, si tu ne veux pas mourir. »

Maxime tremblait un peu, il réalisait tout juste l’énormité de sa décision. Il demanda d’une voix brisée : « Et que suis-je, alors ? ». Le garçon le considéra quelques instants encore, puis déclara tranquillement : « Tu as une tête à t’appeler Carl. » Carl hocha la tête fébrilement. Il se sentait prêt à faire tout ce que lui disait cet inconnu, tout à son soulagement d’avoir trouvé un guide. Alors le garçon, à la surprise de Carl, le serra dans ses bras.

« Bienvenue dans le monde. Moi c’est Judicaël. »
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MessageSujet: Re: Pay per live   Pay per live Icon_minitimeLun 7 Juil 2008 - 13:53

C'est plutôt bien. Même si ça mériterait d'être plus approfondi. Pour un début je me pose un paquet de questions.
Par exemple, tout nous a donné une explication de deux lignes avant ton texte. Mais je pense au lecteur qui ne les aura pas lu et qui attaquera le chapitre sans savoir ce que représente la taxe sur la vie, d'où elle vient et ce qu'elle implique. Tu devrais peut-être en parler plus longuement dans ce texte...
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MessageSujet: Re: Pay per live   Pay per live Icon_minitimeLun 7 Juil 2008 - 14:02

Merci pour ta critique Smile. Pour ce qui est d'approfondir, je compte bien le faire, rallonger un peu ce chapitre et le "densifier", parce que je le trouve effectivement assez superficiel. Mais pour ce qui est des explications, elles viennent au fur et à mesure - et dans le chapitre suivant (parce que oui, ça c'est un chapitre... bien court, j'en convient) il y a déjà à peu près ce que je dis dans mon explication du message précédent. Bon, je ne sais pas tellement à quelle vitesse on peut poster, alors j'envoie le début du chapitre deux et si c'est trop vite, dites-le moi...

Chapitre 2

Judicaël habitait un squat à l’écart de la ville, un ancien bunker qui était dépassé depuis près d’un siècle et abandonné depuis longtemps ; il y amena Carl. Il marchait vite, l’enfant était presque obligé de courir pour le suivre, mais il n’osait pas lui demander de ralentir ; pour qui ne le connaissait pas, Judicaël pouvait être assez effrayant. Pour qui le connaissait aussi, d’ailleurs.
Après une heure de marche, ils arrivèrent au bunker, qui ressemblait à un igloo de béton blanc. Le soleil commençait à se lever, une aube pâlie par la pollution, et Carl se demanda si Judicaël, comme les vampires, craignait la lumière du jour. L’appartement, si on pouvait l’appeler ainsi, était plein d’objets récupérés qui ressemblaient vaguement à des meubles ; il était assez grand, comportait deux pièces séparées par une porte défoncée et remplacée par un rideau lourd ; la deuxième pièce, pour ce que Carl en voyait, était couverte de matelas. Judicaël enleva sa cape noire et la jeta sur une table de fer blanc, révélant deux grandes ailes tatouées sur son dos.
L’attention de Carl, jusqu’alors fixée sur le motif angélique, fut soudain détournée par un bruit venant de l’autre pièce. Un garçon à la peau hâlée et aux cheveux blancs se tenait derrière le rideau, l’air timide. Il salua Judicaël de la tête sans détacher son regard de l’intrus. L’adolescent fit les présentations le plus naturellement possible : « Carl, Sunny, Sunny, Carl. Vous avez intérêt à vous supporter parce que Carl va peut-être rester un petit moment ici. » Carl haussa le sourcil en l’apprenant, mais il était soulagé : il savait où aller, au moins à court terme. Judicaël acheva froidement : « mais je suis sûr qu’il n’y aura pas de problème ». Lorsqu’il décidait, en effet, les gens avaient tendance à lui obéir.
Une fille se tenait également sur le seuil de la chambre. Elle ressemblait au garçon de façon saisissante, sans doute étaient-ils jumeaux, à ceci près que ses cheveux blancs décolorés lui arrivaient en bas du dos. « Ifah » commenta le jeune homme. Ils devaient avoir 17 ans, mais ils n’inspiraient pas à Carl ce respect teinté d’admiration qu’il ressentait d’habitude en compagnie de gens plus âgés que lui, sans doute à cause de la faiblesse qu’ils émanaient. Ils étaient gentils néanmoins, et pourquoi ne se seraient-ils pas entendus puisque Judicaël leur en avait donné l’ordre ?

« Chère maman. Voilà 3 jours que je suis parti, j’espère que tu as compris et que tu ne t’es pas trop inquiétée. Je vis avec deux autres garçons et une fille dans un squat – je ne peux pas t’en dire plus, j’ai peur que ce ne soit dangereux pour nous tous. Ce sont tous des Illégaux comme moi, qui n’ont pas payé la Taxe Vitale. J’ai l’impression qu’ils sont là depuis longtemps, on peut vivre comme ça, alors ne t’inquiète pas, je t’en prie.
« Judicaël (c’est le nom de de celui qui m’a amené ici) passe beaucoup de temps dehors, il a l’air de savoir ce qu’il fait, c’est un peu notre protecteur. Les deux autres, qui sont jumeaux, restent toujours au squat avec moi, ils sont assez sympas même si pour l’instant je ne les connais pas énormément. Nous avons tout ce qu’il nous faut, Judicaël nous ramène de la nourriture tous les jours, des biscuits, des fruits, de la viande. Il y a aussi des livres, et comme je n’ose pas encore parler énormément je lis beaucoup. Il y a des histoires étonnantes, et des tracts révolutionnaires comme jamais tu ne pourrais en imaginer.
« Crois-tu qu’il est possible d’instaurer, à nôtre époque et dans ce lieu, une société gratuite et libre ? Ces tracts semblent le penser, Judicaël aussi. Mais avec la pollution et les menaces qui planent sur notre pays, cela me paraît un peu utopique et je regrette parfois mon égoïsme en ne payant pas la Taxe, même si je sais que je n’ai pas le choix. Si tout le monde faisait comme moi et les trois autres, l’air serait irrespirable depuis longtemps ! Je n’ai pas envie que nous devenions comme le Brésil ou les Etats-Unis où les gens sont obligés de porter des masques dès qu’ils sortent et d’équiper leur maison de filtreur d’air – pour ceux qui ont encore des maisons !
« Le monde me fait peur. Les sociétés gratuites sont en péril, la pauvreté est extrême, et même le monde civilisé payant est de plus en plus pauvre, à notre image personnelle. Une secte annonçait la fin des Temps pour les années 2200, mais je crois bien qu’elle aura lieu avant. Je ne sais plus où en est le monde, je ne sais plus où j’en suis moi-même, je n’ai plus de futur, je n’ai plus de passé, je n’ai plus rien.
« Je t’embrasse à travers tous ces voiles.
Ton Maxime, le 13/04/21 »
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MessageSujet: Re: Pay per live   Pay per live Icon_minitimeLun 7 Juil 2008 - 14:15

Cool, un texte de SF ! J'avais justement envie d'en lire, mais peu de membres du forum s'adonnent à cet exercice ^^

J'ai bien aimé. Le début est bon (hormis la ponctuation ; selon moi, il faudrait des guillemets quand la mère s'adresse à son enfant, même si, je sais, ils ne sont pas obligatoires). L'idée de la taxe vitale est sympathique elle aussi, même si, comme l'a fait remarquer Yon, il faudra expliquer plus tard ce dont il s'agit (pas forcément maintenant ; je trouverais même que ce serait beaucoup trop tôt ; plante d'abord ton décor). Elle constitue en tout cas, pour moi, un motif suffisant au départ du garçon, j'y crois, et c'est une bonne manière de se débarrasser de la famille (j'ai toujours aimé les héros solitaires et sans attache ^^)

La suite et fin de ton post se déroule en revanche trop vite, beaucoup trop vite. Un inconnu salvateur, et Carl qui est de suite prêt à le suivre au bout du monde... Certes, il est perdu, mais on ne fait pas confiance à n'importe qui en une heure et demie. Personnellement, j'aurais retardé le moment de cette rencontre. J'aurais laissé Maxime seul au moins toute la nuit ; laissé l'effroi s'emparer de lui, et la compassion du lecteur. Je le verrais mieux, pourquoi pas, se faire agresser... et là, faire intervenir Judicaël. On comprendrait déjà mieux que Carl lui fasse confiance, si Judicaël le sauve d'une situation périlleuse.

Enfin, là, j'écris ton histoire à ma manière, ce n'est pas poli, mais vois-le plutôt comme une proposition ou un exemple de ce qui pourrait ralentir ces actions trop rapides. ^^

Si tu arrives à faire durer pour mieux plonger le lecteur, à rallonger pour crédibiliser tes personnages, ce serait parfait ! Mais déjà, le texte est prometteur. Bien joué !

EDIT : argh ! le temps que je poste cette critique, tu as déjà envoyé le deuxième morceau ! XD
Donc cette critique était pour le premier bout. Wink
Ensuite, pour ce qui est de la vitesse des posts, je te conseille (mais je pense n'être pas le seul) d'y aller assez mollo, car trop de posts d'un coup décourage les membres de lire (nous sommes des petites natures), cela à moins que ton récit soit extraordinaire !
Iron, notre admin adoré, propose de poster une page word maximum ; une demi-page suffit (par jour, je suppose Smile )
Moi, je propose d'attendre quelques avis. ^^


Dernière édition par Hakkrat le Mar 8 Juil 2008 - 13:50, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Pay per live   Pay per live Icon_minitimeLun 7 Juil 2008 - 14:19

Citation :
Judicaël enleva sa cape noire et la jeta sur une table de fer blanc, révélant deux grandes ailes tatouées sur son dos.

Copiteur! Je voulais me tatouer des ailes dans le dos mais ma mère a jamais voulu! XD

Je crois qu'à un moment donné tu as écrit un truc du genre "notre exemple personnel", kekechoz comme ça... Lourd comme formule. Après il faut voir... C'est vrai qu'il y a de l'idée mais ça reste très peu original jusque là. Je peux pas encore juger.
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MessageSujet: Re: Pay per live   Pay per live Icon_minitimeLun 7 Juil 2008 - 14:48

Alors, alors, venons-en au deuxième bout !

Tout se passe encore trop vite... Et il y a quelques bizarreries. Je te fais mes quelques remarques sur ton texte même :

Dirty a écrit:
Judicaël habitait un squat à l’écart de la ville, un ancien bunker qui était dépassé depuis près d’un siècle et abandonné depuis longtemps ; il y amena Carl. Il marchait vite, l’enfant était presque obligé de courir pour le suivre, mais il n’osait pas lui demander de ralentir ; pour qui ne le connaissait pas, Judicaël pouvait être assez effrayant. Pour qui le connaissait aussi, d’ailleurs. Ici, les informations sont étranges / maladroites : Carl ne connaît pas du tout Judicaël. Tout ce qu'il peut en dire, c'est qu'il est effrayant. Mais il ne peut pas savoir que pour les gens qui le connaissent, il l'est tout autant. Tu pourrais me répondre que tu as choisi un point de vue omniscient pour raconter ton histoire (donc tu peux entrer à loisir dans les esprits de tous tes personnages et faire part au lecteur de tout ce qui est possible de savoir sur eux), mais je te dirais que ce n'est pas le meilleur point de vue à adopter ici selon moi, et qu'il vaudrait tout simplement mieux supprimer cette phrase.
Après une heure de marche, ils arrivèrent au bunker, qui ressemblait à un igloo de béton blanc. Le soleil commençait à se lever, une aube pâlie par la pollution, et Carl se demanda si Judicaël, comme les vampires, craignait la lumière du jour. L’appartement, si on pouvait l’appeler ainsi, était plein d’objets récupérés qui ressemblaient vaguement à des meubles ; il était assez grand, comportait deux pièces séparées par une porte défoncée et remplacée par un rideau lourd ; la deuxième pièce, pour ce que Carl en voyait, était couverte de matelas. Judicaël enleva sa cape noire et la jeta sur une table de fer blanc, révélant deux grandes ailes tatouées sur son dos.
L’attention de Carl, jusqu’alors fixée sur le motif angélique, fut soudain détournée par un bruit venant de l’autre pièce. Un garçon à la peau hâlée et aux cheveux blancs se tenait derrière le rideau, l’air timide. Il salua Judicaël de la tête sans détacher son regard de l’intrus. L’adolescent fit les présentations le plus naturellement possible : « Carl, Sunny, Sunny, Carl. Vous avez intérêt à vous supporter parce que Carl va peut-être rester un petit moment ici. » Carl haussa le sourcil en l’apprenant, mais il était soulagé : il savait où aller, au moins à court terme. Judicaël acheva froidement : « mais je suis sûr qu’il n’y aura pas de problème ». Lorsqu’il décidait, en effet, les gens avaient tendance à lui obéir. Même remarque que précédemment ; Carl ne peut pas savoir ou penser une telle chose à propos de Judicaël. A la rigueur, tu pourrais dire qu'il a une voix autoritaire, de celle qu'on ne conteste pas.
Une fille se tenait également sur le seuil de la chambre. Elle ressemblait au garçon de façon saisissante, sans doute étaient-ils jumeaux, à ceci près que ses cheveux blancs décolorés lui arrivaient en bas du dos. « Ifah » commenta le jeune homme. Ils devaient avoir 17 ans, mais ils n’inspiraient pas à Carl ce respect teinté d’admiration qu’il ressentait d’habitude en compagnie de gens plus âgés que lui, sans doute à cause de la faiblesse qu’ils émanaient. J'enlèverais cette dernière phrase (je couperais après "Ils devaient avoir 17 ans"). C'est trop explicite. Je te propose plutôt quelque chose comme : "Ils ne dégageaient pas la même aura d'autorité que Judicaël". Cela ferait un contraste et placerait Judicaël en haut de la hiérarchie de cette manière.Ils étaient gentils néanmoins, Une fois encore, comment Carl peut-il le savoir ? Ils n'ont pratiquement échangé aucune parole !!! On ne décide pas si quelqu'un est gentil ou non juste après avoir fait des présentations. A la rigueur, tu pourrais écrire qu'ils ont l'air gentil(s) et pourquoi ne se seraient-ils pas entendus puisque Judicaël leur en avait donné l’ordre ? Cette question est bizarre ; si l'on me donne l'ordre de bien m'entendre avec quelqu'un, cela ne constitue pas une raison valable pour que je m'entende bien avec lui ^^

« Chère maman. Voilà 3 jours que je suis parti, A mon avis, cette ellipse temporelle est maladroite. Dans le début d'une histoire, d'une relation, il faut IMPERATIVEMENT approfondir ladite histoire, ladite relation. Ne fais pas cette ellipse, et prends le temps d'écrire des tartines sur l'évolution des relations entre Carl, Sunny, Itah et Judicaël. Décris-les en détail, pour qu'on le vive. A travers une lettre, cela met de la distance (temporelle dans l'histoire, et émotionnelle avec le lecteur), cela fait souvenir, et je n'ai pas eu le temps de m'attacher à qui que ce soit j’espère que tu as compris et que tu ne t’es pas trop inquiétée. Je vis avec deux autres garçons et une fille dans un squat – je ne peux pas t’en dire plus, j’ai peur que ce ne soit dangereux pour nous tous. Ce sont tous des Illégaux comme moi, qui n’ont pas payé la Taxe Vitale. Ici, il me semble qu'il y ait une incohérence : Carl dit à sa mère qu'il ne peut pas lui en dire trop, mais il écrit dans une lettre qui pourrait être interceptée par l'autorité qu'il vit avec des Illégaux qui ne paient pas les impôts. Ce n'est pas très prudent J’ai l’impression qu’ils sont là depuis longtemps, on peut vivre comme ça, alors ne t’inquiète pas, je t’en prie.
« Judicaël (c’est le nom de de celui qui m’a amené ici) Là encore, ce n'est pas prudent de glisser le "nom" du chef des illégaux dans la lettre passe beaucoup de temps dehors, il a l’air de savoir ce qu’il fait, c’est un peu notre protecteur. Les deux autres, qui sont jumeaux, restent toujours au squat avec moi, ils sont assez sympas même si pour l’instant je ne les connais pas énormément. Nous avons tout ce qu’il nous faut, Judicaël nous ramène de la nourriture tous les jours, des biscuits, des fruits, de la viande. Il y a aussi des livres, et comme je n’ose pas encore parler énormément je lis beaucoup. Il y a des histoires étonnantes, et des tracts révolutionnaires comme jamais tu ne pourrais en imaginer.
« Crois-tu qu’il est possible d’instaurer, à nôtre époque et dans ce lieu, une société gratuite et libre ? Je pense qu'il vaudrait mieux que Carl développe ses théories socio-philosophiques dans des lettres plus tardives ; à sa place, je me soucierais essentiellement de rassurer ma mère, et non pas de débattre des idées que j'ai eues ; en fait, cela pourrait se faire, mais à condition que tu aies développé les relations entre Carl et les autres Illégaux, que tu nous martèles bien qu'ils ont des idées révolutionnaires, etc. Tout ce que je dis vaut pour toute la suite de la lettre ---> Ces tracts semblent le penser, Judicaël aussi. Mais avec la pollution et les menaces qui planent sur notre pays, cela me paraît un peu utopique et je regrette parfois mon égoïsme en ne payant pas la Taxe, même si je sais que je n’ai pas le choix. Si tout le monde faisait comme moi et les trois autres, l’air serait irrespirable depuis longtemps ! Je n’ai pas envie que nous devenions comme le Brésil ou les Etats-Unis où les gens sont obligés de porter des masques dès qu’ils sortent et d’équiper leur maison de filtreur d’air – pour ceux qui ont encore des maisons !
« Le monde me fait peur. Les sociétés gratuites sont en péril, la pauvreté est extrême, et même le monde civilisé payant est de plus en plus pauvre, à notre image personnelle. Une secte annonçait la fin des Temps pour les années 2200, mais je crois bien qu’elle aura lieu avant. Je ne sais plus où en est le monde, je ne sais plus où j’en suis moi-même, je n’ai plus de futur, je n’ai plus de passé, je n’ai plus rien.
« Je t’embrasse à travers tous ces voiles.
Ton Maxime, le 13/04/21 »

Voilà, j'ai dit ce que j'avais à dire. Comme pour le premier bout, il faut que tu rallonges, et surtout, ne fais pas d'ellipse temporelle. Décris-nous bien comment Carl vit ses premiers jours, et pas au travers d'une lettre. Fais-en un morceau intégrant de ton récit.

Je t'encourage à faire toutes ces modifications (si tu le désires, bien sûr), et je pense que tu seras très satisfaite ! (et les lecteurs aussi)

Tu as tous mes encouragements. génial
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MessageSujet: Re: Pay per live   Pay per live Icon_minitimeLun 7 Juil 2008 - 18:35

Je viens de lire le chapitre1, si tu ne décrit pas plus,prolonge pas le texte, le lecteur veut totu savoir....tu sautes trop de choses.

Je te conseille vivement de prolonger ton texte, de tout décrire Smile

Bonne cotinuation Wink
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MessageSujet: Re: Pay per live   Pay per live Icon_minitimeMar 8 Juil 2008 - 17:50

effectivement ça reste un peu rapide souvent et on reste assez sur notre faim. Quitte à allécher avec des mystères sur ton récit, donnes-en un peu plus afin que l'on puisse commencer à faire des suppositions sur la suite et être sûre d'avoir notre attention parce qu'on voudra d'autant plus savoir si on a raison ^^

sinon,au niveau de style c'est bon. pas vraiment de lourdeurs ou de maladresses. et de plus,l'idée de base est originale et intéressante. donc, je ne peux que t'encourager dans la poursuite de ton projet Super
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