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Merci à tous les participants, et bravo surtout ! Ce n'était pas simple !
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samedi 13 septembre 2008, 20h00.-----------------------------------------------
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Texte n°1Le monde était en équilibre jadis, quand les oiseaux de feu survolaient encore nos vertes forêts. Guidé par un roi sage et doué, le peuple n’aurait pu mieux espérer. Il advint un jour pourtant où on attendit de lui un enfant. Malheureusement sa dulcinée était roturière, et de l’héritier elle ne pouvait être la mère !
En quelques heures à peine, le conseil trancha : il fallait séparer cette femme du roi. En cachette, on l’emprisonna dans l’univers du miroir. C’était un monde créé par un puissant magicien qui, alors que tombait le soir, n’avait su autrement occuper ses mains.
Mais quand le roi apprit la nouvelle, le choc ébranla sa raison. Comment aurait-il put vivre sans elle ? Au fil des jours, il délaissa peu à peu les affaires de la nation. Lentement grignoté par la folie, il fallut bientôt l’écarter du pouvoir, et exilé dans son manoir, l’ancien roi sombra dans l’oubli.
Il n’était préoccupé plus que du miroir dans lequel vivait sa bien-aimée. Essuyant nuit et jour la surface argentée, tentant de capter l’ombre d’un reflet : le roi espérait. Elle était encore dans cette froide prison, car il la voyait dans ses songes, lorsque brûlante de fièvre, elle criait son nom.
Rêvant d’elle, respirant son odeur absente, le roi se mourait. Les fleurs du jardin lui rappelaient son parfum, le toucher du velours la douceur de sa main. Dans le ciel, les nuages mêmes dessinaient ses traits.
Or, il arriva un jour que le miroir se fissura. Pendant quelques instants, les fantômes des deux mondes se mêlèrent et lorsque le roi fou vit l’âme de sa dulcinée, il n’en fallut pas plus pour le décider. Aussi, quand le tourbillon du néant s’ouvrit et que le miroir vola en éclats, avec un sourire car il était auprès d’elle, le roi s’écroula.
Ils étaient séparés, et cette simple pensée la rendait folle. La nuit, elle ne dormait plus, le jour elle ne réfléchissait plus. Sa légitime fureur mêlée à son désespoir était la source de sa démence. Haine et vengeance, amour et souffrance étaient les seules notions qui subsistaient.
Ruminant ces idées, elle en parvint cependant à bout. Peu à peu, recouvrant la raison, elle en vint à chercher une solution. Mais elle ne s’était pas délivrée de la douleur, et dans le silence de son sommeil, résonnaient encore des pleurs.
Bizarrement, elle crût un soir entrevoir les yeux de son roi parmi les étoiles. Dès lors, elle se fit peintre et croqua les cieux sur sa toile. Où qu’elle regardât, elle ne voyait que lui. Dans les flammes, dans la nuit ; l’œil d’une femme, l’eau d’un puits.
Rares étaient ceux qui les avaient vu… Pourtant, lorsqu’un groupe de mages se présenta un jour à elle, elle ne fut guère surprise. La destruction du miroir était leur seule entreprise : ce réceptacle qui reliait deux mondes n’avait pas lieu d’être. A leur ton, elle sut ce que cela voulait dire et se prépara donc à mourir.
Il ne lui suffit que de quelques heures pour s’y résoudre. Vivre sans son roi ou périr, le choix importait peu. Les images se brouillèrent. Soudain, son bien-aimé se tenait devant ses yeux. Leurs deux âmes s’unirent au moment où sur le miroir tombait la foudre.
Si la guerre ravage nos vertes contrées aujourd’hui, peut-être est-ce la faute de ce lointain conseil. D’un sage roi nous aurions encore l’appui s’il n’avait trouvé dans la mort le sommeil. Gardons l’esprit ouvert à présent. Pour se préserver des erreurs du passé, il faut parfois suivre les conseils des aînés.
Écoutez mes enfants, si un jour vous rencontrez l’amour véritable, laissez cet amour guider votre main. Il n’y a rien de plus respectable, et contre lui on ne peut rien. De l'histoire du miroir brisé, voici la morale à tirer. Peut-être reviendront alors les oiseaux de feu.
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Texte n°2Chaque enfant a été bercé par le conte du « miroir spirituel à l’âme sacrée ».
Chaque enfant a rêvé de partir à sa recherche en espérant le retrouver.
Chaque enfant a établi sa liste de trois vœux qu’il allait alors lui demander.
Marqué par cette histoire fabuleuse un homme a accompli son rêve d’enfant.
MAGNUS: Faites donc attention triples andouilles vous allez le casser.
Prenant toute précaution d’usage, L’intello, Gros Tas et Jambe de Bois posent l’immense miroir au sol.
L’INTELLO: Il est beau sur son pied de marbre, hein maître?
MAGNUS: Oui il est magnifique….
GROS TAS: Vous prononcez la formule Maître.
MAGNUS Oui…Alors…Attendez que je me souvienne… Miroir, mon beau miroir! Dis moi qui est la plus belle?
Après tant d’année d’obscurité, la lumière baigne à nouveau Miroir. Heureux de revoir le jour, Miroir se réjouit déjà de servir son prochain Maître.
- Ah haaa ah!!! » Ce n’est certes pas les premiers mots que Miroir devrait dire, mais l’image qu’il reflète, est pour le moins surprenante.
JAMBE DE BOIS: Qu’est-ce qu’il a dit?
L’INTELLO: Ah haaa ah! Du moins c’est-ce que j’ai compris.
MAGNUS: Je me suis peut être trompé de formule….Miroir, Oh mon beau et grand Miroir…Dis moi qui est la plus belle.
Miroir se ressaisit. «Bon ok ils sont quatre…Ils sont laids….Ça y a pas de doute….Et l’un d’eux est bien vieux avec des cornes. C’est pas vrai il fallait que la prophétie tombe sur moi …Vite! Dire quelques choses avant la casse ».
- Au troisième top il sera trois heures quinze…BIP…BIP…
GROS TAS: Bah il est cassé ce miroir, il a pas fait le troisième BIP.
MAGNUS: Tais toi, triple abruti…Ce miroir ne doit pas me donner l’heure, mais accomplir mes rêves les plus fous…Mais qu’est-ce qui ne va pas…Vous l’avez cassé?
L’INTELLO: Ben Jambe de Bois a trébuché sur votre tapis de chambre et le miroir a glissé.
JAMBE DE BOIS: La balance! Ouais mais faut dire que si Gros tas ne mangeait pas son sandwich en même temps, il aurait pu le rattraper.
MAGNUS: Il suffit. Je me suis forcément trompé dans la formule. Donnez moi un chiffon que je frotte la vitre….
« Non non, ne crache pas sur le chiffon…Non…BEURK!!! Et je suis plein de traces maintenant…Et quelle haleine…Il faut que je trouve une solution pour me sortir de là. Euh… »
-BIP ».
GROS TAS: Bravo Maître! Vous l’avez réparé, il vient de faire son troisième BIP. Il est fort le Maître, hein ?
MAGNUS: Mais faites moi taire ce triple demeuré!
GROS TAS: Ben quoi? J’ai rien dit de mal.
MAGNUS: Toi foutu miroir, tu as intérêt à exaucer mes trois vœux où je te brise.
« Et ben! Il lui a pas fallu longtemps pour me menacer. Me voilà dans de beaux draps. » Miroir est conscient du drame qui se joue alors. Soit il exauce les trois vœux allant ainsi à l’encontre de la prophétie, soit il se fait casser la glace.
« Non il faut être plus malin . Je dois être capable de trouver une solution qui me permette de me sortir de ce mauvais pas. »
- En raison d’un trop grand nombre de vœux , votre miroir magique est actuellement indisponible. Votre appel ne peut aboutir. Veuillez contacter votre revendeur pour gérer ce problème. »
Notre quatuor reste silencieux. Leur regard inexpressif se perd dans les profondeurs du miroir.
MAGNUS: Les gars…Détruisez le.
GROS TAS: Maître! Je peux pas plutôt le garder pour le mettre dans ma chambre?
MAGNUS: Bah, Faites ce que vous en voulez du moment qu’il disparaisse de ma vue .
Si Miroir pouvait pleurer nul doute que des larmes couleraient le long de sa glace. Certes il a évité la casse, mais les années à venir allaient être très longues. Des années à refléter l’image d’un gros tout nu…Grrrr.
Dans le monde du reflet, il existe une prophétie destiné au peuple du « miroir spirituel à l’âme sacrée ».
Dans les heures les plus sombres du monde des terriens.
Se présenteront à toi, quatre laids vauriens.
Tu les reconnaîtras facilement.
Leur chef sera un vieillard à cornes.
Alors, jamais tu ne devras leur délivrer de vœux.
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Texte n°3
Les compotes de pomme pique-niquent toujours en hamac débardeur. (Vous comprendrez cette phrase après avoir lu ce qui suit, si tout va bien)
Allons bon, voilà un autre concours qui se profile (jusqu’au 30 août ? Woah, j’ai le temps !).
Deux semaines plus tard :
Honnêtement, je n’aperçois pas l’ombre d’une idée dans le désert de mon imagination (jusqu’au 30 août ? Pfff, je n’y arriverai jamais)
« Le sujet du concours s'organisera autour d'un unique mot : Miroir. »
Miroir… Miroir… Ouais, ben… Qu’est-ce que je peux bien raconter sur les miroirs, hein ?
Réfléchissons...
(Le saut de ligne ci présent, coupé par cette parenthèse, représente une ellipse temporelle durant laquelle s’est déroulée une intensive réflexion de ma part. On s’attend donc dans la partie qui vient à une explosion d’idées lumineuses et un enthousiasme débordant.)
Grmblbl idée de concours tordue… Grmblbl issue d’un esprit tordu… (oh non, voilà que je grommelle) Grmblbl laxisme de l’admin du forum… Grmblbl (notez bien que les « grmblbl » sont comptabilisés comme des mots et contribuent à atteindre le quota minimum des 400 mots exigés).
Allez, allez, concentration. Commençons par le début. Tout d’abord, qu’est-ce qu’un miroir ? C’est un objet qui réfléchit (tiens, ça me fait penser à cette blague, là… La différence entre une blonde et un miroir… Tututut, je m’égare,
MIROIR revenons à nos moutons). On peut le prendre au sens figuré : le miroir de l’âme, le reflet de l’amour dans les yeux de… (j’espère que mon café est prêt).
(Autre ellipse temporelle synonyme de réflexion.)
Peut-être qu’en relisant le sujet pour la quatorzième fois, je trouverais quelque chose.
« L'intrigue centrale devra tourner autour de ce mot et la structure même du texte devra, d'une façon ou d'une autre, s'y rapporter. » (C’est marrant, mais plus je lis, moins j’ai d’idées. Notez encore qu’au passage, en recopiant des bouts du sujet, je gagne quelques mots)
« Le sujet en soit est libre, mais le concept du miroir doit être présent et doit être l'élément central du texte. » (Haha, ça, au moins, c’est facile, il suffit de mettre le mot « miroir » au centre du texte. Je le mets en gros et en gras, en espérant que les votants ne comptent pas les mots pour vérifier qu’il se situe bien à la moitié du texte).
Je pense qu’en lisant cette histoire, certaines personnes s’y sont reconnues, en partie (mais de toute manière, un miroir ne reflète fréquemment qu’une partie de nous, le visage le plus souvent) donc mon texte en lui-même est bien un miroir, quelque part, hein ? (vous remarquerez que je prends bien soin d’expliquer comment je respecte les contraintes du sujet). Le mot miroir est au centre de l’intrigue, ok. Et… Ah oui, la structure même doit être liée au miroir. Je vais donc finir par ce que j’ai commencé (la phrase de début n’était là que pour vous intriguer et vous encourager à lire la suite, elle ne veut rien dire, je la trouvais simplement un peu rigolote) :
Les compotes de pomme pique-niquent toujours en hamac débardeur.