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 Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes

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MessageSujet: Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes   Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes Icon_minitimeSam 27 Sep 2008 - 16:01

Imaginez partir en quête du sens de la vie.
Imaginez que cela se fasse dans l'"ambiance" d'H2G2.
C'est ce que j'ai essayé de transcrire dans l'unique histoire pour laquelle j'ai bouclé le scénario.
Il y a des choses à revoir, j'en suis certain et c'est pour cela que j'aurais besoin de vos avis, alors n'attendez-plus et partez vous aérer les neurones !

Warning :!: : je ne suis pas responsable des hypothétiques lésions cérébrales que cela pourrait vous causer...

(Si mon histoire est loupée, au moins sa propagande le sera-t-elle un peu moins génial )



Avant-propos.


Une trentaine de spectateur fixait avec attention le maître de conférences. Ce dernier était professeur dans la célèbre école Cnid’E, réputée jusqu’à la bordure extérieure du nuage de Magellan. Son visage ridé et émacié dévoilait des traits cassants et vifs. Sa peau verte faisait ressortir les quelques poils gris de sa barbe clairsemée, semblable à celle d’un adolescent. Il avait des yeux vairons (merci pour le vocabulaire !), l’un était d’un bleu très clair, l’autre d’un jaune vif. Cette curiosité chromatique donnait à ses interlocuteurs la désagréable sensation, lorsqu’ils fixaient son œil ambré, d'être pénétrés au plus profond de leur âme. Et d’y découvrir leurs faiblesses. Beaucoup de personnes pouvaient ainsi se sentir mal à l’aise, voire coupables sans n’avoir jamais rien fait de préjudiciable. Au-dessus d’eux, une paire d’épais sourcils broussailleux soutenaient sentencieusement cette impression de jugement dernier. Ceux-ci marquaient la limite inférieure d’un immense encéphale. Celui-ci, chauve, mesurait un bon mètre de diamètre et était relié au reste de son corps par un énorme cou musculeux.
Il tenait dans sa main gauche une télécommande, de l’autre, une grande règle aux inscriptions étranges. Avec sa troisième, il tentait désespérément de se retirer le cil qui venait de lui glisser dans l’œil. L’assistance attendait, gênée par cet être qui jadis avait été un grand penseur, mais qui ce soir là, se débattait pathétiquement.
Malgré les apparences, le professeur faisait partie de la plus vielle race intelligente connue à ce jour : celle des tetpleinaraboriens. Il se nommait Geartyfliua. Certains de ses amis le surnommaient Gearty, pour sa plus grande exaspération. Il était natif d’une petite planète proche du centre de la galaxie qui, curieusement, ne portait pas de nom.
Un murmure commençait à monter du fond de la salle, lorsqu’un « Ca y est ! Je l’ai ! » retentit, victorieux. Encore une phrase qui rentrera dans l’histoire, pensa un jeune diplômé qui ne savait plus très bien pourquoi il était là.
« Très bien, commença le professeur, ce soir je vais vous montrer une archive qui m’a été difficile de faire sortir de la banque centrale des peuples disparus. » Tout en parlant, il parcourait l’estrade avec une démarche saccadée. Cette allure, spécifique aux tetpleinaraboriens, était due à leur inutile troisième jambe. Ce membre, et Dieu seul sait qu’il fut un caprice de l’évolution, les handicapait plus qu’il ne les soutenait. D’une pression de son pouce, Geartyfliua appuya sur la télécommande.
« Mais mieux vaut passer directement à l’essentiel du débat, poursuivit-il, un sourire malicieux aux lèvres.
Alors que le film commençait, la vieille créature à peau verte grisonnante, s’asseyait péniblement dans le cri strident de son fauteuil en cuir. Des « chut » furent lancés.
Le reportage qui défilait avait un arrière goût de la grande époque, celle où le savoir était le moteur du monde. La bobine avait mal vieilli, des striations et des tâches parsemaient les images jaunies.
« C’est une archive terrienne » concéda le maître de conférence. Un soupire de compréhension gagna l’assemblée. Cela expliquait le piteux état de la bande vidéo.
Le reportage d’archive présentait un humain en blouse blanche. Il était brun aux yeux marrons. Il tenait une conférence assez comparable à celle qui se déroulait de l’autre côté du petit écran. L’assistance du savant terrien comprenait près d’une centaine d’autres humains, tous sexes compris.
Pour les tetpleinaraboriens, il était difficile de ne pas être horrifié par les proportions disgracieuses des humains. Là où un encéphale d’un mètre de diamètre aurait été en parfait équilibre avec leur corps rachitique, se tenait une petite protubérance d’à peine le quart de ce qui était considéré comme le minimum esthétique. La voix grave du savant retentissait d’une étrange manière aux oreilles des extra-terrestres. L’humain s’efforçait de rester convainquant alors que, face à lui, certains n’écoutaient même pas. Sa voix débitait…
« Imaginez. Imaginez qu'une civilisation extra-terrestre ait projeté de conquérir la galaxie. Pour cela, il ne leur est pas nécessaire de posséder des moyens technologiques très avancés : une simple fusée suffit. » Un rire parcourut l’assistance, ce dont ne fit pas attention l’humain décidé à ne pas se laisser déconcentrer.
« Une fois dotée du voyage sidéral, cette civilisation pourrait progresser par bonds, colonisant une planète pendant quelques centaines ou milliers d'années, puis envoyant des dizaines de vaisseaux vers de nouvelles conquêtes. On peut considérer que la faible vitesse de déplacement des vaisseaux est largement compensée par l'augmentation exponentielle de leur nombre.
Vous vous apercevrez, qu'après seulement quelques centaines de milliers d'années, l'ensemble de la galaxie est sous l'emprise de cette civilisation.
Or, vous savez comme moi que l'univers existe depuis bientôt 13,7 milliards d'années. Comment se fait-il que personne n'a jamais entendu parler d'une telle civilisation ? Mes travaux m’ont poussé un peu plus loin dans cette voie. J’ai pu émettre différentes hypo… »
Le film s’était éteint. L’assistance se sentait flouée. Etait-ce là tout ce que le vieux savant avait à leur proposer ?
« Mes chers collègues et élèves, à la vue de cette archive je souhaiterai que l’on rende hommage à l'extraordinaire lucidité de l'humain à l'origine de cette découverte. Pour une fois que l’un d’entre eux s’était posé la bonne question...
_ « Voyons maître Geartyfliua, est-ce simplement pour nous parler d’un peuple éteint que vous nous avez convoqué ?
_ Et bien, mon cher… attendez une seconde que je mette mes lunettes. » Il fouilla dans une des multiples poches de sa veste aux couleurs de l’arc en ciel. L’objet qu’il sortit comprenait deux verres translucides avec viseur tête haute et toutes les options appropriées à la conquête des marchés interstellaires locaux. Le vieux savant releva son énorme tête de près d’un mètre de diamètre. « …mon cher Arïs Tôth, si je viens vous ennuyer avec mes histoires d’humains, c’est pour la bonne raison qu’ils n’ont pas tous disparus. Leur race est éparpillée dans toute la galaxie voisine, mais survit bel et bien. »
L’assistance ne put cacher sa surprise. Geartyfliua laissa ses confrères se calmer avant de poursuivre. « Evidemment, aucun d’entre vous n’a jugé bon de vérifier les dires de nos enquêteurs locaux. Peut-être que ce qui est arrivé à leur planète vous suffisait-il ? Peut-être enviez-vous en secret cette race à l’ignorance affligeante ? » Geartyfliua fixa un de ses anciens élèves avant de promener son regard sur chacun des membres présents. Il émanait de ce vieux tetpleinaraborien quelque chose de suffisamment indicible pour faire naître le respect.
« Voyez-vous, mes chers confrères, nous avons eu tord de mépriser cette race. Peut-être aurait-elle mérité d’être mieux protégée…
_ Professeur, vous n'ignorez pas, comme nous tous ici, ce qu’ils faisaient subir à leurs compagnons ?!
_ Mais qui, il zooma sur la silhouette. Ah ! C’est ce fameux Tib Hër. Mais qui, répétait-il, pensez-vous, peut se vanter du contraire ? Nous ne sommes pas là pour les juger. Personne ne doit juger les races inférieures. Mais revenons à notre archive. Les humains ne se demandaient plus s'ils étaient seuls : question hautement égocentrique, arrogante, voire irrespectueuse vis à vis des animaux terriens, mais ils se questionnaient sur le fait de ne jamais avoir été contactés par les dénommés extra-terrestres.
Cela déboucha sur des dizaines d'autres hypothèses, mais celles-ci n'ont pas d'intérêt comme vous le savez déjà. La question qui me préoccupe est de nature plus générale. Si leurs hypothèses étaient vérifiées, pourquoi n’avons-nous jamais mis les humains au courant ? Pourquoi les avons-nous laissé mijoter dans leur coin ?
_ Professeur ! Nous savons…
_ Ne m’interrompez plus ! Nous savons tous que cet humain avait raison. Des milliers de civilisation se sont livrées à de fantastiques campagnes militaires dans le but de se partager une galaxie bien trop petite. Pourquoi ne rien avoir fait ? Certains d’entre vous prétendent qu'on voulait qu'ils arrivent à se débrouiller par eux-mêmes. Ce qu'ils ont failli réussir, je tiens à le souligner. D'autres affirment qu'étant trop archaïques, nous les avons laissé sur la touche. Enfin, mes chers confrères, une troisième partie affirme que la planète Terre a fait l'objet d'expériences scientifiques. Leur principal thème étant, soi-disant : Une civilisation peut-elle se développer et survivre lorsqu'elle est convaincue d'être seule dans l'univers ?
A quoi rime tout ceci ? Dite-le moi !


Dernière édition par Austin le Jeu 2 Oct 2008 - 9:44, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes   Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes Icon_minitimeDim 28 Sep 2008 - 16:57

"Cette curiosité chromatique donnait à ses interlocuteurs la désagréable sensation, lorsqu’ils fixaient son œil ambré, de pénétrer au plus profond de leur âme"

Dit comme cela il semble que grâce à l'oeil les interlocuteurs voient l'intérieur de leur âme alors que je pense que tu voulais dire que ce monsieur voit l'intérieur de leur âme.

"Au-dessus d’eux, une paire d’épais sourcils broussailleux soutenaient sentencieusement cette impression de jugement dernier. Ceux-ci marquaient la limite inférieure d’un immense encéphale"
scratch les sourcils ils appartiennent à quelqu'un ou ils flottent?

"Cette allure, spécifique aux tetpleinaraboriens, était due à leur inutile troisième jambe. Ce membre, et Dieu seul sait qu’il fut un caprice de l’évolution, les handicapait plus qu’il ne les soutenait. D’une pression de son pouce, Geartyfliua appuya sur la télécommande."
Un troisième membre hein? Un vieux phantasme? lol!


Dernière édition par evahe le Dim 28 Sep 2008 - 20:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes   Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes Icon_minitimeDim 28 Sep 2008 - 19:54

Décidemment tu as beaucoup d'humour Evahe ! ::lol:

Bref, ton texte m'a plu, Evahe a corrigé quelques petites choses qui c'est vrai, pourraient etre améliorées. Je me suis contenté de lire tout simplement, sans faire attention aux fautes et tout le tralala ... J'éditerais au cas où.

A quand la suite ??
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MessageSujet: Re: Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes   Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes Icon_minitimeDim 28 Sep 2008 - 21:03

Citation :
Un troisième membre hein? Un vieux phantasme? lol!

Décidemment tu as beaucoup d'humour Evahe ! ::lol:

Oui, je trouve aussi... Rolling Eyes ... que de puérilité.

Pour ta première remarque je vois mon absence de clarté... tu as tout de même réussi à comprendre.

Pour les sourcils c'est sans commentaire. Suspect Bien sûr qu'ils appartiennent à quelqu'un !

Merci à tous les deux de m'avoir lu en tout cas. génial
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MessageSujet: Re: Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes   Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes Icon_minitimeLun 29 Sep 2008 - 1:47

J'ai lu
Et j'ai vraiment aimé.
Je trouve cependnat que la question finale posé par la troisième partie est complétement illogique.

Enfin, mes chers confrères, une troisième partie affirme que la planète Terre a fait l'objet d'expériences scientifiques. Leur principal thème étant, soi-disant : Une civilisation peut-elle se développer et survivre lorsqu'elle est convaincue d'être seule dans l'univers ? A quoi rime tout ceci ? Dite-le moi !

Quelle est l'interêt de pratiquer une experience dont on a dejà la réponse? La première civilization a avoir atteint un stade de developpement techonologique assez avancé pour aller visiter la galaxie et rentrer en contact avec d'autres forme de vie s'est bien developpée et a bien survécue jusqu'à ce contact. pourquoi pas les humains?

Ensuite, si la galaxe est si peuplé que tu nous le décris comment se fait il qu'aucun signal de communication ne nous soit jamais parvenue......(raison d'être du programme SETI)?
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MessageSujet: Re: Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes   Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes Icon_minitimeLun 29 Sep 2008 - 19:06

Alfred a écrit:

Enfin, mes chers confrères, une troisième partie affirme que la planète Terre a fait l'objet d'expériences scientifiques. Leur principal thème étant, soi-disant : Une civilisation peut-elle se développer et survivre lorsqu'elle est convaincue d'être seule dans l'univers ? A quoi rime tout ceci ? Dite-le moi !

Quelle est l'interêt de pratiquer une experience dont on a dejà la réponse?

Ta remarque est pertinente, disons que cette race a su très tôt qu'elle n'était pas seule, en partie à cause d'une race très intelligente vivant sur une planète proche et facilement accessible. Mais la question a une visé à long terme, c'est à dire plusieurs millions d'années. C'est aussi une façon pour critiquer les humains (moi y compris) et de les rendre humbles.

Si SETI n'a rien détecté c'est parce qu'ils ne voulaient pas qu'on les détectent... Tour de passe-passe ? Non, notre technologie est si différente de la leur qu'on ne peut imaginer leurs moyens de communications.
Juste une remarque : le nuage de magellan est une autre galaxie que la voie lactée, ce n'est sûrement pas cette race qui est la plus proche même s'ils peuvent voyager très loin.

Je suis contents que tu ais apprécié.
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MessageSujet: Re: Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes   Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes Icon_minitimeSam 4 Oct 2008 - 16:20

Voici le premier chapitre et la suite de l'histoire.
Que pensez-vous de l'intervention directe du narrateur ?


Chapitre 1.


Abandonnons ici ces débats théoriciens, les terriens et les tetpleinaraboriens. Ce n'est pas leur histoire que je vais conter, mais celle plus prosaïque de l'Olhem… Pardon ? Ah oui, je ne me suis pas présenté. Veuillez m’excuser. Je n’ai pas de nom à proprement parler. Appelez-moi comme tous m’appellent : narrateur.
L’Olhem, comme je le disais, est un vaste pays gouverné par un ef'atrah… comprenez un genre de Pharaon. Ce pays est situé sur un des trois continents que comprend la planète Teth'oa de la constellation du capricorne. Le peuple qui y vit, ignore l'existence des différents continents qui la compose, la sphéricité du monde et les principales lois qui gouvernent l'univers. Pour synthétiser, les Olemhites n'ont du monde qui les entoure qu'une vue plane, antique et presque totalement fausse.
La nuit tombait sur la rayonnante capitale. Sareth le roi de l'Olhem était appuyé contre la balustrade de son balcon personnel. Il contemplait les soleils jumeaux. Ceux-ci achevaient paisiblement leur course dans le ciel qui se tintait de pourpre.
Déjà, le plus petit et le plus rouge des deux astres, franchissait l'horizon. C'était dans la culture olemhite, le Dieu Keon qui se couchait, précédant son grand-frère Kase. Ces Dieux laissaient ensuite à leur sœur Tethra, Déesse nocturne, le soin de veiller sur son peuple durant leur absence.
S’il existe une chose complexe dans l’univers, c’est bien l’histoire des Dieux que content les peuples. Ces histoires d’une richesse extrême, permettent d’une part, d’en apprendre plus sur un peuple et d’autre part, de se rendre compte combien il est loin de la réalité. Néanmoins, je ne vous ferai pas un exposé des mythes de l’Olhem. En effet, ceux-ci pourraient être assimilés à une valse éternelle d’échanges familiaux plus ou moins moraux. Je me contenterai donc de vous dire que la culture olemhite est, somme toute, assez banale et comparable à celle de l’Egypte antique de la Terre.
Sareth n'avait cure de tels débats. Il se contentait de rêvasser, repensant à son enfance.
Il n'avait que douze ans lorsqu'il était monté sur le trône, succédant à son père, mort à quarante et un ans. Un bel âge aux vues des connaissances sanitaires de la culture olemhite.
Son père avait toujours été un mystère pour lui. Enfant, il ne l’apercevait que rarement. Les quelques échanges qu'ils eurent étaient tout au plus, amicaux. C'était son tuteur et sa mère qui lui avaient enseigné l'art de la politique et tentés de combler l’absence paternelle. Son géniteur, il s'en rendait mieux compte aujourd'hui, ne lui avait rien légué. Aucun savoir, aucun conseil, aucun moyen de comprendre. Pas même un manuscrit écrit de sa main.
Ces pensés le rendaient mélancolique, il chercha un autre endroit pour laisser vagabonder son esprit. Il repensa à ses Dieux, puissants maintenant cachés par l’horizon. Avalés par la terre.
La tradition voulait que les Dieux apportent à l'Olhem la prospérité. En échange, le roi et ses sujets se dévouaient à eux corps et âme. Et, de temps en temps, pratiquaient le sacrifice. « Il faut savoir donner » était plus qu’une devise, un précepte moral.
Sareth était honoré de guider les siens, respectant la volonté des Dieux créateurs du monde. Si par malheur cette alliance venait à disparaître, c'est le monde entier qui disparaitrait.
Roi, il avait toujours été convaincu de la puissance des Dieux, de la véracité de ses croyances et du sens que l'ensemble conférait à sa vie.
Sareth, en tant que souverain incontestable avait bien entendu une femme. Elle et sa première courtisane lui avaient donnés cinq enfants qui jouissaient du luxe de la royauté.
Les affaires politiques marchaient plutôt bien. Aucune terre n'était plus convoitée militairement, ce qui permettait au commerce d'être florissant. Les impôts aussi d’ailleurs…
Ce soir-là, il se coucha de bonne humeur et dans la nuit, il rêva.
Dans son rêve où il était porté par un scarabée géant, une lumière éblouissante l'aveugla. De cette lumière apparut un être qui lui était familier. Il avait les mêmes cheveux bruns, les mêmes yeux clairs et la même cicatrice au menton que lui. Il était face à son jumeau.
« Bonsoir Sareth. » Son double tenait dans une main ce qui ressemblait fortement à un canard en plastique jaune –matière encore inconnue des Olemhites. Ayant repéré son regard, le roi psychédélique s'expliqua :
_ « Oh, ne fait pas attention à ça. Je venais juste te prévenir que demain tu risques de... de mourir. » Une sorte de taureau portant une vague inscription en lettres de feu « c'est elle » traversa devant eux. Son double ajouta :
« Demain soir, euh... fait attention, un... un de tes sujets voudra te poignarder, voilà. » Son jumeau sembla se retourner et parler à une personne que Sareth ne pouvait pas voir. Il crut discerner ces paroles : « ... sûr que j'ai tout dis ? D'accord. » L'Olemhite s'adressa de nouveau à lui : « Je te souhaite une bonne nuit. »
Sur ce, un second taureau passa entre eux avec la même inscription et se transforma en un soleil flamboyant à l'image du Dieu Kase.
Lorsque Sareth se réveilla, il était en sueur.
Le lendemain soir, le roi averti, pour lequel les rêves étaient le moyen utilisé des Dieux pour communiquer avec les ef'atrah, fit précautionneusement tout ce que Kase lui avait dit : il se méfia.
Il se méfiait d'autant plus que ce soir-là, il avait organisé un grand repas, d'une part en l'honneur de Kase et de sa manifestation, car celles-ci étaient rares et d'autre part, parce qu'entouré de plusieurs servant, il était protégé ou le croyait-il.
Il ne se passa rien pendant le repas, ni après. Il veilla plusieurs heures sous l'œil bienveillant de Tethra sans que rien ne se passe. Résigné, il alla se coucher.
C'est une fois allongé qu'un bruit se fit entendre.
A ce moment de l'intrigue, il est important de souligner que l'existence de Sareth est sur le point d'être profondément bouleversée.
Comment un simple bruit pourrait-il changer l'existence de la moindre personne me demanderez-vous ? Non pas en le rendant sourd, mais vous aurez tout le loisir de l'apprendre dans moins de trois lignes, alors laissez moi l'apanage des commentaires et concentrez-vous sur votre lecture.
Sareth passa dans la pièce voisine, il s'attendait à voir une personne surgir avec un couteau, mais rien. Au lieu de ça, il cligna une vingtaine de fois des yeux, se pinça au moins autant de fois, avant d'être certain qu'il voyait bien une sorte de sphère en forme de toile d'araignée bleue et dorée, flotter à la hauteur de son visage.
Le monarque observa la chose assez longuement pour définir son degré d'agressivité, qui se voulait heureusement nul. Il s'en approcha avec la témérité de la souris s'approchant du chat en train de faire ses griffes et finit par ne plus en être très loin du tout.
Il s'arrêta, avança et contourna le curieux objet. Un instant il crut qu'il avait disparu, avant de s’apercevoir que l'objet n'était pas une sphère, mais un disque très fin suspendu en l'air. Ce qui ne le rassura pas totalement.
Dans la vie, il y a des moments où il faut savoir prendre une décision, surtout si vous êtes roi. Il y a d'autres moments, où rester immobile et contempler bouche bée est la seule chose qu'il vous serait possible s'il se trouvait, comme dans le cas présent, un disque lumineux à moins d'un mètre de votre tête. Mais comme la vie est pleine de surprises, Sareth fit un geste, un seul. Il toucha l'objet de sa main.
Au moment du contact, il n'aurait su dire si c'était sa main qui traversa le disque ou si c'était le disque qui l'enveloppa entièrement. Une chose est sûre cependant, après avoir effectué ce geste en apparence anodin, Sareth se retrouva face à une maison lui fonçant dessus à toute allure.
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MessageSujet: Re: Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes   Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes Icon_minitimeSam 4 Oct 2008 - 18:19

Appelez-moi comme tous m’appellent : narrateur."
j'ôterais le m'appellent

Cette longue description m'a... oserais-je dire ennuyee?
Je ne comprends pas où tu veux nous emmener. lol!
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MessageSujet: Re: Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes   Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes Icon_minitimeMar 28 Oct 2008 - 18:45

Voilà qui peut-être t'aidera...

Chapitre 2.

En fait de maison, il s'agissait de quelque chose ressemblant à une maison si vous la voyiez à la vitesse à laquelle Sareth la voyait. Une maison très différente de celles qu'il connaissait.
Il s'aperçut, après qu'elle lui soit passée à deux mètres au-dessus de la tête, que ce n'était pas une maison, mais déjà, une autre chose identique le frôla...
« Ah ah ah ! Elle n'est pas passée loin, pas vrai ? » ... les frôla.
Sareth sursauta si haut, qu'il se cogna au plafond de la chose dans laquelle il était assis. Sur sa gauche, se trouvait un Olemhite qu'il n'avait pas vu.
_ « Qui êtes-vous ?!
_ George Aebletrox. Je suis chauffeur de taxi, pour vous servir. » Il lui tendit la main.
Sareth ne sut pas si c'était parce que ce geste n'avait aucune signification pour lui ou parce qu'il se trouvait à une hauteur suffisante pour ne plus distinguer le sol, mais une immense vague d'affolement s'empara de lui.
_ « Aaaarrgg ! Qu'est-ce que c'est ?!
_ Quoi donc ? » lui répondit d’un air hagard, son interlocuteur.
Sareth sentit en cet instant délicat, une intense solitude le gagner.
Il se trouvait dans une cage en fer, avançant plus vite que tous les animaux connus, ceci à une hauteur qu'aucun oiseau ne semblait pouvoir atteindre et l'Olemhite à ses côtés, lui demandait de quoi il parlait ?!
L'Olemhite, qui n'en était pas un –il s'agissait en réalité, d'un humain dont la planète d'origine était nommée Terre– chercha à identifier les émotions qu'exprimait le visage de son passager. Il y devina une légère appréhension, saupoudrée d'un zeste de frustration, mêlée à une frayeur tenace envers tout ce qui les entourait.
« Au fait, comment êtes-vous monté dans mon taxi ? »
Sareth ne voyait pas du tout où l'Olemhite voulait en venir et s'il ne lui cria pas dessus, un : « Vous vous foutez de moi ?! Je ne sais même pas ce qu'est un taxi ! » ce n'est que parce qu'il était trop horrifié par la situation. Le roi resta pétrifié de terreur.
« Je vois... »
Ce qui différencie les Hommes de la plupart des autres espèces, c'est leur éloquence et leur extraordinaire capacité analytique. Grâce à tout ça, George Aebletrox compris que son client était monté à bord de son taxi en plein vol, d'une manière qui lui échappait totalement, mais surtout, il comprit qu'il n'aurait rien pour lui payer la course.
« Je pense qu'il serait mieux que je me gare quelque part. Ensuite, je verrai ce que je peux faire. » annonça-t-il, après réflexion.
Quand un Homme dit qu'il va vous aider, attendez-vous à ce que ça soit, soit la police, soit les pompiers qui vous viennent en aide ou un service public quelconque.
L'Homme, de manière générale, aime bien reléguer ses responsabilités.
Cependant, il se trouve la planète sur laquelle va finir par atterrir Sareth n'est pas la Terre et de fait, que George Aebletrox (mémoire sélective oblige pour un si bizarroïde cerveau) ne se souvient pas de l'inexistence des services publics du lieu.
Le taxi se gara sur une esplanade herbeuse qui, certes n'était pas le véritable plancher des vaches, mais y ressemblait beaucoup. Le premier réflexe de Sareth en sortant, fut de régurgiter son appréhension sous la forme d'une bouillie aux couleurs caractéristiques. George lui présenta un essuie-tout.
_ « Et bien dit donc mon gars ! Je ne sais pas de quelle planète tu viens, mais tu dois sûrement bien y manger. »
Ah oui, s'il y a une chose cruciale à ne pas oublier avant d'entrer en contact avec les humains, c'est qu'ils sont très réputés pour leur humour. On prétend même qu'ils parviendraient à rivaliser avec celui des Fesyrires, les créatures les plus comiques de la galaxie dont les meilleurs sketches sont diffusés sur Rires, Ondes et Mélodies, la célèbre radio.
Sareth reprit assez rapidement ses esprits vu ce qu'il venait de subir.
_ « Où est-on ?
_ Sur de l'herbe... »
Quand un humain commence à faire ce genre de plaisanterie, la meilleure chose à faire est de lui parler de la Terre ou plutôt, du comment de la destruction de celle-ci. Étant susceptible, cela lui coupera toute envie de rire pendant trois mois.
Sareth ne connaissait évidemment rien de tout ça. Il se contenta d'émettre une simple syllabe dépourvue de toute voyelle, marquant ainsi, sa plus totale incompréhension.
_ « Non, je plaisante. On est sur Casimir. » Cela n'éclairant en rien Sareth, George lui proposa de marcher un peu dans le parc pour l'aider à diluer le stress accumulé.
Après plusieurs minutes d’intense silence, Sareth, ayant échappé à la folie de justesse, posa la première question qui lui était venu à l’esprit en arrivant ici :
_ « C’était quoi ces choses qui nous fonçaient dessus tout à l’heure ?
_ Sur l’autoroute ? Des auto-aéro-mobiles. Elles ne nous fonçaient pas dessus, elles empruntaient la voie juste au-dessus de nous.
_ Ah… Et qu’est-ce qu’une auto-éaérolo… machin ?
_ Comment dire… Une sorte de voiture volante, ou plutôt une espèce de chariot à moteur… » Le roi fit une moue si étrange, qu'il est difficile de la rapporter avec des mots. Ce que vous devez savoir, c'est qu'elle invita son interlocuteur à une plus grande éloquence. « Un moteur est une boite brûlant du nucléokérozène… un liquide. Cette combustion permet au véhicule d'avancer. »
Sareth ne comprit pas vraiment, mais préféra se contenter de cette explication. D’autres questions le taraudaient :
_ « Et votre tassi, c’est la même chose ?
_ Mon tassi ? Ah, taxi. Oui.
_ Etes-vous des Dieux ? »
La question laissa coi l’humain. Cependant, elle était justifiée pour Sareth qui ne voyait pas d’autre moyen pour pouvoir voler.
_ « Non, j’aimerais bien, mais non. Pourquoi dis-tu ça ?
_ Pourquoi ?! Vous arrivez à voler ! Vous vous déplacez si vite ! Je suis perdu, mer… !
_ Tu dois sûrement venir d’un système antique non répertorié ou inexploité. Il y en a tellement dans la galaxie…
_ Qu’est-ce ?
_ La galaxie ? C’est ce dans quoi on est. C’est en ensemble comprenant des milliards d’étoiles et de planètes. La seule chose plus grosse qu’une galaxie c’est l’univers, il n’y a pas plus gros d’après ce que disent les théoriciens tetpleinaraboriens…
_ Les quoi ?!
_ Des êtres assez intelligents pour avoir compris pas mal de choses qui échappent totalement à la plupart des autres créatures. Donc une galaxie contient des milliards d’étoiles et…
_ Des milliards de Dieux ?
_ De quoi ? Non, d’étoiles, de soleils. Ce ne sont pas des Dieux, simplement de l’hydrogène et de l’hélium qui se…
_ Arrêtez ! Vos soleils ne sont pas des Dieux, les nôtres, si.
_ Ah ? Peut être… Je ne connais pas grand-chose à l’univers, alors… Si vous voulez vraiment tout comprendre je vous conseille la grande bibliothèque encyclopédique de la ville. C’est très intéressant et vous comprendrez peut-être où vous êtes tombé. »
Devant le regard interrogateur de l’Olemhite, George rajouta dans un soupir peu enthousiaste : « Oui, je peux vous y conduire… »
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MessageSujet: Re: Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes   Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes Icon_minitimeMar 28 Oct 2008 - 22:04

Je n'ai lu que l'avant propos pour l'instant mais c'est sympa Smile sans être fan de fantastique, j'avais beaucoup accroché à H2G2 et la façon dont tu utilises cette veine me plait bien. je lirais la suite prochainement Wink
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MessageSujet: Re: Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes   Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes Icon_minitimeMar 28 Oct 2008 - 22:33

Tout comme Morrigan, je n'ai lu que le premier post. N'étant pas très friand des histoires burlesquo-absurdo-prends-donc-une-aspirine, je ne suis pas sûr de lire le reste, mais j'avoue que j'ai trouvé ça original et parfois, j'ai souri devant les situations loufoques que tu présentais.

En espérant que le public auquel tu t'adresses soit comblé Wink
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MessageSujet: Re: Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes   Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes Icon_minitimeMer 29 Oct 2008 - 9:16

Je viens de lire la permiere partie. Un avant propos bien gentil.
J'ai rien à dire sur la qualité litérraire, sur le contenu ma fois...Cela reste un avant propos. Par contre j'ai peur que la suite ne soit qu'un discours d'hypothéses ne faisaint guère avancer l'histoire. Je vais lire la suite ce soir. Je verrai bien.
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MessageSujet: Re: Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes   Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes Icon_minitimeMer 29 Oct 2008 - 19:00

Mon intention première était de ne lire que le chapitre 1. et puis tu as aiguisée ma curiosité et j'ai fini par tout lire ^^
alors,je rejoints un peu evahe en qui concerne la grande description du chapitre1 sur la vie du roi. pas forcément ennuyeuse, je dirais qu'elle est longue et certains détails inutiles (sauf si tu t'en ressert par la suite bien sur).

en revanche,celle sur la vie de la planète,ça m'a fait un gros tilt avec la première planète visitée par l'équipe de Stargate dans le film geek

hmm.. ceci dit,le ton à partir du moment où le double arrive est plutôt sympa,j'ai eu un ou deux fou-rire et l'histoire était assez plaisante à lire.
par contre,quand il ne comprend rien dans le taxi etc ... (je pense notamment au "merde" avorté) à mon avis il se comporte trop comme un humain de la Terre. certes,apparemment, c'est la même espèce si j'ai bien compris,mais son rang et l'éducation différente,il ne devrait pas avoir les mêmes attitudes/vocabulaire.

sinon,pas grand chose de plus à dire. ça reste sympathique à lire,et je t'encourage à mettre la suite prochainement Wink
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MessageSujet: Re: Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes   Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes Icon_minitimeMer 29 Oct 2008 - 19:50

Bon, j'avais aucune raison d'avoir peur! Me voilà soulager.
J'adore ce genre de texte. Douglas ADAMS, Frédéric POHL, Frdéric BROWN figurent parmi mes auteurs préférés. Des Rois de l'Absurde.

Ton texte s'inscrit dans la digne lignée de ces grands hommes.
Je retrouve ce même humour décalé, ce même gout des situations absurdes. Cette même manière de trouver des noms ridicules et quasi illisibles Olemhite,Aebletrox...

J'aime bien les apparitions du narateur, même si je trouve qu'elles sont ici maladroites. Je m'explique.
A plusieurs reprises, le narrateur apparait pour apporter des précisions sur le comportement d'un des protagonistes. Cela est certes sympa, mais le soucis c'est que les commentaires reviennent trop rapidement, laissant peu de place aux lecteurs de se faire une idée. Il y a là un côté trop "dirigiste" à mon sens.

De même, les commentaires apportent finalement pas grand intêret, cela serait bien de t'en servir pour critiquer la société, le monde...Un exemple? Ok.
Tu écris: Quand un Homme dit qu'il va vous aider, attendez-vous à ce que ça soit, soit la police, soit les pompiers qui vous viennent en aide ou un service public quelconque.

Tu vois là, j'aurais aimé lire une petite critique rapide sur la qualité du service public. Un truc du genre "Et priez pour que l'aide qui vous soit apportée, soit vraiment celle que vous espériez". Là cet exemple est débile, mais tu vois ce que je veux dire? Le genre de petite phrase assassine qui met tout le monde d'accord...ou pas.

Bref, j'aime bien et j'attends la suite. Bonne continuation.
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MessageSujet: Re: Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes   Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes Icon_minitimeVen 31 Oct 2008 - 16:28

Je suis contents que cela plaise... Évidemment, c'est particulier. Crois-moi ou non Morrigan, mais stargate ne m'est pas venu une seule fois à l'esprit quand j'ai rédigé cette scène. (peut-être était-ce inconscient ? Mais j'ai du mal à voir la relation) Ça me faisait surtout penser à l'Égypte antique... ce que c'est presque d'ailleurs.
Je vais tenter de m'expliquer au sujet du comportement du héros.
Je suis entièrement d'accord pour dire qu'une personne de la haute société s'exprime différemment d'une personne n'ayant pas eu la chance de recevoir une éducation plus poussée.
Ce qui se passe à mon avis pour le héros, c'est qu'il est tellement déstabilisé qu'il ne peut plus être suffisant. Ça le dépasse tellement qu'il en oublie son égo.

Merci Sombretoile de me parler de mes commentaire (ceux du narrateur) j'avais vraiment du mal à juger leur "intégration" au texte.
Pour les petites phrases assassines, j'y réfléchirai. Il y en aura néanmoins quelques unes un peu plus tard dans l'histoire, rassures-toi...génial

Bon je vous poste la suite.


Dernière édition par Austin le Ven 31 Oct 2008 - 16:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes   Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes Icon_minitimeVen 31 Oct 2008 - 16:34

Chapitre 3.


Lorsque vous vivez dans une vaste plaine et que les seuls reliefs existants sont ceux bâtis sur des décennies par des esclaves, que ses constructions s’effondrent aussi rapidement, vous ne pouvez pas vraiment comprendre comment un édifice masquant le ciel peut tenir debout.
Sareth faillit tomber à la renverse lorsqu’il essaya d’apercevoir le sommet de la bibliothèque.
« C’est haut, n’est-ce pas ? Mais la magie du lieu disparaît entièrement lorsque vous apprenez que ce n’est que du préfabriqué. Enfin bon, vous voilà devant la plus grande bibliothèque du système d'Arctérix-KW72. Vous trouverez toutes les réponses à vos questions, de la recette du diabolo-plutonium au sens de la vie, en passant par la vérité sur l’assassinat de la diva-au-nom-imprononçable. Bonne chance. »
Le taxi s’envolait déjà lorsque le roi perdu, pris conscience qu’il se trouvait face à une mine de savoirs inimaginable. Une mine de savoirs dont sa civilisation n’aurait jamais pu commencer à entrevoir, ne serait-ce, que le début d’une probable hypothèse.
Il entra par une porte de six mètres de haut.
Hauteur limitée donc, excluant par la même occasion les Géants de la planète Xersix. Sachez que ces êtres dont la taille peut avoisiner les huit mètres, ont pour principale préoccupation l'entretient d'une guerre sans merci contre les Nains de Taltouïne. L'idée de venir se cultiver dans un endroit aussi ringard qu’une bibliothèque ne leur effleura jamais l'esprit. Les choses sont donc bien faites.
Le hall dans lequel Sareth pénétra aurait probablement pu contenir la totalité du palais de Sareth tant il était vaste.
L’Olemhite fit deux pas avant qu’une lumière jaune le balaye de la tête aux pieds.
C’est alors qu’une petite boule volante –un minirobot d’accueil– vint s’arrêter à sa hauteur et après les quinze millisecondes nécessaires pour s’initialiser, annonça d'un ton joyeux :
« Bienvenue Olemhite. Notre bibliothèque est heureuse de vous informer que, étant le premier de votre planète à consulter nos archives, nous vous offrons un séjour pour trois personnes de votre espèce dans le système d’Antarès. Nous vous souhaitons une agréable journée. »
Le robot tendit un carton d'invitation sur lequel était marqué un nom, son nom. Le papier lui disait que le coupon était valable dans les quatre dimensions, pour une durée de temps relatif de cinq ans terriens selon le Système Intergalactique de Mesures (SIM).
« Si vous avez besoin d’aide nous sommes à votre entière disposition. » Puis, la mécanique s’en alla accueillir un second client.
« Où aller ? » Sareth était au beau milieu de la pièce la plus magnifique qu’il lui eut été donné de voir, si bien que pour la première fois depuis qu’il avait débarqué dans ce monde, il espéra que tout ceci ne soit pas un rêve. C’est alors que quelque chose le percuta. Il s’agissait en réalité d’une personne.
_ « Puis-je vous aider étranger ? » La voix de la créature ressemblant à une limace géante était de tonalité aiguë. Ce que Sareth interpréta comme appartenant à un individu de sexe féminin. Mais n’ayant jamais rencontré de Varlon de sa vie, il est évident que l’Olemhite n’arrivait pas encore à distinguer les deux sexes.
Pour votre gouverne, sachez que le mâle porte un demi-centimètre de barbe en plus et possède un os supplémentaire dans le bras droit. Ce qui, évidemment, ne se voit pas au premier coup d’œil.
_ « Voulez-vous de l’aide ? » répéta la voix avec un léger accent d’agacement. La chose devait mesurer deux mètres et semblait obèse.
_ « Je cherche… » commença Sareth.
_ « C’est bon, j’ai ce qu’il vous faut. Suivez-moi. »
L’Olemhite ne put cacher sa surprise. Il n’avait rien dit et pour cause : il ne savait pas quoi chercher. La créature s’arrêta face à un trou dans un mur translucide, elle toucha un bouton et une lumière verte illumina le trou.
_ « Mettez votre tête dans le cercle vert et pensez à ce que vous pourrez chercher. »
Sareth pris de vitesse s’exécuta. A côté de lui, un écran s’alluma et la Varlone s’empressa de lui lire les mots s’affichant :
_ « Canard ?
_ Non.
_ Couteau ? » Il fit signe que non.
_ « Taxi ?
_ Non plus. » Ainsi, une quantité phénoménale de mots pensés par Sareth fut prononcée par la documentaliste.
_ « Maison ? Voiture ? Diabolo-plutonium ? George ? Préfabriqué ? Keon ? Galaxie ? Nucléokérosène ? Tethpleinaraborien ? Olhem ? Rac…
_ Arrêtez là !
_ Sur Olhem ?
_ Oui.
_ Très bien. Allez voir les archives dans le bâtiment 5, allée 7, étagère 23. Je vous souhaite une agréable recherche. »
Sareth était tout excité, il allait enfin apprendre d’autres choses sur l’Olhem. Des choses que même les plus grands sages de son monde ignoraient. Il se perdit sept fois dans le labyrinthe de la bibliothèque, demandant son chemin à des êtres de morphologie totalement nouvelle pour lui.
Arrivé à destination, il se figea sur la lettre « O ». Il y avait tout un tas de noms, mais il finit par découvrir le mot « Olhem ». Il appuya sur une sorte de caillou mou et rouge faisant naître un hologramme en trois dimensions devant lui :
« Olhem : plaine désertique de la planète répertoriée ZGFTD.1235813.
Caractéristiques :
Cette planète ne possède aucune ressource digne de ce nom.
Peuplement :
Il est à noter que seule une vingtaine de civilisations primitives peuplent son sol.
Origine de ces créatures :
Ce monde a été fécondée suite à la perte accidentelle d’un conteneur alimentaire d’un spatio-croiseur hébergeant des bactéries génétiquement améliorées pour survivre à l’entrée dans une atmosphère à très grande vitesse, il y a de cela treize millions d’années relatives (SIM) environ. »
Fin de l’archive.
« QUOI ?! » ne put-il s'empêcher de crier. Autour de lui, des créatures aux yeux multiples ou aveugles le fixèrent :
_ « Chhhhhhuuuutttt !
_ Qui s’occupe des archives ? C’est une plaisanterie ?! » Un autre minirobot vint à sa rencontre.
_ « Très cher client, nous vous rappelons que ce lieu est un lieu de lecture où le calme est vertu. Nous vous prions de nous faire part de votre mécontentement afin qu’une solution puisse être trouvée dans les plus brefs délais. Nous vous remercions de votre coopération.
_ Qui y a-t-il ? » prononça une créature qui pouvait très bien être la Varlone rencontrée précédemment par Sareth.
_ « Est-ce une plaisanterie ? » fulmina-t-il en montrant d’un doigt inquisiteur l’hologramme.
Après une lecture patiente du contenu du texte, la documentaliste s’adressa à lui avec toute la gentillesse dont peut faire preuve un Varlon, c'est-à-dire : aucune.
« Je crains fort malheureusement que non. Nos informations ont des sources vérifiées, recoupées et revérifiés et ce, à chaque époque. Si vous voulez consulter les rapports dudit spatio-croiseur tapez ici. »
Elle joint le geste à la parole et sur l’écran s’afficha une date, un lieu et un rapport concernant la perte d’un conteneur happé par un vortex trans-temporel.
_ « Vous voyez ? Si nous consultons le rapport de l’assurance, on peut même savoir que ledit conteneur fut remplacé dix jours plus tard et que la compagnie dut payer 40 000 Solts de platine pour dédommager le client ayant commandé les bactéries.
Notre service d’information est le plus fiable que la galaxie connaisse. Voulez-vous apprendre autre chose ? »
Sareth, qui avait suivi la démonstration administrativement rigoureuse, ne put s’empêcher de vaciller. Il ne savait pas ce qu’était un spatio-croiseur, ni un conteneur, ni d’ailleurs une bactérie, mais que la réponse à sa question contienne le mot « accidentel » ça, il ne put le digérer.


Dernière édition par Austin le Dim 2 Nov 2008 - 11:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes   Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes Icon_minitimeSam 1 Nov 2008 - 21:53

Austin a écrit:
Ce qui se passe à mon avis pour le héros, c'est qu'il est tellement déstabilisé qu'il ne peut plus être suffisant. Ça le dépasse tellement qu'il en oublie son égo.
non,ce que je voulais dire ce n'était pas qu'il perde son ton précieux,etc...mais plutôt qu'il ait le même type de vocabulaire qu'une civilisation tellement plus évoluée que la sienne (quand tu compares nos civilisations sur Terre déjà c'est complètement différent) alors là je trouve qu'il aurait fallu marquer d'avantage cette différence,avec des expressions familières si tu veux mais qui seraient propre à son monde.

sinon,sur cet extrait,ça reste vraiment sympa encore une fois. la différenciation des mâles et femelles varlonnes m'a bien fait rire, de même que le robot d'accueil et son invitation .. bref, je ne vais pas tout dire mais par contre, le fait qu'il n'y ait quasiment rien sur la planète de Sareth ne m'a pas étonnée;je m'y attendais presque vu la description que tu en as faite.
par contre,la bactérie perdue comme base d'un peuple est bien trouvée Wink

(et au fait, si je te crois tout à fait pour Stargate ^^ ce commentaire n'engageait que moi..)
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MessageSujet: Re: Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes   Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes Icon_minitimeDim 2 Nov 2008 - 11:42

Oui, le monde du héros est brumeux pour ne pas dire inexistant. Est-ce très désagréable de ne pas savoir ? (pourquoi je pose la question ? en tant que scientifique (hum...) c'est insupportable lol !) Je pensais l'introduire progressivement.
Qu'il y en ait une description succincte dans la bibliothèque permettait de marquer le désintéressement total des autres intelligences à son égard et son absence total d'importance.
Je trouve intéressant de parler du fait que certaines choses qui sont tout pour certains ne puissent être que moins que rien pour d'autres.

Pour le vocabulaire je n'avais pas compris, merci, maintenant c'est fait. (connexion synaptique réussie) Je vois ce que tu veux dire... Évidemment tu ne me conseillais pas de faire comme Tolkien, n'est-ce pas ? (sinon, je suis mal...affraid )

Plus sérieusement, c'est un immense travail de sémiologie que tu me proposes là... Je vais voir tout ça, des expressions pourquoi pas.
Le problème c'est qu'il faut que ça soit compréhensible par tous. C'est une bonne idée en tout cas. Super

(HS: davantage=plus, d'avantages c'est "les" avantages)
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MessageSujet: Re: Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes   Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes Icon_minitimeMar 4 Nov 2008 - 15:56

dans un endroit aussi ringard qu’une bibliothèque ne leur effleura jamais l'esprit."
Je pense que l'usage du condtionnel serait approprié pour le verbe effleurer. Pour le reste, je ne suis pas fan.
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MessageSujet: Re: Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes   Le tour de l'univers en dix puissance moins 43 secondes Icon_minitimeDim 23 Nov 2008 - 11:15

Depuis tout petit on lui avait appris que c’était les Dieux qui avaient créé l’Olhem et les Olemhites. Comment pouvait-on se trouver si loin de la réalité ? Comment aurait-on pu seulement imaginer que sans accident il ne serait pas là ? Il fallait qu’il sache, qu’il sache au sujet des Dieux.
_ « Je veux savoir qui sont les Dieux.
_ Bien, je vous charge le programme depuis ce poste, ça ne sera pas long. »
Que la Varlone prenne la chose avec un tel détachement faillit de nouveau lui faire perdre la raison. Parlaient-ils vraiment de la même chose ? Est-ce que Dieux avait la même signification dans leurs mondes respectifs ? Il n’eut pas le temps de poursuivre son raisonnement.
_ « Voilà. Dieu, comme vous me l’avez demandé. » Sareth se sentant totalement dépassé ne put que prononcer un timide « merci ». Alors qu’il allait lire le document, les battements de son cœur accélérèrent et tout son corps se mit à trembler.
« Dieu.
Globalement considéré omnipotent et omniprésent, Dieu est l'être qui aurait créé l’univers il y a treize milliards d’années relatives (SIM) environ. Son existence ne fut cependant jamais démontrée et le fait qu’il soit unique non plus. Beaucoup de civilisations s’accordent pour dire, au bénéfice du doute, qu’il ne faut pas trop le contrarier et même le vénérer.
D’autres civilisations considèrent que l’idée de Dieu est la manifestation d’un traumatisme post-éclairée sur l’idée que tout doit avoir une raison d’exister, associé au reflet de la manifestation inconsciente d’un refus de la finitude première du présent.
Enfin, une troisième catégorie d’êtres pense que Dieu a laissé à la création un message sensé lui expliquer. »
« Lui expliquer quoi ??? » s’écria, de stupeur, Sareth. En réponse, un « chut » général se fit entendre. L’Olemhite s’excusa avant de reprendre, troublé, sa lecture des dernières phrases :
« … une troisième catégorie d’êtres pense que Dieu a laissé à la création un message sensé lui expliquer. Pour conclure, Dieu est une énigme que beaucoup d’aventuriers ont essayé de résoudre sans jamais ramener de réponse communément acceptée. »
Sareth commençait à s’y faire, mais le fait que rien ne mentionne ses Dieux ne voulait dire qu’une chose. Il n’avait cependant, pas encore envie d’accepter l'idée que ses Dieux n’existaient pas.
Il eut le vertige en pensant au fait que ses Dieux étaient ce qui donnait un but à son existence. S'ils n’étaient plus, que faire ?
Sareth trouva une chaise adaptée à sa morphologie et laissa son esprit faire le tri, du moins, il espérait qu’il puisse lui reléguer la tâche. Il ne savait pas où il se trouvait, tant d’un point de vue géographique que psychique. Il avait quitté une réalité pour une autre sans le vouloir. Il s’était retrouvé dans un taxi à slalomer, quoi qu’en dise George, avec d’autres machines et s’était attendu à trouver des réponses à ses questions. N’avait-il pas trouvé de réponse ? Les acceptait-il ?
S’il avait été dans son palais, il aurait tout nié en bloc et brûlé ceux qui prétendaient que ses Dieux n’existaient pas. Mais il était seul, sur une planète dont il ne comprenait rien et ne pouvait s’entretenir avec aucun sage pour le guider et l’aider.
Alors que son esprit s’accommodait avec plus ou moins de difficulté sur les conséquences de son apprentissage, quelque chose vint attirer son attention. Cela se trouvait sur l’écran holographique. C’était une phrase clignotante marquée en rouge :
« Le véritable sens de la vie est ici. »
La phrase se trouvait à la fin de la page portant sur l’idée de Dieu.
En temps normal, tout être confronté à une telle phrase rirait et n’en tiendrait pas compte. En tout cas, personne ne la prendrait au sérieux. Mais dans le cas de Sareth, qui avait perdu, au fil des heures s’écoulant dans ce monde destructeur d’espoirs, toute raison de vivre, trouver un moyen de redonner du sens à sa vie était, comme le disent si bien les psychologues, tout à fait normal.
Au moment où il appuya sur le lien hypertexte, lui revinrent les images durant lesquelles il avait d’abord touché le disque arachnoïde bleu et doré qui l'avait amené dans cet univers.
Puis, lui revinrent les images du moment où il avait ouvert la porte de la bibliothèque. Lieu où le monde ne semblait décidément pas déterminé à tourner rond. Enfin, il se souvint qu'après avoir enfoncé le bouton ressemblant à un caillou mou et rouge, sa vision olemhitocentrique de l'univers avait réellement atteint des fonds abyssaux.
En appuyant donc sur ce lien, Sareth ressentit un légitime pressentiment.


Chapitre 4.

« ERREUR numéro 453.236.kjl : données demandées
indisponibles. »

« Mais je vous dis que ça s’est produit lorsque j’ai appuyé là ! »
Cela faisait cinq bonnes minutes que Sareth tentait de faire comprendre à la documentaliste qu’il y avait un problème.
_ « Écoutez, ma patience a des limites ! Je vous ai déjà dis que notre système est le plus fiable de toute la galaxie et… »
La Varlone s’était interrompue. Sur les milliers d’écrans du hall était affiché le message découvert par Sareth.
_ « Me croyez-vous maintenant ?
_ Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? »
Il est à noter que les Varlons n’aiment pas les imprévus. D’autant moins si ces imprévus sont vraiment imprévisibles.
Prenons l’exemple de ce qui se déroule en ce moment même dans la bibliothèque centrale de la planète Casimir. Si par malheur un programme commet la faute d’afficher « ERREUR » il signe sa propre mort. Ceci, grâce à un procédé mis au point –une fois n’est pas coutume– par les Varlons eux-mêmes, éradiquant ainsi tout imprévu.
C’est pour cette raison que d’habitude il n’y avait jamais d’erreur dans le système d’archive de ladite bibliothèque. Cependant, si par un hasard extraordinaire un programme affiche malgré tout « ERREUR » et que par ce même hasard extraordinaire cela arrive aux oreilles d’un Varlon, c’est qu’il y a quelque chose de vraiment plus important que la simple survie du programme mis en cause.
Heureusement pour Sareth, la Varlone occupant le poste de documentaliste était l’une des plus calmes et des moins soumises aux sautes d’humeurs spécifiques de son espèce. Ce qui explique par la même occasion, qu’elle se contenta de jurer au lieu d’organiser une épuration ethnique de logiciels.
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