Bonjour, bonjour !
Alors, il y a bien longtemps que je n'ai rien posté et si je viens aujourd'hui avec ces p'tits bouts de texte, c'est parce que j'ai vraiment besoin d'un coup de pouce. ^^
Je vais vous présenter 3 morceaux, qui sont en fait les premiers paragraphes des 3 premiers chapitres de mon livre. J'ai besoin de savoir lequel de ces paragraphes vous accroche le plus. Autrement dit, lorsque vous lisez ces trois "extraits", quelle suite vous aimeriez lire préférentiellement ? Les trois, vous l'aurez compris, sont liés les uns aux autres puisqu'il s'agit de la même histoire, du même bouquin. ^^
J'espère que certains d'entre vous daigneront m'aider car je suis un peu coincée là. ^^
Chapitre 1, premier paragraphe :
L’absurdité de ce monde effleura le vieil homme alors que son propre souffle vacillait. Son regard, plongé dans celui de son assassin, étincelait des flammes de sa sagesse. La douleur, ou même la lassitude, aurait pu être une raison suffisante de quitter cette vie pour une autre, mais il y avait autre chose. La simple intuition que l’heure était venue de transmettre le flambeau. Sa mort avait été écrite à l’aube de sa genèse et pas à pas, il était allé à la rencontre de sa destinée, sans jamais chercher à l’éviter. Une gerbe écarlate jaillit de sa bouche et le précieux fluide glissa de ses lèvres vers son cou. Il baissa lentement les yeux sur l’épée qui lui traversait le torse, impitoyable bourreau œuvrant pour lui ôter la vie. Son sang coulait abondamment, teintant de rouge l’acier meurtrier. Bientôt, il aurait recouvert toute la lame et le Monarque Noir aurait remporté la première bataille.
Chapitre 2, premier paragraphe
Ce matin-là, une aube rouge émergea des entrailles inquiétantes de la nuit. Certains auraient pu y voir un sombre présage mais la beauté du spectacle ravissait et personne ne s’en inquiéta. Le soleil, guide spirituel des peuples du nord, déchirait le voile grisâtre du matin du bout de ses rayons, tel les doigts d’un peintre nimbant la toile blanche de traînées de feu aux teintes ensanglantées. La chaleur de l’astre entrait en conflit avec les températures glaciales du continent nordique, conférant une dimension fantasmagorique au panorama enneigé. C’était en soi un tableau familier aux habitants de Septentrion, bien qu’en ce jour précis, les choses soient sensiblement différentes. En effet, la couleur du ciel virait trop à l’éclat vermeil du sang. Certes, la magnificence de cet éternel recommencement avait de quoi hypnotiser l’œil, mais au-delà de ces apparences trompeuses, se cachait l’esprit diabolique du Mal.
Chapitre 3, premier paragraphe
L’eau était si froide... Une funèbre prison qui s’était cruellement refermée sur le corps martyrisé de la petite fille aux cheveux blancs. Alors qu’elle sombrait au fond du lac Tweet, elle avait l’impression que des milliers de lames la transperçaient de part en part. A moins que ce ne fut simplement le souvenir récurrent de l’épée qui lui avait traversé le ventre, un instant plus tôt. Un silence implacable l’enveloppa, tel un amant protecteur. Tout comme les eaux du lac l’avaient emprisonnée, les mâchoires obscures de la mort tendaient à se resserrer autour d’elle. Un étau asphyxiant, trop solide pour être brisé, trop inévitable pour être déjoué. Le sang qui échappait de sa blessure formait une curieuse écharpe pourpre, laquelle s’estompait progressivement à mesure de sa descente.
Licyann.
L’enfant trouvée sur la plage de Blanc-Galet.
L’enfant livrée par Scipios, la mer dont l’écume scintillante semblait murmurer le secret de son histoire : comment les étoiles avaient inondé d’une poussière d’argent sa surface houleuse.