Les fourmis

Invité

Inspiré, je crois, par la lecture de Werber, ce chant en alexandrins (256) sans prétention, pourra sembler rébarbatif. Je poste quand même.

Nous sommes dans les années de guerre froide, la course dans l’espace,
le mur de Berlin, les dictatures dans les pays sud américains, le communisme à Cuba....

Les fourmis

I)

Sous le soleil doré, parmi les herbes folles,
Au milieu des bleuets, derrière les peupliers,
Une fourmilière, était domiciliée,
Pas très loin, il faut dire, d’un champ de tournesols.

Chacune, comme il se doit, menait sa vie bon train,
Les fourmis travailleuses ramenaient le festin,
Les gardes au corps luisant défendaient leur destin,
La reine commandait, surveillant le terrain.

Un monde si petit, qu’on le perçoit à peine,
Et pourtant, je le crois, en tous points similaire,
A nos sociétés d’hommes, que l’on a sur la terre,
La fourmi en tous cas, en est sûre et certaine.

II)

La reine de ces lieux, était très mal en point,
Des semaines de labeur, l’avait bien épuisée.
Elle savait sans conteste, sa vie déjà brisée,
Et attendait la mort, du jour au lendemain.

Elle n’était pas inquiète pour sa succession,
Le trône des fourmis irait de par la loi,
A l’un des trois enfants, prévus pour cet emploi,
Qu’elle avait mis au monde, avec grande passion.

Et la reine se meurt, au fond des galeries,
C’est jour de deuil, pour toutes les fourmis,
On pleure on se console, près du corps endormi
Un dernier au revoir, à sa reine chérie.

A suivre...

Invité

Très sympa. Merci. J'attends la suite.

Invité

Assez précise description, un travail sur les rimes et sur les mots, mais un grand manque d'émotion, sans doute présente dans la suite.

Invité

III)

Le trône était vacant et chacun se demande,
Lequel des trois enfants, sera intronisé,
Tous issus de la reine, mais il faut préciser,
Que nés le même jour, tous les trois appréhendent.

Réunis, ce matin, en un conseil privé,
Nos fourmis font valoir, chacune leurs raisons,
Pour prendre la tête de cette grande maison
Poursuivre le travail, encore inachevé.

Toutes raisons sont bonnes mais l’accord ne vient pas,
Le ton monte et bientôt, nos fourmis en colère,
Commencent à se battre, aucune titulaire
N’est prête à commettre, le plus petit faux pas.

IV)

On décide à ce point, de prendre les avis,
Des anciennes fourmis, réunies en conseil,
Les écouter débattre d’une cause pareille,
et enfin décréter, sans plus de préavis.

Toutes trois de la reine, issues le même jour,
Pour aucune d’entre vous, ne seront partisans,
Notre ultime conseil, bien qu’il soit déplaisant,
Est la séparation, sans plus aucun recours.

V)

Les fourmis satisfaites, enfin toutes trois reines,
On coupe en trois morceaux, de façon bien égale,
Le territoire entier, par un acte légal,
Chacune des trois soeurs, jouera la souveraine.

On compte les soldats, les aligne en trois rangs,
Ainsi que les servantes, un tiers pour chacune,
Les travailleuses aussi, sans un brin de rancune,
Toutes sont partagées, les enfants, les parents.

On se divise aussi, toute la nourriture,
Engrangée avec soin, tout au long de l’été,
On vide les galeries et toutes les cavités,
Des graines et des morceaux de toutes natures.

Quand les greniers sont vides et d’un commun accord,
Pour ne pas susciter la moindre jalousie,
On détruit et on casse en toute frénésie,
L’ancienne fourmilière, galeries et abords.

A suivre.

Invité

La suite est dans la continuité des strophes I et II.

Invité

C'est drôlement bien ,merci,Mike. cat

Où vas-tu chercher ça rébarbatif,disais-tu ?
Non pas du tout ,c'est très imaginatif,le sais-tu?
Tes alexandrins sont plaisants à lire ,j'aime beaucoup la façon dont tu mets en scène l'anthropomorphisme,avec humour et délicatesse,c'est bien vu.
Des graines et des morceaux de toutes contextures.(juste ceci qui me semble paradoxal car des morceaux peuvent difficilement être une partie d'un tout et la structure à la fois?[en remplaçant le mot contexture par structure ,cela m'a semblé évident ?] et que tu pourrais transformer en y incorporant le mot nature?
heureusement qu'il y en a encore une suite.

Super

Invité

Merci à tous, j'attendrai, tous les avis et toutes les remarques, pour faire les corrections. Smile

Invité

VI)

La première fourmi, suivie de sa cohorte,
S’installe dans les herbes, tout près des peupliers,
Inspecte les frontières et poste ses guerriers,
Repère pour son palais, un tas de feuilles mortes.

Avec quelques amies, entièrement dévouées,
Prend le commandement et distribue les tâches,
Pour que chacun travaille, nuit et jour sans relâche,
Désigne ses ministres, d’un grand sourire enjoué.

Son idée est fort simple, elle veut pour ses amies,
L’égalité totale et le même parti,
Pour toutes du travail, une maison bâtie,
Sur le même modèle, cela leur est promis.

Elles se mirent au travail, pleines de bonnes volontés,
Cela ne dura guère, elles ont bien vite compris,
Qu’il ne faut pas trop faire, pour le salaire promis,
Et que les heures en plus, ne seront pas comptées.

VII)

La deuxième fourmi, se dirigea vers l’ouest,
Sur les bords du ruisseau, tout près des tournesols,
Demanda à chacune, de trouver en sous-sol,
Un abri pour la nuit, demain ferai les reste.

Le lendemain matin, la reine décida :
Celles qui parmi vous, veulent être responsable,
Gravent, ici, leur nom, sur la dune de sable,
Pour qu’ensuite les autres, puissent leur donner mandat.

C’est ainsi que fut fait, comme en démocratie,
L’élection des ministres, des fourmis du ruisseau,
Ministre du travail et le garde des sceaux
Rédigèrent les lois, avec diplomatie.

Les règles établies, elles se mirent au labeur,
Chacune des fourmis, exerçant son métier,
Les unes nourricières, d’autres chef de chantier,
Sachant que l’avenir, leur sera prometteur.

A suivre

Invité

Super ,on arrive dans les années de guerre froide;c'est très très amusant.
pour contexture,je ne suis plus très sûre^^,en fait ce doit aller,pourquoi pas?! Rolling Eyes

Invité

VIII)

La troisième fourmi, pris le tiers qui restait,
Fit avancer ses gardes, dans le terrain boisé,
Ils prirent position, sans être autorisés
Prêt à intervenir, derrière la futaie.

Et le push a eu lieu, le général fourmi
S’empara de la reine, et la fit prisonnière,
Fit construire une cage, la boucla sans manières
Et réclama la tête de tous ses ennemis.

Il enrôla beaucoup, dans les rangs de l’armée,
Et ne s’occupa pas, de son économie,
Fit construire un château et une académie,
Alors que son peuple, attendait affamé.

Chacun se débrouillait pour trouver sa pitance,
En faisant attention de ne pas rencontrer,
Les gardes ou la police, militaires attitrés,
La vie était très dure, pour faire résistance.

IX)

Nos fourmis installées, chaque gouvernement,
Géra son territoire du mieux qu’il le pouvait
Avec des résultats ou très bons, ou mauvais,
Suivant leur politique, chacun différemment.

Les saisons s’écoulèrent, amenant aux fourmis,
Plus ou moins de bonheur, plus ou moins de malheur,
Des terres immergées, un été de chaleur,
Et aussi quelquefois, de belles accalmies.

A suivre

Invité

C'est bien les alexandrins pour ton histoire, un bon rythme pour raconter avec poésie la vie du monde , ses bonheurs ,ses malheurs et ses accalmies(là,je ne me foule pas ,je te l'accorde!en te recopiant ::lol:

)

merci,encore ::love::

mais,il faudrait sans doute attendre un peu que d'autres personnes t'aient donner leur avis,quoique ,ça se lit vite et bien; pour ma part,je me régale.
A +

Invité

X)

Pour les fourmis de l’est, les temps étaient très durs,
Les mauvaises récoltes et le manque d’ardeur,
Vidaient les magasins, installaient la rigueur,
Mais le gouvernement, demanda qu’elles endurent.

Elles firent de leur mieux, mais sans aucun plaisir,
Convoitant au fond d’elles, les énormes silos,
Qu’elles voyaient là-bas, tout à coté de l’eau,
Chez leurs fourmis voisines, mais qu’on ne peut saisir.

Il est vrai que dans l’ouest, courage et volonté,
Ont permis en ces temps, des réserves de grains,
Pour les durs moments, ou les jours de chagrin,
Des mauvaises périodes, qu’il faudra affronter.

Payées à leur courage, les fourmis du ruisseau
Se sont vite enrichies et maintenant profitent,
De beaucoup de confort, à l’intérieur du gîte,
Des vacances payées, l’été au bord de l’eau.

Le général fourmi a souvent fait la guerre,
Avec les fourmis rouges, du champ de blé voisin.
Pour payer ses soldats a confisqué le grain,
Rendant les ouvrières, plus pauvres que naguère.

Les fourmis en colère, tentaient de le combattre,
Et avaient pour cela, cherchées révolution,
Se battre jusqu’au bout, pour la libération
De la reine encagée, qui ne pouvait s’ébattre.

XI)

Ayant perdu la guerre, avec les fourmis rouges,
Le général vaincu, conçu machination,
Pour voler les subsides des deux autres nations,
Amena aux frontières, soldats pour que ça bouge.

Toutes les fourmis de l’est, ainsi que du ruisseau
Comprirent rapidement, l’idée du général,
Et renforcent elles aussi, leurs troupes et leur moral,
Attendant de pied ferme, le jour de l’assaut.

Pendant cette guerre froide, des dizaines d’émissaires
Allèrent plaider la paix ou le désarmement,
Sans beaucoup de succès, du moins pour le moment,
Chacun observant l’autre, des ses deux adversaires.

A suivre

Invité

J'ai lu les deux premiers posts.
J'ai eu l'impression de lire une grande fable. Je passerai lire la suite plus tard Wink

Invité

Ah,oui,j'ai bien aimé le côté politique de plus en plus précis,c'est bien étudié,merci.

Invité

Merci Mike. c'est vraiment bien.^^

Invité

XII)

L’incident arriva, le long d’une frontière,
Les fourmis du ruisseau, se sont faites attaquées,
Les gardes du général, soigneusement embusquées,
Assaillirent et tuèrent, dans l’allée forestière.

Très vite chez les fourmis de l’ouest comme de l’est,
On prit la décisions, d’armer le plus grand nombre,
La guerre froide, n’était plus qu’une ombre,
Le massacre du jour, présage funeste.

Partout sur les frontières, grouillaient les gardes en armes,
Tout un monde à nourrir, pour quelques travailleuses
Trop âgées pour la guerre, pas assez batailleuses,
Pour être militaire ou bien être gendarme.

XIII)

La famine régnait sur deux des territoires,
Dans le pays de l’est et chez le général,
Les réserves épuisées, on perdait le moral
Et certains habitants, ne rêvait pas de gloire.

Les plus abandonnés, ayant charge de famille,
Décidèrent de partir, là-bas, près du ruisseau,
Passèrent la frontière, tout près des grands roseaux,
Vêtues très pauvrement et souvent en guenilles.

Elles furent reconnues, attrapées et conduites,
Devant le tribunal, pour ces cas d’exception,
Enfermées dans un camp, attendant décision,
Espérant dans leur coeur, ne pas être éconduites.

Le jury décida, de leur donner statut,
De réfugiées légales, mais en contre partie,
Qu’elles travaillent, comme les autres et sera garanti
L’application des lois et de toutes leurs vertus.

Le bruit couru bien vite, dans les pays voisins
Et des centaines de pauvres, traversèrent les frontières,
Les fourmis du ruisseau, en étaient plutôt fières,
Et retrouvaient parfois, des parents, des cousins.

XIV)

L’exode continuait, dépeuplant les pays,
Rendant plus difficile, la guerre et le travail,
Pour arrêter cela, il est une trouvaille
Du général fourmi, ou chacun obéit.

Il fit construire un mur, un long mur de pierres,
Le long de ses frontières, un grand mur de honte,
Et dessus, des soldats, où chacun d’eux raconte,
Qu’il vaut mieux être ici, plutôt qu’au cimetière.

Chez les fourmis de l’est, trouvant cette idée bonne,
On fit le même effort et construisit le mur,
Ainsi le croyait-on, les frontières étaient sûres,
Stoppant les réfugiées, mais aussi les espionnes.

XV)

Le général en tête, des colonnes de guerre,
S’apprêtait à lancer, une grande offensive,
Chez les fourmis de l’ouest, à peine défensives,
Pour prendre possession du terrain de naguère.

Enrôlés par la force, les soldats mal nourris,
Désertaient en grand nombre et rejoignaient très vite,
Les groupes de résistance, mais pour cela évitent
Villes et villages, passant dans la prairie.

Des centaines de fourmis, maintenant étaient prêtent,
A se battre corps et âme, pour délivrer la reine
Sans que le général ou ses troupes ne comprennent,
Qui avait fait cela et qui était le traite.

Les troupes sur la frontière, loin de la capitale,
Il ne restait en ville, qu’un seul bataillon,
Qu’elles attaquèrent de nuit en prenant possession
Du château, des abords, cela était vital.

Elle délivrèrent la reine, de sa cage de bois.
Elle vint à la fenêtre pour haranguer la foule,
Demanda à celle-ci, une aide pour qu’on refoule,
Le généralissime et ses troupes aux abois.

Le général fourmi, encore une fois vaincu,
Va être condamné, avec ses capitaines,
A des travaux forcés, dans les mines lointaines,
Chacune pourra le voir, en être convaincue.

A suivre.

Invité

Waow c'est une vrai épopée ton histoire. Chapeau

Invité

XVI)

La reine victorieuse ne savait comment faire,
Son pays est en ruine, des morts et des blessés,
Plus rien dans les silos, pas de grains amassés,
La maladie qui rôde, c’était presqu’un enfer.

Travailleuses épuisées et usines fermées,
Elle décida de faire un appel à sa soeur,
Pour l’aider à bâtir et reconstruire le coeur,
de sa patrie perdue, décimée, affamée.

Alliance fût conclue entre les deux pays,
Les fourmis du ruisseau, chargèrent sur leur dos,
Nourritures et ballots et des petits cadeaux,
Pour nourrir et soigner, leurs soeurs et leurs amies.

Quelques jours plus tard, pour des raisons pratiques,
On décide de détruire, le mur de la honte,
Le travail va bon train et chacun pour son compte,
Conserve en souvenir, un petit bout de brique.

XVII)

Et les fourmis de l’est, maintenant convaincues,
Que d’unir les nations, était plus favorable,
Demandèrent traité, firent amende honorable,
Proposèrent un marché sur base de l’écu.

Et les trois ministères des affaires étrangères,
Etudièrent comment, on pouvait réunir,
Trois nations de fourmis, essayant d’obtenir,
Une seule nation, dans les plaines herbagères.

Ainsi fut décidé de faire la création,
Après avoir voté, comme en démocratie,
D’un unique pays, malgré les indécis,
Et de lui donner pour nom : La Confédération.

XVIII)

Cette histoire vécue, au fond de mon jardin,
M’a révélé, je crois, la grande similitude,
Des fourmis et des hommes, dans leurs habitudes,
Et inspiré en plus, histoire de baladin.

FIN

Invité

Je viens de découvrir.

J'ai lu tout en une fois et je n'ai qu'un mot : Bravo !

» La trilogie des fourmis, Bernard Werber, science-fiction